Le fonds ancien de la BU de l’ESPE
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Issu des collections des écoles normales
d’instituteurs et d’institutrices de Rouen, ce
fonds comprend des ouvrages de pédagogie
comme des ouvrages scolaires.
Répartition chronologique
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18è siècle : 84 ouvrages
19è siècle : 2043 ouvrages
À noter la présence de nombreux dictionnaires et
Un ouvrage remarquable du fonds
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Le livre des petits, édité en 1886, rédigé par
Jean Aicard et illustré par Jean Geoffroy
Représentatif d’un style poétique destiné
aux enfants , il comporte des gravures naïves
pleines de charme.
Le livre des petits
L’auteur
Jean François Victor
Aicard (1848-1921)
Poète, romancier et auteur
dramatique. Élu à
l’Académie française
(1909).
L’illustrateur
Jean Geoffroy (1853-1924),
artiste notamment très
inspiré par l’enfance.
Ci-contre : Le Jour de la visite à
l'hôpital au musée d'Orsay de Paris
(1889).
L’ouvrage
Publié en 1886, il est essentiellement destiné aux
enfants de l'école primaire et contient des petites
fables, des contes de fées, de courts récits inspirés par
l’enfance de l’auteur, mais aussi des poèmes où la
morale laïque est enseignée (respect du travail, de la
famille et de la patrie).
L’objectif des auteurs
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L’auteur, dans la préface, le décrit comme
« livre scolaire » mais dont il souhaite qu’il ne
devienne « jamais une cause de punition ».
Principaux thèmes abordés
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Les animaux sont très présents dans les textes,
avec la notion du respect dû à l’animal
domestique comme à l’animal sauvage.
Le travail manuel, celui de la terre comme celui
des métiers les plus modestes est également
glorifié. Ainsi un texte compare le travail de
l’agriculteur combattant pour nourrir ses
concitoyens à celui du soldat.
La main
« Le pouce, le premier des cinq doigts de la main,
Dit au second « Ah ! Que j’ai faim ! »
Le petit poulet
« Toc, toc, toc, un œuf s’ouvre au choc…
Bonjour, petit coq ! »
La poule
« Cott, cott, cott, codé ! Dit la poule,
Mes poussins me suivent en foule »
Les petits
lapins
« Les petits lapins prudents
Dressent toujours une oreille »
Mon corbeau
« j ’avais pour
camarade un tout jeune corbeau,
Noir, noir comme la nuit, à reflets bleus ; très beau »
« Je l’ai retrouvé noyé, l’aile ouverte… »
Le chien
« j’aime beaucoup mon chien fidèle »
« ma caisse a l’air d’un vrai carrosse ;
Mon chien n’a pas l’air d’une rosse »
« mais qu’un lièvre ou qu’un perdreau passe Sous son nez – tout verse et tout casse »
Mon cheval
« A la fontaine de mon village
Je mène boire mon cheval ;
Il est si doux, si bon, si sage… »
« Que de fois, bête respectable,
Tu m’as mené longtemps et loin !
Ba, be, bi, bo,
bu
« C’est l’été. L’école bourdonne :
On dirait une ruche à miel.
Sur la place on ne voit personne :
C’est du feu qui tombe du ciel »
La petite cigale
« Je suis la petite cigale Qu’un rayon de soleil régale,
Et qui meurt quand elle a chanté
Tout l’été »
L’enfant de
troupe
« Quand je vivrais cent ans, je ne l’oublierai pas,
Ce petit, habillé comme les grands soldats » « …le brave petit homme
Me roula, moi, mon pain, mes livres et ma pomme ;
Me porta dans ses bras… »
Le petit
laboureur
« La plaine aujourd’hui déserte -Labourons, ensemençons ! – Dans quelques jours sera verte,Et couleur d’or aux moissons ! »
Le manoeuvre
« Et, droit contre une cheminée,
Tout fier, je lève mon chapeau,
Quand sur la maison terminée,
Les maçons plantent le drapeau ! »