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Génération de supercontinuum dans l'infrarouge en régime nanoseconde

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Academic year: 2021

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(1)

PHILIPPE GAGN ´E

en´

eration de supercontinuum dans l’infrarouge en

egime nanoseconde

M´emoire pr´esent´e `

a la Facult´e des ´etudes sup´erieures de l’Universit´e Laval dans le cadre du programme de maˆıtrise physique pour l’obtention du grade de maˆıtre `es sciences (M. Sc.)

Facult´e de sciences et g´enie UNIVERSIT´E LAVAL

QU ´EBEC

2011

c

(2)

Avant-Propos

Je tiens d’abord `a remercier mon directeur et mon codirecteur de recherche, R´eal Vall´ee et J´erˆome Genest, pour leur support durant toute la dur´ee de mes ´etudes de maˆıtrise. Les nombreux conseils qu’ils m’ont offerts ont ´et´e tr`es utiles `a l’aboutissement de ce projet.

Je suis aussi reconnaissant envers les ´etudiants et le personnel technique du COPL avec qui j’ai collabor´e ; l’aide qu’ils m’ont offerte a ´et´e tr`es importante `a la r´eussite du projet. J’aimerais en particulier souligner le soutien qui m’a ´et´e apport´e par Vincent Fortin tout au long de ma maˆıtrise.

Finalement, un merci tout sp´ecial `a ma famille pour le soutien moral inconditionnel dont ils ont toujours fait preuve.

(3)

iii

esum´

e

La g´en´eration de supercontinuum consiste en un ´elargissement spectral extrˆeme d’une source laser g´en´eralement puls´ee par l’interm´ediaire des effets non-lin´eaires. Une fibre optique est le plus souvent utilis´ee vu l’excellent confinement qu’offre ce type de milieu. La g´en´eration de supercontinuum trouve des applications dans de nombreux domaines que ce soit en spectroscopie, en m´etrologie, ou mˆeme en m´edecine. Depuis plusieurs ann´ees de nombreuses recherches ont ´et´e conduites visant `a repousser les li-mites de l’´elargissement. Pour pallier `a la limite fondamentale que repr´esente les pertes mat´erielles dans l’infrarouge de la silice, plusieurs se sont tourn´es vers des verres plus exotiques tels que les verres fluor´es [?, ?, ?] et les verres de chalcog´enure [?, ?, ?]. Le but principal de ce m´emoire est d’´etudier en profondeur la g´en´eration de supercontinuum dans l’infrarouge `a partir d’impulsions nanosecondes dans des fibres de verre fluor´e. Ce m´emoire pr´esente premi`erement les concepts th´eoriques derri`ere les effets non-lin´eaires menant `a la g´en´eration de supercontinuum. Ensuite, on y d´ecrit les m´ethodes utilis´ees pour caract´eriser et les propri´et´es importantes des fibres optiques utilis´ees. Finalement, les diff´erents supercontinua g´en´er´es sont pr´esent´es et les m´ecanismes menant `a l’´ elar-gissement spectral sont analys´es.

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Introduction

La g´en´eration de supercontinuum est l’un des moyens pour tirer profit des effets non-lin´eaires pr´esents dans la plupart des mat´eriaux utilis´es en optique. Elle consiste en fait `a utiliser les effets non-lin´eaires pour arriver `a cr´eer un spectre consid´erablement ´elargi. On obtient ainsi une v´eritable source blanche ayant le grand avantage de parfois conserver un certain degr´e de coh´erence.

Les avantages d’une telle source sont ´enormes. En spectroscopie d’absorption par exemple, une source de supercontinuum peut avantageusement remplacer les corps noirs traditionnellement utilis´es puisque la densit´e de puissance d’une telle source peut lar-gement d´epasser la leur. La largeur du spectre peut de plus ˆetre finement contrˆol´ee uniquement en variant la puissance ou le taux de r´ep´etition de la pompe utilis´ee. En utilisant le battement entre deux sources puls´ees stabilis´ees, il est possible de g´en´erer des peignes de fr´equences permettant de r´ealiser des exp´eriences de spectroscopie ultra-rapides. L’utilisation d’un supercontinuum permet d’´elargir la plage d’application de ces peignes `a la condition que ce dernier soit coh´erent. Finalement, malgr´e qu’un spectre de l’ampleur d’un supercontinuum ne soit pas n´ecessaire, un ´elargissement spectral per-met d’am´eliorer la r´esolution axiale des images obtenues par tomographie par coh´erence optique.

La g´en´eration de supercontinuum a d’abord ´et´e observ´ee en 1969 par Alfano et Sha-piro [?]. Ceux-ci ont pu constater un ´elargissement spectral apr`es propagation d’une impulsion picoseconde centr´ee aux alentours de 530 nm dans des blocs de calcite, de quartz et de chlorure de sodium. En 1975, Lin et Stolen [?] ont mis en ´evidence l’avan-tage d’utiliser une fibre optique pour la g´en´eration de supercontinuum. En effet, la fibre optique confine le champ ´electrique dans un petit volume et permet la propagation sur une distance beaucoup plus grande qu’un bloc de verre. Les effets non-lin´eaires ´etant additifs, l’utilisation de fibres optiques permet donc de maximiser les effets non-lin´eaires en diminuant l’aire efficace. Le ph´enom`ene principal menant `a l’´elargissement dans l’ex-p´erience de Lin et Stolen ´etait l’auto-modulation de phase. Ceux-ci avaient initialement utilis´e un laser `a colorant produisant des impulsions de 10 nanosecondes et une fibre

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de silice dans un r´egime de dispersion normale. Ils raffin`erent par la suite l’exp´erience en utilisant un laser `a mode bloqu´e (« mode-locked ») produisant des impulsions de quelques picosecondes [?].

En 1978, Lin et Nguyen ont am´elior´e l’exp´erience d´evelopp´ee par Lin et Stolen et utilisant une source de « Q-switched »150 kW produisant des impulsions de 20 nanose-condes ainsi qu’une fibre de silice dop´ee au germanium de 315 m`etres de long et ayant un coeur de 33 µm. Ils ont ainsi r´eussi `a produire un spectre s’´etendant de 0,7 µm `a 1,6 µm. En utilisant une autre fibre ayant cette fois-ci un coeur de 6 µm, ils ont cette fois-ci g´en´er´e un spectre s’´etendant entre 0,9 µm `a 1,7 µm et ont sans le savoir observ´e les premiers solitons optiques [?].

En 1980, Fuji et al. ont utilis´e un laser `a mode bloqu´e Nd :YAG g´en´erant une puissance crˆete d’au moins 100 kW et une fibre de germano-silicate de 10 µm de coeur [?]. Ils ont ainsi g´en´er´e un spectre couvrant la quasi-totalit´e de la plage possible dans ce type de fibre, soit un spectre allant de 300 nm `a 2100 nm. Les auteurs ont attribu´e la g´en´eration de fr´equence dans le visible au m´elange `a quatre ondes mais n’ont pas donn´e d’explication satisfaisante pour la g´en´eration de fr´equences dans l’infrarouge.

Par la suite, la communaut´e scientifique s’int´eressa aux fibres de silice en r´egime de dispersion anomale pr`es du z´ero de dispersion [?, ?]. Les ph´enom`enes de fission de solitons et d’auto-d´ecalage en fr´equence furent alors d´ecouverts expliquant ainsi les supercontinuua s’´etendant dans les hautes longueurs d’onde .

L’arriv´ee des fibres microstructur´ees amena de nouveaux d´eveloppements dans la g´ e-n´eration de supercontinuum [?]. Ce type de fibre permet en effet de contrˆoler la position du z´ero de dispersion des fibres optiques vu la tr`es importante dispersion de guidage y ´etant pr´esente. De plus, la structure des fibres microstructur´ees permet d’obtenir un ex-cellent confinement du faisceau amenant ainsi la formation d’un large supercontinuum `

a partir de faibles puissances [?, ?, ?, ?, ?, ?, ?]. Il est aussi possible d’obtenir le mˆeme effet de confinement et de contrˆole de la dispersion de guidage en r´eduisant le diam`etre de la fibre par ´etirement (« taper »). Encore une fois, il est possible de g´en´erer un large supercontinuum `a l’aide d’une faible puissance de pompe [?, ?].

Plus r´ecemment, on a tent´e de repousser les limites de l’´elargissement spectral en changeant la composition des verres utilis´es. Vu les r´ecents progr`es dans la fabrication des verres fluor´es et des verres de chalcog´enure, il est devenu possible de cr´eer des fibres optiques permettant une transmission au-del`a de 4 µm. Dans une fibre de verre fluor´e, Xia et al. [?] et Islam et al. [?] ont tout deux rapport´e un supercontinuum s’´etendant jusqu’`a 4,5 µm en utilisant une source nanoseconde amplifi´ee. Domachuk et al. [?] ont

(9)

Introduction 3

quant `a eux utilis´e une fibre de tellure microstructur´ee et une source femtoseconde `a 1550 nm pour g´en´erer un spectre d´epassant 4,8 µm.

Finalement, la demande pour des sources de supercontinuum fiable en recherche a ´eveill´e l’int´erˆet de l’industrie pour le domaine et de nombreuses compagnies telles que Fianium, NTK Photonics et Leukos.

Le but de mon projet de maˆıtrise s’inscrit donc dans cette ligne de pens´ee. La plage spectrale s’´etendant entre 2.5 µm et 5 µm est int´eressante, particuli`erement en spec-trom´etrie. De plus, cette plage est inaccessible lorsque des fibres de silice sont utilis´ees vu les grandes pertes mat´erielles dans cette r´egion spectrale. Pour g´en´erer un super-continuum s’´etendant sur une telle largeur, une source nanoseconde haute puissance est utilis´ee avec diff´erentes fibres de verre fluor´e.

Ce m´emoire est organis´e comme suit : le premier chapitre pr´esente l’´equation r´ egis-sant la propagation d’un signal puls´e dans une fibre optique et les effets non-lin´eaires d´ecoulant directement de cette propagation. Le second chapitre pr´esente en d´etail les propri´et´es d’int´erˆets des fibres optiques pour la g´en´eration de supercontinum tel que la dispersion, l’aire effiace, les pertes et le coefficient non-lin´eaire. Finalement, le dernier chapitre pr´esente d’abord les r´esultats et les ph´enom`enes r´egissant l’´elargissement dans une fibre de silice et par la suite ceux d’une fibre de verre fluor´e.

(10)

Th´

eorie

Le pr´esent chapitre a pour but de pr´esenter les ´el´ements de th´eorie permettant de comprendre la g´en´eration de supercontinuum. Le point de d´epart est donc l’obtention de l’´equation de propagation non-lin´eaire dans une fibre optique. Par la suite, certains effets non-lin´eaires d’int´erˆet, soit l’auto-modulation de phase, l’instabilit´e de modula-tion, l’auto-raidissement et la diffusion Raman sont d´ecrits. Pour finir, ne technique de r´esolution num´erique de l’´equation est pr´esent´ee.

1.1

Equation de Schr¨

´

odinger non-lin´

eaire

Les effets non-lin´eaires et lin´eaires pr´esents dans une fibre optique affectent le spectre du signal s’y propageant, il est important d’avoir un mod`ele th´eorique pour tenter de pr´edire et de mieux comprendre les diff´erents effets en jeu.

En utilisant les ´equations de Maxwell, il est possible d’obtenir l’´equation d’onde pour une fibre optique [?] :

∇ × ∇ × E = −1 c2 ∂2E ∂t2 − µ0 ∂2P ∂t2 , (1.1)

o`u E : vecteur de champ ´electrique, c : vitesse de la lumi`ere,

t : variable temporelle,

(11)

Chapitre 1. Th´eorie 5

P : vecteur de polarisation induite.

Pour le d´eveloppement qui suit, on n´eglige la susceptibilit´e d’ordre 2 (χ(2)). En effet, celle-ci est g´en´eralement nulle pour les milieux isotropes tels que les fibres optiques. La contribution principale aux effets non-lin´eaires provient donc de la susceptibilit´e d’ordre 3 (χ(3)) puisque les fr´equences d’int´erˆets sont g´en´eralement ´eloign´ees de toute r´esonance. Elle est responsable de l’indice de r´efraction non-lin´eaire et donc de la majorit´e des effets non-lin´eaires consid´er´es ici [?,?]. La polarisation induite est d´ecompos´ee en deux partie, un partie lin´eaire et une partie non-lin´eaire [?, ?, ?] :

P(r,t) = PL(r,t) + PNL(r,t), (1.2)

o`u PL : vecteur de polarisation induite lin´eaire,

PNL : vecteur de polarisation induite non-lin´eaire,

r : variable radiale.

Les portions lin´eaire et non-lin´eaire de la polarisation induite prennent la forme suivante : PL(r,t) = 0 t Z −∞ χ(1)(t − t0) · E(r,t0)dt0, (1.3) PNL(r,t) = 0 t Z −∞ dt1 t Z −∞ dt2 t Z −∞

dt3× χ(3)(t − t1,t − t2,t − t3)...E(r,t1)E(r,t2)E(r,t3), (1.4)

o`u l’op´erateur... est le produit scalaire triple et doit ˆetre utilis´e vu la nature tensorielle de χ(3)

0 : permittivit´e du vide,

χ(1) : susceptibilit´e d’ordre 1, χ(3) : susceptibilit´e d’ordre 3, t0, t1, t2, t3 : variables temporelles.

En utilisant l’´equation (??) et la relation suivante :

∇ × ∇ × E ≡ ∇(∇ · E) − ∇2E = ∇ ∇ · D

0



(12)

o`u D est la densit´e de flux ´electrique. Cette derni`ere quantit´e est nulle puisqu’on se trouve en l’absence de charge libre dans le milieu consid´er´e. On substitue maintenant dans l’´equation (??) et on obtient :

∇2E − 1 c2 ∂2E ∂t2 = µ0 ∂2P L ∂t2 + µ0 ∂2P NL ∂t2 . (1.6)

La forme de PNL pr´esent´ee `a l’´equation ?? est cependant plus g´en´erale que le cadre

du pr´esent travail ne l’exige puisque certains effets tels que la g´en´eration de troisi`eme harmonique et le m´elange `a quatre onde ne surviennent que lorsque des conditions bien sp´ecifiques d’accord de phase sont satisaites et y sont implicitement inclus. Il sera possible de simplifier cette expression en utilisant la forme suivante pour la susceptibilit´e d’ordre 3 (χ(3)) [?] :

χ(3)(t − t1,t − t2,t − t3) = χ(3)R(t − t1)δ(t1− t2)δ(t − t3), (1.7)

o`u R(t) : r´eponse temporelle finie de la non-lin´earit´e contenant les contributions ´electroniques et de vibration (Raman),

δ(t) : fonction delta de Dirac.

La fonction R(t) est normalis´ee de telle fa¸con que

R

−∞

R(t)dt = 1. Elle peut ˆetre d´ecompos´e de la fa¸con suivante [?] :

R(t) = (1 − fR)δ(t) + fRhR(t), (1.8)

o`u fR : fraction d´ecal´ee de l’effet Raman,

hR(t) : fonction de r´eponse Raman.

Il est donc maintenant possible de simplifier l’expression de la polarisation non-lin´eaire en substituant l’expression de χ(3) pr´esent´ee `a l’´equation (??) dans l’´equation (??) et en supposant que le signal de la porteuse varie beaucoup plus rapidement que l’enveloppe ce qui permet de s´eparer les variations lentes et rapides du champ. Ce dernier prend la forme suivante :

E(r,t) = 1

(13)

Chapitre 1. Th´eorie 7

o`u E(r,t) : vecteur de champ magn´etique,

E(r,t) : enveloppe temporelle (variation lente), ω0 : fr´equence angulaire centrale,

c.c. : complexe conjug´e .

Finalement, la polarisation non-lin´eaire prend la forme suivante :

PN L(r,t) = 30 4 χ (3) xxxxE(r,t) t Z −∞ R(t − t1)E∗(r,t1)E(r,t1)dt1, (1.10)

o`u χ(3)xxxx est une composante du tenseur de susceptibilit´e non-lin´eaire d’ordre 3. En

utilisant les ´equations pr´ec´edentes et en passant dans le domaine des fr´equences, on obtiendra la forme suivante de l’´equation d’onde :

∇2E + n˜ 2(ω)k2 0E = −ik˜ 0α − χ(3)xxxxk 2 0 Z ∞ Z −∞ ˜ R(ω1− ω2)× ˜ E(ω1,z) ˜E∗(ω2,z) ˜E(ω − ω1+ ω2,z)dω1dω2, (1.11)

o`u ˜E : transform´ee de Fourier du champ ´electrique, ˜

R : transform´ee de Fourier de la r´eponse temporelle Raman (voir equation ??), n : indice de r´efraction,

k0 : nombre d’onde,

α : coefficient de perte, ω1, ω2 : variable spectrale,

z : variable spatiale.

Pour r´esoudre l’´equation (??), il est n´ecessaire d’utiliser la technique de s´eparation de variable. On suppose donc que la forme du champ ´electrique d´ecrite dans l’´equation (??) prend la forme suivante :

E(r,t) = 1

2{F (x,y)A(z,t) exp [i(β0z − ω0t)] + c.c} , (1.12) o`u x, y, z : variables spatiales,

(14)

A(z,t) : amplitude de l’enveloppe, β0 : constante de propagation.

Apr`es plusieurs manipulations alg´ebriques (voir [?] pour les d´etails), on arrive `a r´esoudre l’´equation ?? pour finalement obtenir la forme suivante :

∂A ∂z = − α 2A − X k≥2 βk ik−1 k! ∂k ∂Tk ! A + iγ  1 + 1 ω0 ∂ ∂T  ×  (1 − fR)A|A|2 + fRA ∞ Z 0 hR(τ )|A(z,T − τ )|2dτ  , (1.13) o`u T , τ : variables temporelles, βn = d nβ dωm  ω=ω0 ordres de dispersion.

Le coefficient non-lin´eaire γ est d´efini par l’´equation suivante :

γ = n2ω0 cAef f

, (1.14)

o`u n2 : indice non-lin´eaire du mat´eriau,

Aeff : Aire efficace du mode.

Cette ´equation est d´enomm´ee ´equation de Schrod¨ınger non-lin´eaire g´en´eralis´ee ou ´equation GNLSE (Generalized NonLinear Schrod¨ınger Equation) [?]. Il est possible de simplifier l’´equation (??) pour arriver `a une interpr´etation physique plus ais´ee. Pour ce faire, le terme |A(z,T − τ )|2 est d´evelopp´e en s´erie de Taylor et seul les deux premiers coefficients sont conserv´es :

∂A ∂z + α 2A + iβ2 2 ∂2A ∂T2 − β3 6 ∂3A ∂T3 = iγ  |A|2A + i ω0 ∂(|A|2A) ∂T − TRA ∂|A|2 ∂T  . (1.15)

On utilise ici le fait que

R

0

R(t) = 1. Le facteur TR est en fait li´e `a la pente du gain

(15)

Chapitre 1. Th´eorie 9

valeur d’environ 3 fs pr`es de 1550 nm pour un verre de silice [?]. On peut le d´efinir de fa¸con plus formelle `a l’aide de l’´equation suivante :

TR= ∞ Z 0 tR(t)dt ≈ fR ∞ Z 0 thR(t)dt = fR d(Im{˜hR}) d(∆ω) ∆ω=0 . (1.16)

Le terme iγ|A|2A repr´esente l’auto-modulation de phase qui est trait´ee en d´etail `a la section ??. Le terme ωi

0

∂(|A|2A)

∂T repr´esente l’auto-raidissement qui est trait´e `a la section

??. Finalement, le terme TRA∂|A|

2

∂T repr´esente l’effet Raman qui est trait´e `a la section

??.

Dans de nombreux cas, seule l’auto-modulation de phase est d’int´erˆet et les termes repr´esentant l’auto-raidissement et l’effet Raman peuvent ˆetre n´eglig´es. L’effet de la dis-persion d’ordre 3 ´etant aussi g´en´eralement n´egligeable (except´e pr`es du z´ero de disper-sion), ce dernier terme est aussi n´eglig´e. L’´equation (??) prend donc la forme suivante :

∂A ∂z + α 2A + iβ2 2 ∂2A ∂T2 = iγ|A| 2A. (1.17)

On nomme g´en´eralement cette ´equation : ´equation NLS (NonLinear Schrod¨ınger equation).

1.2

Auto-Modulation de phase

L’auto-modulation de phase, ou SPM (Self-Phase Modulation), est l’un des effets les mieux connus amenant `a l’´elargissement du spectre et donc `a la g´en´eration de su-percontinuum. Lorsqu’une impulsion se propage dans un milieu non-lin´eaire et que la puissance crˆete est suffisamment ´elev´ee, on assiste `a une accumulation de phase non-lin´eaire variant dans le temps. Cette variation temporelle de la phase implique que la fr´equence instantan´ee n’est pas constante le long de l’impulsion et donc qu’un glissement de fr´equence est pr´esent.

Pour estimer les distances de propagation n´ecessaires pour observer les diff´erents ph´enom`enes en jeu, il est possible de d´efinir plusieurs distances caract´eristiques. Pre-mi`erement, la longueur non-lin´eaire estime la distance n´ecessaire pour que les effets

(16)

non-lin´eaires deviennent significatifs. Physiquement, cette longueur repr´esente la dis-tance `a parcourir pour amasser une phase non-lin´eaire maximale de 1 radian :

LNL =

1 γP0

, (1.18)

P0 repr´esente ici la puissance crˆete de l’impulsion. La longueur de dispersion joue le

mˆeme rˆole, mais pour la dispersion :

LD =

T2 0

|β2|

, (1.19)

T0 repr´esente ici la largeur `a 1e de l’impulsion. La longueur efficace permet quant `a

elle de tenir compte de l’influence des pertes dans le guide :

Leff =

1 − exp[−αL]

α . (1.20)

La SPM d´ecoule en fait directement de la r´eponse non-lin´eaire instantan´ee et est math´ematiquement repr´esent´ee par le terme en iγ|A|2A dans les diff´erentes formes de

l’´equation de Schrod¨ınger non-lin´eaire. Pour bien comprendre l’effet qu’`a la SPM sur une impulsion, on peut consid´erer le cas o`u seule l’auto-modulation de phase agit. Dans l’´equation (??), on prend donc la limite o`u β2 et α tendent vers z´ero (milieu sans

dispersion et sans perte) pour obtenir la forme suivante :

∂U ∂z = i LN L |U |2U, (1.21) o`u U = √A

P0 est l’amplitude normalis´ee de l’impulsion. L’´equation (??) peut ˆetre

ais´ement r´esolue et sa solution prend la forme suivante [?] :

U (L,T ) = U (0,T ) exp [iφN L(L,T )] , (1.22)

o`u φN L(L,T ) = |U (0,T )|2 LLef f

N L est la phase non-lin´eaire accumul´ee.

La signature spectrale de l’auto-modulation de phase est caract´eris´ee par une struc-ture `a plusieurs pics. L’amplitude des maxima aux extr´emit´es est significativement plus

(17)

Chapitre 1. Th´eorie 11

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.1 – Structure spectrale multi-pics de la SPM. R´esultats de simulation norma-lis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 0 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle lin´eaire).

´elev´ee. La phase non-lin´eaire accumul´ee lors de la propagation ´etant directement d´ epen-dante de l’intensit´e de l’impulsion, celle-ci est caract´eris´ee par un maximum au centre de l’impulsion et par des d´ecroissances de part et d’autre. Sachant que la fr´equence est ´egale `a la d´eriv´ee temporelle de la phase, il est possible de trouver deux points de fr´ e-quences ´egales ce qui peut mener `a de l’interf´erence. Cette derni`ere m`ene `a la formation de la structure multi-pics caract´eristique de la l’auto-modulation de phase montr´ee `a la figure ??.

L’enveloppe de l’impulsion temporelle, quant `a elle ne subit aucune modification due `a l’effet de l’auto-modulation de phase seule. Par contre, cette derni`ere introduira un glissement de fr´equence d´ependant de l’intensit´e sur l’impulsion. Le glissement de fr´equence sera positif `a droite de l’impulsion (t−β1z

T 0 > 0) et n´egatif de l’autre cˆot´e.

En supposant que l’impulsion initiale est de forme gaussienne, sans glissement de fr´equence et en l’absence de dispersion, il est possible de relier la phase non-lin´eaire maximale accumul´ee et le nombre de pics dans la structure `a l’aide de l’´equation (??) [?] :

φmax ≈  M −1 2  π. (1.23)

(18)

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.2 – Effet temporel d’une dispersion normale sur l’auto-modulation de phase R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etes suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 10 ps

2

km, P0 = 100W

(´echelle lin´eaire).

1.2.1

Effet de la dispersion

Dans la plupart des cas, la dispersion d’ordre 2 est le terme de dispersion dominant. On peut donc distinguer deux cas. Celui o`u la dispersion est positive (D > 0, β2 < 0),

ou anomale, et celui o`u la dispersion est n´egative (D < 0, β2 > 0), ou normale. Cette

nomenclature est conserv´ee tout au long du pr´esent ouvrage.

Dans un cas ou la dispersion est normale et ´eloign´ee du z´ero de dispersion, cette der-ni`ere ´elargit rapidement l’impulsion temporelle d’une fa¸con telle que l’auto-modulation de phase devient n´egligeable et n’influence plus la forme du spectre. Les figures ?? et ?? montrent un tel cas.

Par contre, lorsque l’impulsion est soumise `a une dispersion anomale, on peut voir apparaˆıtre un soliton, une impulsion dont l’effet de la dispersion compense l’effet de l’auto-modulation de phase. On caract´erise g´en´eralement l’ordre du soliton (N ) `a l’aide de l’´equation (??) : N =r LD LN L = s γP0T02 |β2| . (1.24)

(19)

Chapitre 1. Th´eorie 13

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.3 – Effet spectral d’une dispersion normale sur l’auto-modulation de phase R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 10 ps

2

km, P0 = 100W

(´echelle lin´eaire).

Lorsque N = 1, on se trouve dans le cas du soliton fondamental et l’impulsion se propage sans aucun changement. Par contre, lorsque N > 1, l’impulsion retourne `a sa forme initiale de fa¸con p´eriodique. Les figures ?? et ?? pr´esentent cette situation.

Lorsque l’impulsion est `a une longueur d’onde telle que la dispersion de second ordre devient n´egligeable, il est n´ecessaire de consid´erer l’effet de la dispersion de troisi`eme ordre. Les figures ?? et ?? montrent un tel cas.

Il est possible de constater que la dispersion de troisi`eme ordre introduit une asym´ e-trie dans l’impulsion aussi bien dans le domaine temporel que dans le domaine spectral. Il en est de mˆeme pour tous les ordres de dispersion impairs alors que les ordres de dispersion pairs conserverent la sym´etrie de l’impulsion.

1.2.2

Effet du glissement de fr´

equence

Un glissement de fr´equence peut avoir un effet dramatique sur le spectre d’une impulsion soumise `a l’auto-modulation de phase. Pour examiner l’effet du glissement

(20)

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.4 – Effet temporel d’une dispersion anomale sur l’auto-modulation de phase. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = -10 ps

2

km, P0 = 100W

(´echelle lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.5 – Effet spectral d’une dispersion anomale sur l’auto-modulation de phase. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivantsFWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = -10 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle

(21)

Chapitre 1. Th´eorie 15

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.6 – Effet temporel de la dispersion de troisi`eme ordre sur l’auto-modulation de phase. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 0 ps

2

km, β3 = 0.1 ps3

km, P0 = 100W (´echelle lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.7 – Effet spectral de la dispersion de troisi`eme ordre sur l’auto-modulation de phase. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 0 ps

2

km, β3 = 0.1 ps3

(22)

(a) vue g´en´erale (b) profil initial

Figure 1.8 – Effet spectral du glissement de fr´equence sur l’automodulation de phase. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = -10 ps

2

km, P0 = 100W , L

= 20 LN L (´echelle lin´eaire).

de fr´equence, on prend une impulsion gaussienne de la forme :

U (0,T ) = exp  −(1 + iC) 2 T2 T2 0  , (1.25)

o`u C est le param`etre de glissement de fr´equence.

La figure ?? montre que pour un glissement de fr´equence positif, on voit encore un ´elargissement de fr´equence. Cet ´elargissement est plus important que pour une impulsion gaussienne standard. La structure multi-pics, par contre, est beaucoup moins apparente. Toutefois, pour un glissement de fr´equence n´egatif, on assiste `a un ´etrecissemment du spectre.

1.3

Instabilit´

e de modulation

Plusieurs syst`emes non-lin´eaires montrent des instabilit´es pouvant amener `a une mo-dulation de l’´etat d’´equilibre. Ce type d’effet est pr´esent dans de nombreux domaines entre autre en dynamique des fluides. Il est donc important de v´erifier si la solution

(23)

ob-Chapitre 1. Th´eorie 17

tenue `a partir de l’´equation NLS est stable lorsque l´eg`erement perturb´ee. Physiquement, le bruit inh´erent `a tout syst`eme optique met en ´evidence les instabilit´es fondamentales de la solution obtenue pr´ec´edemment. En effet, un syst`eme non-perturb´e m`ene aux r´ e-sultats obtenus `a la section ??. On pose donc un nouveau champ affect´e par un bruit repr´esent´e par le param`etre  :

A(z,T ) =pP0+ (z,T ) exp(iφN L). (1.26)

Pour examiner l’effet de la perturbation , on substitue maintenant l’´equation (??) dans l’´equation (??) puis on lin´earise selon  :

i∂ ∂z = β2 2 ∂2 ∂T2 − γP0( +  ∗ ). (1.27)

Vu le terme ∗, les fr´equences −Ω et Ω sont coupl´ees et il devient n´ecessaire de consid´erer une solution de la forme :

(z,T ) = 1exp[i(Kz − ΩT )] + 2exp[−i(Kz − ΩT )], (1.28)

o`u K et Ω repr´esentent le nombre d’onde et la fr´equence de perturbation. La solution se doit de satisfaire la relation de dispersion (??) pour ˆetre non-triviale :

K = ±1 2|β2Ω| p Ω2+ sgn(β 2)Ω2c, (1.29) o`u Ω2c = 4γP0 |β2| = 4 |β2|LN L . (1.30)

Physiquement, cette fr´equence Ωc repr´esente une fr´equence telle que le gain ne peut

exister si |Ω| > Ωc.

Dans le cas o`u la dispersion est normale (β2 > 0), K a une valeur r´eelle pour tous les

Ω et la solution sera donc stable lorsque perturb´ee. Par contre, lorsque la dispersion est anomale (beta2 < 0), K a une valeur complexe lorsque |Ω| < |Ωc| et la perturbation 1

(24)

croˆıt exponentiellement selon z. Pysiquement, Ωcrepr´esente donc la fr´equence maximale

pouvant ˆetre amplifi´ee lors de la propagation.

Il est possible d’obtenir le spectre de gain (g) `a partir de l’´equation ?? en prenant une valeur n´egative de β2, on obtient :

g(Ω) = 2Im(K) = |β2Ω|(Ω2c− Ω

2)12. (1.31)

Le facteur 2 introduit dans l’´equation pr´ec´edente convertit g en puissance. Cette ´equation n’est valide que pour des valeurs de Ω telle que |Ω| < |Ωc|. Le gain est nul

lorsque Ω = 0 et est maximal `a deux valeurs telles que :

Ωmax= ± Ωc √ 2 = ± s 2γP0 |β2| , (1.32)

et le gain a une valeur maximale de :

gmax= g(Ωmax) =

|β2Ω2c|

2 = 2γP0. (1.33)

Malgr´e que les pertes aient ´et´e n´eglig´ees dans les ´equations pr´ec´edentes, elles ont tout de mˆeme un effet notable sur l’instabilit´e de modulation. Les pertes diminuent la puissance se propageant dans le milieu entraˆınant ainsi le d´eplacement de la fr´equence du gain maximal. En fait, il faudra remplacer la valeur de Ωcpar Ωcexp αz2 . Les termes

de dispersion impairs n’auront quant `a eux aucun effet sur l’instabilit´e de modulation. Lorsque la puissance de la source et la distance parcourue sont suffisamment ´ ele-v´ees, des pics secondaires d’instabilit´e de modulation peuvent apparaˆıtre. Ces bandes secondaires sont s´epar´ees par le mˆeme intervalle de fr´equence que les bandes primaires et la pompe. La figure ?? montre la formation des bandes primaires et secondaires. La simulation permettant d’obtenir ce graphique correspond `a la source utilis´ee lors des exp´erimentations pr´esent´ees au chapitre ?? inject´ee dans une fibre de silice smf-28.

(25)

Chapitre 1. Th´eorie 19

Figure 1.9 – Signature spectrale de l’instabilit´e de modulation dans une fibre smf-28. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : Trep = 100 kHz, Pmoy = 250 mW, FWHM = 1 ns, λ0 = 1550

nm (´echelle logarithmique).

initial `a se briser en un train d’impulsion br`eves de p´eriode [?]. :

Tm = 2π/Ωmax. (1.34)

La p´eriode du train d’impulsion Tm est donc d´ependante de la puissance crˆete de

l’impulsion P0 par l’interm´ediaire de Ωmax (voir ´equation ??). Une augmentation de la

puissance crˆete am`ene une augmentation de Ωmax et donc une augmentation de la p´

e-riode du train d’impulsion g´en´er´e par l’instabilit´e de modulation. Les bandes spectrales cr´eent en fait un battement avec le signal pompe ce qui engendre la modulation sur le signal initial. Le fractionnement de l’impulsion initiale en un train d’impulsion est pr´esent´e `a la figure ??.

1.4

Auto-raidissement

L’auto-raidissement est une cons´equence directe du changement de l’indice de r´ e-fraction dˆu `a l’effet Kerr. Le changement d’indice am`ene une variation de la vitesse de groupe ce qui cr´ee `a son tour un changement de la position du maximum de l’impulsion.

(26)

Figure 1.10 – Train d’impulsion g´en´er´e par l’instabilit´e de modulation dans une fibre smf-28. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : Trep = 100 kHz, Pmoy = 250 mW, FWHM = 1 ns, λ0

= 1550 nm (´echelle lin´eaire).

Du cˆot´e spectral, on voit aussi un ´elargissement asym´etrique [?, ?]. Comme le montre les figures ?? et ??, le spectre est plus large, mais contient moins d’´energie du cˆot´e des hautes fr´equences alors que le contraire se produit du cˆot´e des basses fr´equences.

Cette asym´etrie sur le spectre provient de l’asym´etrie de la forme temporelle. Comme l’impulsion devient plus abrupte du cˆot´e ou le glissement de fr´equence caus´e par la SPM est positif (t−β1z > 0), l’´elargissement spectral de la portion d´ecal´ee vers le bleu est plus

important. La diff´erence d’intensit´e s’explique tout simplement par le fait que l’´energie est distribu´ee sur une plus grande plage spectrale.

La dispersion aura encore une fois un effet majeur sur l’auto-raidissement. Dans le cas sans dispersion, l’impulsion devient de plus en plus abrupte et le spectre devient de plus en plus asym´etrique. Lorsque celle-ci entre en jeu, les changements dans la forme du signal sont limit´es puisque l’effet de la dispersion devient de plus en plus important lorsque la pente augmente. `A partir d’un certain point, elle devient dominante et contrecarre l’effet de l’auto-raidissement. Lorsqu’on compare les figures montrant l’effet de l’auto-raidissement (figures ?? `a ??) `a celles affect´ees uniquement par l’auto-modulation de phase (figures ?? `a ??), on peut clairement voir l’asym´etrie induite autant dans le domaine temporel que dans le domaine spectral.

(27)

Chapitre 1. Th´eorie 21

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.11 – Effet temporel de l’auto-raidissement sur le profil temporel de l’impulsion sans influence de la dispersion. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete ini-tiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 0 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.12 – Effet spectral de l’auto-raidissement sur le profil spectral de l’impulsion sans influence de la dispersion. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete ini-tiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 0 ps

2

(28)

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.13 – Effet temporel d’une dispersion normale sur l’auto-raidissement. R´ esul-tats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 10 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle

lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.14 – Effet spectral d’une dispersion normale sur l’auto-raidissement. R´ esul-tats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = 10 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle

(29)

Chapitre 1. Th´eorie 23

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.15 – Effet temporel d’une dispersion anomale sur l’auto-raiddissement. R´ e-sultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = -10 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle

lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.16 – Effet spectral d’une dispersion anomale sur l’auto-raidissement. R´ esul-tats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012W m1 , β2 = -10 ps

2

km, P0 = 100W (´echelle

(30)

1.5

Effet Raman

1.5.1

Diffusion Raman stimul´

ee

La diffusion Raman stimul´ee r´esulte de l’interaction entre une onde ´electromagn´ e-tique et les modes de vibrations du milieu o`u elle se propage. On peut distinguer deux interactions possibles. Dans un premier temps, un photon peut se transformer en un autre photon d’´energie plus basse et un phonon dont l’´energie satisfait `a la conservation de l’´energie. Il s’agira de l’onde de Stokes. Ensuite, un photon et un phonon peuvent interagir ensemble pour former un photon `a plus haute ´energie. Il s’agit de l’onde anti-Stokes.

Un autre effet non-lin´eaire utilise ce type d’interaction. Il s’agit de la diffusion de Brillouin stimul´ee, ou SBS (Stimulated Brillouin Scattering). Comme la diffusion de Brillouin peut ˆetre n´eglig´ee dans la majorit´e des cas [?], elle n’est pas trait´ee plus avant dans le pr´esent ouvrage.

La valeur du coefficient de gain Raman (gR(ωpompe − ωStokes)) est tr`es importante

pour correctement caract´eriser la SRS. Physiquement, le gain Raman est reli´e `a la partie imaginaire de la fonction de r´eponse Raman [?, ?] :

gR(ω) =

ω0

cnf ibre

fRχ(3)=[˜hR(ω)], (1.35)

o`u ˜hR(ω) est la transform´ee de Fourier de la fonction de r´eponse Raman. Dans le cas

de la silice, le gain Raman est suffisamment bien connue pour l’estimer avec une bonne pr´ecision. Pour ce faire, on utilise la convolution d’une s´erie de fonctions gaussienne et lorentzienne spectrale dont l’amplitude et la position sont choisies pour s’approcher le plus possible des r´esultats exp´erimentaux [?]. En utilisant cette mod´elisation du gain Raman, on peut donc obtenir la fonction de transfert Raman suivante dans le domaine temporel :

hR(t) = 13

X

i=1

Aiexp [−πcF W HMl,it] exp

 −πcF W HMg,it 2 4  sin(2πcpit)θ(t), (1.36) o`u Ai : intensit´e crˆete,

(31)

Chapitre 1. Th´eorie 25

FWHMl,i : largeur `a mi-hauteur des fonctions lorentziennes en cm−1,

FWHMg,i : largeur `a mi-hauteur des fonctions gaussiennes en cm−1,

pi : position spectrale des diff´erentes fonctions en cm−1,

θ(t) : fonction ´echelon.

θ(t) est utilis´e pour maintenir la causalit´e. Il prend une valeur nulle pour des valeurs de t < 0 et une valeur de 1 pour des valeurs de t ≥ 0. Les valeurs n´ecessaires pour ´evaluer la fonction de transfert sont pr´esent´ees dans la table ??.

num´ero Position de la Intensit´e FWHM de la FWHM de la du mode composante du pic gaussienne lorentzienne

i pi Ai FWHMg,i FWHMl,i - (cm−1) - (cm−1) (cm−1) 1 56,25 1,00 52,10 17,37 2 100,00 11,40 110,42 38,81 3 231,25 36,67 175,00 58,33 4 362,50 67,67 162,50 54,17 5 463,00 74,00 135,33 45,11 6 497,00 4,50 24,50 8,17 7 611,50 6,80 41,50 13,83 8 691,67 4,60 155,00 51,67 9 793,67 4,20 59,50 19,83 10 835,50 4,50 64,30 21,43 11 930,00 2,70 150,00 50,00 12 1080,00 3,10 91,00 30,33 13 1215,00 3,00 160,00 53,33

Table 1.1 – Valeur des param`etres permettant de calculer la fonction de r´eponse Raman ´

Etant donn´ee que les fibres de verre fluor´e sont beaucoup moins r´epandues que les fibre de silice, il n’existe aucun travail de mod´elisation th´eorique de la fonction de r´eponse Raman. Il est cependant possible de retrouver la fonction de transfert Raman en prennant la transform´ee de sinus du gain Raman tel que montr´e `a l’´equation suivante [?] :

hR(t) =

Z ∞

0

g(Ω)sin(Ωt)dΩ. (1.37)

Malgr´e que le gain Raman de ce type de verre varie grandement en fonction de la composition, il s’agit d’un facteur cl´e pour r´esoudre l’´equation GNLS. On utilise donc les donn´ees obtenues dans [?, ?] malgr´e qu’elles ne s’appliquent pas n´ecessairement aux

(32)

Figure 1.17 – Gain Raman d’un verre de ZBLAN (voir table ?? pour la composition) fibres utilis´ees. Le gain Raman est pr´esent´e `a la figure ??.

`

A partir d’une certaine puissance, la diffusion Raman stimul´ee devient non-n´egligeable. On peut donc d´efinir une puissance critique telle que la puissance de l’onde de Stokes est ´egale `a celle de la pompe apr`es propagation. Dans l’approximation lorentzienne du spectre de gain Raman, on peut trouver cette puissance `a l’aide de l’´equation sui-vante [?] :

gR,maxP0crLeff

Aeff

≈ 16, (1.38)

o`u gR,max : gain Raman maximal,

P0cr : est la puissance crˆete critique,

Leff : est la longeur efficace (voir equation ??) ´evalu´e `a la longueur d’onde de la

pompe.

Dans le cas de la silice, gR,max est `a une fr´equence de 13,2 THz [?, ?], pour les verres

fluor´es, il est environ `a une fr´equence de 17,7 THz [?]. Cette approximation est valide que le signal soit continu ou puls´e. Comme la puissance n´ecessaire pour g´en´erer l’onde anti-Stokes est beaucoup plus ´elev´ee, celle-ci n’est g´en´eralement pas observ´ee.

Pour des impulsions de dur´ee inf´erieure `a 100 ps, il est n´ecessaire de consid´erer l’effet des longueurs d’onde diff´erentes des signaux pompe et Stokes. La diff´erence de longueur

(33)

Chapitre 1. Th´eorie 27

d’onde implique que les deux signaux ne sont pas soumis `a la mˆeme dispersion et donc qu’ils n’ont pas la mˆeme vitesse de groupe. Apr`es une certaine distance de propagation, ils ne sont donc plus temporellement superpos´es limitant ainsi l’interaction entre les deux ondes et donc, l’effet Raman. Lorsque la puissance du signal pompe se trouve sous la puissance seuil, l’effet Raman cesse donc totalement. On d´efinit donc une distance pr´ecisant sur quelle longueur la superposition prend place :

LW = T0 v−1 g,p − v −1 b,S , (1.39)

o`u LW : distance d’interaction (« Walk-off length »),

vg,p : vitesse de groupe de la pompte,

vb,S : vitesse de groupe de l’onde Stokes.

1.5.2

Diffusion Raman intra-impulsionnelle

Il s’agit en fait d’un cas particulier de la diffusion Raman stimul´ee. Ce ph´enom`ene se produit lorsque la largeur spectrale de l’impulsion est comparable `a celle du gain Raman. Le maximum spectral du signal initial pompe en fait sa partie d´ecal´ee vers le rouge. On peut d´efinir un param`etre permettant de d´eterminer l’importance de la diffusion Raman intra-impulsionnelle :

τR= TR T0 , (1.40) o`u TR = ∞ Z −∞ t0R(t0)dt0 = ∞ Z −∞ t0[(1 − fR)δ(t0) + fRhR(t0)]dt0. (1.41)

Puisqu’il est pratiquement impossible de r´esoudre analytiquement l’´equation (??) lorsqu’on tient compte du terme repr´esentant l’effet Raman, il devient n´ecessaire d’uti-liser la m´ethode pr´esent´ee `a la section ?? pour la r´esoudre. Dans le domaine spectral, l’effet Raman am`ene donc un net d´eplacement de la puissance vers les basses fr´equences.

(34)

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.18 – Effet Raman sur le profil spectral de l’impulsion sans influence de la dispersion. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simula-tion utilisant les param`etres suivants : FWHM = 200 fs, γ = 0.0012W m1 , β2 = 0 ps

2

km,

P0 = 2,6kW (´echelle lin´eaire).

Lorsque l’impulsion est soumise `a une dispersion anomale, il y a formation de solitons et l’effet Raman devient de plus en plus important. Les solitons ainsi form´es subissent un fort effet d’auto-d´ecalage en fr´equence [?, ?].

Encore une fois, les effets non-lin´eaires sont consid´erablement amoindris lorsqu’on se trouve en r´egime de dispersion normale vu l’´elargissement temporel important caus´e par la dispersion due `a la vitesse de groupe.

On peut montrer que pour le cas du solition fondamental ( N = 1), celui-ci subit un d´eplacement en fr´equence (Ωp(z)) d´ecrit par l’´equation (??) [?] :

Ωp(z) = − 8TRγP0 15T2 0 z ≡ −8TR|β2| 15T4 0 z. (1.42)

Cette relation n’est valable que lorsque les pertes sont n´egligeables et que la dis-tance de propagation est suffisamment faible pour ne pas introduire de glissement de fr´equence. Par contre, elle montre clairement que l’auto-d´ecalage en fr´equence cr´e´e par l’effet Raman augmente de fa¸con continue avec la distance parcourue. Le signe n´egatif pr´esent dans l’´equation (??) indique aussi que l’auto-d´ecalage se fait toujours du cˆot´e des basses fr´equences. De plus, le facteur T4

0 confirme sa forte d´ependance avec la

(35)

Chapitre 1. Th´eorie 29

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.19 – Effet d’une dispersion anomale sur la diffusion Raman intra-impulsionelle sur le profil temporel. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 200 fs, γ = 0.0012W m1 , β2 =

-10 pskm2, P0 = 2,6kW (´echelle lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.20 – Effet d’une dispersion anomale sur la diffusion Raman intra-impulsionelle sur le profil spectral. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 200 fs, γ = 0.0012W m1 , β2 =

(36)

(a) vue g´en´erale (b) profil final

Figure 1.21 – Effet d’une dispersion normale sur la diffusion Raman intra-impulsionelle sur le profil temporel. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 200 fs, γ = 0.0012W m1 , β2 = 10

ps2

km, P0 = 2,6kW (´echelle lin´eaire).

(a) vue g´en´erale (b) profils d´etaill´es

Figure 1.22 – Effet d’une dispersion normale sur la diffusion Raman intra-impulsionelle sur le profil spectral. R´esultats normalis´es par rapport `a la puissance crˆete initiale d’une simulation utilisant les param`etres suivants : FWHM = 200 fs, γ = 0.0012W m1 , β2 = 10

ps2

(37)

Chapitre 1. Th´eorie 31

pour des impulsions d’une dur´ee inf´erieure `a 1 ps.

On peut aussi utiliser une formule approximative d´eriv´ee par Gordon et al. [?] pour estimer l’amplitude de l’auto-d´ecalage :

dω dz = − λ0 16n2 ∞ Z 0 Ω3 gR  −Ω 2πT0  sinh2 πΩ 2  dΩ. (1.43)

o`u Ω repr´esente une variable spectrale.

1.6

ethode num´

erique

Une des m´ethodes les plus utilis´ees pour r´esoudre num´eriquement l’´equation (??) est la m´ethode de « Split-Step Fourier » [?]. Cette m´ethode stipule que l’on peut s´eparer l’influence des effets dispersifs et non-lin´eaires pour autant que la distance de propagation consid´er´ee est petite. On applique donc la m´ethode pour une succession de petits pas. Pour ce faire, on pose les deux op´erateurs suivants :

ˆ D =X k≥2 βn in−1 n! ∂n ∂Tn, (1.44) ˆ N = iγ  1 + 1 ω0 ∂ ∂T  ×  (1 − fR)A|A|2+ fRA ∞ Z 0 hR(τ )|A(z,T − τ )|2dτ  . (1.45)

Le champ apr`es propagation sur un intervalle h est donc donn´e par :

A(z + h,T ) = exp(h ˆD) exp( ˆN )A(z,T ). (1.46)

Pour am´eliorer la pr´ecision de la m´ethode, on commence par appliquer l’op´erateur dispersif sur la moiti´e de l’intervalle de propagation. `A ce point, on applique l’op´erateur non-lin´eaire puis on applique de nouveau l’op´erateur dispersif sur un demi-intervalle.

(38)

On nomme cet algorithme « Symmetrized Split-Step Fourier » [?]. Le champ apr`es propagation devient donc :

A(z + h,T ) ≈ exp h 2Dˆ  exp   z+h Z z ˆ N (z0)dz0  exp  h 2Dˆ  A(z,T ). (1.47)

Pour arriver plus facilement `a l’´equation (??) le param`etre de dispersion a ´et´e d´ e-compos´e en s´erie de Taylor. Malgr´e que cette approximation soit appropri´ee pour la plupart des cas, elle peut ˆetre une cause d’erreur importante dans le cas de la g´en´ e-ration de supercontinuum. Pour avoir une repr´esentation appropri´ee de la dispersion pr´esente dans la fibre, il est n´ecessaire d’utiliser un nombre important de coefficients. Pour rem´edier `a ce probl`eme, on peut r´e´ecrire l’op´erateur dispersif de la fa¸con suivante :

ˆ

D = β(ω) − β1ω − β0. (1.48)

L’op´erateur dispersif ainsi modifi´e tient compte de tous les coefficients de la s´erie de Taylor. Le terme β1ω a pour unique utilit´e de r´eduire la vitesse de groupe du signal `a

z´ero et le terme en β0 a le mˆeme effet sur la vitesse de phase. Il s’agit donc d’un

change-ment de r´ef´erentiel permettant `a la fenˆetre de calcul de se d´eplacer avec l’impulsion.La repr´esentation utilis´ee pour le coefficient non-lin´eaire est elle aussi fauss´ee. Le coefficient est ´evalu´e `a la fr´equence centrale du signal. Encore une fois, l’´etendue spectrale consi-d´erable du supercontinuum am`ene une mauvaise estimation du coefficient non-lin´eaire pour les fr´equences s’´eloignant de fa¸con significative de la fr´equence centrale. Il est pos-sible d’ajouter un second terme au coefficient non-lin´eaire pour raffiner le mod`ele [?]. Ce terme vient en fait d’une expansion en s´erie de Taylor :

γ1 =  dγ dω  ω=ω0 = γ 1 ω0 + 1 n2 dn2 dω − 1 Aeff dAeff dω  . (1.49)

En substituant l’´equation pr´ec´edente dans l’op´erateur non-lin´eaire, on obtient :

ˆ N = i  γ(ω0) + iγ1 ∂ ∂T  ×  (1 − fR)A|A|2+ fRA ∞ Z 0 hR(τ )|A(z,T − τ )|2dτ  . (1.50)

(39)

Chapitre 1. Th´eorie 33

Les modifications d´ecrites plus haut donnent au calcul num´erique une tr`es bonne pr´ecision. Cependant, il peut ˆetre difficile de choisir un intervalle spatial permettant d’obtenir `a la fois une bonne pr´ecision et une bonne vitesse d’ex´ecution. Pour pallier `a ce probl`eme, il est possible d’utiliser un algorithme modifiant la taille de l’intervalle [?]. Un programme de calcul permettant de r´esoudre num´eriquement l’´equation (??) en utilisant un intervalle adaptatif est pr´esent´ee dans l’annexe ??. L’algorithme n´ecessaire pour calculer la taille de chaque pas est aussi pr´esent´e dans la mˆeme annexe.

(40)

Propri´

et´

es et carat´

erisation des

fibres optiques

Pour arriver `a ad´equatement mod´eliser la g´en´eration de supercontinuum dans une fibre optique, il est important de caract´eriser la fibre utilis´ee avec le plus de pr´ecision possible. Ce chapitre `a donc pour but de pr´esenter la th´eorie n´ecessaire pour calculer les param`etres critiques tels que la dispersion, l’aire efficace et les pertes. Les r´esultats obtenus pour chaque fibre utilis´ee sont aussi pr´esent´es.

2.1

Propri´

et´

es de base des fibres utilis´

ees

Pour la g´en´eration de supercontinuum en r´egime nanoseconde, quatre fibres optiques sont utilis´ees. Premi`erement, une fibre silice standard servant principalement `a g´en´ e-rer un train d’impulsions ultrabr`eves et trois fibres de verre fluor´e s´electionn´ees pour leur transmission dans l’infrarouge. Les caract´eristiques principales de ces fibres sont pr´esent´ees dans la table ??

Dans le but d’all´eger l’´ecriture, on r´ef´erera `a la fibre IRGUIDE-SM[1,95]6,5/125 par Z195, `a la fibre IRGUIDE-SM[2,65]7/125 par Z265 et `a la fibre IRGUIDE-SM[3,20]8/125-20 par Z3IRGUIDE-SM[3,20]8/125-20 pour le reste du pr´esent ouvrage.

(41)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 35

Silice Z195 Z265 Z320

Manufacturier Corning Le Verre Fluor´e Le Verre Fluor´e Le Verre Fluor´e

Mod`ele smf-28 IRGUIDE- IRGUIDE-

IRGUIDE-SM[1,95]6,5/125 SM[2,65]7/125 SM[3,20]8/125-20 dgaine(µm) 125 125 125 125 dcoeur(µm) 8,2 6,5 7 8 NA 0,14 0,19 0,23 0,30 λc(nm) 1260 1950 2650 3200 λ0(nm) 1313 - -

-Table 2.1 – Caract´eristiques du manufacturier des fibres utilis´ees

2.2

Dispersion

On sait tr`es bien que l’indice de r´efraction dans un verre d´epend de la longueur d’onde. Donc, diff´erentes longueurs d’onde se propagent `a diff´erentes vitesses et on assiste au ph´enom`ene de dispersion. Puisque la dispersion dans le milieu de propagation a une tr`es grande influence dans la g´en´eration de supercontinuum, il est important de savoir l’´evaluer avec pr´ecision.

La vitesse de groupe (vg) dans une fibre optique est ´egale `a :

vg = dω dβ = c  neff+ ω dneff dω  , (2.1) o`u ω : fr´equence angulaire, β : nombre de d’onde,

neff : indice de r´efraction efficace.

Comme le param`etre dneff

dω est non nul dans le cas qui nous int´eresse, le signal subit

donc un d´elai de groupe d´efini par l’´equation suivante [?] :

Tg = L vg = L c  ng2(1 + ∆(V b)0) − ngaine∆ 2 P (b + (V b) 0 )  , (2.2) o`u L : distance de propagation, (V b)0 = d(V b)dV = 1 − Vu2(1 − 2ψl(w)),

(42)

ψl(w) = K2 l(ω) Kl+1(w)Kl−1(w), ng2= ngaine− λ dngaine dλ , ∆ = n 2 coeur−n2gaine 2n2 coeur , P = λ ∆ d∆ dλ, b = β 2−k2 0n2gaine k2 0n2coeur−k02n2gaine ,

λ : variable spectrale (longueur d’onde).

Le param`etre u repr´esente la modulation du coeur et le param`etre w, la d´ecroissance dans la gaine. Ces deux valeurs sont reli´ees entre elles par l’´equation suivante :

V =p(u2+ w2) = 2πa

λ q

n2

coeur− n2gaine, (2.3)

o`u a repr´esente le rayon du coeur de la fibre.

Finalement, la dispersion dans une fibre optique est ´egale `a la d´eriv´ee du d´elai de groupe par rapport `a la longueur d’onde, le tout normalis´e par la longueur de propaga-tion :

D = 1 L

dTg

dλ . (2.4)

En supposant que |P | → 0, on obtient la forme suivante [?, ?] :

D = DM + DW, (2.5) o`u DM = − λ c d2n gaine dλ2 , (2.6) DW = ∆ h DM(V b)0− ngainec λ V (V b) 00i , (2.7) V (V b)00= 2 u V 2  ψl(1 − 2ψl) + 2 w(w 2 + u2ψl) p ψl  ψl+ 1 w p ψl− 1  . (2.8)

Il est donc possible de constater que la dispersion peut ˆetre d´ecompos´ee en la somme de deux parties distinctes. Une partie ne contenant que la variation de l’indice de r´ e-fraction en fonction de la longueur d’onde, la dispersion mat´erielle, et une partie li´ee

(43)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 37

`

a la g´eom´etrie du guide d’onde (entres autres par les param`etres u, V et w), la dis-persion de guidage. Cette d´ependance peut ˆetre utilis´ee pour contrˆoler la position du z´ero de dispersion. Cette particularit´e deviendra particuli`erement int´eressante lors de la fabrication de « taper ».

La d´erivation pr´ec´edente utilise plusieurs approximations, dont l’approximation de faible guidage. Les ´equations obtenues ne sont donc pas valides dans tous les cas et il faut donc parfois avoir recours `a des m´ethodes num´eriques pour d´eterminer de fa¸con pr´ecise la dispersion pr´esente dans la fibre optique. Pour ce faire, on calcule d’abord la valeur des param`etres u ou w `a l’aide de l’´equation (??) :

 J0 ν(u) uJν(u) + K 0 ν(w) wK0 ν(w)   1 2 Jν0(u) uJ0 nu(u) + K 0 ν(w) wKν(w)  = ν21 2  1 u2 + 1 w2 2 . (2.9)

Par la suite, on peut d´eterminer la contante de propagation β `a l’aide des relations suivantes : β = r 2π λ n 2 coeur− u2 a2, (2.10) β = r 2π λ n 2 gaine+ w2 a2, (2.11)

o`u a repr´esente le rayon du coeur de la fibre. Par la suite, on peut ´evaluer la dispersion de second ordre sachant que celle-ci est la d´eriv´ee seconde de la constante de propagation selon la pulsation : β2 = ∂2β ∂ω2 ω=ω0 . (2.12)

Finalement, on peut retrouver le param`etre de dispersion D `a l’aide de la relation suivante :

D = −2πc

(44)

2.2.1

Dispersion mat´

erielle

La dispersion mat´erielle d´ependant uniquement de la variation de l’indice de r´ efrac-tion par rapport `a la longueur d’onde, il est important de mod´eliser ce dernier ad´ equa-tement. Une fa¸con relativement pr´ecise d’arriver `a ce r´esultat est d’utiliser l’´equation de Sellmeier [?] : n2− 1 = n X j=1 Ajλ2 λ2− λ2 j , (2.14)

o`u les coefficients Aj et λj sont d´etermin´es exp´erimentalement.

Par la suite, la dispersion mat´erielle peut ˆetre calcul´ee `a l’aide de l’´equation (??).

Dispersion mat´erielle dans un verre de germano-silicate

Dans la plupart des fibres de silice commercialement produite, on utilise du ger-manium pour doper le coeur de la fibre et ainsi en augmenter l’indice de r´efraction. Il faut tenir compte de cet ajout dans l’´equation (??). On obtient donc la forme modifi´ee suivante : n2− 1 = 3 X j=1 ASi i + x(AGei − ASii ) λ2 λ2− [λSi i + x(λGei − λSii )] 2, (2.15)

o`u x est le pourcentage de germanium pr´esent dans le verre. Les coefficients ASi i et

λSi

i repr´esentent la silice alors que les coefficients AGei et λGei repr´esente le germanium.

Ces derniers sont pr´esent´es `a la table ??.

A1 A2 A3 λ1(µm) λ2(µm) λ3(µm)

SiO2 0.696166 0.407942 0.897479 0.068404 0.116241 9.896161

GeO2 0.806866 0.718158 0.854168 0.068972 0.153966 11.84193

(45)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 39 groupe 1 0.069 ≤ λU V < 0.080 groupe 2 0.080 ≤ λU V < 0.090 groupe 3 λU V ≥ 0.090 groupe 4 13 ≤ λIR< 25 groupe 5 25 ≤ λIR< 33 groupe 6 λIR ≥ 33

Table 2.3 – Classification des composants d’un verre fluor´e Dispersion mat´erielle dans un verre fluor´e

Les verres fluor´es sont compos´es d’un assemblage de plusieurs mat´eriaux diff´erents. La composition d’un verre de ZBLAN par exemple est 55.8ZrF4+14.4BaF2+3.8AlF3+

5.8LaF3 + 20.2N aF . Il est donc plus difficile d’´evaluer avec pr´ecision son indice de

r´efraction. Une m´ethode propos´ee par Zhang, Gan et Wang [?] arrive `a une bonne pr´ecision. L’indice de r´efraction d´epend de la zone d’absorption dans l’UV et l’infrarouge selon la relation suivante :

n(λ)2− 1 = k X i=1 fiλ2 λ2− λ2 i + k X j=1 fjλ2 λ2− λ2 j , (2.16)

o`u fi, λi, fj et λj sont respectivement une constante li´ee `a la force d’oscillateur

et la longueur d’onde du pic d’absorption dans l’ultraviolet et dans l’infrarouge. La sommation sur les i repr´esente la contribution des pics d’absorption situ´es dans l’UV et la sommation sur les j, celle des pics situ´es dans l’infrarouge.

Pour simplifier le traitement, on s´epare les diff´erents ´el´ements composant le verre en 6 groupes (table ??). Ces derniers sont s´epar´es en se basant sur la r´egion spectrale des longueurs d’onde d’absorption dans l’ultraviolet et l’infrarouge.

Dans le cas o`u plus d’un composant sont pr´esents dans un mˆeme groupe, les para-m`etres sont obtenus grˆace `a la moyenne pond´er´ee :

λi = P Xijλij P Xij , (2.17) fi = X Xijfij. (2.18)

(46)

Figure 2.1 – Dispersions totale, de guidage et mat´erielle d’une fibre de silice smf-28. R´esultats th´eorique obtenus en consid´erant un pourcentage de germanium de 3 %.

L’indice i indique repr´esente le groupe auquel l’´el´ement j appartient. X repr´esente quant `a lui la fraction molaire de l’´el´ement j. Finalement, l’indice de r´efraction du verre fluor´e est donn´e par :

n2λ = v u u t1 + 6 X i=1 fiλ2 λ2− λ2 i . (2.19)

Les valeurs des param`etres fi, λi, fj et λj sont donn´ees dans la table ?? de l’annexe

?? et la composition de plusieurs verres est donn´ee `a la table ?? de la mˆeme annexe.

2.2.2

Dispersion des fibres utilis´

ees

Dans le cas des fibres de silice, on peut utiliser les ´equations (??), (??) et (??) puisque l’approximation de faible guidage est valide. On obtient les r´esultats pr´esent´es `

a la figure ??.

Dans le cas des fibres de ZBLAN que nous avons utilis´e, l’approximation de faible guidage, est plus ou moins valide. On utilise donc une m´ethode de diff´erences finies [?] pour ´evaluer l’indice efficace du guide. Par la suite, on utilise les ´equations (??) et (??). On obtient ainsi les r´esultats pr´esent´es `a la figure ?? pour les trois fibres de verre fluor´e utilis´ees (voir table ??). La composition de verre utilis´ee pour les calculs de dispersion

(47)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 41

Figure 2.2 – Dispersion des fibres de verre fluor´e

(5,15 LaF3 + 43,18 BaF2 + 0,069 ErF3 + 2,687 Hf F4 + 44,763 ZrF4 + 1,832 N aF

+ 2,318 AlF3) est la mˆeme pour les trois fibre et a ´et´e mesur´e au laboratoire `a l’aide

d’une micro-sonde.

On peut constater que la dispersion des fibres de verre fluor´e est faible sur une large plage spectrale. Cette caract´eristique favorise grandement la g´en´eration de super-continuum puisque l’impulsion se disperse beaucoup moins. La fibre Z265 devrait ˆetre celle amenant au meilleur ´elargissement spectral. Premi`erement, son z´ero de dispersion se trouve largement d´ecal´e vers les courtes longueurs d’onde par rapport `a celui de la fibre Z195. De plus, sa dispersion dans les hautes longueurs d’onde est la plus faible de toutes les fibres consid´er´ees ici. Une faible dispersion amenant `a un ´elargissement temporel plus lent, la g´en´eration de supercontinuum en est grandement favoris´ee.

2.3

Confinement

`

A mesure que la fr´equence diminue, le mode spatial transverse s’agrandit de plus en plus et s’´etend dans la gaine. Lorsque u = V , le mode n’est plus guid´e et toute la puissance y ´etant contenue s’´echappe de la fibre optique. Lorsque w → V , le confinement est excellent et la majorit´e de la puissance est contenue `a l’int´erieur du coeur. Une fa¸con de caract´eriser le confinement d’un mode est l’aire efficace. Celle-ci est donn´ee

(48)

par l’´equation (??). [?] : Aeff =  R ∞ R −∞ |F (x,y)|2dxdy 2 R ∞ R −∞ |F (x,y)|4dxdy . (2.20)

Dans l’approximation de faible guidage, la fonction F repr´esentant le champ trans-verse (Et) est donn´ee par une combinaison de fonctions de Bessel :

Et= E0 Jl ura  Jl(u) cos(lφ) pour 0 ≤ r < a, (2.21) Et= E0 Kl wra  Jl(w) cos(lφ) pour a ≤ r ≤ ∞. (2.22)

Dans les ´equations (??) et (??), le terme cosinuso¨ıdal peut ˆetre remplac´e par un terme sinuso¨ıdal sans perte de g´en´eralit´e. L’indice l repr´esente ici l’ordre du mode.

`

A mesure que le mode s’´etend hors du coeur de la fibre optique, l’intensit´e y diminue entraˆınant ainsi une diminution importante des effets non-lin´eaires s’y produisant. Il est donc tr`es important de choisir une fibre confinant le mode le mieux possible. De plus, un mode mal confin´e est beaucoup plus sensible aux pertes, notamment celles induites par courbure.

2.3.1

Aire efficace des fibres utilis´

ees

Encore une fois, l’approximation de faible guidage s’appliquant pour la fibre de silice, il n’est pas n´ecessaire d’utiliser une m´ethode num´erique pour obtenir son aire efficace. On l’´evalue donc `a l’aide des l’´equations (??) et (??). On obtient le r´esultat pr´esent´e `a la figure ?? :

Pour les fibres de verres fluor´e, il est de nouveau n´ecessaire d’avoir recours `a la m´ethode pr´esent´ee dans [?] pour obtenir avec pr´ecision la forme du mode. Par la suite, on utilise l’´equation (??) pour ´evaluer l’aire efficace. On obtient les r´esultats pr´esent´es `

(49)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 43

Figure 2.3 – Aire efficace du mode fondamental d’une fibre de silice (smf-28). R´esultats th´eoriques obtenus en consid´erant un pourcentage de germanium de 3 %.

(50)

Figure 2.5 – Coefficient non-lin´eaire des fibres de verre fluor´e

Les diff´erences dans le diam`etre du coeur et dans l’ouverture num´erique am`enent un confinement significativement moins efficace pour la fibre Z195 que pour la Z265 et la Z320. Il est difficile de choisir quelle fibre est le mieux adapt´ee `a la g´en´eration de su-percontinuum en se basant sur l’aire efficace. En effet, pour de basses longueurs d’onde, l’aire efficace de la fibre Z195 est inf´erieure `a celle des deux autres fibres. Cependant, celle de la fibre Z320 l’est pour de hautes longueurs d’onde. Le coefficient non-lin´eaire ´etant inversement proportionnel `a l’aire efficace, il est important de minimiser cette derni`ere pour optimiser la g´en´eration de supercontinuum.

En utilisant les valeurs d’aire efficace d´etermin´ees plus haut et l’´equation ??, on peut ais´ement ´evaluer la valeur du coefficient non-lin´eaire pour toutes les fibres optiques. Les r´esultats sont pr´esent´es `a la figure ??

Contrairement `a l’aire efficace, le coefficient non-lin´eaire pointe d´efinitivement vers une fibre mieux adapt´ee pour l’utilisation qui nous int´eresse. La fibre Z265 pr´esente le coefficient non-lin´eaire le plus ´elev´e sur une tr`es large plage spectrale.

2.4

Att´

enuation

Les pertes mat´erielles dans les fibres optiques repr´esentent un des facteurs limi-tatifs les plus importants pour la g´en´eration de supercontinuum. Lorsque les pertes deviennent trop ´elev´ees, il devient tout simplement impossible pour le spectre de conti-nuer `a s’´etendre puisque chaque nouvelle fr´equence g´en´er´ee est imm´ediatement absorb´ee

(51)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 45

par le mat´eriau.

Vu la qualit´e maintenant obtenue dans les fibres de silice, il est possible d’exprimer les pertes `a l’aide des ph´enom`enes physiques fondamentaux responsables de l’att´ enua-tion. Dans l’infrarouge, les pertes sont cr´e´ees par les diff´erents modes de vibration de la structure t´etra´edrique de la mol´ecule de SiO4. On peut repr´esenter l’att´enuation dans

l’infrarouge (αIR) par la relation suivante :

αIR = 7,81 × 1011exp

 −48,48 λ



. (2.23)

Dans l’´equation (??), la longueur d’onde doit ˆetre exprim´ee en µm et les pertes sont donn´ees en dB/km.

Dans le visible et le proche infrarouge, les pertes sont caus´ees par la diffusion de Rayleigh et sont dues aux variations microscopiques de la densit´e du mat´eriau. L’att´ e-nuation peut ˆetre repr´esent´ee par la relation suivante :

αR=

0,75 + 66∆nGe

λ4 . (2.24)

Encore une fois, la longueur d’onde doit ˆetre exprim´ee en µm et les pertes sont donn´ees en dB/km dans l’´equation (??). ∆nGe repr´esente la diff´erence d’indice induite

par l’addition de germanium dans la silice. Cette variation peut ˆetre ´evalu´ee `a l’aide de l’´equation (??)

L’utilisation de verres fluor´es repousse la limite d’absorption dans l’infrarouge vers de plus hautes longueurs d’onde. Elles permettent donc de propager un supercontinuum beaucoup plus large que les fibres de silice. De plus, leur minimum d’absorption th´ eo-rique permettrait d’obtenir des pertes inf´erieures `a celles de la silice. Cependant, la puret´e de ce type de verre est encore le facteur limitatif des pertes.

2.4.1

Att´

enuation des fibres utilis´

ees

Pour ce qui est de la fibre de silice, on utilise l’att´enuation fournie par le fabriquant (figure ??), mais comme celle-ci ne couvre pas toute la plage spectrale n´ecessaire, il est n´ecessaire d’extrapoler `a l’aide des ´equations (??) et (??) (figure ??).

(52)

Figure 2.6 – Pertes mat´erielles d’une fibre de silice (smf-28) (manufacturier)

Figure 2.7 – Pertes mat´erielles d’une fibre de silice (smf-28) (d´eduites des ´equations (??) et (??))

(53)

Chapitre 2. Propri´et´es et carat´erisation des fibres optiques 47

Figure 2.8 – Pertes mat´erielles des fibres de verre fluor´e utilis´ees

Dans le cas des fibres de verre fluor´e, il est impossible d’appliquer une relation th´eorique pour estimer les pertes. En effet, le degr´e de puret´e des verres est insuffisant et leur composition est trop variable pour d´evelopper des ´equations pr´ecises. On utilise donc les pertes fournies par le fabriquant puis on extrapole pour les valeurs sortant de la plage spectrale d’int´erˆet. Les pertes pour la fibre Z320 n’´etant pas disponibles, elles ne sont pas montr´ees dans la figure ?? comme celle des autres fibres de verre fluor´e. On peut cependant supposer que le pic d’absorption typique pr´esent pr`es de la longueur d’onde de coupure est d´eplac´ee vers 3,2 µm.

Les pertes mat´erielles des verres fluor´es am`enent `a penser que la fibre Z195 facilite la g´en´eration de supercontinuum puisqu’elles sont inf´erieures `a la fibre Z295 sur toute la plage spectrale d’int´erˆet.

Figure

Figure 1.1 – Structure spectrale multi-pics de la SPM. R´ esultats de simulation norma- norma-lis´ es par rapport ` a la puissance crˆ ete initiale d’une simulation utilisant les param` etres suivants : FWHM = 1 ps, γ = 0.0012 W m1 , β 2 = 0 ps km2 , P 0 =
Figure 1.5 – Effet spectral d’une dispersion anomale sur l’auto-modulation de phase.
Figure 1.7 – Effet spectral de la dispersion de troisi` eme ordre sur l’auto-modulation de phase
Figure 1.8 – Effet spectral du glissement de fr´ equence sur l’automodulation de phase.
+7

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