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Définition d’un protocole visant à la mise en place d’un observatoire de l’équilibre sylvo-cynégétique dans le Parc National des Cévennes : proposition de méthodologie

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Academic year: 2021

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observatoire de l’équilibre sylvo-cynégétique dans le Parc

National des Cévennes : proposition de méthodologie

J.P. Hamard, Philippe Ballon

To cite this version:

J.P. Hamard, Philippe Ballon. Définition d’un protocole visant à la mise en place d’un observatoire de l’équilibre sylvo-cynégétique dans le Parc National des Cévennes : proposition de méthodologie. irstea. 2012, pp.41. �hal-02598260�

(2)

Définition d’un protocole visant à

la mise en place d’un observatoire

de l’équilibre sylvo-cynégétique

dans le Parc National des

Cévennes

PROPOSITION DE METHODOLOGIE

06 SEPTEMBRE 2012

J-P HAMARD ET P BALLON

CENTRE DE NOGENT-SUR-VERNISSON

Domaine des Barres

45290

Nogent-sur-Vernisson

Pour mieux affirmer ses missions, le Cemagref devient Irstea

(3)
(4)

Définition d’un protocole visant

à la mise en place d’un

observatoire de l’équilibre

sylvo-cynégétique dans le

Parc National des Cévennes

---

Proposition de méthodologie

(5)

Nous remercions Jean-Yves Magaud, Loïc Molines (CRPF Languedoc-Roussillon),

Irène Lebeau, Jean-Denis Louyriac (ONF Gard), Suzy Reverte, Laurent Toiron (ONF

Lozère) et Grégoire Gautier (PNC) qui ont contribué, durant le premier semestre 2011,

au bon déroulement des enquêtes prospectives nécessaires à la conduite de ce

rapport.

(6)

TABLE DES MATIÈRES

1. Objectif de l’étude...6

2. Caractéristiques de la zone étudiée...6

2.1. Périmètre...6

2.2. Spécificité forestière d’ensemble...6

2.2.1. Couverture forestière...6

Distribution des boisements par région forestière ...6

Distribution des boisements au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion ...7

Distribution des boisements par rapport aux zones cynégétiques ...7

2.2.2. Formations forestières...8

2.2.3. Essences forestières...8

2.3. Sensibilités des peuplements forestiers aux dégâts provoqués par les cervidés...8

2.3.1. Notion de peuplements dégradables...8

2.3.2. Caractérisation et identification des peuplements dégradables...9

Enquêtes prospectives...9

Distribution des peuplements dégradables par région forestière ...11

Distribution des peuplements dégradables au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion...11

Distribution des peuplements dégradables par zone cynégétique ...12

2.4. Synthèse des enseignements...12

3. Proposition de méthodes...14

3.1. Préambule...14

3.2. Option 1 : « diagnostic sylvicole »...14

3.2.1. Modalités de la stratégie d’échantillonnage appliquée à l’option 1...14

3.2.2. Modalité 1.a : diagnostic « tous dégâts »...15

Principe général de la modalité 1.a...15

Budget « Temps » prévisionnel de la modalité 1.a ...16

3.2.3. Modalité 1.b : diagnostic « abroutissement »...17

Principe général de la modalité 1.b...17

Budget « Temps » prévisionnel de la modalité 1.b ...18

3.3. Option 2 : « enquêtes dirigées »...18

Principe général de l’option 2...18

Budget « Temps » prévisionnel de l’option 2 ...19

3.4. Option 3 : « enquêtes libres »...20

Principe général de l’option 3...20

Budget « Temps » prévisionnel de l’option 3 ...21

4. Bilan comparatif des méthodes proposées...22

5. Conclusion...25

Pour en savoir plus ...28

Annexes...30

Addenda ...42

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Principales caractéristiques des options présentées ... 22

Figure 2 : Planning prévisionnel du déroulement des options proposées ... 22

Figure 3 : Comparaison des budgets « Temps » (h.j) afférents aux options présentées - Ventilation des charges entre le responsable du projet et les partenaires ... 23

Figures 4 : Comparaison, entre les différentes options, de la représentativité respective (%) des principales tâches ... 23

Addenda - Figure 5 : Comparaison des budgets « Temps » (h.j) afférents aux options présentées - Ventilation des charges entre le responsable du projet et les partenaires ... 43

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Distribution de la forêt par région forestière : origine foncière et proportion de forêts privées soumises à un

plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha ... 7

Tableau 2 : Distribution de la forêt au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion : origine foncière et proportion de forêts privées soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha 7 Tableau 3 : Distribution de la forêt par zone cynégétique : origine foncière et proportion de forêts privées soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha ... 8

Tableaux 4 : Distributions des formations forestières (IFN, 2000) - a) par région forestière et b) par zone cynégétique ... 8

Tableau 5 : Identification et représentativité globale des 16 types simplifiés de peuplements forestiers regroupés par mode de renouvellement ... 10

Tableau 6 : Représentativité globale des 12 types simplifiés de peuplements forestiers issus de sylviculture régulière en fonction de leur sensibilité aux dommages commis par les cervidés... 10

Tableau 7 : Représentativité globale des 4 types simplifiés de peuplements forestiers issus de sylviculture irrégulière .. 11

Tableau 8 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les cervidés, au sein des 4 régions forestières identifiées ... 11

Tableau 9 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les cervidés, au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion ... 12

Tableau 10 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les cervidés, au sein des 8 zones cynégétiques de la zone d’étude ... 12

Tableau 11 : Proposition d’un plan d’échantillonnage stratifié, par entité géographique, par type de dommage, par type de sylviculture et par degré de sensibilité des peuplements - Application à l’option 1.a (modalité « tous dégâts »)... 16

Tableau 12 : Fiche budgétaire (homme.jour) de l’option 1.a (modalité « tous dégâts ») ... 16

Tableau 13 : Proposition d’un plan d’échantillonnage stratifié par entité géographique et par type de sylviculture - Application à l’option 1.b (modalité « abroutissement ») ... 17

Tableau 14 : Fiche budgétaire (homme.jour) de l’option 1.b (modalité « abroutissement ») ... 18

Tableau 15 : Fiche budgétaire (homme.jour) de l’option 2 (enquêtes dirigées) ... 20

Tableau 16 : Fiche budgétaire (homme.jour) de l’option 3 (enquêtes libres) ... 21

Tableau 17 : Synthèse comparative des 4 propositions ... 24

Addenda - Tableau 18 : Proposition d’un plan d’échantillonnage des peuplements forestiers sensibles à l’abroutissement - Stratification par zone cynégétique, par type de sylviculture et par mode de régénération (option 2 bis) .... 43

Addenda - Tableau 19 : Fiche budgétaire (homme.jour) de l’option 2 bis (enquêtes dirigées)... 44

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Périmètre de la zone étudiée ... 32

Annexe 2 : Cartographie des régions forestières (source IFN) ... 33

Annexe 3 : Cartographie des zones cynégétiques (source PNC) ... 34

Annexe 4 : Cartographie des formations végétales (source IFN) ... 35

Annexe 5 : Constitution des types de peuplements forestiers de référence ... 37

Annexe 6 : Agrégation des types de peuplements forestiers et degré de leur sensibilité relative aux dommages causés par les cervidés (- : peu sensible ; + : sensible)... 38

Annexe 7 : Recto de la fiche d’enquête proposée (option 2) ... 39

Annexe 8 : Verso de la fiche d’enquête proposée (option 2) ... 40

(8)
(9)
(10)

1. Objectif de l’étude

Les évolutions récentes des populations de grands ongulés sauvages dans le Parc National des Cévennes (PNC) et les effets induits de ces populations sur le milieu forestier ont conduit les instances du PNC à étudier les modalités de mise en place d’un observatoire de l’équilibre sylvo-cynégétique sur l’ensemble du territoire du Parc. Une délibération du conseil d’administration (n° 2010276) a été prise dans ce sens le 09 juillet 2010. Les services du PNC sont, en effet, de plus en plus fréquemment interpellés par les sylviculteurs qui se plaignent de l’impact de ces espèces sur les régénérations forestières. Le récent décret de révision du PNC (décret n° 20009-1677 du 29-12-2009) stipule dans son article 9 que l’équilibre agro-sylvo-cynégétique défini par l’article L. 425-4 (loi du développement des territoires ruraux de février 2005) doit être assuré par la chasse. Cette loi indique que l’équilibre sylvo-cynégétique doit permettre la régénération des peuplements forestiers dans des conditions économiques satisfaisantes pour le propriétaire dans le territoire forestier concerné. S’appuyant sur cette recommandation, le conseil d’administration du PNC a précisé le 07 juillet 2011 (délibération n° 20110284) les objectifs traduisant l’équilibre agro-sylvo-cynégétique à rechercher dans le Parc comme étant :

- d’une part, la possibilité de pouvoir régénérer naturellement les essences autorisées dans le cœur du parc national et la limitation des dégâts aux cultures et prairies.

- d’autre part, l’absence de disparition avérée ou de réduction irréversible des effectifs d’une espèce animale.

Par ailleurs, la réussite des plantations autorisées en cœur de Parc national des Cévennes devra être favorisée, ce qui pourra nécessiter le recours à des dispositifs de protection. L'évaluation objective de cet état d’équilibre s'avère, cependant, complexe et nécessite de disposer d’indicateurs de jugement robustes et fiables. Afin de concourir aux réflexions sur les moyens nécessaires à mobiliser pour conduire cette évaluation, le présent rapport a pour finalité de proposer, à la demande du PNC, des méthodes de suivi de l’équilibre sylvo-cynégétique afin de pouvoir orienter, sur la base d'informations concrètes, les choix de gestion des populations d’ongulés. Il a pour objectif de :

- Proposer 3 principaux scénarios de suivi de l’équilibre sylvo-cynégétique, fondés sur le diagnostic de l'état des régénérations forestières ;

- Circonscrire la zone d’étude optimale pour l'application de ces scénarios ;

- Quantifier les temps et évaluer les compétences nécessaires à leur mise en œuvre.

2. Caractéristiques de la zone étudiée

2.1. Périmètre

Les investigations menées se sont appuyées sur le périmètre défini par le contrat de prévention aux particuliers non-éligibles au processus des dégâts agricoles assuré par les Fédérations Départementales des Chasseurs (PNC Sepad, 2010). Cette enveloppe territoriale englobe les communes du cœur du Parc national celles incluses dans l’aire optimale d’adhésion (AOA) pour lesquelles le PNC s’investit en matière de gestion des ongulés sauvages. À ces 68 communes ont été rajoutées celles de Trèves, André-de-Valborgne, Saumane et Les Plantiers pour le Gard et de La Malène, Mas-Chély, Les Vignes, Saint-Bauzile et Brenoux pour la Lozère. Ce périmètre (cf. annexe 1) permet, dans une approche globale, de prendre en considération les unités de gestion cynégétiques mais également l’emprise des grandes entités forestières (cf. annexe 2) de manière à circonscrire de façon optimale la répartition des populations de cervidés. La surface ainsi délimitée couvre globalement 242 000 ha et s’étend sur 8 zones cynégétiques dédiées à la gestion des populations des cervidés (cf. annexe 3). Notons qu’à la quasi-totalité de ces zones, correspond une instance consultative appelée « sous-commission », réunie au minimum une fois par an sur les questions de chasse.

2.2. Spécificité forestière d’ensemble

Les grandes caractéristiques forestières de la zone étudiée ont été évaluées, dans une première approche, sur la base du 4ième inventaire conduit par l’Inventaire Forestier National (IFN) pour l’année 2000.

2.2.1. Couverture forestière

Distribution des boisements par région forestière

La surface forestière globale couvre 158 000 ha répartis sur quatre régions forestières (cf. tableau 1). Elle correspond à un taux moyen de boisement de 65 %. Une certaine hétérogénéité spatiale s’observe toutefois.

(11)

Elle oppose les Grands Causses, les moins boisés (50 %), aux Basses Cévennes dont la couverture boisée avoisine 80 %. En termes de structure foncière, on notera la forte représentativité générale de la forêt privée (> 85 %) qui se limite, cependant, à 61 % sur les zones de plus fortes altitudes (Hautes Cévennes). La proportion de propriétés privées soumises à un document de gestion (Plan Simple de Gestion : PSG ; Code de bonnes pratiques sylvicoles : CBPS) varie selon une large amplitude. Ce sont dans les Hautes Cévennes et en Margeride que l’on observe les proportions de propriétés privées dotées d’un document de gestion les plus importantes ; le poids de la Margeride reste cependant à nuancer compte tenu de sa faible surface prise en considération (3 900 ha). La proportion de surface forestière soumise à PSG constitue un élément particulièrement déterminant. Elle donne, en effet, un aperçu de la représentativité des propriétés privées pour lesquelles une description des boisements est accessible au travers des éléments fournis par les documents de gestion. Dans le cas présent, cette voie d’investigation incontournable restera, cependant, réduite à la portion congrue puisque que seuls 14 % de la surface forêt privée sont concernés.

privée publique Ratio Surface % Basses cévennes 46 430 ha 39 690 ha 6 740 ha 4 280 ha Grands Causses 37 930 ha 33 280 ha 4 650 ha 3 670 ha Hautes Cévennes 69 700 ha 42 660 ha 27 040 ha 7 970 ha Margeride 3 900 ha 3 360 ha 540 ha 1 260 ha Synthèse 157 960 ha 118 990 ha 38 970 ha 17 180 ha Source IFN 2000 Surface orestière : Surface forestière

Forêt privée avec PSG Taux de

boisement

: Ratio Forêt privée/Forêt publique Source CRPF Languedoc-Roussillon

Régions forestières (IFN)

2 3 78 % 85 % 11 % 50 % 88 % 11 % 69 % 61 % 19 % 69 % 86 % 38 % 65 % 75 % 14 % 1 : 1 f 1 2 3 :

Tableau 1 : Distribution de la forêt par région forestière : origine foncière et proportion de forêts privées soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha

Distribution des boisements au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion

D’une manière générale, nous retiendrons la disparité foncière qui oppose le cœur du Parc à sa périphérie (cf. tableau 2). Cette dernière se singularise à la fois par une nette dominance de la surface couverte par les forêts privées (89 %) mais également par une très faible proportion de surface soumise à PSG (9 %). À titre indicatif, le nombre de propriétés privées soumises à un document de gestion avoisinerait 110 en cœur et 130 en aire optimale d’adhésion (source CRPF Languedoc-Roussillon). Ce constat augure de la grande difficulté, notamment en aire optimale d’adhésion, pour mobiliser l’information nécessaire à la caractérisation des peuplements forestiers. À la complexité d’acquisition de cette information se surajoutera, également, le problème de la précision des données qu’il sera délicat d’apprécier. Ne serait ce que par l’ancienneté variable des documents de gestion, les indications mentionnées seront empreintes d’une inévitable hétérogénéité.

privée publique Ratio Surface % Cœur de Parc national 63 250 ha 35 020 ha 28 230 ha 9 890 ha

Aire optimale d'adhésion 94 710 ha 83 970 ha 10 740 ha 7 290 ha

Synthèse 157 960 ha 118 990 ha 38 970 ha 17 180 ha

ource IFN 2000

Forêt privée avec PSG Parc national des

Cévennes (PNC)

Taux de boisement

Surface restière :

Ratio Forêt privée/Forêt publique

Surface forestière ource CRPF Languedoc-Roussillon 2 3 67 % 55 % 28 % 64 % 89 % 9 % 65 % 75 % 14 % 1 : S 1 fo 2 : 1 3 : S

Tableau 2 : Distribution de la forêt au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion : origine foncière et proportion de forêts privées soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha

Distribution des boisements par rapport aux zones cynégétiques

Au niveau des zones cynégétiques, les constats apparaissent plus nuancés. Cela n’a rien d’étonnant puisqu’à l’exclusion du Causse de Sauveterre, les 7 autres zones cynégétiques sont partiellement incluses dans le cœur du PNC. Le tableau 3, conforte donc l’hétérogénéité qui caractérise la distribution spatiale, mais également, celle de la structure foncière des 158 000 ha de forêt de la zone étudiée. Il met en exergue les zones cynégétiques des « Vallées cévenoles », de l’ « Aigoual sud », du « Causse Méjean » et du « Mont Lozère nord, ouest et est » pour lesquelles l’importance de la forêt privée grèvera inéluctablement les approches prospectives à mener.

(12)

privée publique Ratio2 3 74 % 58 % 24 % 72 % 62 % 11 % 60 % 73 % 4 % 48 % 97 % 16 % 91 % 67 % 4 % 63 % 78 % 18 % 54 % 64 % 13 % 78 % 86 % 14 % 65 % 75 % 14 % 1 : 2 3 : 1 f 1 Surface % Aigoual nord 12 680 ha 7 410 ha 5 270 ha 1 810 ha Aigoual sud 33 910 ha 21 170 ha 12 740 ha 2 310 ha Causse de Sauveterre 5 910 ha 4 310 ha 1 600 ha 170 ha Causse Méjean 20 050 ha 19 540 ha 510 ha 3 130 ha

Mont Lozère est 5 600 ha 3 760 ha 1 840 ha 160 ha

Mont Lozère nord, ouest et est 23 100 ha 17 980 ha 5 120 ha 3 290 ha

Mont Lozère sud, Bougès nord 17 770 ha 11 340 ha 6 430 ha 1 490 ha

Vallées cévenoles 38 940 ha 33 480 ha 5 460 ha 4 820 ha

Synthèse 157 960 ha 118 990 ha 38 970 ha 17 180 ha

Source IFN 2000 : Ratio Forêt privée/Forêt publique Source CRPF Languedoc-Roussillon

Taux de boisement

Surface orestière : Surface

forestière

Forêt privée avec PSG Zones cynégétiques

Tableau 3 : Distribution de la forêt par zone cynégétique : origine foncière et proportion de forêts privées soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha

2.2.2. Formations forestières

Sur la base des 45 formations forestières (hors garrigues, landes et pelouses montagnardes) décrites par l’IFN en 2000, l’hétérogénéité de la zone d’étude transparaît, à nouveau, que ce soit au niveau des régions forestières (cf. tableau 4.a) ou des zones cynégétiques (cf. tableau 4.b). Ce sont naturellement les Causses et la partie nord-est de la zone d’étude qui se distinguent par une plus faible diversité de faciès. A contrario, aucune différence n’oppose le cœur du PNC à sa périphérie puisqu’à leur niveau respectif, le nombre de formations forestières distinctes demeure identique.

Effectif % Aigoual nord 34 75,6 % 86,7 % 31,1 % 46,7 % 64,4 % 84,4 % 80,0 % 86,7 % 100,0 % Aigoual sud 39 Causse de Sauveterre 14 Causse Méjean 21

Mont Lozère est 29

Mont Lozère nord, ouest et est 38 Mont Lozère sud, Bougès nord 36

Vallées cévenoles 39

Nombre de formations distinctes 45

4.b - Zones cynégétiques Types de formations

Effectif % Basses cévennes 37 82,2 % 55,6 % 91,1 % 64,4 % 100,0 % Grands Causses 25 Hautes Cévennes 41 Margeride 29

Nombre de formations distinctes 45

Types de formations 4.a - Régions forestières (IFN)

Tableaux 4 : Distributions des formations forestières (IFN, 2000) - a) par région forestière et b) par zone cynégétique

2.2.3. Essences forestières

Que l’on raisonne en termes de régions forestières ou de zones cynégétiques, une grande multiplicité d’essences s’observe dans le périmètre étudié (cf. annexe 4). Une douzaine de résineux et une dizaine de feuillus occupent ainsi une place significative au sein des boisements. La faible diversité spécifique observée au niveau du Causse Méjean et du Causse de Sauveterre (Pin sylvestre, Pin noir et chênes décidus) s’oppose à la variété constatée par ailleurs. Certaines essences restent cependant prédominantes et propres à certaines entités spatiales comme le Châtaignier et le Chêne vert pour les Basses Cévennes ou le Hêtre, le Sapin pectiné et l’Épicéa commun pour les Hautes Cévennes.

2.3. Sensibilités des peuplements forestiers aux dégâts provoqués par les cervidés

2.3.1. Notion de peuplements dégradables

Sous l’expression « peuplements dégradables » seront regroupés les peuplements forestiers dont les caractéristiques les rendent potentiellement sensibles aux dommages générés par les cervidés.

(13)

Parmi ces dégâts, 2 principaux cas doivent être mentionnés. Le premier, identifié par le vocable « abroutissement », désigne la consommation par les ongulés de feuilles, de rameaux ou de bourgeons. L’abroutissement sera apparenté à un dégât dès lors qu’il affectera la croissance apicale des tiges consommées c’est-à-dire qu’il aura provoqué la destruction de leurs bourgeons terminaux. De fait, les peuplements concernés s’identifient par des tiges dont la hauteur demeure, en majorité, inférieure à 2 m ; le recensement de tels boisements se révèle donc particulièrement élémentaire.

L’écorçage correspond au second cas. Au sein du PNC, animaux domestiques exclus, l’espèce Cerf apparaît comme la seule susceptible de commettre ce dégât. La caractérisation des peuplements sensibles à l’écorçage se vérifie plus complexe que celle évoquée précédemment pour l’abroutissement. La texture de l’écorce, dépendante de l’essence, de l’âge de la tige et/ou de son diamètre conditionne pour l’essentiel la sensibilité des arbres à ce dommage. Il en découle de nombreuses situations, connues et décrites par la littérature, dont le repérage sur le terrain implique des investigations plus poussées qu’une simple estimation de hauteur.

Un troisième type de dégât doit également être évoqué. Il s’agit du frottis provoqué par les cervidés mâles. La prise en compte de ce dégât, en général très localisé, se fait soit au niveau des peuplements sensibles à l’abroutissement dans le cas des frottis provoqués par les brocards, soit au niveau des peuplements sensibles à l’écorçage dans le cas des frottis imputables aux cerfs.

En parallèle de la caractérisation des dommages, il est indispensable de cataloguer les boisements en fonction de leurs spécificités sylvicoles. Sur la base d’un consensus entre sylviculteurs (CRPF, ONF), PNC et Cemagref, 22 essences (ou groupes d’essences), 3 types de sylviculture et 3 modes de régénération ont été arrêtés (cf. annexe 5) pour identifier et dénombrer les boisements potentiellement sensibles d’une part à l’abroutissement et d’autre part à l’écorçage. À partir de cette segmentation de l’information, a été définie la notion de « type de peuplement ». Cette dernière découle de l’association d’une essence, d’un type de sylviculture et d’un mode de régénération.

2.3.2. Caractérisation et identification des peuplements dégradables

Enquêtes prospectives

Dresser un état quantitatif et spatialisé des ressources actuelles en peuplements dégradables, selon les critères évoqués précédemment, ne pouvait s’envisager par l’intermédiaire des seules données de l’IFN. Afin de mobiliser une estimation rapide et suffisamment précise des « peuplements dégradables » nécessaire à l’alimentation de nos réflexions, 2 enquêtes prospectives ont été menées en simultané : l’une diligentée auprès des 2 agences de l’Office National des Forêts (ONF), l’autre auprès du Centre Régional de la Propriété Forestière du Languedoc-Roussillon (CRPF). Elles ont été menées au cours du printemps 2011, sur la base d’un canevas commun. Pour les raisons évoquées précédemment, l’enquête prospective conduite auprès de la forêt privée s’est limitée exclusivement aux propriétés soumises à un document de gestion. S’appuyant sur l’étude confiée au CRPF par le PNC (PNC - Dossier de Consultation, 2010), elle a été, de plus, concentrée principalement sur le cœur du Parc. Au final, sur l’ensemble de la zone prospectée, près de 3 400 peuplements (5 600 ha) distincts ont été identifiés et localisés géographiquement. Il s’agit d’entités spatiales d’un seul tenant d’une surface moyenne d’environ 1,5 ha. Sur ce total, la part qui incombe à la forêt privée ne totalise effectivement que 230 peuplements. Enfin, signalons que pour certaines forêts publiques, seule, une information globalisée des types de peuplements par massif a pu être recueillie. Cela concerne les forêts domaniales du Bougès, du Mont Lozère (partie), de Malmontet, du Mas de l’Ayre, des Gardons, de la Vallée Borgne et de l’Aigoual (partie Gard). Cette surface visée globalise 5 200 ha supplémentaires. De fait, les différents types de peuplements ainsi répertoriés ont été associés à leur massif d’origine sans pour autant les situer. Chaque type de peuplement a donc été arbitrairement raccroché au centre géographique de sa forêt de référence. Cette contrainte induit une imprécision quand à la répartition spatiale des peuplements dégradables et, par conséquent, impose de conserver un certain recul par rapport à la portée des enseignements qui en découlent.

En termes de types de peuplements, pour l’ensemble de l’aire prospectée, 70 types distincts ont été comptabilisés (cf. annexe 6) : 29 en forêt privée et 64 en forêt publique. Face à la nécessité de synthétiser cette information, une première étape d’agrégation fondée sur la sensibilité des essences aux dommages et la proximité de certains itinéraires sylvicoles poursuivis, a permis de constituer 16 types simplifiés (cf. tableau 5).

(14)

CHA-RE-TA 148 ha 1 % 0 % 1 % 11 % 11 % 9 % 10 % 6 % 6 % 4 % 2 % 0 % 1 % 3 % 28 % 7 % 100 % 42 % 18 % 1 % 39 %

HET-RE-TA 7 ha CHA Châtaignier

FEU-RE-PL 58 ha HET Hêtre

EPC-RE-PL 1 214 ha FEU Autres feuillus

PIN-RE-PL 1 142 ha EPC Épicéa commun

SAP-RE-PL 958 ha PIN Pins

RES-RE-PL 1 099 ha SAP Sapin pectiné

HET-RE-RN 605 ha RES Autres résineux

PIN-RE-RN 671 ha SAP-RE-RN 443 ha RES-RE-RN 275 ha RE Régulière FEU-RE-RN 6 ha IR Irrégulière FEU-IR-RN 80 ha HET-IR-RN 339 ha SAP-IR-RN 3 015 ha TA Taillis RES-IR-RN 768 ha PL Plantation RN Régénération naturelle en surface en % 4 471 ha 2 000 ha 4 202 ha 10 828 ha Synthèse T a illi s 155 ha Sy lv ic u lt u re ir g u liè re S y lv ic u lt u re r é g u liè re

Types simplifiés Représentativité :

P lan tati o n R é g. na tur e ll e Essence Type de sylviculture Mode de régénération Légende des types simplifiés

Tableau 5 : Identification et représentativité globale des 16 types simplifiés de peuplements forestiers regroupés par mode de renouvellement

Ce tableau montre la répartition en surface des 16 types simplifiés. Nous retiendrons la part conséquente de la sylviculture irrégulière (39 %) et a contrario le rôle mineur joué par les taillis (1 %). Ces derniers étant principalement localisés en forêt privée - et compte tenu du risque de sous-estimation de cette catégorie de peuplements inhérente à notre mode d’enquête - une analyse par photo-interprétation (BD Ortho® 48 : 2004 ; BD Ortho® 30 : 2006) a été menée en complément. Elle a été réalisée sur l’intégralité des taillis de Châtaigniers des propriétés privées soumises à un document de gestion de la région forestière des Basses-Cévennes. Cette approche supplémentaire a permis de conforter, du moins pour la région concernée, le statut marginal des taillis dégradables par les cervidés.

La seconde étape a consisté, en fonction du stade de développement des boisements issus d’une sylviculture régulière, à ventiler les peuplements dégradables en 2 groupes : celui des peuplements sensibles à l’abroutissement d’une part et celui des peuplements sensibles à l’écorçage d’autre part (cf. tableau 6). Pour le premier groupe, ce tableau met en exergue le poids des plantations de pins (19,5 %) ainsi que celui des régénérations naturelles de pins (20,5 %), de Hêtre (17,5 %) et de Sapin (14,8 %). Les plantations d’Épicéa dominent largement le second groupe (31,5 %).

CHA-RE-TA - - 3,9 % - 0,2 % 1,2 % 0,6 % 0,4 % 31,5 % 19,5 % 15,6 % 6,9 % 20,0 % 10,2 % 21,3 % 17,5 % 2,9 % 0,1 % 0,1 % 20,5 % 2,5 % 14,8 % 0,7 % 8,9 % 0,6 % 100 % 38 % 62 % 7 % 100 % 4 % 89 % - 148 ha HET-RE-TA - 7 ha FEU-RE-PL 34 ha 24 ha EPC-RE-PL 11 ha 1 203 ha PIN-RE-PL 547 ha 596 ha SAP-RE-PL 194 ha 764 ha RES-RE-PL 288 ha 811 ha HET-RE-RN 493 ha 112 ha FEU-RE-RN 3 ha 3 ha PIN-RE-RN 576 ha 95 ha SAP-RE-RN 415 ha 28 ha RES-RE-RN 251 ha 24 ha

Surface globale de peuplements potentiellement dégradables estimée par l'enquête propective : 10 828 ha Synthèse

1 074 ha

1 738 ha

2 812 ha

Représentativité des peuplements sensibles à l'écorçage en surface en % Types simplifiés

Représentativité des peuplements sensibles à l'abroutissement en surface en % 3 815 ha 155 ha 3 398 ha T a illis -262 ha Pl a n ta ti o n R é g . n a tu re lle

Tableau 6 : Représentativité globale des 12 types simplifiés de peuplements forestiers issus de sylviculture régulière en fonction de leur sensibilité aux dommages commis par les cervidés

(15)

Les 4 types simplifiés raccrochés à la sylviculture irrégulière (cf. tableau 5) ont été, quant à eux, réunis au sein d’un troisième groupe indépendant puisque potentiellement sensibles aux 2 dommages (cf. tableau 7). Les sapinières monopolisent à elles seules les 7/10 de la surface jugée dégradable de ce groupe.

en surface en % HET-IR-RN 339 ha 8 % 2 % 72 % 18 % 100 % FEU-IR-RN 80 ha SAP-IR-RN 3 015 ha RES-IR-RN 768 ha 4 201 ha Surface globale de peuplements potentiellement dégradables estimée par l'enquête propective : 10 828 ha

Synthèse Types simplifiés Sy lv ic u ltu re ir guli è re Représentativité :

Tableau 7 : Représentativité globale des 4 types simplifiés de peuplements forestiers issus de sylviculture irrégulière

Distribution des peuplements dégradables par région forestière

Les peuplements identifiés à l’issue des enquêtes prospectives représentent près de 11 000 ha soit une surface potentiellement dégradable qui atteint globalement 7 % de la surface boisée. Par référence à des études conduites par le Cemagref (Observatoire national des dégâts de cervidés, 2000, Massif du Cosson,

2006 ; Massif du Donon, 2010), cette proportion globale, incluant les peuplements sensibles à

l’abroutissement comme ceux qui le sont à l’écorçage, s’inscrit dans les intervalles de valeurs escomptés. On notera, cependant la grande variabilité, qui distingue les 4 régions forestières (cf. tableau 8). La part respective de peuplements dégradables pour l’ensemble de la forêt privée demeure nécessairement sous évaluée. Toutefois, la proportion de peuplements dégradables en forêts soumises à PSG (6 %) et celle constatée en forêts publiques (25 %) varient d’un facteur de 1 à 4. Ce constat suggère 2 remarques :

- La première se rapporte aux propriétés soumises à PSG. Dans ces forêts, où la qualité de l’enquête peut raisonnablement être jugée exhaustive, on note une très faible surface de peuplements dégradables par rapport à la forêt publique. Par le fait, pour l’ensemble des autres forêts privées, les peuplements dégradables seront vraisemblablement encore plus rares et surtout beaucoup plus difficiles à identifier.

- La deuxième remarque se rapporte, à l’inverse, au taux particulièrement élevé de surface de peuplements dégradables observé en forêts soumises (25 %). Ce taux s’explique par les surfaces conséquentes traitées en sylviculture irrégulière, notamment dans la partie gardoise du Mont Aigoual. Pour ce type de sylviculture, le caractère diffus de la régénération nous a contraints, en première approche, à conserver l’essentiel des boisements concernés d’où une vraisemblable surestimation qu’il conviendra de corriger par une approche descriptive plus fine.

Surface1 1 : 1,1 % 2,4 % 13,0 % 7,6 % 6,9 %

% Enquêtes prospectives auprès du CRPF et de l'ONF

Basses-Cévennes 529 ha Surface globale de la zone étudiée : 241 570 ha

Grands Causses 916 ha Surface forestière de la zone étudiée : 157 960 ha

Hautes-Cévennes 9 087 ha

Margeride 297 ha

Synthèse 10 828 ha Régions forestières (IFN)

Peuplements forestiers dégradables

Tableau 8 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les cervidés, au sein des 4 régions forestières identifiées

Distribution des peuplements dégradables au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion

Alors que la surface forestière du cœur du PNC ne représente que 40 % de celle incluse dans le périmètre étudié, 84 % de la surface en peuplements dégradables sont concentrés dans le cœur. Le tableau 9 conforte l’hétérogénéité de la distribution spatiale des peuplements dégradables et la très faible représentativité de ces derniers au sein de l’aire optimale d’adhésion.

(16)

Surface1 1 :

14,4 % 1,8 %

6,9 %

% Enquêtes prospectives auprès du CRPF et de l'ONF

Cœur de Parc national 9 100 ha Surface globale de la zone étudiée : 241 570 ha

Aire optimale d'adhésion 1 728 ha Surface forestière de la zone étudiée : 157 960 ha

Synthèse 10 828 ha Parc national des

Cévennes (PNC)

Peuplements forestiers dégradables

Tableau 9 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les cervidés, au sein du PNC et de son aire optimale d’adhésion

Distribution des peuplements dégradables par zone cynégétique

Au niveau des zones cynégétiques, ce sont évidemment le Causse Méjean et celui de Sauveterre qui se marginalisent par leur très faible surface potentiellement dégradable (cf. tableau 10).

Surface1 1 12,5 % 10,4 % 4,2 % 0,3 % 11,3 % 9,2 % 9,3 % 2,6 % 6,9 %

% : Enquêtes prospectives auprès du CRPF et de l'ONF

Aigoual nord 1 580 ha Surface globale de la zone étudiée : 241 570 ha

Aigoual sud 3 540 ha Surface forestière de la zone étudiée : 157 960 ha

Causse de Sauveterre 248 ha Causse Méjean 68 ha Mont Lozère est 630 ha Mont Lozère nord, ouest et est 2 114 ha Mont Lozère sud, Bougès nord 1 650 ha Vallées cévenoles 998 ha Synthèse 10 828 ha

Peuplements forestiers dégradables Zones cynégétiques

Tableau 10 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les cervidés, au sein des 8 zones cynégétiques de la zone d’étude

Compte tenu de leur passé sylvicole, la majorité des plantations de pins que l’on y rencontre ne sont plus aujourd’hui sensibles aux dégâts de cervidés. Ce tableau montre également la nécessité qu’il y aura, selon les démarches qui seront proposées, de fusionner certaines entités adjacentes pour bâtir une stratégie d’observation cohérente.

2.4. Synthèse des enseignements

La surface forestière de la zone étudiée couvre une étendue particulièrement vaste de près de 160 000 ha. Les effets de versants, les amplitudes d’altitudes marquées et les faciès géologiques variés induisent une très grande duplicité de peuplements forestiers assortie d’une répartition spatiale hétérogène. Sur la base des critères de description retenus, ce sont ainsi près de 70 types distincts qui ont été identifiés. Après une étape drastique de simplification, le résultat conduit à ne conserver que 16 types ; cet effectif reste encore conséquent et met en exergue la diversité des situations qu’il faut donc prendre en considération.

La proportion de forêt privée, globalement élevée (75 %), reste variable quelque soit le critère géographique considéré (régions forestières, PNC/AOA ou zones cynégétiques). Le pourcentage de surface de propriétés privées soumises à un PSG montre également des fluctuations très marquées avec notamment un important contraste opposant le cœur du Parc national à son aire optimale d’adhésion. Au niveau spatial, il en ressort une hétérogénéité foncière qui se surajoute à la diversité des peuplements forestiers évoqués précédemment. Le taux global de propriétés soumises à PSG s’élève à 14 % ; il rend compte de la faible surface (17 000 ha) pour laquelle il sera relativement facile, le cas échéant, d’obtenir des informations descriptives complémentaires. En revanche, ce sont près de 102 000 ha de forêt privée qui n’ont pas pu être intégrés dans les enquêtes prospectives. Pour lever cette incertitude inhérente aux boisements privés, les moyens d’investigation à mettre en œuvre seront nécessairement dispendieux sans pour autant écarter les

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risques de résultats infructueux comme cela a été, en partie, constaté pour localiser les coupes récentes de taillis de Châtaigniers de la région forestière des Basses-Cévennes.

En ce qui concerne la forêt publique, les enquêtes prospectives ont permis de tendre vers un recensement quasi exhaustif des ressources en peuplements dégradables. Un travail complémentaire sera, toutefois, nécessaire pour affiner la spatialisation de certains résultats. Il devra porter principalement sur les peuplements issus de sylviculture irrégulière localisés dans la partie gardoise de la zone étudiée (Forêts domaniales de l’Aigoual sud, de Malmontet et du Mas de l’Ayre).

(18)

3. Proposition de méthodes

3.1. Préambule

Les différentes pistes d’investigation prospectées ont permis de dégager, en fonction des objectifs à atteindre, trois options majeures. Certaines d’entre elles restent modulables sans pour autant bouleverser la méthodologie de base. Les 2 premières options reposent, en commun, sur un inventaire exhaustif des peuplements dégradables. À cet inventaire est associée une stratégie d’échantillonnage destinée à identifier les boisements sur lesquels porteront les observations nécessaires à l’appréciation de l’équilibre sylvo-cynégétique. Le premier niveau de stratification de l’échantillonnage retenu correspond aux zones de références, telles qu’elles sont actuellement définies par les sous-commissions cynégétiques, pour gérer les populations de cervidés (cf. annexe 2). Ce choix délibéré relève de la nécessité de mener une réflexion au plus proche des entités de gestion actuelles des ongulés. Il présente, en revanche, l’inconvénient de regrouper des faciès forestiers très différents par le fait des effets de versants et des amplitudes d’altitudes qui peuvent être très marqués au sein d’une même zone cynégétique. La conséquence majeure de cette décision portera donc sur la complexification de la stratégie d’échantillonnage à mettre en œuvre.

Alors que la première option repose sur un « diagnostic sylvicole », par voie d’expertises, sur l’ensemble des peuplements inclus dans l’échantillon, la seconde privilégie la réalisation d’« enquêtes dirigées », moins contraignantes, afin de réserver, le cas échéant, les expertises sylvicoles aux seuls peuplements le nécessitant réellement.

La troisième option se base sur une approche déclarative par « enquêtes libres » diligentée auprès de l’ensemble de la communauté des sylviculteurs et/ou des propriétaires forestiers. Il est prévu, à l’instar de la précédente option, de vérifier les déclarations de ces enquêtes, au cas par cas et selon la nécessité, par un réseau d’experts spécialement formé à cette attention. La finalité de ces contrôles consiste à focaliser l’effort d’observation sur les situations de déséquilibre.

À ces trois options correspondent des niveaux d’investissement matériel et humain évidemment très contrastés. Ils seront mis en relation avec les inconvénients et atouts de chacune d’entre elles eu égard aux réponses susceptibles d’être produites. Les 2 premières peuvent être qualifiées de « directives » dans le sens où la recherche d’informations est entièrement cadrée ; la troisième, quant à elle, relève d’une approche « participative » strictement dépendante de son appropriation par les acteurs concernés.

Afin de comparer entre elles les différentes propositions, nous avons décomposé les différentes étapes de leur mise en œuvre en 7 principales tâches énumérées ci-après :

. 1 - Animation du projet

. 2 - Recensement exhaustif des peuplements dégradables

. 3 - Construction des bases de données (bd + système d’information géographique) associées au projet

. 4 - Réalisation de la stratégie d’échantillonnage des peuplements dégradables . 5 - Mise en œuvre des procédures d’enquêtes

. 6 - Mise en œuvre des expertises sylvicoles . 7 - Analyse, synthèse et restitution des résultats

Certaines d’entre elles ont été déclinées en sous-tâches, toutes n’étant pas nécessairement intégrées dans chacune des trois options. Le budget « Temps » a été évalué en « homme.jour » (h.j). Il s’est attaché à faire apparaître pour chacune des tâches, 2 postes. Le premier concerne l’investissement mobilisé par le responsable du projet en tant que coordinateur. Le second incombe aux partenaires associés à la conduite du projet (Coopératives forestières, CRPF, DDT, FDC, ONCFS, ONF, PNC, TCA …). La répartition des tâches et du temps dépendra cependant bien sûr du dialogue entre les différents partenaires impliqués dans le projet et n'appartient pas à cette étude. Cette liste nominative de partenaires est mentionnée à titre indicatif ; elle sous-tend la pluralité attendue et nécessaire à la conduite de chacune des 3 options proposées.

3.2. Option 1 : « diagnostic sylvicole »

3.2.1. Modalités de la stratégie d’échantillonnage appliquée à l’option 1

Différentes approches ont été évaluées conduisant à proposer, au final, deux modalités distinctes pour l’option 1 «diagnostic sylvicole ».

La première repose sur un inventaire exhaustif de l’ensemble des peuplements dégradables en termes d’abroutissement et d’écorçage. Elle inclut les peuplements résultant de sylvicultures régulières et

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irrégulières. Elle intègre, enfin, les différents modes de renouvellement (taillis, plantation ou régénération naturelle). En conséquence, cette modalité correspond à la base de réflexion la plus complète qui puisse être envisagée en termes de dommages imputables aux cervidés. Elle sera qualifiée, par commodité de langage, de diagnostic « tous dégâts ».

La seconde modalité, par référence à la délibération du conseil d’administration du PNC (n° 20110284 du 07-07-2011), se limite à l’étude des seules régénérations naturelles. Sont pris en considération, dans cette modalité, les peuplements issus de sylvicultures régulières et irrégulières mais ont été sciemment écartés ceux dont les caractéristiques les rendent sensibles à l’écorçage. Ce type de dommage, à l’inverse de l’abroutissement, n’est pas nécessairement induit par de fortes concentrations de Cerf et ne constitue donc pas le descripteur le plus à même de caractériser la notion d’équilibre sylvo-cynégétique. Pour cette raison, il a été retenu, dans cette modalité, de concentrer l’effort d’investigation exclusivement sur les peuplements sensibles à l’abroutissement. Cette modalité sera identifiée par l’expression diagnostic

« abroutissement ».

Ces 2 modalités partagent le même principe d’inventaire et d’échantillonnage (tâches 2 à 4). L’étape de diagnostic sylvicole repose, quant à elle, sur la constitution d’un réseau d’observateurs formés aux méthodes d’expertises (tâche 5). Le cadrage de ces étapes reste évidemment dépendant du nombre d’échantillons retenus. L’hypothèse de calcul qui a été appliquée pour estimer l’envergure de ce réseau d’observateurs s’appuie sur les enseignements d’études similaires conduites dans différentes régions de France (Observatoire national des dégâts de cervidés, 1999-2000 ; Observatoire du Donon, 2010). Outre la nécessité de suivre une formation préalable (1 journée) pour maîtriser les méthodes d’observation, la charge individuelle de chaque observateur a été fixée à 5 jours. Cela correspond, selon les protocoles mis en œuvre, à l’expertise de 3 voire 4 peuplements dégradables distincts. Ce calibrage pourra être ajusté en fonction du nombre d'agents impliqués dans les relevés de terrain et de leur niveau de spécialisation.

3.2.2. Modalité 1.a : diagnostic « tous dégâts »

Principe général de la modalité 1.a

En complément des informations délivrées par le précédent chapitre, la stratégie d’échantillonnage proposée pour cette modalité se stratifie selon 3 principaux niveaux. Le premier correspond au découpage géographique de la zone d’étude évoqué au chapitre 3.1 (page 14). Le second distingue la sensibilité aux dégâts et/ou les types de sylvicultures afférents aux peuplements dégradables. Enfin, le troisième niveau consiste, pour les peuplements dégradables issus de sylviculture régulière, à les regrouper en fonction de leur degré de sensibilité aux dommages considérés. Ce regroupement s’effectue sur la base du comportement des essences vis-à-vis des dégâts et conduit à la création de 2 familles : celle des essences réputées très sensibles aux dommages par opposition à celle des essences qui ne le sont pas.

Sur la base des enquêtes prospectives (cf. § 2.3.2, page 9), la stratification géographique des peuplements dégradables a mis en évidence des répartitions spatiales très hétérogènes. La rareté de certains types de peuplements dégradables a donc nécessité la fusion de quelques zones cynégétiques adjacentes. En l’occurrence, les 3 zones cynégétiques « Mont Lozère est », « Mont Lozère nord, ouest et est » et la partie nord-est du « Causse de Sauveterre » ont été regroupés en une seule entité renommée « Lozère nord ». Par ailleurs, la quasi absence de peuplements dégradables a contraint à l’abandon des zones « Causse Méjean » et « Causse de Sauveterre » (partie sud-ouest). De fait, cet ajustement réduit d’environ 20 000 ha la surface forestière délimitée par le périmètre initial.

Au final, cette stratification conduit à identifier 25 échantillons distincts. Sur la base d’un nombre de 15 à 30 peuplements à expertiser, par échantillon, en sylviculture régulière et de 10 à 20 en sylviculture irrégulière, le tableau 11 présente un plan d’échantillonnage qui porte à 475 le nombre de peuplements dégradables à expertiser. La taille des échantillons fixée en sylviculture régulière a été ajustée pour intégrer la plus grande diversité d’essences que l’on rencontre par rapport aux peuplements traités en sylviculture irrégulière.

Ce plan d’échantillonnage demeure, évidemment indicatif, et devra le cas échéant, être amendé par d’indispensables enquêtes prospectives complémentaires. Il donne, en contre partie, un aperçu global de l’effort d’investigation à consentir pour conduire une telle modalité. Bien qu’en apparence relativement équilibré, il masque les difficultés qui localement risquent de subvenir pour atteindre le quota de peuplements escompté par échantillon. Ce sera, vraisemblablement le cas pour la zone « Mont Lozère sud, Bougès nord » et sans doute, plus encore, pour la zone « Aigoual sud ». Les informations collectées à ce jour sont, pour ces deux zones, entachées d’une imprécision car très fragmentaires en ce qui concerne les forêts privées.

(20)

" + " " - " " + " " - "

15 15 15 15 20 80

20 20 20 20 10 90

Causse Sauveterre (partie) 3 790 ha

Mont Lozère est 5 600 ha

Mont Lozère nord, ouest et est 23 100 ha

15 15 20 15 10 75

20 20 20 20 10 90

100 100 105 100 70 475

Peuplements, issus de sylviculture régulière, sensibles à l'abroutissement Peuplements, issus de sylviculture régulière, sensibles à l'écorçage

Degré de sensibilité, des types simplifiés de peuplements issus de sylviculture régulière, aux dégâts de cervidés Peuplements, issus de sylviculture irrégulière, sensibles à l'abroutissement et à l'écorçage

30 30 Total Base "ECO" Base "SIR" 20 140 30 Synthèse 38 940 ha 135 790 ha Vallées cévenoles 30 17 770 ha 32 490 ha Lo z è re no rd

Mont Lozère sud, Bougès nord

Nombre de peuplements par échantillon Entités géographiques de référence

(zones cynégétiques ou regroupement de zones cynégétiques) Surface forestière globale (ha) 12 680 ha 33 910 ha Base "ABR" Aigoual sud Aigoual nord 3 3 3 3 1 : 2 : 3 : 4 : ² 4 1

Tableau 11 : Proposition d’un plan d’échantillonnage stratifié, par entité géographique, par type de dommage, par type de sylviculture et par degré de sensibilité des

peuplements - Application à l’option 1.a (modalité « tous dégâts »)

Budget « Temps » prévisionnel de la modalité 1.a

Le tableau ci-dessous (cf. tableau 12) liste, par tâche, le devis estimatif en homme.jour (h.j) des différents postes budgétaires. La synthèse générale fait apparaître un montant dont le total s’élève à 1 575 h.j. La part allouée au responsable de projet couvre près du 1/3 du budget. Elle représente approximativement 2,7 Equivalent Temps Plein (ETP) et met en exergue la contrainte que représente la concentration d’un ensemble de missions sur une personne entièrement affectée au pilotage du projet.

Identifiants

Animation Coopil-Cotech 10 h.j 50 h.j

2.1 Recensement des peuplements dégradables en forêt publique 10 h.j 20 h.j

2.2 Recensement des peuplements dégradables en forêt privée 150 h.j 30 h.j

Réalisation de bases de données géoréférencées des peuplements dégradables 40 h.j non concerné

4.1 Constitution des échantillons (475 peuplements répartis sur 25 échantillons) 15 h.j non concerné

4.2 Contrôle et validation des échantillons en forêt publique 5 h.j 10 h.j

4.3 Contrôle et validation des échantillons en forêt privée 15 h.j 30 h.j

5.1 Test et validation du questionnaire d'enquête

5.2 Constitution du réseau d'enqêteurs

5.3 Réalisation des enquêtes

5.4 Assistance aux enquêteurs

5.5 Saise et validation des enquêtes, constitution du jeu de données

5.6 Sélection de peuplements à expertiser (optionnelle)

6.1 Formation d'un réseau d'observateurs (160 observateurs - 5 formations d'1 jour) 20 h.j 150 h.j

6.2 Constitution des dossiers de diagnostic et affectation aux observateurs 15 h.j non concerné

6.3 Réalisation des inventaires de terrain (475 diagnostics sylvicoles) non concerné 750 h.j

6.4 Assistance aux observateurs 25 h.j non concerné

6.5 Saise et validation des relevés de terrain, constitution des jeux de données 170 h.j non concerné

Animation, analyse des informations, synthèse, rédaction, restitution 60 h.j non concerné

535 h.j 1 040 h.j Budget temps du responsable de projet Budget temps des partenaires Synthèse 5 non concerné

Estimation du temps (homme.jour)

1 575 h.j 7

4

Liste des tâches : Option 1 - modalité a

(475 diagnostics sylvicoles répartis sur 5 entités géographiques)

6 Tâches

3 2

1

(21)

Parmi les postes budgétaires d’importance, la sous-tâche 6.3 consacrée à la conduite des diagnostics sur les peuplements échantillonnés constitue l’investissement le plus lourd (750 h.j). Sur la base des hypothèses formulées au chapitre 3.2.1, pas moins de 160 observateurs seraient indispensables pour mener à bien ces inventaires. Ce constat à lui seul montre les difficultés à surmonter pour accréditer un tel projet. Enfin, reste une forte incertitude quant à la possibilité de mener un inventaire exhaustif des peuplements dégradables localisés en forêt privée. Rappelons que cette dernière couvre 120 000 ha dont seulement 14 % (cf. tableau 1) sont assujettis à un document de gestion. Le mode d’acquisition de l’information pressenti reposerait sur une analyse de la couverture forestière par photo-interprétation des BD Ortho® les plus récentes. Cette approche a été utilisée avec succès dans le contexte particulier de la Sologne (Ballon, Hamard, 2010) ; elle a fait également l’objet d’un test de faisabilité au cas particulier des taillis de Châtaignier des Basses Cévennes (cf. chapitre 2.3.2, page 10). Cette éventualité, au cas du PNC doit être malgré tout calibrée ; elle nécessitera donc un temps d’investigation conséquent auxquels se surajouterons des contrôles de terrain indispensables. Enfin, hormis pour certaines plantations mono-spécifique de résineux, signalons que cette approche ne permettra pas d’acquérir une information exhaustive en ce qui concerne les peuplements sensibles à l’écorçage. La conduite de ce recensement spécifique à la forêt privée est globalement évaluée à 180 h.j.

3.2.3. Modalité 1.b : diagnostic « abroutissement »

Principe général de la modalité 1.b

Cette modalité de l’option 1 se restreint à la seule étude des régénérations naturelles sensibles à l’abroutissement, qu’elles soient conduites en sylviculture régulière ou irrégulière. La stratégie d’échantillonnage appliquée à cette modalité s’appuie, comme précédemment, sur les limites géographiques de zones cynégétiques. En deuxième niveau, intervient le type de sylviculture. Compte tenu de la distribution agrégative des types simplifiés de peuplements dégradables, la distinction de familles de sensibilité vis-à-vis de l’abroutissement, au sein des zones cynégétiques, n’avait pas de justification. En revanche, cette modalité autorise un échantillonnage en meilleure adéquation avec le périmètre des différentes zones. Ainsi, a été préservée l’intégrité des trois zones cynégétiques « Mont Lozère est », « Mont Lozère nord, ouest et est » et la partie nord-est du « Causse de Sauveterre ». À signaler, toutefois, que les deux types de sylviculture ne sont pas systématiquement représentés et n’ont donc pas pu être pris en compte dans certaines zones (« Aigoual sud », « Mont Lozère est » et « Causse de Sauveterre »). Là également, les 20 000 ha boisés du « Causse Méjean » et du « Causse de Sauveterre » (partie sud-ouest) ont été écartés en raison de la quasi-absence de peuplements dégradables des types recherchés.

La stratification finalisée porte à 11 le nombre échantillons distincts (cf. tableau 13). L’effectif de peuplement dégradables s’élèverait quant à lui à 170. Les investigations concernent en priorité les régénérations naturelles de Sapin, de Hêtre et de résineux divers qu’elles proviennent ou non d’un traitement sylvicole régulier.

Aigoual sud 33 910 ha - 20 20

Aigoual nord 12 680 ha 20 10 30

Causse Sauveterre (partie nord-est) 3 790 ha 20 - 20

Mont Lozère est 5 600 ha - 10 10

Mont Lozère nord, ouest et est 23 100 ha 20 10 30 Mont Lozère sud, Bougès nord 17 770 ha 20 10 30

Vallées cévenoles 38 940 ha 20 10 30

Synthèse 135 790 ha 100 70 170

Peuplements, issus de régénérations naturelles en sylviculture régulière, sensibles à l'abroutissement Peuplements, issus de sylviculture irrégulière, sensibles à l'abroutissement (et à l'écorçage)

Base "SIR" Total Base "ABR"

(rég. naturelles) Zones cynégétiques de référence Surface forestière

globale (ha)

Nombre de peuplements par échantillon

1: 2

:

2 1

Tableau 13 : Proposition d’un plan d’échantillonnage stratifié par entité géographique et par type de sylviculture - Application à l’option 1.b (modalité « abroutissement »)

(22)

Budget « Temps » prévisionnel de la modalité 1.b

En ce qui concerne cette option, le budget global avoisine les 800 h.j (cf. tableau 14). La part qui incombe au responsable de projet mobilise les 2/5 du budget et correspond à 1,6 ETP. Le fait de restreindre l’investigation aux seules régénérations naturelles permet de ramener à 170 le nombre de peuplements dégradables échantillonnés et de réduire, par conséquent, à 60 le nombre d’observateurs nécessaires à l’établissement des diagnostics. Cette sous-tâche 6.3 demeure, malgré tout, le poste le plus dispendieux du projet (290 h.j). L’inventaire exhaustif des peuplements dégradables privés requiert, là encore, la nécessité de recourir à une étape difficilement contournable de photo-interprétation et reste un investissement analogue à celui consenti pour la modalité « tous dégâts » (180 h.j).

Identifiants

Animation Coopil-Cotech 10 h.j 50 h.j

2.1 Recensement des peuplements dégradables en forêt publique 5 h.j 10 h.j

2.2 Recensement des peuplements dégradables en forêt privée 150 h.j 30 h.j

Réalisation de bases de données géoréférencées des peuplements dégradables 20 h.j non concerné

4.1 Constitution des échantillons (170 peuplements répartis sur 11 échantillons) 8 h.j non concerné

4.2 Contrôle et validation des échantillons en forêt publique 4 h.j 5 h.j

4.3 Contrôle et validation des échantillons en forêt privée 8 h.j 15 h.j

5.1 Test et validation du questionnaire d'enquête

5.2 Constitution du réseau d'enqêteurs

5.3 Réalisation des enquêtes

5.4 Assistance aux enquêteurs

5.5 Saise et validation des enquêtes, constitution du jeu de données

5.6 Sélection de peuplements à expertiser (optionnelle)

6.1 Formation d'un réseau d'observateurs (60 observateurs - 2 formations d'1 jour) 8 h.j 60 h.j

6.2 Constitution des dossiers de diagnostic et affectation aux observateurs 7 h.j non concerné

6.3 Réalisation des inventaires de terrain (170 diagnostics sylvicoles) non concerné 290 h.j

6.4 Assistance aux observateurs 10 h.j non concerné

6.5 Saise et validation des relevés de terrain, constitution des jeux de données 60 h.j non concerné

Animation, analyse des informations, synthèse, rédaction, restitution 40 h.j non concerné

330 h.j 460 h.j

Synthèse

Estimation du temps (homme.jour)

790 h.j 7

4

5

6

Liste des tâches : Option 1 - modalité b

(170 diagnostics sylvicoles répartis sur 7 entités géographiques)

Budget temps du responsable de projet non concerné Budget temps des partenaires 3 2 1 Tâches

Tableau 14 : Fiche budgétaire (homme.jour) de l’option 1.b (modalité « abroutissement »)

3.3. Option 2 : « enquêtes dirigées » Principe général de l’option 2

Cette option reprend rigoureusement la même approche d’échantillonnage que celle appliquée à la modalité 1.b. Elle vise, en effet, les types de peuplements dégradables des régénérations naturelles sensibles à l’abroutissement. Les tâches 2 (recensement exhaustif), 3 (élaboration des bases de données) et 4 (construction du plan d’échantillonnage) demeurent identiques et génèrent, par conséquent, les mêmes charges budgétaires. En revanche, la distinction fondamentale vis-à-vis de la modalité 1.b réside dans la manière d’analyser les peuplements sélectionnés au sein de chaque échantillon. La voie, qui a été ici retenue, repose sur le renseignement par les gestionnaires sylvicoles des peuplements dégradables sélectionnés (agents de l’ONF, propriétaires privés ou leurs représentants), d’un questionnaire préétabli. Il s’agit d’une approche dirigée dans la mesure où le choix des peuplements à décrire relève d’un plan d’échantillonnage et non du libre arbitre de l’enquêteur.

Le descriptif des peuplements est établi, à dire d’expert, sur la base de questions de type fermées, c’est-à-dire limitées par un choix fini et conventionnel de réponses. Ce procédé a pour finalité d’assurer une analyse

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des résultats dépourvue d’ambiguïté et de parti pris. Les annexes 7 à 9, proposent un modèle de fiche d’enquête, dont le contenu a été adapté au contexte du PNC. Volontairement concise, la fiche d’enquête regroupe 8 ensembles de questions concentrées sur le recto/verso d’une feuille de format A4. Si une visite des peuplements sélectionnés par le plan d’échantillonnage reste indispensable au renseignement du questionnaire, les enquêtes dirigées réduisent considérablement la charge de travail par rapport à celle afférente à la réalisation de diagnostics sylvicoles (options 1 et 2).

Dans cette option, la réalisation de diagnostics sylvicoles n’a pas été abandonnée mais demeure facultative et modulable selon les enseignements du résultat des enquêtes. Dans un souci de pragmatisme et d’économie de moyens, le recours aux diagnostics sylvicoles sera exclusivement ciblé sur les situations de déséquilibre notoire conduisant à une remise en cause, voire à un échec, des objectifs sylvicoles du gestionnaire. Il s’agit donc d’instaurer le contrôle a posteriori d’un panel d’enquêtes. Afin d’optimiser l’effort d’expertise que va générer cette approche, il est prévu de constituer un réseau restreint - mais permanent - d’experts missionnés pour cette tâche. Dans une estimation réaliste, l’hypothèse formulée a consisté à retenir, pour base de raisonnement, un réseau de 5 agents mobilisables en moyenne 7 jours par an. Cet investissement permettrait de traiter un total d’environ 20 expertises par an. Cette mission d’expertise pourrait être confiée aux agents du Parc national et conduite en présence de représentants délégués par les sylviculteurs et les chasseurs.

L’intérêt de cette approche consiste à se positionner dans l’optique de suivis allégés mais éventuellement reconductibles sur plusieurs années. À cette option et en référence à l’hypothèse précédemment émise, 3 grands scénarios demeurent envisageables à l’échelle globale de la zone étudiée :

. 1 - Absence de peuplements dégradés

. 2 - Présence modérée de peuplements dégradés (une vingtaine) . 3 - Majorité de peuplements dégradés

Le premier scénario, à l’évidence, rend caduque l’intervention du réseau d’experts. Le second, renvoie à l’hypothèse formulée. Le troisième, enfin, nécessite d’envisager deux éventualités :

- L’investissement consenti au budget « Temps » du réseau d’expert est immuable ; dans ce cas, l’effort de contrôle doit être réparti sur la base d’un échantillonnage des peuplements identifiés comme dégradés et cela au prorata des 20 expertises.

- Le budget « Temps » du réseau d’expert est révisable à la hausse ; cette éventualité laisse une latitude plus grande permettant, soit de concentrer l’effort d’investigation sur une zone géographique particulière afin de tendre vers l’exhaustivité, soit d’envisager une procédure d’échantillonnage plus robuste en augmentant le nombre d’expertises.

Le calage initial d’une telle option repose donc sur une succession de conjectures qu’il reste essentiel de garder à l’esprit afin d’intégrer, en partie, dans le montage du projet l’incertitude inhérente à cette approche.

Budget « Temps » prévisionnel de l’option 2

Le budget global afférent à cette option représente 560 h.j (cf. tableau 15) dont la moitié reste consacrée aux missions du responsable de projet (1,4 ETP). Une économie substantielle de temps concerne pour l’essentiel les tâches 5 et 6. Ainsi, à leur niveau, le gain en h.j par rapport à la modalité 1.a s’élève à 80 % et atteint 51 % vis-à-vis de la modalité 1.b.

Pour tenir compte des incertitudes liées au nombre d’expertises de contrôle à mener, deux propositions peuvent être avancées. La première consiste à accroître la charge respective des 5 experts de 7 journées supplémentaires. Cette éventualité a pour conséquence d’augmenter d’environ 40 h.j le budget global pour une marge potentielle de 20 expertises complémentaires. La seconde alternative repose sur le renforcement du réseau d’experts en le portant à une dizaine de personnes. En gardant une charge individuelle de 7 jours par an, le surcoût d’investissement atteint approximativement 55 h.j. Le surcoût de 15 h.j résulte du temps de formation de ces nouveaux experts ; il permet, à moindre frais, d’introduire une plus grande souplesse dans les possibilités d’intervention du réseau tout en misant sur une consolidation de l’investissement pour les années suivantes.

En conclusion, une base de 600 h.j doit être considérée comme une estimation confortable pour une première mise en œuvre de l’option 2.

Figure

Tableau 1 : Distribution de la forêt par région forestière : origine foncière et proportion de forêts privées  soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha
Tableau 3 : Distribution de la forêt par zone cynégétique : origine foncière et proportion de forêts privées  soumises à un plan simple de gestion (PSG) - Surface globale de la zone étudiée 241 570 ha
Tableau 5 : Identification et représentativité globale des 16 types simplifiés de  peuplements forestiers regroupés par mode de renouvellement
Tableau 8 : Distribution des peuplements forestiers, potentiellement dégradables par les  cervidés, au sein des 4 régions forestières identifiées
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