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Les agences d'architectes

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Academic year: 2021

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(1)Les agences d’architectes Jean-Luc Guffond, Philippe Langley, Y. Lepape. To cite this version: Jean-Luc Guffond, Philippe Langley, Y. Lepape. Les agences d’architectes : transformations en cours dans la région Rhône-Alpes. Monographie de 3 agences en cours de fusion. [Rapport de recherche] 0057/73, Université des sciences sociales de Grenoble; Institut de recherche économique et de planification (IREP); Secrétariat d’état à la Culture. 1973. �hal-03087643�. HAL Id: hal-03087643 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03087643 Submitted on 24 Dec 2020. HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés..

(2) MINISTERE DES AFFAIRES CULTURELLES. UNIVERSITE DES SCIENCES SOCIALES. DIRECTION DE L’ARCHITECTURE INSTITUT DE RECHERCHE ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION (CENTRE DE RECHERCHE REGIONALE) UER URBANISATION - AMENAGEMENT 1494. 3030003022148. ECOLE D'ARCHITECTURE DE VERSAILLES. les agences d'architectes transformations en cours dans la région rhône-alpes monographie de 3 agences en cours de fusion. i>i Q O f. -, \ V c•: '. J.L. G U F F O N D Ph. L A N G L E Y Y. LE P A P E. 1! Q P . 3. J U I N 1973.

(3) UNIVERSITE DES SCIENCES SOCIALES. MINISTERE DES AFFAIRES CULTURELLES DIRECTION DE L’ARCHITECTURE. INSTITUT DE RECHERCHE ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION (CENTRE DE RECHERCHE REGIONALE) UER URBANISATION - AMENAGEMENT. les agences d'architectes transformations en cours dans la région rhône-alpes monographie de 3 agences en cours de fusion. Go P. J.L. G U F F O N D Ph. L A N G L E Y Y. LE P A P E. J U I N 1973.

(4) SOMMAIRE. Pages. CHAPITRE I - SITUATION DE LA RECHERCHE. ........................... 1. Générale ................................................................. 1. 2. Pourquoi une monographie et pourquoi ces agences ? ........ 6. 3. Méthodologie. 9. 1. Intro d u c tio n. ................................................................................... CHAPITRE I I - LA SITUATION GLOBALE DES 3 AGENCES. ................. 11. 1. Chronologie des associations ..................................................... 12. 2. L 'E ta t actuel de la fusion ......................................................... 17. CHAPITRE I I I - DESCRIPTION DETAILLEE DES 3 AGENCES ET LEURS. 20. FILIALES 1. Les s tru cture s internes des 3 agences .................................... 22. 1.1. S tructure in te rn e. de l'agence 22 ..................................... 22. 1.2. S tructure in te rn e. de l'agence 25 ..................................... 24. 1.3. S tructure in te rn e. de l'agence 28 ..................................... 28.

(5) Pages. 2.. Les re la tio n s des 3 agences avec les autres agents 2.1. Relations externes de l'agence 22 .................... 2.2. Relations externes de l'agence 25 .................... 2.3. Relations externes de l'agence 28 ..................... 3.. Le développement des f i l i a l e s 3.1. La f i l i a l e 54 .................. 3.2. La f i l i a l e 74 .................. 3.3. Le f u t u r des f i l i a l e s . .. 4.. Une comparaison des 3 Agences 4.1. La t a i l l e des agences e t la q u a lif ic a t io n du personnel .............................................................................. 45. 4.2. Le montant et la nature des travaux .......................... 49. 4.3. Eléments de r a t io n a lis a tio n des agences face aux contraintes du marché ...................................................... 49. 4.4. S tructure de la nouvelle agence ................................... 52. _ CHAPITRE IV - LA FUSION DANS LE CONTEXTE REGIONAL ............... 58. 1. Les agences d 'a rc h ite c te s de la région Rhône-Alpes -----. 58. 2. Les autres agents de la conception ....................................... 63. 3. Les entreprises du secteur Bât-T.P. e t les principaux travaux de la région .................................................................. 64. - CHAPITRE V - CONCLUSION. 69.

(6)

(7) 1.. - INTRODUCTION GENERALE Une étude approfondie de l'é v o lu t io n des agences d 'a rc h ite c te ne peut ê tre en treprise sans analyser de façon rigoureuse les répercussions des tra n s ­ formations en cours dans le secteur du bâtiment. Les premiers travaux effectués dans le cadre du c o n tra t sur la s itu a tio n des s a la riés des agences d 'a rc h ite c te ré a lis é en 1971-1972 à l 'I . R . E . P . par MM. GUFFOND e t LE PAPE (1) fo n t apparaître que les transform ations en cours dans les structures de la profession d 'a rc h ite c te sont lié e s d'une certaine façon à l'e x te n s io n et à la r a t io n a lis a tio n croissante des opérations immo­ b i l i è r e s . I l en ré s u lte une m o d ific a tio n des rapports entre agences.entre­ p ris e s , B.E.T., Maitre d'ouvrage qui tend à s u s c ite r la mise en place de nouvelles structures opérationnelles pour la production des p ro je ts et le contrôle de le u r exécution. Si nous reproduisons ci-après certaines conclusions dégagées dans cette première étude quant à l'é v o lu t io n des agences d 'a r c h ite c te , nous serons amenés à f a ir e un c e rta in nombre de remarques v is a n t d'une pa rt à expliquer le choix de l'é tu d e monographique de quelques agences e t , v is a n t d 'a u tre part à avancer dès à présent quelques commentaires sur ces conclusions. 1.1. "La croissance de l'im portance des missions commanditées par les maitres d'ouvrages qui in d u it d'une p a rt la croissance générale des entreprises et la c o n s titu tio n d 'e n tre p ris e s plus grandes, in d u it d 'a u tre p a rt, la croissance d'un c e rta in nombre d'agences d 'a r c h ite c te plus p a r t i c u l i è r e ­ ment intéressées à ce genre de r é a lis a tio n s " . I l est à noter néanmoins que 1 ’ enchainement d é c r it est quelque peu mécaniste et demande à ê tre nuancé. a) La t a i l l e des entreprises e s t - e l l e un élément qui entre en jeu dans la re s tru c tu ra tio n des agences d 'a r c h ite c te ?. (1) GUFFOND (J.L) et LE PAPE (Y.) - Les s a la rié s des Agences d 'a r c h ite c te . M ilie u de t r a v a il e t besoins en formation - Grenoble, I.R .E .P ., 1973..

(8) 2.. Cette re s tru c tu ra tio n ne repose t ' e l l e pas sur la nécessité de fa ir e face à des commandes plus importantes, mais également de f o u r n ir un nouveau type de prestations appelé par l'im portance accrue des partenai re s . b) Y - a - t ' i l développement d'une dynamique propre à une agence d 'a r c h ite c ­ te d'une certaine t a i l l e ? (La t a i l l e e s t - e lle un élément prépondérant?). Peut-on supposer que pour une agence de ce type i l e x is te une certaine marge de manoeuvre qui l u i permet d 'a g ir en fo n c tio n de ses propres contraintes : recherche de maitre d'ouvrage qui l u i assure le c h i f f r e d 'a f f a ir e s qui l u i permet de c on tinue r, mais recherche également pour produire d'autres prestations a fin de se placer sur un nouveau marché. Pour ces prestations i l s 'a g i t moins du niveau d 'in te rv e n tio n plus ou moins large que de la q u a lité des prestations quant aux d é la is , aux p rix connus devance, à la gestion e t c . . . C'est ce type de questions qui nous a conduits à approfondir l'é tu d e de quelques agences p a rtic u liè re m e n t choisies pour répondre à ce type de préoccupations.. /.

(9) 3.. 1.2. "Cette augmentation de la force de t r a v a il d'agences d 'a rc h ite c te se manifeste de manière d iffé r e n te selon que ce type de r é a lis a tio n est exceptionnel ou pas. E lle peut être en e f f e t une association en général imposée par le maitre d'ouvrage de plusieurs agences d 'a r c h i ­ tecte pour une r é a lis a tio n donnée, ou bien a b o u tir lorsque ces r é a l i ­ sations sont plus fréquentes à une fusion d'agences, à la création d'un G .I.E . ou à la croissance b ru ta le d'une agence". I l nous fa u t pré c is e r quelque peu, mais de manière schématique, les niveaux d 'a s s o c ia tio n entre agences qui ont été observés : - association pour l'é tu d e ou la r é a lis a tio n d'une opération p a r tic u ­ l i è r e : un c e rta in nombre de degrés dans les niveaux de c o lla b o ra ­ tio n entre agences sont à envisager : pour une opération de moyenne importance, l'a s s o c ia tio n peut être directement imposée par le maitre d'ouvrage e t peut correspondre à une sorte de garantie que se donne le commanditaire . (associa­ tio n de "jeunes" peu sûrs mais ayant des idées avec des "vieux" qui apportent garantie fin a n c iè re de 1 'étude, tr é s o r e r ie , assu­ rance quant au bon déroulement du c h a n tie r ) (1 ). L'a s s o c ia tio n peut également correspondre à une "s o u s -tra ita n c e " plus ou moins e x p lic it e. au moment de surchage de t r a v a i l - Mais ce niveau de. c o lla b o ra tio n , très fré q u e n t, a une portée trè s re s tr e in te dans ses e ffe ts sur la s tru c tu re des agences. Correspond i l à une cer­ tain e s p é c ia lis a tio n des tâches entre agences, les uns se chargeant de l'é tu d e , les autres du ch a n tie r ou est-ce purement f i c t i f ? ("Quant on a une r é a lis a tio n en c o lla b o ra tio n avec un con frère, on t i r e au s o rt pour s a v o ir qui fera le t r a v a i l ! " ) . Pour une opération ou une série d'opérations plus importantes, un peu plus étalées dans le temps et ne répondant pas à un maitre d'ouvrage unique, l'a s s o c ia tio n peut être un peu plus e ff e c tiv e e t se donner une s tru c tu re ; c 'e s t la création d'une f i l i a l e qui 1) APROG - Appréhension du rô le fonctionnel de l 'a r c h i t e c t e - Grenoble, APROG, Juin 1971.

(10) 4.. peut a v o ir non seulement une r é a l i t é ju r id iq u e , mais peut également posséder une force de t r a v a il autonome. Mais ce type de s tru c tu re , créé pour gérer un modèle, pour s 'im p la n te r sur une ZUP, n ' e s t - i l pas t r i b u t a i r e tro p étroitem ent d'un maitre d'ouvrage moins d'une certaine catégorie de maitres d'ouvrage. ou to u t au e t , e s t - i l de. ce f a i t , nécessairement f a i t pour ne durer que le temps de l'o p é ra tio n ou p e u t- il ê tre amené à développer une dynamique propre ? - association permanente : la fusion La fusion e s t - e lle déterminée par la demande des maitres d'ouvrages ou des entreprises nationales d 'a v o ir des partenaires possédant une force de t r a v a il s u ffis a n te , un niveau de prestations important ? Corresponde l l e à la nécessité pour les agences de se fo rg e r une image de marque dynamique ?. 1.3. " L 'é ta t d 'e s p r i t des architecte s exerçant de manière l i b é r a l e , s'exprime de d iffé re n te s façons et quelquefois de manière c o n tr a d ic to ir e . Les éléments de cette é vo lution sont ressentis par les architecte s les plus t r a d i t i o n a l i s t e s , . . . comme une transform ation inacceptable de le u r rô le . Dans un processus qui le u r échappe, i l s cherchent s u rto u t à o b te n ir, conserver, voire a ffe rm ir une s itu a tio n acquise, un secteur d 'in te r v e n ­ tio n p r iv i l é g i é . Pour d 'a u tre s , c 'e s t au c o n tra ire une transform ation in é lu c ta b le de l'e x e rc ic e de la profession, et i l s cherchent de d iffé re n te s manières à a v o ir, si ce n 'e s t un rô le moteur, to u t au moins un rô le d'acteurs dans cette tra nsfo rm atio n". I l s ' a g i t i c i de bien p ré c is e r que ce n 'e s t pas seulement au niveau du discours que s'expriment deux types de réactions patronales, mais que ces discours impliquent des pratiques d iffé re n te s et ce sont les p r a t i ­ ques e ffe c tiv e s des agences qui nous semblent importantes d ' appréhender..

(11) 5.. Défendre des p o sitions acquises, c 'e s t une pratique r é e lle . Alors que le discours ne t r a d u i t qu'une a t t it u d e , l'agence de p a rt ses presta­ tions fo u rn ie s , de p a rt sa méthode de production p e u t-e lle tra d u ire ce type de réaction ? A voir un rô le d 'a c te u r, se placer sur le marché, ne relève pas simple­ ment de la volonté ou de la personnalité de l'em ployeur, c 'e s t une certaine pratique face aux transformations de la production et face aux autres professionnels.. 1.4. "Faisant quelquefois appel à des "organisateurs" professio nne ls, les architecte s ont comme préoccupation p rin c ip a le le souci d 'a m o r tir les "dents de scie" inhérentes à la réponse du coup par coup à des p ro je ts de caractère assez d i f f é r e n t . Ceci peut se tra d u ir e par la volonté de chercher une s p é c ia lis a tio n qui ne peut être souvent qu'une assurance de financement de p r o je ts , ou au c o n tra ir e , une recherche pour d i v e r s i ­ f i e r les maitres d'ouvrages, ces deux tendances pouvant d 'a i ll e u r s se manifester conjointement". La volonté de r a t io n a lis a tio n avec appel à des s p é c ia lis te s si e lle t r a d u i t une volonté de changement, nous impose d'examiner de quelle manière cela se passe concrètement. De q u elle manière la s tru c tu re d'une agence p e u t-e lle s'adapter aux flu c tu a tio n s du marché ?. Ces types de question nous montrent la nécessité e t l ' i n t é r ê t de poursuivre un t r a v a il sur les agences en ta n t q u 'u n ité de production, a fin de déterminer comment on p ro d u it dans une agence, comment on y organise le t r a v a i 1■ A in s i, outre le nombre des s a la rié s ne s e r a i t - i l pas important de connaître le u r q u a lif ic a t io n en fon ctio n de la s tru c tu re interne de l'agence, de connaître les re la tio n s éventuelles entre s tru c tu re s et type de t r a v a i l , d'examiner les re la tio n s entre l 'i d é o l o g i e de 1 'emplo­ yeur et; le type de s tru c tu re ..

(12) 6.. 2. Pourquoi une monographie et pourquoi ces agences ? Les questions que nous avons été amenés à poser plus haut peuvent trouver un début de réponse dans l'é tu d e plus approfondie d'agences d 'a rc h ite c te s e t de leurs partenaires. Mais l'é v o lu t io n des prestations fournies par les a rc h ite c te s que nous avons dû examiner au cours de notre monographie si e l l e d o it nous aider à appréhender de manière dynamique la façon dont l 'é v o lu t i o n globale de l ' i n d u s t r i e. du bâtiment in flu e sur les changements qui in te rv ie n n e n t. dans la s tru c tu re des agents de la conception ou dans les transforma­ tions des unités de production elles-mêmes, e lle ne d o it pas nous f a ir e perdre de vue que de façon globale nous avons peu de connaissances sur les transformations qui in te rv ie n n e n t dans l'o r g a n is a tio n des travaux de l'é la b o r a tio n du p r o je t, de la programmation et du co n trô le de la r é a lis a tio n des ouvrages (1 ). I l est important de noter que notre étude se déroule au moment même ou p a ra it le décret sur l 'i n g é n i é r i e (2 ). Une étude monographie peut per­ mettre d'examiner si les agences sont d'ores et déjà armées pour fa ir e face aux nouvelles exigences créées par le décret, mais devaient être placées, malgré le fa ib le niveau des connaissances, dans une perspective plus globale de l'a n a ly s e des stru ctu re s de l'ensemble des travaux in t e lle c t u e ls nécessaires à la production du bâtiment, notamment des travaux de d é f in it io n e t de conception de l ' o b j e t , ain s i que de l 'o r g a n i ­ sation et le contrôle de la production. Nous avons proposé au départ un t r a v a il sur 4 agences fa is a n t p a rtie de l'é c h a n t illo n de l'é tu d e sur les s a la rié s .. (1) L 'é ta t p a rc e lla ir e des connaissances dans ce secteur a été souligné par NANCY (R.) Regardssur l 'i n g é n i é r i e . In : le M oniteur, 25 Janvier 1969, p. 17-29 et par DEGERINE (J) Ing én ie u r-co n se il, bureau d'études techniques et autres techniciens s p é cialisés. In : Equipement, Logement, tra n s p o rts , n° 60, J u i l l e t 1971, p. 23-36. (2) Décret 73-207 du 28 F é vrie r 1973 " R e l a t i f aux conditions de rémunération des mis­ sions d 'in g é n ié rie et d ' a rc h ite c tu re " - J.O du 1 Mars 1973, v o ir Le M oniteur, du 3 Fé vrier 1973, p. 111-114 et du 31 Mars 1973 p. 121-123..

(13) 7.. Les agences c ho isie s, dont l'o rg a n is a tio n du t r a v a i l , les domaines d ' i n ­ terve n tio n sont d i f f é r e n t s , l ' o n t été à cause des transformations i n t e r ­ nes q u 'e lle s ont déjà ré alisées, de le u r p o s itio n fo r te dans le marché du bâtiment. e t en raison des lie n s fonctionnels déjà e x is ta n ts (e t égale­. ment à l ' é t a t de p ro je t) entre e lle s . Le début du t r a v a il a f a i t apparaître un p r o je t de regroupement non pas de 4 Agences, mais seulement de 3 d 'e n tre e lle s (agences n° 22, 25 et 28) (1 ). Nous avons choisi de ne d é c rire en d é ta il que ces 3 agences. Bien que la quatrième agence (N° 77) ne s o i t pas p a rtie prenante dans cette éventuelle fu s io n , e lle e n tr e t ie n t des re la tio n s p r iv ilé g ié e s ( f i l i a l e commune) avec une des t r o i s précédentes (n° 25). Par a i l l e u r s , nous avons découvert que cinq autres agences ont également formé une f i l i a l e commune avec l'agence n° 22. Le regroupement des 3 agences (prévu pour J u i l l e t 1973) donnera une agence de t a i l l e importante (plus de 90 s a la rié s ) qui va occuper la première place par sa t a i l l e parmi les agences de la région et q u i, de ce f a i t , changera la physionomie de la s tru c tu re qui l i e l'ensemble des agences entre e lle s . C 'est donc le processus et la nature des r e la ­ tions entre ces agences qui vont nous in té re s s e r dans la mesure où ces re la tio n s donnent un éclairage sur les mécanismes du changement. La nature des re la tio n s déjà existantes quivont de l'échange informel jusqu'à la formation d'un G .I.E. e t. d'une société c i v i l e avec d'a utre s. agences, nous pose des questions sur les raisons qui déterminent des regroupements e t i l. nous semble important donc de pré c is e r la nature. des d iffé re n te s re la tio n s e t d'a nalyse r les formes d 'o rg a n is a tio n du t r a v a i l , s o i t à l ' i n t é r i e u r de chacune des agences, s o it à l ' i n t é r i e u r de l'ensemble des agences, s o i t encore avec les f i l i a l e s .. (1) Nous avons adopté la même numérotation des agences que dans l'é tu d e de GUFFOND (J.L) et LE PAPE (Y.) op c i t ..

(14) Nous examinerons donc quatre types de re la tio n s : - re la tio n interne de chacune des agences : s tru c tu re hiérarchique de l'agence par rapport à l'o r g a n is a tio n t r a d i t i o n n e l l e de l'agence moyenne e t au rô le de la mécanisation ; processus de production i n t e r ­ ne de l'agence. T o u te fo is , i l. ne semble pas tellem ent inté ressa nt. pour le moment, et s u rto u t quasiment impossible, d 'é tu d ie r la produc­ t i v i t é du t r a v a il de façon plus d é ta illé e que dans le t r a v a i l actuel de l 'I . R . E . P . , ni d'aborder en d é ta il les rapports entre les s a la ir e s , l'in v e s tis s e m e n t, les travaux et matériaux facturés et les f r a i s finan c ie rs . - les re la tio n s entre les agences et le degré de s p é c ia lis a tio n , s o it dans les tâches, s o i t dans les types de construction projetés (classés d'après l'u s a g e , d'après le financement ou d'après la nature te c h n i­ que de la c o n s tru c tio n ). - les re la tio n s avec d'autres acteurs qui in te rv ie n n e n t dans la produc­ tio n du p r o je t : d'a utre s agences d 'a r c h ite c tu r e , ingénieurs et B.E.T. métreurs et d'autres consultants ou des organismes communs, ainsi qu'avec des acteurs nécessaires au fonctionnement général des agences conseil ju r id iq u e , comptable ou c o n s e ille r f i s c a l , consultant en orga­ n is a tio n . .. - Les re la tio n s avec la production proprement d ite : entreprises du bâti ment, fa b ric a n ts de matériaux, promoteurs (privés et pu blics) et pro­ p r ié ta ir e s fo n c ie rs . Ces deux derniers aspects devraient permettre de mieux connaître la nature e t le degré des re la tio n s autre. que ce lle s purement formelles. et ju rid iq u e s qui l i e n t les agences entre e lle s . De même, nous pourrions aborder des rapports entre la production du bâtiment et une (ou des) formes (s) d 'o rg a n is a tio n du t r a v a i l dans les agences d 'a rc h ite c tu re . Dans ce domaine, i l s e r a it nécessaire de prendre en compte des change­ ments de s tru cture s déjà intervenus..

(15) 9.. 3. Méthodologie Notre t r a v a il a été e n tre p ris en deux étapes : - La première étape c o n s is ta it à t r a v a i l l e r sur la base des documents d'enquête déjà e x is ta n ts , complétés par des données publiées dans la presse professio nne lle pour a b o u tir à l'é la b o r a tio n d'une esquisse monographique (note de t r a v a i l ) qui s e r v it comme base de t r a v a i l à la réunion de F é v rie r 1973 au CORDA. Pour ce f a i r e , nous avons rassemblé les interview s de l'enquête précé­ dente ain si que des données s ta tis tiq u e s nécessaires à une r e s itu a tio n des monographies dans le u r contexte ré gion al. En o u tre , dès cette première étape, i l. nous a semblé important de. c o lle c t e r par in te rv ie w un c e rta in nombre de renseignements sur les f i l i a l e s dont sont p a rtie prenante les agences considérées. En tenant compte des discussions entre chercheurs lo rs de la réunion de F é v rie r 1973, nous avons pu préciser les questions pouvant ê tre abordées dans une étude monographique. - Deuxième étape : nous avons poursuivi l'é tu d e dans les agences concer­ nées par une nouvelle s é rie d 'in te rv ie w s d'abord auprès des a r c h ite c ­ tes employeurs, mais parallèlem ent en d ir e c tio n d'a utre s acteurs en r e la tio n é t r o it e avec les agences. Nous avons ain s i rencontré le représentant d'une e n tre p ris e entretenant des re la tio n s trè s p r i v i l é ­ giées par 1'in te rm é d ia ire de modèle agréé avec une agence du groupe­ ment. En o u tre , nous avons eu une sé rie d 'e n tre tie n s avec des s a la rié s et leurs représentants dans les agences de Lyon e t ses environs. Nous avons complété nos informations par des e n tre tie n s avec des employés d'agences d 'a u tre s v i l l e s , notamment une agence de Paris dont la t a i l l e est sensiblement équivalente à l'agence ré s u lta n te.

(16) 10.. du regroupement. Cette deuxième étape a permis s u rto u t de r é a lis e r l'im portance des re la tio n s externes, mais aussi de placer la s itu a tio n a c tu e lle de l'agence dans le contexte de sa propre dynamique de change­ ment.. Nous verrons comment e lle a permis également de pré c is e r la. nature du regroupement e t de c l a r i f i e r les questions concernant le pourquoi du regroupement..

(17) 11 .. CHAPI TRE. II. LA SITUATION GLOBALE DES 3 AGENCES.

(18) 12.. Au moment de proposer notre enquête les t r o i s agences é ta ie n t en pourpar­ le rs de fusion et le personnel s a la rié a v a it été informé de cette éventua­ l i t é . A u jo u rd 'h u i, la fusion est accomplie sur le plan ju r id iq u e et le regroupement matériel physique d e v ra it s'op ére r vers J u i l l e t 1973. La création e x - n ih ilo. d'une unité de production semblable, avec une force. de t r a v a il de plus de 90 personnes, a u ra it demandé, estime un des emplo\. yeurcr, un investissement de quelques 500.000 F. Ce coût r e f lè t e l'accum ulation lente. d'une pa rt des habitudes de t r a v a il. c o l l e c t i f , des techniques et l'équipement matériel des 3 agences e t, d'a u tre p a rt, des carnets de commandes p le in s , grâce à l'é ta b lis s e m e n t de re la tio n s p r iv ilé g ié e s avec des maitrœ-d'ouvrages. La s itu a tio n qui se présente aujourd'hui n 'e s t qu'une vue instantanée d'une s tru c tu re en constante évolution qui l i e plusieurs agences entre e lle s et avec le reste des agents de la production. Des associations entre agences ont déjà eu lie u e t deux fusions ont f a i t l ' o b j e t de négociations, sans ab o u tir. I l est donc nécessaire d'examiner chronologiquement les associations et la formation des f i l i a l e s . 1. Chronologie des associations En 1955, l'agence 28 é t a i t re prise de son père par l'a c t u e l employeur. A cette date, l'agence é t a i t "sans s a la rié et sans af fa i res !" Depuis • toujours re stant de t a i l l e modeste e t sans a v o ir apparemment de grosses a f f a ir e s , l'agence a crée une renomêe pour la " q u a lité a rc h ite c tu ra le " de ses r é a lis a tio n s . Plus récemment (1971/72) une association pour la ré a lis a tio n d'immeubles de bureaux dans une zone de rénovation l u i f a i t e n tre te n ir des re la tio n s avec l'agence 25..

(19) 13.. 21 + 23 4- 51 + 52 + 53. TT ' '— r— r— i— i— i— t — r— t— r— r— r— i— i— i— r °4. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. CH R O N O LO G IE DE L A FORM ATION DES F IL IA L E S ET DES FUSIONS. i ----- 1------ 1— r 71. 72. 73. 74.

(20) 14.. De façon générale pour les autres agences, les commandes importantes des maîtres d'ouvrages publics ou semi-publics ont joué un rô le important qui. dans les associations ou les augmentations de personnel'ont précédé la fusion a c tu e lle . L'agence 25 é t a i t fondée en 1953 comme bureau d'études d'urbanisme. Plus ta rd , ses prestations fu re n t éla rgies à des travaux d 'a r c h ite c tu r e , à la s u ite , s e m b le -t-il de commandes obtenues au cours du déroulement des études d'urbanisme. En 1968, en association avec l'agence 77, e l l e é t a i t lauréate d'un con­ cours du M inistère de l'Equipement po rtan t sur une commande importante de logements. Une f i l i a l e de ces deux agences, en forme d'une société C iv ile (Agence 74). a été créée pour gérer la r é a lis a tio n des logements. v-$elon un modèle mis au p o int (selon les termes du concours) en associa­ t io n avec une e n tre p ris e , I l fa u t noter que cette en tre p rise possédait déjà sa propre usine de p ré fa b ric a tio n e t qu'un bureau d'Etudes Techniques é t a i t associé au p r o je t au départ en raison des d i f f i c u l t é s de coordina­ tio n de travaux entre plusieurs chantiers. De f a i t , la f i l i a l e et l'a g e n ­ ce 77 se trouvent dans les mêmes locaux, et l'employeur de cette dernière, ancien s a la rié de l 'e n t r e p r is e la u ré a te ,e s t chargé des tâches de d ir e c ­ tio n quotidiennes de la f i l i a l e . En 1954, l'agence 22 t r a v a i l l e sur un grand ensemble de 2.6oo logements à Lyon dont l 'a r c h i t e c t e en chef est une agence parisienne.De ce f a i t , p e u t-ê tre , é t a i t - e l l e perçue par certains comme un représentant local de l'agence parisienne? L'ensemble de Lyon f a i s a i t s u ite à un concours expérimental de 800 loge­ ments à Strasbourg e t un ensemble de 1.260 logement à Saint-Etienne e t, dans l'o p tiq u e du M inistère de l'Equipement, devait i n c i t e r l ' i n d u s t r i e du bâtiment à s 'o rg a n is e r, à s'éq uipe r e t à se r a t i o n a l is e r , ou en d'a u­ tres termes, à p ra tiq u e r des c o n centraion s (1 ). ) PRETECEILLE (E.) - La production des grands ensembles, P aris, C.S.U. 1971..

(21) 15.. I l semble bien que ce s o i t sur ce ch a n tie r que l'agence a pu expérimenter des méthodes et des o u t i l s de t r a v a il lié s à la no rm a lis a tio n , à la pré fa ­ b ric a tio n en a t e l i e r e t à la p la n if ic a t io n des travaux qui donnent aujour­ d'hui à l'agence son caractère propre. A cette époque, l'agence a v a it un seul employeur. En 1963, t r o i s autres arch ite c te s sont associés, et i l \S'emb"le bien q u ' i l s 'a g is s a it d'une fusion entre plusieurs agences déjà existantes. Deux des associés sont décédés à une date récente et l'agence a donc maintenant deux employeurs. En 1966, l'agence est associée de nou­ veau à une agence parisienne comme a rc h ite c te en chef pour une Z.U.P. de 9.000 logements à Lyon e t ré a lis e également un c e rta in nombre de loge­ ments. En même temps (à p a r t i r de 1965), l'agence 22 p a r tic ip e à l'é l a b o ­ ra tio n d'un schéma de s tru c tu re pour une seconde Z.U.P. dans 1 'aggloméra­ tio n lyonnaise de 9.000 logements. Cette p a r tic ip a tio n se ré a lis e dans un groupement informel avec la S.E.M. responsable de l 'o p é r a t io n , les martres d'ouvrages principaux (les O ffices H .L.M .), des entreprises loca­ le s , quatre autres agences d 'a rc h ite c te s connues aussi pour leurs travaux pour les O ffices d'H.L.M. (Agences n° 23, 51, 52 et 53), et l'agence de l 'a r c h i t e c t e en chef (n° 21), elle-même associée avec une grande agence parisienne. L 'o b j e c t i f déclaré de ce regroupement é t a i t d'associer,dès le départ. des. études, l'ensemble des agents devant t r a v a i l l e r effectivem ent à la r é a l i ­ sation des in fr a s tru c tu re s et bâtiments de la Z.U.P. a fin d'assurer une m eilleure coordination. L'expérience é t a i t en tre p rise avec l'encouragement du M inistère de l'Equipement e t de la Préfecture. De le u r côté, les architectes avaient l 'e s p o i r de pouvoir mieux s'a s s u re r de leurs commandes future s et de devenir chacun responsable d'une p a rtie des travaux à l'e x c lu s io n d'autres agences (au moins en ce qui concerne les logements). Des entreprises qui ne p a r tic ip a ie n t pas au groupement informel (notam­ ment des entreprises n a tio n a le s ), s 'in q u ié ta ie n t de ce qui le u r semblait être une exclusion du marché p o te n tie l..

(22) 16.. Cette s itu a tio n qui a pu ainsi apparaître comme un monopole, est changée par l ' a t t r i b u t i o n de 1.600 logements (environ le t i e r s ) aux lauréats du concours de 1968 dont i l est question plus haut, c 'e s t à d ire à une gros­ se en treprise de la région e t à son a r c h ite c te , l'agence 74. En 1969, le M inistère de l'Equipement organise le concours de modèles, mettant le groupement informel en concurrence. Les s ix arch ite cte s (n° 21, 22, 23, 51, 52 et 53) fondent une f i l i a l e en forme de Groupement d 'i n t é r ê t Economique (Agence 54) a fin de s'assu rer une p a rtie - environ un autre t i e r s - des travaux de logements, le t i e r s re s ta n t étant a t t r i ­ bué â une grande en trep rise de Grenoble possédant sa propre usine de pré­ fa b ric a tio n . On peut noter que parmi les architecte s de ce de rnie r modè­ le fig u re la plus grande agence de Grenoble (n° 0.1). Nous ne connaissons pas l'é v o lu t io n du nombre de s a la r ié s , ou des c h iffr e s d 'a ffa ir e s des d iffé re n te s agences à cette époque, ce qui nous a u ra it per­ mis de mieux comprendre l ' e f f e t des commandes importantes sur le fo n c tio n ­ nement des agences. C'est to u te fo is l'ex p é rie n c e de ces grandes opérations et les o u t i l s de t r a v a il mis en place. qui permettent à l'agence 22 de. prendre à sa charge des travaux qui l u i seront confiés assez fréquemment par l'agence 25, notamment une p a rtie importante des prestations d 'o rg a n i­ sation et de s u rv e illa n c e de c h a n tie r, voire même des études techniques. Dans cette s o u s -tra ita n c e , l'agence 25 g a rd a it la m a itris e des travaux de conception, les études p ré lim in a ire s e t les travaux d'urbanisme, le cas échéant. En ce qui concerne la s o u s -tra ita n c e , nous pouvons remarquer également que des travaux de la f i l i a l e 54 sont aussi p ris en charge p a rfo is par 1 'agence 21. Dans cet ensemble de re la tio n s quelque peu complexe, deux te n ta tiv e s de fusion ont déjà eu l i e u . Si les re la tio n s inter-personnel 1es entre. em­. ployeurs ont pu ê tre un fa c te u r important au moment des négociations, les fusions elles-mêmes doivent ê tre interprétées comme la recherche de.

(23) 17.. structures nouvelles pour répondre aux besoins de l ' i n d u s t r i e de la région (nature des ch a n tie rs , t a i l l e des o p é r a tio n s . ..) . - Fin 1970 des négociations ont eu lie u entre les agences 25, 22 et une troisièm e agence (n° 56) qui a t r a v a i l l é avec l'agence 22 à des dates que nous ignorons. Cette troisièm e agence est connue à Lyon,comme l'agence 28, pour la " q u a lité " de son a rc h ite c tu re . -• Fin 1971 entre les agences 21, 51 e t 42 (13 a c t i f s ) .L'agence ré s u lta n t de cette fusion a u ra it eu une t a i l l e de plus de 60 s a la r ié s , devenant ainsi la plus grande à Lyon. Ce regroupement é t a i t apparemment prévu indépendamment de l'agence 54, dont les employeurs des agences 21 et 51 siègent au Conseil d 'A d m in is tra tio n . Les cadres supérieurs des agen­ ces é ta ie n t a v e rtis des négociations qui apparaissaient comme une te n ­ ta t iv e de créer un groupement f o r t , face à 1 'agence 22 qui comptait êL 1 'époque plus de 50 a c t i f s . Nous reviendrons sur cette concurrence plus ta rd .. 2. L 'é ta t actuel de la fusion Les agences 22, 25 et 28 forment aujourd'hui une nouvelle unité de pro­ duction (agence n° 55) avec près de 100 personnes actives dont quatre employeurs. Ne sont intégrées dans la fusion que les anciennes agences d 'a r c h ite c tu r e , les autres s tru cture s appartenant aux employeurs des agences re stant pour le moment en dehors de la fusion : i l. s 'a g i t du. bureau d'urbanisme de l'agence 25 et du B.E.T. de l'agence 22. Par ses f i l i a l e s , cette nouvelles agence 55 va se tro u v e r en lia is o n avec d'autres agences d 'a rc h ite c tu re : - avec l'agence 77 dont l'agence 74 est la f i l i a l e commune. Les travaux qui ont donné lie u à la création de cette f i l i a l e éta nt maintenant t e r ­ minés, i l semble que le modèle qui continue à ê tre c o n s tr u it par 1 'en­ tre p ris e ( i l est agrée jusqu'en Juin 1974) a été re p ris par 1 'agence 77..

(24) R ELATIO N S ENTRE A G E N CE S D 'AR CH IT ECT E.

(25) I l fa u t donc s 'a tte n d re à v o ir des liens nouveaux s ' é t a b l i r entre les agences 55 et 77 po rtan t peut ê tre moins sur une s p é c ia lis a tio n technique que sur une r é p a r t it io n géographique des travaux. - A travers la f i l i a l e 54, l'agence 55 se trouve en lia is o n avec les agences 21, 23, 51, 52, 53 et une autre agence (n. 57) qui a r e jo i n t. ce G .I.E. Nous ignorons la t a i l l e de cette dernière agence. Compte tenu de la s itu a tio n in té rie u re de la f i l i a l e 54 (nouvel ad­ m in is tra te u r délégué) et d'une certaine concurrence entre les agences 21 e t 22, i l y a lie u de se demander si les liens seront maintenus. Nous reviendrons sur ce problème au Chapitre I I I , paragraphe 3.3. I l ne semble pas q u ' i l ex is te pour le moment des associations de t r a ­ v a il ni avec l'agence 55, ni avec des agences parisiennes..

(26)

(27) 21.. La de scrip tio n des 3 Agences n° 22, 25 e t 28 et des f i l i a l e s n° 54 et 74 d o it permettre de pré c is e r quels sont les caractères spécifiques dé chacune, ou en quoi e lle s se rassemblent, aussi bien du p o in t de vue de le u r organisation inte rne (h ié ra rc h ie de pouvoir, s tru c tu re de t r a ­ v a il et niveau de q u a lif ic a t io n ) que du point de vue de le u r in s e rtio n dans le procès de production (re la tio n s avec d ’ autres agents). Bien que cette d e s c rip tio n ne prétende pas ê tre une propo sition de typo logie des agences, nous pouvons constater que les t r o i s agences se d is tin g u e n t assez nettement entre e lle s selon plusieurs c ritè re s qui avaient été proposés dans l'é tu d e de l'I . R . E . P . sur la s itu a tio n des s a la rié s (1 ). Les descriptions de la s tru c tu re inte rne peuvent certainement être c ritiq u é e s . E tablies à p a r t i r d 'e n tre tie n s avec les employeurs e t par­ fo is avec des s a la r ié s , e lle s n 'o n t pas été soumises à la discussion du personnel. De t e l l e s discussions auraient certes permis d'a ppo rte r plus de p ré c is io n . On peut remarquer que ces techniques peuvent être u tilis é e s comme analyses préalables à une proposition de réorganisation d'une unité de production. A notre connaissance, h u it agences de Lyon au moins ont f a i t appel à des s p é c ia lis te s conseils en organisation dont au moins cinq à un même organisme étranger. Parmi les 8, nous trouvons les t r o i s agences de la fusion (22, 25 et 28) ain si que t r o i s des autres agences qui ont été engagéesdans les pourparlers de fusion en 1970 e t 1971 ( n° 21, 42 e t 56). Outre les d i f f i c u l t é s pratiques de ce type de t r a v a il et sans n ie r l ' e f ­ f e t sur l 'é v o lu t io n de la s tru c tu re inte rne que peut a v o ir la nature des re la tio n s existantes à 1 'i n t é r i e u r d'une agence, c e lle s - c i ne sont pas apparues comme déterminantes. Nous avons préféré p r i v i l é g i e r p lu tô t la recherche de re la tio n s qui e x is te ra ie n t entre la s tru c tu re de l'agence unité de production - et la s tru c tu re de l'ensemble de l ' i n d u s t r i e du bâtiment. Ceci ne veut pas d ire q u ' i l y a u ra it re la tio n causale d ire c te de l'u n à l 'a u t r e : à une même série de con train tes extérieures peuvent U) GUFFOND (J .L .) LE PAPE (Y.) op c i t . p. 28-29.

(28) 22. correspondre plusieurs s tru c tu re s d'agence, la d iffé r e n c ia tio n éta n t due à des facteurs te l que le degré de concurrence, l'id é o lo g ie de l'e m p lo ­ yeu r, l ' h i s t o i r e de l'agence e t , bien entendu, le niveau d 'o rg a n is a tio n des sala riés et le rapport de force créé entre ceux-ci et les employeurs. En ce qui concerne les re la tio n s entre les agences e t les autres agents, nous ne prétendons pas à l 'e x h a u s t iv it é . D'autre p a rt, nous n'avons pas pu d iffé r e n c ie r les divers types de r e la tio n s , notamment entre celles qui' ont une base économique o b je c tiv e e t c e lle s dont le fondement est autre (re la tio n s personnelles, p r o s p e c tio n ...) ni donner la valeur r e la tiv e de ces re la tio n s ou ind iq u e r le u r pérennité. 1. Les s tru cture s internes des 3 Agences 1.1. S tructure interne de l'agence 22 La s tru c tu re interne de cette agence est organisée en fon ction du nombre important de s a la rié s (50 personnes) et i l l u s t r e la tendance observée dans l'é tu d e sur les s a la rié s des agences. . " . . . L'augmentation du nombre de s a la rié s ne se t r a d u i t pas auto­ matiquement par une d iv is io n des tâches au sein de l'agence. I l \sefnMe que l 'o n s'achemine p lu tô t vers une r e d is t r ib u t io n des res po nsab ilités au niveau sup érieur, création d'un poste de super­ cadre ou de responsable de p r o je ts , et d'un accroissement du "pool" du bureau de dessin où on assiste p lu t ô t à une d i v e r s i f i ­ cation pragmatique des tâches qu'à une v é rita b le d iv is io n du t r a v a i l ." A in s i, a p p a ritio n de cadres de d ire c tio n : les d ire cteu rs de t r a ­ vaux dont le niveau de re s p o n s a b ilité est important - chargés de mener de bout en bout une a f f a i r e , ces dire cte u rs de travaux exer cent de ce f a i t une d ire c tio n temporaire sur l'é q u ip e de dessina­ teurs et techniciens regroupés autour d'un p r o je t..

(29) 23.. employeur*. responsable travaux et conduet. de chantier. 0. 0. Secrétariat (4) comptabilité (3). 1 1 1. Conducteurs de travaux. ri 1 i ). Bureau de Dessifi (28) 1 _____ J. i. 1 1 « La—. Hiérarchie temporaire par projet.. STR UCTU R E INTERNE DE L ’AGEN CE 22 (B.E.T. inclus). métré (4). 0.

(30) 24.. Mais si le f a i t de la is s e r sur un même p r o je t les dessinateursprojeteurs ou les dessinateurs-projeteurs-compositeurs est ressenti comme im portant, cela est beaucoup moins vrai pour les dessinateurs " t ir e u r s de barres" qui eux sont u t i l i s é s p lu tô t au coup par coup et selon les besoins de chaque p r o je t. D'autre p a rt, i l fa u t noter la présence d'un B.E.T. in té g ré , quoique de s tru c tu re juridiquem ent indépendante, dont la mission s'étend très largement au métré, à la. conduite. de c h a n tie r, ainsi qu'aux. études techniques (sauf le béton armé). I l y a donc une d iv is io n technique assez nette des tâches entre le personnel de l'agence d 'a rc h ite c tu re et celu i du B.E.T. quelque s o it le niveau de q u a l i f i c a t i o n . Les cadres de d ire c tio n accomplissent également un t r a v a il s p é c ia lis é , non pas en fon ctio n de 1 ’ éiape d 'é l a ­ boration du p r o je t , mais par la nature des tâches : organisation du procès, respect des normes (c a le n d rie r, rendement, q u a l i t é . . . ) ainsi que la programmation, la coordination e t le contrôle du t r a v a il d'autres personnes. 1.2.. S tructure in te rn e de l'agence 25 D iffé re n ts aspects de la s tru c tu re in te rn e de l'agence 25 sont à noter : - la c a ra c té ris tiq u e p rin c ip a le est que l'ensemble des décisions passe par l 'a r c h i t e c t e employeur qui ,avec sa s e c ré ta ire personnel­ l e , est le seul p o in t de jo n c tio n entre les d iffé re n te s s tru c tu re s (agence d 'a rc h ite c tu re et agence d'urbanisme). Les missions e x té rie u ­ res nombreuses que f a i t l 'a r c h i t e c t e employeur ne l'empêchent en aucune façon de c o n trô le r les s tru cture s qui dépendent de l u i. ;. au c o n tra ire , la v is io n d'ensemble q u ' i l est seul à posséder lu i permet de cumuler l'ensemble des pouvoirs..

(31) 25.. employeur. O. architectes associés. O. O. O. Inspecteur principal. O. vers agence. ->■. ->. O. Commis principal. O T. O. Secrétaire de direction. —. r. —. Secrétariat. Dessin (2 équipes). Dessin (16). b) _______ L. Agence d’urbanisme. ___________ Agence d’architecture. STRUCTU RE INTERNE DE L ’AGE N CE 25 (Agence d’urbanisme inclue). vers agence 25. oo.

(32) 26.. la d iv is io n des tâches au sein de l'agence d 'a rc h ite c tu re reste très classique avec des a rchitecte s s a la r ié s , dont certains p a r t i ­ cipent aux bénéfices, et ont la re s p o n s a b ilité des a ffa ir e s q u ' i l s apportent. L'employeur lui-même n'élabore pas toutes les premières esquisses ou les projets et se sont les arch ite cte s qui sont chargés de mener à bien une a f f a ir e avec des dessinateurs regroupés autour d'un p r o je t en fon ction des besoins et des p o s s ib ilit é s . Une équipe de t r a v a il a été crée notamment sur le p r o je t de rénovation, qui f a i t l ' o b j e t d'une association entre les agences. 25 e t 28.. Les tâches du commis p r in c ip a l, bien q u 'é ta n t apparues comme s p é c i f i ­ ques, non pas pu ê tre d é fin ie s e t sa place dans le schéma est fonc­ tio n p lu tô t des niveaux r e l a t i f s de rémunération que de la h ié ra rc h ie du commandement. I l fa u t noter également que la p a rtie "technique" de 1 'agence d 'a r ­ c h ite c tu re est pratiquement in e x is ta n te . I l n 'y a qu'un seul inspec­ te u r p rin c ip a l dont le rô le semble être de s e r v ir de lie n entre l'a g e n ­ ce 25 et l'agence 22 â qui la p a rtie technique et la conduction de chantier sont souvent confiées - de même les travaux de métré sont confiés à des agences spécialisées. En ce qui concerne les études d'urbanisme, i l ex is te deux c e llu le s de t r a v a il relativem ent autonomes, chacune sous la re s p o n s a b ilité d'un chargé d'étude. L'employeur lui-même p a rtic ip e activement aux travaux, y compris à l'é la b o r a tio n des plans. Un autre chargé d'étude responsable des enquêtes e t. souvent, de la rédaction des ra ppo rts,. semble assurer une p o s itio n hiérarchique inte rm é diaire entre les éq ui­ pes et 1 'employeur. Malgré la p o s s i b i l i t é théorique de passage entre les deux s tru c tu re s , c e lle s - c i demeurent relativem ent étanches et les tra n s fe rts (par exem­ ple de dessinateurs) sont trè s rares car la nature technique des t â ­ ches est relativement d iffé r e n te (dessinateur dans la s tru c tu re urba­ nisme s p é c ia lis é dans les travaux de p u b lic a tio n )..

(33) 27.. hiérarchie temporaire par projet. STR UCTU R E IN TERNE DE L 'A G E N C E 28.

(34) 1.3. S tructure inte rne de 1 'agence 28 La t a i l l e de l'agence et le nombre de s a la rié s de haut niveau (5 architecte s s a la rié s pour 6 dessinate urs)laisse percevoir que la s tru c tu re de l'agence est souple et tend à (ou cherche à) é t a b l i r des rapports d ' " a t e l i e r " entre les d iffé r e n ts membres de l'agence, y compris l 'a r c h i t e c t e employeur. Mais, malgré une c e r ta ir t ambiance de t r a v a il c o l l e c t i f de type a r tis a n a l, les rapports hiérarchiques demeurent. I l s se manifestent s u rto u t au moment de prises de d é c i­ sions importantes : pour ce lle s qui engagent économiquement l'agence (recherche d 'a f f a i r e s , recrutement personnel), mais s u rto u t dans les négociations sur la fusion où l'employeur a g it seul. En e s t - i l de même pour c e lle concernant la " q u a lité " a r c h ite c tu ra le ? L'image de marque de cette agence qui l u i a donné une certaine renomée et qui semble l u i g a ra n tir un c e rta in nombre d 'a f f a i r e s , n 'e s t e lle pas t r i b u t a i r e de la s tru c tu re interne de l'agence et ne risque t - e l l e pas d 'ê tr e compromise dans la fusion qui s'op ère , mesure où c e lle - c i. dans la. bouleverse les s tru c tu re s e xsita nte s.. 2. Les re la tio n s des t r o i s agences avec les autres agents 2.1. Relations externes de 1 'agence 22 L'agence 22 s 'a ffir m e to u t p a rti culièrement dans sa compétence à f o u r n ir des prestations d'o rdre technique - notamment métré, études techniques (à l'e x c lu s io n du béton armé), organisation de c h a n tie r. Cette préoccupation se manifest dans le type de re la tio n s q u 'e s t amenée à a v o ir cette agence : - ce type de p restatio n déterminé à l ' o r i g i n e par le type des comman­ des de maitres d'ouvrages ( v o ir p. 14 ) a crée à la f o is une compé­ tence e t une n o to rié té qui fo n t qu' actuellement les maitres.

(35) 29.. Montant annuel des travaux de chantier : 90 M. de F Actifs : 52 Indicateur de productivité :. RELATIO NS EXT ER N ES DE L ’AGEN CE 22. 17,3 (unités de 100.000 F).

(36) 30 .. d'ouvrages de l'agence 22 sont p lu t ô t des commanditaires de logements r é p é t i t i f s (H.L.M. notamment) e t des commanditaires de constructions in d u s t r ie lle s . - des re la tio n s suivies s 'é ta b lis s e n t avec des entreprises pour la mise au p o in t e t 1 ' u t i l i s a t i o n de procédés préfabriqués ou in d u s t r ia ­ lis é s . - L'agence 22 e n tr e t ie n t des re la tio n s s u ivies avec d'autres agences d 'a rc h ite c te s e t s'associe v o lo n tie rs avec e lle s pour le t r a v a il "en amont". I l l u i a r riv e aussi de prendre en charge la p a rtie plus p a r t i ­ culièrement technique des ré a lis a tio n s de pro je ts confiés à d'autres agences.. 2.2. Relations externes de l'agence 25 Un ce rta in nombre de re la tio n s ont déjà été notées dans la chronologie de la formation des f i l i a l e s et les fusions ( v o ir pagel4 ). I l s 'a g i t surtout des re la tio n s pour un cha ntier de rénovation avec l'agence 28 e t de la formation de la f i l i a l e 74 avec l'agence 77. Le schéma ci-après reprend l'ensemble des re la tio n s dont nous avons eu connaissance, mais c e lle s - c i sont plus ou moins importantes, plus ou moins durables, bien que se s itu a n t en f a i t toutes dans un laps de temps relativem ent r e s t r e i n t (1 à 2 ans). I l fa u t s u rto u t noter les échanges trè s importantes qui se s itu e n t entre l'agence d 'a rc h ite c tu re e t l'agence d'urbanisme, malgré les missions extérieures nombreuses auxquelles p a r tic ip e n t 1 'architecte-em ployeur, notamment des missions d'urbanisme, de consultations et malgré les respon­ s a b ilit é s professionnelles q u ' i l assume au niveau n a tio n a l..

(37) 31. S.C .I.C .. Communauté urbaine (consultations). Autres martres d’ouvrages. BETURE. S.E .R .L .. Agence d’urba. de la ville. Service documentation commun à 16 agences à urbanisme BET de l ’agence 22 pour surveillance de chantier. 1 1. ! Agence d’urbanisme. 1 I. ------------. 1 1 1. Agence 28. 1. BET de Maître d’oeuvre (S.L.C.) pour surveillance de chantier. Agence d’architecture. BET. Structure. Autres BET. ____________________________ 1. Structure. Ingénieur Conseil chauffage et acoustique (protocole d'accord). Association pour chantier de rénovation 100 M de F de travaux. BET. Agence 77 Montant annuel des travaux de chantier 22,5 M. liliale 74 - plans type - gestion de modèle. Actifs. 35 (y compris urbanistes). Indicateur de productivité 9,37 (sans travaux d'urbanisme) en unité de 100.000 F Bureaux industrialisés. Agence de. Paris. Entreprise. Entreprise avec usine de prefabrica tinn-----. Autres entreprises. R ELATIO N S EXT ER N ES D E L ’A G E N C E 25. Entreprises spécialisées béton moulé.

(38) L'agence d 'a rc h ite c tu re e n tre tie n t d 'a u tre p a rt des re la tio n s p r iv ilé g ié e s avec d iffé r e n ts B.E.T. a ffirm a n t par là sa tendance à c o n fie r des missions de métré, conduite de chantier pour se consacrer à un c e rta in type de mission plus tourné vers la "c o n c e p tio n -a rc h ite c tu ra le ". Cette tendance n 'e s t absolument pas c o n tra d ic to ire à la création de rapports p r iv ilé g ié s avec d iffé re n te s entreprises puisque ces re la tio n s s'entendent plus au niveau de la conception pour l ' u t i l i s a t i o n de procédés (p arking , éléments de façade, béton moulé) ou l'é la b o r a tio n de modèles qu'au niveau des réa­ lis a tio n s proprement d ite s .. 2.3. Relations externes de l'agence 28 La nature relativem ent t r a d it io n n e lle des commandes de cette agence empê­ che de f a ir e une nomenclature quelque peu exhaustive de ses re la tio n s avec les d iffé r e n ts maitres de l'o u vra g e . I l est à noter cependant que semblent dominer des maitres d'ouvrages publics ou para-publics (H.L.M. Equipement, Sociétés conventionnées, E .D .F.). Cette agence dont nous pourrons examiner le type de production (page 49. ). est pa rtic u liè re m e n t préoccupée par la m e ille ure ré s o lu tio n des problèmes techniques et ceci se manifeste par des re la tio n s suivies avec d iffé r e n ts ingénieurs-conseils s p é c ia lis é s . Ceci se manifeste également par l ' i n v e s ­ tissement que se donne l'agence en envoyant en stage pendant 6 mois un de ses collaborateurs dans un bureau d'études techniques de New-York. 3. Le développement des f i l i a l e s Une connaissance des f i l i a l e s , bien q u 'e lle s re stent en dehors de la fu s io n , nous semble u t i l e pour deux raisons. D'abord, e lle s fo n t p a rtie du complexe des agences que nous avons d é c r it globalement dans le cha pitre 2 e t mettent en évidence une forme p a r t ic u liè r e de la d iv is io n du t r a v a i l e t , d 'a u tre p a rt, e lle s sont pertinentes à l'é tu d e des re la tio n s entre l'é v o lu t io n du procès de production et les changements de s tru c tu re parmi les organismes de conception..

(39) 33. AGE N CE 28. Montant annuel des travaux de chantier 22,5 M N F. Actifs 16 Indicateur de productivité. R ELA T IO N S EXT ER N ES DE L ’A G E N C E 28. 17,30 (en unités de 100.000 F.).

(40) 34.. Dans les deux cas, se sont des organismes crées pour f a i r e face à des contraintes qui sont apparues à d iffé re n te s étapes de la p o lit iq u e des modèles, p o litiq u e qui se caractérise par son encouragement des mêmes o b je c tifs que ceux de la p o litiq u e des grands ensembles et des program­ mes p lu ria n n u e ls , à savo ir : l'équipement, la r a tio n a lis a t io n et la concentration des entreprises de c on structio n. I l s 'a g i t donc de réponses ponctuelles à une conjoncture p a r t ic u liè r e sur la q u e lle les agences avaient peu de p ris e . La création de f i l i a l e s permet en même temps, sans mettre en cause 1 ‘ équi l i b r e des agences mêmes, d'une pa rt d ' o f f r i r au maitre d'ouvrage des prestations d'un type p a r t i c u l i e r e t d 'a u tre p a rt, une forme de t r a v a il in h abitu el avec d'autres agents (notamment les bureaux d'études et les services technico-commerciaux des e n tre p ris e s ), amenant ainsi à un nou­ veau découpage des tâches de conception. Dans chaque cas, i l s 'a g i t de productions lim ité e s s tric te m e n t aux loge­ ments en série e t , pour la plus grande p a rtie (p a rtic u liè re m e n t au moment de lancement) con struite s pour le compte des maitres d'ouvrages mettant en oeuvre des c ré d its pu blics. I l n 'e s t pas question, t o u te fo is , de proposer que la création d'une f i l i a le est la seule réponse possible aux contraintes de la p o lit iq u e des modèles (1 ), ni de suggérer qu'une t e l l e création permet de s 'o rg a n is e r pour la production d'autres types de bâtiments impliquant la mise en oeuvre d'autres types de capitaux.. (1) D'autres agences ont bien conçu des modèles sans créer de s tru c tu re s indépendan tes. C'est le cas, i l fa u t n o te r, de l'agence 21 (modèle agrée région Rhone-Alpes 1973) et l'agence 51 (modèle agrée Rhône-Alpes 1970 e t nouveau modèle Région Provence-Côte d'Azur 1973)..

(41) 35.. 3.1. La f i l i a l e 54 Nous avons déjà esquissé les grandes lignes de la. formation de la. f i l i a l e 54 qui é t a i t à l ' o r i g i n e un organisme informel d'études sus­ citées par le M inistère de l'Equipement e t par l 'a r c h i t e c t e en chef (21) dans le cadre d'une Z.U.P. de 9.000 logements. Les travaux de cette s tru c tu re in fo rm e lle devaient donner lie u à l'é la b o r a tio n d'un schéma de s tru c tu re qui s e r a it "moins r ig id e " qu'un plan masse e t , en fa is a n t t r a v a i l l e r ensemble les maires d'ouvrages, les e n tre p ris e s , les te c h n i­ ciens de la S.E.M. et les a rc h ite c te s , permettre une m eilleure m a itris e des travaux par une r a t io n a lis a tio n des études. Nous pouvons v o ir i c i une expérimentation dans la m a itris e de l'ensemble des opérations vis a n t à réduire les divergences entre les exigences lié e s à la produc­ tio n des d iffé r e n ts types d'ouvrages qui fo n t p a rtie de l'ensemble (logements, d iffé r e n ts équipements, commerces, bureaux, a t e l i e r s , i n ­ fra s tru c tu re s . . . ) ou les divergences entre les con train tes propres aux promoteurs et celle s propres aux entreprises de construction (1 ). La Z.U.P. en question, comme l'o p é ra tio n de la S.C.I.C. du Val d'Yerres précède de peu la mise au p o in t des zones d'aménagement concertées par le M inistè re de l'Equipement (2). De la part des agences p a r tic ip a n t, le u r espoir entretenu d 'ê tre nommées pour l'ensemble des travaux é t a i t la c o n tre p a rtie de l'in v e s tis s e m e n t q u 'e lle s fa is a ie n t dans l'é tu d e d'ensemble en déléguant du personnel au groupement in fo rm e l, le paiement de ce personnel étant assuré par les agences concernées. La mise en concurrence du groupement avec d'autres a rchitecte s et e n tre ­ p ris e s , f a i t e à la s u ite de c r it iq u e de ce partage du marché, s 'e s t appuyée sur le développement de la p o lit iq u e des modèles.. [) preteceille op. c i t . p. 101 n Les Z.A.C. sont une des ap plicatio ns de la l o i d 'o r ie n ta tio n Foncière de décembre 1967..

(42) 36.. M INISTERE DE L ’EQUIPEMENT. Agrément des modèles. S .C .I.C .. S .C .E .T .. délégation 2 à 3 per„ ________ sonnes. S .EM. (SERL) Maître d’ouvrage pour l'infrastructure de la Z.U .P.. Organisme informel d’étude d’urbanisme de la Z .IJ.P .. Entreprise 1. Municipalité. Entreprise 2 Délégation de personnes Entreprise 3. CIL. Hh. I. 1. 3jnces d ’archite :tures 51. Entreprise 4. 23. 22. r_IpEpI. Délégation de personnes. 3ureau Archit. en chef 21 nomination. Organismes H .L.M . de la région. Groupe d’étude informel précédant la création de la filiale 54 Situation circa. 1966/67 à 1968/69.

(43) 37.. Pour assurer le maintien de l'é q u ip e , rôdé pendant plus de 3 ans, un G .I.E . a été crée comme f i l i a l e des agences 21, 22, 23, 51, 52 et 53. Plus récemment, une septième agence (n° 57) p a r tic ip e au G .I.E. Cette f i l i a l e 54, en association avec une en trep rise (1 ), a présenté un modèle de logement en concurrence avec cinq autres équipes. Le modèle agréé pour la région e t valable jusqu'en Décembre 1974, a servi pour la construction de quelques 2.000 logements dans la Z.U .P ., dont une p a rtie semble t - i l en accession à la p ro p rié té . Un second modèle, agréé pour la campagne 1973 dans les régions Rhône-Alpes e t ProvenceCôte d'Azur a été ré a lis é en équipe avec cette même e n tre p ris e , qui é t a i t associée avec cinq autres (2 ). Le G .I.E. a un conseil d 'a d m in is tra tio n , présidé par l'employeur de l'agence 21, et composé de l'ensemble des employeurs. C 'est le conseil d 'a d m in is tra tio n qui décide la p o litiq u e générale, o rie n te les travaux et approuve les p r o je ts . Le fonctionnement quotidien de l'agence est la re s p o n s a b ilité d'un gestionnaire mandaté qui é t a i t , jusqu'au début 1973, un des employeurs de l'agence 51. Cette re s p o n s a b ilité est aujour d'hui assumée par un des employeurs de l'agence 53 qui a, en même temps une a c t i v i t é sala rié e au sein de l'agence 21. Le personnel s a l a r i é a un niveau de q u a lif ic a t io n relativem ent élevé et accomplit des tâches spécialisées :1 métreur, 1 a r c h ite c te , sont responsables des études de p r i x , un a rc h ite c te responsable de la sur­ v e illa n c e de c h a n tie r, un a rc h ite c te avec, au moment de notre enquête, 4 dessinateurs-projeteurs, responsables des études techniques et du dessin e t , e n fin une s e c ré ta ire .. I) Entreprise importante : e l l e compte plus de 1100 s a la rié s et un c h i f f r e d 'a f f a ir e s de plus de 75.000.000 F. en 1972 {)Une entreprise de 900 s a la rié s (50.000.000 F. de C.A. en 1972), une en tre p rise de 370 s a la rié s (48.000.000 de C.A.) e t t r o i s entreprises de t a i l l e plus modeste Usinant une bonne d i s t r ib u t io n géographique des p o s s ib ilité s d 'in te r v e n tio n ..

(44) 38.. Consultant pour la mise au point du hétré automatisé. RHONE-POULENC. Comptable. ISOREL (S.G.P.M.) CREP AUC Formation du personnel. B. S. M.. I |Autre fabriquant. Conseil juridique. p- J. Bureau de coordina­ tion de chantier. FIL IA LE 54. modèle. Conseil d’Administration. Entreprises. 51. 52. 53. 23. 22. R ELATIO N S EXT ER N ES DE L A F IL IA L E 54 (situation au début 73). 21. —» 1 1 1 _______1. Ministère de l’Equipement.

(45) 39.. Une p a rtie des travaux techniques ont été f a i t s en c o lla b o ra tio n avec le Bureau d'Etude de l 'e n t r e p r is e e t les travaux de coordination de cha n tie r sont confiés à un organisme s p é c ia lis é , accentuant la spécia­ l i s a t i o n , même si ce d e rnie r se trouve dans le même bâtiment que l'a g e n ­ ce 54. Cette r é p a r t it io n des tâches nous semble un aspect important de la f i l i a l e. : les pratiques du t r a v a il donnant lie u à une approche très. concrète des problèmes de p r ix , de délais et de programmation des t r a ­ vaux : pratique p lu tô t rare parmi les a rc h ite c te s . Deux autres aspects - relativem ent imbriqués - des travaux de l'agence 54 semblent importants à s o u lig ne r. D'une p a rt, la s p é c ia lis a tio n sur un type d'ouvrage, même si e l l e présente des inconvénients de la discon­ t i n u i t é dans les commandes ou des o b lig a tio n s de prospection de c l i e n t è ­ l e , permet en même temps la recherche de nouvelles p re s ta tio n s . Elles ont p ris d iffé re n te s formes : éla boration d'une méthode de métré automa­ tis é e , en s o u s -tra ita n t une p a rtie des travaux à un bureau d'étude spé­ c i a lis é ; conception de composants de la construction en c o lla b o ra tio n avec les fa b ric a n ts de matériaux. D'autre p a rt, l'in v e s tis s e m e n t dans la "matière g ris e " : une annexe à la convention c o lle c t iv e p ré v o it la formation du personnel pendant le temps de t r a v a i l avec la prise en charge des f r a i s par l'agence ; l ' é l a ­ boration de nouveaux o u t i l s (te l le métré automatisé) qui pouvaient être commercialisés.. 3.2. La f i l i a l e 74 Comme la f i l i a l e 54, la f i l i a l e 74 a été créée en réponse à des contrain tes p a rtic u liè r e s : l ' i n v i t a t i o n f a i t e à 15 équipes de p a r t ic ip e r à un concours po rtant sur une commande importante de logements e t la désigna­ tio n comme la u ré a t, au début 1969 d'une équipe composée des agences 25 et 77 ; d'une importante e n tre p ris e de la région (1) et d'un bureau d'études techniques d 'im p la n ta tio n nationale. ^ 1971 : 1400 personnes actives e t plus de 165.000.000 M.F. de c h i f f r e d 'a f f a i r e s . L'entreprise é t a i t la mandataire de 17 autres entreprises pour ce concours..

(46) Entreprise B.T.P. avec usine de préfabrication. Autres Entreprises du modèle agréé. RELATIO NS EXT ER N ES DE L A F IL IA L E 74 SITU ATIO N AU DEBUT 73.

(47) 41.. Les travaux é ta ie n t programmés sur t r o i s ans dans la région parisienne e t dans quatre autres grandes v i l l e s , et se c h i f f r a i e n t probablement à plus de 500.000.000 F. Une opération de cette envergure posait c e rta in e ­ ment des problèmes aux a rc h ite c te s d'une p a rt, e t à l'e n t r e p r is e d 'a u tre p a r t, en ce qui concerne l'o r g a n is a tio n des travaux. La création au sein de l'e n t r e p r is e d'un bureau de méthodes n 'e s t pas étranger à cette s itu a tio n . Les courts délais im partis aux concurrents, ain si que les p r ix plafonds plus bas que normal ont amené l ' u t i l i s a t i o n d'un p r o je t élaboré pour un concours précédent (1) par une équipe composée de l'e n t r e p r i s e avec son B.E. inté gré et l'agence 25. De son côté, l'agence 77 a pu apporter une expérience s o lid e de colla b o ­ ra tio n avec l 'e n t r e p r i s e , car son employeur est un ancien s a la rié du B.E. de l'e n t r e p r is e e t , a u jo u rd 'h u i, 40. %. du c h i f f r e d 'a f f a ir e s de l ' e n ­. tre p ris e sont confiés à cette agence dans une optique de m a itris e et de développement des techniques de p r é fa b ric a tio n . Dans la p ra tiq u e , i l semble q u ' i l y a une a s s im ila tio n entre la f i l i a l e 74 et l'agence 77. I l nous a été très d i f f i c i l e de séparer les données sur ces deux agences, bien qu'au moment de la première enquête I.R .E .P ., la f i l i a l e proprement d ite é t a i t composée de 3 a rc h ite c te s -s a la rié s et 4 dessinateurs ( e lle a v a it compté jusqu'à 15 dessinateurs). Le rôle de la f i l i a l e é t a i t la gestion du modèle, c 'e s t à d ire la r é a l i ­ sation des d iffé r e n ts plans de masse et les d é t a i l s , ain s i que la p a r t i ­ c ip a tio n à l'o r g a n is a tio n de la production et la programmation des d ix sept c ha ntiers, en c o lla b o ra tio n avec le B.E. et le Bureau Méthode de l'e n t r e p r is e et le B.E.T. indépendant.. f) Déclaration à la presse d'un haut fo n c tio n n a ire du M inistère de l'Equipement, c o n f i r ­ mée par notre e n tre tie n avec un responsable de l 'e n t r e p r is e ..

(48) 42.. (Les prestations fournies par ce de rnie r ont été directement prises en charge ultérieurem ent par l 'e n t r e p r i s e ) . Sur deux des dix sept opéra­ tio n s , l 'a r c h i t e c t e en chef de la Z.U.P. é t a i t l'employeur de l'agence 21 et dans un cas, la f i l i a l e é t a i t en concurrence avec le groupement qui est devenu, par la s u ite , la f i l i a l e 54. Outre le concours, le modèle continu à ê tre agrée jusqu'en Juin 1974, mais apparemment sous la re s p o n s a b ilité de l'agence 77 seule. E lle a servi dans d'autres opérations de financement de H.L.M. e t dans des opérations dans lesquelles l 'e n t r e p r is e (par le truchement d une S .A .R .L.)(1) a v a it été le promoteur. A u jo u rd 'h u i, d'après un responsable de 1 'e n tre p ris e , ce n 'e s t pas 1 'a r c h i­ tecte qui conçoit un p ro je t et le B.E. qui recherche ensuite des solutions techniques, mais l 'e n t r e p r is e qui examine d'emblée les conditions écono­ miques d'une opération ; e n suite, son B.E. en é t r o i t e lia is o n avec son bureau méthodes, garde la m a itris e de la conception, la d é f i n i t i o n des pre s ta tio n s et l'é tu d e de la r é a lis a tio n . Nous soulignons deux points qui nous ont apparu importants dans le dévelop pement de cette f i l i a l e. :. - même si la d iv is io n des tâches n 'a p p a ra ît pas clairement à 1 in t é r ie u r de la f i l i a l e , e lle ex is te de façon très marquée entre les d iffé r e n ts organismes d'étude ; - c 'e s t l 'a c t i o n p a ra llè le de l ' E t a t - dans une optique de f a ir e évoluer l'a p p a r e il de production par le truchement des regroupements et des fusions d 'e n tre p ris e s (2) e t la volonté d'une en tre p rise importante de développer un secteur p a r t i c u l i e r de ces a c t iv it é s qui ont été déterminant. dans la création e t l 'é v o lu t i o n de la f i l i a l e . Ces actions. p a ra llè le s sont lo in d 'ê tr e c o n tra d ic to ire s et la s itu a tio n ré s u lta n te indique bien la dominance des capitaux de production dans la s tru c tu re en question. ^ Les promoteurs-constructeurs des r é g i o n s . C . N . I . P . , P ar is , 1971 ^ Le Moniteur,. 25 Janvier 1965..

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