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Problèmes géomorphologiques de l'englacement et de la transgression marine pléistocènes en Gaspésie sud-orientale

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

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.

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Probli!mes gêo~orphologiques' de l'englacement et de la transgression marine plUstoc~nes

en Gasp~sle 'Sud-o'rienta1e

par Pierre Bail

l'h~se pr~sent~e

a

la "Faculty of Graduate Studies and Research"

comme partie des conditions exigêes

, "

,pour J l'obtention du grade de Docteur en Philosophie JI' Department of Geography' McGl11 University Mont~~a1 ,@Mars 1983 ."

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pierre Bail Dept. of Geography , " PhD ,1 iD " " p GEOMORPHOLOGIE PLEISTOCENE

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EN GASPESIE SUD-ORIENTALE , :

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Une partie de la r~gion de Pasp~biac oa H€ recouverte par deux gl:aces contemporAines, 10.rs du dernier stade glaciaire du Wiscop.sinien. Une

• premi~re s'est ~coul~e du nord-nord:-ouest, a recouvett la partie ouest de "

la r~gion à 1 '~tude et a €rig~ une grande moraine latérale nord-sud à sa'

marge orientale; i l n'a pu être dét~rmin€ si'cette glace était l'inlandsis 1aurentidien oü une calotte gaspésienne. Un~ seconde glace progressant vers le nord-ouest a englacé le sud-est du terri toire et a construit une moraine términa1e ouest-est, perpendiculaire et jointive li la premi~re

)

,

moraine. Un lac prog1aciaire s'est form€ A 1 'enco~gnure des de,!x masses de glac;e ~t a recouvert une partie d 'un p,~,ateau demeur€ déglacé au

L ,

nord-est •. Lors du dernier réchauffement climatique, le front de la glace

,

du sud él régress~ le premier, avant que la mer de Go1dthwa!t noit les

basses terres jusqu'a. 46 mêtres vers 12 200 BP. Alors seulement, l'autre glace découvre â son tour le territoire a l'~tude. L'€mersion est rapide, et certains €l~ments laissent croire que les terres sont de nouveau

"transgressées depuis quelques millénaires.

\. , ;, 11 , L

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(4)

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ABSTRACT

,

During the lase Wisconsin glacial stade, part of the are a of

-,

.Paspébiac was 1nvaded by two contemporary ice masses. The first flowed from" the north-north-west and covered the western part of the study area;' • this resulted 1 n the deposi tion of a large north-south lateraI moraip.e on the eastern ice, margin. It has not been determined positi vely if this glacier was the Laurentide ice sheet or a Gaspê ice cap. The second ice mass, moving northwest ~-glaciated the southeasfern part of the area. A

terminal moraine oriented west-east was deposited perpendicular to and in contact with the first moraine, resulting in the formation of a proglaci.al lake covering part of the non-glaciated northeast plateau. The

deglaciation of the southeast section of the study area occurred prior to

..

the invasion of the lowlands by the Goldthwait Sea which attained a maximum height of 46 m at about 12 200 BP. Only after th1s date did the

.~ .. second ice mass begin to recede. The emergence of the land was rapid

'.,

, ( although there 1s seme indication of a late transgression during the last severa! thousand years.

'1:{

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(5)

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-,,"1 1 m,

..

Table des !mati~res

fl~

\1 Introduction

"

" Prhentation Etat de la question Dêroulement de l' expos~ Reme~ciements Chapi tre 1:

1ère partie: Les paysages

Les

tr~i

ts physiques dutlpaYSage

1.1 Structure et relief gasp~siens

Il

1.1.1 Structure \

1.2

1.1.2 Relief

Relief et struc ture de la d!gion ',d~ Pasp~biac' 1.2.1 Relief

Les surfaces

le haut plateau de Garin-Rebou1 le moyen plateau de St-Jogues les basses terres~ de St-Elz~ar

les basses terres de St-Godefroi Les grands escarpements

Les vall~es

1.2.2 Structure

Les assises siluriennes Les roches ordoviennes La couverture carbonifêre

..

:',

1.2.3 D€finitions g~omorphologiques des' grands ensembles

\

Chapitre 2: Formes et dépôts corF~latifs quaternaires 2.1 Les formes d'érosion glac1aire

2.2 L'accumulation glaciaire

2.2.1 La couverture morainique Caractêres g~néraux

Les différents tills de fond le till brun de Riviêre-Hall le till rouge du BOQ.aventure

le t i l l jaune de la route Larocque La couverture meuble des plateaux 2.2.2 Les grandes moraines de décr~pi tude Le complexe nord-sud ' Le complexe ouest-est '. 2.3 L'érosion par les eaux de fonte

La 'restauration des anciens chenaux fluviatiles Les chenaux fluvio-glaciaires

,..1v \

,

J

Page 1 6 6, 6 10 lZ 12 12 12-14 14 14 15 16 16 17· 17 18 21 26 26 27 27 27 29 30 33 i 36 ,~ 37 39 40 41 -43 43 '44 1 ..

(6)

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.

-, \

.

2.4

L'accumulation fluvio-glaciaire 2.4.1 Les kames 2.4.2 Les eskers

Le grand eskér du lac Noir.

2.4.3 Les épandages

2.~ .4, Les dépôts lavés du: Ille ra~g de St-Godefroi'

-.

2.5 Les lacs proglaciaires

2.6

2.5.1 Le lac proglaciaire de St-Jogues

2.5.2 Le lac proglaciaire de Martin Formes

2.6.1

2.6.2 2.6.3

,!

et dépôts lïéa aux transgressions marines Les 'deltas.

Les plages, les flèches littorales et les glacis d'avant-plage

Les 'replats anciens

2.7 Les actions du froid

2.8 Conclusion

,

.oIIe partie: Les probl~mes

f ','oIte •

Chapitre 03: La' glaCiation et les

mouve~,e~ts.

glaCiaij

3.1 Les donn~es des chercheurs ant~rieurs

3 ~ 1.1 Le modêle de la gladation pàr une calotte locale

3.1.1 Le modiHe du recouvrement par l ' inlandsis laurentfdien

• '3.1.3 Les modiHes récents de glaciation,

3.1.4 Conclusion

'" 3.2 Les mouvements glaciaires dans le sud-est de la Gaspésie

3.2.1 Un· mouvèment glaciaire du sud-est vers le nord-oues,t,

â travers la baie des Chaleurs

3.2.2 -Une englaciation par le nora-nord-ouest Les basses terres de St:-,Elzéar ' Les terrains au nord de Paspébiac

Page 46' '46 47 48 50 51 '52 52 54 54 ' 54 57 58 59 61 63 63 63 66 67 72 73 '73 76, ,°76 ~: 78 ' Le plateau de St-Jogues t '19

L'aire d'extension de la glace du nord-nord-ouen . r79 "

3.2.3

3.2.4 3.2.5

3.2 • 6~

Chapitre 4:

La contemporanéité des deux' mouvements du sud-est et du nord-nord-ouest

Les preuves lfot!.rJlleS par le lac proglaciaire de St-Jogues

La zone de contact des deux glaces dans les basses'· terres

Les mouvements glaciaires anciens L'âge des mouvements glaciaires Conclusion

La mer de Gold thwai t

/

f}

4.1, l ' §ge des formes et des dép8ts corrélatifs marins

4.1.1 Morph(!stra tigraphie v 79 .'

81

84" 84,l, 85 e7

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f 87 87 ~! ,1 ~ "

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(7)

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<, / 4.1.2 4.1.3

'.

Llthostratlgraphle

Coupe de Bonaventure-Est (sud du Cullens) Coupe de Rivi~re-Nouve11e

Coupe de Shigawake "

Coupe de Bonaventure-ESt (au nord du Cul1ens)

Datations 14 C'

4.2 La limite de la transgression marine

4.3 La d~formation du plan d'eau. Les niveaux inférieurs de stabilisation

4.4 La courbe d'~mersion des terres

4.4.1 Première interpr~tation: ~mersi<~n cont'lnue

4.4.2 DeuXième inte~r~tation: émersijn~ puis subm~rs~~n

4.5 Chronologi~ des stades de la mer de Gol fhwait

Chapitre 5: Morphogenèse quaternaire du sUdiest gaspésien 5.1 Vue ,d'ensemble de la morphogen~se r~gionale

5.2

5.3

o

Lieu d'origine et âge des'glaces du sUd-lest et du nord-nord-ouest

5.2.1 La glace du sud-est

5.2.2 La glace du nord-nord-ouest 5.2.3 Conclusion

Morphogenêse glaciaire et marine de La région de Pasp€biac

5.3.1 Glaciations anciennes

5.3.2 Interstade (ou interglaciaire)

5.3.3 Avant~dernier stade (Wisconsinien moyen? 5.3.4

5.3.5

ou supérieur?) Interstade

Dernier stade du Wisconsiniep supérieur L'englaciation Le maximum de la glaciation La déglaciation, L'épisode goldthwaitien La fin du Wisconsinien'sup~rieur Conclusion Annexe 1 " Bibliographie " vi Page 88 88 89 90 91 93 95 99 101 101 106 110 114 114 .' , 118 118 122 126 128 ,128 128 128 129 12'9 129 130 1 131 \ 134 \ 135 \136 141 1 143 r'

(8)

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,

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Liste des figures

.

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Figure 1.1 Topographie de la Gaspésie'

1.2 l Les grands traits struçturaux, d'e la Gasp~sie

1.3 ~ologie des terrains pasp~bia~iens et

environnants

1.4 Croquis topographique, région de Pasp~b'iac 1.5 i'~tendue de la formation de Bonaventure 1.6 Surface d'érosion post-taconique et

pr~-carbonifêre en voie de d~gagement,

basseg terres de St-Elz~ar

2.1 Courbes granulom~triques de la matrice du, till brun de Riviêre-Ha1l

2.2 C.ourbes granulom~ triques de la matrice du till rouge du Bonaventure

2.3 Carte g~omorphologique de la r~gion de

Pasp~biac, Gasp~sie

3.3 3.4 3.5

L'englacement de la Gasp~sie selon CHALMERS (1905)

L'englacement de la Gaspésie selon COLEMAN (1920, 1922)

Faits glaciaires gaspésiens, selon McGERRIGLE (1952)

L'englacement de la Gaspésie, selon

GRANT (1977)

Les éléments liés à un mouvement glaciaire r

du sud-est dans les basses terres de St-Godefroi

3.6 Les ~léments li~s à un mouvement glaciaire

du nord-nord-ouest ....

3.7 Les trames de tilI dans le secteur côtier

Bonaventure-Pasp~biac

' h

4.1 A à G: La courbe de l'~mersion des terres,

r~gion de Pas'p~biac

La calotte d'Escuminac •

, 0

5.1

5.2 L'extension méridionale possible de l' inland'sis -'

.

: Conclusion' Figure 6.1 < "

.

.

,

ï laurentidien \

.

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Limite proposée des fro~ts glaciaires dans la

r~gibn de Paspébiac, au ma~imum d'extension

de la calotte d'Escuminac " \

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. vii Page 7 9 en pochette 13 20 25 32 35 en pochette 65 65 68 -!JI 68

.

, 74 77, 83 . , 102-103 " 119 124 ~ \ 138 \ 7

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..

Liste des tableaux

Tableau 2.1, Les sit~s de stries

4-3.1 Stratigraphie et ~v~nements du Quate-rnaire

4.1

4.2

4~3

4.4

4.5

-en Gaspésie occidentale, -selpn LEBUIS et

DAVID (1977)

Datation 14 C, r~gion de Pasp~biac

Altitudes obsetv~es'ae'la limite marine dans

quelques localit~s de la baie des Chaleurs

Al ti tudes de~ principales formes marines

goldthwaiti~nnes sugg~rant des niveaux de

stabilisation relative d~ la mer

Autres datations 14C aff~rentes à la mer

de Go1d thwait dans la baie des Chaleurs Age 14C maximum des faciès de la mer

de Goldthwait, région de Pasp~biac

5.1 S~quence relative des ~vénements glaciaires

et~marins de la régio~ de Paspébiac

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(10)

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Liste des photos (tioi~-texte)

Photo 1.1 1.2 1.3 , 0 2.1 2.1-2.30 2.4 2.5 2.6 2.7

.

2.8 2.9 2.10 '2.11 2.12 -' 2.13 2.14 2.15 2.16 2.17 2.18 ~ 2.19 , ';20. 20 2.21 2.22 3.1 .~

Discordance\"d '~rosion entre des mU6stones

ordoviciens et ges conglom~rats carbonifères

St~r~ogramme des escarpements de lignes de

failles,' flanc sud du moyen plateau de St-Jogues

S~ér~ogramme de"'l' escarpement de la

Montagne-, d' êrables au .nord de Paspl:!biac

Roche 'en ,place ameublie .

Vallêe prl!-gIÇlc:Laire' fossirisée â St~Godefroi

Till brun de Riviêre-Hall . Till rouge. du Bonaventure

Le t i l l jaune de la route Larocque

Stérêogramme de la moraine de déc1;épitude du

flanc ouest du plateau de St-Jogues (1)

Stéréogramme de la" moraine de d€crépitudeo du

. flanc ouest du .plateau de St-Jogues (II) L'épandage du complexe'morainique ouest-est

du plate'au de St-Jogues' 0

. Stéréogramme des chenaux juxtaglaciairE!s au. nord-est de Robichaud

~t~riau d'un kame de St-Elzéar

Matériau d'un esker, prês de Paspébiac St€réogramme de l'esker du lac Noir

Les "d~pllts lavés" du IIIo rang de St-Godefroi Le deI ta perché de PorJt-Daniel-Nord

Effondrements dans une partie du delta perch~

de la Bonaventure

Structure dans le delta perché de Port-Daniel-Nord Till et son remaniement marin

Glacis d'avant-plage

Matériau;, du glacis d'avant-plage de la photo 2.18

Stéréogramme de replats marins anciens Fente de gel fossile

GHifluxion

Gravière â la tête de l'épandage du complexe ouest-est du plateau de St-Jogues

4.1 Falaises â Bonaventure-Est, au sud du ruisaeau

4.2 4.3 , 4,.4 4.5 Cullens Tranch~e â Riv'i~re-Nouvelle Falaise â Shiga~ake

Falaise â Bonaventure-Est, au nord du ruisseau Cullens

Stéréogramme de crêtes de plages ap..ciennes

recoupées par la < plage actuelle .•

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'\ c ( INTRODUCTION Prêsentation

Le but de ce m~moire est de rendr~ compte des ~v~nements glacia'ires

et marins de la r~gion de Pas~biac afin d'atj:eindre une meilleure

connaissance d~ l'histoire quaternaire de l'ensembte de la Gasp~sie. Il

st agit donc, pour un secteur particuli~rement riche du sud-est gasp~8ien,

de dêc~ire les formes et'~formations, de discuter des probl~mes soulevés,

et d'en "tirer la morphogenêse.

..

Les pr~blêmes auxquels nous nQus somm~s attaql1ê ont ~t~ pour leur

grande part suggêrh par la revue de la bibliographie.,

.

'

oC l

Etat de la question

Bien que la pêninsule gaspêsienne soit t!tudUe par de nombreux chercheurs depuiS environ un siêcle, on doit admettre que'son histoire

.

glaciaire et marine est encore imparfaitement comprise,' et i l est

remarquable de constater combien grande est la divergenc\ des conclousions 'des chercheurs qui ont oeuvré dans ce domaine. Certains ont soutenu que

la Gaspésie, â l'exception de quelques nunataks, a ét~ recouverte par une glace dgiona1e; pa~\ ceux-ci" CHALMERS .( 1887 ' .. 1895, 1905), COLEMAN,

.

\

(19'20, 1922), et plus récemment'GRANT (1977), sont les plus repdse'lltatifs de ce courant. Dtautres, au contraire, o~t propos~ un recouvrement

. .,., ~

, t 1 1 . . l 1

complet par 1 inla~dsis laurentidienj retenons es. noms de que ques-uns d'entre eux, FLINT, DEMOREST et WASHBURN'(l942) , FLiNT ()943) e~

McGERRIGLE (1952). LEBÙIS et DAVID (l977)," entre ces deux extrêmes, ont

o

,

suggêrê une formule mixte qù l'inlandsis englace seulement le nord-ouest

(12)

-c

, G,

<- '-2 .,",,~

ou inactives. Toutes çes conclusions et

h~e~

que nous détaillerons

-\

en cours dé ~Emoire ne 'permettent "pas au lecteur de se fixer les idées et d'avoir une image p~Ecise et comp1~te de la morphogenêse quaternaire

"!. gaspEdenne.

"

Ces divergences ne sont certainement pas Etrangêres a~ fa~t que les ~tudes r~giona1es dEtaiÜEe~ ma~q,uent t parti~ti1i~rement ~an~ l~s~d-est, ~­ de la baie de Casc:B-pEdia ! PercE - où, â t6u,te fin utile', 1 'histoire

glaciaire est extrapol~e des secteurs limitrophes. En toute rigueur, ces

".

extrapolstiQns ne permettent pas d'ê1aborer an-de1A dê l'affirmation qu" une' glace -A l'ampleur incertaine s' est ~,cou1Ee vers le sud-est; et encore, on ~ sait pas si cette r~gion n'a pas ~té plutôt un -nunatak. Considêrânt 1,'étude de la' mer dé GOldthwa!t, particuliêrement .sur les ;marges d'e la'baie, des .Chaleurs,. on est accuf~ â ùne const'atatiCin du m@m~ • gen~e:. ii'existe peu de descriptions-des

fo~es

et

fo~ations

marines

anciennes, et les travaux disponibles,pr~sente~t des conclusions qui ne

.

' .

s' harmonisènt pas. toujour~ t'rês bien (DIO'mm,' 1977) •

.

.

"'--• \ • ,1

Ci èst' dans ce contexte et cèt :êtat de connaissance de la Gaspésie,

.

que nous avons entrepris nos recherches ~ .. '- '

..

Deroulement de l'exposE

Ce travail est divisé en deux parties. La premiêre

..

(chapitre~ un et

,"

deux) dêcrit les paysages gEfmorphologiques de la rEgion de Pasp~biac. La

.

seconde (chapitres troi~ â cinq) examine des problêmes jugês particuliêrement importants.

-;

.~

Le chapitre un pr6s~nte ~a rEgion, essaie d'en faire l'histoire et

"

...

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(13)

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'soulêve quelques problêmes :'pr~-quaternaires". Malgr~ certains emprunts

a

d'autres auteurs, une part non

n~gligeabl~

de ce chapitre est nouvelle, en ,parti~t,Ù.ier les, 8ectio~s cC?~~acrties, à la d~~ini tion des grands ensembles de la rtigion de Pasp~biac. Le chapitré deux decrit les formes

quaternaires, c'est~à-dire les modifications ,glaciaires et marines au \'

paysage ht;rit~ du Tertiaire. Pour ac~pagner ce chapitre, une carte

g~omorphologique a ~t~ dress~e; elle permet ~e localiser les faits et de

, < )'

It

voir leurs relations spatiales (fig. 2.3, e~ pochette)*. Il se dégage de ' cette carte et du texte une premiêre"rtiponse aux probl~mes, pos~s: le

~ - C"

ter~it.~ire porte partout lés marques de' l" action glaciaire •

....

Le' chapitre' trois - est èolisacr~ aux glaciations. Les t,hèmes majeurs

aberd~s sont· la revue' des ~coles de pens~e sur l'~nglaciation de la

.

/" . ~

Gasp~sie" la. discussipn,' pour la r~gion de !~aspébiac,' de -mouvements glaciaires du no;d-nord-ouest ,et du sud-est, et la démonstration de~eur

,contemporanéit~. La mer de Go1dthwait est le sujet du quatrième chapitre;

~ ,

,

,

l'a limite maximum de 1~ t~ansgress,iôn. ~t la -cllt'ono1,agie de ~ett~ mer ,sont

.

'

examint;es et prt;cis~es, et une première €ourbe d'~mersion des terres est prtisentée. Le cinquiême et dernier chapitre rassemble les ~lements

essèntiels permettant d 'HabÔ{er l.~histoire .g~aciaire, et marin~ de'

la-i ... - •

r~gion. Ceci conduira. à la discussion de problèmes nouveaux et tout' à

fait fondamentaux pour la r~gion: l'âge et l'identit~ des gl~ces qui

* Voir l'Annexe pour plus de détails sur oette carte. Signalons de plus que l'apparition dans le texte de l'abreg~ €G signifiera qu'il faut se reporter à la carte géomorphologique.

lettre et le chiffre qui suivent CG servent de repérage par abscisse,,~t .~t:ç:<!-<:1nnée des fonne'

citées. 0 "'<;;,.;" .... ,,:'.~ ~--

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(14)

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, ; .•.. , 4 Remerciements'

Tout au long de ce travail, nous avons ~eçu l'appui de"nombreuses

"

personnes que nous voudrions remercier ici.

Danielle Pilon et Claude Bernard nous ont r~gu1i~rement conseillé sur le terrain, lors de fructueuses discussions et lors-de la lecture des

ve~sions succeSsives de ce texte.

Sur le terrain, ~ne aide technique apPF~ciable nous fut offèrte·par Claude -Labelle, Alayn LaroQ~he et Ric~ard Laurin; les échanges de points de vue avec ces personnes, de même qu'avec' Jacques Thibault, Claude Gauthier et Bernard Hétu, furent aussi tr~s enrichissants.

Anne ~e Vernal, Didier Barré, Michel Préda, Hélène Lalande et Alain Dufresne traitèrent en laboratoire nos différents échantillons.

La mise au net des figures est due à G,uy Frumignac'et celle de la carte morphologique à Hélène Jetté.

Les frappes préliminaires furent l'oeuvrè de Doris Dubuc et Suzanne.

Lar~~. Mariette Dusablon a dactylographié cette pr~sente , version.

.

.~ . ,

A divers titres, l'aide de feu Marie-Claire Lemarquand et sa famille, de Robert Pla~ et d'~laine Groulx fut plus qu'utile.

Il faut souligner la collaboration efficace que nous avons eue-avec le professeur John T. Parry, notre directeur, et le professeur John B. Bird qu~ agit co~e conseiller,lors d'un congé sabbatique du premier.

Que t9us reçoi'vent ,ici notre t~moignage de gratitude.

.

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...

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(15)

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(16)

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CHAPITRE 1 - LES TRAITS PHYSIQUES DU PAYSAGE l'

Ce chapitre discute des traits essentiels â la compréhension des grands ensembles de la Gaspésie et de la région de Paspébiac, sans

s'attarder

A

la "retouche" quaternaire des glaciers et des transgressions marines envisagée au chapitre deux.

1.1 Structure'e~ relief gaspésiens

1.1.1 Structure

La'Gaspésie est ~pays appalachien (fig. 1.1). C'est dire que son substratum est composé

le

roches primaires, plissées' et faillées il la même

/~

êre.

,

.

~

fin du

Préc~brien,

un bouclier se scinde en deux. La plaque proto-américaine et la plaque eurasiatique s'éloignent graduellement l'une de l'autre pendant le Cambrien et une partie de l'Ordovicien. Le

.géosynclinal issu de éette ouverture se refermera progressivement de l'Ordovicien moyen au Dévonien (partie septentrionale) et au

Carbonifêre-Permien inférieur (partie méridionale). Cette rencôntre (pendant laquelle la plaque océanique'de la mer d'Iapetu~ glisse sous la plaque continentale de l'Amérique du Nord) produit ultimement une chaine de montagnes de type alpin (WINDLEY, 1977).

Dans la partie septentrionale de ces nouvelles Appalaches, là où se localise la Gaspésie, on a reconnu trois or?gen~ses, la gaspésienne, (pré-Ordovicien moyen), la taconienne (pré-Silurien), l'acadienne (Dévonien supérieur) (AYRTON, 1967), qui individualisêrent deux

, ,

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(17)

..

, " sai nt -C J d 8 0 • 150 mèlre. f;~~;mde 150 • 300 ml/Ir . . 3001600 ~de

I!'m

de 600 • _ p I U S

Figure 1.1. Topographie de la Gaspésie,

7

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.

~ ...

(18)

(

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(

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synclinorlums et deux anticlinoriums de direc~ion g~n~rale

ouest-sud-o~est - est-nord-est. POOLE et RODGERS (1972) les caract~risent ainsi

(fig. 1.2):

\y •

.

o

le synclinorium'de la baie des Chaleurs

roches d'âge variable (du pr€-Ordovicien moyen au Carbonifère

sup~rieur)

déformations gasp€siennes, taconiennes et acadiennes

faible m~tamorphisme .

calcaire, flysch, roches clastiques et volcaniques. l'anticlinorium de Matapédia

rocbes de l'Ordovicien ~oy~n au Silurien inférieur (une formation

~arbonifêre) ,

déformations entièrement.acadiennes: plis droits

roches de milieu d'eau profonde: calcaire argileux, argilites, s11tstone; quartzite; roches volcaniques.

le syncllnorium de Gaspé roches du Silurien ~t du

d~formations acadiennes

flanc m~ridional

Dévonien (une formation carbonifère)

roches clastiqu~s parfois à lits de calcaire plis droits serrés, faible m~tamorphisme

flanc septentrional

..

calcaire (eau peu profonde), grès, conglom~rats, roches volcaniques,

q~elques intrusions de granite.

la zone anticlinoriale de Qu€bec

roches cambriennes et ordoviciennes, intrusion dévonienne probablement orogenèse taconienne seulement

grandes déformations; chevauchement généralement m~tamorphisme pouss~

"

roches clastiques, flys~h, aBBemblage.volcano-s~dimentaire

m€tamorphis€, granite.

très

De ceci, il se dégage un fait important pour la géomorp~ologie: la grande homogénéité structurale. A quelques exceptions près, on note dfabord le même alignement de l'axe des plis et des failles, et ensuite

ùne lithologie de roches sédimentaires gén~ralement ciast1qùes~ parfois calcaires; le granite des McGerrigle et les faciês volcan~-s~dimentaires

t

(19)

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G.F

sai'nt - La

~ Dévonien

1<~~~~8 Dévonien inférieur el Silurien

l1III!1]J SilUrien el OrdovlCJen

.~

(d'après St-Juhen et Hubert 197 ,

'.

Figure 1.2. Les grands traits structuraux de la Gaspesie.

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1 • , 9

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(20)

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~ m~tamorphis~s des Chic-Chocs font exception. De tèls caractêres risquent

I l

dé n'engendrer qu'un paysage morne, ce qu'est pr~cis~ment le relief gaspésien.

1.1.2 Relief

"Des plateaux en deux étages, entaillés de vallées profondes' et ,étroites, tel est le relief de la Gasp~sie" (BLANCHARD, 1935,

,

.p. 17). Les'monts C~ic-Chocs et McGerrigle fo~ent l~ plus haut de ces plateaux vers 600 A 1 200 m. Le second, nettement en contrebas, de part et d'autre du précédeQt, se retrouve vers 300

a

550 m: c'~s~ â ces m~mes

altitudes qu'il rejoint (ou pe.~.s'en faut) la mer. Ce sèhéma bien connu (COLEMAN, 1922, ALCOCK, 1927, 1935, BOSTOCK, 1972, BIRD, 1980) é'st trop simple. A mesure que progressent les études, le canevas s'affine et HETU

/ "

et GRAY ~1980) reconnaissent maintenant trois niveaux en Gaspésie septentrionale (voir aussi plus bas la section 1.2).

Ces plateaux qui tronquent la structure seraient de grandes surfaces ,

'l~,... -.t;O\".

d'érosion datées selon ALCOCK (1928) de l'Eogêne et du Néogêne. Pour GQLDTHWAIT (1924), l'ensemble des plateaux du golfe laurentÙm constitue

,

"

une pénéplaine, d'âge tertiai~e supérieur (MATHEWS, 1974), crét;cé (BOSTOCK, 1972) ou dévono-jurassique (ROED, 1979). Elle est sQulevée, 'fnélinée vers le sud-est et disséquée suite à' des mouvements

épéirogéniques liés à l'ou~erture de l'Atlantique nord (WILLIAMS, 1972):'

Ces explications pêchent aussi par simplicité. 'BIRD (1972) jette un

.

.

éclair.age différent en montrant qu'il est P?~sible de reconnattre dans les Maritimes des lambeaux de surface d'Ige três divers (dont fini-,

...

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1

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(21)

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paUozoique), fos;ilis€s, exhum€s,' dt!graèlt!s ou faillés: il conclut à la

. \ ' ,

difflcult€ de ne voi~ autour du golfe qu'une seule surface sou1ev€e " ,graduell'ement è"t d:tss€quée. BROOKS (1972) rajoute: " ••• there ia no

evldence in the'form of the uplands to indicate that baselevel1ing was ever. açomplished" (p'~ 9). L'étude des monts Cal€doniens au

", ,Nouve<au:Btunswick (PÈtLETIER. 1980) ~t la seëonde partie du prêsent

chap~tre 11iu,st,rent. combien d€licate peut être l' interprt!tation des

paysages ap~alaèhiens.

, , '

"

"Profondément" encaiss€es dans ces plateaux gaspésiens, les vallées font problême •. · A ~au~e Ydu,modelé généralement énergique de ces vallées, les chercheurs du'premfèr ·tiers de ce siêcle ont cru voir là une preuve

~ 1 ~ ,

d' un è~glacement mineur de la Gaspés~e, ce que -d'autres ont récusé indirectement. Les tracés sont parfois aberrants: avant l'avênement

.

d'une couverture topographique complête, ALCOCK (1.928, 1935) notait des

,

11

anomalies et suggérait des,J:!xplications qui ne conviennent toutefois pas à tous les cas (cf. McGERRIGLE. 1959). Il est séduisant de voir en ces caractêres un r€seau hydrographique à développemènt 'ré~ent disséquant un plateau so~~~v~ tardivemen~: mais le lien n'est pas fa~ile à faire. Ainsi Je Casèapédia prend sa source dana le plateau sup€rieur, traverse , une dépression au centre de la pênins'ule en contrebas du plateau inférieur ,~

.

"

qu'il incise avant de rejoindre,'la baie des Chaleurs.

La Gaspésie demeure'un pays ~éomorphologiquement méconnu; la région

, ,

.

de Paspébiac én est;-'un microcosme et j'en drE7sserai maintenant les lignes d'ensemble.

"

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(22)

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" \ \ \ 12 '

1.2 Relief et structure de la r~gion de Pasp~biac

Dans la pr~sente ~tude, la r~gion de Pasp~biac est d~jinie par les terrains siluriens et leur couverture carbonifère qui s'~tendent dans le sud-est gasp~sien de Port-Daniel A New Richmond, en ~xcluant la partie

,

triangulaire A l".ouest de, la Bonaventure' (fig. 1.3, en pochette). ~~ns:f.

camp~, le territoire correspond, tantôt en plus, tantôt en'moins, A la

~

feuille 22 A/3*, et Pasp~biac en repr~sente le centre de gravit~ cBtier.

,1.2.1 Renef (fig. 1.4)

De grandes surfaces s~par~es par 'd'imposants escarpements

caract~risent le paysage de la r~gion de Pasp~biac; les buttes et les

va11~es local~s n'oblitèrent gén~ralement pas ce canevas.

"

-Les~ surfaces

,

....

Le haut plateau de Garin-Reboul s'étale vers 400'm d'altitude.,

'n

s'incline rapidement vers l'o~est (feuille 22 A/4) où il se dégrade, et ne

\

subsiste que sous forme de lambeaux (entre autres la grande ,colline au

nord~est de Black Cape]. Par contre, il pârvie?~ â une grande extension

-et r~gularité au not,:d, dans l'anticlinorium de Matapédia. Les altitudes atteignent alors facilement 500 m avec des buttes jusqu"A 600 m. Des

" '

.1 escarpements tourn~s vers le nord sont'remar9uables, mais leur çontinui~~

lat~rale n'est pas importante.

. \

, .

.

,

" *

22 A/3: i l s'agit d'un feuillet t,opographique â 1/50 060, " /

~quidistance de 50 pieds, publ1~ par ,le miQ~sti!re fédérai can:ad~,en ' .. de

l'Energie, des Mines e~ des Ressources.' Il en va de même tout au long-du texte pour 22 A/2, 22

AI

4 et 22 A/6. ' " ~,

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Escarpements (majeurs, mineurs, .contlnus, discontinus)

.

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'Figure l.~. Croquis topographique. region de Paspébiac.

~les c~iffres donnent une altitude moyenne des teriàins).

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III 55 ID

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(24)

14

-E~contr~baS, le moyen plateau de St-Jogues se trouve vers 300 m,

tout au moins dans sa partie habit~e; les altitudes croissent

,

:;" "r~gu1ièrement vers le nord-est et tej oignent celles du hau~ plateau.'

A l'encoignure de 'ces premiers, les basses terres de St-E1z~ar

\

.

s'inclinent de 200 m d'altitude jusqu'au niveau de la mer. La topographie qui est relativement r~gu1iêre dans les rangs de St-Elz~ar devient plus complexe dans la r~gion côtière. Cette'surface s'étend aussi vers l'ouest.

Les basses terres de St-Godefroi sont' coinc~es entre la baie des Chaleurs et le moyen plateau de St-Jogues. C'est de toutes les unit~s à

l'~tude, celle dont la topographie est la plus complexe. De nombreux

(

petits escarpements tourn~s vers le sud et surtout une colline de motns de 90 m de hauteur le long de la côte (de Riviêre-Nou~e11e à Ne~ Car1~sle, et au-delà à Thivierge dans les basses terres de St-Elz~ar) rompent la

monotonie des surfaces pasp~biaciennes. Les altitudes demeuren,t

semblables à celles de St-Elz~ar et s'il n'eut ~t~'d'une rangée de p~ti~es' collines qui s'interposent au nord-est de Ste-H~lêne-de-1a-Croix, on

aurait reconnu une seule unité dans l'ensemble des basses terres.

Si ces quatrè surfaces se distinguent assez bi~n selon des critère~

c

de r~gu1àrit~ a1timétriq~e, les transitions entre elles n~ sont

;tl. ! , ~ \

,généralement pas m~nagées et contribuent grandement à ;eur individualisation.

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Les gralfds escat'pemênts

C'ést

par des escarpements qu~ l'.on passe des plateaux aux basses

terre~. Celui de Garin, au nord du bourg de St-;Elz~ar est net et son commandement atteint facilement 15Q,

a

2pO m. Son extension lat~rale

15

"1"1 s' l!mousse rapidement vers l'ouest concurremment

.

.

'a

la disparition du haut plateau, alors ~u' 11 s "alÎïoindrit ver:s l'est, <l~

q

mesure que le,plateau de St-Jogues rejoint celui 'de Garin-Reboul.

~

-

~

:$

Plus au'sud, l'escarpement de la

,

Montagne-d'~rables fait la

transition entre les basses, terres de St-Godefrol et le moyen plateau. Son extension est relativement 'importantej" au nord-est, on le suit

.

.

faclle~ent jusqu'au,Port-Daniel-du-Mil,ieu, puis de place en place jusqu'au

Port-Daniel-Nord ~ au sud-est, 11 se' pro.longe jpsqu' au ruisseau du Castor

- a '

et même au delil, en coincidence 8'{ec les ,buttes de Ste-HlHêne-de-la-Croix. Le commandement m~x!mum est de 180 m au Port-Daniel-du-Milieu, mais plus

repr~sentatfvement de 90 m au nord de :Bugeaud-Huard, où des, escarpements

. mineurs (cf"'. plus haut) viennent le .dl!doubler.

Le passage des basses terres de St-Elz~ar au moyen platea~ de

St-Jogues est davantage graduel. Le plan in~lin~

.

qui permet de racheter

.

les 150 m de

d~n:!ve*~e s'~tire

sur

3-f'

~Ùc;>m~tres:..

c'est

dir~

que l'on passe presqùe indistinctemen·t de

i

'un il l'autre.

Les escarpements, en 111Q.i tant les surfac.e~, n' .en modif ient pas les

-,

.cara\rjte~:, les vall~es ne~rompént que 'partiellement l'uniformit~ de ces' grandes ~tendues.

i

1 , ,)

..

~

(26)

(

Les valUes

Les valUes fluviat;Lles entaillent re'marquablement les hauts

plateaux. Les rivif!res de Garin et de Reboul, parmi d'autres, montrent " des fonds plats domin~s de versants de 200 m,

a'

l'aval, alors qu'en amont

. .;

"

., • ,..J ,/

les tronçons de moindre degr~ ont des, profils en V! Les trac~s sont dendritiques et sinueux. Les méandres y sont encaiss~s.

,

Dans la> rêgion d~ Pasp.êbiac, les . grandes valUes se localisent à

proximité des escarpements. Par exemple, l,a_Nouvelle. s'enfonce dans le p'lateau de St-JQgues, coule ,en sudace des basses ,terres de St-God~froi,

, '

.

mais:l'enta1l1e prês de 1 {escarpement secondaire de Hu,ard, pour 'r'nti~~

.

,

de nouveau en surface en aval. Le DuvaI et le Hall, dans 'les bas§-es terres mêmes de St-Elz~~r font exceptio~:

,!

emprunte un "trait-de-scie" aux parois três abrup'tçs •

"

.

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-• ,> cours' . ...

-,

Les r~seaux hydrographiques ont

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~t{ pert~u't-bê~, ~et

des".-

~ill~es

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mor~~~

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-. j • I,.~ "'", ,

qu'un cas" la ~8:116e 'des lacs.:~Y'3~ a en têmoignent. ~nsi, pour "n~

;

citer

1 . ,

une ampleur qui· dépasse celle de l'aCtuelle" riviêre' •. Vers le sud, r ell~

1:. - • - ~

'3

1: .

.

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d6bouche.

a

Ueur: de sùrf~c::e des. bafses terres, alors que v~rs le nord, ;

~ elle rejoint, perchê~ le Garin. Presque dans le même axe; entre ce

~, 1

dertliej: et le, Reboul, on trouve une' autre vallée morte. ' Il "'st probable que c.es réseaux hydrographiques ont connu une 6volution compliquêe" difficile

a

reconstituer.

"

1,2.2 Structure (f~g. 1.3)

p,

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'-Le .morcellemei:it topographiq~e du terr1toire n~/çorrespond pas

a

un

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(27)

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"' .... ... " . , "

(~

. , " ~gal fractionnement'g~ologique.

Les assises' siluriennes' dù territoïre qui. nous' intEresse 'ont êtE

d~crites, entre autres, par ALCOCK (1,935'): ,BADGLEY (1956) ~t BOURQUE' et LACHAMBRE ('l~80). Ces derniers écrivent: "Le groupe dè Cha1.eurs ,

.

17

rassemble plusieurs unith lithostratigraphiques très hEtérogènes. allant u

de l'argilité au conglom~rat, du calcaire aux laves; le seul lien unissant

'il' 111

ces unith est leur appartenance au Silurienl" (p. 36). Si on y regarde de plus près» on çonstate que six des huit formations impliquées sont au

-

."

moins p~rtiellement des schis tes, des Dluds tones ou des silts tones; les

l' ' - J ' . . • •

" . , g~ès' et les conglomér.ats. t,l-e. forment uné part importante que d~ns trois de (~.,. J r·t -t .. ..'1_

. ' ':', :~'es m'êmes formations; les septi~me' et huitième formations sont nettement

" .

. -t' ,

calca;lres alors que les laves ne forment qu'un mince niveau d'une de ces ~1.l..;

, ],',1

dernières. D'autre part, la distribution spatiale favorise net teIllent l,!!s formations de Gascons et d' Indian Point (70% de la surface silurienne),

,

tQutes deux regroupant principalement des roches c,lastiques à grains fins. Les dykes basaltiques et andhitiques que BADGLE~ (1956) d~crit ne

s'observent que dans les environs immMiats de New Carlisle. I l s'ensù1t donc une relative homogénéité lithologique où les roches vraiment ,.. .

différentes de l'ensemble ont une faible importance spatiale, de sorte qu~

l'on peut dire que la 'région de 'Paspébiaè ,est essentiellement p~l1tique. 'Ceci n'est pas sans conséquence pour les paysages, comme on le verra ci-aprèe (section 1.2.3).

A la faveur d'un anticlinàl, des roches ordoviciennes affleurent sut ,., . t ' ,

quelqu~s k110mètres carrb au nord-ouest ,~~ St-J;1zêa~. Il s'agit

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f-18 1..

es sentiellelllen t de mudstone et d'u~ peu de calcllutite: le schéma

lit~-ique r~giona1 n'en est pas modifié. On retrouve ces mêmes roches

plus au nord. formant l'essentiel du haut pl,ateau de Garin-Rebou1. D'autres roches ordoviciennes' (congloméràt~-iB\l~tone, grès volcanique) apparaissent au nord-est de la region, mais n'ont Piis d' ,incidences dans ce.t;te étude. La même remarque vaut pour la petite intrusion de

serpentinite au sud-est de 22 A/6.

L'orogénie acadienne ne d~forma 'pas' vigoureusement les terrains

s~dimentalres. Quelques plis d' axe sU,d-~uest ... nord-est Sf,! reconnaissent.

Ils permettent la réapparition fréquentè des ,unités lithologiquès, ce qui rend illusoire leur utilisation comme indicateur glaciaire, tout_ au moins dans la zone à substratum silurien. Les fai~les sont péu nombreuses: BOURQUE et LACHAMBRE (1980) n'en retiennent que deux principales dans les basses terres de St-Godefroi où elles sont associées à des plis.

Une couverture carbonifère fossilise une partie du Silurien. La

fodtation de Bonaventure en est" la seule constituante et "est marqué,e par ,-trois traits bien caract~risti.ques ~ une lithologie clastique grossière,

une couleur rouge foncée et une structure intacte - quoiqu'il y ait des exceptions aux trois." (ALCOCK, 1935, p. 100). Parce qu'il se localise au sud de la r~gion, le long du littoral, le Bonaventure pourra être utilis'é comme indicateur glaciaire'. Par contre, les erratiques siluriens sur le -Carboniftre ne 'pourront pas servir à cet usage. En effet, bien qu'il soit

probable que la roche de la baie soit carbonifère (1 Grande-Anse, versant

..

(29)

(

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1 J 19 sud de la baie; au droit dé Pasp€biac, HOWIE et CUMMING (1963) évalue à

J I.J ,~

1 20() m l:~pa;l~seur de la cou~erture sêdimenta;irej voir -aussi SANFORD ~

~, '

aL, 1979), ~l ne faut, pas exclure la possibilité d'affleurements du

- • Jo'

groupe de Chaleurs; c'est du moins le message de ses affleurements au sud du Bonaventure à New Carlisle, Shigawake et Port-Daniel-Ouest.

Les:~~sultats des travaux de terrains conduisent à modifier l'êtendue ,

reconnu~ du Bonaventure dans, )es basses terres de St-Elzêar (fig. 1.5). A·,

\

trol's kilomètres au nord du bourg, on aperçoit une- colline d'environ un 'kllomêtre carrA dont le style topographique c;ontraste sur les envi ro~s.

(

Avec son sommet flresque plat, ses bords raides, elle semble posêe sur la topographie environnante. De plus, e;l.1e est allongêe nord-sud, ce qui ne

"'""

t ,

correspond pas à la, dire'ction des plis. Apr~s examen sur le te,rrain, il. s'est avêr~ qutil s'agissait là d'un l~beau de la couverture sêdimentaire carbonif êre. Au nord de

~ue

colline, au' somme,t du versant

nor~'

de lé! vallée du Duval, on peut r~conna~tre la discordance entre le Bonaventure quasi horizontal et le Silur:le,n redr~ss~ (photo 1.1). A deux kl1omêtre~ à

l'~uest de la même collirte, à Garin, ,un ~onticule rougeAtre~

.

au sud duquel le till est localement de, c\ette même coulèur s'interprèt!= comme un petit lambeau de Bonaventure, bien qu'il n'a pas été possible de voir

direct~ment

des

aff1eur~ents.

Enfin, sur la rive gauche de la r:lviêre

f

Bonaventure, à près de 7 kilomètres en amont de son embouchure, une autre colline relativement plane d'une dizaine de kilomêtr~s carrés doit @tre

,

considérée comme une extension de la couverture sédimentaire: une partie du flanc sud, tout le flanc ou~st (BADGLEY, 1956) et même une partie du

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, , '. BourQue el ~flchambre (1980) L1mlle N, Badgley (1956) ,..,....- Limite N. Alcock _ Addition. 8elon ce 0 km 55

Figure 1. 5. L'étendue de la Formation de Bonaventùre .'~

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21

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replat (BOURQUE et LACHAMBRE, 1980') ont d~jà ~t~ reconnus bonavent\lriens;

r

toutefois, il n'a pas ~t~ donn~ de retrouver aucun affleurement à l'est, jusqu'à la route N~w Carlisle 7 St-Elz~ar. Dans les basses terres de

St-God~froi aucun indice g~ologique ou g~omorphologique n'a pu faire

croire que le Bonaventure puisse avoir une extension vers le nord plus importance que celle connue.

En somme, de par ses, litholog_~,es assez semblables, de par la faible extension.de celles mieux individualis~es et de par une tectonique assez

t

~

simple, on peut consid~rer que la structure de -,1:a r~gion de Paspébiac est peu complexe.

1.2.3 Définitions g~omorp\ologiqùes.des grands ensembles"(fig. 1.4) Si la d~finition g~omorphologique du 'paysage ne soulêve pas trop de

• probl~mes, il n'en est pas de m~me de sa genêse qui s' avêre plus

,co~pliqu~e que.pr~vue.

'. "

Dans

l'ensemble de la r~gion d~ Pasp~b~àc, on ne peut g~n~ra1eme~t

• reconnattre une morphologie directement, structurale: les surfaces

tronquent les différentes lithologies et- les plis. Par exemple, i l n'est

-

.

presque auc:une expression topographique il l/anticlinal au nord-est du

bourg·d~ St-Elz€ar, bien que de nombreuses format~ons y soient expos~es.

'Bien sOr" on n,ote, des exceptions. Ainsi, les strates calcaires forment parfois des barres (Huàrd, CG,~ N8), mais elles sont modestes; d'ailleurs,

\

d'autres fois, elles sont en creux, exploit€es par 1e's- processus

..

fluviatiles ou karstiques (ROBERGE et GASCpYNt, 1978, LASALLE et GUI~DAY? 1980) •. Les deux rangées de collines du haut plateau (dans le sud

(32)

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22 \

de 22 A/6) correspondant à' deuX formations généralement arasées sont aussi 1

1

,des"exceptions. ,Le réseau hydrographique, plus que l'orographie, d~pènd

/

; de la.structure, mais ce n'est jamais une rêgle g€nérale. Il faut donc

d~finir les plateaux et les basses terres comme des sur~aces d~êrosion.

L'~tude des escarpements permet d'aborder le problêmede leur êtagement.

Les escarpements ne sont pas davantage directement" structuraux. Celui qui permet au haut plateau de Garin:"Reboul de dominer les basses , ,

terre~ de St-Elzéar ne correspond ni à une failie (voir BOURQUE et

LACHAMBRE, 1980, p. 6), ni ne s'adosse à une form~tion particulière

puisqu' 11 en prend deux en écharpe (grès et conglomêrats), ces mêmes .deux, et celles q~i les encadrent, ~tant parfaitement nivel~es par ailleurs à

quelques kilomêtres au sud. Le plan inclin€ qui conduit de St-Elz~ar à

St-Jogues est développ~ aux d€pêns de roches homogênes redress€es

~

(mudstones), ce qui ne permet pas d'affirmer qu'il soit structural. De

-'

1 ~

même pour le raccord graduel du nord-est du plateau de~St-Jqgues à ~elui.

, ,

de Garin-Reboul • .

{ .

La dénivelée de la Montagne~d'€rables au nord des basses terres de

..

St-Godefroi paratt à pretnière Vue être un escarpement de faille. . . Potlrtant, la r€alit€ est plus complexe:

(- d:une part, 11 n'y a pas qu'une seule faill!'!: ou bien elle est en

~chelon, ou biet;l il yen a plusieurs. C'ès~ ce que l'on peut remarquer

sur ·le st€r€ogramme de la photo 1.2; où au moins deux trac~s peuvent être indubitablement reli€s à des cassures.

"

>. , ,

. t

... '

(33)

T

. " ,i 1 '

..

'.

(

(

\

"\

d'aqtre part., l'escarpement prend en échal=pe les failles 'dans le se-cteur le plus proche ,de P~spébiac. Cela est net dans la photo prêcêdente 1.2; ce ~'è8t davantage sur.la photo 1.3, oil l'on voit la

faille'~ras€e/ apparattr~ en haut de la colline, puis correspondre

, ,

23

graduellement à l'escarpement lûi-même, pour de nouveau être Inivelé et disparattre en contrebas.,

Dans de telles conditions, il est clair que les fai11es"ont ~i:ê nivelêes et 'qu'elles le sont encore par l'~rosion "r~cente" qui semble faire reculer parallê~ement ~ lui-même le versant. Ainsi, ce versant peut êt re d~fini comme d' êrosion lorsqu' il prend en écharpe une faille (CG, 15 et 16), 'ou comme de ligne de faille lorsqu'il exploite une duret~

diff~rentielle des roches (CG, K8, paT exemple). Cette conclusion, s'applique, qe même à 1 "escarpement de Huard.

Consêquemment, l'articulation des surf «ces n'est pas un fait

~ t,ectonique, mais d'érosion. Selon le scMni:a classique ,de l'évolution} .. ~".; ,

" . ,

gêomorphologique de la Gaspésie résumé au d~but de ~e chapitre, le haut

r ••

plateau de Garin-Reboul se\ait la grande surface d'

. .

~J;;à8i~n inférieure;

..

'"

soulevêe et en voie de démantellement. A Pas'pébiac, ce démantèllemént se

"

" .)

serait fait par pédimentation, les versants recl,Il~nt parallêl,ement à ,

eux-mêmes, buttant parfois contre des Hêments; !jtructuraux" Les 'gr,andes

"

vallées étroites qui mordent, .dans les, plateapx '-en .. amont" des eséarpement s f

pourraient indiquer un passage cl 'une morphogenêse d'érosion .,ar€olaire à

; 1

une morphogenèse où'd.o.mi!le la dissec.tion lfn~a'ire, "

la réalit~ èst plus cqmpl,e~~'~:

....

\ '

.

" C> Mais , \

ulne fois de plus,

~ .'

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(34)

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.

.

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-, i • , ~

..

'

\,

,-.'

~ . , -24

En ef~et" la couvertur~ carbonifère et ses 1ambeaux- montrent que llj!s

baSses terres, à St-E1zéar tout au moins, sont une surface d' éros;lon ' post-taconienne et pré-carbonifère en voie d'exhumation, bien que modifiée

1~ où le dégagement est déjà complété (fig. 1.6)~ Il faudrait ainsi que la surface du haut plateau de Garin-Reboul soit à la fois'plus vieille que celle de St-Elzéar, puisqu'elle la domine, et à la fois d'âge secondaire (ou plus jeune) selon les données bibliographiques. Uri problème surgit donc:

ou bien, dans le,çadre d'un soulèvement ppnctué de la Gaspésie, il ya dans la rêgion qe Paspébiac des failles carbonifères ou postérieur~

,

.

qui ~odifient complètement le rapport altitudinal et ch~onologique des

"

SU]ff~~~(; (ceèi nê règle en rien le problème de l'âge ::ancien" de .

'

"

,"

·::'-'~

..

}~en,

ce

~'oulèvement

ponctué doit

.êtr~

remis

~~.

question et

~volption,géOmOrphOlOgiqUe

gaspésienne est beaucoup plus

compliqu~e.

qu' on '9~ l'a reconnu jusqu'à maintenant, ,ce que conclut BIRJ> (19,72)

',"'-.

;..;:

..

" -'

pour les Maritimes.

A défaut de ne pouvoir préciser davantage la géomorphogenèse de la

,;,

r~glon"~e

Paspébiac, on retiendra tout de même

qu't~

s'agi.t actuellement. le d'un pa.ysage d'érosion. ',:. Le cadre ainsi cerné, nous pouvons passer à la

'"

description des faits quatèrnaires qui s'y inserrent •

.

" '. "'1' , '

.

" " 1 , ,

. ,

(35)

l' '

.

~.

,-'t

(

, : . ' , , c

..

"

.

.' " ; Surface d'iroslon en dellagarn,ent ' Exagéra,tlon verllcal.""e.5 25 ' , , 'ssw 20 en kilomètres

Roches ordoviciennes et suùrlennes plissées

pendant l'orogénèse taconlenne

f::: ..

:~

Couvèrture carbonifère' 1

"

"

,Figvre 1.6. Surface d'érosion post-taconique et pré-carbonifère en voie de dégagement, basses terres de St-Elz~ar.

, , " ,-CI .. ",-" '.' " , n f ... JO, ';, ...

(36)

.-

{-,26

CHAPITRE 2 - ~ORME ET DEPOTS CORRELATIFS .QVATÉRNAIRES r

Le premier thapitre d~finissait un cadre g~omorphologique g~n~ral.

L'~vol~tion quaternaire du paysage' peut être reconstitu~e p~rtiellement

grace aux formes et d~p8ts corr~latifs enchass~s dans ce cadre. Le

)

pr€sent chapitre vise donc l'~tude de ces derniers: les problêmes majeurs qu'ils ,soulèvent seront abord~s dans la Ile partie de cet ouvrage. De ce

chapitr~, on ret'iendra la grande diversité des formes, la monotonie des d€p8ts corr~latifs, l'englaciation de tout le territoire ~ l'étude ~t le 0

"

faible impact des tranSgr~SiOns marines su~ le paysage.

-La région de Paspébiac, hormis la côte-et quelques rangs intérieurs, -est boisée et difficile d'acèès. Aussi l'observation directe est-elle

s~rieusement entravée et le recour's

a

la photo-interprétation

indispensable. La carte géomorphologique qui accompagne ce chapitre

r~sume à la fois les ,données de terrain et les interprétations des

photographies aériennes. Elle se veut une synth~se de ces deux types de données; i l est expliqué dans l'annexe 1 comment la carte morphologique, support visue'l et morphométrique à ce second chapi tre, fut conçue et

r~alisée •

1

2.1 Les formes d'érosion glaciaire

A l'exception des formes centim~trl~~e8, il existe peu de formes d'érosion glaciaire qui puissent être identifiées à coup sOr dans la

r~gion à l'~tude. Dans ces pays plats, aucune protubérance ne rappelle

des roches moutonnées, des roches asym~triques ou autres formes

~

caractéristiques de l'abrasion glaciaire. BADGLEY (1956, p. 29) et

SKIDMORE (1965~ p. 5) partagent cet avis. Pour eux aussi, la vall~e de la rivière Duval (secteur des lacs Duval, CG, E13, E14) porte les marques

(37)

i , \

\

, " , 27

dû'passage des'glaciers.

C'e~i. pe~~~ê~re

vrai, mais)le§ arguments avancés 1

,-(cours réctilignes, .berges escarpées, lit'-'plat de remplissage lacustre)

n'emportent pas la conviction.

..

\

il ~'

,

Par ailleurs, les retouches glaciaires au paysage semblent très mineures. Les vallées ont encor~' généralement des profils en V, les

~ ~ ~

méandres res~errh sont bien conservés, les traces de captures intactes. Il n'y a pas de surcreusement~et les quelques lacs sont bloqués par des

dépÔts. A un endroit, il a été possible de reconnattre sous plusieurs .~ i

f.

mêtres d'un dépôt quaternaire sain, la roche en place altérée, ce qui tendrai t il montrer que, la derhière glace n' a m~me pas balayé toutes les

If

altérites (photo ~;1). ...

~""

/

Les seules preuves indiscutables d'érosion glaciaire sont de,.s stries, et encore les sites sont-ils très peu nombreux, certainement parëe:"que la roche en place (souvent mudstone et siltstone) a été réduite mécaniquement

.r

depuis la déglaciation (tableau 2.1). Les données tirées des stries seront commentées et utilisées au chapitre trois.

2.2 L'accumulation glaciaire

,

:;

Si l'érosion g1aciaiI:e est difficilement perceptible, i l en va autrement de l'accumulation qui, bien que souvent de faible volume, est indéniable.

2.2.1 La couverture morainique Caractères gén€raux

(

Une couverture morainique s'étend sur l'ensemble du territoire

~tudi~J sauf aux endroits oa se localisent une moraine de décrépitude, des

(38)

... ---.~

(

.'

(

1) 2) 3) "',

Tableau 2.l~ Les sites de stries

Basses terres de St-Elzéar, près de la ,riv. Hall (CG, E7)

Roche-m~re: muds tones gri s de la formation de Gascons

Direction générale des stries: 347°

Le site est recouvert par un ti11 dont la trame des galets est

environ 3550

\

Basses terres de St-Elzéar, à 400 m. au nord du site préc~dent, le

long de la route (CG, E7)

• Roche-mêre: mudstones gris de la formation de Gascons

• Direction gén~ra1e des stries: 345° (côté est de la route)

340° (côté oues,t de la rout'e) • Si te abimé et strié par les machines de voirie

Basses terres de St-Godefroi, au nord de Paspéb;iac (CG, 15) • Roche-mère: mudstones rouges de la formation d' lndian Point

Direction générale des stries: 327°; des micros crags-and-tails

Indiqu~nt un sens d'écoulement vers le sud-est

• A proximité, le t i l l de surface est modestement fuselé (directi!)n approximative: 310°)

l

4) • Basses terres 'de St-Godefroi, prês du ruisseàu MacPherson (CG, 87)

Roche-mère: mudstones gris de la formation d' lndian Point

Direction générale des stries: 1100

Des stries sur le flanc ouest de protubérances sugg~rent un

écoulement vers l'est

Si te au fond d'une graviêre développée dans un deI ta de la mer

,

,

de Goldthwait. 28 (~ \ 1 "l ,

(39)

-1-"

, , . 0 ,/

,

.

... ':-1 l '

(.

,

.

,\~

. . la

toPOgr8P~ie

il , ,

de la roche en place, laquelle est tr~s réguliêre:

29

"::S'ensuit que cette couv~rture 'e~t d'allure monotone pr~sentant ~arement des bosses et' creux remarquable,s. A cinq kilomi!tres au nord de ~aspébiac

(CG, 15), un certain fuselage se reconnart sur photogràphie aérienne: ,~l

l , ".~.r '

s '.agi~ d'un phéJJ,omi!ne local et exceptionnel. Le paysage "~ré-glaciaire"" • n'est donc pas. vraiment modifié par l'accumulation, sauf geut-être lorsque

les's~diments combrent d~s dépre8sions~ un exemple remarquable' est offert A St-Godefroi (photo 2.2, CG,

M)

où la 'rivi'~re actuelle coule juste A

c8'té de .1' ancienne vallée fos siUsée.

'"

"

Cette couverturé morainique est constituée de tills' dé ,;{ond' tr:h généralement m~~ces (moins d'un·m~tre)*.~ Ils sont'pe~ grossie~s, les

.. , • • (..J

blocs étant.rare~ent de ~aille su~rieure A 20 ~entim~~~es, ceci A èàu~e

'les caraGti!res de la :r;o~e en place peu sujette

a

se briser en g,ros ,blocS.. Les autres caraet~res sont pl~s variables selon les différentes nappes'd~

'b. • ~

tills ~ ("

1.

Les différents Hl'b de fond

"

" '

,

, .

~ ( f \ • li:

Deux 'tills tds différen~s, qui ne ~ont· pas ,des/,faciès 'd'une 'même , f '.'

, nappe, s' o~servent danS-' la région. . On référera. au premi~r, celui 1" la

~

plus grande étendue spat~ale', sous l! expression "til1 brun , .ou~ , 't4l1 de Riviê,re-Hall", car c '.est là: qpe se tr,?uve la coupe-type (photo 2.3).

/~

"

~ ,

*

I~ n'~ p~s

éié possible sur le ,..:.d}' à1)lation.~· de sorte qu'il est principalement constituée.d 'un

' .

l '

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ter,ràin de retrQu'\l-er' un till

postulé que la couverture morainique

tiU 'de fond. ,\"

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(40)

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-.

1 -" .

.

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Lt .!Iecond sera: ,dhign~ par ~'ti11 rouge ou till du Bonaventure" à

c~~s~ de la Format.ion de Bonaventure qui lui donne sa couleur si

..

t '1 •

Un troisiême till

C'

tiil j.a1}l!-e de la route Larocque")

• . . . . ' 1- ..:

'obsery~ une seule foi8~8era a~s~i d~crit brièvement~

',.:-J ~. ,..~

.

ot' Le till "~r,un" {e Rivière-Hall est essentiellement d~r1vê des rochee

.~

t '

30

~ ~doviciennés e~ siluriennes qui sous-tendent ~a r~gion et la frangent au

, .

"" nord.~ ~irlest ainsi c~ompos~ de fragments de mudstone, stltstone,' grês fins,

A ,

~ ~ .... ~

avec'une~portlon grandissante de calcaire en se rapprochant de la Formation

~ .

de Matàp~dia au nord (anticlinoFlum de Matap~dia:

/ voir la fig. 1.2). A

travers cet.te masse, se glisàent d'autres. roches s~dimentaires - gr~s

'J quartzeux, conglomerats, tirkose, grauwacke,

,. ,,:i~ - en faible

quantit~ .' toutefois. Au nord . , . Op ~ la region

(CG,

E12). par exemple, le tilI est ainsi

'.

c~ÎIlposê: mudstones, siltstones., 63%; schiste argileux, 17%; ,grès

-'

quartzeux, 10%; autres, 10%; la roche e~ place est mic~ogr~seuse et

H

' " ,c ;~;

gr~seuse. .

~

Il Y a très peu de v~~itables erratiques: à toutes fins utiles, ceux issus des substratums"s~dimentaires sont inutilisables. On rencontre regul1êrement des ~lbents volcaniques à pâté noire et ph~nocristaux de

~ ,

quelques millimêtres: il s'agit certainement en partie à tout le moins

-des a~d~s~tes et basaltes des dykes dêcrits par BAnGLEY (lg56) à New

Carlisle. ' Mais comme ces ~lêments se~rencontrent dans toutes les directdons à partir de ce village, force est de croire qu'il existe

beaucoup d'autres dykes non cartographi~s, probablement dans des secteurs

~ ".

1

Figure

Table  des  !mati~res  ..
Figure  1.1  Topographie  de  la  Gaspésie'
Tableau  2.1,  Les  sit~s  de  stries
Figure  1.1.  Topographie  de  la  Gaspésie,
+7

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