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Analyse théorique et expérimentale de la diffusion de la lumière générée par une diode électroluminescente dans des répliques tissulaires

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Science Arts & Métiers (SAM)

is an open access repository that collects the work of Arts et Métiers Institute of

Technology researchers and makes it freely available over the web where possible.

This is an author-deposited version published in: https://sam.ensam.eu

Handle ID: .http://hdl.handle.net/10985/8471

To cite this version :

Jean-Yves LE POMMELLEC, Jean-Pierre L'HUILLIER - Analyse théorique et expérimentale de la diffusion de la lumière générée par une diode électroluminescente dans des répliques tissulaires -IRBM - Vol. 32, n°6, p.332-341 - 2011

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(2)

Analyse

théorique

et

expérimentale

de

la

diffusion

de

la

lumière

générée

par

une

diode

électroluminescente

dans

des

répliques

tissulaires

Theoretical

and

experimental

analysis

of

the

diffusion

of

light

generated

by

a

light

emitting

diode

inside

tissue-like

media

J.-Y.

Le

Pommellec

,

J.-P.

L’Huillier

ArtsetmétiersParisTech,LAMPA-groupeECPS,2,boulevardduRonceray,49035Angers,France

Rec¸ule27janvier2011;rec¸usouslaformeréviséele4aoˆut2011;acceptéle10octobre2011

Résumé

Laconnaissancedelarépartitionspatialedelalumièreàl’intérieurd’untissubiologiqueirradiéparunfaisceaulumineux(LASERouLED) estfondamentalepouroptimiserletraitementparthérapiephotodynamique.Danscetarticle,nousdévelopponsunmodèleanalytiquerelatifà larépartitiondufluxlumineuxàl’intérieurd’unerépliquetissulaireirradiéeaumoyend’unediodeélectroluminescente(LED).Lemodèleest fondésurl’utilisationdelatransforméedeFourieràdeuxdimensionsetappliquéàuntissuhomogèned’épaisseurbiendéterminée.Lefluxtotalà l’intérieurdufaisceauaétécalculéenajoutantlescomposantescollimatéeetdiffuse.Lasolutionanalytiqueaétéégalementutiliséepourétudier l’influencedurayondufaisceauincidentetdesparamètresoptiquesdumilieusurl’évolutiondufluxenfonctiondelaprofondeur.Desrésultats demesuresontétéobtenusenutilisantunréservoirrempliparunerépliquetissulaire(lait)illuminéaumoyend’unfaisceaulumineuxissud’une LED.Lecomportementdesrésultatsexpérimentauxestcohérentaveclesprévisionsthéoriques.

©2011ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

Abstract

Theknowledgeofthespatialdistributionoflightwithinabiologicaltissueexitedbyalightsource(LASERorLED)isfundamentaltoachieve optimalphotodynamictreatment.Inthispaper,wedevelopananalyticalmodelrelativetothediffusefluenceratewithinatissue-likemedium irradiatedbyacontinuous-wavelightemittingdiode(LED).Themodelisbasedonthetwo dimensionalFouriertransformandappliedtoa homogeneoustissueslab.Thetotalfluenceratealongtheaxisofthemediumwascomputedbyaddingthecollimatedandthediffusecomponents. Theanalyticalsolutionwasalsousedtostudythedepthevolutionofthephotonfluencerateasfunctionsofthefinitesourcebeamsizeandthe tissueopticalparameters.Measurementresultswereperformedusingatankfilledwithaliquid-simulatingturbidmedium(milk)illuminatedwith aLEDbeam.Theexperimentalbehaviourresultsagreewiththetheoreticalpredictions.

©2011ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

1. Introduction

Depuis plus d’une décennie, l’émergence de nouvelles technologies optoélectroniques conjuguée à l’évolution de moyensdecalculrapideapermisd’élargirdefac¸onnotablele champd’utilisationdeslasersmédicaux.Lesdomainesliésaux actionsthérapeutiquesetdiagnostiquesontfaitl’objetd’actives

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:jean-yves.le-pommellec@angers.ensam.fr

(J.-Y.LePommellec).

recherches intéressant le contexte de l’optique biomédicale

[1–4], mais une connaissance plus affinée des phénomènes complexes d’interaction lumière-tissus biologiques devrait présider à une meilleure optimisation des effets recherchés parlepraticien, touten dessinantles contoursd’applications nouvelles. En général, les tissus traités ou observés à l’aide d’unesourcedelumière laserseprésententcommedes struc-turesmulticouches aux interfacesplus oumoinsaccidentées, d’épaisseursvariablesetdepropriétésoptiquesnettement diffé-renciées.Aussi,letauxdepénétrationdelalumièreauseindes tissusest-illargementmoduléparlejeudesparamètresoptiques commel’absorption,la diffusionet l’indicederéfraction aux

(3)

différentesinterfacesrencontrées.Lalumièreestabsorbéepar différentschromophores,commel’eau,leslipides,lamélanine etl’hémoglobine[5–7].Ellesuitaussidescheminscomplexes provoqués par de multiples processus de diffusion lors de ses interactions avec des microstructures de tailles diverses (0,01mm-membranes,10mm-cellules)[7–10],enprésencede discontinuitésquesubitl’indicederéfraction[11–13].

Lafenêtrespectralecompriseentre600nmet 950nm[14]

offreunintérêtspécifiquepourdesactionsnoninvasivestelles quelediagnosticetl’imageriedestissus,maisaussipour cer-tainstraitementsmettantenœuvrelathérapiephotodynamique

[15,16], la coagulation interstitielle [17], ainsi que la photo-thérapie[18]. Dans la plage des longueurs d’onde précitées, l’absorptiondesprincipauxconstituantsdestissusestminimale, alorsqueladiffusionmultiple estprépondérante.Cette situa-tionestalorspropiceausondageenprofondeur(1–10cm)des milieuxbiologiquesilluminés)[3,19].

La connaissance des paramètresoptiques est requise, afin deprédireladistributiondelalumière,dansunmilieudonné, àpartirdemodèlesstochastiques (MonteCarlo,MonteCarlo hybride)[20,21]oudéterministes (TransfertsRadiatifs,ETR)

[22,23].LaméthodedeMonteCarlosertderéférenceenvue detesterd’autresapproches moinsconsommatrices entemps decalcul.Parailleurs,ellepeutêtreimplémentéeavecdes géo-métries3-Dcomplexesenglobantdesrégionspeudiffusantes comme celles restreintes au fluide cérébrospinal du cerveau humain[24].

Enrevanche,l’appréhensiondesparamètresoptiquesrepose souvent sur l’approximation du régime de diffusion [25] et explore avanttout les résultats obtenus enmettant enœuvre lesméthodesdespectroscopierésoluesdansl’espace[26],en temps[27]ouenfréquence[28].

Letravailprésentédanscetarticles’inscritdanslacontinuité d’un effort de recherche relatif à l’appréhension des para-mètresoptiquesmacroscopiquesenmilieuxfortementdiffusants

[29–32]. Son objectif est de valider une solution analytique donnant accès au flux de photons diffusés à l’intérieur de tissus turbides et de quantifier la quantité de lumière captée parune fibreoptiquelocaliséedansle volume tissulaire illu-miné.

Lemodèleprésenté danscetarticleest fondésurla trans-forméedeFourieràdeuxdimensions.Ilpermetdecalculerle fluxlumineuxentoutpointd’unmilieuturbided’épaisseurbien déterminéeetirradiéparunfaisceauquelconque(cylindrique, Gaussien,rectangulaire).Cemodèlegénéraliseparconséquent unesolutionanalytiquepubliéepard’autresauteurs[33]et éta-bliepour un tissud’épaisseur infinie irradié par unfaisceau Gaussien.

L’étudemet enexergue l’influence decertains paramètres commelespropriétésoptiquesdumilieu,lediamètredu fais-ceauincidentetl’influencedel’ouverturenumériqued’unefibre optiquesurlessolutionsrecherchées.Undispositif expérimen-talconstituéparunfantômetissulairecylindrique(1000mLde laitdemi-écréméUHT)dont unedes bases est illuminéepar unfaisceauissud’unediodeélectroluminescente(THORLABS -630nm) sert desupportà la collecte dedonnées quiseront comparéesaveclesprévisionsthéoriques.

2. Modélisation

2.1. Équationdetransportdesphotons

L’équationdetransportdesphotonsdansuntissubiologique s’écrit[34]. Es· E∇ϕ(x,y,z,Es) = −(µa+µs)ϕ(x,y,z,Es) +µs Z 4π P(Es→Es′)ϕ(x,y,z,Es′) +S(x,y,z,Es) (1)

Dans cette expression, µa(mm−1) est le coefficient

d’absorption etµs(mm−1)est le coefficientdediffusion.Ces

coefficientscorrespondentrespectivementàlaprobabilitépour qu’unphotonsoitabsorbélorsqu’ilparcourt1mmetàla pro-babilitépourqu’unphotonsoitdiffusélorsqu’ilparcourtcette mêmedistance.

Le flux angulaire de photons

ϕ(x,y,z,Es) photons.s−1.mm−2.sr−1

et la source de photons S(x,y,z,Es) photons.s−1.mm−3.sr−1

sont définis de la manière suivante: ϕ(x,y,z,Es)dSdΩ est le nombre de photonsdedirectionscomprisesàl’intérieurdel’anglesolide

dΩ entourant Es traversant par unité de temps l’élément de surface dS perpendiculaire à ce vecteur et S(x,y,z,Es)dVdΩ estlenombredephotonsdedirectioncompriseàl’intérieurde l’anglesolidedΩentourantEsgénéréparlevolumedVcentré surlepointM(x,y,z).

LetermeP(Es→Es′)quiapparaîtsousl’intégraleestla

pro-babilitépourqu’unphotondedirectionEssoitdiffusé dansla direction Es′. Cette probabilité est donnée par la fonction de

Henyey-Greenstein[35]: PHG(Es→Es′)= 1 4π 1−g2 12g(Es· Ys′) (2) Lorsque la diffusion est fortement anisotrope (cas des tissusbiologiques)nouspouvonsutiliserl’approximation delta-Eddington[33,36]: PδE(Es→Es′)= 1 4π2fδ(1−Es·Es ′)+(1f) 1+3g(Es·Es′ (3) Avecf=g2etg∗= 1+gg

Lecoefficientfestlafractiondephotonsdiffusésversl’avant. Lorsquef→1,cetteapproximationtendversunedistribution de Dirac. Lorsque f=0, nous retrouvons l’approximation de Eddington[25].

2.2. Équationdediffusiondesphotons

Considéronsuntissubiologiqued’épaisseurdirradiéparun faisceaulumineux monochromatique(Fig. 1). L’axeOZ etle plan(XOY)coïncidentrespectivementavecl’axedufaisceauet aveclasurfacedutissu.Lefluxangulaireϕ(x,y,z,Es)enunpoint

(4)

Z

µa , µs, g d

SOURCE LUMINEUSE

Tissu Biologique

Fig.1.Tissubiologiqued’épaisseurdirradiéparunfaisceaulaserderayonr0.

dutissuestconstituéd’unecomposanteatténuéededirection Ek etd’unecomposantediffuse[25].

ϕ(x,y,z,Es)=Φc(x,y,z)δ(Es− Ek)+ϕd(x,y,z,Es) (4)

Lacomposantediffuséepeutêtreapprochéeparun dévelop-pementlimitéaupremierordre(approximationdeladiffusion)

[25]. ϕd(x,y,z,Es)= 1 4πΦd(x,y,z)+3(EJd(x,y,z)·Es)  (5)

Danscetterelation: EJd(x,y,z)= R 4πϕd(x,y,z,Es)EsdΩ et Φd(x,y,z)= R 4πϕd (x,y,z,Es)dΩ.

• Φd(x,y,z)estle fluxdephotonsdiffusés:c’estle nombre

moyendephotonstraversantparunitédetempsunélément desurfaceunitairecentrésurlepoint(x,y,z);

• EJd(x,y,z)estlevecteurcourantdephotonsdiffusés:la

pro-jectiondecevecteursurlanormaleàunélémentdesurface unitairecentrésurlepoint(x,y,z)représentelenombrede photonstraversantparunitédetempscetélémentdesurface.

Enintroduisantsuccessivementlesapproximations[3],[4],

[5]dansl’équationdetransportdesphotons[1],onobtient suc-cessivementlefluxatténuésuivantlaloideBeer-Lambert[6],le vecteurcourantdephotonsdiffusés(loideFick)[7]etl’équation dediffusiondesphotons[8]

Φc(x,y,z)=Φc(x,y,0)exp(−µ∗tz) (6) EJd(x,y,z)=−D E∇Φ(x,y,z) + g∗µ∗s µa+(1−g∗)µ∗s Φc(x,y,0)exp(−µ∗tz)Ek (7) ∇2Φ d(x,y,z)−µeffΦd(x,y,z) =−3µ∗sµt∗+g∗µa Φc(x,y,0)exp(−µ∗tz) (8)

Danscesexpressions µs∗=(1−fst∗=µas∗, D=

1/3µa+(1−g)µs µeff =√3µa(µa+(1−g)µs)

(coeffi-cientd’atténuationeffectif).LesdeuxdernierscoefficientsDet µeffsontégauxàceuxutilisésdanslecadredel’approximation

classiquedeEddington[25].Deplus,lorsquef→0nousavons µ∗s →µsetµ∗t →µa+µs.

L’équation[8]estutilisablequellequesoitlagéométriedu faisceauutilisépourilluminerlasurfacedutissu.Danslecas particulierd’unerépartitionàsymétriecylindrique(faisceau cir-culaireouGaussien),cetteéquationseréduitàcelleutiliséepar d’autresauteurs[33]àconditiond’exprimer2encoordonnées cylindriques.

2.3. Conditionsauxlimites

Considéronsuntissubiologiqued’épaisseur finie(Fig.1), limitépar sa face supérieure(z=0) et parsa face inférieure (z=d).Aucunphotondiffuséàl’intérieurdutissuneprovient dumilieu extérieur carcedernier (air)est nondiffusant.Par conséquent,lenombredephotonsdiffuséstraversantparunité detempsunélémentdesurfaceetsedirigeantversl’intérieur dutissuestégalaunombredephotonsprovenantduvolumedu tissuetréfléchisparcetélément.Cesconsidérationsphysiquesse traduisentparleséquations[9]et[10]respectivementappliquées auxinterfacesmentionnées[32,37].

Z Es·Yk≥0 ϕ(x,y,0,Es)(Es· Ek)dΩ =− Z Es·Ek≤0 RF(Es· Ek)ϕ(x,y,0,Es)  Es· EkdΩ (9) Z Es·Yk≤0 ϕ(x,y,d,Es)(Es· Ek)dΩ =− Z Es·Ek≥0 RF(Es· Ek)ϕ(x,y,d,Es)  Es· EkdΩ (10) Danscesdeuxexpressions,RF(θ)estlecoefficientdeFresnel [32].Cecoefficientestdirectementliéàl’indicederéfraction dutissu.

Enutilisantsuccessivementl’approximationdeladiffusion (Eq.5)etlaloideFick(Eq.7),nousobtenonslesconditions auxlimitessuivantes[32].

Φd(x,y,0)−2AD ∂Φd(x,y,z) ∂z z=0 =− 2Ag∗µ∗s µa+(1−g∗)µ∗s Φc(x,y,0) (11) Φd(x,y,d)+2AD ∂Φd(x,y,z) ∂z z=d = 2Ag∗µ∗s µa+(1−g∗)µ∗s Φc(x,y,0)exp(−µ∗td) (12)

(5)

AvecA= 1+3 π/2 Z 0 sinθcosθ2R F(θ)dθ 1−2 π/2 Z 0 sinθcosθRF(θ)dθ

Danscesexpressions,laconstanteAdépendducoefficientde FresnelRF(θ)etparconséquentdel’indicederéfractiondutissu

considéré.Pourunindiceégalà1,4correspondantàlamoyenne des valeursmesurées (1,37–1,45)pour les tissus biologiques

[11],ilvientA=2,949[32,37].

2.4. Solutiondel’équationdediffusiondesphotons

La transformée de Fourier à deux dimensions permet d’obtenir la solution de l’équation de diffusion des photons (fluxdephotonsdiffuséenunpoint)pourunerépartition quel-conquedufluxlumineuxΦc(x,y,0)àlasurfacedutissu.Cette

transforméeestdéfiniedelamanièresuivante:

F[Φ] kx,ky,z



= Z Z

Φ(x,y,z) exp−2iπ kxx+kyy dxdy (13)

AppliquonslatransforméedeFourieradeuxdimensionsaux deuxmembresdel’équationdediffusion(8):

∂2F(Φd)(kx,ky,z) ∂z2 − h 4π2(k2x+k2y)+µ2eff i F(Φd)(kx,ky,z) =−3µ∗ sµ∗s +gµa F (Φc)(kx,ky,0)exp(−µ∗tz) (14)

Lasolutiongénéraledecetteéquationestla sommed’une solutionparticulièredel’équationavecsecondmembreetdela solutiongénéraledel’équationsanssecondmembre:

F(Φd)(kx,ky,z)=α(kx,ky)exp(−µtz) +β(kx,ky)exp  −q4π2(k x2+ky2)+µeff2z  +γ(kx,ky)exp q 4π2(k x2+ky2)+µeff2z  (15)

Lescoefficientsα(kx,ky),β(kx,ky)etγ(kx,ky),déterminésen

utilisant[11]et[12],sontdonnésenannexe(équations(A-1), (A-5)et(A-6)).LefluxdiffuséΦd(x,y,z)estobtenupourune

répartitionquelconquedufluxΦc(x,y,0)àlasurfacedutissuen

prenantlatransforméedeFourierinversedumembrededroite del’expression[15].

Dans le casparticulier d’une répartitionà symétrie cylin-drique (faisceau lumineux cylindrique ou Gaussien), le flux diffusédevient: Φd(r,z)= 1 2π ∞ Z 0 h α(k)exp(−µtz)+β(k)exp( q k2+µ2 effz) +γ(k)exp( q k2+µ2 effz) i kJ0(kr)dk (16) avecr=p x2+y2etk=qk2 x+ky2

J0 est la fonction de Bessel de première espèce d’ordre 0. Lorsque l’épaisseur du tissu est suffisamment grande le coefficient γ(k) tend vers 0. Dans le cas particulier d’un tissu d’épaisseur infinie irradiée par un faisceau Gaussien, l’expression[16]estidentiqueàlasolutionpubliéepard’autres auteurs[33]. Pour unfaisceau incidentGaussien et derayon infini(r0→∞), cetteexpression tendencoreversla solution

analytiquedonnéeparlaréférence[32].

2.5. Puissancelumineusecaptéeparunefibreoptique

Unefibreoptiquedontl’axeestparallèleàl’axeOZ(Fig.1) détecte les photons diffusésdont la directionest comprise à l’intérieurdesoncônedecollectionΩ0,ainsiquelesphotons

quisedirigentsuivantl’axedelafibre.Lapuissancelumineuse captéeparunitédesurfaceducœurdelafibre(W.mm−2)est doncégaleà[32]: Pcapt(x,y,z)= hν Z Ω0 h 1RF(Es· Ek) i ϕd(x,y,z,Es)(Es· Ek)dΩ +hνΦc(x,y,z,0)exp(−µ∗t)z (17)

Danscetteéquation,hestlaconstantedePlanck,νestla fré-quencedurayonnementlumineux,Ω0estlecônedecollection

delafibreetR(Es· Ek)estlecoefficientderéflexiondeFresnel. Danslecasd’untissubiologiquel’indicedumilieuestvoisin del’indice ducœurde lafibre, parconséquent le coefficient deréflexion de Fresnelpeut en premièreapproximation être considérécommenul.PosonsEs· Ek=µetnotonsθ0l’anglede

collectiondelafibre.L’utilisationdel’approximationdela dif-fusion(Eq.5)associéeàlaloideFick(Eq.7)permetd’exprimer lapuissancecaptée(Eq.17)delamanièresuivante:

Pcapt(r,z)= hν 2 1 Z cosθ0  Φd(r,z)−3D ∂Φd(r,z) ∂z µ + 3g∗µ∗s µa+(1−g∗)µ∗s Φc(r,0)exp(−µ∗tz)µ  µdµ +hνΦc(r,0)exp(−µ∗tz) (18)

L’angleθ0estreliéàl’ouverturenumériquedelafibreetà

l’indicedumilieuparlarelationO.N=nsin(θ0).Ainsi,pourune

ouverturenumériqueégaleà0,37etunindiceégalà1,4(tissu biologique),nousavonsθ0=15,30.Lorsqueθ0→0(ouverture

numériquetrèsfaible),lacontributiondutermeintégralestnulle. Seulslesphotonstrèspeudiffuséssontcaptésparlafibre:dans cecaslapuissancemesuréesuitlaloideBeer-Lambert.

3. Résultats

Lesdifférentessimulationsreportéesdanscettepartie font référenceà des tissus homogèneset supposent encorequela

(6)

2 1.5 1 0.5 0 0 1 2 3 4 Profondeur (mm) F lu x d e p h o to n s n o rm al is é 3 2 1

Fig.2.Évolutiondufluxdephotonsnormalisélelongdel’axedufaisceau

(µa=0,01mm−1,µ′s=1mm−1etr0=5mm).1-Fluxcollimaté normalisé Φc(0,z)/Φc(0,0),2-Flux diffusénormaliséΦd(0,z)/Φc(0,0),3-Flux total

normaliséΦ(0,z)/Φ(0,0).

répartitionradialedel’intensitélumineusedelasourcequiles illumineobéitàuneloigaussienne,soit

Φc(r,z=0)=Φc(0,0)exp ! −2r 2 r02 # (19)

Lesdifférents calculsfondés surleséquations[6],[16] et

[18]visentàobtenirlarépartitiondufluxlumineuxàl’intérieur destissus etàappréhenderlapuissancelumineusecaptéepar unefibreoptiquedontl’extrémitédistaleestdéplacéelelongde l’axedufaisceau excitateur.Plusieursstratégiesontétémises enœuvreafind’objectiverl’influencedesparamètresoptiques destissus(µa,µ

s)etdurayonr0delasourcedelumièresurles

variablesprécitées.Toutessessimulationsontétéeffectuéesà l’aidedulogicielMATHCAD.

DeuxdispositifsexpérimentauxillustrésparlesFig.7et10

ontpermisparlasuitedevaliderlesprédictionsthéoriques,de testerl’influencedel’ouverturenumériquedesfibresoptiques plongéesauseinduvolumediffusantetd’accéderaucoefficient d’atténuationeffectifµeffdesfantômestissulairesétudiés.

3.1. Prédictionsthéoriques

3.1.1. Répartitionaxialedufluxdephotons

LaFig.2 montrel’évolution dufluxtotalΦ(0,z), duflux atténuéaxialementΦc(0,z),ainsiquedufluxdiffuséΦd(0,z),en

fonctiondelaprofondeurzatteintelelongdel’axedufaisceau. Parcommodité,chacundecesfluxaéténormaliséparrapport à la valeur particulière duflux incidentΦc(0, 0) aupoint O

(0,0).Lessimulationsfonticiréférenceàunmilieudiffusant, présentantlesvaleurstypiquesµa=0,01mm−1etµ

s =1mm−1,

alorsquelerayondufaisceaudemeureégalà5mm.Ilestloisible deconstaterquelavaleurdufluxdiffuséestsupérieureàcelledu fluxappliquéàlasurfacedestissus.Parailleurs,lefluxdiffusé passeparunmaximumauvoisinagedelasurface(z=0,3mm)et

2 1.5 1 0.5 0 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 Profondeur (mm) F lu x d e p h o to n s n o rm al is é 1 2 3

Fig.3.Influenceducoefficientd’absorptionsurl’évolutiondufluxtotal

norma-liséΦ(0,z)/Φc(0,0)(µ′s=1mm−1,r0=5mm).1-µa=0,01mm−1,2-µa=0, 03mm−1,3-µa=0,06mm−1. 2 1.5 1 0.5 0 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 Profondeur (mm) F lu x d e p h o to n s n o rm al is é 3 2 1

Fig.4.EffetducoefficientdediffusionsurΦ(0,z)/Φc(0,0)(µa=0,01mm−1,

r0=5mm).1-µ′s=0,5mm−1,2-µ

s=1mm−1,3-µ

s=2mm−1.

décroîtensuitepourseconfondreaveclefluxtotalauxenvirons de1mm.Àpartirdecetteprofondeur,lefluxatténuédevient négligeable.

LesFig.3et4mettentrespectivementenévidencel’influence ducoefficientd’absorptionetdediffusionréduitsurl’évolution axialedu flux normalisé Φ(0, z)/Φc(0, 0). Le coefficient µ

′ s

(7)

20 15 10 5 0 -4 -3.5 -3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 Profondeur (mm) F lu x d e p h o to n s n o rm al is é 4 3 2 1

Fig. 5.Effet du rayon du faisceau sur ln(Φ(0, z)/Φ(0, 0)) (µa=

0,01mm−1,µ′s=1mm−1). 1- r0=5mm, 2- r0=10mm, 3- r0=40mm,

4-r0→∞.

augmentationdelavaleurdeµa (0,01mm−1,0,03mm−1,0,

06mm−1)provoqueunediminutiondufluxentoutpointexploré del’axedufaisceau.Enrevanche,lefluxlumineuxs’accroîtau voisinage dela surface, tout endiminuant très rapidement à partirdelavaleurmaximaleobservéelorsqueµ′s augmente(0, 5mm−1,1mm−1,2mm−1),µarestantégalà0,01mm−1.

La Fig. 5 révèle l’influence de la source surl’atténuation dufluxtotalnormalisé.Troisvaleursdurayonr0ontété rete-nues(5mm,10mmet 40mm),tandisquelecasrelatifà une disposition1D(r0→∞)[32]complètecetteétude.Les

para-mètres optiques assignés correspondent sont µa=0.01mm−1

et µ′s =1mm−1.Chacunedecescourbes montre quele flux totalpasse parunmaximumauvoisinagedelasurface, suivi d’unedécroissancecomplexe(Courbe1-r0=5mm),(Courbe 2-r0=10mm)àl’exceptiondelacourbe3-r0=40mmpourlaquelle latendancelinéaireserapprochedumodèle1-D(Courbe4).

3.1.2. Puissancelumineusecaptéelelongdel’axedu faisceau

La Fig. 6 décrit l’évolution dulogarithme népérien de la puissance(normalisée)captéeparunefibreoptique(ON=0,37, θ0=15, 3

) déplacée axialement au cœur des tissus étudiés (µa=0,01mm−1etµ′s=1mm−1).Lesdifférentessimulations

ontétéeffectuéesenutilisantl’expressionintégrale[18].Les courbestracéesmontrentlapossibilitéd’accéderauparamètre auparamètreµ∗t (coefficientd’atténuationtotal).Eneffet,pour desprofondeurs explorées proches dela surface, les photons détectéssontpeudiffusésetletermeintégraldusecondmembre de l’équation [16] est nul. La pente à l’origine commune à cescourbes est donc égale à µ∗t. À partir d’une profondeur supérieure à quelques millimètres, les courbes se différen-cient suivant la valeur du rayon de la source (1- r0=5mm,

20 15 10 5 0 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 Profondeur (mm) P u is sa n ce ca p té e n o rm am is ée 4 3 2 1

Fig.6.ÉvolutiondulogarithmedelapuissancelumineusenormaliséeP(0,

z)/P(0, 0) le long de l’axe du faisceau (µa=0,01mm−1,µ′s=1mm−1).

1-r0=5mm,2-r0=10mm,3-r0=40mm,4-r0→∞.

2-r0=10mm,3-r0=40mm,4-r0→∞(modèle1-D).Pourun rayondelasourcesuffisant,lapentedelacourbeobtenuepermet d’accéderaucoefficientd’atténuationeffectifµeff.Parailleurs,

pourchaquerayonconsidéré,lapentedelacourberelativeàla puissancecaptéeparlafibreoptique(Fig.6)estanalogueàcelle représentativedeladécroissancedufluxtotallelongdel’axe dufaisceau(Fig.5).

3.2. Résultatsexpérimentaux

Lebancexpérimentaldestinéàvaliderlesprédictions théo-riques précédentes est schématisé par la Fig. 7. Une cuve

Fibre optique Détecteur

z Lait

Hublot LED (630 nm)

Fig.7.Dispositifexpérimentalpermettantdemesurerl’évolutiondela

(8)

50 40 30 20 10 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 Distance (mm) P u is sa n ce n o rm al is ée

3

2

1

Fig.8.RépartitionradialedelapuissancenormaliséeP(r)/P(0)mesuréeàla

surfaceduhublot.1-r0=10mm,2-r0=20mm,3-r0=30mm:(+++)Courbes

expérimentaleset(–)Gaussiennesajustées.

cylindriquedontlabaseinférieureestdécoupéeparunhublot circulairecontientdulaitdemiécrémé (UHT)quisimuleles tissus biologiques.Lorsdesdifférentesexpériences,lehublot estéclairéparuneDEL(THORLABS-630±10nm).

Untelarrangementpermet demesurer la puissance lumi-neuse captée le long de l’axe par une fibre optique dont l’extrémitédistaleestéloignéeprogressivement dela basede lacuveaumoyend’undispositifmicrométrique.

LaFig.8 montretroisdistributionsobtenues expérimenta-lementenfaisantvarierladistanceentrelaDELet leHublot (Fig.1). Cescourbessont assimilablesà des Gaussiennesde rayonsrespectifs10mm,20mmet30mm.

La Fig. 9 décrit l’évolution du logarithme népérien de la puissance(normalisée)mesuréeaumoyend’unefibreoptique à extrémitéplate (ON=0,37) déplacée parallèlement à l’axe OZ. Lestrois répartitionsde l’intensitélumineuses représen-téessurlaFig.8sontsuccessivementenvisagées.Cescourbes, typiquesdel’usaged’unefibreàextrémitéplatemettentbien enévidencelesdeuxdomainesdistincts (atténuationet diffu-sion)prévusparl’étudethéorique(Fig.6)etconfirmentencore les tendances rapportéesdansunarticle plusancien [29].La pentedulogarithmenépériendelapuissancemesuréediminue demanièresignificativelorsquelerayondelaGaussienne repré-sentantlarépartitiondel’intensitélumineusedelasourceprend desvaleurssuccessivementégalesà10mm,20mmet30mm. Celaestégalementconformeauxprévisionsthéoriques(Fig.6). Lespentes(mesuréesaupointz=25mm)relativesàcestrois rayonssontrespectivementégalesà0,162mm−1,0,147mm−1 et0,139mm−1.

Cesvaleursontétécomparéesàlavaleurdeµeffobtenuepar

laméthodedupointsourceenmilieuinfini[38].Undispositif expérimentaldévoluàlamesuredeµeffaétéutilisé(Fig.10).

À ceteffet,unefibreémettriceà extrémitésphérique (source

25 20 15 10 5 0 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 Profondeur (mm) P u is sa n ce c ap té e n o rm al is ée

3

1

2

Fig.9.ÉvolutiondulogarithmedelapuissancelumineusenormaliséeP(0,

z)/P(0,0)mesuréelelongdel’axedufaisceau.1-r0=10mm,2-r0=20mm,

3-r0=30mm.

isotrope)coupléeàlaDELetunefibreréceptriceconnectéeàune photodiodesontimmergéesdanslarépliquetissulaire(1000ml delaitdemiécréméUHT),àmi-hauteurdelacuvedemanièreà s’affranchirdesconditionsauxlimites.Lafibreémettricereste fixealorsquelafibredétectriceestpositionnéeàladistancerau moyend’undispositifmicrométrique.Dansl’hypothèsedupoint source,la pentedela courbereprésentativedef(r)=ln(rP(r)) tendversµeffpourdesvaleurssuffisantesder[38].

LaFig.11décritl’évolutiondeln(rP(r))pourdesvaleursde

rcomprisesentre10et20mm.Lavaleurdeµeffobtenueàpartir

decettedernièrecourbeaumoyendelaméthodedes moindres-carrésestégaleà0,104mm−1[39].Ainsi,lespentesdescourbes delaFig.9(1−r0=10mm,2−r0=20mm,3−r0=30mm) res-tentinférieuresàcettevaleur.(r0→∞).Cesrésultatssuggèrent

Fibres optiques LED

r

Lait

DETECTEUR

Fig.10.Dispositifexpérimentalpermettantdemesurel’évolutionduflux

lumi-neuxenfonctiondeladistancerentrelafibreémettrice(associéeàlaLED)et

(9)

20 18 16 14 12 10 -1.2 -1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 Distance (mm) F lu x l u m in eu x n o rm al is é

Fig.11.Évolutiondeln(rΦ(r)/10Φ(10))lorsqueladistancerestcompriseentre

10mmet20mm.(++++)courbeexpérimentaleet(−)droiteajustée.

qu’unrayondelasourcenettementsupérieur30mmestrequis pourretrouverlesconditionsd’uneconfiguration1-D(r0→∞).

4. Discussion

Uneanalysethéoriqueetexpérimentalerelativeàladiffusion desphotonsdansdesrépliquestissulairesestprésentéedanscet article.Lemodèleproposéestfondésurl’utilisationdela trans-forméedeFourieràdeuxdimensions.Ilgénéraliseunesolution analytiqueadaptéeàunmilieuturbided’épaisseurinfinie irra-diéaumoyend’unfaisceauGaussien[33].Latechniquedela transforméedeFourieràdeuxdimensionsesttrèsutiliséedans ledomainedutraitementdel’image,maisellen’apasdonnélieu àdestravauxconséquentsquantàlarésolutiondel’équationde diffusiondesphotonsappliquéeaudomainebiomédical.

Enparticulier,l’applicationdela transforméedeFourierà deuxdimensionsàl’équationdediffusiondesphotonset aux conditionsauxlimitespermetdecalculerlefluxlumineuxinduit entoutpointd’untissud’épaisseurfinieirradiéparunfaisceau lumineuxquelconque.Unfaisceauàsymétriecylindrique (cir-culaireouGaussien)peutdoncêtreenvisagémaiségalementun faisceaurectangulaire(typiquedesmatricesdeLED).

Parailleurs, le modèleprésenté estapplicableà unmilieu turbide hétérogène constitué par deux couches de propriétés optiques différentes[40], à partir durespect dela continuité desfluxetcourantsdephotonsàleurinterface.

Cette approche est plus rapide dans son exploitation que la méthode de Monte Carlo [20] mais repose cependant sur l’approximationdeladiffusion[25].Laduréeducalculduflux enunpointdutissuaumoyendelaméthodeprésentéeestde l’ordredequelquessecondes.

Les simulations effectuéesmontrent que le flux lumineux passeparunmaximumauvoisinagedelasurface(Fig.2).Cela esten bonaccord avecles résultats obtenus au moyen dela méthodedesélémentsfinis[32].Parailleurs,auniveaudela surface,cefluxest supérieuràceluiappliquéautissu,cequi montrelacontributiondesphotonsrétrodiffusésdanslevolume

dutissuconsidéré.Enfin,lessimulationsmettentenévidence l’influencedesparamètresoptiquesdutissu(Fig.3et4)etdu rayondufaisceau lumineux(Fig.5)surl’atténuation du fais-ceauàl’intérieurdutissu.Laprofondeurdepénétrationdiminue notammentlorsquel’undesdeuxcoefficientsmacroscopiques caractérisantlemilieu(absorptionoudiffusion)augmente.En revanche, la profondeur de pénétration augmente lorsque le rayondufaisceauincidentaugmenteetcelle-citendvers1/µeff

lorsquelerayondelasourceatteint unevaleursuffisante.La valeurdurayonpermettantd’obteniruneprofondeurde pénétra-tionégaleà1/µeffestégaleà50mm(rayoncritique).Lescourbes

théoriquesreprésentant l’évolutiondela puissancelumineuse mesurée le long de l’axe du faisceau au moyen d’une fibre optiqueàextrémitéplate(Fig.6)sontanaloguesàdescourbes obtenuesexpérimentalement[29].

Deuxdispositifsexpérimentaux(Fig.7et10)ontétéutilisés afindevaliderlesprédictionsthéoriquesobtenuesàpartirdela solutionanalytique.L’hypothèsed’unedistributionGaussienne del’intensitéradialedelasource(Fig.8),typiqued’uneLED à émissionparla tranche(edge– emitter)[41], a étévérifiée auniveauduhublotavanttoutremplissagedelacuve(Fig.7). L’influencedurayondufaisceausurlarépartitionduflux lumi-neux à l’intérieur d’une répliquetissulaire (lait demi écrémé UHT)aenparticulierétémisenévidence(Fig.9).Lamesure (effectuéeaupointz=25mm)despentesdestroiscourbesde cettedernièrefigureconfirmeexpérimentalementlaprédiction théoriquemiseenévidencesurlaFig.6:laprofondeurde péné-trationfaisceauaugmenteaveclerayondecelui-ciettendvers 1/µeff.Deplus,chacunedecescourbesestconstituéesdedeux

domainesdepentesdistinctes.Celaestenbonaccordavecles résultatsthéoriquesrelatifsà lamesure dela puissance lumi-neuse le long de l’axe du faisceau avec une fibre optiqueà extrémitéplate.

Lemodèlepermetd’appréhenderlesrayonscritiquesdela source(r0=25mm,faisceau circulaireuniforme etr0=50mm,

faisceau Gaussien) pour obtenir une profondeur de pénétra-tionégaleà 1/µeff etainsi déterminerlavaleurducoefficient

d’atténuationeffectifµeff.Les expérimentationsmenéesavec

des sources de rayonsinférieurs pourraient expliquer la dis-persionobservéeentrelesrésultats relatifs àla mesuredece coefficient[29].

L’obtention d’une distribution lumineuse uniforme à l’intérieur d’un cercle nécessitera l’utilisation d’une matrice deLEDassociéeà unfilm diffusantet àundiaphragme.Les matricesdeLEDdevraientpermettredevalider expérimenta-lementlesprédictionsthéoriquesdumodèleprésentédanscet articlepourd’autresdistributions(carréeourectangulaire).

5. Conclusionetperspectives

La cohérence des résultats expérimentaux et des résultats théoriquesmontrequ’ilestpossibled’utiliserlemodèle analy-tiqueprésentépourdéterminerladistributiondufluxlumineux àl’intérieurd’untissubiologiqued’épaisseurfinieetirradiépar unLASERouuneLED.

Laprédictiondeladistributiondufluxlumineuxàl’intérieur d’untissuirradiéestliéeàlaconnaissancedesesparamètres

(10)

optiques(coefficientsd’absorptionetdediffusionréduit).Deux méthodes d’extraction non invasive de ces coefficients font actuellementl’objetd’investigationsthéoriqueset expérimen-tales au laboratoire. L’objectif de ces investigations est de minimiserlesincertitudessurlesvaleursmesuréesdeces para-mètres optiques de manière à améliorer la prédiction de la distributiondufluxlumineuxàl’intérieurdutissu.

Déclarationd’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.

Annexe

Le coefficient α(k) est déterminé en introduisant α(kx,

ky)exp [−µtz] (solutionparticulièredel’équationavecsecond

membre)dansl’équation(12):

α(kx,ky)= 3µsµ∗t +gµa  4π2(k2 x+ky2)+µ2eff−µ∗t F[Φc] (kx,ky,0) (A-1)

Lescoefficientsβ(kx,ky)et γ(kx,ky)s’exprimenten

fonc-tion deα(kx,ky) enutilisant les transforméesde Fourierdes

conditionsauxlimites[9]et[10]:

F[Φd] (kx,ky,0)−2AD ∂F[Φd] (kx,ky,z) ∂z z=0 =− 2Ag∗µ∗s µa+(1−g∗)µ∗s F[Φc] (kx,ky,0) (A-2) F[Φd] (kx,ky,d)+2AD ∂F[Φd] (kx,ky,z) ∂z z=d = 2Ag∗µ∗s µa+(1−g∗)µ∗s F[Φc] (kx,ky,0)exp(−µ∗td) (A-3)

Enintroduisantdanscesdeuxéquationslasolutiongénérale del’équationavecsecondmembre[13]onobtientlesystèmede deuxéquationsàdeuxinconnuessuivant:

( a11(kx,ky)γ(kx,ky)+a12(kx,ky)β(kx,kk)=c1(kx,ky) a21(kx,ky)γ(kx,ky)+a22(kx,ky)β(kx,ky)=c2(kx,ky) (A-4) Avec: a11(kx,ky)=1−2AD q 4π2(k2 x+ky2)+µ2eff a12(kx,ky)=1+2AD q 4π2(k2 x+k2y)+µ2eff a21(kx,ky)= h 1+2AD q 4π2(k2 x+k2y)+µ2eff i ×exp q 4π2(k2 x+ky2)+µ2effd  a22(kx,ky)= h 12AD q 4π2(k2 x+ky2)+µ2eff i ×exp q −4π2(k2 x+k2y)+µ2effd  c1(kx,ky)=−α(kx,ky) 1+2ADµ∗t  −6ADg∗µ∗sF[Φc] (kx,ky,0) c2(kx,ky)=−α(kx,ky) 1−2ADµ∗t exp(−µ∗td) +6ADg∗µ∗sF[Φc] (kx,ky,0)exp(−µ∗td)

La résolution dusystème ci-dessus permet de trouverles coefficientsβ(kx,ky)etγ(kx,ky) β(kx,ky)= c2(kx,ky)a11(kx,ky)−c1(kx,ky)a21(kx,ky) a11(kx,ky)a22(kx,ky)−a12(kx,ky)a21(kx,ky) (A-5) γ(kx,ky)= c1(kx,ky)a22(kx,ky)−c2(kx,ky)a12(kx,ky) a11(kx,ky)a22(kx,ky)−a12(kx,ky)a21(kx,ky) (A-6) Références

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Figure

Fig. 1. Tissu biologique d’épaisseur d irradié par un faisceau laser de rayon r 0 .
Fig. 4. Effet du coefficient de diffusion sur Φ(0, z)/Φ c (0, 0) (µ a = 0, 01mm −1 , r 0 = 5mm)
Fig. 5. Effet du rayon du faisceau sur ln(Φ(0, z)/Φ(0, 0)) (µ a = 0, 01mm −1 , µ ′ s = 1mm −1 )
Fig. 9. Évolution du logarithme de la puissance lumineuse normalisée P(0, z)/P(0, 0) mesurée le long de l’axe du faisceau
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