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Exploration de la zone mésophotique de quelques pentes externes de Mayotte à l’aide d’un ROV - Inventaire faunistique non exhaustif

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-03202135

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03202135

Submitted on 23 Apr 2021

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Exploration de la zone mésophotique de quelques pentes

externes de Mayotte à l’aide d’un ROV - Inventaire

faunistique non exhaustif

Thierry Mulochau, Patrick Durville, Jérôme Mathey

To cite this version:

Thierry Mulochau, Patrick Durville, Jérôme Mathey. Exploration de la zone mésophotique de quelques pentes externes de Mayotte à l’aide d’un ROV - Inventaire faunistique non exhaustif. [Rapport de recherche] BIORECIF. 2020. �hal-03202135�

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BIORECIF 1

BI

O

RE

C

IF

Programme MesoMay

Exploration de la zone mésophotique de quelques pentes

externes de Mayotte à l’aide d’un ROV - Inventaire

faunistique non exhaustif

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BIORECIF 2

Maîtres d’ouvrage :

Parc Naturel Marin de Mayotte : 14 Lot Darin Montjoly - Iloni- 97660 Dembeni

Clément Lelabousse - Tel : 02 69 60 73 65 Fax : 02 69 60 73 66clement.lelabousse@afbiodiversite.fr

DEAL Mayotte : terre plein de M’Tsapere 97600 Mamoudzou, M'Tsapere – Pierre Bouvais - Tel : 0269611254 antoine.rouille@developpement-durable.gouv.fr

Maîtres d’œuvre :

BIORECIF : 3 ter rue de l’albatros 97434 La Saline Les Bains Ile de La Réunion –

Thierry Mulochau - Tel. : 0692685831 biorecif@gmail.com

Dates :

- Campagnes terrain : 12 au 20 décembre 2019 - Rapport : janvier 2020

- Bancarisation Base de Données Récif : juillet 2020

Echantillonnage terrain : photographies et vidéos DroneGo : Jérôme Mathey

Expertise faunistique

Liste des experts présentés dans le tableau 2 page 9

Rapport

Thierry Mulochau et Patrick Durville (« poissons »)

A citer sous la forme :

Mulochau T., Durville P. et J. Mathey (2020) Exploration de la zone mésophotique de quelques pentes externes de Mayotte à l’aide d’un ROV – Inventaire faunistique non exhaustif - BIORECIF – Parc Naturel Marin de Mayotte. 23 p et annexes.

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BIORECIF 3

SOMMAIRE

I. Introduction……….p4

II. Matériel et méthode……….p5

A. Les zones et sites……….p5 B. Le ROV….………p7 C. Méthode………p8 D. Expertises faunistiques…….………..p9 E. Bancarisation des données………..p9

III. Résultats……….p10 A. « Les poissons »……….p11 B. « Les macro-invertébrés »……….p15 IV. Discussion………..p18 V. Perspectives……….p22 VI. Bibliographie………p23 Annexe………..p25

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BIORECIF 4

Exploration de la zone mésophotique de quelques pentes

externes de Mayotte à l’aide d’un ROV - Inventaire

faunistique non exhaustif

Mulochau T.1, Durville P.2, Mathey J.3

1Biorecif, 3 ter rue de l’Albatros 97434 La Réunion, France – biorecif@gmail.com 2Galaxea

3DroneGo

I.

Introduction

Les écosystèmes coralliens mésophotiques (ECM) situés entre 50 m et 150 m de profondeur sur les pentes des récifs de l’indo Pacifique restent largement méconnus malgré leurs surfaces importantes. La zone mésophotique est intermédiaire entre la zone euphotique, proche de la surface (< à 30 m) et la zone oligophotique, dite « crépusculaire », située au-delà de 150 m et qui s’étend jusqu’à plusieurs centaines de mètres en milieu récifale tropicale avant que la lumière ne disparaisse complètement. Les zones récifales mésophotiques présentent un biotope différent des récifs situés proches de la surface avec notamment deux facteurs importants qui interviennent sur la répartition des différentes espèces, la lumière qui diminue avec la profondeur et la température de l’eau de mer qui est souvent inférieure de quelques degrés à celle observée proches de la surface.

Le développement récent de petits ROV (Remotely Operated Vehicle) performants, associés à une qualité vidéo et photo en continuelle progression, permet d’explorer les zones mésophotiques, d’y décrire les habitats et la biodiversité récifales situées en bas des pentes des récifs barrières. Cette biodiversité est bien moins connue que celle située dans la zone euphotique, certains genres de madréporaires sont encore présents mais avec la profondeur et la lumière décroissante, certains organismes les remplacent et deviennent dominants : porifères (« éponges »), octocoralliaires (« gorgones », « coraux mous »,…), antipathaires (« coraux noirs »),… Les peuplements de poissons sont souvent différents, de nombreuses espèces évoluent dans cette zone, certaines endémiques des zones mésophotiques explorées (cf. Hawaï) ou encore non décrites ( http://www.sciencemag.org/news/2017/03/naturalist-richard-pyle-explores-mysterious-dimly-lit-realm-deep-coral-reefs).

De nombreuses publications émettent l’hypothèse que les ECM, plus profonds et vraisemblablement moins soumis aux impacts d’origine anthropique que les récifs coralliens proches de la surface, pourraient permettre la résilience des récifs moins profonds plus vulnérables (Kahng et al., 2017 ; Morais et al., 2018 ; Muir et al., 2018).

Le programme MesoMay a pour objectif de réaliser un premier inventaire faunistique non exhaustif de certains sites situés en zone mésophotique sur les pentes des récifs de Mayotte. L’inventaire réalisé dans le cadre de cette étude est fait à partir d’images vidéos et photos collectées à l’aide d’un ROV, qui permettront de compléter l’inventaire en cours réalisé sur certains sites à partir des images et des

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BIORECIF 5 prélèvements effectués par les plongeurs des associations Deep Blue Exploration et Service de Plongée Scientifique.

La découverte de la biodiversité des ECM à Mayotte pourra ainsi permettre d’avoir une meilleure connaissance des habitats et des organismes qui y évoluent, et d’initier des démarches de conservation et de gestion de cette biodiversité.

II.

Matériel et méthode

A. Les zones et sites

La mission ROV qui s’est déroulée du 12 au 20 décembre 2019 dans le cadre du programme MesoMay, a permis l’exploration de nombreux sites situés en pente externe des récifs de Mayotte entre 50 et 157 m. Certains sites avaient été choisis en fonction de différents critères comme la bathymétrie, les images du Centre Universitaire de Formation et de Recherche de Mayotte (CUFR) collectées dans le cadre de la réalisation de la cartographie des récifs de Mayotte ainsi que la connaissance des sites par les plongeurs, pêcheurs et marins. D’autres sites ont été échantillonnés sans avoir été préalablement sélectionnés notamment en fonction des conditions rencontrées en mer les jours de mises à l’eau du ROV.

Onze zones récifales mésophotiques situées en pente externe des récifs de Mayotte (Fig. 1) ont ainsi été explorées à l’aide d’un ROV, ce qui a nécessité 46 immersions avec observations des fonds et des organismes y évoluant (Tab. 1).

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BIORECIF 6

Tableau 1. Zones et sites échantillonnés avec un ROV en décembre 2019 - « Latitudes » et « Longitudes » = coordonnées géographiques en degrés décimaux ; « prof en m» = profondeurs en mètres ; « Dates » ; « Durées » = durées d’immersion en minutes ; « T°C » = températures en degrés Celsius de la profondeur maximale ; « Habitats » = habitats principaux observés pendant les immersions

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BIORECIF 7 Figure 1. Situation des 11 zones échantillonnées en zones mésophotiques à Mayotte lors de la mission ROV en décembre 2019 dans le cadre du programme MesoMay (© Google Earth)

B. Le ROV

Le ROV (Remotely Operated Vehicle) qui a été utilisé est le BlueROV2 (photo 1) de la société DroneGo https://bluerobotics.com/store/rov/bluerov2/. Ce ROV est modulable et différents éléments peuvent être assemblés afin de l’adapter à la mission à laquelle on le destine. Dans le cadre de cette étude et du programme MesoMay, le ROV a été équipé d’un appareil photo 24 Mpix afin que l’expertise des images permette d’identifier à l’espèce certains organismes. Le retour vidéo en surface en HD 1080, à l’aide d’un ombilic de 200 m reliant le ROV au bateau pour sa conduite et son déplacement, permet d’avoir une vision en direct des zones explorées et des organismes qui y évoluent. L’appareil photo est déclenchable depuis la surface. Ce ROV est également équipé d’un sondeur et d’une sonde de température. Son faible encombrement

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BIORECIF 8 et sa légèreté facilitent son déploiement ; son énergie est gérée à l’aide de batteries rechargeables pendant les opérations en mer, ce qui permet de se soustraire du déploiement d’un groupe électrogène. Ce ROV peut évoluer et être équipé d’une pince afin de réaliser des prélèvements, ce qui n’a pas été expérimenté pendant cette mission.

Photo 1. Le BlueROV2 de la société DroneGo a été utilisé pour l’exploration des zones mésophotiques à Mayotte en décembre 2019. Son déploiement a permis des observations de la faune jusqu’à 157 m de profondeur

Lors d’une mise à l’eau du ROV sur un site, les données météorologiques (vent, courant, houle,…) sont analysées afin d’appréhender le positionnement du bateau en surface par rapport au déplacement du ROV et de son ombilic au fond. Ces conditions météorologiques peuvent plus ou moins impacter la durée d’immersion du ROV.

C. Méthode

L’ensemble des images réalisées par le ROV est analysé, trié par phylums, puis envoyé aux différents experts pour détermination des organismes photographiés lorsque les photographies sont de bonne qualité. Le ROV et l’appareil photo associé réalisent des prises de vues permettant de reconnaitre et mettre en évidence les caractères morphologiques pour la détermination de certains phylums au niveau de la famille, du genre ou de l’espèce, notamment pour les poissons, la plupart des crustacés, mollusques, holothuries,… Cependant, les photographies ne permettent pas la détermination au niveau de la famille, du genre ou de l’espèce d’autres phylums, comme pour les porifères, octocoralliaires, antipathaires, ophiurides, crinoïdes, ascidies,… qui nécessitent d’être prélevés partiellement pour être déterminés au genre ou à l’espèce.

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BIORECIF 9 D. Expertises faunistiques

Le tableau 2 présente les principaux experts contribuant à la réalisation de l’inventaire faunistique des sites échantillonnés en zone mésophotique lors du programme MesoMay.

Tableau 2. Experts faunistiques des différents phylums ou classes d’organismes ayant contribués à la détermination des spécimens observés ou prélevés lors du programme MesoMay

D’autres experts peuvent avoir été sollicités par ce réseau d’experts et n’apparaissent pas dans ce tableau.

E. Bancarisation des données

L’ensemble des données déterminées par les experts est bancarisé dans la Base de Données Récif. La bancarisation des données de la mission ROV sera réalisée en juillet 2020 en même temps que l’ensemble des données collectées par les associations de plongeur dans le cadre de la seconde phase du programme MesoMay.

Phylums Experts Intstituts / Universités

Antipathaires M. Bo Université de Gênes

Ascidies F. Monniot Museum National d'Histoire Naturelle

Asterides C. Mah Smithsonian Institution Crinoïdes C. Messing Nova Southeastern University

Crustacés J. Poupin Ecole Navale BCRM

Crustacés A. Anker Universidade Federal do Ceara Echinides C. De Ridder Université Libre de Bruxelles Echinodermes et poissons T. Mulochau Bureau d'études Biorecif

Echinodermes C. Conand Université de La Réunion - MNHN Echinodermes F. Ducarme Museum National d'Histoire Naturelle

Gorgones V. Philippot Naturum Etudes

Gorgones S. Sartoretto Ifremer

Hydrozoaires N. Bonnet Université de La Réunion Hydrozoaires C. Bourmaud Université de La Réunion

Madréporaires G. Faure Université de La Réunion

Madréporaires L. Bigot Université de La Réunion Mollusques R. Huet Association française de Conchyliologie Mollusques P. Bouchet Museum National d'Histoire Naturelle Mollusques L. Bozzetti Association Conchyliologique de Nouvelle-Caledonie Nudibranches P. Bidgrain Association Vie Océane

Nudibranches F. Trentin Association Vie Océane

Octocoralliaires M. Schleyer The South African Association for Marine Biological Research Ophiurides E. Boissin Ecole Pratique des Hautes Etudes

Ophiurides S. Stöhr Swedish Museum of Natural History Poissons P. Durville Bureau d'études Galaxea

Poissons R. Fricke State Museum of Natural History Stuttgart

Poissons J. Wickel Marex

Spongiaires N. De Voogd Naturalis Biodiversity Center Spongiaires M. Klautau Universidade Federal do Rio de Janeiro

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III.

Résultats

Un total de 46 mises à l’eau du ROV avec observations des habitats et des organismes a été réalisé lors de cette étude (Tab. 1). Onze zones situées en pente externe des récifs barrières de Mayotte entre 50 et 157 m de profondeur ont été explorées (Fig. 1). Le temps total d’immersion est de 20 h et le temps cumulé des observations au fond est d’environ 15 h. Les temps d’immersion sans observation et sans avoir pu atteindre le fond en raison du courant, de la profondeur,… ne sont pas comptabilisés. Ces explorations et collectent d’images permettent d’avoir une meilleure connaissance des habitats rencontrés en zone mésophotique et de la géomorphologie des pentes externes de Mayotte au-delà de 50 m. Le tableau 1 présente les habitats explorés et quelques exemple sont donnés avec les photos 2.

Photos 2. Présentation de quelques habitats explorés avec le ROV lors de cette étude en zone mésophotique à Mayotte. « Tombant de substrats durs peu colonisé et ensablé » (en haut à gauche), « Tombant de substrat dur colonisé » (en haut à droite), « Terrasse détritique et sédimentaire » (en bas à gauche) et « Terrasse sédimentaire avec affleurements » (en bas à droite)

Le phylum des poissons (Chordata – Actinopterygii et Elasmobranchii) est celui où l’échantillonnage est le plus abouti en raison des connaissances avancées sur cet embranchement dans la zone et l’indo-Pacifique, ce qui permet d’identifier et déterminer une grande partie des spécimens observés à l’espèce. L’inventaire des autres phylums est difficile à réaliser à partir des photos et vidéos faites avec le ROV mais a permis de découvrir certaines espèces nouvelles à Mayotte ou d’observer des spécimens rares. Concernant les « macro-invertébrés », la plupart des déterminations n’ont pu être faites qu’au niveau de la famille et, dans ce cas, il peut y avoir plusieurs genres ou espèces non décrits dans cet inventaire au sein de chacune de ces familles. Les espèces appartenant aux phylums des porifères (« spongiaires »), des tuniciers (« ascidies ») et la plupart des cnidaires (octocoralliaires, antipathaires, …) nécessitent d’être prélevées, et c’est également le cas d’autres classes ou ordres d’autres phylums (Ophiuridae, Crinoidea, polychètes, …).

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BIORECIF 11 A. « Les poissons » (Actinopterygii et Elasmobranchii)

Un total de 116 espèces de poissons réparties au sein de 36 familles a été inventorié lors de cette étude (Tab. 3).

Tableau 3. 116 espèces de poissons ont été inventoriées sur les sites situés en zone mésophotique échantillonnés lors de cette étude. Certaines espèces sont nouvelles pour Mayotte (= « Nouvelle espèce Mayotte ») et une autre potentiellement nouvelle pour la Science (= « Nouvelle espèce Science »)

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BIORECIF 12 Certaines espèces de poissons (21 %), sont uniquement décrites sous leur nom de genre ou de famille, car les photographies faites avec le ROV n’ont pas permis de les identifier à l’espèce. 58 d’entre-elles, soit 50 %, sont généralement décrites comme des espèces typiquement coralliennes que l’on retrouve sur les récifs à faible profondeur, comme le poisson cocher Heniochus acuminatus ou le zancle Zanclus cornutus. On montre ici qu’elles fréquentent aussi les milieux mésophotiques. 27 d’entre-elles, soit 23 %, sont des espèces exclusivement mésophotiques qui ne sont pas présentes sur les récifs de faible profondeur, comme le poisson papillon Chaetodon mitratus ou le labre Bodianus opercularis.

On peut noter la présence de grands prédateurs comme les requins marteaux Sphyrna lewini observés par 100 m de profondeur (« En Danger Critique d’extinction », UICN, 2019), les thons dents de chien Gymnosarda unicolor ou les carangues Caranx lugubris et C. melampygus. Ces espèces deviennent rares sur les récifs du sud-ouest de l’océan Indien (ci-dessous noté SWOI) alors qu’elles sont observées sur la majorité des sites prospectés dans le cadre de cette étude, le long des tombants en zone mésophotique.

Une analyse du nombre d’espèces par famille permet de mieux appréhender la structure des peuplements (Tab. 4).

Tableau 4. Nombre d’espèces par familles de poissons inventoriées sur les sites échantillonnés en zone mésophotique lors de cette étude

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BIORECIF 13 Un total de 36 familles a pu être comptabilisé pour 116 espèces. Les mieux représentées sont les Serranidae (mérous, Anthias) avec 15 espèces observées, les Labridae (vieilles, girelles) avec 13 espèces répertoriées et les Balistidae (balistes) avec 9 espèces. Cet assemblage est différent de celui des récifs de faible profondeur où les Pomacentridae (demoiselles) et les Labridae arrivent généralement en tête (Wickel et al., 2012 et 2014 ; Chabanet et al., 2017 ; Wickel et Nicet, 2019).

18 espèces de poissons observées lors de cette étude n’avaient pas encore été décrites dans les études sous-marines et publications précédentes sur Mayotte (Wickel et Jamon, 2010 ; Wickel et al., 2014). Certaines de ces espèces ont été récemment observées par les associations de plongeurs dans le cadre du même programme (Mulochau et al., 2019), mais 6 autres espèces n’avaient jamais été observées ni recensées à Mayotte (notées « new rov dans le tableau 6).

Tableau 6. Nouvelles espèces de poissons pour Mayotte inventoriées sur les sites en zone mésophotique lors de cette étude à partir des photos et vidéos réalisées par le ROV en décembre 2019. Les espèces notées « new ROV » n’avaient jamais été observées auparavant à Mayotte. Une espèce pourrait être nouvelle pour la Science

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BIORECIF 14 Certaines espèces de poissons observées lors de cette étude sont probablement nouvelles pour la Science. Elles sont indiquées uniquement par leur nom de genre tel que Chromis sp. (Tab. 6 et photos 3) ou seulement mentionnées par leur nom de famille comme Labridae sp. (Tab. 3 et photos 3). Pour pouvoir les identifier et les décrire correctement, il serait nécessaire d’en prélever quelques individus.

D’autres espèces sont rares ou remarquables comme Velifer hypselopterus (photos 3) qui est habituellement observée au nord de l’Australie et uniquement signalée au sud de Madagascar (Gloerfelt-Tarp et Kailola, 1984) ou Bodianus leucostictus (photos 3) qui est sensible à la pêche et n’a été confirmée à l’île de La Réunion qu’en 1999 (Fricke et al. 2009).

Photos 3. Certaines espèces pourraient être nouvelles pour la Science comme cette Chromis sp. et ce Labridae (en haut à gauche et à droite). D’autres espèces sont rares et remarquables comme Velifer hypselopterus et Bodianus leucostictus (en bas à gauche et à droite)

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BIORECIF 15 B. « Les macro-invertébrés »

L’exploration des 11 zones mésophotiques (Fig. 1) a permis d’observer de nombreux macro-invertébrés et d’en déterminer certains (Tab. 7). Cependant, la plupart ne peuvent pas être déterminés à l’espèce ou au genre, en raison d’une qualité insuffisante des photos et vidéos ou/et nécessitent d’être prélevés.

Tableau 7. Macro-invertébrés observés en zones mésophotiques à Mayotte lors de la mission ROV du 12 au 20 décembre 2020

Au moins 20 espèces de cnidaires ont été observées, mais vraisemblablement ce nombre est très sous-estimé. Les ordres des Alcyonacea (gorgones) et Antipatharia (« coraux noirs ») ou encore la classe des Hydrozoa (hydraires) sont largement sous-estimés dans cet inventaire basé sur la photographie alors qu’ils sont observés fréquemment en zone mésophotique mais doivent être prélevés pour être déterminés à l’espèce (photos 4) ou nécessitent des photos de meilleures qualité. Deux genres de scléractiniaires (coraux durs) ont été observés sur différentes zones mésophotiques, Leptoseris sp et Madracis sp. Des « coraux mous » (Alcyonacea) sont également observés mais nécessitent d’être prélevés pour confirmer le genre et déterminés l’espèce.

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BIORECIF 16

Photos 4. Exemples de cnidaires observés en zone mésophotique lors de cette étude. Gorgone aff. Ellisella sp sur le tombant des aviateurs 80 m (en haut à gauche), « corail noir » Myriopathes sp à Bandrélé 70 m (en haut à droite), hydraires à Bandrélé 90 m (en bas à gauche) et un « corail mou » Dendronephthya sp. sur le GRNE 80 m (en bas à droite)

Seulement, 3 espèces de crustacés ont été observées dont vraisemblablement le crabe

Tumidodromia dromia qui nécessite une meilleure qualité de photos pour confirmer cette

détermination.

7 espèces d’échinodermes ont été observées, dont trois holothuries (Tab. 7et photos 5). Deux espèces, Holothuria aff. leucospilota et H. aff. coronopertusa sont non décrites à Mayotte et ont déjà été observées sur certains sites par les associations de plongeurs lors du programme MesoMay 1 (Mulochau et al., 2019). Holothuria aff. leucospilota a été observée sur 4 zones (« Bandrélé », « Moya/Papani », « Saziley » et « Iris ») avec parfois plusieurs individus sur une même zone. H. aff. coronopertusa n’a été observée qu’une fois avec un individu sur « l’Iris » zone où elle avait déjà été échantillonnée par l’association Service de Plongée Scientifique. Deux spécimens de l’oursin Chondrocidaris aff. gigantea ont été observés en zone mésophotique sur deux sites différents et à notre connaissance ce sont les premières observation d’individus vivants de cette espèce sur les récifs de Mayotte, sa présence étant déjà répertoriée à l’aide d’épines et de tests.

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BIORECIF 17

Photos 5. Exemples d’échinodermes observés en zone mésophotique lors de cette étude.

Holothuria aff. leucospilota à Saziley 87 m observée pour la première fois à

Mayotte lors du programme MesoMay (en haut à gauche), Astrosarkus idipi sur le tombant des aviateurs 86 m (en haut à droite), Chondrocidaris gigantea observé pour la première fois vivant à Mayotte sur le GNRE 157 m (en bas à gauche) et une étoile indéterminée aff. Gomophia sur le GRNE Nord 132 m (en bas à droite)

Seulement deux mollusques ont été échantillonnés dont la seiche, Sepia latimanus, observée par 85 m de profondeur sur la zone « GRNE Nord ».

Les Porifères (« éponges ») sont dominants sur les tombants explorés lors de cette étude (Photos 6). Plusieurs dizaines d’espèces sont présentes et nécessitent d’être prélevées pour être déterminées.

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BIORECIF 18

Photos 6. Les Porifères sont dominants en zone mésophotique à Mayotte, de nombreuses espèces colonisent le substrat dur des tombants ou des zones détritiques. Porifera lithistide sp1 aff. Theonella sp et sp 2 sur le tombant des aviateurs 100 m (en haut à gauche et à droite), colonisation avec plusieurs espèces de Porifères d’un tombant de la zone de Bandrélé 90 m (en bas à gauche et à droite)

IV.

Discussion

L’exploration des écosystèmes coralliens mésophotiques (ECM) des récifs de l’indo-Pacifique est relativement récente. Les recherches et évaluations environnementales ont longtemps été limitées aux zones récifales situées proches de la surface pour des raisons scientifiques, de suivis d’impacts anthropiques mais surtout liées aux contraintes de la plongée subaquatique à l’air présentant rapidement des limites aux incursions au-delà de 30 ou 40 m de profondeurs. Les ECM ont pu commencer à être explorés à l’aide de ROV et avec le développement de la plongée au recycleur et mélanges gazeux. Depuis quelques années, les scientifiques s’intéressent à la description des habitats et de la biodiversité des zones mésophotiques notamment avec l’hypothèse que les ECM plus éloignés de la surface et des impacts anthropiques pourraient avoir un rôle important à jouer en tant que refuge pour des espèces récifales évoluant à faible profondeur. Une meilleure connaissance de la biodiversité des ECM permettra de mieux appréhender l’assemblage des espèces qui y évolue et leur rôle en lien avec les récifs proches de la surface. Les ECM ont surtout été étudiés dans la zone Atlantique et aux Caraïbes, la communauté scientifique manque de données pour les ECM situés dans l’indo-Pacifique et il parait difficile d’extrapoler ce qui a été étudié au niveau des zones récifales de l’Atlantique à la zone de l’indo-Pacifique. D’autre part, l’hypothèse des ECM comme zone refuge permettant à certaines espèces de « recoloniser » les zones récifales proches de la surface n’est à ce jour pas validée et repose en partie sur des populations

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BIORECIF 19 d’espèces communes et génétiquement identiques aux récifs euphotiques et mésophotiques (Turner et al., 2017).

Cette étude a permis d’explorer des zones mésophotiques à Mayotte dont certaines n’avaient jamais été observées auparavant et dont les habitats étaient non décrits, ainsi que de compléter l’inventaire faunistique en cours dans le cadre du programme MesoMay (Mulochau et al., 2019). Cette étude a également permis de collecter des images de paysages sous-marins qui ont été utilisées pour la cartographie des récifs de Mayotte réalisée par le CUFR et le bureau d’études Marex. Un inventaire faunistique non exhaustif à l’aide d’un ROV sur ces zones situées au-delà de 50 m en pente externe à Mayotte n’avait jamais été fait auparavant. Le ROV s’avère être un outil remarquable pour l’exploration de ces zones et la description des habitats, cependant la qualité des images (photos et vidéos) faites par le ROV doit être améliorée pour pouvoir déterminer certains des organismes observés.

En comparaison avec la plongée aux recycleurs et mélanges gazeux, le ROV déployé permet, de faire de longues et nombreuses immersions (max 1 h 15 pour une immersion et jusqu’à 9 immersions par jour dans la cadre de cette étude), de descendre à des profondeurs importantes (max 157 m pour cette étude) et ne nécessitent pas de moyens importants pour sa mise en œuvre. Son déploiement nécessite une bonne coordination entre le pilote du bateau, celui du ROV et la personne en charge de l’ombilic. Durant cette étude, l’ombilic du ROV a été accroché par deux fois au fond et a nécessité l’intervention de plongeurs pour le décrocher. La gestion de l’ombilic dans des habitats colonisés par les gorgones, coraux noirs,… et souvent sur le haut ou le long de tombants exposés à des courants importants s’avère être compliqué et limitant dans ce type d’explorations. La géomorphologie et la profondeur de ces zones expliquent en partie qu’elles soient peu ou pas explorées d’où l’intérêt scientifique de déployer des moyens pour améliorer leur connaissance. Des réflexions sont en cours pour améliorer le déploiement du ROV et éviter que l’ombilic et le ROV s’accroche au fond (bouées de flottaison sur le bas de l’ombilic, utilisation d’un autre ROV pour le décrochage, équipes de plongeurs mobilisables…). Dans le cadre de cette étude, le ROV n’a pas réalisé de prélèvements mais il peut être équipé d’une pince et d’un récipient permettant la collecte de plusieurs organismes au cours d’une immersion. La plongée TEK obéit à des contraintes de sécurité, de temps et de profondeur, et les associations de plongeurs sollicitées dans le cadre du programme MesoMay se déploient souvent sur les mêmes sites (zones de passe Bateau et passe Bouéni, passe en S, tombant des aviateurs, Iris). Ces associations prennent des images de grande qualité de la faune évoluant en zone mésophotique permettant l’inventaire des phylums déterminables sur photos et collectent des organismes (Tab. 8 comparaison ROV et plongée).

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BIORECIF 20 Tableau 8. Comparaison des moyens d’acquisitions des

données (ROV et plongées aux recycleurs et mélanges gazeux) dans le cadre du programme MesoMay – « +++ » : important, « ++ » : moyen et « + » : faible

L’inventaire faunistique réalisé dans le cadre de cette étude reste largement sous-estimé mais permet de compléter les données collectées depuis le début du programme MesoMay sur les ECM à Mayotte (Mulochau et al., 2019). Le phylum « des poissons » est celui dont l’inventaire à l’aide des images du ROV s’est avéré le plus complet malgré des difficultés à déterminer certains spécimens à l’espèce en raison de la qualité des images et d’une vision unidirectionnelle du ROV ne permettant pas d’avoir une vue étendue comme l’œil d’un plongeur. Les limites liées à la détermination sur images de la plupart des autres phylums (porifères, cnidaires, tuniciers, échinodermes…) ont déjà été rapportées dans la première partie du programme MesoMay et des prélèvements réalisés sur des organismes appartenant à ces phylums permettront de compléter l’inventaire dans le cadre de la seconde phase de ce programme actuellement en cours (août 2019 à août 2020).

Cette étude et le programme MesoMay ont montré que les peuplements étaient différents en zone mésophotique à Mayotte :

- La structure des communautés ichtyologiques diffère au-delà de 50 m de profondeur de celle observée sur les récifs proches de la surface à Mayotte. Elle est essentiellement basée sur un nombre important d’espèces de « carnivores » (piscivores , invertivores et omnivores). Cette différence avec les récifs coralliens moins profonds doit être intégrée lors de la mise en place d’éventuelles mesures de gestion. Les zones mésophotiques prospectées dans le cadre de cette étude ont montré qu’elles abritent des espèces de poissons commerciaux remarquables comme des requins, des carangues, des thons, des mérous ou des capitaines. Certaines de ces espèces sont considérées comme « Vulnerable » ou « En Danger »

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BIORECIF 21 d’extinction par l’UICN (UICN, 2019) et la plupart deviennent rares sur les récifs euphotiques du SWOI. Malgré la présence quasi systématique de lignes de pêche accrochées au fond sur chaque site prospecté avec le ROV, les zones mésophotiques explorées semblent pouvoir jouer un rôle de refuge pour un certain nombre d’individus d’espèces de poissons commerciaux en raison de la difficulté pour y pêcher (courant, géomorphologie, organismes où les lignes s’accrochent,…). L’observation de spécimens adultes appartenant à des espèces impactées par la pêche sur les récifs du SWOI se reproduisant chaque année en dispersant des millions de larves dans la masse d’eau susceptibles de coloniser les îles alentours, montrent l’importance d’acquérir de la connaissance sur ces zones mésophotiques et d’envisager d’interdire certaines zones à la pêche afin de protéger ces géniteurs garants de la résilience des récifs de la zone.

- La structure des peuplements benthiques de substrat dur évolue à partir de 50 m et au-delà avec la disparition progressive des scléractiniaires au dépend des communautés de filtreurs et planctonophages qui deviennent dominants tels que les porifères, les octocoralliaires et les antipathaires.

- Les crustacés, les échinodermes et les mollusques sont également bien représentés en zone mésophotique mais n’ont pas ou peu été observés lors de cette étude en raison de leurs mœurs cryptiques et surtout nocturnes.

Les ECM représentent des communautés uniques avec des habitats et des assemblages d’espèces distincts des récifs situés proches de la surface (< à 30 m). L’état de santé et la stabilité des ECM, la préservation de leur biodiversité et le degré de connectivité génétique entre les récifs euphotiques et les zones récifales mésophotiques pourraient contribuer à la capacité de résilience des récifs proches de la surface et à guider les futures stratégies de gestion et de conservation. Avec les progrès technologiques de ces dernières années, notamment ceux de la plongée et de l’imagerie, l'accès aux zones récifales mésophotiques et les déterminations des différentes espèces qui y évoluent sont facilités, les perspectives d’acquisition de connaissances et de découvertes sont très importantes.

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BIORECIF 22

V.

Perspectives

Les manques de connaissances scientifiques sur les habitats et la biodiversité des zones mésophotiques du SWOI sont importants alors que ces zones situées en bas des pentes récifales pourraient servir de zones « refuges » pour une partie de la biodiversité récifale face aux différents impacts anthropiques.

Le programme MesoMay, actuellement dans sa seconde phase, permet d’acquérir de la connaissance sur les zones mésophotiques récifales, très étendues et présentant des habitats diversifiés à Mayotte. La compréhension du fonctionnement des ECM à Mayotte, de leur gestion et de leur protection passent nécessairement par une phase d’acquisition de connaissances importantes et à soutenir. Ce manque de connaissances peut être en partie compléter selon différentes « approches » :

- « Systématique » avec l’acquisition de connaissances sur la biodiversité mésophotique notamment pour les phylums peu ou pas inventoriés jusqu’à maintenant dans le cadre du programme MesoMay : porifères, octocoralliaires, antipathaires, tuniciers,…. L’inventaire faunistique non exhaustif en cours pourrait être complété par des prélèvements réalisés au sein de ces phylums ou classes. - « Habitats » permettant de compléter la connaissance des habitats mésophotiques

et la cartographie des récifs de Mayotte comme cela a été initié dans le cadre de cette étude.

- « Gestionnaire » permettant de se focaliser et d’acquérir de la connaissance sur les peuplements et la biodiversité des zones mésophotiques protégées de la pêche comme la Passe en S et le Parc de Saziley.

Ces différentes options pour assurer l’acquisition de connaissances sur les ECM à Mayotte et la continuité du programme MesoMay ne sont pas antagonistes et chacune peut apporter des éléments de connaissance à l’autre. Certains thèmes sont transversaux et sont concernés par ces différentes approches, comme l’observation des macro-déchets en zone mésophotique dans le cadre de l’observatoire des déchets marins géré par le PNMM.

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VI.

Bibliographie

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Remerciements

Les clubs de plongée Nyamba Club et Happy Plongée, notamment Daniel Budet, Clément Delamarre, Guillaume Hutteau, Lucie Meheut, Cyril Moulin, Sebastien Quaglietti et Antoine Tordeur, ainsi que l’association Service de Plongée Scientifique sont vivement remerciés pour la rapidité de leurs interventions subaquatiques pour le décrochage du ROV. La société Lagon Aventure est remerciée pour son professionnalisme et notamment Denis Fabre, Maxime Demoulinet Donatien Pelourdeau. L’ensemble des experts cités dans le tableau 2 est remercié pour les déterminations des différentes espèces ainsi que pour leur investissement sur leur temps de recherche dans le cadre de ce programme. Les personnes du Parc Naturel Marin de Mayotte et de la société DroneGo sont également remerciées pour leur collaboration, implication et aide pendant la mission.

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BIORECIF 25

Annexe

Annexe 1 : espèces de poissons observées par zones dans le cadre de cette étude en zone mésophotique à Mayotte.

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Figure

Tableau  1.  Zones  et  sites  échantillonnés  avec  un  ROV  en  décembre  2019  -  « Latitudes »  et  « Longitudes »  =  coordonnées  géographiques  en  degrés  décimaux ;  « prof en  m»  =  profondeurs  en  mètres ;  « Dates » ;
Tableau  2.  Experts  faunistiques  des  différents  phylums  ou  classes  d’organismes  ayant  contribués  à  la  détermination  des  spécimens  observés  ou  prélevés  lors  du  programme MesoMay
Tableau  3.  116  espèces  de  poissons  ont  été  inventoriées  sur  les  sites  situés  en  zone  mésophotique  échantillonnés  lors  de  cette  étude
Tableau  4.  Nombre  d’espèces  par  familles  de  poissons  inventoriées  sur  les  sites  échantillonnés en zone mésophotique  lors de cette étude
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Références

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