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Effet d'un filtrage léger des fréquences aigues sur la discrimination auditive de la parole de jeunes entendants (âge moyen 6 ans) et de jeunes déficients auditifs (âge moyen 7 ans)

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Texte intégral

(1)

-0

. - - - -

----;---'"

,

EFFET 0 1 UN FILTRAGE LEGER DES FREQUENCES AIGUES SUR

LA

DISCRIMINATION AUDITIVE'OE LA PAROLE DE JEUNES

ENTENDANTS (ÂGE

~. MOYEN 6 ANS)

ET DE JEUNES

DE FICIENTS, AUDITI FS (AGE MOYEN 7 ANS)

par

/ /

~

Josette LeFrançojs

-j,

..

,

..

.Thèse de

doctorat soumise

~

la

Faculté

des Etudes

'Supêri eures

1

.

School.of Human Communication Disorders

McG; 11 Un; ve rs ity

f

1

..

, , ~fontrt1a'

• Décembre 1979

1

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RESUME

Josette leFrançoi s

Effet d'un

fil~r~e

léger' des

f~quehces

aigues sur la discrimination audl-

-tive de la parole ae jeunes entenda!'ts (age moyen 6 ans) et de !leUneS

dêfi-cients auditifs

(âge moye~

7'ans)

Ph. D. degree

School of Human Communication Disorders

Mc

.Gil1 University

.,

)

l'effet du filtrage 1é'ger des hautes fr!quences fut

~tudiê

auprês

\ '

de -trois grotlpes de dix sujets chacun.

Des adultes entendants, des jeunes

P I '

entendants

~t

des jeunes d!ficients auditifs

furen~

soumis

a

"êcoute

de ~a

parole naturelle filtrée passe-bas

a

3 kHz èt non filtrêe. Une hypothêse

6)

fut !mise sur chaque groupe

de

sujets. Soumis l un test de

discrimi~

auditive spécialement é1

abo~

dans le cadre de cette 'reoherche pour le

mil)

eu .

franco-québécois, les svjets devaient pointer dans un ensemble

de

S?X

images,

"/

ce lle qui

~orrespondait ,

au mot émfs.

<

les données expérimentales fur:ent

sou-..

mises l des analyses

de

variance et furent inscrttes en matrices de confusions.

l ,

l'ensemle

~es

rêsu1tats Jndique l'apport

~e1,

signifipàtif et spécifique

de

,

ces hautes frêquences dans la discrimination auditive de la parole des trois

groupes

de

sujets. ,Alors q!Je ces hautes fréquences jouent un r61e similaire

, , 1

i

1

l

j

! 1 , , 1 1

(3)

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auprès des deux populations entendantes, elles assument un rôle mo.i-ns 'dêfi'ni

\

mais aussi rêel auprès des jeunes dêficients,auditifs. Appliquês A la pro-thèse auditive ces rêsultats appellent avec grand discernement cependant une meilleure fidêlit~ spectrale de ces ampli,ficateurs portatifs vers les hautes

"'"

fr~quences. les deux groupes de jeunes sujets semblent constituer deu\

nou-1

1

velles populations pdur lJ,.esque11es il devient' important dl ouvrir les ~tudes

, - . ,

de l'intelligibilité de la parole, compte tenu qulils se distinguent Ete la population adulte soit par leur expêrience linguistique limitée chez les jeunes entendants!t soit par leur e.xPêrie!"ce auditive et, linguistique

fort-1 • " \

restreinte dans le éas des jeunes dHicients audit~fs.

1

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(4)

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iv , , ABSTRACT 0 ' ~-'r-' 'l' , , \ Josette LeFrançoi~. )

Effe~~

of a light filter

in

high frequeticies on the hearing

discrimina~ion

1')

1 . ' ...--.. ..

of speech in young hearing etH ldren -'average age 6 years) and in youn9 , '

hearing-irnpaired children (average agé'7 years)

Ph. D degree ,

Schéol of Human Conmuni cation Disord~rs

Mc Gill' University" 1 1 \ tJ J : , 1 1

The effect of a light filtering in high frequencies was studied 1 ,1 in three groups of ten subjects : hearing adults, young hearing .children and

\

.young hearing-impaired children. Each group wa~ submitted to 'a sample of

\ , ,

natural speech~ fi,ltered low-pass at 3 kHz and a nQn-fi'l~ered speech. An - hypothesis was formul ated for each group of

Subjec~~

submi tted

~o

a\est C!f

, \ \

discrimination sp~cially elaborated for this research in the "franco-quebecois milieu". The supjects had to point out from a group of six pictures which one

( , ,

corrésponded to

t.he

word spoken. The experimèntal data was submitted to several analyses of

varià~ce

and was registered on confusion matrices. The overall .

, ' \

, results showed an

,

actu~l, significant and specifie contribu.:tion éf-these high , frequenCies in the s\peech difccrimination of a11 three groups of, subje-cts. ,

Wh il e ,these

hi gh frequenci

e~~, ~

1

,~~.'

si

mil.

r ,

l'O,l

e

i;, the

two

he.

~~g

POP" 1. ti

ons. theY,assume a less clearly define 101et though as r.eal in the youn~ hearing

impaired. With respe.ct to hearing aids these results call for a judicious ,

.

;

(5)

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o

adjustment of high frequency fidelity. The two groups of young subjects seem to form two new populations for\WhiCh it becames important to pursue studies in"speech intellig·ibility. 'Fhese groups distinguish themsel'les

1

d • • , '

from the adult population by their

li"~ited

languageJxperi.ence in the case

\ ,L,

of young hearing children and by their very limited hearing and language

-& • '

experience in the case of the young hearing impai red.

'

.

.

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1

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I l \' , ',. , , , l"',J

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.} , ( vi . REMERe! EMENTS \

Je dési re remercier le Dr Daniel Ling, directeur de thèse et le Dr Donald Doehrin9, directeur de la recherche de ml avoir soutenu de leurs conseils tout au cours de la r~alisation ële cette recher:che. Mes remerciements ~ont également au Dr C. -o150n du département de psychologie pour ses conseils statistiques et au Dr R. H~tu de l'Ecole d'Orthôphonie

.

et d' Audio-logie de l'Université de Montréal pour sa précieuse collaboration lors de la rédaction finale de ce document.

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TABLE DES MATIERES

Introducti on • • • • • • • • • • • • • • • 1 ) ' • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ' , ' • • •

Chapitre premier - Etat de 1 a question ... 5

La proth~se auditive 6

Hautes fréquences et spectre acoustique de la parole ... 17 Hautes fréquences et intelligibi1;t~ de la parole chez l'adulte.. 19 Hautes fréquences et. intel1igibil;t~ de la parole chez

l'enfant entendant et chez l'enfant prêsentant une baisse

d~acuité auditive spécifique des hautes fréquences ...•...

Il

Hautes fréquences. et fntel1igibi';t~ de" la parole chez

les jeunes atteints d'une surdité mod~rée à st:!vhe .. ' ... l • • • • • •

~ ~ , Il

R~sume •••.•••••••.••.•••••••••••••.••••.•••.••.•...•...•••.•..• -.

Objecti'fs de la recherche, approche expérimentale et

hypoth~ses •...•••..••• III • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • , • • • • • : • • • • • • •• g., •• • " Chapitre II - Procédure l • • • • • • • • • • • • • • .! • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • " • • • Sujets ... \ .. "'. \ . rê1ch'e expérimentale ....•...•...•... ; .•... ~'. Equi pell"JE!nt ... ~ Mat~ri el vocal ..•...•...•... , .. . Nivëau de ~~~sentation du mat~rjel vocal ... ..

\ Détfulement de l'exPêrien'ce ... : ... .

<- •

Modalit~s d'analyse des do~n~es \

• • • If • • • • • • • • Il • • • • • • •• • e • • • • • • • • • • • r, 51 55 59 62 68 69 72 -73 ,?7 83 84 89 \. / , 1 1 1 i 1

l '

1

i

.

,

l

(8)

'.

o

...

' - - - -1 / i vi i i \

Chapitre III - Analyse des données expérimentales

- -

~"'---"--93

Matêriel vocal non filtrê ... : .... :... 94

Matêriel vocal f;ltr~ ... '... 97

Chapitre IV - Interprêtation des rêsu1tats ... " .. ~ .. .. Outil de mesure de la discrimination auditive .•.... r • • • • • • r • • • •

Fil trage léger des hautes fréquences ·.n ... ... .

111 113 117

R~surnê et conel us i on" •••••••••••••••.•. -•••• ... ~.. • • .• 158

Annexe A - Tableaux ..•....•...•...•...•.. / ...•...•..

164

Annexe B - Graphiques ...••... e.:> • • • • • • • • • • • ~.... • • • • • • • • • • 222

Références bibliographiques

...

• / 1 1 249 1 ~! l , 1 1 : J

!

1 1 l ,

.

l

(9)

. - - - - ---~

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10

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1 1 Introducti on

o

(10)

i

1.

;

t

(j

La prothèse auditiv~ constitue la "béquillell

de tout défie; ent a,udi tif. Pour l'adulte dêficient auditif la prothèse auditive facilite et

mêm~ permet

'1

entrée dans un monde sonore nêcessai re à toute communicati on humàine. Pour le jeune déficient: auditif atteint de surditê congênitale sévère et profonde la prothèse auditive devient l'instrument indispensable à l'apprentissage de la parole 'et du langage oral. De la qualité sonore de

l '

.

1

1

; i , Il 1

====='-'=11f>f-a-==pffr'l1 omtttêsl'tfî>c:.e~audit5ve et de sa fidélité ,acoustique dépendent la quaHté. et

'la---.,==~-=--o·

précision des acquisitions pho'nologiques~ et même·,linguistiques du jeune

- ~

défi ci ent audi ti f.

-G Ma l 9rê nos attentes" 1 a prothèse audi ti ve demeure un système d' am-p1ification électro-acoustique de très faible quaH,té sonore. Le,message

o

sonore d'entrée subit de multiples distorsions acoustiques qui en altèrent la· configuroation, à la sortie du réseau d'amp1ific.ation : distorsions spèctrales., distorsions intennodulaires, distorsions de tra'nsitoirès, dist.orsions dlhar- . ,moniques.' Dans le contexte de la prêsente êtude nous*" étions davantage

préoc-cupée par le faible degré de fidé1itê s'pectra1e ae la prothèsE! dans la zone

\

des hautes fréquences, Cl es t-à-di re des fréquences. supêri eur,es '11 3000 Hz.

L 'impact d'~ne telle pauvretê spectrale des hautes fréquences sur \

l' i ntell i gi bi l ité de la parol e est abondall1llent documentê pour la popul ~ti on

\

-

.

*

les acquis,iMons phonologiques réfèrent .aux acquisi tians des divers sons de la langue pà'rlêe.

**

Tout au

long

dé ce travail

~e "II~OUS.II

est util hé pour fins de poli tesse et signifie de fa.it_ "je" uti1isê pour dêsigner l'auteur de cette rebherche·,.

C" 1

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f 3 . " ,

entendants et dêfi ci ents audi ti fs .

N;

nmoi ns très peu dl études

nt

abord~

ja question aupn!s de'populatlons

d'~nts

tant

enten~nts

que

êficients auditifs._

If

nous appara'i'ssait important dl'aborder cette question

rès de"ces nouvelles populations

Puisq~lelles

se

r

distt~~~t

de celle des

a ultes, soit par leur expérience linguistique limitée dans le cas des Jeunes

e fants, soit par leurs expêriences

~udit7ve

et linguistique fort

r~treintés

ns le cas des jeunes dêficients ~uditifs.

1

.

Dans ce travai 1 nous nous êti ons fi xêe conme pre'mi er objeéti f, d:êtudi er l'effet ~.'un filtrage léger des 'hautes fréquences sur la

discrimi-natiQn a~ditive de la parole de jeunes entendants et de jeunes dêficients

'1 . '"

aJditifs. L'objéctif second du travail était d'êlaborer un nouvel instrument

1

1 •

d~ mesure de la dfscriminatjon auditive de ~a parole, adaptê aux jeunes

enten-dalnts et aux jeunes dêfi'cients

QUditif~

de notre' mi,lieu franco-quêbécois.

III n'existait dans notre milieu qUébêcois qu'un seul test français de

discri-mihation auditive adapté aux jeunes entendantsl conme il, n'e rêpondait pas

en-~.

tièrement aux exigences que nous nous étions fixêe~ nous avons prêféré en

é1aborer'un nouveau.

'Dans le mouvement scientifique actuel, cette recherche offre une

.

double contribution.

/

Celle d'ouvrir les êtudès de l'intelligibilité de la

parole filtrêe"sur les hautes frêquen,ces à deux nouvelles populations en

"

pleine maturadon,lihgu;sti'que et cel1,e de doter le milieu scientifique

.franco-• <P

québécois d'un second test de discrimination auditive de la ,parole, adaptê

~ux

"

jeunes entendants et 'aux jeunes déficients auditifs.

).

/

1

1

(12)

, f l , ~ ( t ;

t

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4

Tout au long de ce travail nous avons associ é le tenne hautes fréql,lences aux frt'quences ~gales ou supérieur~s à 3000 Hz. Le terme discri-\ mination auditive de la parole se dHinit cOJlll1e la capacité d'i'dentifier des

;,fmots placés en e,nsembles f~nnês. Le tenne entendant qu'il soi t rattachê à

, ,

adulte ou jeune, réfère à ces adultes ou enfants prêsentant une acuité audi-tive qualifiêe de 'rormale~ Il s'agit donc de ces sujef's dont les s,eulls au-ditifs à la rêception de sons purs* se situent dans/la zone s'êtendant de

. a

à 26 dB HL Cre: 'ANSI S3.6 1969) (Goodman, 1965 dans Katz, 1978)**. Le

terme jeune dHitient audi~if réfère ~ un enfant a~teint d'une s~rdité congé-nitale neuro-sensorielle*** de degrê modéré, sévè're ou profond****. Nous

r;; "'tl1..':p1 , 0:

avons' pt-êfére le tenne défi ci ent auditi f aux termes sourd ou demi -sourd trop taxés d'un fort préjugé social. Le terme adulte dêficient auditif réfère ~

.1

tout adulte prêsenta-nt une suraitê de quelque nature que ce sott (conducti-ve ou-reu,ro-sensorielle) et" de quelque degré que ce soit ,(légère, modA-rée. sév,ère

o~ pro~onde).

le

te~

jeune qu'il soit raitaché

~

entendant ou d;fi-ci ent ,audi ti f fait opposi ti on au terme adulte et

r~fèr(

aux, ènfants âgês de

J

1

1

6 à 12 ans.

~ i ~

*. L'American National Standar,ds l'nstitute dans son standard ANS! 53.21-1978 recomnande l a mes ure des seui l s audi ti fs pour 1 es Isons purs de fréquence J125 Hz, 250 Hz, 500 Hz, 2 kHz, 4 kHz et 8 kHz). 1

1* La ... notation HL accolée à dB signifie Hearing Jevel et s'emp)oie dans la II,Iesure'des se,ui1s auditifs. ~~'" .'

i 1

*** Le terme neuro-sensorié1 caractérise la surdité reliée au/fonctionnement .~". pathologique de l'oreille intel(ne. Ce type de surdité se disti~gue de la sur-;., dité conductive, caractérisée par le fonctionnement pathologique de l'oreille

moYlmne. ~ Q ' .

~ **** Selon l'êchelle de Goodm,an (1965., dans Katz, 1978 p.10S) les degrés " léger, modéré, modêrément sévère, sêvère et profond de surdité correspondent ., A de~ pertes"'auditives s'êtendant respectivement de 27 dB Hl à 40 dB HL, de

41 à 55 dB HL, de 56 ~ 70 dB HL, de" 71; à 90 dB et de 91 dB et plus.

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1

(13)

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r' Chapitre

prem~r

Etat de la question

v ' ' " 1 1 ~ 1 f 1 1

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- 1

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1

(14)

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-,

LA PROTHESE AUDITIVE Distorsions du message sonore

La prothèse auditive constitue un système d'amplification po~tatif. Elle est destin~e à l'usage des d~ficients auditifs. Son rôle principal est de hausser le niveau'-CI'intensitê du message sonore pour lui permettre de re-joindre l'oreille dêficiente. Dépendant des divers degrés de surdité, la

-

~

prothèse auditive offre une amplification faible (30 dB) ou forte (60 dB). Tout comme n'importe quel système d'amplification la prothèse auditive est

l ,

'constitu~e d'un mfcrophone, d'un amplificateur, d'une sourc~ d'énergie êlec-trique (piles), d'un petit haut-parleur,,\e réceptFur) (Berger', 1974; Carver,

1978)·t

e

moule s'ajoute à ce système d'amplification'pour conduire le son

ampl if é à l' orei lle (Lybarger, 1978). L'interaction de toutes ces' composan-tes mod,èle l'image sonore d'entrêe et produit une image sonor,e qui à la sortie, diffère plus ou moins substantiellement ,de son image originale (Lybarger,

-

,

1978). Nous disons alors que l'image sonore subit diverses formes de distor-sion qui en a1t~rent les caractéristiques spectrales. temporelles et d'ampli-tude du message sonore (Pollack M., 1975; Carver, 1978)..

/

Quatre dfffêrentes formes de distorsion sont actuellement

réperto-riées il s'agit des distors'ions d'harmoniques, dis distorsions intermodu-1aires, des distorsions de transitoires et des di~rsions ;pectrales (Pollack M., 1975; Carver, 1978). L'équipement moderne

dl

mesure électro-acoustique et

/

1

l

!

·

,

(15)

-~ 1

()

1

~.:

.

..

J

"

7 : "

lès standards qui

r~gissent s~

utilisation

aupr~s

des prothèses auditives

permettent 'de

~isualiser

et de quantifier de façon plus sOre chacune de ces

"

diverse~

fonnes de

di~torston

(IÀmerican Nationall Standards Institute. 1971,

1976; Pollack M., 1975; Kasten, 1978). L.es multiples distorsions qu'impose'

l , .)

la

proth~se

auditive

à

l'image sonoré

.

d'entr~e

situent la prothèse auditive

..

-dans la catégorie des systèmes

d'a~lification

de faible

qualit~

sonore

(Ling

, 1975; Pollack M., 1975; Ross, 1975).

Distorsions et

intel1igibilit~

de la parole

1 \

Ces divers types 'de

dist~sion inh~rJnt,es

à

la".prothèse auditive

sont hautement

su~ceptib1es

de

r~duire l'in~~ibilit~

de la

p~role

trans-I •

mise

à

travers un tel système, en affectant la netteté du message reçu. Depuis

plus de vingt ans, plusieurs

cherlhe~rs

ont

an~lYSê

l'effet

d~têriorant

sur

l'intelligibilité de la parole, de l'une ou plusieurs de ces distorsions

sono-res. 'Pour Harris J.O., Haines, Kélsey et Clack (l96l), Jerger, Speaks et

Malmquist (1966), Bode et Kasten (1971) les distorsions d'harmoniques

affec-tent le plus la nettetê du message sonore. Pour Jerger (1967) ce sont les

,

.

'

~., distor.sion~

intennodulaires qui

d~têriorent

davantage

l'intel1igibi1it~

de la

parole. Alors que pour Witter et Goldstein (1971)' ce sont

~storsions

de

1 ~ _ _ ,, _ _ _

1

transitoires qui suscitent' les p1us- grands problèmes

d'inte1ligibi1,it~

de la

parole.

01s~n

et Wilber (1967, 1968), Carhart et Olsen (1971) affirment

cepen-//1

dant que la largeur spectrale influence l'intelligibilité de la parole. Pour

l'un (Del Polito, 1967) la limite

inf~rieure

de la bande passante devient un

facteur important, pour les autres la limite

sup~rieur,e

revêt une importance

jusqu'alors méconnue (Olsen et Carhart, 1967; Bode et Kasten, 1971; Witter et

Goldstein, 1971;

Pasco~,

1975). le consensus des chercheurs nlest donc pas

1

1 1 1

j

1

1

(16)

, r ! 1 l 1 1 , 1 r t , ' l 1 i

1

f

1

/

.

'

o

, 1

8

encore atteint sur la primauté de l'un ou l'autre facteur pour une mei11e4re

inte1ligibilitê de la parole transmise

.

à

travers la

. " proth~se

auditive (Kasten,

1978). Les chercheurs interrogent actuellement l'effet de l'interaction

de ces diverses formes de distorsion sur l'inte11igibHitê de la" parole

(Smaldino, 1975; Kasten, 1978).

Extension sur les sons aigus, du spectre d'amplification de la

proth~se

auditive

Dans un effort pour améliorer le rendement acoustique des.prothèses

auditives les chercheurs

t~ntent

de rêduiré l'effet

d~t~riorant

sur la netteté

""

du message,de l'une ou

~'autre

forme de ces distorsions. ,C'est ainsi que

" \

depuis quelques années les chercheurs, entre

autres,a~liorations

proposent

et même rêalisent techniquement l'extension de l'amplification de la prothèse

auditive sur les hautes fréquences.

Pendant près de

30

ans

J

es chercheurs ont accepté, les

recorrmanda-tions des Rapport'd'Harvard (1947, dans

Pasco~,

1975) et de $rande Bretagne

(1947, dans Pascoê, 1975) qui suggéraient de limiter

à

4

kHi~la

limite

supê-"

rieure d'ampl1fièation de la prothèse auditive. "L'avantage fort limité

pour les dêficients auditifs ,adultes de ces frêquences supérieures

à

4

kHz

ne valait pàs

l~

coût de l'amélioration de la prothèse auditive" (Pascoê,

-.. 1975'; Harford

et

Fox, 1978). C'est ain

que la bande passante type de la

pro-thèse auditive s'êtendait gênêra1ement

300 à 3000 Hz (Li

ng. D.

l' 1971; 1975)

D

ou

3500

Hz (Carver, 1978; Vi11chur, 19780. Cette bande passante comparable

à

celle du têlêphone fournit

à

l'auditeu e ,endant, p1acê en condition

presqu'idêale

d'~coute,

une relative nettetê du message sonore transmis et

ainsi favorise une bonne intelligibilitê de la parole. L'entendant affiche une

(17)

, ,

r

9

/

\ très 'bonne rêsistance aux distorsions du message

parl~

{licklider et Miller,

1951; Blesser, 1972}.

Il en est autrement du dêficient auditif beaucoup plus sensible

aux distorsions du message parlé et aux conditio'ns difficiles d'êcoute. Dès"

1953, Simonton et Hedgecock et dès 1955, Pa1va attirent l'attention sur

l'ef-fet plus dêtêriorant du bruit sur la discrimination auditive des d!ficients

'~

a,uditifs atteints de surditê neuro-sensoriel1e que sur la discrimination

audi-..

tive des entendants ou des d!ficients auditifs atteints de

surdit~

conductive.

,

"

En 1960, Harris

~.D.,

Haynes et Myers- dêmontrent que les dHicients auditifs

~

1r

atteints d'une surdité neuro-sensorielle voient'leur disc'?mination auditive

, "

/

()

beaucoup plus affectée par la parole

, acc~lérêe

que ne l'est celle des enten-

.

dants. En 1969,· Thompson et Lassman démontrent que les déficients a,uditifs

~

/pr!sentent une discrimination auditive significativement plus

affect~e

en

con-dition bruyante d'écoute qu'en concon-dition d'écoute silencieuse. Ces mêmes auteurs

prouvent que

l'é~oute

d'un message sans

Tens

est significativement plus

diffi-cile que ne 11est l'écoute des traditionnels monosyllabes familiers. Pour leur

part,Carhart et Ti11man (1970) démontrent clairement que les

d~ficients

tifs atteint$ d'une surdité neuro-sensorielle voient leur discrimination

audi-tive significaaudi-tivement plus

affect~e

en présence d'un message compétitif que

ne peut l'être celle des entendants. Le bruit exerce un effet plus néfaste

chez le déficient auditif que chez q'entendant (Tillman, Carhart et Olsen,

1970).

Il n'y a pas de doute, le déficient auditif

p~sente

une plus grande

\ 1

l,difficulté que l'entendant

à

toutes distorsions du message parlé. Cette

dif-ficu1tê s'accroît sensiblement lorsque plusieurs distorsions du message parlê

- 1 , , 1 1 ;

1

/

(18)

()

10

-'

'cumul~nt leurs' effet?détériora~nts. C'est ainsi que ~s hauteso fréquences

retrol:.'vent leur importance auprès du d~ficient audi,tif. les premiers,"'Harris

'"

,

~

J.!t..ll..

en 1956 réhjbilitent le rôle des frêquence~ s~périeures ~ 3

kHz

pour le dê,\icient auditif soumis à, l'écoute de la parole accélérée. Ces auteurs

, /

furent les ptemiers à proposer que la prothèse auditive étendè sa bande

d'am-l , '

plification ~ur les hautes frequences. En 1967! Olsen et Carhart démontrent

r~ /} ~

auprès des déficients auditifs l'avantage significatif. d'étendre le spectre ' :.

, ,

fréquentiel de la prothèse auditive de 2.8 kHz' à. S' kHz.' Tri antos\ et McCat)dless (1974) démontrent q1u'en situation bruyante d'écoute, les dHicients auditifs

~ .:

'bénéficient

Significative~nt a~

1

:e~tension. fr~quentielle

de

318

kHz

~ 5,~;

kHz. Pascoê (1975) démontre la supénonté dl

'un S'lmulateur d'aides uditives

(master hearing aid) avec extension du ~pèctre des hautes fréquences à 6.3 ~z "'1

sur la traditionnelle bande passantE! des proth~ses èonventionnelles. Et même Ski nner (1979) rapPorte une exp~ri ence étendant 1 a 1 i mi te supéri èur;e .

"

d'amplification à 10 kHz.

Grâce à la technologie moderne,

certai~~s p~~hèses

auditives peuvent désormais offrir une ~elle amplification dU,message sonore sur les hautes

frê-_ \ . J';

~ <juences. C'est ainsi que Preves et Griffing (19?6), Griffing et Preves, (1976) ,

par le triple ajustement de la longueur et du diamètre d'ouverture de la partie .

.

.

tubaire du moule et de l'emplacement du microphone de_ la

.

proth~se auditive obtiennent l'extension de l_a-fourbe de réponse fréquentielle jusqu'~

15kHz

avec pic secondaire de rêsonance à 6

kHz.

Kil1ion en 1976 et en 1979, par 1e'jeu de l'élargissement progressif de la partie tubalPe du moule obtient de la proth~se auditive, une 'extension frêquentielTe de l'amplification jusqu'à

,

6

kHz

pour son moule à double élargissement du tube et une extension fréquentielle

l '

\

(19)

,

,

Cl

()

j .

\

,

-~_._-~ .. ~--... --... --\'0 1 11

jusqu'à 9 kHz pour son moule à

~largissemerit

progressif de la portion tubaire.

Harford et'Fox (1978)

~tudient,auprès de,d~ficients

auditifs atteints d'une

surdité neuro-sensorielle sévère avec perte uniforme sur toutes les

fr~quences,

le double

b~néfice

de l'extension spectrale jusqu'à 6.5 kHz et de la coupure

des fréquences

inf~'~ieures ~

800 Hz gra'èe

~

la prothèse expérimentale E, 11

He

de

la compagnie OJicon. Pour les pa{ients attein'ts de problèmes d'hypersonie*

'" , _ i

-Vi]lchur (1973, 1978)-expérimente la possibilité d'une

èompre~sion

d'amplitude,

pondérée selon les bandes fréquentielles et active dans la zone des fréquences

jusqu'à 5.4 kHz.

L'enfant et la prothèse auditive

La presque totalité des, études

expéri~n-tales

sur la prothèse

audi-tive a été exécutée

à

même la population d'adultes entendants et d'adultes

\

i

ayant acquis une

surd~'t

alors qu'ils avaient atteint leur maturité

linguis-tique et après avoir l guement baigné dans un monde jntègre. Seules quelques

, , .

- \

études de Ling D. (1964, 1969), de Briskey et Sinclair (1966) sur l'extension

,,«

du spectre fréquentiel vers les basses fréquences et quelques études-de la

parole transposée (Johansson"1966; Ling D. et Druz, '1967; Ling D., 196!ù

.

/

Guttman, Levitt et Bellef1eur, 1970) ont

é~é

faites aurrèS des jeunes déficients

auditifs

att,int~

d'une

surdit~

neuro-sensorielle

t

congénitale.

i

' /

Et pourtant le jeune déficient auditif diffère doublement de l'adulte

.entendant. D'une part parce qu'enfant, il est en pleine maturation

phonolo-gique et linguistique et d'autre part

parc~

que déficient auditif depuis sa

, ~ #

*

L

1

hypersonie est une

hypersensibilit~

aux stimuli sonores de forte

intensité.

"

. i 1 i _

-1

• • l '

1

,

"~-I 1

'li.

1:

---'---~._-

---

---,

,---~,

(20)

Cj

, 1

: 0

()

/

. na

~

s

~a~i

1 es t

priv~

de tous modl! 1 es 1 i ngu 1 s tiques 1 ntl!gres qui 1 u i pe

r-,

-mettraient éventuellement de compenser pour l'absence de telle ou telle

in-formation.

Il baigne dans un monde sonore fort-imparfait qui ne lui permet

pas d'acquérir un modèle sonore complet qu'il

pourrai~

emmagasiner dans sa

mémoire

~

titre

~e

référence, en cas de situations difficiles d'écoute. Son

monde perceptuel

di~fère

de celui de T'entendant (Danhauer

e~ Singh~

1975b

-~~, r ,

et 1975c). Il,ne sait où diriger son attention auditive (Picket et Gengel,

.~

.

1973). Il

l~

dirige- parfois sur

de~

indices secondaires; il ne

s~it

qu .

,,"

écouter

el

'il

hêsite souvent entre les indi-ces acoustiques d'où une/rande in- -

<

st ab 1

il

t~

dans son compbrte", nt" a u91 ti f et

un~

grande va ri abil

it~

d'un j eune

~

dêficient auditif

à

l'autre

(Picke~t

et Gengel, 1973).

\,

le jeune dêficient 'auditif se distingue certainement de l'adulte

déficient auditif (Ling D., 1971; Ling A.H., 1975a et 1975b). Spn insertion

dans le monde sonore s'avère être un véritable exploit puisqu'il

n~accède

en

réalité qu'à très peu d'informations acoustiques. Pour lui, 'la rèdondance dans

le message sonore n'existe presqu'e pa,s (Ross, 1975). Sa surdip dépouille le

message sonore de toute la richesse d'informations qu'y troule l'entendant et

tqu'y a déjà trouvêel'adulte avant d'acquérir sa surdité. le jeune déficient

/

auditif fait face

à

une extrême pauvretê d'expériences auditives ce qui ralen·

tira et rendra extrêmement difficiie ltacquisition des règles

propre~

au

dêve-\

loppement

de

la parole et du'langage (Sanders

t

1976). Sa capacité de prédire

adéquatement

l'oc~trrence d'un événement sonore li~guistique est très faible

1

' .

,

ce~qui

ralentit son

développ~nt

phonologique et en conséquence son

dévelop-pement linguistique (Sanders. 1976).

(21)

1

r'

1

()

13

Le jeune

d~ficient

auditif diffère donc substantiealement de l'adulte

dans son mode d'utilisation de la prothèse auditive. Pour lui, la prothèse

auditive ne vise pas

à

restaurer

l';ntelligibilit~

d'une parole autrefois bien

~ntendue

comme pour l'adulte ayant

acqui~

sa

surdit~.

La prothèse auditive

1 . ' \ ,

dèvient son preJ;er agent de liaïson avec le monde sonore. Cette aide auditive

1#

fa'çonnera son monde sonore et lui pennettra

d'acqu~rir

les diver,s phl1mèmes* de

la langue, lui donnant ainsi accès au langage (Blesser dans Pollack l., 1974;

,,~

Ross. 1975). Une pauvre

fid~lit~

acoustique de' sa

prothè?~.

auditive est suscep-

,.

... tible d'entraver

l'acquisi~ion

de

p1usieur~

pholJèmes affectant ainsi s'on

déve-,

10ppement phonologique,

morphologique~*

et même linguistique (Ross, 1975).

Alors

que

l'adulte ayant acquis sa

surdit~

peut puiser dans sa mêmoire et

com-penser intellectuellement pour la non audibilité d'un phonème non transmis par

sa prothèse auditive. le jeune

d~ficient

auditif voit san développement

phono-logique et linguistique entravé

jusqu'~

ce qu'un meilleur système

d'amplifica-tion ou une autre modalitê de communicad'amplifica-tion lui donne accès aux informatibns

manquantes. De la qualitê de sa prothèse auditive dépendront vraisemblablement

r.

la richesse, de son monde perceptuel et la qualité de ses acquisitions

linguis-tiques.

La prothèse auditive revêt par conséquent une mission différente

dé-pendant du bénéficiaire enfant-ou adulte. Destinées

à

l'un ou

à

l'autre de ces

*

Les phonèmes constituent les divers sons parlés de la langue; les voyelles

et consonnes constituent deux grands regroupements

phonêmiqu~s

de

la

larrgue.

**

le

développement morphologique s'inscrit dans

le

processus d'acquisition

de 1angue et se manifeste dans l'acquisition de phonèmes porteurs de sens.

Ainsi en langue anglaise le

/sl constitue

un

des véhicules

de

la notion du

pluriel.

(22)

~'>-J_~~~---1

\

1

i

C)

l

7

..

14

groupes, les questions sur la prothèse auditive sont depuis quelques années

poslles' di ffêre"""nt (Mi 11 er

J

.·0..

1

ï..2;

81

esser

~ans

Pollack

t..

1974;

Ross.

1975; Sanders, 1976). La nécessitê d'orienter la

recherc~e

dans le dQmaine

des bênéfices réels qu'apporte la prothèse auditive

à

l'enfant se fait

ma;n-tenant senti r.

Extension sur les hautes frêquences du spectre d'amplification de la prothèse

auditive de "enfant

Watson est le premier

~

avoir dêmontré en 1960, auprès de deux

~-o

pes de jeunes dHicients atteints d'une surditê neuro-sensori.elle congênitale,

la supêrioritê de rendement d'une prothèse auditive avec extension du spectre

d'amplification jusqu'à

B

kHz, sur le-rendement d'une.même prothèse avec

ex-tension du spectre d'amplification jusqu'à 3 kHz. >A un test d'identification

çle ph ra s,es • douze des vi ngt-quat re en fants attei nts d'une surd i té accentuêe

,sur les hautes frêquences-bênéfic.ient davantage de i'amplification jusqu'à

8 kHz et quatre de ces vingt-quatre enfants bênêficient mieux de l'amplification

jusqu'! 3 kHz. A ce mêmè'test

~tif;cat;on

de phrases. neuf des seize

enfants atteints

d'~~~e-Uniforrne à

toutes les

fré~uen:es

prêsentent une

meilleure rêussite avec l'extension de l'amplification jusqu'à

8

kHz alors que

,

trois autres de ces seize enfants fonctionnent mieux avec l'amplification

\ \

jusqu'à 3 kHz. Au test d'identification des monosyllabes, dix des jeunes

dêfi-;

cients auditifs de l'un et 1 'autre groupe bênêfident davantage de l'extension

spectrale sur les hautes frêquencés alors que huit de ces jeunes atteints d'une'

Pé~

à

toutes les fréquences fonctionnent mieux avec l'amplification

restreinte

à

3 kHz.

(23)

\ I~

()

/

( 15

Cet auteur senble aVO,ir été le seul chercheur à avoir réalisé une

recherche investiguant les bénéfices

po~sib1es

da l'extension spectrale sur

les hautes fréquences des prothèses auditives destinées aux jeunes déficients

auditi~. En 1973, Ling D. et en 1974, Northem et Dowris", probablement sur 1 a foi des résul tats des recherches entrepri ses auprès d'adultes entendants,

"

recommandent ~ l'usage des Jeunes dêficients auditifs, l'extension du spectre

. '.

d'amplification de leur prothèse auditive sur les hautes fréquences. En

lit

1975, Ling D. \fait valoir les .avantages du moins théoriques

~'urte

te11e

e~ten-\ /~

sion spectrale\ pour une meilleure audibilité du \

!TI

et du

Is/*.

En eff..et', !

\

l'analyse d'un ~onogramme** et par le jeu de règle couvrant le spectrè

,

supêrieura3 kHz, Ling D. affinne que;, le

Isl

perd son identité puisque ce

pho-1

nème couvre la ba~de spectrale' de'3.5' kHz ~ 8 kHz., Ainsi en est-il du

II!

qui se trouve séri\

u~ement

amputé de sa zone

spect~a

l e

q~s

hautes fréquences.

"Ling

D.

recommande lors une plus grande extension de la'courbe d'amplifiéation

des prothèses auditlVes sur les hautes fréquences. Une extension spectrale

jusqu'~ 5 kHz pè~t rait cie conserver en partie du moins l'identitê'du

II!

et'':--du /s/ et faciljt.e.rat la trartsmission acoustique de ces phonèmes.

Pour Ross 1975), l'extension spectrale vers les .fréquences

supéHèu-res ~ 4 kHz susciter lt vr~isemblablement une meilleure audibilité des-phonèmes

, ,

~ composition spect ale aiguê

Is,f,a,I,t/.

Pour le jeune déficient auditif,

l'audibilité de ces phonèmes prêsent~rait un double avantage: celui de permettre

1 .

·

~

* Tout.au· lOng -d~

..ce

travaU -nous· avons adopté les synboles phoné't'Îq-ues preposés

par l'Association !internationale de phonétique (International Phonetic

Associa-tion, 1 9 4 9 ) . · 1 .

.

-~

** Le sonogramme\est la représentation graDhique

des

caractérist~ques

acous-tiques des phon~mès en termes d'intensité, de frêque~ce et de durée.

, , ' \

,

.

"

1 , , ,

l'

\ 1 i 1 ; -' i , ' \

1

1

~

(24)

1

An electroacoustic system that filters poténtially

valuable acoustic information simply does not make

sense.

in

this instance, one cannot generalize

from adults to children. Ah adult who knows the

language can function quite well with the

elimina-~

tion of a certain degree of the redundancy in the

\'speech signal. Not so with a congenitally

hepring-... ~ _ .~~~_...'" J~.,. \P

~

.mpaired

child. He is attempting to learn speech

nd language through an impaired auditory system

nd a low fidelity amplification

d~vic~.

Hence

t e additional acoustic information provided by ,

" t'e high frequencies is likely not to be redundant

at all, but the minimal cues necessary

fo~

devel-oping certain speech and language skills. (p.234)·

,

En somme, selon toute logique, l'audition des hautes

fr~quences

jouerait un rôle fort imp?rtant auprès du jeune

d~ficient

auditif

~~nt

pour

le dêv.eloppement

de

sa parole 'que de Son langage. Mais une

seul~

recherche,

celle de Watson (1960), explore effectivement la question

aupr~s'des

jeunes

. ,

d~ficients

auditifs. Plusieurs

h~poth~ses

sont

~mises

sur la valeur possible

de ces hàutes

fr~quences.auprès

des jeunes

d~ficients a~d1tifs, à

partir

d'extrapolations faites auprès'

d~s

adultes I}"tendal'lts (li,rtp'D., 1975; Ross,

1975).

Ce

fut

don~

l'objet principal de

cet~e

rècherche qùe d'apporter un

êclairage

à

cette question,

en-~tudiant

le rôte des hautes

fr~quences

dans la

r " •

--;;:,."

disc~iminatlon

auditive de jeunes dêficients auditifs et de jeunes entendants.

*

Le morphème est un phonème porteur de

sens,~

1

(25)

o

17

HAUTES FREQUENCES ET SPECTRE ACOUSTIÇUE' DE LA pAROLE

/ /

, <t

, La phonétique acoustique, par ses études spectographlques* et sonogra-phiques nous renseigne sur la 'présence des hautes frêquence's dans le spectre acous-tique de la parole, que ce'soit pour la langue anglaise (French et Steinberg,

ft,! 1

.-1947), la langue française (Lehmann, 1962) ou finlandaise (Palva, 1965). Ce

spec-~.

-tre s'étend généralement de 100 Hz à 9 kHz avec possibilité d'extension jusqu'~

12 kHz (Palva. 1965). Une bande de 200 Hz ~ 7 kHz offre en situation

ordi-, 1 '

. n'aire d'écoute, une intellegibilitê de la parole qui atteint le niveau d'ex-cellence pources'&-rois différents cadres linguistiques soit l'anglais (French et SteinQ~rg, 1947), le fr,ançais (Lehmann, 1962) et le finlandais (Palva, 1965).

Puisqu'une part très importante des études de phonétique acoustique

"

a été exê,cutêe pour la langue anglaise (amêricaine~ et puisque Oelat'tre (1968)

r of

a souligné, par le biais des études utilisant la parole synthétique, la simi-

.

, larité

d~S

indices acouftiques

propre~

aux phonèmes de la langue anglaise et française, .nous puiserons nos 'informaOtions à même la littérature anglaise, tout en nous réservant l~ pri~il~ge de puiser dans la littérature française lorsque jugé nécessaire.

Un spectr~ de fréquences sup~rieures à 3 kHz se retrouve à la fois auprès des voyel.1es et des consonnes (Fletcher, 1953). Dans son étude

des-li

criptive des phonèmes de là langue anglaise, Fletcher (1953) repère une

*

Le spectrographe dêcompose les stimuli sonores en leurs spectres acousti-ques, isolant Iles paramètres acoustiques dqntensité et de fréquence.

i

\

1 i 1 , 1 1

l

(26)

t \

C)

' , ' 18 Cl

présence diluêe de hautes frêquences auprès de toutes les voyelles qu'elles

soi ent êmi ses par des felTl11es ou des hOlll11es. Cependant, il note une presence

4>eaucoup plus ; mpdrtante de hautes fréquences auprès des phonèmes vocaliques

<0'

la~i,e/, prononcés par un hommè' ou une femme. Même si les voyelles sont con-si dêrêes comne phonèmes de basses fréquences s 1 e spectre des hautes frêquences

-peut en constituer le deux,ièmè formant*(F2) et le troisième fonnant (F3) selon

qu'elles sont prononcées par une fenme ou un enfant., Dans leur étude des-

..

/

criptive des voyelles émises par des locuteurs masculins, féminins et enfants, Peterson et Barney (1952) situent autour de 3.2 kHz le F

2 du

IiI

émis par un

, >

enfants autour de 3 kHz le F3 du

IiI

émis par une fenme, entre 2.9 kHz et 3.3

kHz ,le F3 des voyelles

/isI,el

émisespardesfemmes,~ntre 3.1et3.7!<kHz le F3

des voyelles (i,I,e,œ,u,~,v,u,

1

émises ,par un enfant.

Les consonpes consti tuent un groupè de phonèmes caractéri sés par

les hautes fréquences. Ces hautes fréquences se retrouvent tant au niveau des

bruits d'explosion des consonnes pcclusives*7p,t,k,b,d,g/, qu'au niveau des

bruits de friction des consonnes -fricatives

/f,s,f,v,z,,1

et qu'au niveau des

transitions consonne-voyelle, voyelle-consonne de l'un ou l'autre de ces

sous-- ;

groupes de consonnes (Fl etcher, 1953). Nêanmgi ns certai nes de ces, consonnes se caractêri sent davantage par leur spectre des hautes frêquences. Pour la 1 angue

1

anglaise il s'agit par ordre spectral croissant de 3 kHz à 6.4 kHz., des

con-sonnes /n,m,d~t,f,v,f,z,s,al (Fletcher. 1953)~ Pour la langue suêdoise, il

s'agit,par ordr:e spectral croi,ssant de 3 kHz ~ 8 kHz des consonnes Ih,t,nl,j,

d.l,v,r,k,s,I;)/ (Fant, 1948, citê dans palva, 1965).

*

les formants constituent des zones fr~quentielles de forte concentration

~nergêtique~ ,ils sont caractéristiques des voyelles et des consonnes nasales.

**

Pour une dêfin1tion des caractères "fricati fil et "occlus; fil des consonnes

voir chapitre III, p. 101.

, ,

1

1

(27)

o

'\

19

Dans leur étude des caractères acoustiques d~s consonnes occ1usi--ves, Halley, Hughes et Radley (1957) situent au-dessus de 4 kHz la zone spectrale pr~dominante du bruit d'explosion du

Itl

et· du

Idl

et entre 2 kHz et 4 kHz ,la zon,'e spectrale prédominante des consonnes

Ikl

et

/gl

placées devant une voyelle antérieure

li

,e,e!. Dans son étude spectrale du bruit \; de friction<:é1es éonsonnes"·fricatives, Strevens (1960) précise les

limites~~"

inférieures et supérieures du ~pectre des fric.atives assourdies*: le

Ifl

.. '

couvre le spectre s'étendant de 1.5 à 7.5 kHz. lej61 s'étend d'environ 1.5 kHz à 7.2 kHz: le

Is/

couvre l'étendue spectrale de 3.5 kHz ~ 8 kHz, le

,

1

JI,

s'étend d'env; ron 2 kHz à 7 kHz, 1 e

Ihl

s'étend d'envi ran 550 Hz à 6.5 kHz. Strevens s' attend ~ retrouver les mêmes caractéristiques spectrales de hautes fréquences pour les

fr~at;ves

sOllOr;sées

Iv,é,z"I.

Ainsi les caractéristi-q~~\ du

/vI

se compa~ient à,ce.Jl~s dÏJ

Ifl,

celles du

l'àl

à celles du

lei,

celles du

/z/

à celles au

/s/,

celles du

;-7;/

à celles du

lU ..

Seule s'ajoute-rait pour ces consonnes sonorisées une zone de basses fréquences aux environs de 125-250 Hz. Cette zone spectrale cpractérise la sonorisation produite par

l ,

la vibration des cordes vocales.

HAUTES FREQUENCES ET INTELLIGIBILITE

DE

LA PAROLE CHEZ L'ADULTE

Il Y a donc présence de hautes· ... fréquences dans le spectre de la parolè et de plusieurs de ces unités constituantes. Le rôle spécifique de ce

spe~treJ

des hautes fréquences n'est cependant pas évident. Il nous

est'

princi

pale-".

ment révélé par

il

les études dJinte1ligibilitê de la parol~ naturelle f;ltr~e

auxquelles furent soumis des adultes entendants et dêficients 'auditifs, i1) les études de 1

a

parole synthétique auxquell es furent soumi S des adultes entendants,

*

Pour une définition des caractères "assourdi" et "sonorisé" des 'conSOnnes voir chapitre III, p. 100.

(28)

(

\

20

ii;) et les ~tudes d',ntelligibilit~ de la parole naturelle auxquelles furent

'--;rJ

soumis des a~ultes soufiJ)'ànt d'une surdit~ neuro-sensoriel1e, acquise, ~pêci­

/

fique des hautes fr~quences*. Pratiquement aucune étude êquiva1ente n'a été

1 -'1 '

entreprise auprès des jeurie~ entendants et des jeunes d~ficients auditifs;

,

--clest pourquoi nous avons consacré une bonne partie de cette revue de 1ittê-j

rature aux êtudes faites auprès des adultes entendants et dêficients auditifs.

~) ::1

Adultes entendants et l'ritel1igibilitê de la parole naturelle filtrée

; J

Une des

tè~hni.ques

expérimentales les mieux connues et 'les plus

ex-p1oit~es pour ~tudier là contribution d'un spectre acoustique consiste à l'éli'" ...

miner partiellement ou totalement au moyen· du filtrage. l'élimination du

spectre des hautes fréquence~ se r~a1ise au moyen du fi1tragE passe-bas,

rê-.

glable ~ diff~r~ntes fréquences de coupure (3 kHz,

4

kHz, &. kHz ••• ) et

ajusta-ble dans son attênuation par octave (12 dB, 24 dB, 48 dB ou 60 dB/oct.).

Ainsi un filtre passe-bas r~91ê à 3 kHz avec 12 dB d'attén1,Jation par octave,

laisse passer intêgra1ement le spectre inf~rieur ~ 3 kHz et att~nue

progressive-ment l'intensitê du spectre supérieur à 3 kHz au rythme de 12 dB/oct. Les fr~­

quences autour .de 6 kHz seront att~nuées de 12 dB et celles autour de 12 kHz

seront atténuées de _24 dB. Puisque nous sommes parti cul ièrement intéressée 'à

l'effet filtrant des prothèses auditiyes sur les fr~quences sup~rieures à

3

kHz,

nous limiterons notre investigation aux études touchant

l'intell\igibi-1

S lité de la parole filtrée s.e1on les passe-bas à 3000 Hz .. 500 Hz. Ces -diverses

études de la parole naturelle filtrée nousfenseigneront sur i) l'atteinte.

globale de l'intelligibilité de la parole,' H) l'atteinte spécifique de'" certains

pl!ionèmes, 11i) l'atteinte spécifique de certains éléments tonstituant les phonèmes.

-* les- surdités spécifiques des hautes fréquences peuvent !tre associées entre

autre 'li une exposition aux bruits, 'li l'ingestion de médicaments ototoxiques ou

au vieil1issement.~

i

(29)

r~

\...i •

r

--~ --

-21

Atteinte,globaJe de l'intelligibi1it~ de la parole., Fletcher et S'ts\nberg (1929), French et Steinberg (1947) furent panni les premiers à

uti1is~'r

exten-~ivement les filtrages de la parole naturelle. Ils utilisèrent divers fil-trages passe -bas, passe -haut et passe -bande L'intelligibilité de mono-syllabes sans sens, soumis au filtre passe-bas à 3 kHz se situe aux env; rons de 89

%

pour des auditeurs anglophones adultes entendants. Chavasse (1962) rapporte des études selTÎJlables. reprises en France auprès d'adultes français. L'int~l1igibilitê de ces monosyllabes sans-sens, f;..ltrês passe-bas ~ 3 kHz se

l '

situe aux environs de 88 %.

, \

Hirsh, Reynolds et Joseph (,1954) aux Etats-Unis, Lehmann (1962) en France reprennent les études de leurs prédécesseurs en variant le matériel

.

vocal. Ils uti lisèrent successivement des syllabes sans sens, des monosylla-/ biques porteurs de'sens et des 'phrases porteuses de sens. A l'usage d'un même filtre,ils obtinrent pour l'une et l'autre langue une intelligibilité crois-sante de l,a parole lorsque les syllabes revêtaient un sens et s' accroissai ent

/ 1

en nombre~ Alors que l';nte11i9Th~itê des syllabes sans sens, filtrées

\

passe-bas ~ 3 kHz (60 dB/oct.) se situait aux environs de 80 %, celle des mono-syllabes anglophones et porteurs de sens s,e situait aux environ~ de 97 % et

\

celle des dissyllabiques porteurs de sens· atteignait lé niveau de l'excellence soit 100 % (Hirsh et al. 1954). Des résultats similaires s,e retrouvent à l'écoute du matériel vocal français filtrêl passe-ba,;

l';ntelligib;lit~ de~

syllabes sans sens se situe aux environs de 88 %. cklle des dis'sy1abiques (torteurs de sen~ atteint...environ 95 % et celle des phrases porteuses de sens

/ 1

atteint 100

%

(Lehmann, 1962). Pour la langue finlandaise, P~lva (1965) obtient

/

1

l,

i ! " ' 1 ,

i

1 ~

(30)

22

C.'

~

une

int~lligibilité

de 92·%

~

l'écoute de monosyllabes

por~urs

de sens et

(~,

J

fi ltrés pas se-bas

~.

2.8

kHz.

li

L'intelligibilité de la parole, qu'elle soit d'expression

anglaise.~

française ou finlandaise se trouve donc affectée par le filtrage des fréquences

supérieures

~

3

kHz.

L'importance de l'atteinte variera de 20

%

~

0

%

dépen-dans du matériel vocal utilisé.: l'atteinte se faisant davantage ressentir

lorsque le matériel vocal est dépouillé de sens'et réduit en phonèmes.

Atteinte spécifique de certains

phon~mes.

En 1953, Fletcher rapporte les

ré-.

~

sultats d'études

con~acrées ~

l'intelligibilité de

phon~mes voca'iq~es

et,

con-sonantiques soumis

~

divers filtres passe -bas et passe -haut. L'analyse

des graphi-ques propres

~

chaque phonème révèle que le fil

tr~ge

des fréquences

supérieures

~

,3

kHz

affecte différemment les

dive~s

phonèmes de la langue

\ '

anglaise. Alo,:,s que les voyelles :prises

~

l"état isolé rêsistent

~u

filtrage

des hautes fréquences. les consonnes présentent une

a~tein~

variant de 60

%

\

~ 0

%.

-Dans le groupe des voyelles, seule l'intelligibilité du

101.

luI, et

1

se trouve affectée. Elle atteint environ

98

%, alors que

l'intelligibi-te de. autre. voyelle.

tran~mises

!

tr.vers un

llli!me

système de filtrage se )

Hue

~lOO

%.

'L'intelligibilité des diverses consonnes offre cependant une

1/

pl s grande variation d'atteintes en présentarat divers pourcentages

d'iJ:ttelli-1

,

.

gibilitê. Les 1 iqu.ides

Ir.ll

résistfRYbien au filtrage

d~s

hautes fréquences,

leur i'ntelHgibiÙté dEfP1E!ur-e excellente (100

%).

Dans le

group~

des

semi-consonn'es*/w.j,yl seul l'intellig,ibilité du

Ij/

est réduite

197

%.

A part

1 "

*

Selon la terminologie de l'Association internationale de phonétique les

pho-nèmes

/w.j

.YI

appartiennent au groupe des sem-voyelles; cependant les

caracté-ristiques articulatoires

·et\~oustiques de

ces phonl!mes leur E:onftrent une

similarite avec les oonsonnes. C'est ainsi que les phonéticiens actuels qualifient

ces phonèmes

~

la fois

de

semi-tonsonnes ,et de semi-voyelles

(Cl~s.

Demers,

'

Charbonnel.V,.

1968). / \

,

/

/

(31)

.,

()

- - - - ; : - - ,

23

/t,n,k/ les/oéclusives

Ip.b,d,g,m,~

,conservent une excellente

intelligi-/

bili~ê.

L'intelligibilité

~es

occlusives /t,n,kl se trouve

abaiss~e'a80 %,

96

%,

98

%

respectivemènt. Comme groupe, les consonnes fricatives se trouvent

le plus affectêes par l'absence des hautes fréquences.

Parmi les fricativés

1

seul

IJI

résiste au filtrage des sons aigus, les autres consonnes de ce

groupe voient leur

intelligibilit~

varier de

~O

%

~ 95

%.

Cette

intelligi-bilité se situe

~ 40 %

pour

Isl,

65

%

pour

/al,

80 %

pour

IzI,

85 %

pour /f!,

1

92 '%

pour

'/tU

et 65

%

pour Iv/.

1)

/

En

d'autres

terrœs~

nous

remarquons

que parmi les consonnes

attein-tes dans leur intelligibllitê

1)

les consonnes -fricatives sont plus atteintes

que les consonrfés occlusives, li} les consonnes assourdies Ip,t,k,f,e,s,J/

sont plus atteintes que les consonnes

sonoris~es

Ib,d,g,v,s,z'J/' iii) les

consonnes au lieu

d

l articu1ation médian

/t,d,n~e,s,zl

sont plus atteintes que

les consonnes au

li

eu d' articul ation

antérieur~-_-tp,b,m,

f,

vI

ou postéri eur'**

Ik

,g,J

'JI,

i v) les

li

qui des

Ir, 11,

les semi-.consonnes /w,y,jl et les nasàles

Im,n,

QI offrent une bonn'e resi stance

l 11

absence progressive des hautes

fré-~-.

/

'

quences.

De

tels résultats se retro4vent dans l'étude de Miller

J.A.

et

Nicely_(1955). Ges auteurs cumulent l'utilisation du filtre passe-bas

l

2.5 kHz

(24

dB/oct.) et dl un bruit blanc prêsent da,9s un rapport signal/bruit

de

+

12

08*. 1

l'effet cUIIlJ1atif du bruit et du filtrage se fait sentir ..

/

*

Le rapport s/b indique la différence

e~dêcibel

qui sépare le niveau

(Pintens'ftê du

si-gnaljdü

lf'IVefU ,d~intensi

du bruit.

-Cette- d:i.ff4nmce peut

revêtir une valeur positive ou négative se on que le niveau d'intensité du

signal est supérieur ou inférieur au niveau d'intensité du bru,it. Dans ce

cas

prêc;s

le niveau d'intensité du s1gna1 surpasse de 12 dB- celui du bruit

et peut s'exprimer ainsi en fOnllJle abrêgêe ts/b

+

12

dB).

~

~·Pour·une

définition-des lieux d'articulation

ant~rieur.median

et postérieur

voi~

chapitre

III,

pp.

99

et 100.

. \

,

~

(32)

1

1

!

()

\

/

24

11 intelligibi lité des syll abes sans, sens sien trouve pl us rêduite.· LI ana-lyse de la matrice de confusiol')sdes diverses consonnes accJusives et

frica-l " , . . '

tives nous a permis de calculer le taux de rêussite A 11 identification des

consonnes. Les occlusives assourdies

Ip,

t,kl

sont identifiées 1l 60

%,

62 %,

72 % respectivement. Les occlusives sonorisées

Ib,d,gl

le sont 1l 78 X, 13 %.

,

62 % respectivement. les nasales rêsistent bien au filtrage des aigus. leur

i ntell i gibi li té demeure très bonne : 98 % pour

lm!

et 93 % pour

ln!.

Les

fricatives sant cependant plus, affectêes que les occlusives, les'.assQUrdies

/f.e,s,I/ voient leur intel11gibilitf abaissée à (56

%.

39

%,

71

%,

92

%)

respectivement et les sonorisées

Iv,s,z,,1

voient la leur abaissée 1l

(69 X,

'64

~,

,

64 % et 89 %) respecti vement.

\Atteinte spêci fi que de certains éléments constituant les phonèmes. Dans

l'ana-\

lyse de leurs données Miller et Nicely (1955) isolent pour chacune

des conditions d'écoute (divers filtrages et divers rapports s/b) le pource

-1

tage de transmission de cinq éléments constituant les phonèmes consonantiqu s.

---~ .. ~

11 slagit des traits suivants : ~ savoir le lieu dlarticulation, la sonorit',

.

,

la nasalité, l'affrication et la durêe. En C,ondition d'êcoute passe-bas

a

2.5·kH~, associl~e au rapport

sIl>

(+ 12 dB). 70.7 % des informations sont

trans-mises. Le trait de nasalitê est transmis à 100 %, il est donc le plus

résis-tant l cette double distorsion pu message parlé. Les traits de sonorisation

,

et de fri cati on sont transmis à 83.4 % et 70.2 %. les' t ra i ts . de durée et· de

, - (

lieu sont transmis

l

51.6 % et 46.6

X.

De tels rêsu1tats sont compréhensibles 1 <

1 l

compte ten~ du fait, que le bruit assourdit les caractères acoustiques de la

sonorisation, _s)tuês en zone de basses fréquences et compte tenu du fai t que

llatténuation de l'intensitê des fréquentes supérieures} 2.5 kHz atteint(l'es

transitions de F2 porteuses de l'information quant au lieu,(Delattre"

196~).

Figure

TABLE  DES  MATIERES
Tableau  lla

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