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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Bulletin de l'Association des Anciens Élèves de l'ENSET et de l'ENS de Cachan n° 195

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ASSOCIATION

des Anciens et Anciennes Elèves des Sections Normales, de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique

et de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan

Présidents d'honneur:

MM. les Directeurs généraux honoraires de l'Enseignement technique.

MM. les anciens Directeurs de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique. M. le Directeur de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan.

M. le Directeur Adjoint de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan. M. le Recteur P. PASTOUR.

Présidents - Secrétaires Généraux - Trésoriers honoraires:

R. CANTAREL (B 56-59) Inspecteur général de l'Educatipn nationale. P. PUECH (A,44-46), Professeur honoraire.

J .M. REFEUIL (EF 39-42), Professeur honoraire. D. SAUVALLE(B46-48), Professeur honoraire.

A. THUIZAT (A, 42-44), Inspecteur Principal de l'Enseignement Technique honoraire. M. MÈGE (EF 46-48), Professeur honoraire.

M. RESSAYRE(D56-59), Professeur honoraire.

COMITÉ

Présidente :

Mme M. BLACHIER (C 68), 6, rue Alfred de Musset, 92360 MEUDON-LA-FORÊT Vice-Présidents:

M. E. GILQUIN (A, 65-70), 13, ruelle des Panilliers, 95270 VIARMES M. M. JEANEAU (A, 39-43), 20, rue Tournefort, 75005 PARIS

M. M. BERMOND (B 55-58), Principal Collège Honoraire 30, rue Amyot, 72000 LE MANS Secrétaire général :

Mme M.A. PINDAT(A,52-55),25, av. St-Jean de Beauregard, 91400 ORSAY Secrétaires adjoints:

M. B. BRAUN (A, 66-69),20, allée Albert-Thomas, 91300 MASSY

M. R. CHASSINAT (A,44-46), 2, rue des Fossés Saint-Marcel, 75005 PARIS Trésorier:

M. M.N. BONTOUX (D 70),22, rue Marceau, 92170 VANVES Trésorier Adjoint:

M. M. RESSAYRE (D 56-59), 10, rueA. Renoir, 78860 SAINT-NOM-LA-BRETÊCHE

AUTRES MEMBRES DU COMITÉ

Mme A. BERNARD (EF 46-48), M. A. CHASSOT (C 56-59), M. J. CHEFDEVILLE (A, 52-55), M. J. DEVEL(B52-55), M. J.P. DUGARDIN (AH

, 58-62), Mlle J. DUPUY

(EF60-64), Mlle M. MÈGE (EF46-48),Mme A.M. RÉVEILLÈRE (C 49-51), Mlle D. RICARD (A, 44-46), M. J.J. SANTIN (BI 77-81).

ISSN 1164 - 1%7

ADRESSE ET COMPTE COURANT POSTAL:

ASSOCIATION DES ANCIENS~LÈVESE.N.S.E.T. ET DE L'E.N.S DE CACHAN 61, avenue du Président Wilson, 94230 Cachan lVal-de-Marnel

C.C.P. Paris 5488-99-K

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(5)

SOMMAIRE

1 - Compte rendu du Comité du 17/12/1995... 5à 9 2 - Midi au Soleil - Méridiennes de Paris et de Dijon : .

R. Faugère . . . .. . . .. . . .. 10 à 37 3 - Feux de forêts: J.C. Drouet... 38 à 54 4 - Panique sur le 16 de Marcel Gillet

5 - Nos camarades publient:

J. Boissier, J. Tinel, N. Sciabbarrasi

55 à 60

61 à 68

6 - Nous avons reçu 69

7 - Vie familiale, nécrologie 70 à 72

8 - Distinction .

9 - Errata .

Directrice de la publication MUe~GE- Imprimerie Mancelle - DépôtI~gal: 2' trimestre 1996

(6)
(7)

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION

DU COMITÉ NATIONAL

du 17 décembre 1995 à l'E.N.S. de Cachan

Présents: • Élus : Blachier Michèle (C 68), Braun Bernard (At 66), Chassot Achille (C56),Gilquin Emmanuel (AI65),Jeaneau Michel (AI39), Mège Marcelle (EF 46), Pindat Marie-Antoinette (Az52), Ricard Denise

(A

z

44).

- Honoraires: Refeuil Jean-Marc (EF39), Ressayre Maurice (D 56), Sauvalle Daniel (B46).

- Invitée : Creuze Chantal (D 67).

Excusés : Bermond Maurice (B 55), Bernard Aline (EF 46), Bontoux Marie-Noëlle (D70), Chassinat Robert (AI 44), Chefdeville Jean (AI52), Devel Jean (Al 52), Dugardin Jean-Paul (AI 58), Dupuy Josée (EF 60), . Réveillère Anne-Marie (C 49), Santin Jean-Jacques (BI 77), ainsi que Mazars Jacky (B68),Directeur adjoint de l'ENS de Cachan et Nusimovici Michel, Directeur de l'antenne de Bretagne de l'ENS de Cachan, invités.

ORDRE DU JOUR:

1 - Compte rendu du Comité du 1/10/95 et suivi de ses décisions, 2 - Analyse de l'AG de Boulogne et bilan moral et financier, 3 - Élections pour le renouvellement du tiers du Comité, 4 - Problème du Bulletin,

5 - Annuaire 96, 6 - Situation financière,

7 - Date du prochain Comité et questions diverses, 8 -Préparation de l'AG de Rennes en 1996. Présidente de séance : M. Blachier

Secrétaire de séance: J.-M. Refeuil puis M.-A. Pindat. Ouverture de la séance.

A 9 h 45, la Présidente M. Blachier ouvre la séance et remercie les camarades présents, qui se sont déplacés dans des conditions difficiles, et donne quelques renseignements sur M. Boucher, chargé par M. Decomps du «suivi des élèves dans les 5 années de leur sortie». Il sera nécessaire d'obtenir des précisions.

J.-M. Refeuil évoque la mémoire de Guy Bazieu (EF43-45)et (G57-58), excellent camarade qui a beaucoup donné à l'Association, puis félicite Chantal Creuze (D 67-70)pour la naissance de son petit-fils.

Le Comité est alors informé du décès de Bernard Levet (B 56-59). MarceUe Mège, responsable de la rubrique «Vie familiale» fera le nécessaire.

(8)

Compte rendu du Comité du 1/10/95 et suivi de ses décisions. Est donnée lecture du texte pour l'appel à la solidarité: il est approuvé àvec cette modification : «le versement supplémentaire souhaité est élevé à 10 l1fo de la participation annuelle, actuellement de 200 F.» M. Mège insiste pour que le bordereau d'appel des cotisations comprenne ce texte ainsi que le talon à conserver.

Le compte rendu est alors adopté.

Analyse de l'Assemblée Générale de Boulogne-sur-Mer et bilan moral et financier

De l'avis unanime, l'A.G. de Boulogne a été un succès: félicitations et reconnaissance à nos camarades Chantal Creuze et Achille Chassot en premier lieu, et aussi, aux autres !

Mais la vie de l'Association, au regard des statuts, a éprouvé quelques difficultés à se déployer. Le Comité se rejouit que nos A.G. (15 hors de Paris en moins de 30 ans !)soient l'occasion de mieux faire apprécier notre École ; cependant, il reste indispensable que les horaires soient respectés par tous, ce qui est difficile, mais non pas impossible. Entre le formalisme et une discipline quelque peu relâchée, on doit trouver avec l'accord de tous un arrangement sur le temps imparti entre les intérêts de l'ENS et ceux de l'Association qui sont - et il faut le réaffirmer et s'en féliciter - si étroitement liés.

M. Ressayre ayant détaillé le bilan financier du Congrès, il apparaît que les comptes sont à peu près équilibrés : encore un grand bravo aux organisateurs locaux !

A. Chassot regrette qu'il y ait eu peu de collègues en exercice. Il semble que ces derniers se réunissent plus volontiers par sections et par promotions, les sections B, les sections D, les promotions A)-A2(52-55), par exemple. J.-M. Refeuil pense que cela mérite d'être étudié. M. Mège et M. Ressayre émettent des réserves.

Pour E. Gilquin, certaines sections se réunissent au niveau régional. Ces manifestations devraient faire l'objet d'une information dans le Bulle-tin de l'Association et de dérouler dans le cadre des Groupes régionaux grâce à l'action des correspondants.

J.-M. Refeuil propose que Chantal Creuze et Achille Chassot se char-gent d'animer le Groupe régional du Nord.

Ch. Creuze indique que les Jeunes attendent de l'Association qu'elle défende leur statut et souhaite des précisions sur les objectifs de l'Associa-tion. M.-A. Pindat lui signale que les buts sont définis dans les Statuts de l'Association (art. 1) et sont rappelés dans l'Annuaire (page 17 pour l'édition 1995).

(9)

Élections pour le renouvellement du tiers du Comité.

M. Blachier a adressé une lettre aux membres du Comité renouvela-bles en 1996.

Parmi eux Oevel Jean (AI 52) ne souhaite pas se représenter. Le Çomité lui souhaite une bonne santé et une heureuse retraite.

Les autres ont accepté de poursuivre leur collaboration : Bermond Maurice (B 55),

Bontoux Marie-Noëlle (D 70), Chefdeville Jean (AI 52),

Pindat Marie-Antoinette (A2 52), Réveillère Anne-Marie (C 49), Ricard Denise (A244).

De nouvelles candidatures de jeunes collègues sont accueillies avec beaucoup de plaisir.

Creuze Chantal(D67),du lycée Mariette à Boulogne-sur-Mer(62), Cros Vincent (B'481), du Lycée Gustave Monod à Enghien(95), Ryckelynck Philippe (AI 83), de l'Université du Littoral à Calais (62).

Ce sont donc 9 candidats susceptibles de porter à20l'effectif du Comité National dont le travail pourra être mieux partagé au profit de l'Association. Les votes (par correspondance) devront parvenir au Secrétaire général pour le 20mars 1995 dernier délai.

Problème de bulletin.

Les candidatures au Comité étant connues, M. Mège pourra remettre à l'imprimeur la matière du prochain bulletin (n° 193 - 4etrim. 1995)dès que la date du prochain congrès, à Rennes, sera décidée avec l'accord de M. Nusimovici que M. Blachier doit contacter.

Il y a urgence car ce bulletin doit diffuser l'appel des cotisations pour 1995-96.

Il sera nécessaire de faire parvenir très rapidement aux adhérents le programme du congrès et les bordereaux d'inscription aux diffirentes activités sous forme d'un mini-bulletin (nO 194 - 1er trim. 1996) que M. Nusimovici a accepté d'envoyer, les étiquettes adresses étant réalisées par M.-A. Pindat.

Annuaire 1996.

M. Jeaneau, indique d'abord quel'annuaire 95, édité à 3500 exem-plaires par la société OFERSOP, est actuellement en cours d'expédition aux Adhérents, aux Services (administratifs, publics, etc...) et aux Établisse-ments. Le reste, arrivé à Cachan jeudi dernier, comprend en particulier les exemplaires destinés à l'E.N.S. de Cachan (Scolarité, Bibliothèque, Promotion sortante, Antenne de Bretagne).

(10)

Il rend compte au Comité de sa visite du stand OFERSOP au Salon EDUCATEC (5-10/10/12/95) où était présenté l'Annuaire 95. Lors de l'enregistrement vidéo à usage interne d'une présentation de l'Éditeur, l'École était représentée par J. Mazars, l'Association des anciens élèves par M.-A. Pindat.

Pour répondre au souci de l'éditeur d'élargir les contacts des annon-ceurs, l'Annuaire 95 va être adressé aux Chefs de Travaux des Établisse-ments secondaires techniques dont M.-A. Pindat a pu établir un fichier à partir d'une brochure prêtée par un collègue à M. Jeaneau. D. Sauvalle donne lecture de son projet de lettre à joindre à cet envoi ainsi que d'un additif pour les Chefs de Travaux anciens élèves de l'école dont certains ne sont pas adhérents à l'Association mais pourraient peut-être le devenir. Dans le même but d'augmenter la diffusion de l'Annuaire et donc d'améliorer le rayonnement de l'Association et de l'E.N.S., M. Jeaneau est chargé de se procurer les brochures de l'O.N.I.S.E.P. susceptibles de nous permettre de compléter notre liste des Établissements où exercent les anciens élèves de l'École.

La publication d'unAnnuaire en 1996 doit être étudiée parallèlement

par l'Éditeur en fonction des résultats de l'année précédenteetpar le Comité qui s'interroge sur l'utilité d'une publication annuelle.

Pour l'éditorial, M.-A. Pindat a pris contact avec Alain Aspect (A'1 65-69), Professeur à l'École Polytechnique, Correspondant de l'Académie des Sciences (section Physique) (cf. bulletin n° 190, p. 28) et Membre du Conseil d'Administration de l'E.N.S. de Cachan.

Afin de faciliter la mise à jour et les corrections de la liste alpha-bétique des anciens élèves, M.-A. Pindat a demandé, avec l'accord d'OFERSOP, à M. Pidutti de la Société RÉALGRAPHIC d'étudier la possibilité de nous fournir une copie du fichier informatique utilisé par l'imprimeur de l'annuaire.

Situation financière.

M. Ressayre, Trésorier adjoint, rappelle l'importance de procéder à l'appel des cotisations 95-96 par le prochain bulletin.

En dehors des comptes du Congrès de Boulogne examinés plus haut, la trésorerie n'a que très peu évolué depuis le Comité du 1/10/95. Préparation de l'Assemblée Générale de Rennes en 1996.

En l'absence de M. Nusimovici excusé, le Comité décide de proposer, dans l'ordre de préférence, les dates suivantes:

o

11-12/05/96, @ 4-5/05/96, @) 1-2/06/96.

Dès que la Présidente M. Blachier aura obtenu l'accord de M. Nusi-movici, une réunion de travail sera organisé, le plus tôt possible après les fêtes de fin d'année, pour mettre sur pied le programme du congrès, les formulaires d'inscription aux activités ainsi que l'information des adhérents (mini-bulletin).

(11)

Questions diverses et date du prochain Comité.

La prochaine réunion du Comité national est prévue pour le 24 mars 1996.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 12 b 4S et toute l'assis-tance se retrouve autour du traditionnel "pot" amical.

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Mercià R. Faugère de nous inviter au soleil et de découvrir des sites que peu d'entre nous connaissent.

Midi au Soleil.

Méridiennes de Paris et de Dijon.

1. Qu'est-ce qu'une méridienne?

C'est l'intersection du plan méridien du lieu ( plan vertical Nord-Sud) avec un mur vertical ou un sol horizontal. La méridienne étant tracée, elle doit être activée par une plaque percée, ou un "Soleil percé", ou un oeilleton muni d'une lentille ....Ce dispositif, placé au Sud, doit donner sur la méridienne une image du Soleil lorsque ce dernier traverse le plan méridien, c'est-à-dire à midi solaire vrai local.

II. A quoi peut servir une méridienne?

n.

1. Elle peut servir d' horloge à midi solaire vrai local.

Les méridiennes anciennes du XVIlème ou XVIIlème siècle furent principalement tracées pour résoudre le problème de l'heure.

n.

2. Elle peut servir aussi de calendrier.

Pour une méridienne horizontale, au solstice d'été à midi, (ex: 21-06-95), l'image du Soleil se forme au plus près du mur méridional (par où "entre le Soleil"). Au solstice d'hiver à midi, (ex: 22-12-95), l'image du Soleil se forme à l'extrémité Nord de la méridienne. Au cours d'une année, l'image du Soleil à midi effectue un aller et retour sur la méridienne. Aux équinoxes à midi l'image occupe une position intermédiaire.

Pour une méridienne verticale, l'image du Soleil à midi se forme en bas au solstice d'été et en haut au solstice d'hiver.

On pourrait donc graduer en dates une méridienne. Généralement, l'allusion aux dates se limite à quelques signes du zodiaque astrologique qui décorent la méridienne.

n.

3. Un Astronome peut demander beaucoup plus à une méridienne de qualité.

On sait que le phénomène des saisons est dû au fait que l' axe de la Terre est incliné d'un angle appelé obliquité par rapport à la

(13)

perpendiculaire au plan de son orbite autour du Soleil (plan appelé Ecliptique). Actuellement, l'obliquité est d'environ 23° 26'.

On voit sur la "vue oblique" de la Fig. l, qu'au solstice d'été pour notre hémisphère (position A), les rayons solaires arrivent 23° 26' au· dessus du plan de l'Equateur et qu'au solstice d'hiver (position C), ils arrivent 23° 26' au-dessous du plan de l'Equateur. Donc, si on repère sur une méridienne la direction du Soleil à midi au sostice d'été puis au solstice d'hiver, ces deux directions font entre elles 46° 52' soit le double de l'Obliquité.

Une méridienne permet donc de mesurer l'Obliquité.

Remarquons que, sur le dessin nécessaire à la détermination precise des deux directions précédentes, on peut tracer la bissectrice de l'angle formé par ces deux directions et déterminer en quel point de la méridienne doit se trouver l'image du Soleil aux Equinoxes à midi. Une méridienne permet donc en particulier de déterminer avec précision la date de l'équinoxe de printemps et d'en déduire la date de Pâques.

ill.

L'Observatoire de Paris

et la méridienne des Cassini.

m.

1. Détermination du Méridien de Paris, implantation

et démarrage de l'Observatoire.

Colbert ( 1619-1683) fit construire l'Observatoire Royal de Paris du 21 juin 1667 (solstice d'été!) à 1672. Notons qu'au solstice d'été 1667, l'Abbé Jean Picard (1620-1682) assisté de Jean Ricber, mesura la hauteur du Soleil à midi solaire vrai local pour obtenir avec précision la latitude de l'emplacement du futur Observatoire. ( 1 )

Ayant ainsi situé l'emplacement de l'Observatoire, Jean Picard détermina le Méridien de Paris (intersection du plan vertical Nord-Sud passant par le milieu du bâtiment avec le sol horizontal). Il étudia les prolongements Nord et Sud du Méridien et mesura par triangulation l'arc de Méridien s'étendant de Sourdon, près d'Amiens, à Malvoisine près de Corbeil (arc de plus de 130 km). Utilisant pour ses visées de bonnes lunettes à réticule, il obtint des résultats d'une étonnante précision: ses calculs lui permirent d'annoncer 111,2km de Méridien par degré, ce qui conduit à un rayon terrestre de 6372km, résultat remarquable qui ne sera pas amélioré pendant plus d'un siècle!

Il faut dire que Jean Picard n'était pas un débutant: Astronome chevronné (assistant de Gassendi), il entra comme mathématicien à l'Académie des Sciences dès sa création par Colbert en 1666 et fit

(14)

partie des trois Astronomes titulaires du jeune Observatoire avec Adrien Auzout (1622-1691) et Jean Dominique Cassini (1625-1712). Jean Richer, quant à lui, fut nommé plus modestement aide-Astronome jusqu'à sa mort en 1696.

Mais revenons à Jean Dominique Cassini. C'est sur le conseil de Colbert, que Louis XIV (le Roi Soleil !) débaucha l'Astronome italien J. D. Cassini de Bologne (où il avait tracé en 1653 la célèbre méridienne de l'église San Pétronio) pour lui confier la direction scientifique de l'Observatoire de Paris à partir de 1669. A son arrivée à Paris, J. D. Cassini fut atterré par la réalisation de l'Architecte Claude Perrault qui n'avait tenu aucun compte des désirs des Astronomes. Même la coupole lui fut refusée et il devra bâtir une cabane sur le toit pour observer! La coupole ne sera obtenue par Arago que sous Louis- Philippe. Malgré cette déception, J. D. Cassini put faire des observations très fécondes sur place, ou complétées par des observations lointaines simultanées de Jean Picard au Danemark, de Jean Richer à Cayenne, etc....Les mesures simultanées Cassini-Richer sur Mars en 1672 conduisirent à la parallaxe de Mars (2), puis à celle du Soleil suivie d'une bonne détermination de la distance Terre-Soleil. Les mesures simultanées Cassini-Picard sur des éclipses des satellites de Jupiter (3) conduisirent à des déterminations précises de longitudes (en particulier celle du laboratoire d'Uraniborg avant de rechercher les résultats de Tycho Brahé à Copenhague). Jean Picard ramena les documents de Tycho Brahé en promettant de les faire éditer ( 4) et revint accompagné de Romer qu'il avait découvert au Danemark. J. D. Cassini demanda à ce dernier d'étudier les mouvements des satellites de Jupiter, et c'est ainsi qu'en 1676, Romer, à l'Observatoire de Paris, réalisa la première mesure de la vitesse de la lumière! (5)

ID. 2. Les méridiennes de l'Observatoire de Paris.

La célèbre méridienne tracée à Bologne par J. D. Cassini en 1653 était monumentale (oeilleton à 27,1 m de hauteur); celle qu'il fit tracer dans la grande salle supérieure de l'Observatoire de Paris fut plus modeste avec un premier oeilleton à 10,17 m de hauteur puis un deuxième à 9,94 m. A côté du trou du gnomon (oeilleton) .. on ajustait des objectifs de diverses longueurs pOlir servir à diverses saisons de l'année ". Jean Picard et La Hire ( 1640-1718) participèrent à cette installation. Pendant trente ans, de 1680 à 1710, J. D. Cassini put y faire des mesures précises de l'Obliquité. Ce fut la première grande méridienne française.

(15)

En 1712, à la mort de J. D. Cassini, son fils Jacques Cassini lui succéda et traça une petite méridienne dans la salle de l'Observatoire qui est au rez~de-chaussée de la terrasse (oeilleton à 3,89 m de hauteur ); cette méridienne a maintenant disparu: seule une barre métallique de 40 cm perpendiculaire à la porte-fenêtre indique son prolongement.

En 1729, après la mort de l' Horloger Henri de Suny qui n'a pas pu terminer sa méridienne de l'église Saint-Sulpice, Jacques Cassini commença à restaurerla méridienne de son père qui n'avait jamais été vraiment terminée. Après avoir vérifié l'exactitude de sa direction, il la fit garIÙr par Claude Langlois, ingénieur aux Galeries du Louvre, au moyen de 32 règles de laiton d'environ un mètre. (Fig. 2)

En 1730. il mesura l'Obliquité et trouva 23°28'20" alors que son père avait trouvé, en 1671 à Bologne, 23°28'47"; d'après ces résultats l'Obliquité décroît légèrement de 27 x 100/ 51

=

45,8" par siècle; surprenante exactitude, puisque l'on admet actuellement que l'axe de la Terre se redresse de 46,85" par siècle! (6)

Mais n'oublions pas te rôle fondamental de ta méridienne; on peut lire vers 1730, après cette restauration: "L' heure exacte sera dormée désormais par la pendule à secondes el sonnanle (construite par Fieffé)

installée près de la ligne méridienne el que l'on règle chaque jour par J'observation méridienne du Soleil".

IV. Le Méridien de Paris et Arago.

IV.

1.

Poursuite de la mesure du Méridien de Paris.

Après ses excellents travaux géodésiques pour mesurer un arc du Méridien de Paris, Jean Picard se vit confier en 1679 la mission de construire une carte exacte de la France par des mesures précises de longitudes. TI mena à son terme ce dur travail avec La Hire mais mourut peu .après, le 12 octobre 1682. On remarquera (Fig. 3 et 4) l'amélioration décisive apportée par Jean Picard à la meilleure carte de l'époque (toutes ses mesures de longitudes se rapportent au Méridien de Paris ).

Les mesures précises du Méridien de Paris s'étendirent progressivement de Dunkerque à Perpignan sous les impulsions de J. D. Cassini en 1701 et de Jacques Cassini en 1739.

L'Académie des Sciences ayant décidé d'adopter le méridien terrestre comme base du nouveau système de mesures (le système métriq ue), la Constituante, par un décret du 26 mars 1791 sanctionné par le Roi le 30 mars, ordonna les opérations nécessaires à la mesure du Méridien de Paris. Le 13 avril 1791, J'Académie des

(16)

Sciences désigna l'équipe chargée de la triangulation et de la détermination des latitudes: cette équipe comprenait notamment, le Directeur de l'Observatoire de Paris, Jacques Dominique Cassini ( quatrième du nom: 1748-1845 ) qui avait succédé à César François Cassini de Thury (1714-1784), puis Legendre, Mécbain, Monge, Meusnier...

Le 19 juin 1791 {'la veille de -la fuite de Varennes 1} Louis XVI recevait les Savants et Jaeques Domirtique Cassmi lui· expliquait le .considérable .pmgrès technique apporté par le "cercle répétiteur de

Borda " par rapport au matériel utilisé pour la mesure du Méridien 50

ans auparavant (mesure à 1" au lieu de 15"!).

Par suite de défections, on rajouta à l'équipe, en février 1792, Delambre, nouveau promu à l'Académie des Sciences.

Finalement, ce furent Pierre Méchain (1744-1804) et Jean Baptiste Delambre (1749-1822) qui mesurèrent le Méridien de Paris depuis Dunkerque jusqu'à Barcelone, aidés par quelques ingénieurs, astronomes et marins. Il leur fallut plus de six ans! Partis en juin 1792, Delambre vers le Nord et Méchain vers le Sud, ils tenninèrent leur mission et leurs calculs en novembre 1798, après avoir connu d'énormes difficultés: il s'était passé tant de choses pendant ces six années! Après le décret de la Convention du 31 août 1793, par suite de désaccords sur l'administration de l'Observatoire, Jacques Dominique Cassini avait dû démissionner le 5 septembre 1793 mettant fin à 120 ans de Itrègnelt des quatre générations Cassini sur -l'Observatoire de Paris.

"Eclipsé" dès 1793, l'Observatoire de Paris passa sous la tutelle du Bureau des Longitudes créé par la Convention le 25 juin 1795. Les premiers membres du Bureau des Longitudes furent d'ailleurs: Lagrange, Laplace, Lalande, Delambre, Méchain, Messier, Borda... 'Des noms connus! L'Observatoire de Paris ne devait retrouver son

autonomie qu'en 1854.

Mais revenons au début de la mission de Pierre Méchain qui, parti lW Sud', s'installa pour quelque temps à Estagel- au NOfd~Ouestde

Perpignan. La légende t'aconte, et c'est une bien belle histoire, qu'un petit garçon d'à peine plus de six ans, François Arago, le fils du maire d'Estagel, fut fasciné par les magnifiques et mystérieux instruments déployés pour les mesures. Pierre Méchain les lui laissa même manipuler en répondant avec bienveillance à toutes ses questions étonnamment pertinentes. Etait-ce la naissance d'une vocation? Toujours est-il' que quatorze années plus tard, sortant brillamment de Polytechnique, François Arago se voyait confier par -le Bureau des Longitudes (ainsi qu'à Jealt Baptiste Biot }, la poursuite des mesures de Méchain! Les triangulations de Méchain slarrêtaient i Barœlone,

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celles d'Arago (1786-1853) et Biot (1774- 1862) se poursuivirent jusqu'aux îles Baléares.

.Etant resté à Formentera (île la plus méridionale des Baléares) avec ses assistants arabes, après le retour en France de Biot ramenant les résultats à Paris en janvier 1808, Arago connut les pires ennuis, la guerre ayant éclaté entre la France et l'Espagne. Soupçonné de préparer l'arrivée de l'Armée Française, il fut poursuivi, blessé d'un coup de poignard et emprisonné à Majorque. Deux mois plus tard, il réussit à s'évader à Alger. Un navire du Dey ·dl Alger devait le ramener en France mais le bâtiment fut abordé par un corsaire espagnol et Arago se retrouva incarcéré en Espagne ainsi que ses compagnons d'infortune. Grâce à son habileté et à sa connaissance d~s langues et dialectes, il obtint la libération de tout le monde et le navire du Dey repartit pour la France mais "un coup de mistral d'une violence extrême " le repoussa en Algérie! Après encore six mois d'attente, il arriva enfin en France (où on l'a cru mort) le 2 juillet 1809. Il est reçu comme un héros et dès septembre 1809 il est élu à l'Académie des Sciences; Il en sera le Président en 1824 et le Secrétaire perpétuel en 1830. Il fera simultanément une brillante carrière d'Astronome, d'Enseignant (astronomie au Bureau des Longitudes et à l'Observatoire de Paris, mathématiques à Polytechnique), de Physicien (polarisation de la lumière, photométrie, magnétisme....) et d' homme politique. Ardent républicain, il fut Conseiller Général de la Seine en 1830 et Ministre de la Marine et de la Guerre en 1848: à ce poste il signa le décret d'abolition de l'esclavage préparé par son ami Victor Schoelcher. Homme illustre, "Monsieur Arago" était aimé et respecté de tous. On disait de lui qu'il était" le meilleur coeur et la plus forte tête de son époque "; sa disparition, le 2 octobre 1853, fut cruellement ressentie.

IV. 2. Hommage à Arago sur le Méridien de Paris.

En 1886, le Directeur de l'Observatoire de Paris lança une souscription publique afin d'ériger une statue en pied de François Arago à l'occasion du centenaire de sa naissance. Cette statue, située face à l'Observatoire, à l'intersection du Méridien de Paris et du Boulevard Arago, a été inaugurée le 11 juin 1893, mais a disparu en 1942. En 1986, pour le bicentenaire, une "Association Arago" fut creee dans le but d'attirer concrètement l'attention du public sur le génie et l'oeuvre de ce savant. Il fut décidé que le socle de la statue serait conservé en l'état mais que le Méridien de Paris serait, entre les périphériques Nord et Sud, jalonné par des médaillions en bronze clair de 12cm de diamètre portant les mentions "Arago ", "Nord" et "Sud ". Ce " monument imaginaire créé sur le tracé d'une ligne imaginaire " par l'artiste néerlandais Jean Dibbest, comporte 135 15

(18)

médaillons et a été inauguré le 14 novembre 1994 en hommage à Arago. Sur la carte de la Fig. 5 on peut voir les emplacements de quelques médaillons.

v.

Méridienne verticale de l'Hôtel de la

Monnaie.

Quittons le Boulevard Arago et l'Observatoire et remontons vers le Nord en suivant le Méridien de Paris (Fig.S), juste avant la Seine et l'Institut, on trouve l' Hôtel de la Monnaie. La porte de l' Hôtel franchie, on trouve la belle Méridienne verticale dans un angle de la cour orientale (Fig. 6, 7 et 8). En haut, on voit le disque percé en bronze soutenu par trois tiges du même métal. L'Obélisque (ou gnomon) est partagé longitudinalement par une lame de cuivre qui matérialise la Méridienne.

A midi solaire vrai local, l'image du Soleil traverse la Méridienne: c'est pratiquement le midi solaire vrai du Méridien de Paris. En haut et en bas de la Méridienne, le douze en chiffres romains insiste sur sa fonction primordiale.

Les élégants signes dorés du Zodiaque astrologique ornent la Méridienne du haut en ba;s: chronologiquement, on doit les lire en descendant à gauche et en remontant à droite. En partant du haut, on trouve: le Capricorne (au Solstice d'hiver), le Verseau (pour janvier) et le Sagittaire (pour novembre), puis les Poissons (pour février) et le Scorpion (pour octobre), aux Equinoxes le Bélier (pour mars) et la Balance (pour septembre), puis le Taureau (pour avril) et la vierge (pour août), puis les Gémeaux (pour mai) et le Lion (pour juillet), et enfin le Cancer (au Solstice d'été). (7)

Initialement, il y a plus de 2000 ans, la date indiquée au début de chaque signe devait coïncider avec rentrée du Soleil dans la constellation correspondante ( Fig. 9); mais, à cause de la Précession des Equinoxes (rotation de l'axe de la Terre dans le sens rétrograde autour de la direction perpendiculaire à l'Ecliptique en 25800 ans, soit 50" par an), l'entrée du Soleil dans les constellations du zodiaque astronomique prend de plus en plus de retard sur le début des signes du zodiaque astrologique. Actuellement l'écart est d'environ un signe. Qu'on. en juge: entrée du Soleil dans

Le Capricorne: 20 - 01; Le Verseau: I7 - 02; Les Poissons: 13 - 03 ; Le Bélier: 19 - 04; Le Taureau: 15 - 05; Les Gémeaux: 22 - 06; Le Cancer : 21 - 07 ; Le Lion: Il - 08; La Vierge: 17 - 09 ; La Balance : 01 - Il; Le Scorpion: 24 - II; Ophiuchus: 01 - 12; Le Sagittaire: 19 - 12 ;

Ces dates sont indiquées à un ou deux jours près selon les années.

(19)

Remarques:

1 - Le zqdiaque astronomique comprend treize constellations avec Ophiuchus (son nom commun étant Le Serpentaire).

2 - Les signes du zodiaque ne correspondent plus au comportement actuel du Soleil.

3 - Le Tropique du Cancer devrait s'appeler Tropique des Gémeaux! 4 - Le Tropique du Capricorne... Tropique du Sagittairej

Il faudra bien un jour penser au "recalage du zodiaque" ! Mais revenons

a

la Méridienne de IHôtel de la Monnaie.

Sur le pi{destal de l'obélisque, on peut lire l'inscription: Il Cette

méridienne a été calculée par MMrs Pingré et Jeaurat de l'Académie des Sciences l'an 1777 ". Elle a été restaurée en 1857 mais le signe du Bélier manque.

SI l'on regarde attentivement la Fig. 6, on voit que la photo a été prise le matin (Soleil à fEst et image à rOuest de la Méridienne) et que la date est entre le 19 -Q2 (poissons) et le 21 -Q3 (Bélier): la photo a été effectivement prise le 04 - 03 • 91 dans la matinée.

TI est très regrettable que cette belle Méridienne ancienne, cachée dans cette petite cour en compagnie de quelques poubelles et de quelques voitures en stationnement, soit complètement ignorée des touristes et des passants.

Bien que notre prochain objectif soit l'église Saint - Sulpice, un peu au Sud et légèrement à

r

Ouest du Méridien de Paris, faisons une petite escapade de l'autre côté de la Seine afin de monter, dans le prolongement du Pont Neuf, sur l'agréable terrasse de la Samaritaine qu'a fait installer un architecte avisé. On y a une très belle vue sur Paris et on y trouve une grande table d'orientation comportant quelques indications intéressantes: altitude 74 m, latitude 48°51'32" Nord et lorigitude 0°0'21" Est (ce qui représente environ 425 m). On voit que la longitude est donnée par rapport au Méridien de Paris, ce qui fut le cas pendant de nombreuses années avant radoption du méridien de Greenwich par la France en 1911.

VI. Les Méridiennes de l'église Saint-Sulpice.

VI.l. L'église Saint-Sulpice et la Footaine des quatre point

Cardinaux!

Au centre de la Place Saint-Sulpice; se dresse la fontaine réalisée par Visconti en 1844; les niches sont occupées par les statues de quatre Evêques importants: Bossuet (Dijon 1627-1704), Fénelon (périgord 1651-1715), Massillon (Hyères 1663-1742) et F1échier (Carpentras 1632-1710).

(20)

Aucun d'eux n'ayant été Cardinal on appelle ce monument "la Fontaine des quatre point Cardinaux"! (Fig. 10)

Dédiée à Saint-Sulpice dit "le Sévère", Evêque de Bourges mort en 591, l'église fut reconstruite au XIIIème siècle, transformée au XIVème siècle et agrandie au XYlème siècle. Elle fut à nouveau reconstruite au XVIIème siècle d'après les plans de l'architecte Gamard (pose de la première pierre par Anne d'Autriche le 20-02-1646). A la mort de Gamard en 1649, l'Architecte Louis le Vau reprit la construction mais celle-ci s'arrêta en 1678 à la suite d'un gros passif

TI fallut la détermination d'un personnage hors du commun, Languet de Gergy, né à Dijon en 1675, Curé de Saint-Sulpice de 1714 à 1748, pour que les travaux reprennent en 1719. C'est grâce à d'inlassables " appels au peuple" (il créa même une loterie annuelle!), que Languet de Gergy réussit à rassembler les fonds nécessaires à la reprise des travaux. Très motivé par le problème de

l'heure et par le problème de la détermination précise de l'Equinoxe de printemps pour fixer la date de Pâques, il résolut de faire traverser le transept de la. nouvelle église par une Méridienne et fit prévoir des murs très solides en conséquence. En particulier, le portail méridional (support de l'oeilleton) fut solidement édifié et recouvert d'une voûte soutenue par de gros piliers. Un pilier supplémentaire fut même prévu sous le point du solstice d'été. Adapter la construction d'une église à la création d'une Méridienne est sans doute un fait rarissime!

L'église fut consacrée en 1745. Mais la construction des tours qui durent remplacer le clocher hexagonal trop lourd (charpente et plomb doré!) démoli en 1731, ne commença qu'en 1749 sur un projet à l'antique du Florentin Servandoni. Après la mort de ce dernier en 1766, son projet sera modifié par son élève Chalgrin (Architecte de l'Arc de Triomphe). La tour de droite ne sera jamais terminée: celle de gauche est plus haute et plus ouvragée. (Fig. 10 bis)

La taille de l'église Saint-Sulpice est impressionnante, ce qui lui vaut d'avoir la plus grande crypte (118 ID sur 87 m) avec de

nombreuses chapelles souterraines dont la construction avait été décidée dès 1672. On dit que son sous-sol a la propriété de conserver les corps en les dessèchant. Toujours est-il que 5000 personnes y furent inhumées entre 1743 et 1793 (année où l'église fut fermée, dépouillée de ses oeuvres d'art et devint "Temple de la Raison"). Parmi les personnes célèbres inhumées à Saint-Sulpice on peut citer: Madame de la Fayette en 1693, La Champmeslé en 1698, Henri de Sully en 1728, Armande Béjart en 1734 et le Curé Languet de Gergy en 1755. Lorsque Michel-Ange Slodtz eut à faire la statue de Languet de Gergy pour son tombeau de Saint-Sulpice, il s'inspira du buste en terre cuite qu'avait réalisé Jean-Jacques Caffiéri (petit-fils du sculpteur de Louis XIV) en 1748 alors que le Curé de Saint-Sulpice

(21)

avait 73- ans. Ce buste fut offert à l'Académie de Dijon lors de sa· séance du 23-11-.1775: le .procès-verbal .Ie dépeint en ces ·termes " 011

voit dans le /Juste de Languet un air de candeur 'Pli annonce la beauté de son âme... ". Ceci valut à Jean-Jacques Caffieri d'être promu "membre associé" de l'Académie de Dijon.

VI. 2. La

'Méridienn~ d~ H~ri

·de Sully.

A l'époque "l'heure officielle" en France était l'heure solaire" vraie", celle des cadrans solaires: Louis XIV .I~avait spécifié le 06-04-.1641, "il

faut régler les horioges publiq.ues suivant le cours du Soleil". D'où

une heure irrégulière et variable d'un lieu à l'autre.

En effet, les horloges donnent une heure régulière qui correspond au temps moyen; il n'y aurait pas d'écart entre le temps moyen et le temps solaire vrai si l'axe de la Terre n'était pas inCliné (obliquité nulle) et si le mouvement de la Terre autour du Soleil était circulaire et uniforme. Mais il ·n'enest ·rien.·L'obliquité existe et vaut environ 23.°26', la Terre a un mouvement légèrement elliptique autour du Soleil (le centre du Soleil étant un foyer de l'ellipse) et, de plus, la Terre va plus vite quand elle passe au plus près du Soleil (périhélie) début . janvier et au contraire va moins vite lorsqu'elle passe au plus loin du Soleil (aphélie) début juillet. L'effet cumulatif de ces trois conditions est que le temps moyen est tantôt en avance ( E>0 ), tantôt en retard ( E<0 ) sur le temps solaire vrai. On peut écrire: temps moyen= temps vrai+E la quantité E, donnée par une table ou une courbe, est appelée Equation du temps. Au cours de .l'année, .les variations de E sont assez complexes. La valeur maximale E= 14 min est atteinte vers le Il février (le temps moyen avance alors de 14 minutes sur le temps vrai), la valeur minimale E= - 16 min est atteinte vers le 4 novembre ( le temps moyen retarde alors de 16 minutes sur le temps vrai). Quatre fois par an les deux temps coïncident (E=0 ): le 16 avril, le 15 juin, le 2 septembre et le 25 décembre (à un jour près).

·Partant du temps v-rai ·local (c'est à dire du -lieu où se trouve ·Ia Méridienne ou le cadran solaire) la relation ci-dessus donne évidemment le temps moyen local ; pour obtenir le temps moyen de . Greenwich (TU) il faut faire la correction de longitude:

pour Paris (2°20' Est) retrancher 9min 21 s pour Dijon (5°02' Est) retrancher 20min 8s.

Pour obtenir l' heure légale (de la montre) il suffit d'ajouter 1 h en hiver et 2 h en été.

Remarque:

Certains cadrans solaires anciens comportent une courbe en huit qui entoure la ligne de midi: c'est la Méridienne de temps moyen local. Ce type de Méridienne n'est pas l'objet du présent article.

(22)

Languet de Gergy fit appel au célèbre Horloger Benri de Sully (1670-1728) qui traça sa Méridienne en 1727. Alors que l'église ancienne était parfaitement orientée sur les points cardinaux, l'église reconstruite au XVllème siècle est décalée de 11°, si bien que la

Méridienne faisait un angle de Il

°

avec l'axe du transept. (Fig. Il) Henri de Sully voulut construire une très grande Méridienne: il plaça le "'Soleil percé" à 24,363 m de hauteur à fintérieur du vitrail méridional, le diamètre du trou étant de 27nrrn; le transept étant trop .court, à .partir de novembre la Méridienne devenait verticale sur le mur septentrional. Le point du solstice d'été portait l'inscription" Solstice d'été du 21 juin 1728". Malheureusement, Henri de Suny mourut le 13 octobre 1728 et les travaux de la Méridienne cessèrent. Il n'en reste pratiquement plus rien si ce n'est près du porche du transept Sud sur l , 5 m trois lignes gravées parallèles distantes de 10 cm avec quelques inscriptions de part et cfautre. Ce que fon sait de cette Méridienne provient des descriptions qu'en ont faites Sully en 1728, Le Monnier en 1743 et Lalan.de en 1784 dans différentes revues. Pour régler le problème de l'uniformité de l'heure à Paris, Henri de Sully avait pensé à un signal sonore, mais il faudra attendre 1784 pour avoir le "Méridien acoustique" de Paris au Palais Royal.

Le seul but de Sully était donc la mesure du temps.

Remarque: Quelques années plus tard, en 1733, Grandjean de Fouchy dans un but analogue entourait la Méridienne horizontale du Comte de Clennont de la courbe en huit de temps moyen qu'il venait d'inventer.

VI. J.

La Méridienne de Pierre Charles Le Moonier.

Pierre Charles Le Monnier ( 1715-1799) commença très jeune une brillante carrière d'Astronome; à 16 ans il observe l'opposition de Saturne, à 20 ans il décrit les taches de la Lune et à 21 ans il est reçu à l'Académie des Sciences. TI participe à une expédition astronomique vers le cercle polaire et en 1741 établit un nouveau catalogue d'étoires zodiacales et corrige res catalogues cl' étoifes. Le premier, il détermine les changements des réfractions en hiver et en été. Enfin, il sera membre de la Société Royale de Londres, de l'Académie de Berlin, de l'Institut et professeur au Collège de France.

En 1743, Le Monnier reprit la Méridienne de Sully avec des motivations scientifiques : vérifier et chiffrer la décroissance de l'Obliquité, vérifier la nutation (léger balancement de l'axe de la Terre dû à la rotation des noeuds de la Lune) (8), étudier la réfraction au solstice d'hiver (9), trouver la méthode la plus précise pour déterminer les dates des Equinoxes.

Finalement, Le Monnier décida de refaire 'la Méridienne de Sutly : il la fit retracer par l'ingénieur Langlois 0,45 m plus à l'Ouest. TI fit

(23)

occulter complètement par des plaques de tôle le vitrail du transept méridional et remplaça le "Soleil .percé" de Sully .par un oeilleton de 27 mm de diamètre placé à 24,543 m de hauteur. Au sol la Méridienne est une simple ligne de laiton de 4,5 mm d'épaisseur entourée de deux bandes de marbre de 10 cm de large. Par rapport à Sully, Le Monnier connut une difficulté supplémentaire: le choeur ayant été construit, il

fanut le faire traverser par la Méridienne sur plus de 4 m (d'ailleurs un morceau manque du côté Sud dans le choeur). Dans _le transept

méridional, la Méridienne -démarre à travers la .plaque de marbre du solstice d'été: cette plaque de 90 cm sur 90 cm porte les inscriptions suivantes (en latin) "Solstice d'été, année 1745" et "Nutation, axe

de la Terre, Obliquité de l'Ecliptique". A l'origine, la plaque de marbre était protégée par une plaque de cuivre.

Pendant la traversée du choeur, derrière le battant gauche de la balustrade, la méridienne est recouverte par la plaque de cuivre ovale des Equinoxes, -longue de 54 cm et 'large de 35 cm.

Du côté Nord, au lieu d'utiliser le mur conune Sully, Le Mnnnier fit construire .par Servandoni un magnifique obélisque en marbre blanc comportant, suivant son axe, la suite verticale de la Méridienne. La hauteur totale de ce monument est de 10,72 m en tenant compte de la boule et de la Croix dorées qui le surmontent. Il comporte aussi trois signes du zodiaque astrologique: à 8,12 m du sol, le Capricorne pour le Solstice «M1iver avec quelques graduations, et beaucoup plus bas, mais au même niveau, le Sagittaire à gauche (21 novembre) et le Verseau à droite {21 janvier). Plus bas, avant le pieâestal, on trouve deux lézards dorés symboles du temps. (Fig. 12 )

Le piédestal est riche en informations, la plupart en latin, dont certaines ont été martelées pendant la Révolution (un passage jugé trop élogieux pour la monarchie et quelques signes du zodiaque). Cependant, rien n'a été perdu, car l'Astronome La Caille ( 1713-1762 ) en avait fait un relevé minutieux.

La colonne de gauche ·a pour titre "Gnomon astroJ.lomique pour la

détermination de l'Equinoxe pascal". Le paragraphe qui suit, sous le dessin représentant des instruments astronomiques enchevétrés, est un rappel historique avec un hommage aux Astronomes; il se termine par:

"Ce gnomon, associé ici à une méridienne tracée en-dessous et à un point équinoxia7, constitue un indicateur précis des périodes so7aires".

Le texte de la cotonne de droite, situé sous l'agneau pascal et partiellement martelé, après énumération des personnalités -concernées, précise que " cet ouvrage a été calculé par Pierre-Charles Le Monnier à compter de l'Equinoxe d'Automne, et il l'a achevé Jors du Solstice d Hiver, l'an 1743.

S' étant aperçu que l'oeilleton du haut (à 24,543 m) était masqué par une corniche extérieure une vingtaine de jours avant et après le Solstice d'été, Le Monnier dut faire installer un deuxième oeilleton

(24)

plus bas (à 21,250 m) en 1745. Il le munit d'un objectif: lentille convergente de 90 mm de diamètre et de 25 m de distance focale. Cette lentille est actuellement à l'Observatoire de Marseille ainsi que la plupart des instruments horaires de Le Monnier (donnés par son gendre Lagrange). (Fig. 13 )

Le Monnier observa sur sa Méridienne de 1743 à 1791 où il fut victime d'une attaque de paralysie (le 10 novembre). Il mourut d'une deuxième attaque le 3t mai t799. De ses 48 ans d'observation (avec quelques aides év.idenunent) il déduisit que .l'obliquité est bien décroissante (mais il ne trouva que 30" par siècle au lieu de 47). TI

effectua également de bonnes mesures sur les variations des réfractions suivant les heures et les saisons, et aussi sur les variations de diamètre du Soleil (ceci lui permettant de trouver le périhélie et la position du grand axe de l'orbite terrestre).

En 1793, la présence de la Méridienne, que ron voulait conserver, sauva -le choeur et sa belle balustrade de -la démolition 1

En 1886, les plaques de tôle ont été retirées et remplacées par Wle verrière semblable à celles de l'église sans modifier l'emplacement des oeilletons. L'église Saint-Sulpice a retrouvé sa clarté. .

En 1987, la Société Astronomique de France a fait une étude de la Méridienne de Le Monnier et proposé un plan de restauration et d'entretien de première urgence: puisse-t-elle être entendue!

VII. Les Méridiennes de Dijon.

vu.

1.

L'Observatoire

-de

Dijoo

et

la

méridiellne

ho-rizo-ntale de la Tmu 'Philippe le Bon.

L'Abbé .J.ean Fabar.el, tlé à Dijon .le 25 Février 1707, grand .chantre de la Cathédrale, érudit et entreprenant, rêvait de communiquer sa passion pour l'Astronomie par des observations collectives et par des cours publics. Georges Bidault de l'Isle, président de la Commission d'Astronomie de l'Académie des Sciences de Dijon, écrivait à son propos dans "l'Astronomie" d'Avril 1928: "La pensée de ce savant, amateur zélé d'Astronomie, avait été de répandre la vraie science des astres, dépouillée de tortte influence astrologique." Dans ce but, en 1739, il obtint du Roi Louis. XV, par l'entremise du Duc de Condé, Gouverneur de Bourgogne, la concession des trois étages supérieurs de la Tour Philippe le Bo~, tour à cinq étages du Palais des Ducs, haute de 47 m et au sommet de laquelle on accédait ( et on accède toujours! ) par un escalier de 316 marches.

En 1740, à la création de l'Académie des Sciences, Arts et Benes-Lettres de Dijon, l'Abbé Fabarel fut l'un des six membres honoraires élus. En 1765, il céda ses droits sur la Tour du Logis du Roi à .l'Académie, afin qu'elle en fasse un Observatoire astronomique.

(25)

Cet Observatoire prit progressivement de l'envergure et fut officiellement

créé en décembre 1783 après "une délibération des Etats de

Bourgogne". LI Abbé Fabarel en était le Directeur et l'Abbé Claude-Philippe Bertrand, professeur de Physique au Collège des Godrans et brillant Astronome amateur, était chargé du cours d'Astronomie et des Observations.

Entre-temps, l'Abbé Fabarel avait fait tracer la méridienne

horizontale que l'on peut voir, après sa récente restauration, dans la salle supérieure .da -la Tour Philippe le Bon. Cette .méri.dienne est constituée par une règle en laiton de 8,4 m, scellée dans une belle

semelle en marbre blanc encastrée dans le pavage de la salle. La

plaque de mire donnant l'image du Soleil à midi vrai sur cette ligne ayant disparu devra être reconstituée sur le vitrail méridional. (Fig. 14) Les Abbés Fabarel et Bertrand surent obterur la partIcIpation d'Astronomes de premier plan comme Edme Jeaurat, Jérôme de ra Lande, William Herschel et, à un degré moindre, les Cassini(ID et IV). Jérôme de la Lande écrivait en 1785 dans ses "considérations sur l'état actuel de l'Astronomie": ".Le zèle et l'activité dévorante de Monsieur l'Abbé Fabarel ont mis l'Observatoire de Dijon dans un état

à servir de modèle". Et l'année suivante dans le Journal des Sçavants: "Rien ne manque à Monsieur l'Abbé Bertrand pOlir faire à Dijon un cours d'observations astronomiques aussi complet que dans les observatoires des grandes capitales".

Quant au grand' Astronome William Herschel qui découvrit

Uranus, il .devint .à sa .demande membre .honoraire .de .l'Académie .de

Dijon et accepta de fabriquer pour l'Observatoire un magnifique

télescope de 160 mm (très en avance sur son époque) qui arriva à Dijon le 16 Août 1789 (!). Encore rénové en 1923, le "Télescope d'Herschel" fut malheureusement "récupéré" par les troupes d'occupation en 1942.

En 1792, l'Abbé Bertrand mourut prématurément à trente-cinq

ans au Cap: prêtre réfractaire, il avait Téussi, grâce à l'appui de

Jérô-me de la Lande, à embarquer comme Astronome avec l'expédition Entrecasteaux chargée de retrouver La Pérouse. En 1793, ce fut la mort de l'Abbé Fabarel et le décret de la Convention supprimant les Académies. Malgré ces circonstances, l'Observatoire de Dijon survécut jusqu'au retour de l'Académie et après quelques longues éclipses reprit

ses activités en 1921 avec la renaissance de la Commission

d'Astronomie de "l'Académie.

Vll. 2. Méridienn-e vertu:ale d·ans la CO-llr d'honneur du

P·alais des Etats de Bourgogne.

Cette méridienne est gravée sur la façade méridionale du Palais des Etats, qui a été construite au XVIIlème siècle.

(26)

Un encadrement en pierre rose de 0,16 m de largeur délimite la "table" de la méridienne qui fait 4 m de hauteur et 0,56 m de largeur. Au-dessus de la ligne méridienne tracée au milieu de la" table", il y a un douze doré en clùffies romains.

En partie haute se trouve un grand trépied métallique avec un "soleil percé". Ce trépied devra être redressé lors de la restauration prévue en Septembre 96. (Fig. 15 )

VIL 3. Méridienne verticale gravée sur le pilier le plus

à

l'Ouest de la façade méridionale, rue de la Liberté.

Ce pilier fait l'angle entre la rue de la Liberté et la Petite rue de la Porte aux Lions.

Le pilier jouant le rôle de "table", cette méridienne est monumentale mais relativement peu visible. En partie basse, on devine un douze en chiffres romains. En partie haute se trouve un immense trépied qui a perdu son "soleil percé" et a été coudé à angle droit. (Fig. 16 ) Après la restauration de cette méridienne, prévue à plus long terme, Dijon pourra s'enorgueillir d'avoir trois méridiennes anciennes et rénovées dans son Palais des Etats et des Ducs de Bourgogne, ce qui est exceptionnel! .

Notes.

(1). Hauteur du Soleil au-dessus de l'horizon à midi

solaire vrai:

h = 90 -À

+

~

A:

latitude du lieu;

&

déclinaison du Soleil. Ex. : au solstice d'été à midi vrai (~= 23"26' ):

à Paris, h = 90° - 48°50' + 23°26' = 64°36'; à Dijon, h = 90° - 47°19' + 23"26' = 66° 7'.

Au solstice d'hiverà midi vrai

(b

= - 23°26'):àParis17°44'; à DijonI9°15'.

(2).

Les

paraUaxes.

La parallaxe diurne horizontale d'un astre du système solaire est l'angle sous lequel on voit de cet astre le rayon terrestre.

Rq.: la parallaxe diurne du Soleil est de 8, 8" (c'est la parallaxe diurne d'un astre situé à une unité astronomique de la Terre).

( 1 UA = 149,6 millions de km).

La parallaxe stellaire est l'anglew sous lequel on voit de cette étoile le demi grand axe moyen de l'orbite terrestre (1 UA).

Rq. : la distance d'une étoile, exprimée en parsec (pc), est donnée par

~= lIw". 1pc = 3,26 a.l.

(27)

Toutes les parallaxes stellaires sont inférieures à 1", ce qui signifie que toutes les étoiles sont à une distance du Soleil supérieure à 1 pc .

(3). Les éclipses des 4 satellites galiléens de Jupiter,

(c'est à dire leur passage dans le cône d'ombre de Jupiter) sont fréquentes et visibles simultanément de tout un hémisphère terrestre: les observations simultanées d'une même éclipse depuis des lieux différents permettent des mesures précises de longitudes.

(4). L'épopée des précieux documents de Tycho Brahé.

Après avoir déterminé avec précision la longitude de l'Observatoire de Tycho Brahé (à Uraniborg), Jean Picard se fit remettre par le mathématicien et médecin de Copenhague Bartholin, les documents de Tycho Brahé en promettant de les faire éditer: mais, retardé par ses travaux géodésiques (carte de France), Jean Picard mourut en 1682 sans avoir pu tenir sa promesse. BarthoUn récupéra les manuscrits mais ceux-ci brûlèrent malheureusement dans le grand incendie qui ravagea Copenhague. Ce fut une grande perte pour l'astronomie car Tycho Brahé ( 1546-1601), grâce à sa vue extraordinaire, était capable de donner des positions d'étoiles ou de planètes à une minute d'arc près! (A l'oeil nu!). C'est d'ailleurs grâce aux excellentes mesures de Tycho Brahé sur Mars que son contemporain Képler put trouver empiriquement les lois du mouvement des planètes autour du Soleil.

(5). Première mesure de la vitesse de la lumière (c).

J.D. Cassini, observant les éclipses du satellite 10, remarqua une avance sur le temps théorique au moment de l'opposition de Jupiter ( lorsque le Soleil et Jupiter sont alignés de part et d'autre de la Terre, les deux planètes sont le plus rapprochées) et un retard sur le temps théorique au moment de la conjonction de Jupiter (lorsque le Soleil et Jupiter sont alignés du même côté de la Terre, les deux planètes sont le plus éloignées). Rômer, chargé par J.D. Cassini d'approfondir la question, comprit que la vitesse de la lumière n'était pas infinie et que l'écart total observé correspondait au temps mis par la lumière pour parcourir le "diamètre" de l'orbite terrestre (environ 2 UA). Les observations et les calculs de Romer aboutirent à c= 215000 km/s, ce qui n'était pas mal pour l'époque (1676) malgré une sous-estimation de 30%.

(6). L'obliquité.

C'est l'angle que fait l'axe de la Terre avec la perpendiculaire au plan de l'Ecliptique. C'est aussi l'angle que fait le plan de l'Ecliptique avec le plan de l'Equateur céleste. TI vaut actuellement 23°26' et décroît de 46,85" par siècle. On pourrait penser que dans moins de 200000 ans on rencontrerait l'éternel printemps ( si

b=

0) mais il n'en est rien 25

(28)

car la variation d'obliquité est en réalité faible et périodique: l'obliquité reste dans l'intervalIe 24° - 22,5°. Il y aura donc toujours des saisons.

(7). Le Zodiaque.

Bande de la sphère céleste, s'étendant à 8,5° de part et d'autre de l'Ecliptique, dans laquelle se déplacent (pour nous) le Soleil et les planètes ( sauf Pluton) dans leurs mouvements apparents au cours de l'année.

Les signes du Zodiaque.

Douze régions de 30° définies sur l'Ecliptique par les Anciens auxquelles ils ont donnés les noms de Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau et Poissons, qui sont les noms des constellations d'étoiles qui, à cette époque (il y a plus de 2000 ans), se trouvaient dans chacune de ces parties. ( Fig. 9 )

Les

treize

constellations

du Zodiaque

(il a fallu rajouter Le Serpentaire ou Ophiuchus entre le Scorpion et le Sagittaire).

Elles ont été très précisément délimitées parmi les 88 constellations définies par l'Union Astronomique Internationale (UAl).

A cause de la Précession des Equinoxes, il n'y a plus aucun rapport entre l'entrée du Soleil dans les constellations du Zodiaque et l'entrée du Soleil dans les signes du Zodiaque. Ces derniers constituent le Zodiaque astrologique.

(8). La nutation.

Mouvement de l'axe de rotation de la Terre dû à l'attraction lunaire sur le renflement équatorial de notre planète. La période de ce petit balancement est de 18,6 années. Le cercle de Précession des Equinoxes parcouru en 26000 ans présente donc de légers "festons"; ( Fig.l, we oblique).

(9). La réfraction.

La réfraction atmosphérique relève au-dessus de l'horizon (ou rapproche du Zénith) la direction de l'astre observé. Ce phénomène est d'autant plus important que l'astre est plus près de l'horizon. Par exemple, à Dijon, au solstice d'hiver à midi vrai, le Soleil étant à environ 19° au-dessus de l'horizon, la correction de réfraction est de 3' (ce qui correspond à un déplacement de 2 cm sur la méridienne de la Tour Philippe le Bon).

Le phénomène de réfraction atmosphérique est dû au fait que les différentes couches d'air successivement traversées par la lumière provenant de l'astre observé n'ont pas le même indice de réfraction.

(29)

Bibliographie.

1. Archives de la Société Astronomique de France.(SAF)

(3, rue Beethoven 75016 Paris)

L'Astronomie. Avril 1928, p. 153-156. "L'Observatoire de Dijon et son télescope dHerschel" par Georges Bidault de l'Isle.

2 • L'Astronomie. (Bulletin de la SAF)

Juin 1989; p. 249-257 , "l'Observatoire de Paris" par J.D. Wahiche; p. 259-267, "de Dunkerque à Barcelone.. " par L. Marquet; p 299-306,"création du Bureau des Longitudes"B.Morando. Mai 1990, p. 195-214,"les méridiennes de l'église Saint-Sulpice à Paris"

par G. Camus, P. de Divonne, A.Gotteland et B. Tailliez. Décembre 1994, p. 334-340, "hommage à Arago" par JC. Pecker.

3. Archives de l'Académie des Sciences, Arts et

Belles-Lettres de Dijon.

(5, rue de l'Ecole de Droit 21000 Dijon) Registres des séances de l'Académie:

Vol. 3. 1765 p. 71-79. Vol. 6. 1778 p. 137. VoU3. 1782-84 p.230 et p.255-258. VoU4. 1784-85 p.239-241,p.251 et p.318. Vol. 15. 1786-92 p.S5, p.209 et p.50S.

4. Mémoires de l'Académie de Dijon.

Nouveaux mémoires, année 1785, 2ème semestre, p.286-302.

Mémoires, tome 134, années 1993-94 p. 275-286, "les antécédents historiques de la Commission d'Astronomie" par R. Faugére.

5. "Au temps de l'Encyclopédie: l'Académie de Dijon de

1740 à 1793".

Paris, 1936, p.216, pA03et note 1 par R.Tisserand.

6. Annales de Bourgogne.

Tome 51, 1979, p.98-109. "L'Abbé Bertrand, professeur d'astronomie au collège de Dijon" par Hélène Richard.

7. Les Cahiers Clairaut. (Bulletin du CLEA: Comité de

Liaison Enseignants

et Astronomes,

26 Bérengère, 92210 St Cloud)

N°14 Automne 81. P.9-13."Petite histoire de la parallaxe du Soleil". N°17 Eté 82. P. 11-16."Un astronome géodésien, Jean Picard". N°I8 Automne 82. P.13-17."Id. Suite et fin" par K.Mizar(lestrois).

8. L'Astronomie Populaire. (1885)

par Camille Flammarion.

9. Astronomie Générale. (1986)

par André Danjon.

Editions Albert Blanchard.

10. L'observation du ciel. (Bulletin de la SAB: Société

Astronomique de Bourgogne,

4 rue Chancelier de l' Hospital 21000 Dijon). "Spécial Astronomie 77" par JC. Merlin et A.Routy.

(30)

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(33)

Localisation de médaillon le long du méridien de Paris, du nord au sud

XVIU-arrondi ement Avenue de la Porte de Montmartre Avenue Junot Mire du Nord Rue Lepic lX-arrondissement Boulevard de Clichy Rue Duperré Rue Pigalle Rue d Châteaudun Rue de la Victoire Boulevard Hau . mann Rue Tailbou! Boule\ ard de. Italien.

Il'-arrondissement Rue du 4 septembre Rue ailll-Augu lin

(Harrondi scmeot

Passages. péristyles et place du Palai, Royal

Mu::occ du Louvre, intérieur ele:<téritur

Vll'me arrondissement Place de l'Institut Rue de Seine Rue de Beau,-arts Boulevard al nt-Germain Rue de auuimrd Jardin du L.:ixembourg Rue Auguste omte Avenue de l'Oh. ervaloÎle ,Rue Michekt

JardinMar~'OPolo

XlV'"- arrondissement

Avenue de l'Observaloire Jardin de l'Ohservatoire Boule\ ard rago Plaœ de l'il<- de cin Rue du faubourgaint-Jacquc!> Place -,Iim-Jacques

Parc 1ollt~l1uri....

Boulevard Jourdan

(34)

Fig. 6 -Méridiennede J'Hôteldela Monnaie (partie haute)

(35)

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Fig. 9 -Les signesduZodiaque avec le mouvement apparentdu Soleil

ily a plus de2{)()()ans.

Fig. 8 -Piedestaldela Méridienne

(36)

Fig. 10 - La Fontaine des quatre "point" Cardinaux et l'Eglise Saint-Sulpice

(tout nord-ouest).

Fig. 10 Bis - Façade ouest de l'Eglise Saint-Sulpice (on voità droite le portail sud qui comporte

les œilletons).

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FiA·1~ - Lam',ldienn. conçuepar le Monnier,

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(38)

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s... ./. /f ,: l , ' g ,~U,yo , " La méridienne de LeMonnier en l'église Saint-Sulpke à Paris.

ŒILLETON DU HAUTà24,543, Solstice d'Hiver, Equinoxes,

le rayon duSolsticed'Et~estarr~téparlacornicheelltétleure

ŒILLETON DU BAS actuellementà21,250

le rayon duSolsticed'Eté est arreté parlagêl~rlelntéfleure

- CetœIlletondevraIt eUeà23.920

c'est·A·dlre 2.67 m au·dessus de "œilleton du basactuel

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( 5 1 , 6 3 5 ) . ( ) lF

It-~---=.=.::.:.---il~ i.9.'\3.

Fig. 14 -Salle supérieure de la Tour Philippe le Bon avecsaméridienne horizontale etsa fenêtre sud.

(39)

1995 1996

POUR UN ISOLÉ OU UN RETRAITÉ BORDEREAU D'ENVOI Aremplir par J'amicaliste

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Fonctions actuelles

Section Promo Soli· darité I---r---l 200 F 100 F ... ... ... particIpationà 200 F participatIon à 100 F TOTAUX TOTAL GÉNÉRAL oureport

-III Indiquerper _ 81ph1rb6t1que ...Iea ... tllèvea.Idh6nlntsou non enfonctionden.l'Etablissement8U1·'octobre1995

(40)

Mentionner ci-dessous toutes informations, critiques et suggestions susceptibles d'intéresser la vie de l'amicale:

- Mutations (préciser en observations: arrivée ou départ et, si possible, établissement ancien ou établissement nouveau).

- Retraite (indiquer si possible adresse de retraite). - Cas particuliers (détachement, disponibilité, ...). - Mariages, naissances, décès.

Merci pour votre précision.

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du montant correspondant au total général calculé au verso soit

A le .

Le correspondant

F

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(41)

1995· 1996 Adhérent En Activité Retraité Élève ENS

o

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Section . Promotion ..

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- par le correspondant d'établissement~uiles transmet au trésorier, - par le trésorier lui-même pour les Isolés.

Pour la miseàjour du fichier et l'annuaire on considère qu'un établissement est le lieu dans lequel est donné un enseignement (Lycée, Collège, Département d'I.U.T., Université, Grande école ...) et où exercent au moins 2 anciens élèves de l'E.N.S.E.T. ou de l'E.N.S. de CACHAN.

La miseà jour de l'annuaire est effectuéà partir du BORDEREAU D'ENVOI aussi bien pour un établissement, qu'un retraité ou un isolé.

La mise à jour du fichier d'expédition est effectué à partir de la FICHE CI-DESSUS (recto-verso).

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L'envoi des bulletins et des annuaires sera désormais effectué chez l'amica-listeàson adresse personnelle (diminution de nos frais d'expédition par la tarifi-cation "envoi en nombre").

(42)

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(43)

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... Fig. 16 -La méridienne verticaledupilier ouestduPalais.

(On voit le tripode tordu et l'absencedu "Soleilpercé").

Fig. 15 - La méridienne verticaledela Cour d'Honneur. Cliché pris le 20-11-94 àmidi solaire vrai. (On voit l'écartde 10cmqui devra être corrigé).

(44)

Nous remercions notre camaradeJ.c. Drouet d'avoii bien voulu nous communiquer la teneur des ses travaux fort utiles pour essayer de limiter les feux de forets.

FEUX DE FORÊTS

MISE EN PLACE DE MATÉRIELS DE LUTTE

A TITRE PRÉVENTIF :

THÉORIE ET EXPÉRIENCE, INFORMATISATION FUTURE,

L'EXEMPLE DES BOUCHES-DU-RHÔNE.

Jean-Charles DROUET (AI 64-68) Docteur es Sciences

Conseiller techniqueàla Direction Départementale des Services d'Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône

Maître de Conférences

Institut Universitaire de Technologie d'Aix-en-Provence Département Hygiène et Sécurité

Peut-on prévoir le nombre d'engins de lutte qui seront nécessaires pour faire

face à une situation de risque et si oui dans quelles conditions et délais ?

C'est la réponse à cette question apportée par le Service Départemental d'Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône qui fait l'objet du texte ci-après.

1°)SITUATION ACTUELLE.

Météo France diffuse, en été, chaque soir avant 18 h pour le lende-main en milieu d'après-midi un bulletin de prévisions météorologiques accompagné des calculs des risques effectués à partir des valeurs prévues. Ce bulletin est affiné avant 10 h du matin le lendemain et diffusé de façon identique.

Ces informations sont envoyées d'office par réseau télex aux services destinataires. Elles peuvent aussi être obtenues ainsi que les observations horaires ou tri-horaires des stations automatiques accompagnées des cal-culs effectués par l'usage du MINITEL avec mot de passe.

Au niveau interrégional cette prévision de risques est l'un des éléments pris en compte pour décider de la mise en vol àtitre préventif des avions bombardiers d'eau. Cette décision relève du CIRCOSC (Centre Inter Régio-nal de Coordination Opérationnelle de la Sécurité Civile) situé près d'Aix-en-Provence à Valabre.

Au niveau de chaque département une décision analogue est prise relative à la mise en place de groupes d'attaque terrestres par le CODIS (Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours).

La décision peut être très fine puisque chaque département est divisé en "zones météo" et que les prévisions sont faites pour chacune d'entre elles (7 dans les Bouches-du-Rhône).

Figure

Fig. 6 - Méridienne de J'Hôtel de la Monnaie (partie haute)
Fig. 9 - Les signes du Zodiaque avec le mouvement apparent du Soleil
Fig. 10 - La Fontaine des quatre &#34;point&#34; Cardinaux et l'Eglise Saint-Sulpice
Fig. 14 - Salle supérieure de la Tour Philippe le Bon avec sa méridienne horizontale et sa fenêtre sud.
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