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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Étude de la stimulation de l'activité cognitive au cours du processus de l'enseignement technologique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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A. GIORDAN, J.-L. MARTINAND et RAICHVARG, Actes JIES XXV, 2003

ÉTUDE DE LA STIMULATION DE L’ACTIVITE COGNITIVE

AU COURS DU PROCESSUS DE L’ENSEIGNEMENT

TECHNOLOGIQUE

Sylvia GARNEVSKA

Université de Plovdiv Paissy Hilendarski

MOTS-CLES : ACTIVITE COGNITIVE – DYNAMISME – DIALOGUE – PROBLEMATIQUE – ENSEIGNEMENT TECHNOLOGIQUE

RÉSUMÉ : Cette étude présente les méthodes de stimulation de l’activité cognitive au cours du processus de l’enseignement technologique. On y décrit quelques accents cognitifs et techniques pédagogiques relatifs au questionnement et à la solution de certains problèmes et difficultés techniques.

ABSTRACT : In this elaboration are outtined some technics that stimulate the learning activity in the process of technological education. Some cognitive accents are suggested in it, connected with the posing of questions are solving technical tasks and problems.

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1. INTRODUCTION

Le chemin de l’ignorance à la connaissance est long et sinueux. Il passe souvent par la création de schémas ou d’idées qui, tout en servant de guides de l’activité psychique, se développent de façon ininterrompue au cours de la vie sous l’influence du milieu environnant. Dans l’effort de pénétrer le sens et la valeur, les élèves procèdent à la création de leur propre savoir, comprennent des vérités, prennent connaissance de l’univers. Selon cette conception, la compréhension est une matière de construction, créée par l’expérience, des fois fortuite, des fois consciencieusement développée par des situations éducatives, projetées dans ce but.

L'enseignement primaire peut ouvrir le chemin au développement cognitif en mettant à la disposition de l’enfant des stimulants qui pourraient intensifier ses propres capacités intellectuelles. L’objectif de cette étude est de proposer quelques procédés méthodiques concrets de stimulation de l’activité cognitive des élèves au cours de l’enseignement technologique.

2. LA CONNAISSANCE COMMENCE PAR UNE QUESTION

Savoir ce qu’il est raisonnable de demander représente déjà une grande preuve indiscutable de sagesse et de perspicacité (Kant).

L’adoption de savoirs considérables et adéquats par les étudiants sur les caractéristiques objectives et relationnelles des réalités nécessite un ensemble de processus psychiques spécifiques et de structures qui représentent les composants cognitifs de l’enseignement.

Moyennant ces processus et structures, chacun développe ses capacités cognitives pour arriver à la réponse d’une suite de questions concernant la caractéristique commune des phénomènes, les relations des objets, l’importance de certains actes pour les objectifs de l’activité etc. Les questions de ce type représentent tout un programme d’études et d’exploration dirigeant les étudiants dans leur instruction, leur permettant de procéder à la solution de tout un ensemble de problèmes décisifs pour le processus cognitif. Il en suit que les questions bien formulées sont à la base d’un bon programme et représentent un moyen de stimulation et de gestion de l’activité cognitive.

La méthode didactique la plus connue postulant le questionnement, c’est le dialogue. Nous proposons quelques techniques et moyens pour son perfectionnement opérationnel. Dans la pratique de l’enseignement technologique ordinaire c’est le professeur qui pose les questions en dirigeant l’activité de l’élève suivant le programme d’études prescrit. Il est à conseiller de :

- Préparer des situations ou des leçons où l’information est entièrement transmise par les réponses aux questions élaborées au préalable.

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- Rédiger des questions qui :

- comparent les faits à d’autres informations déjà connues ; - recherchent des points de vue spécifiques ;

- demandent des exemples illustrant les idées envisagées ; - vérifient l’application de ces idées.

- Stimuler le raisonnement de cause à effet en sélectionnant des questions d’induction cognitive du type « pourquoi », « comment ».

- Sélectionner des questions d’appréciation divergentes pour stimuler le raisonnement sur les données.

- Stimuler la curiosité de l’enfant par des questions heuristiques du type : « Qu’est-ce qu’il arriverait si… ? »

Il importe non seulement que le professeur formule des questions mais aussi qu’il encourage les élèves à en poser eux-mêmes ce qui imposerait un régime de travail et de recherche intense et optimiserait l’apprentissage de faits nouveaux. Il arrive souvent que les élèves ne soient pas prêts à poser des questions. L’application de ces tactiques vous permettrait de changer la situation :

- Présentez au préalable le thème envisagé. Les élèves seront mieux préparés à poser des questions ayant eu la possibilité d’y réfléchir.

- Distribuez aux élèves du matériel illustratif. Demandez leur de l’étudier avec un partenaire et de poser des points d’interrogation partout ou l’information n’est pas comprise. Réunissez les enfants et répondez aux questions. En effet, votre travail sera dirigé par les questions du groupe.

- Utilisez la technique des questions enregistrées à l’avance. Choisissez trois élèves et distribuez leur des questions écrites sur de petits cartons avant de présenter le thème. Annoncez-le et donnez aux élèves la possibilité de poser leurs questions préparées. Répondez à toutes ces questions et donnez la parole aux autres pour qu'ils posent eux-aussi leurs questions. L’exemple est contagieux et cette technique servira de stimulant.

- Pratiquez la procédure de changement de rôles : vous posez des questions, les élèves répondent et le contraire. Le changement successif des rôles soutient l’attention des élèves.

3. PROBLÉMATIQUE DE L’ACTE COGNITIF

La méthode de développement de la pensée par la solution de problèmes au cours du travail pratique jouit d’une renommée indiscutable dans l’enseignement technologique. La raison didactique de ce fait réside dans plusieurs voies de développement :

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Stimulation de l’activité au cours du processus de réalisation de l’acte cognitif : beaucoup de connaissances sont acquises par les apprenants au moyen de leurs propres recherches lorsque l’apprentissage des conclusions toutes faites de la science leur permet de réaliser leurs propres découvertes, d’effectuer des opérations caractéristiques au processus de l’exploration scientifique. Développement de la pensée : au cours de l’éducation l’esprit s’épanouit surtout lorsqu’on lui propose des problèmes à résoudre. Mis dans une situation problématique l’apprenant démontre le niveau réel du développement de son esprit.

Apprentissage des modèles de connaissance : les élèves adoptent les mécanismes de la connaissance, les stratégies et les démarches de la pensée, ils apprennent à rechercher les relations de cause à effet, à formuler des hypothèses, à faire des expériences. Lors du processus de résolution d’une situation problématique, tout apprenant crée un réseau d’opération psychiques qui engendre la concentration intellectuelle, la tension et l’enthousiasme. On procède à la formation de la capacité de percevoir les contradictions, de l’aptitude à la recherche concrète et individuelle de correspondances et de divergences.

Pour optimiser l’enseignement problématique il est nécessaire de définir ses étapes. En réalité, elles se réalisent différemment suivant la variété des problèmes et les capacités individuelles des apprenants, ce qui est décrit de plusieurs manières par des auteurs comme Onichtchouk, Mahmoutov, Duis, Andreev, etc. Mais il est tout de même possible de distinguer quelques étapes communes dans le processus de l’enseignement problématique.

1re étape : surgissement d’une situation problématique, présentation du problème

Il est très fréquent dans la pratique de l’enseignement technologique que les questions soient posées par le professeur.

- Créez des situations problématiques correspondant aux besoins du processus de l’enseignement, aux particularités individuelles et à l’âge des élèves.

- Formulez les problèmes à des moments différents de la leçon. Voici quelques exemples :

- pour réveiller l’intérêt et motiver l’activité : " On va ramasser du matériel dans la nature. Est-il possible de fabriquer une boîte sans instruments en nous servant d’une page de journal ? "

- pour acquérir de nouvelles connaissances et aptitudes : dans le thème « Roues et leviers » demandez de résoudre le problème de changement de la vitesse de la roue de Vienne.

1. Surgissement d'une situation problématique et présentation du problème 2. Recherches de solutions possibles. Formulation d'hypothèses 3. Validation de l'hypothèse. Évaluation 4. Contrôle de la solution

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- lors d’une synthèse et systématisation : « Comment rendre plus résistant le toit de notre ferme ? ». Essayant de trouver la solution de ce problème, les enfants comparent les différents types de toits, les forces auxquelles leurs constructions sont soumises, leur résistance et en tirent la conclusion que le gaufrage est un moyen permettant d’augmenter la rigidité.

Il est aussi nécessaire d'encourager les élèves à formuler les problèmes eux-mêmes.

- Incitez-les à distinguer les objets et les phénomènes du milieu environnant qui représentent quelque problème. Sensibilisez-les aux problèmes.

- Utilisez du matériel illustratif captivant pour les conduire à la définition des problèmes : objets réels, modèles, leurs propres ouvrages, photos etc. Il est nécessaire d’attiser leur intérêt sans cesse. - Utilisez des méthodes heuristiques lors de la formulation des problèmes devant les élèves, exigez qu’ils les reformulent, complètent, transforment.

- Créez en eux la prédisposition à une attitude consciente vis-à-vis de la situation problématique pour qu’ils ne restent pas des observateurs passifs. La stimulation d’une attitude active demande d’entretenir et de développer l’esprit d’observation, de former des intérêts et de créer la motivation nécessaire.

2e étape : formulation d’hypothèse

C’est à cette étape que se réalise la recherche de la solution. Elle pourrait se faire de plusieurs manières suivant le caractère du problème, les possibilités des apprenants, etc.

- Dans l’enseignement technologique on applique avec succès d’autres principes, méthodes et procédures de solution de problèmes techniques au cours de la construction :

- Modèle analogue : on procède à la solution du problème en utilisant des schémas, des principes, des algorithmes tout faits provenant d’autres sphères d’activité. Ce sont les méthodes de l’imitation, de la pseudomorphisaton, de l’hyperbolisation.

- Assemblage : la solution du problème constructif se réalise par l’intégration de plusieurs objets techniques, de matériel, de paramètres, etc. Les méthodes de base de ce type sont l’agglutination, l’agrégation, le compendium.

- Modification : recherche de nouvelles solutions basées sur la transformation de modèles connus.

- Lors de la solution des problèmes constructifs dans les conditions d’une situation problématique, on arrive à la stimulation de l’activité au moyen des méthodes heuristiques de création technique. - Les méthodes qui jouissent d’une application particulièrement réussie sont : attaque intellectuelle, analyse morphologique, méthodes de l’invention fonctionnelle, des objets focaux etc.

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3e étape : validation de l’hypothèse, évaluation

- Organisez et exigez la validation de l’hypothèse. Il faut qu’elle soit prouvée par des méthodes et moyens variés ou bien qu’elle soit corrigée ou reformulée. La solution du problème pourrait consister dans la découverte d’un principe, l’élimination d’une inconnue, la création d’un produit. - Stimulez l’utilisation de critères variés d’évaluation.

4e étape : contrôle de la solution

- A la fin, contrôlez la solution du problème. Il est souvent nécessaire qu’il soit de nouveau analysé et qu’on retourne en arrière.

- Le contrôle peut s’effectuer par la voie intellectuelle en redonnant un sens à toutes les directions suivies, aux conséquences, aux résultats.

- Diversifiez les activités de contrôle en utilisant l’écriture, le dessin, l’expérimentation, la construction de modèles, etc.

4. CONCLUSION

Les techniques et procédures exposées sont approuvées par la pratique pédagogique. Les observations démontrent qu’elles contribuent à la stimulation de l’activité cognitive au cours du processus de l’enseignement technologique et qu’elles représentent un facteur de première importance pour son optimisation.

BIBLIOGRAPHIE

BOJKOV H. (1988). Didactique de l’enseignement polytechnique du travail. Blagoevgrad. BOUZOV E. (1999). 101 stratégies de perfectionnement du processus pédagogique. Fondation « Pas à pas ».

KLINKOV G., GARNEVSKA S. (1993). Directions méthodiques de l’enseignement technologique. Plovdiv.

NISBET D. (1994). Le contenu scolaire pensant. Compas, N°3.

PETROV P. (1992). Didactique. Editions universitaires « St Cyrille Ohridski ». PIREUV G. (1987). Psychologie de la création scientifique. BAN. Sofia.

Références

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