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La figure de l'intellectuel porte-parole en milieu culturel collectiviste

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Academic year: 2021

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collectiviste

France Aubin

To cite this version:

France Aubin. La figure de l’intellectuel porte-parole en milieu culturel collectiviste . Christian Agbobli. Quelle communication pour quel changement ? Les dessous du changement social, Presses de l’Université du Québec, pp.252-260, 2009, 978-2-7605-2448-4. �hal-01425908�

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Titre : La figure de l'intellectuel porte-parole en milieu culturel collectiviste

France Aubin

france.aubin@uqtr.ca

Le texte a été publié dans Quelle communication pour quel changement ? Les dessous du changement social, sous la direction de Christian Agbobli, Presses de l’Université du Québec, 2009, p. 252-260.

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LA FIGURE DE L'INTELLECTUEL PORTE-PAROLE EN MILIEU CULTUREL COLLECTIVISTE

Par France Aubin 1

Résumé

L’auteure présente dans un premier temps les spécificités communicationnelles de sa recherche sur les intellectuels contemporains. Puis, elle expose le lien qui existe, depuis L’Affaire Dreyfus, entre les intellectuels et l’espace public en soulignant la dimension hégémonique de celui-ci et le rôle que peuvent être amenés à jouer les intellectuels qui adoptent une position critique. Enfin, exposant la définition opérationnelle qui lui a servi à établir son corpus en centrant la réflexion sur la fonction des intellectuels (l’intervention publique sur des questions d’ordre social ou politique) plutôt que sur leur appartenance professionnelle ou sur leur capital symbolique (ou type de notoriété), l’auteure termine son article en proposant à la discussion ses réflexions en cours sur la figure de l’intellectuel porte-parole. Il s’agira de s’interroger sur sa possibilité théorique puis de voir comment, le cas échéant, cette figure pourrait s’incarner dans un contexte culturel moins marqué par l’individualisme, comme celui des communautés autochtones, où l’auteure mène actuellement une recherche sur les médias.

Combinant les résultats de recherches menées dans le cadre de ma thèse en communication sur les stratégies de publicisation déployées par des intellectuels critiques et ceux d’une recherche encore en cours sur les médias autochtones québécois, le texte soumis ici à l’attention des lecteurs exposera les questionnements nés de la rencontre, chez une même chercheure, entre ces deux objets en apparence fort dissemblables. J’exposerai l’état de mes réflexions en introduisant d’abord brièvement mes recherches sur les intellectuels; puis en présentant le lien entre les intellectuels, l’espace public et l’hégémonie (ou la contre-hégémonie); pour terminer avec mes réflexions proprement dites (encore fort embryonnaires) sur la figure de l’intellectuel porte-parole en milieu culturel collectiviste, collectiviste au moins sur le plan politique, c'est-à-dire un milieu où la collectivité a préséance sur les individus qui la composent, comme ce semble être le cas dans les milieux autochtones2.

1. Mes recherches sur les intellectuels

1France Aubin est professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières et chercheure au Groupe de recherche

interdisciplinaire sur la communication, l’information et la société (GRICIS).

2C’est donc dans son acception sociale que le terme « collectiviste » est abordé ici, soulignant que le pouvoir tire sa

légitimité de la collectivité et non dans son acception économique renvoyant à la propriété collective des moyens de production.

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Mes recherches sur les intellectuels (Aubin, 2006) avaient pour objectif, notamment, de proposer des manières de faire spécifiquement communicationnelles pour mener une recherche sur les intellectuels.

En France, la recherche sur les intellectuels a un peu plus de trente ans ; au Québec, à peine vingt. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas eu d’ouvrages ou de colloques abordant la question des intellectuels avant les années 1980, mais il s’agissait alors de travaux à vocation essentiellement normative, comme L’opium des intellectuels de Raymond Aron (1955) ou La trahison des clercs de Julien Benda (1927). Ces ouvrages visaient à juger des intellectuels pour les valoriser ou au contraire, les condamner. Depuis les années 80 (Michel Trebitsch soulignera que c’est depuis la mort de Sartre), des travaux résolument scientifiques ont été menés sur les intellectuels, en sociologie (avec Bourdieu) et en histoire (culturelle, politique, intellectuelle, des idées, etc.).

Des recherches menées en communication sur des intellectuels existent aussi depuis quelque temps, mais ces travaux comportent une forte dimension historique et non communicationnelle. Par exemple, ceux de Gaëtan Tremblay (2003) ou ceux de Bill Buxton (1997, 1998) ont porté sur l’histoire de la discipline de la communication et en particulier sur la contribution de certains auteurs à la formation et à la consolidation de la communication (MacLuhan et Innis). On peut donc dire que les travaux de Tremblay et de Buxton, très riches et très intéressants pour la recherche en communication, ne sont pas vraiment différents de la recherche qui peut être menée dans d’autres disciplines sur la contribution de chercheurs à la consolidation de ces disciplines. Autrement dit, il n’y a pas de différence intrinsèque entre la démarche d’un chercheur en sciences de la nature faisait l’histoire de la contribution d’un botaniste au développement des sciences de la nature et la démarche d’un chercheur en sciences de la communication faisant l’histoire de la contribution d’un théoricien de la communication au développement des sciences de la communication. L’approche scientifique est essentiellement historique, ce qui change, ce sont les protagonistes et les concepts qu’ils ont développés, pour le champ des sciences de la nature, ou pour celui des sciences de la communication.

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J’ai pour ma part voulu présenter une recherche qui ne pourrait être faite qu’en communication et pour y arriver, j’ai structuré celle-ci en trois points correspondant aux trois dimensions prises en compte dans la pratique communicationnelle, c'est-à-dire les espaces publics (associatifs ou autres) où on souhaite communiquer (souvent en ciblant des publics précis); les supports et médias de communication qu’on souhaite utiliser; et enfin le contenu, ce qu’on veut communiquer.

Traduites en termes de stratégies d’occupation de l’espace public, ces trois dimensions du travail de communication correspondent aux stratégies organisationnelles, aux stratégies de diffusion et aux stratégies discursives. On pourrait bien sûr les traiter séparément : un chercheur ou une chercheuse pourrait vouloir se concentrer sur l’une d’entre elles seulement, mais j’ai voulu montrer qu’il était possible de les présenter de manière intégrée, comme l’est le travail de communication.

2. Intellectuels, espace public et hégémonie

Je me suis donc appliquée à baliser la recherche en communication sur les intellectuels et en proposant trois pistes plutôt qu’une. Mais pourquoi mettre tant d’efforts à établir un nouveau champ de connaissances ? Trois motifs ont justifié ma démarche. D’abord, comme chercheure, je trouve très stimulant de mener une recherche dans une discipline sur un objet habituellement étudié dans une autre. D’autres avant moi , à commencer par Thomas Kuhn, l’ont noté pour expliquer par exemple les changements de paradigmes scientifiques : il est souvent plus aisé pour un « immigrant épistémologique » de voir ce qu’il y a d’essentiel dans le jardin de « l’autochtone épistémologique » que pour ce dernier. Il s’agit d’appliquer l’approche comparative non pas à la comparaison de territoires géographiques mais plutôt à la comparaison de territoires conceptuels

3. Dans ma thèse, j’ai ainsi pu établir la filiation qui existait entre le concept d’engagement,

abordé en histoire et en sociologie, et celui d’espace public, abordé dans les approches sociopolitiques de la communication.

3 Sur l’histoire comparée des intellectuels, on peut consulter les travaux de différents historiens, dont ceux qui sont

rattachés au Groupe de recherche sur l'histoire des intellectuels (GRHI), comme Michel Trebitsch, Christophe Charle et Nicole Racine.

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Mais l’intérêt pour le territoire épistémologique des autres disciplines n’est évidemment pas ma seule motivation. Comme l’a déjà souligné l’historien social Christophe Charle (1996), le travail sur les intellectuels est souvent un travail d’auto-définition. En travaillant sur les intellectuels, un chercheur peut ainsi chercher à comprendre s’il correspond au profil ; s’il souhaite y correspondre un jour ; ou, si au contraire, il préfère le confort de la tour d’ivoire universitaire 4. Voilà donc pour la motivation existentielle, après celle de l’attrait du décentrement épistémologique.

Enfin, et ce n’est pas là la moindre justification, la recherche sur les intellectuels a beaucoup à apporter à notre discipline puisque les intellectuels sont génétiquement liés – et la chose est considérable – à l’espace public, un concept central pour les approches socio-politiques de la communication. C'est-à-dire que la naissance des Intellectuels a eu lieu en public, à l’occasion de l’Affaire Dreyfus, dans la presse et dans des ouvrages publiés par un certain nombre de Dreyfusards. Pour le dire dans les termes de Rémy Rieffel (1993), parler d’intellectuel engagé, c’est une tautologie, puisque les intellectuels (au moins les intellectuels « à la française » 5), sont

par définition engagés, c'est-à-dire qu’ils interviennent publiquement, ou dans l’espace public.

Pour comprendre les stratégies des intellectuels qui avaient adopté un point de vue critique par rapport à la globalisation - ce qui était au début de ma recherche, en 2001, un point de vue franchement minoritaire - la définition de l’espace public soulignant sa dimension hégémonique est particulièrement éclairante. L’espace public est en effet, selon Nancy Fraser (1993), le site institutionnel de construction du consentement définissant le mode de domination politique de nature hégémonique, c’est-à-dire basé principalement sur le consentement et assorti d’une légère répression. Selon qu’ils sont proches du pouvoir ou non, c'est-à-dire en termes bourdieusiens, qu’ils occupent le pôle dominant ou le pôle dominé du champ dominant (celui du pouvoir), les intellectuels sont en position hégémonique ou contre-hégémonique, ce qui a évidemment de lourdes conséquences sur leurs stratégies d’occupation de l’espace public.

4 Ou du studio d’enregistrement ou de l’atelier du peintre, etc. puisque les intellectuels ne sont pas tous des universitaires.

5Sans doute faut-il souligner que ceux qu’on appelle « les intellectuels à la française » ne sont pas forcément

Français ni même francophones, par exemple Noam Chomsky, Susan Sontag ou Edward Saïd sont des intellectuels « à la française ».

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3. L’intellectuel porte-parole

Il n’existe pas de définition consensuelle de l’intellectuel, mais il est possible d’arriver à décrire minimalement la catégorie d’individus qu’on cherche à observer en en précisant les caractéristiques, en termes notamment de fonction attendue, ici l’engagement ou l’intervention publique. Les intellectuels peuvent alors être définis à partir de quatre caractéristiques : ce sont des personnes dotées d’un certaine notoriété ; qui interviennent publiquement ; sur des questions d’ordre social ou politique ; à partir d’un positionnement idéologique explicite.

Cette définition, élaborée d’après une recension de nombreux auteurs ,dont Sartre, Ory, Sirinelli et Winock, s’étant livrés avant moi au périlleux exercice consistant à définir un concept relationnel 6, a le mérite de distinguer la démarche intellectuelle de celle du chercheur, de l’expert, ou du spécialiste 7, à partir de la caractéristique du positionnement idéologique explicite,

qui doit figurer dans l’intervention d’un intellectuel (c’est la quatrième caractéristique), mais pas dans celle du chercheur, censé avoir, au contraire, une distance par rapport à son objet et non pas, une appréciation morale ou éthique de celui-ci. Ce qui ne signifie pas qu’un chercheur ne puisse être un intellectuel, seulement il ne peut être les deux à la fois, au même moment : il doit changer de « chapeau » en changeant de statut 8.

Les intellectuels interviennent dans le but de participer à la formation de l’opinion publique. La perception qu’ils ont de leur rôle peut toutefois varier considérablement. Certains se voient comme des « penseurs » , devant guider le public; d’autres, comme de simples « passeurs » , devant relayer des idées qui ne pourraient être entendues autrement. La figure de l’intellectuel porte-parole a quelque chose d’ambiguë en ce qu’elle joue sur l’un et l’autre tableaux, c'est-à-dire qu’historiquement, les intellectuels qui s’étaient faits les porte-parole d’individus ne pouvant se faire entendre, jouant alors en principe le rôle de passeurs, n’ont souvent fait qu’exprimer leur

6C'est-à-dire qui varie en fonction du contexte, celui-ci renvoyant entre autres au jeu des différents acteurs en

présence (État, société civile, Église, etc.)

7Que pour les besoins de cet article, j’assimile.

8On peut se demander si une bonne partie des critiques portées contre les deux coprésidents de la Commission

(québécoise) de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles (2008, en ligne), MM. Gérard Bouchard et Charles Taylor, ne vient pas de la confusion entre les deux rôles.

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point de vue personnel, jouant en vérité le rôle de penseurs. Ainsi, comme l’a bien souligné Patrick Champagne dans Faire l’opinion (1990), ou Nova Doyon (2008) dans sa thèse de doctorat comparant les contextes du Brésil et du Bas-Canada, l’opinion publique, censée représenter l’opinion du public (qui n’existait pas encore), était en fait celle des élites.

Mais d’autres travaux, comme ceux de Gayatri Chakravorty Spivak (1988) et de Gyan Prakash (1997), qui s’inscrivent dans le courant des études post-coloniales, suggèrent que les intellectuels ne peuvent renoncer tout à fait à jouer ce rôle de porte-parole puisque ceux et celles qu’elles appellent les subalternes sont par définition des sans-voix 9. Y a-t-il lieu de revoir aujourd’hui les préventions qu’on pourrait avoir contre cette figure de l’intellectuel porte-parole et d’estimer qu’il est de la responsabilité des intellectuels d’intervenir au nom de ceux qui ne le peuvent pas, a fortiori dans un contexte de concentration accrue des médias d’information ou dans celui d’une société marquée par les inégalités d’accès à ladite « révolution numérique » ? Doit-on distinguer les intellectuels porte-parole issus de la communauté ou de la classe qu’ils représentent (et que Gramsci appelait les intellectuels organiques) des intellectuels qui ne le sont pas ?

Voilà les questions que je me pose depuis que j’ai entrepris une recherche sur les médias en milieu autochtone et que j’observe l’importance de certains intellectuels non-autochtones pour l’affirmation et la défense des valeurs et des droits des autochtones. Si, comme le dit Andrée Fortin (1993, 2006), le rôle des intellectuels est de définir la situation, comment établir alors les critères qui serviront à en établir les contours 10 ? Et à qui doit-on livrer le portrait obtenu ?

Doit-on privilégier les médias à grande diffusiDoit-on, quitte à se livrer à des cDoit-ontorsiDoit-ons d’expositiDoit-on ? Viser plutôt le nouvel espace public du réseau Internet, en espérant que ceux qui y ont accès

9 Les subaltern studies (un sous-champ des études post-coloniales) s’inscrivent en fait dans une démarche

ambivalente. D’une part, elles cherchent à déconstruire le récit impérialiste (auquel ont contribué nombre

d’intellectuels européens) mettant en scène les subalternes et les réduisant du même coup au silence; de l’autre, elles cherchent à révéler, à la manière d’un palimpseste, la « véritable » histoire de ces mêmes subalternes. Les

intellectuels (chercheurs) associés aux subaltern studies sont souvent originaires d’anciennes colonies.

10J’ai commencé à exposer les critères de « compétence technique » et de « conviction éthique » (empruntés à

Bourdieu) dans un article à paraître en 2009 sur les intellectuels et l’émancipation. Ces critères visant à orienter les interventions des intellectuels ne correspondent pas parfaitement à ceux qui pourraient définir les contours de la « situation » à décrire (ou de la cause à promouvoir) mais ils soulignent la part d’arbitraire et de risque que comporte toujours l’exercice de la « description » réalisée dans l’intervention de l’intellectuel. Certains feront valoir que la problématisation scientifique du chercheur n’y échappe pas elle non plus.

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joueront le rôle de relais ? Occuper tous les espaces à la fois sans craindre l’interférence des légitimités ?

À l’heure actuelle, il existe quelques rares travaux sur les autochtones et l’opinion publique (Armitage, 1992) mais rien, à notre connaissance, sur les autochtones intellectuels. Au moins deux raisons peuvent expliquer ce silence : l’absence d’intellectuels autochtones ; l’absence de chercheurs sur les intellectuels autochtones. La première tâche qui attend celui ou celle qui voudrait creuser la question en vue de discriminer les réponses devra être de s’attaquer à la représentation de l’intellectuel pour chercher à voir ce qui pourrait en limiter l’incarnation en milieu autochtone. Il est fort probable que les différences entre les systèmes sémiotiques dominants des autochtones et des Blancs joueront un rôle, c'est-à-dire que les intellectuels autochtones sont plus susceptibles de prendre la figure de l’artiste plutôt que celle de l’écrivain, souvent associée aux intellectuels, étant donné l’importance centrale des arts visuels dans la culture autochtone. Puis il faudra revenir aussi à la dimension collectiviste, c'est-à-dire au primat de la collectivité plutôt qu’à celui de l’individu, susceptible d’être en contradiction avec l’idée même du porte-parole. Quant à l’absence possible de chercheurs s’intéressant à la question, il faut déjà souligner qu’ils ne sont déjà pas si nombreux à s’intéresser aux intellectuels tout en espérant qu’il s’en trouvera pour explorer de nouvelles pistes encore en friche en s’appuyant par exemple, d’une part sur les « subaltern studies » et d’autre part, sur les études menées sur la diversité humaine dans ses fondements culturels et politiques, dont celles qui s’intéressent en particulier au collectivisme autochtone (Sosoe, 1992).

Références

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