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Le rôle de la géomorphologie dans les inventaires bio-physiques : l'exemple de la région Gatineau-Lièvre

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Academic year: 2021

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lA pEOK>RPROLOGIE DANS LES, INVENT

RES,RIO~PHYSI~U~

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Le rOle de la g~omorphologie~dans les

. ~ventaires bio-physiques: l 'e~emple

de la r~~n Gat i neau- L i ~v're

;l .... ! ~ ! r~ ! , , Michel A11ard.

L'ês

L:~.

TMse

'p;!~ei:

a l : fac"l t! des

!t"~~'S

sup~~[~~~es

ét de la recherche de

; 1 &

.

. , /' ',1

'"ni"7

i t!, McGill

comme partie des conditions exigées pour . l'obtentiol du

gr~d~

d '

d~cteur

en

PhilosoPhi~

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1

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-, r; ! , êpartement

4e

gêographie ' \ Universitê McG111 AoOt 1977 è, Michel Al1ard 1978 ,

.

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(3)

~.

NOT

, .

l D'aprês l!auteur la principale co t~ib~tion de cet ouvrage

a

la

discipline gêographique se situe~ au ni'v au de la mé·t~odo'oÇlie. Pour la première fois .~ notre connaissance dans le conte)(te canadien y démontre~

t-on'de façon pr~cise les liens existan entre la géomorphci1ogie et l l'êvolution du paysage d'une part et 'a cla~sif;cation des unités

paysa-)

-giques et l'aménagement du territoire 1'autre part. Dans cette méthodo-logie 1 'int,égration multi-êchelle de

d~cu!"ents

Ulédêtect'és telle que

1

réalisée' constitue aussi une ,

.

approc~e driginale. Enfin, la région

étu-di~e, bien que partiellement documentée, n'avait jamais fait auparavant

1

1 'obj~t d'une étude q~omorphologique; ar ailleurs,la mét~odologie de

.

"classification utilis~e permet une vis'on nouvelle de la géomorphologie régionale, laquelle débouchera sur de utilisations pratiques.

. ,

\

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l . i

)

(4)

1

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,1

1 AVAN1"-PROPOS '"

L'auteur tient

a

remercier toutes les personnes et tous les

orga-nl,mes

qui d'une façon ou d'une autre 1 u; ont fqurn; une ai de au cours

(1e

\11 a

pr~paration

de ce travail. L'Office de Planification et de

D~ve-1 :op~ement du Quebec, et plus specialement M. ~ Andr~ Dumont, • attach~

a

'" 1

tet1organisme, êtaient mes employeurs lors des travaux de terrain; ils m'ont donc ainsi fourni l'appui logistique indispensable. M. J.-M. Sou-cy ,était ,alors mon compagnon de traveil. De plus, aprês le terrain, ils

1 1

m'ont pr~t~ les couvertures photographiques appartena~t

a

le~r projet

de

ca~~graPhie

qêomorphologique: Je ao;s remercier aussi le

cons~l

Natiiona l de Recherches 'du Canada de qui j' ai

~t~

bours fer toute la

~e

de

~a

résidence

a

l

'Un;versit~

MçGl1l. A cette Université, j'ai pu ap-.

pr~~ier

les

am~nageme~s

et· 1 'outillage disponibles. Le Or Pierre

Lasa~-J

lé du. Ministêre des

Ri~ses

Naturelles du

Qu~bec.

a fait,Qracieusement

procéder

a

deux datations au radiocarbone pour mes besoins. Je suis re-devable au laboratoire de cartographie du d~partement de.g~ographie de Laval du dessin de plusieurs figures; j'y remercie surtout Mme Andrêe la-voie et Mlle Louise Mar~~tte; une ~tudiante, Mlle Céline Fournier a ~ga-'lement participê au dessin des cartes. Je femercie três sincèrement Mme

Jacqueline Lamontagne pour qui, par moment, la dactylographie de cette thêse a dO parattre três exigeante en temps.

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-;;, c~ ~ ; t ~ ~, " 1 1.\ -' ,

Enfin, je tiens

a

souligner

de

façon três spêciale le Of. John

1

i i '

T. Parry de l'Uniyersit~ McGill qui fut mon' directeur de thêse. Sa

capa-'1

cité d'analyse,~ la qualité de ses interprétations et la justesse de

" , 1I\ •

,

interventions dans mon travail lui attirent tout~ mon admiration et toute ma reconnaissance.

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1

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,) \ po. \ , 1)' ~ ses ,/ -' ./ -, , / [' ,~

(6)

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RESUME

La r~gion Gàtinéau-Liêvre, au nord d'Ottawa, sert d'étude de cas , ,

, " .. "-.

pbur ~ne analyse pouss~e d -r61è-Cfir-ra-~éomorphologie dans la définition ,d'unitéS bio-physiques de errain aux niveaux du district écologique, du

1

systême rC010giqUe et du S1US-Systême. Une cartographie comment~e des dépôts s~perficielS avec une premiêre approche de classification

cons-t;tu~

la! premiêre

~tarie

della mHhode

utilis~e,

suivie de. l'identifica-tion suri-des photos

a~rieq,es

de três petite; lSche·lle de patterns ,de terrâin

co~spon~t

aux !Systêmes écologiques. Sur les

m~mes

clichés,'

r

ces -{ys tême:; sont ensuite! regroupés en di stri èts. La géomorpho l ogi e structurale et les fonnat1ons rocheuses sont ensuite correllSes avec la carte des districts écolo~iques tandis que-les systêmes écologiques

do;-• i

vent le'ur identit~ spatia~e

a

la morpho.-sédimentologie quaternaire.

L'~-o tude

d!!~ontre

quo. 1 es

.17

es qui ont subi une

morphog~nêse

si mi 1 aire pré - • ,

sentent les mêmes caracl'éristiques et les mêmes potentiels pour l'amé- "

nagement du territoi~

)

g T il " c,'

1.

(7)

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,

\

SUMMARY

\~

"The Gatineau-Liêvre a'rea, located riorth of Ottawa, is used as a •

< ~

case studY"for a detailed analysis of the importance of qeomorphology in defining landscape units at the land"district, land system and sub-system "levels of inteqration. A first approach of classification is' RroYided by an ann~tated map of'surficial deposits followed by the identification of terrain patterns at the land system level as inter-,

.

pre~ed fram very small scale air photographs. The land systems are

~ f~rther reg~ouped into l~nd distr~cts on the same air photos. The

morpho-structure 'and bedrock fonnations are correlated wi'th the land districts map and it is demonstrated that the sPatial identity of the land systems is the end-product of the qûaternary geomorphological avolution. The study shows that th.areas which unde~t a similar

~ /

'morphogenesis now exhibit the same characteristics and the same

\ , \

potentials f'or land management.

,

.,

..

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!~~LE

DES

MATIE~ES

. / "

AVANT-PROPUS

l'

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RESUME

..

~ ,

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE

I. Intro'duct~on

'..

'.

\,

1.1 Principes @énéraux

1.2 La région

~tudi~e

.

~

1.2.1 Localisation et choix

1.?2 Description générale

1.3 Les études' antérieures sur la région

1.4 La démarche de.la thêse

" " ",

.

, , 1 ~

.

' ,;..

..

CHAPITRE II. Mêth'odo1og1e. Les pr:inc1pes et les

<

techniques de

... • 1

régionalisation

bio~physiqué

.

2.1 Introduction

.

.

2.2' Les approches

a

la classification des terres,

2.3 Les étapes "&pmmunes

a

toutes 1 es approches

"

.

'-'

~ >t&"lJ 1 ..

2.4 La hiérarchie

d~s les systêmes paysagiques de .c1assificat1on~

~ '\ ~

\ ,

.

2.5 Les composantes payhgiques et les .niveau.x d'intégration

. , .... "

\

...

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24

1,'

29

30

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(9)

1

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.. 1

\

2.6 Le rOle de la morphog~nêse dans la classification paysagique 2.7 Le choix de niveaux d'int~gration .

2.8 Les ~tapes du travail de ~lassificBtion

.

.

'

.

"

2:8.1 La photo-interprêtation de reconnaissance et 1e plan

d'~nti110nnage .

2.8.2 Le;~relevês de terrain

'b.

2.8.3 La photo-interprêtation d~tai11êe des d~pnts'meubles

2.8.4 La rêgiona1isation en systêmes et distri~ts

~co1ogi-ques 2.9 c'onc1l:1sion

..

CHAPITRE III. Les composantes de petite êche11e. La physiographie.

3.1 Introductio~

.

.

...

.'3.2 La morphologie rocheuse

3.2.1 Le contact entre les deux grandes unitês physiogr~­

phiques

3.2.2 La structure 9~omorpho1ogique des,basses terres 3.2.3 La strûcture gêomorpho10gique du bouclier.

, 3.2.4 Les facteurs

a

l' ori gi ne de 1 a mOl'pho 1 ogi e du bou-· cHer'

,

3.3 La morphologie rocheuse et les districts êco10giques . 3.3.1 La tectonique et les districts êcologiques 3.3.2 Lés formations et les districts êcologiques' " 3.3.3 Deseri pti on des di s.tri cts êco 1 og1 ques\

3.4 .Canc l us ion . . ' . .... ,(

.

(

'.

CHAPITRE IV. Le Quaternaire et les composantes d'êche11e moyenne

4.1 Introduction •

.

.

.

,. ,

~~ 4.2 L'êcoulement glaciaire et les formes ~'êrosion

\ , vi -,Page . 36 .41 4~ 4'2

44

44

51 72 73 73 76 77 83 87 93 119 120 121 123 r 129 131 131 133 .

---~---~~~--~---•

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(10)

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.

4.3 La moraine de fond

4.4 Leso formes li ées 'au recul du fr-ont gl aei ai're

1 ,

.

" ,

4.5 La transgress.ion champlainienne " .

, '

4.5.1 Le synchronisme entre la transgression et le retrait"

glaciaire. .

~

4.5.2 Les dé~Ots marins et les systêmes écologiques.

4.6 L 'exondâtion des 'vallées et ,la morphologiè des systêmes écolo-giques

4.6.1 Les étapes de la.,régression marine., .

'''' ' 4.6.2 Le faço~mement du paysaqe ,des cuvettes et des vallées

, . \ par les formes de régression ., ,.

.,'"'4.7

"~ès

autres formes post-glaciaires et

post.m~rines

.,.,'

....

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:~!::~::es

et

1

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ma ra; s

~i ve~~j

ns ( :

.

\' "

,4.8 La morpho-sédimentologie et les systêmes écolo~iq~es

/

CHAPITRE V. Exemples d'application 5.1 Introduction .

5.2 Les de~ndes sur " "environnement.

5.2.1 L'urbanisation

5.2.2 L'~griculture 0

"

5.2.3 1, ~eXP10it~t~ion fo,rest1êre ' •.

5.2.4 Le tourisme et la' récréation

, ,

CO

.

"

" ,

5.3 Les ~ssibilités d'applicition de l'étude int~grêe

5.3.1 L'utilité des évaluations.

.

"

.

.

'

.

"

5.3.2 Les 'affectations 'préférentie1les de quelques f~mn1es

lIJorpno-sédimentolog1ques. 0 0 ~ • 0

t> 1 " ' ...

5.4 E~emple d'application au niveau du sous .. sys.têlTU! .•

" . 'r 5.5 Conclusion \ • l \ •

.

.

/ o

,

" vi i '17~

11'

~

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, 206 203 2~ 21'1 21'l

'2ft

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(11)

1

.

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(_,1

CHAPITRE VI. Conclusion

BIBLIOGRAPMIE ,

, " '\ • ! • • " yi ii Page 25, 26* , ' i , l , Annexe l les classes pour l'icterprêtation des codes de 'la carte.

morpho-sêâimentologique, . .

l • !

1

Annexe' 2 Tal\J~Âu ,fJsumant les attributs d~s sj'stêmes êcologiques

r

~

'\ . Annexe· 3 Description d'un systême êcologique typjque de cha~ue

fi

'- 'famille morpho,-sêdimentologique • , 1 C>' '

1

..

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' 1 • 1 . " . - , ~, ..,:. ~~ < '" }

.

1.1 PRINCIPES GENERAUX ,

..

... ' . .";:'

.

CHAPITRE l f.. Introducti on ~ . \ ~ ... Il ,.. .... ~I ~ 0' .. ~.(J" .... - ... "IIfI ..

..

\

.

,De 'p=J-us en pl us, diverses portions du Canada font 1 j obj~t d'une ,

cartographi e, i ntê9r~e, d.es ressources. Dans ces êtudes, l' i ntégrati on des

, ~ 'r "

donnl!es rel ati-,.,es- a~ divers é1t!ments (sol, vt!gt!tation, rocJ faune, utilisation du sol, etc.) qui composent le paysage est rêalisêe par le biais d'une zonation ,du terrain en unités spatiales plus «?u moins

homo---c:~ gênes: On dêtennine des portions de territoire qui, si elles ,sont

peti-~" , .

---

'.~ . .

(

tes, se caractêrisent par une unité totale du milieu.> Par contre, si elles sont .. vastes, ~ules quelques grandes lignes du milieu leur servent de dênQminateurs conmuns.

Ce genre d'étude vise

a répondre

a

.un besoi!l précis et en 'm@me temps' 'très vaste. Afin d~ pouvoir amênager un territoire, il faut en

can-o -

-, ~attre tous. les potenti'els ainsi que les difficultl!s q~e le terrain p~é ... sente;a cela s'ajoute la reconnaissance des secteurs susceptibles aux

.'

risques naturels comme les inondations, les tremblements de terre et .o'

l~ mo~ve~nts de mass~ catastrophiques. De plus, la parti tian du

ter-, . . . . _ '" 0

, ~

ritoire en unitês s~atiales bio-physiques fournit un cadre

a

ll

intérieur ~_-_. • ... ' - - -_ _ ....l-_ _ 1 ] \ ! 1

,

1 f l ' 1 f" "-"'. l "

(13)

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duquel peuvent ensuite s'intêgrer toutes les êtudes sectorielles

subsé-quenfes. Par exemp 1 e. une carte t rlls

d~

ta i11

~e

des sol

~

au l' êtude p

hyta-géographique d'une espèce donnée ou encore un plan d'utilisation du sol peuvent profiter du fait que le terrain est déja \Subdivisê -en surfaces

a

morphologie-homogène ou

a

patterns récurrents car la morphologie du

paysage est intimement reliêe

a

toutes les données du milieu, ce qui a

pour conséquence qu'on peut toujours prendrEt une s~ule des composantes

.. du paysage et, la replacer dans son contexte bio-physique longtemps après ,

'1

que la partition du paysage a été faite.

1

,

la régionalisation bio-physique du territoire nécessite·donc des

concepts d'intégration de haut niveau pour assurer une partition sur des bases exactes. Ces concepts sont certai nement auss id' un grand 'i ntérêt

. ' \ l

académi'que. Par contre, il s dêbouchent s ur un produi t uti le, sur des

ré-,

s~ltats applicables

a

l'aménagement du territoire, alors que plusieurs

" ,

1 •

~tudes sectorielles (cartes pêdolGgiques, dépOts meubles,. inventaires fore.styrs, etc.) menées pourtant avec une très grande riJueur

scient-ifi-que [ne résultent qu'en cartes plus ou moins précises, ne rêpondant ~ue ,

três partiellement

a

un besoin r~el'parce que l'intérêt du scientifique a

primé sur le besoin de synthèse et de simplification.'

Par ailleurs, ceS cartes ~hémat1ques, ou sectorielles/, ont chacune

, 1

leur but propre. Par exemple./la carte géologique est orie~têe vers la

prospection minière alors que la carte de dé pOts meubles

e~t

axée

, #

1/ 1

sur les sourcesd'aggrégats et les aires sensibles. De même, l,a carte

fores-tière fournit des données aux extracteurs d~ matière lign~use tandis que

al

'" - ?~

(14)

, .

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/ ... " 1 3 1 0 ,

'J' '1;1' ~ , "'I!h",.. ... ~ ~.,' 0 p . ,. ,... TI, l',i)~ .",. ( l ' " 001 •

la carte du potentiel r~créatif il'ldique les meilleurs si'tes pour des"

"

acti~ités bien caractéristiques .. La cartê intégr~e Quant a elle doit

~

être un outil

d'inf~nnation

pour plusieurs

activit~;

et ,pour des

uti-li s a

t~u

rs de toutes o\{nes p rofes sionne 11 es; e 11 e dey 1 ent ai ns i 'c;e

plus en plus n~cessa;re car 1 'amênagement du territoire nécessite la prise en considêration simultanée de toutes les ressources naturelles,

Les

'~tudes

intégrées sont

f~vori

sêes al) pays

pa~ce

que le

Canad~~

'/

est doté ~Iune bonne couverture cartographique de base, d'une couvertu-re PhotOgraPhiqUe~è~ et du potentiel tech~ol ogique ~equ;s. Dans l.es pays en voie de développ~, qui manquent des ressOur'c~s.

techno-l ogi ques et humaines. techno-l e

m~

ty{d"j

nventa i re in têgrê des res sources.

'réalisé

souve~t

avant la cafAe

~OgraPhi,qUe,

constitue le document de base essentiel

a

la prise de décisionnquant au dêniarrage de

"adminis-'~

~~~atio~ des richesses naturelles.

,..."""

Q~t

riche ou p.)/"re. l'entreprise des I!tudes intêgrêes

reflête donG,un-besol l'inventaire des ressources. Qui plus est, cet inventaire se

doit~'êire'rêgl

isê pour être vraiment intégré,

c'est-.

J

r

~

.

a-dire que l'inventaire constitue en mê~~mps une r~gionalisation. unè rêParti;;qn du territtire national en unités spatiales d'homogênêitê

b1o-li.

physiQ1le variable.et Idépendante de l'échelle de grandeur des unités elles- 0

mêmes. Qui d4 t' inven ai re intégrê dit rêgiona11sati on

a

parti r des donnêes de -la géographie ph sique.- les unités du territoire cernées par le

pro-cessus donc des entités aménageables alors que les

études intégrées vi nnent combler un besoin de r~g1onalisat1on géographique

(

/

(15)

(

Il' -~--,~-

-, '

1

/ 1 ;

pou r 1. gl!

~.n

ce et l' .Jnagemen t du te rritoi re. ). ,

4

, \ ,0 , "

• ""

Aul1d~part:

la

m~thodol~qii

de' ëes

'~t"Udés' int~êes

a

~tê

mise sur' pied pour faciliter l'exploration rapide des ressources sur de ~astes superficies (Australie.

~fri,ue.

URSS) pour'lesque1les on ne

p;s~é~a;t

que peu de donnêes. L'intêgration des éléments du paysage

a

l'inté~~eur

C ' .

des unités spatiales staples da~s le temps ~tait vue comme la meilleure façon de dêcortiquer .les

~essources

nature1{es qui selon leur taux d1ex_H< ploitation sont variables et changeantes et de les cartographier dans un cadre qui, lui, est invariable. Toutefois, devant le risque'du

d~ve-,1

-loppement anarchique les problêmes d/a~énagement deviennent de plus en •

plus pressants dans les rêgions dêveloppêes et ce besoin de synthêse spatiale se fait sentiromême dans les pays

d~~\\b;en do'cum~notés. ~'est

1\ \

ce qù'a'démontrê Nicho1l (1975) dans le sud des Ètats-Unis: .

.

"The method i s therefore not on ly effecti ve for rapi d reconnaissance of large areas where little m~ped

information is available, but also is useful in more densely populated regions, where already exis ;ng

info~ation in map form would be more useful r

planning purposes when combined into a

regional'fr~~-work". \

o

Puisqu'il vise l'optimisation des conditions de vie d'une popula-ti on donnê'e, l' am~nagement du terri toi re est avant tout un processus

socio-économi~e'

et culturel et dans bien dèS pays ,développéS, par

ex~'

emple au C~nada et au Québec, il existe dêja des régionalisations en aires administratives (10 aires au Québec; la rêgion Gatineau-Lièvre

o

fait partie de la région 07) basées sur des critères essentiellement socio-économiques c'est-a-dire détenninées

a

partir de facteurs tels

? 2 2

---,

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(16)

J

(

)

ù

..

.. ' 5 1 J

que: structure 'du revenu, niveau d'industrialisatlo'n, types d'activit~s ~conomiques, urbanisation, etc. Mais probablement saute-t-on une ~tàpe

.lorsqu'on prend des d~cisions relatives

a

des entit~s qui ne sont qu'a-vant tout adm~atives. Car on ne peut nier que l'am~nagement se fait sur un terrain qui possède des bases physiques et,

da

l'~chelle r~g;onale

1

on ne peut espérer en arriver 1

a

un am~nagement optimal, intêgrant le "

"

mieux possible les activit~s humaines au milieu naturel sans avoir un •

inventaire des :re,ssources, des potentiels et des dangers inh~rents

a

la

, \ /i '

\

r~gion administrêe. Cela n'a encore êt~ rait que dans quelques r~gions au, Canada.

Peu importe 1 a rêgi on, les ressources ne se retrouvent pas di s-persêes au hasard sur le territoire et, pour structurer, organiser la liste de ces ressources, il existe des m~thodes pour regrouper ou décou-per le terrain en ~nités à morphologie homogène, d'identité individuelle ,

propre et chacune par conséquent circonscrivant un ensemble caractéris-ti que de ressourcest.potencaractéris-tiels et dangers.

'f l

". ,

Cette partition du\territ~ire nêtessite.un concept globalisateur, un terme incluant l'ensemble des ressources physiques et biologiques du territoire. Ce concept a été précisé par Christian et Stewart (1964)

y

sous 1 e ,vocab 1 e de 1 and: .,//

"Land must be considered as the whole vertical profile at a site on the land surface from the aerial environ~ ~nt down to the underlying geological horizons, and

including the plant and animal populations, and past and present human activity associated with 1t. Ttlere' are many features in th;

.

.

5 total profile, sorne easlly

)

l

i j ,

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---~---_-_-_u

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(17)

1

--~--~-- --,

.,

\ D

observable like the sail and vegetation, sorne measura-ble such as the rai~fall and surface 'slope, but many not 50 readily observed or measu~d, sych as the

i.nternal drai nage and aerati on features of the sail , the rate of chemical weather;ng and chemical migration in the soil, the level of microbiological activity, the variations in the m;cro-climates and.the precise impact of former lan~-use by man. The many features

of this total profile vary from site to site and their many combinations and interaction result in a vast array of 1 and types, each with its own potenti al sand limitations for agriculture or forestry, each present-ing its own specific barriers to the achievement of maximum plant or animal production. Rarely does or.e feature alone detennine productivity. 1t is the combi-nation of all that ;s important, and if we are to understand land, we must think of it in tenrns of this complex rather than only of the individual com~ents

of it" (1).

D

6 (

Ce tenne "l and" est diffi èilement tradui sible. Le mot "paysage" a un sens plus visuel et correspond mieux ~ "landscape". Le mot environne-ment est trop g~néral et n'a que peu de connotations g~9graphiques. Le tenne français qui convient le mieux est probablement le. mot "milieu" car ~~ partition gêographique du territoire constitue en fait une car-... tographie et une classification de milieux d'iden-tité propre et

rêcur-\ rents.

Il existe plusieurs approches de rêgionalisation du 'territoire. Mabbutt (1968) les regroupe en trois grandes cat~gor1es: g~n~tique (ba-s)e sur les climats et l'origine des fonnes de terrain), paramétrique

1 ~

(bas~e sur la morphomêtrie) et paysagique (landscape approach: basée

sur 1 'int~gration des composantes du milieu et l'identité spatiale de

)

(1) Christian and Stewart, MethotlOÎÔgy of 1ntegrated Surveys, p. 238.

1

(18)

1

__ f

(

f

7

porti ons de paysage). Les propri ~t~s de chacune de ces troh approches seront disoutées plus loin et certains points de comparaison entre elles

~eront aus s i cons i,9~rês. D' aprês nous, une approche de r~gi ona li sati on}

,

vraiment g~ographique se doit d'être la plus globalisante possible et contenir suffisamment de paramêtres pour que plusieurs types d' activi-tés numaines y retrouvent des données essentielles. C,:~st pourquoi la prêfêrence est accordée dans ce travail ~ une approche de type paysa~;­

que. La consultation de la littérature rêvêle que de tell~s approches sont oactuellement utilisêes par quelques écoles, surtout en Australie et en

Union Sovi~tique. Or une mêthodologie encore plus complête que ces der-n;êres a vu le jour depuis quelques années au Canada. Fa; t surprenant, les

, ,

niveaux d'intégration des composantes du paysage et les êchelles de régio-nalisation associées ne sont que dans une faible contribution l'oeuvre

de g~ographes, b,ien que la géomorphologie constitue la pierre a~gulaire

,

de presque tout le schéma de classification.

Selon une optique simplifiêe, on peut dire qu'il existe actuelle-ment deuxméthode-s pour parvenir

a

la régionalisation du territoire en <géographie physique. La premiêre, fastidieuse, consiste

a

parcourir le

terrain

a

étudier et

a y

effectuer une grande quantité de relevés ayant J

.

'

trait

a

chaque composante" du paysage. Puis, tant bien que mal, on super-pose ces données' et on essaie de les regrouper spatialement en utilisant divers procédés de classification tels que tableaux synthêses, matrices d'infonnation et superposition de cartes. Cette méthode implique la ten-tative,

a

posteriori, de faire la synthèse de plusieurs relevés sectoriels

(19)

" J

{

8

rêalis~s par autant de spêcialistes oeuvrant chacun dans,leur,discipline.

) 1

La deuxi~me m~thode. plus simple e~ plus exacte quant

a

la précision

1

des unitês de terrain. consiste

a

régionaliser le terrain directement sur une image photographique selon ses "patterns": ceci est rendu d'autant plus aisé qu'on dispose de photos

a

d~s échelles aussi tégionalisantes que le 1/125 000. Une fois les patrons délimitês, i l reste ~ faire ,'in-ventaire du contenu bio-physique de chacun. Dans cette approche, la régio-nalisation peut être faite'par plusieurs spécialistes travaillant de façon multidisciplinaire et les unités spatiales d~terminées fournissent ensuite un cadre d'inventaire commun

a

tous les cherçheurs du groupe.

La méthode utilisée dans le présent

trJ~a;l~constitue

une synthêse des deux précédentes. synthêse dans laque 11 e 1 a photo aéri enne est util

i-sée

a

toutes les étapes. Une reconnaissance par photo-interprétation et ·un plan d'échantillonnage sont d'abord réalisés puis vient le travail de

...

terrain qui apporte des données exactes et non-interprétées sur la

mor-pholog;~ du paysage ét les matériaux qui le composent. Ces donnêes sont

"

,-~idemment plutôt ponctuelles et il convient de s'en servir pour

carto-graphier avec prêcision et

a

grand~ êchelle les unit~s morp~olog;ques et sédimentologiques' dont elle~ sont repr~sentatives. C'est l'étape soit l d'une carte morpho-sêdimentologique détail1êe, soit d'une carte précise

, ~

de dépôts meubles,' A la fin de cette étape, le territoire êtudiê est connu dans tous ses recoins. Enfin, les patterns sont identifiês sur des

\

photos de petite et de moyenne êchelle, mais avec en arrière-plan' UAe connaissance prêalable dêtai llêe du terrain qui permet d'êviter les

çt;.

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(20)

(

1

9

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erreurs de discrimination au niveau des contacts entre les unités. Le

1

r~sultat final est donc une classification basée

a

la fois sur une

con-naissance précise de la géomorphQlogie et sur l'identitê spatiale,

vi-~ suelle, des unit~s du paysage.

L'étude des étapes de l'évolution 'géOmorphologique et de la chrono-logie contribue aussi de façon très utile â la classification et

a

l'in-/""

,-u ventaire. En effet, il faut s'attendre

a

ce que les unités bio-phy$Îques

J

1

de même morphologie, et par conséquent présentant des potentiel~/~t limi-tations semblables, originent de processus gênétiques

.

ide~ti~ues ou simi-laires. De plus la connaissance de l'histoire gêomorphologique permet. par le biais de la s~ratigraphie, de comprendre et de localiser avec un minimum ~interprêtation les superpositions de deux ou plusieurs' dépOts<,. Vi a l' htoi re géomorphologfque on peut auss i comprendre pourquoi un pro-cessus s'est arr~tê dans une partie du territoire alors qu'il est encore attif ailleurs;

a

ce chapitre le ravinement et les glissements, de terrain dans les argiles champlainiennes constituent dans notre aire d'êtude un exemple flagrant. Cette compréhension est nécessaire si on ne veut pas que 1 'homme réveille des processus dangereu)(/~par la pratique de mauvaiS.\ amênagements. L'étude de l'évolution gêomorp~olog1que, enfin, contribue

~ la connaissance dêtaill~e du territoire et cette connaissance est , tou~

jours essen~;elle au travail de classification.

Il sera d'ailleurs vu plus loin que la gêornorphologie est la disci-pline des sciences terrestres la plus apte

a

fournir un cadre de

rêfêren-~

ce et une base paysagique stablé pour la régionalisation b1o~phys1que du territoire. C'est elle également qui contribpe le plus

a

cara~têriser et

m

œ

'"

1 ',[ " f'

(21)

J

"

.

influencer les composantes hydrologiques,

pay-sage. Le but ri nci al de l'ouvra e es t d·' ai 11 eurs démontrer ce rOle

les environnement.

~

Le pr~sent travail se veut ~tre une contributio

a

la g~ographie

phy~ique et appliqu~e. Il Qonsiste d'abord en un essai méthodologique de

.

\

classification du milieu basê sur la géomorphologie et dêbouthe sur une i

.

nouvelle application de cette discipline. Deux;ê~ément. le travail compor~

"

te une analyse critique des concepts d~intêgration du système de classifi-cation uti1.iS~; ce,systême esttortement inspirê ~e Jurd~nt et al (1972) ·et de l'acole australienne (Christian et Stewart 1964). Aussi,

l'utilisa-tion'de

~'inventaire

bio-physique est illustrée par plusieurs

~pplicat;ons

sp~cifiques. De plus, par les besoins du travail, il y a contribution

a la

connaissance de la 'gêomorphologie ~anad;enne parce que la thèse porte sur une région qui, malgr~ sa proximité de grandes villes, n'avait pas

aupa~-" (1

vant fait l'objet d'une étude géomorphologique d'ensemble .

. '

1.2 La région étudiée

,-""

~(

"

1'2.1 LocaJisation et choix

. l)

La région cDUVette par cette étude se situe dans l'Outaouais, au sud-ouest de la province de QUébec (Figure 1.1). Du nord au sud, elle

1...

s'êtend de 450 52.5' N

a

450 23' N et d'ouest en est, de 760 00' W

a

750 27' W. La limite sud est constituée par la riviêre des Outaouais qui fait frontiêre entre le Québec et l'Ontario, tandis que la limite nord a

,

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J P

(22)

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LOCALISATION DE

LA REGION ETUDIEE

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été arbitrairement fixqe

a

laJatitude mentionMe plus haut~ La\ limite

ou~st

correspond

a

l a marge des feu; 11 ets topographi ques' couvrant l'a "

, '

région otandis que la limite est, moms- bten <,~ ~étenniné~. englobe la passe

. "

~ vallée de la rivière du Lièvre. . , \ 1,

"'îl-,

Cette région possède une morphologie différenciée et caractérisée

p~r,..d'importantes zones de cO,!'lt,act physiographiques et, humaines. Dans sa

" "

partie sud se rencôntrent deux grandes unités physiographiques. Le bou-clier canadien et les basses terr,es du St-Laurent et la façon dont se

,

,

.

~-fait Il le'contac! est variable. _______ 't

~"

"

---"--.

, ,~L,a majeure partie Ide ce territoire es~ constituée par le rebord méridional d~ boucJier, qui est dissêq~é par deux importantes vallées

~'orie~tation nord-sud et parallèles entre elles, soient la Gatineau et " le LiêX.re. Dans,.] 'interfluve, la sl,l,rface du bouclier se catactêrise par

J ,

l,.. •

une topographie morcelée et cassant~; on y retrouve de longues fractures d'importance' régionale ainsi que des aires basses en forme de cuvettes.

La r~gion'ayant connu la glaciation, on y retrouve quelques formes

""

d' éros; on et surtout ct 1 ~ IOportants dêpOts datant de 1 a dêgl aci a th,n. Ces

dépôts se localisent principalement

a

certains endroits particuliers entre les cuvettes et' dans les vallées. Le retrait glaciaire' y a visible-ment été suivi d'une transgress1on,mar1ne qui a ennoyé les basses"terres, ,

"

les vallées et les cuvettes, y laissant d'épais sé.dfments argileux. L'homme, surtout depUis le siêcle dernier, a marquê le paysage. Cela est d'autant plus v1sible que les terres agr.icoles, d'abord défrichées

(24)

-, - l' ) ( ,l 1-'""----

-~-..

1 " . , , ~

dans.}es bass~~r~t envahi les '~all~S :t les ~ltVett:5, pénétrant' ainsi

a

1 'irit~rieur du bouclier

a

1a poursuite de sols argileux. De nos jours, c'est l'urbanisation, centrê'e

D,

la cônurbati.on de la' capitale

J

.

n~~ïonale, ~qui suit la même voie, prêcêdêe dans sa pênétration 'par lèS ,

amênagements rêcrêatifs qui mettent

a

profit l~s paysages et les lacs du Douclier.

) Cette r~gion offre donc sur le plan physique une complexit~ mor:Pho-'

"

. .

logique qui.

la

~nd apte

a

l'essai d'une méthodologie de rê~ionalisation

o

.

.

\

en unités bio-physiques, unittss qui théoriquement devraient" correspondre 0,:

...

,

aux'r~gions physiographiques ainsi qu'aux compartll'Aents qui affectent ;ï~~~·.~

If' " bouclier."De mÉme'" les

dêpO~s

glaciaires et marins"

di.stribué~

de façon

• .(!

orga~isée et non

AU

hasard, peuv~nt constituer des classes de' ter~ain

e ~, " < J

ayant leurs caractêristiques propres, ~t ceci

a

une êchelle.plus grande (lue les subdivi,sions physio~raphtques pour, thêoriq~ement, en arriver

1 •

- • Q

une classification stratifiée du paysage. En elle-même. la morphologie

_..

...--rocheuse, l'histoire g1aciaire et

J

'évolution r~cénte du paysage dans la

J '

.

rêgion forment un ~ut qui mêrite d'@tre êtudiê.

"

.

.

Par ailleurs,

a

cause de sa situat!on'prês de grands ceQtres et

~urtout,parëe q~'el1e sft situe dans la zone d'inf'u~nce de la capitale

r

-nationale, avec des probl~mes d'expansion urbaine, de conservation des

.

sols agricoles, de p~nétrat1'on récréative et d'amênagement forestier, la

...

#~-région Gatineau-Liêvre ,constitue une aire 00 une telle régionalisation a des possibilités d'être outi1is~e.

..

.

.,.

, , , < l "'1'·

,

.~

,

(25)

1 , ,

(~

r

- W' --

,

14 1.2.2 Description g~nêrale 1.2.2.1 Physiographie

L'amplitude altitudinale est grande dans la r~gion Gatineau-Liêv~et

.

le maximum ~tant de 488m sur le bouclier a,l 'extr~mit~ nord tandis qu~

-1 1 altitude minimum n'est que de 53m sur~les berges de l'Outaouais. Le

- Il l

o

dewtiême sOlJll1et en hauteur'se situe dans")e parc de la Gatineau au sud

"

du la~ Mousse~o op l'altitude atteint 415m ~u~dessus du niveau marin

'i.,- ,

,Les ~carts de relief'èritre la su.rface du bouclier et le fond des , .

valiêes et des cuvettes tlemeurent

.

-

contrast~s" ! la gràndeur de la r€g1ôn . .

-, ' )

Alors que les èourbes d'e 350 pieds (l07m-) et de 500 pieds (152m) longent.

, " ' k

respectivement la rivière Gatine'àu et la riviêl"e du Lièvre et que

l'a1-. "

\

titude du (and des cuvettes oscille autour de 190m" t la surface du pla-~

" ./

teau se maintient

a

une altitude moyenne de 328m. Le éontraste altitudi-nal est amplifiê et rendu facilement percePtib;e par le- fai,t que leS'

Q,

cuvettes sont nettement encaissêes

a

travers la surface du plateau et que souvent, elles' sont cernêes dlabrupts raides "de plus de lOOm de hauteur.

,q;.

J

Alors que les basses terres et les cuvettes, sont tapissêes de dê-. pOts glaciaires e~ marins~épa1s~ la surface du bouclier est rocheuse avant tout. Bien que son all,ure d'ensemble paraisse plane, vue de plus

o

prês cette surface est mammelonnée, êtant formée dlune

succession~inter-~

.

. .

min~ble d~/olli.nes

dont II ordre de hauteur 'est d'envi r:on 75m. pe

nom-- ,

breux laes ... sont dissêJ11inês',sur cette surface, entre les collines, dans

• t.

les aires surcreusées par la derniêre glaciation c , et dans les'fractures

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,

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.

(26)

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du roc. Dans les cuvettes et les ba~ses terres, les lats sont presque -"':" .- -~ inexistants.

.

.

-

..

1.2.2.2 Bassins versants

Outre l'Outaouais' qui prénd sa source dans '1 e nord-'ouest qUêbêcoi s

, 1

! la ligne de partage ,des 'eaux, la Gatineau et le Lièvre sont les deux grandes rivières de.la région'. La Gatineau draine au total 23 736km2 , tandis que le'Lièvre a un bâssin de draina§e d'une superficie totale de

'"

9 588km2. Le tiers ouest de ,a~-r~gion appartient au bassin de la Gatineau

~.

tardis que le tiers est appartient'! celui du lièvre. Le centre sud se draine directement vers l~~taouais et est constitué essentiellement par les bassins de la rivière Blanche et de la Petite Rivière Blanche.

\ 1 . 2 • 2 • 3 C li ma t \

---•

r

Après l a régi on de Montréal t l a régi on Gat; neau-Li êvre joui t des

meilleures conditions climatiques du QUébec et compte parmt les secteurs les plus riches au plan de la végétation. Selon l'Atlas climatique du Québec (Wilson, 1971) l'hiver n'y dure que de ,:130

a

140 jours. La durée de la saison de croissance pour les végétaux est d'au moins 180 jours dans toute l'aire étudiée et elle atteint 190 jours

a

la frange sud du

territoire, c'est-!-dire,avant tout dans les basses terr~s et dans la partie sud 'des deux vallées 'afférentes. Toute l'aire étudiée, sauf les hauts plateaux du parc de la Gatineau et quelques sommets sur

l'inter-fluve

au

nord de la région,.connatt pius de 3000 degrês-jeurs de croi!Sa~ce:

t

.

, J \ • 1 ~I

(27)

1

16

On atteint même 3200 dans les basses terres.

L'hiver débute dans le

~ord

de la rêgion vers le 10 novembre tarldis que dans la frange

sJJt;,

il commence l~ 15 novembre'. Dans toute l'aire

êtu-/ '

~ diée, il~ fJn ,mars. Quant

a

la saison de cr01ssa~ce (moyenne 'quotidienne de 5.60 C) elle débute vers le 20 avril au sud, le 25 dans

J

la partie septentrionale et finit respectivement les 21 et 16 octobre.

'l

Les isothermes d'importance écologique tra~ersent la r~gion d'ouest en est avec en général des avancées vers le sud sur les hauteurs ,et des

retraits vers le nord au droit des vallées. Par exemple l'isothe~e de 200 de juillet, correspondant a la

d~rcation

des sections forestières

! . '

L.'2 et L.4c de Rowe (1972} et.

a

la limite septentrionale de l'aire

d'ex-tensj~'n du caryer

a

noix amères (Carya cordiformis) '((opoukjne, 1974, . p. 11), 'suit le rebord du haut plateau du' parc de l~ Gatineau sür une

direction sud-est jusqu'aux environs de Kingsmere d'cO il retourne vers le nord presque jusqu'a la hauteur de Wakefield; de la il bifurque plus directement vers

~est,

passant a la hauteur

~e

Wilson's Corner et

quel~

,

.

ques ki lomêtres au nord de ~ckl ngham

De mai

a

septembre, la rêgion~çoit e~'moyenne de 400

a

450mm-"

'"

de pluie tàndis qu'en hiver il y tombe un peu plus de 2SQem de neige.

J.2.2.4

Phytogêographie

Toute la région Gati~eau-Liêv~e fait partie de la rêgion fores-tiêre des Grands L~cs et' du St-Laurent (Rowe. op. dt.); on Y! retrouve

., \

o

(28)

1

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..

o

...

\

17 j

\

deux sections, la section l~c qui s'étend sur le bouclier et la r~gion

l.2 qui couvre les basses terres et le contrefort immédiat du bouclier. Il existe dans toute la région étudiée au moins 25 essences arborées feuillues et 10 essences· résineuses (O.P.O.Q., 1,976) (1) et on y retrouve pas moins de 90 types forestiers (Lopoùkine, op. cit.).

Grandtner (1966~ dans une étude phytogêographique de tout le QUébec méridional, situe l'aire étudiée comme chevauchant deux domaines clima-ciques: l 'érablière

a

caryer au sud et ,1 'érablière laurentienne au nord.

Dans son ouvrage cet auteu~ confine l'érablière

a

caryer aux grandes val-l êes du 5 ud';pues t qUébécoi 5,' •

Lafond et Ladouceur eux (1968~ p. 334) dans une étude biogêographi-que de l'Outaouais quêbêcois confinent toute not~ rêgiôn d'êtude au seul

~ domaine de liêrab1iêre 1aurentienne:

.

.

" ... c1est un

peup~~ent'feUillu

a

dominance d'é;able

a

sucre et, généralement, pluristrate. On peut y rencon-trer parfois quelques résineux, mais ceux-ci ne sont '0 que des individus tout

a

fait dispers~s: Le peuplement

est constitu~ par l'érable

a

sucre en dominance avec'

un peu de hêtre t de ti lleul et de fr!ne blanc ... Il

~ ,

Lopoukine (1974) confirme dans son étude détaillée des for~ts du parc de la Gatineau que l'êrable

a

sucre constitue l'espèce domi,nante sur les sites mêsi'qües t,.en association avec le h~tre surtout. Or corrme la majo-rité de la région Gatineau-Lièvre se situe

a

une altitude infêrieure aux hauts plateau~ du parc, cela supporte l'idée que l'êrablière laurentiepne

en .

(29)

1

(

.-j l"~

/ 1 18

en soit le domaine

climac~ue

le P1US( répandu. Seulement au sud, sur les bords de l'Outao'uais s '~tend probablement le domaine de l'é,rab1iêre

a

caryer.

De l'avis de l'auteur, ces quelques ~onsidérations phytogéOgraphi-ques demeurent malheureusement insuffisantes

tion du paysage en unités ~col09iques fondées

par la végétation. ,

.

1.2.2.~ L'occupation humaine

*

te 1 qu' expri mé !

Les forêts, surtout 1es- pinêdes, ont êté

exploit~es

depuis

~

• ..~ <J t

XIXe siêc1e. Ces coupes ne se font pr~que plus dans la région étudiée et le bois qui alimente les papeteries des

villes~d

provient des régions plus au nord et est flotté sur les rivières Gatineau ~t du Lièvre.

On a pratiqué l'agriculture partout oO~s sols le permettaient. Les basses terres au climat un peu plus chaud et au sol plus argileux ont d'abord été colonisées. Environ 42% de leur superficie est encore agri-cole. Puis les SOlS/éPais des vallées

a

l'intérieur du bouC~ier ont été

cultiv~es et, r~cemment, les moins bonnes de ces terres dans des secteur! marginaux sur till ont ~té abandonnées (O.P.D.Q., op. c1t.). Il s'agit surtout de plantes fourragères et d'élevage laitier et boucher. Ces der-niers comptent actuellement pour 77% du revenu agricole. ~n certain aban-don, relié

a

la spéculation et a l'expansion urbaine est a,noter.

Hull est la principale ville de la région avec un peu plus de 150 000

habitants alors que les autres agglomérations sont Pofnte-Gatineau et Gati.

()

/

(30)

1 1 " J

-(

r

." , / 19

neau ! l'est et Aylmer

a

l'ouest. Tandis.que Hull est en voie de devenir une extension du centre administratif fêdêral d'Ottawa,'Aylmer et la municipalité voisine de Lucerne s'agttandissent surtout par construction domiciliaire. Pointe-Gatineau et Gatineau, aussi en expansion rêsidentiel-"le, demeurent encore des vil·les industrielles basêes sur des papeteries.

Plus

a

l'est"sur le Liêvre, sont situêes les villes papetiêres de Buckingham et "l'lasson , encore hors d'atteinte de l'êlan d'expansion de la capitale fédêrale.

A l 'int~rieur des vallêes, les principaux villages sont Wakefield,

1 l '

sur la

Gatin~au, ~t-P~';;,

rre-de-Wakefield au centre de l'interfluve. Polti-more au centre nord et otre-Dame-de-la-Salette sur la rivière du Liêvre

- 0 \

(cf. fig. 1.2).

1.3 Les êtudes antêrieures sur la région

Bien qu'il s'agisse d'une région habitée depui~ longtemps, aucune' étude géographique d'ensemble n'y a êtA réalisée

a

date et la région est. demeurêe sous-êtudiêe. les sources bibliographiques et cartographt~ues

demeurent éparses.

J.R. Mackay (1947) décrit la rive nord de l'Outaouais entre Quyon et Montebello; -on lui· doit la descriptio"n des terrasses charnplainiennes et du contact entre le bouclier et les basses terres. Sa perception du rOle du calcaire cristallin dans le façonnement des vallêes et des cu-vettes du bouclier constitue une contribution g~ographique importante •

-_._---

. _--' ....

(31)

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1 /

20

INDEX DES CARTES AU 1: 20000 COUVERTES PAR l'ETUDE

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1

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1

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1

21

La ,région a aussi ~crite par Blanchard (1953) dans son

étu-de portant sur l'ouest du Canada rançais.

t

La géologie de la région a été rtographiée en entier mais les cartes d'ages. de légendes et d'échelle diverses constituent un casse-tête. La moitié est a été cartographiée par M.~. Wilson (1920) et les. basses terres l'ont été par A.E. Wilson (i946). Béland (1954) a couvert

,

la région de Wakefield tandis que'la gêo1og1e de la frange lflord apparatt sur deux c~rtes relevées par Maufette (1949, 1950). La carte géologique

,

la plus r~cente est celle relevée pour le parc de la Gatineau par Hogarth (1970). Ce même auteur avait auparavant produit un guide d'excursion géologique pour la région (Hogarth. 1962). Enfin, un livret-guide sur la géologie des envi rons d'Ottawa a été préparé par une équipel pour l,e

con-•

grès géologique international de 1972 et ~ditê par Baird.

La géomorphologie et les dépôts meub s du parc de la Gatineau et des eJwirons ont fait l'objet d'une uisse cartographique non publiée par Buckley tandi s que 1 a cartog·rap ie des dêpOts meubles du secteur de la capitale nationale a ét~ faite en 1973~ar S. Vincent et S. Richar~.

Quamt

a

la carte morpho-sédimentologique de la r~gion Gatineau-Liêvre,

elle fut faite par nous et J.M. Soucy au cours de l'été 1974.

Le couvert végétal n'a pas non plus été relevé! grande échelle sauf

en ce qui concerne le parc de la.,Gatineau, êtudiê

a

cet ~gard par

Lopould-~974).·

1

(33)

1 , 'IL'

(

22

1.4 La d~marche de la thèse

La succession des chapitres est conçue de façon

a

intégrer l'étude géomorphologique aux étapes du travail de classification du terrain. La Ipremiêre étape logique d'un ouvrage tendant

a

démontrer le rOle de la

géomQrphol~gie dans les inventaires bio-physiques est de discuter et

d'énoncer

l~s

principes en vertu desquels

;~ r~giona1isation

.bio-physique sera r~alis~e. Puis l'êtude géomorphologique d'ensemble permet de dégager les grandes unités de classification paysagique tandis que l'êtude détail-lée des formes de terrain permet ensuite de "descendre"

a

des unités de

classificati~n plu~ petites et plus intégrées .

.

Pour cela il conviendra d'abord

~

préc'1sér les principes et la

méthodologie utilisés pour les relevés et la classification. Puis seront ~

considérées au chapitre subséquent les grandes' unités de classification, basées sur la géologie et la physiographie;

a

la fin de ce chapitre, la géologie rêgiOnal\ sera

~ise

en corrélation avec les districts écologi-ques.

j

Le chapitre suivant, par le biais de 1 'histoire du Quaternaire et du Rêcent, abordera le modelé des unités de terrain plus petites: les systèmes êcologfgues.

Enfin l'utilitê d'une telle démarche doit ftre dêmontràe; c'est pour-

1

, )

quoi l'avant-dernier chapitre portera sur de~ exemples d'app11cation de

(34)

'" . 1 "

\

(

.

..

..

(,

, " Il " ,

.

'CHAP ITRE 1 1 Méthodologie ,\

Les principes et les techniques

,

de r~gionalisation bio-physique

2.1 Introduction

Avant de procéder ~ l'étude systémat1qye de la région Gatineau-

,

'

Liêvre; il importe d'exp1iqu~r de, façon 'plus détaillée les approches

a

la classification des terres, de m@me que les étapes logiques et la structure taxonomique communes

a

toutes. Or il a déj! ~t~ mentionné en introduction que trois grandes cat~ories d'approches existent en classi-fication des terres! g'énétique, paramétrique et paysagique. Brièvement, ces approches seront discutées pout ensuite aborder les êtapes méthodo-, logiques li~es

a

tout processus de re~rnupement ou de subdivision des terres. Par la suite seront considérées les constantes rencontrées dans

\

les niveaux de régionalisation paysag1que,' ce dernier type de c"lassifi-.

~

cation ayant la propriété d'@tre hiérarchique. Il importera donc de voir le rOle d~ chacune des principales composantes du p~ysage, climat,

1

vêgétation, gêomorp~olog1e et sol,

dans la

dêf1n1t1on de

chacun des

ni-veaux de ces classifications;

a

ce

point de

la discussion, l'accent sera

placé

sur le

rOle de la gêomorphologie et sur l'importance de connattre

---e --- ---

-~---~ ---<--:---~

..

(35)

1

(

..

f

/

24 .

l '

pour un inventaire bio-physique, la genèse des ~ormes de terrain. Suivant cés considérations théoriques, la méthodologie appliqué~

\

dans le cas parti culier de cette étude sera expl icitée. Il sera alors question des travaux de terrain et des étapes de photointerprétation~

ainsi que de la cartographie et de la description des unit~s paysagi-qu:es .

2.2 Les approches a'la c1assifi~ation des terres 1 . / " '

A l '~chelle mondiale, l'approche génétique est liée avant tout

aux z9nations climati ues; celles-ci sont étroitement rattachées

a

l'é-chelle globale et c tinentale aux grandes zones biogéographiques et morpho-climatiques. ar exemple,

le~

neuf régions morphogênitiques ,de

, l' • ' •

Peltier (1959).ne sont en fait déterminées

qu'a

par$ir des donnees du

• 0

climat; ces régi,ons sont des aires géomorphologiques caractérisées par

-des régimes climatiques dans lesquels l'intensité et l'importance rela-tive des diyers processus morphog~nétiques sont essentiellement

urifor-,

mes. On peut aussi citer comme autre exemple lasarte morphoc1imatique

<'

mondiale de Tricart et Cai1leux (1964) établ)e en étroite relatjon avec la classification climatique de Thorntwa1te. A une plus grande échelle, les classifications.génétiques deviennent plus flouès devant

a

la fois être basées d'une part sur laphys'jJgraphie et la morphostructure afin de tenir compte des reliefs tectoniques et d'autre part sur-certains seuils

1

ou isothermes climatiques. Par ailleurs. beaucoup de paysages actuels

,-,

originent soit drrectement de régimes climatiques passês soit de la

ilt 's; { p , 1 ~(J) ; 1 ! ~j ",

-

, t î j

1

(36)

- ( /

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25 / ..

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1

superposition

du··régi~e

actuel sur les traces d'un régime ancien.

li',

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s dey; e nnen t don c amb; gues 10 rsq u •

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veut

êl'u~

i

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un te rrHo ;

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'"

re plus restreint comme par exemple le Québec

mé~idional.

A cette

~ch~e

la

con~aissance g~nêti'que

des composantes du

pays~ge

s'avère toute,tC;;s / '

.

"\. ; /

primordiale peu importe l'approche utilisée. C'est ce qui se produit ,

dans le cas de'"'approche paysagique; cette dernière ~tanï.âsée sur

"1'identit~ spatiale du terrain" (areal identity of lan1' Cette identité

g~néralement

cernée sur des photos

~ériennes,

correspor

a

des patrons, ou agencements, de formes de terrain, de sols et de végétation.

DEn grande majorité, les systêmes de classification

a

approche

paysa-giqu~sont

de nature

;nvent~rielle

et lônt structurés de façon hiérarchi-,

.

'\ \ ,que. Le terrain est soit subdivisé -en unités de plus en plus petites

jus-qu'a l'indivisibilité géographique, soit ~egroupé

a

partir des plus pe-c,

tites (et donc les plus intégrées) en unités de plus en plus grandes (donc de moins en moins intêg~êes); c'est le cas des systèmes' australien (CSIRO) et québécois (Jurdant et al. 1972). l,,;éalisation d'une telle cl~ssifi­ cation impl,jque des relevés '9~Ol~gi,es, de, dêpOts meubles, pédologiques, de végétation,de faune, d'utilisation du sol, et ainsi ~e suite. Cette ap-proche nécessite donc les relevés fournissant ces données de base sur l'ensemble desquelles portera la classification. Ces données demeurent aussi utilisables' en elles-mêmes car par la suite elles son,t présentées dans un f1c~ier ~ontenant les données de description des unités dé terrain de tous les niveaux. Cette approche constitue donc un jnventaire complet et hiérarchisé des données bio-physiques régionales. données qui peuvent être utilisées par les gens chargés d'évaluer les divers potentiels

.

'

t

(37)

" 1

...

(

26

\

/ '

du ter,rai n, et par 1 es iril~nagi stes., Les re 1 ~v~s a. approche paysag1que/sont donc ax~s sur la notion de "\a~d" telle qu'exprim~e ~n intr ction (Christian et Stewart~ op. cit.). Cette notion rejo1nt, par ail}eurs, cel-le de Tro1L (1966) qui a introduit un autre -conce!1f;~~mportant, ceJui

d'~~ologie paysag1que:

"

III coined the term "1andscape ecologyll denoting th analysis

/ '

of a phy~ico~biological complex of interrelations which gove n the

different area units of a region. Lands,cape ecology is ... but a speei-fic outlook of integrated research'~. Par cette concepti.on, cet auteur consfdêre le paysage avec les ~~ments qui le composent, soient sa

géo-..

.

logie, sa géomorphologie, ses sols, son régime hydrique,'sa y~gêtation

et son climat comme un vaste ~cosystême. Ce grand écosyst~me global peut \

en~uite ~tre subdivisê en unités de surface hiérarchis~es et dont l'iden-tité dépend de la nature des interrelations entre ces éléments' de paysa-ge. Cette idée que les urHt~s spatiales paysagiques sont des-"cellu,les

\

de terrain"

a

11int~rieur desquelles les interrelations ~cologiques sont similaires ou rêcurrentes constitue un ajout

a

la notion de "land".

"-Bien que nombre d'études int~grêes aient été entreprises aupwravant, entre autre par Hills (1955, 1960', 1961) au Canada, Troll (op. dt.) -est celui qui, à notre avis, rêsume mieux le concept par "ênoncê se rappor-tant

a

11~colog1e, paysag1que. Dans cette optique, Christian et Stewart

(1964) proposent de r~partir le terrain en uland systems", uland unftu et usitell

, Ces auteurs, de,'même que Soln,tsev (1962) Si accordent pour di-viser le terrain d'abord selon ses bases gêomorpholog1ques

(geolog1cal-" ' \

U

_T~ _ _ _ , 1

,

1 -'\ 1 ! ,

.

..

Figure

TABLE  DES  MATIERES
Tableau  II-5  ,  .  /  \  o  ._~~~---- -~-_.  -- - - - -  -67 &#34; &#34; ' &#34;   ...
Tableau  II-a  1
graphique  souterrain  de  s'enfoncer  et  de  miner  la  masse  de  calcaire'.  La  deuxième  question  demeure:  est-il  possible  que  cet  affleurement  indique  une  surrection,  un  bloc  tectoniquement  soulev~  entre  l~s  cuvettes?
+4

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