HAL Id: hal-02403490
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Note sur la ”modélisation de la production et des
échanges de viande bovine dans la Communauté
Économique Européenne (avenant du 15 septembre 1997
à la Convention du 11 décembre 1992 passée entre le
Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de
l’Alimentation et l’lnstitut National de la Recherche
Agronomique)
Yves Le Roux
To cite this version:
Yves Le Roux. Note sur la ”modélisation de la production et des échanges de viande bovine dans la Communauté Économique Européenne (avenant du 15 septembre 1997 à la Convention du 11 décembre 1992 passée entre le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation et l’lnstitut National de la Recherche Agronomique). [Rapport de recherche] Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. 1997, 37 p. �hal-02403490�
NOTE
SUR
LA
''MODELISATION
DE
LA
PRODUCTION
ET
DEs
ÉcHaNGEs
DE
vTANDE
BovrNE
DANS
LA
CEE''
(avenant
du
15
septembre 1997 ù
la
Convention du 11 décembre
1992 passëe
enffe le
Ministère
de
lAgriculture,
de
la Pêche et
de
ltAlimentation
et
ltlnstitut
National
de
la Recherche
Agronomique)
Yves
LE ROUX
Décembre
1997
INSTITUT
NATIONAL
DE
LA
RE,CHERCIIE
AGRONOMIQUE
CENTRE DE RENNES
Unitë d'Economie et Soclologie Rurales
Equlpe Polttiqae
Agrtcole
et Modélisation65, rue de St-Brieuo - 35042 Rennes Cedex Té1. (+33) 02.99.28.53.82 - F'ax. (+33) 02.99.28.53.80
notmapa
Note
sur
la
"modélisation
de la
production
et
des
échunges
de
viande bovine
dans
la CEE"
(avenant du 15 septembre 1997 à
la
Convention du II
décembre 1992 passée entre leMinistère de
I'Agriculture,
de la Pêche et de I'Alimentationet
l'Institut
National de la Recherche Agronomique)Yves
LE ROUX
INRA-ESR-PAM - Rennes
Décembre 1997
Ce document reprend et commente les principaux résultats concernant
la
"modélisation dela
production et
des échangesde
viande bovine dansIa
CEE",
réalisés dansle
cadrede
laconvention citée en titre.
Une
premièrepartie
est consacré.eà la
présentationdu
modèle
françaisde production
deviande
bovine
: données, structure économétrique,utilisation
du modèle. Cette présentation a valeurillustrative
car pouvant s'appliquer aux autres modèles nationaux réalisés.Une seconde partie a pour objet I'analyse des modélisations retenues pour la production et les échanges : pertinence, validité, adéquation, généralisation et prolongements envisageables.
I.
LE
MODELE DEMOGRAPHTCO-ECONOMIQUE
DE
PRODUCTION
DE
VIANDE BOVII{E
EN
F'RANCE
Le principe général des différents modèles de production réalisés dans cette étude (cf. liste des références) est
d'expliquer
l'évolution
du
cheptelet de
la
productionpar
des déterminantsdémographiques
d'uno
pd,
et par
des déterminants économiqueset
depolitique
agricoled'autre part.
Le modèle est sectoriel, et
il
est de facture économétrique (donc s'appuie sur la représentation des comportements observés sur une période passée, en fonction des données disponibles). Defaçon schématique,
l'objectif
est une bonne représentation sur la période d'estimation et unebonne capacité de prévision de variables agrégées, telles que les
productions
nettes (viandesde bæuf et de veau).
Mais
la
qualité
de telles
simulations
s'appuiesur une
désagrégationfine
des
differentes catégories d'animaux (en fonction de leur âge, de leur destination, etc ...),afin
d'identifier
et de caractériser quantitativement les effets des différentes variables économiques(prix)
et depolitique
agricole (primes, quotas,prix
d'intervention,,..) sur
les arbitrages réaliséstout
aulong
du processus de production (en particulierl'arbitrage
abattagelélevage/exportation, pour chaque catégorie d'animaux).Comme
cela
sera développé dansla
deuxièmepartie, cette
caractéristiqueprincipale
dumodèle permet de répondre aux objectifs assignés à ce
travail,
mais - commetout travail
demodélisation - ne permet pas I'ensemble des investigations envisageables dans le secteur de la
viande bovine.
Cette première partie se
limite
à uneprésentation descriptive
et àun
modeopératoire
dumodèle français.
La
présentation exhaustive des modèles peut être trouvée dans les rapportsprécités.
7.
Les
données
Les données annuelles utilisées pour l'estimation et
I'utilisation
du modèle sont regroupées entrois
fichiers "thématiques" :FRANCE.WK3
FRPAC.WK3
FRGOM.WK3
Ces fichiers sont des feuilles Lotus - version 3r, directement lisibles par le
logiciel
TSP.o
Création
des
bases de données
TSP
Pour pouvoir être lues directement dans les programmes TSP (estimation, simulation, etc ...),
les données Lotus sont transformées en bases TSP.
Il
suffit
d'exécuter les 3 prograrnmesFRANGE.TSP
(commande : tspfrance),
FRPAG.TSP
(tspfrpac),
FRCOM.TSP
(tspfrcom)
Ces 3 pfogrammes lisent les 3 fichiers Lotus et créent les 3 bases TSP :
FRANCE.
TLB
FRPAC.TLB
FRCOM.TLB
Cette étape est
bien
entendufaite
unefois pour
toutes (sauf modificatiorVajout de donnéesdans les fichiers
Lotus
!).Dans ces
fichiers Lotus,
les données peuvent être renseignées pour la période 1973-1999 etdoivent
l'être
au moins pour 1973-1994 (période d'estimation de la version française).Les
donnéesau delà
de
1994 peuvent êtreutiles
pour
les
simulations (valeurs réelles de certaines variablespour
1995et
1996, valeurs prévues pour certaines variables de politique agricole, etc ...).o
La création
de 3
fichiers
de données correspond
au
découpage
suivant
:FRANGE.WK3
productions (nombre
de
têtes
et
tonnes équivalent-carcasse) eteffectifs, poids moyens
à
I'abattage,
indices
de
prix
à
laproduction, consommations de viande
bovine, indice
deprix
del'alimentation animale, indice du
prix
du PIB, collecte de lait.FRPAC.WK3
variables de
politique
agricole:
Prime
SpécialeBovins
Mâles,Prime pour
le
Maintien
du
TroupeauAllaitant,
Taux de
changeEcu
vertÆF,
Quotaslaitiers
(France),Prix
d'intervention
gros bovins.FRCOM.WK3
variables
sur
le
cofirmerce extérieur
d'animaux
vivants (importations et exportations), et indices deprix
correspondants.Une nomenclature complète des variables utilisées est donnée dans le tableau 1
Le contenu des 3 fichiers Lotus est donné en annexe 1
o Source des données
r
Les données sur les productions, effectifs,prix,
et consommations sont issues du domaineCRONOS
d'EUROSTAT
(ZPAI
pour les
quantités,PRAG pour les
prix).
Les
noms donnés aux variablesl'ont
étépar analogie à la nomenclature CRONOS.r
Les
donnéessur la
politique
agricolesont
issuesde
sources variées:
CAP
MONITOR
(Agra-Europe), Cahiers de la PAC - Viandes (Commission Européeme), ....
o
Les données sur les échanges sont issues de la baseCOMEXT d'EUROSTAT
(les indicesde
prix
sont calculés en rapportant les valeurs aux quantités).Tableau
I
-NOMENCLATURE
DESVARIABLES
CHE PTE
L,
PRO D UCTION.
C ONSOMMATION
: total du cheptel
bovin
de moins d'unan
(1000 têtes): bovins de moins d'un an : destinés à êhe abattus comme veaux (1000 têtes) : bovins de moins d'un an : élevage mâles (1000 têtes)
: bovins de moins d'un an : élevage femelles (1000 têtes) : cheptel de mâles de
I
à 2 ans (1000 têtes): cheptel de femelles de boucherie de 1 à 2 ans (1000 têtes) : cheptel de femelles de souche de 1 à 2 ans (1000 têtes) : cheptel de mâles de plus de 2 ans (1000 têtes)
: cheptel de femelles de boucherie de plus de 2 ans (1000 têtes) : cheptel de femelles de souche de plus de 2 ans (1000 têtes) : cheptel total de vaches (1000 têtes)
: cheptel de vaches laitières (1000 têtes) : cheptel de vaches allaitantes (1000 têtes) : cheptel d'
"Altri Buffalini"
(1000 têtes)NTBl
NBlABA
NMALl
NFEMl
NMAL2
NFBOU2
NFEM2
NMAL3
NGBOU3
NGEN3
NVAC
IIVALAIT
NVANOU
NALTRI
ABO5O ABO6O ATA5O ATA6O AVASO AVA6O AGE5O AGE6O A5OGB A6OGBPIBGB
VSGB
CGB
POIGB
A5OVE A6OVEPIBVE
vsvE
CVE
POIVE
: abattages de boeufs et bouvillons (1000 têtes)
: abattages de boeufs et bouvillons (1000 tonnes équivalent carcasse) : abattages de taureaux et taurillons (1000 têtes)
: abattages de taureaux et taurillons (1000 tonnes équivalent carcasse) : abattages de vaches (1000 têtes)
: abattages de vaches (1000 tonnes équivalent carcasse) : abattages de génisses (1000 têtes)
: abattages de génisses (1000 tonnes équivalent carcasse) : total des abattages de gros bovins (1000 têtes)
: total des abattages de gros bovins (1000 tonnes équivalent carcasse)
: gros bovins : production indigène brute (1000 tonnes équivalent carcasse) : gros bovins : variation des stocks
: gros bovins : consommation (1000 tonnes équivalent carcasse) : gros bovins : poids à I'abattage (kg/carcasse)
: abattages de veaux (1000 têtes)
: abattages de veaux (1000 tonnes équivalent carcasse)
: veaux : production indigène brute (1000 tonnes équivalent carcasse)' : veaux : variation des stocks
: veaux : consommation (1000 tonnes équivalent carcasse) : veaux : poids à I'abattage (kg/carcasse)
Tableau
I
-NOMENCLATURE
DESVARIABLES
(suite)INDICES
DE
PRIX
IPYEB
IPJBB
IPGEB
IPVABA
IPVABB
IPVABC
IPBOB
IPVEA
IPVEQJ
IPJB
IPGE
IPVEAU
IPGB
IPOVIN
IPLAIT
IPALAN
ICONSO
IPIB
ICGB
ICVEAU
ICPORC
ICVOLA
: indice nominal du
prix
à la production des veaux de boucherie (base 100:80): indice nominal du
prix
à la production des jeunes bovins de boucherie (base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des génisses de boucherie (base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des vaches de boucherie qualitéA
(base
100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des vaches de boucherie qualité B(base
100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des vaches de boucherie qualitéc
(base
100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des bæufs de boucherie (base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des veaux abattus (base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des veaux d'élevage (quelquesjours)
(base
100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des jeunes bovins d'élevage(base
100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des génisses d'élevage (base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production desveaux
(base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des gros bovins (base100:80)
: indice nominal du
prix
à la production des ovins (base 100:80) : indice nominal duprix
à la production dulait
(base 100:80) : indice nominal duprix
à la production de I'alimentation animale(base
100:80)
: indice général des
prix
à la consommation (base 100:80): indice du
prix
du PIB (base 100:80): indice nominal du
prix
à la consommation des grosbovins
(base100:80)
: indice nominal du
prix
à la consommation desveaux
(base100:80)
: indice nominal du
prix
à la consommation desporcs
(base100:80)
: indice nominal du
prix
à la consommation de lavolaille
(base100:80)
NLAIT
: collecte delait
(
10'tonnes)Tableau
I
-NOMENCLATURE
DESVARIABLES
(suite)COMMERCE
EXTERIEAR
MVEV50
xvEV50
MGTB5O XGTB5OMTTB5O
XTTB5O MGE5O XGE5OPOLITIQUE AGRICOLE
FRQUOT
TXVERT
PXIGB
PRGBU
PRVNU
: importation de veaux vivants (1000 têtes)
: exportation de veaux vivants (1000 têtes)
:
1973-1980 : importation de génisses/taurillons/taureaux vivants (1000 têtes) 1981-1991 : importation de génisses (1000 têtes)z 1973-1980 : exportation de génisses/taurillons/taureaux vivants (1000 têtes) 1981-1991 : exportation de génisses (1000 têtes)
z 1973-1980 : importation de taureaux vivants (1000 têtes)
I 98 1 - I 99 1 : importation de taurillons/bouvillons/taureaux ( 1 000 têtes)
z 1973-1980 : exportation de taureaux vivants (1000 têtes)
I 98 I - I 99
I
: exportation de taurillons/bouvillons/taureaux ( 1 000 têtes): importation de génisses (1000 têtes)
: exportation de génisses (1000 têtes)
: quotas laitiers France (10'tonnes) : taux de change écu vert / FF
:
prix
d'intervention gros bovins mâles (Ecus/tonne) : prime spéciale bovins mâles (Ecus/tête): prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (Ecus/tête)
2.
Estimution
du modèle
Le programme central permettant I'estimation et
l'utilisation
du modèle est appeléFRBOVM.TSP
Après lecture des
3
fichiers de
données,sont
réalisées quelques transformationssur
les variables élémentaires (calcul de differents agrégats, d'indices deprix
déflatés, etc ...).Le modèle est ensuite estimé par modules :
.
module jeunes bovins de moins de 1 ano module mâles de plus de 1 an
7 o module femelles de plus de
I
anPour chaque module, le processus consiste à :
-
estimer
les differents
coefficients
démographiquesmoyens
(taux
moyen
de
fécondité,di fférent s arb itrag es élev age I ab attag e/exp o rtati ons)
- estimer les équations finales du modèle, i.e. les écarts aux tendances moyennes estimées en 1è" étape (introduction de variables économiques et de politique agricole).
On dispose finalement de 31 équations estimées.
Chacune
d'entre
elles
estidentifiée
par
son
nom
et
par le nom de
la
variable
endogène associée (par exemple:
équation"NVACL"
associée à I'endogène"NVALAIT",
nombre de vaches laitières ; ou équation "PNVE" associée à I'endogène"PNETVE"
production nette de viande de veau).Rappelons que
le
modèle, basé surla
représentation des évolutions démographiques, est de nature dynamique, et que les différentes variables endogènes interagissent dans les differenteséquations.
Par
exemple,la
production nette de viande de gros
bovins
est
la
somme desproduits des abattages exprimés en tête
par
les poids moyensà
I'abattage. Chaque variable"abattages
en
nombre
de
têtes"pour
chacune des catégories(bæufs,
taureaux, génisses, vaches)est
la
résultante des arbitrages entre différentes endogènesdu
modèle.Les
poids moyens sont, quant à eux, expliqués par des évolutions exogènes.PNETGB
=
PNETGE + PNETVA+ PNETTA+ PNETBOPNET*=
A50* x
POI*
450*
:
abattages en nombre de têtes POI*
:
poids moyen à I'abattage*
:
GE (génisses), VA (vaches), TA (taureaux), BO (bæufs)3.
Simulution
sur
la
période
d'observation
La qualité de I'estimation précédente est ensuite appréciée par une
simulation d!'namique
du modèle (calage des endogènes sur leurs valeurs estimées à la période précédente, etnon
sur leurs valeurs observées).La reproduction de l'ensemble des variables endogènes par le modèle permet de valider
celui-ci (critère d'écart quadratique moyen, par exemple).
Les phénomènes d'interactions simultanées entre variables endogènes sont représentées par le tableau 2 (présence des endogènes dans les différentes équations).
6 Iç a of a 67 o o 97 a o t7 a q7 a c7 o a b7 o a a ç7 O o 77 a a a t7 a a o O o oz a a a O o 6I a o 8t a a LI a a o a SI o a a a a o çI o a bI a a 'I a a a 7t a a a a IT a a OI a a (, o o a a a
r
a a a a s a a ç a a b O a f o a a 7 a o I o o r1ûwxv^ .t_NîflNÎJflfl ITY'IVAN 0çasv 0çosv a^Iod VAIOd :IDIOd VIIOd ôgIod nYa^dt ACI:INd OS,IlINd a^coud noNv^N OçVAV v^raNd scdl 0çvtv vltaNd s9raNd XNOSV:IA a^0çv VAVIgN 0ç^a^x t^osN I'IVNN II^IgCN NsCr.OJ Z]VI^IN TIVI IN 0çvrx e^raNd NOITVnÔS 'Ilv^N NACY tnaoSv nva^Iod 3V^IOd N:ICIOd àNVIIOd nS0srod nva^ddl aSNd osNd nYaÀcoud NJVAN JVAV VANd scddl unvrrc VINd ADNd nv!t^JoJs va^Ôa noanva^ nYa^x t^oa lo'Ivhl t0ht3J IÔ3 Z I TV!^! 'ZTVI^{ ànvtx a^Nd z €t
ç 9 L 8 6 0l II zt €l nl çt 9t LI 8t 6t 0z tz zz tz nz sz 9Z LZ 8Z 6Z 0e I€4.
Stabilité
Cette étape consiste à s'assurer que le modèle peut être utilisé en prévision.
Il
s'agit devérifier
que le modèle (dynamique) présente les propriétés de stabilité nécessaires. Y,
=
MoY, +MrY,,
+
NoX, + NrX,_,Y, =
(I
-
M)'
MrY,u+(I
-
Mr)'
NoX,+(I -
M)"
N,X,,
Y,=
AY,_r+ BoXr +BtXFI
{ :
vecteur des variables endogènesX,
:
vecteur des variables exogènesIl
y
a
stabilité
du
modèle
si
toutesles
valeurs propres deI
sontde module
strictementinferieur
à
I
(calcul de
ces valeurs propres après linéarisation des relationsnon
linéaires:hypothèse
de
constance despoids
moyens dansles
fonctions de productions
nettes, parexemple).
5.
Mukiplicateurs,
éIasticités dynumiques,
et
prévision
La première
utilisation
du modèle consiste à calculer les multiplicateurs propres aux modèles dynamiques:o
ilIultinlicateurs d'imnact
Effet
sur les endogènesd'un
choc instantané sur une exogène :IM2ACT:
A:
(I_M)_t
Noo
Multiplicateurs intérimaires
Effets en
t*
I ,t+2,
t+3,....
d'un choc en/
:d'ordre
I
:INTERI
:
Bt
*
A. Bo d'ordre 2 : INTER2-
A
.INTER|
etc ...
o
Multiplicateurs
totaux
(cumul des multiplicateurs intérimaires)T:
(I
:
A)-t BoPour une interprétation plus immédiate, ces multiplicateurs dynamiques sont transformés en
élasticités :
Elasticité de Yo à Xr,,_, :
VNTERI,ûE,k
xk,
Y,,
Ces élasticités sont calculées,
pour
chaque périoded'impact,
aupoint
moyen dela
période1988-94:
lINTERI,Is,k No
Yr
Xo,
Yr:
moyennesde
X*
et
Iro
sur 1988-1994.Les valeurs de certaines élasticités
dpamiques
calculées à partir du modèle sont présentées en awtexe2L'interprétation
de certaines élasticités significatives est illustrée en annexe 3.L'utilisation
du
modèle en@ion
estfaite en
sefixant
des scénariossur
les différentes variables exogènes :-
les
variables
de
politique agricole,
en
Ecus, sont
généralementbien
connues:
prix
d'intervention, primes (PSBM,
PMTA),
quotas laitiers ;- des hypothèses
sont faites sur les
variablestelles
que:
le taux de
changeEcu
vertÆF,l'évolution du
prix
duPIB,
les consommations de viande, les importationset
exportations d'animaux vivants (lorsqu'elles sont exogènes).Il
est évidemment possible de rendre exogènes des variablesqui
sont initialement endogènes(lorsque
I'on
souhaite connaître I'effet de ces variables sur les autres endogènes du modèle :par exemple, le cheptel de vaches laitières, les indices de
prix
à la production, etc ...). Pour ce faire,il
suffit
de supprimer les équations correspondant à ces variables, et defixer
les valeurs prises par celles-ci dans la partie "scénario" du programme.Le programme
fourni
comporte un simple exercice de prévision sur la période 1995-1997,le scénario consistant àfixer
les exogènes à leur niveau observé sur cette période ("prévision ex post").Des
prévisions
pour
un
horizon plus lointain
peuvent
être
réalisées,mais
le
caractèredynamique
du
modèle(et
malgré
la
vérification
des propriétésde
stabilité) risquerait
deproduire des évolutions
trop
"marquées"si
I'on dépasseun horizon
de moyen terme(4 à
5ans).
Les
enseignements concernantles
tendancesde long
terme sont
plutôt à retirer
deI'analyse des élasticités dynamiques
(cf.
supraet
annexe3),
puisque celles-ci permettentd'isoler les effets de chaque variable.
rI.
ANALYSE
DES
MODELISATIOI{S
7.
Les
modèles
de
production
Les
modèles démographico-économiquesde
production
de
viande bovine,
réalisés pourplusieurs pays
européens,sont
fondéssur
quelquesprincipes
caractéristiques,définis
enfonction
desobjectifs
opérationnels assignésinitialement à
ces modèles.Bien
entendu, cesprincipes caractéristiques sont nécessairement traduits d'une façon réductrice d'une
part,
etd'autre
part
ils
ne visent pas
à
satisfaireune
représentativité exhaustive.Les
modèlesconstruits
ne
peuvent,
à
eux-seuls,être
I'image
fidèle
de
I'ensembledes
composantestechniques, démographiques, économiques, structurelles, etc
... qui
peuventavoir un
effetdéterminant
sur les
processusde production de
viandebovine,
dans chacun despays
deI'Union Européenne.
Les éléments présentés dans cette première sous-partie précisent ce constat, par ailleurs usuel
voire
trivial,
enparticulier
en s'appuyant sur les utilisations possibles des modèles construits, et, de façon liée, surleur
élaboration. Sans perte de généralité, cette présentation est le plus souvent illustrée par le cas du modèle français.o
Compatibilité
des données et
bilans
intertemporels
Le principe de construction de chaque modèle est de s'appuyer sur les informations portant sur
la
composition
du
cheptel
bovin
et
sur
la
structuredes
abattages(et
des
exportationsd'animaux vivants)
:
ces informations sont désagrégéespar
classe d'âge,par
sexe,par
typed'animaux.
L'objectif, tel qu'il
est détaillé dans les rapports associés aux différents modèles nationaux, ettel
qu'il
est rappelé dansla
premièrepartie de
cettenote,
est d'analyser(i.e; identifier
et modéliser) les décisions des differents acteurs à ce niveaufin
de désagrégation.L'articulation
des modélisations
portant
sur ces composantes élémentairesdu
secteur dela
viande bovine permet d'aboutir, infine,
à une représentation de I'ensemble du secteur. On peut ainsi mesurerI'effet
de déterminants agissant au niveau d'une composante élémentaire, surla
production globale du secteur.Ce principe de base, caractérisant I'essentiel du fonctionnement du modèle, est probablement
le mieux illustré par
les élasticités dynamiques des endogènes aux exogènes du modèle (cf. annexes2
et 3). La
modification
d'unprix,
par
exemple,va avoir
simultanémentun
effetdirect sur plusieurs composantes du modèle. Dans le cas du modèle français, une variation du
prix
des gros bovins à la production a un effet direct sur :- I'arbitrage entre élevage d'une part, et exportations + abattages d'autre part,
pour
les jeunes bovins de moins d'un an ;- le cheptel total de génisses ;
- les cheptels de bovins mâles de un à deux ans ;
- les abattages de taureaux et les abattages de bæufs ;
- etc ...
Ces
effets
directs
vont induire
des effets indirects
par
des
mécanismesde
substitution-complémentarité entre les différentes variables (cheptels et abattages), ces effets tenant à desphénomènes démographiques
et
économiques. Finalement,le
prix
des gros
bovins
à
laproduction a
un
effet (instantané etdifféré)
sur I'ensemble des variables du modèle. De plus,ce
prix
est
lui-même
une
variable
endogène,expliquée principalement
par
le
prix
d'intervention exogène au travers d'une relation de demande inverse (faisant donc intervenir la
consommation de viande de gros
bovins).
Ce sont ces deux exogènes(prix
d'intervention etconsommation)
qui
ont,via le prix
à la
production,un effet
sur I'ensemble des endogènes,comme
I'illustre
le tableau de I'annexe 2. Notons que leprix
d'intervention des gros bovins est la principale variable explicative de la relation déterminant leprix
des veaux à la production.Une variation
du
prix
des gros bovins
à la
production
est donc
quasi-nécessairementconcomitante avec une
variation
du prix
des veaux,qui agit
sur
I'ensemble des arbitragesmodélisés dans le module 'Jeunes bovins de moins de un an" (naissances de veaux, arbitrages
exportations
-
abattages-
élevage,rétention
de
veaux
de
boucherie,répartition mâles
-femelles,...).Ce
principe
fondamental de fonctionnement étant rappelé, revenons au matériauqui
est à la base de la construction de chacun des modèles nationaux.D'une
part,
il
est nécessaireque les
variables, au niveau désagrégé auquelon
s'intéresse, bénéficient de données disponibles et fiables (les problèmes de "frontière" entre les différentescatégories d'animaux,
ou
I'imprécision
de
certaines évaluationsde
cheptels,sont
souventsoulignés par les experts). De plus, cette
fiabilité
est de niveau variable, dans le temps et dans I'espacedes
pays sur
lesquelsont
porté les
modélisations(cf.
infra
la
présentation du "recalage" des données, réalisé pour certains pays).D'autre part,
il
est également nécessaire que ces différentes variables (cheptelset
abattages,mais aussi importations et exportations d'animaux vivants) soient compatibles entre elles, i.e.
portent sur les mêmes catégories d'animaux.
Des
problèmesrelevant
du
premier
commedu
secondpoint
ci-dessusont
parfois
rendunécessaire :
- I'agrégation
à un
niveau moins
fin
que
souhaité(au
travers des données,la
distinctiongénisses de boucherie
-
génisses de souche,pour
chaque catégorie d'âge,n'a
paspu
être utilisée, par exemple),- ou
la
"reconstruction" de séries homogènes dans le temps (le problèmea
été rencontré pourles exportations d'animaux vivants,
la
nomenclatureCOMEXT
n'étant pas immédiatementcompatible, sur I'ensemble de la période d'estimation, avec le découpage retenu dans
ZPA\
de CRONOS : des hypothèses sur la répartition des exportations entre catégories d'animaux
ont dû être faites, en fonction d'informations issues de sous-périodes).
Outre cette
compatibilité
"statique", ou instantanée, se pose le problème dela compatibilité
intertemporelle.Un
animal, comptabilisé dans un cheptel d'àge n à lafin
de I'année/, doit,
àla
fin
de I'annéet +
I,
être comptabilisé sans ambiguilé dans I'une des catégories suivantes :cheptel
d'àgen
+
1
(cheptel pouvant
être
désagrégésuivant
le
sexe,
la
destination, ...),animaux d'àgen
+
/
abattus, animaux d'àgen*
l
exportés.La véifrcation
de ces équilibres intertemporels est un préalable indispensable à I'estimation des modèles, selonla
structure dynamique retenue. Celle-ci a été réalisée pour I'ensemble des pays. Ces équilibres ne se sont pas révélés exacts pour plusieurs pays : un ajustement marginal des données a été effectué lorsque les écarts n'étaient pas d'ampleurtrop
importante (dans cecas,
I'ajustementa
été
fait
par les
variables "exportations"
ou
"importations
d'animauxvivants",
lorsquecelles-ci
n'avaient pasd'impact
significatif
a
priori2);
un
"recalage" pluscomplet des données, par désagrégation optimisée de variables d'un niveau plus agrégé,
a
étéfait
pour deux pays(voir
la méthode utilisée dans les rapports concernant le modèle irlandais et le modèle italien, faisant appel à la programmation linéaire).Sur
cette questionde l'équilibre
intertemporel,il
estutile
de préciser quecelui-ci
doit
êtrevérifié,
ex ante, sur
l'ensemblede
la
période d'estimationet pour
chacune des catégoriesd'animaux retenue.
Toutefois,
ces
contraintes
ne
sont pas
(et ne
peuvent pas)
être systématiquement imposées dans le fonctionnement expost
du rnodèle estimé. On comprend2 et en raison du caractère "secondaire" de ces variables dans l'analyse, qui porte prioritairement sur la production
bien en effet que I'imposition de telles contraintes transformerait le modèle en une simple liste d'équilibres comptables intertemporels, et partant n'aurait plus de caractère
explicatiF
!Le fait
quele
modèle ne soit pas de nature "comptable"ne signifie
pas que les simulations conduisent à des trajectoires "explosives" pour certaines variables endogènes(la stabilité
du modèlea
étévérifiée),
mais des évolutions"non
souhaitées"(ou non
réalistes,sur
le
plantechnique,
par
exemple) peuvent seproduire.
Prenons I'exempledu
rendementlaitier
:
lacollecte de
lait
est une variable exogène, fixée au niveau du quota lorsque le modèle estutilisé
en prévision. Par ailleurs, le cheptel de vaches laitières est une variable endogène du modèle.
Le
rendement moyen,qui
résulte de ces deux variables, est donc lui-même endogène. Sonévolution dépend du scénario retenu pour le quota, et de la relation expliquant le cheptel. Le
rendement
n'est
ni
une variable
de
commandedu
modèle,
ni une
variable
modéliséeexplicitement
(elle
dépend, indirectement, d'autres variables). Son évolution n'est donc pasparfaitement maîtrisée
par
le
modèle,
et
peut
doncne pas être
"réaliste". Lorsque
cette variablejoue
un rôle central dansun
scénario particulier de prévision,il
peut être nécessairede
la
rendre exogène.Il
faut,
dansce
cas, exogénéiserle
cheptel de vacheslaitières
(quidevient
la
variable déduite
du
quota
et
de
I'hypothèse
faite sur
le
rendement). La
caractérisation de cette dernière variable devient, à son tour, appauvrie (l'interaction mutuelle
avec
le
cheptel de vaches allaitantes devientà
sens unique,par
exemple).En
résumé, lesmodèles
nationaux
construits correspondentà
une structure-typequi
seveut
globalementreprésentative. Des utilisations particulières de chacun des modèles peuvent nécessiter que
certaines
relations soient
éliminées,par
exogénéisationde
variables
endogènesque
l'onsouhaite pouvoir manipuler dans un exercice de prévision spécifiquea.
o
Un
outil
de
prévision
?
(1)
les éIasticités
Les
modèles estimésont vocation
à
être utiliséspour
des exercices deprévision.
Ceux-cidoivent être
effectués dansle
cadre imposépar
la
naturedu
modèle, c'est-à-direqu'ils
ne doivent pas dépasser les limites propres à tout modèle, et dont certaines, plus spécifiques aux modèles de production de viande bovine dontil
s'agitici,
sont rappelées plus loin.Une
autreutilisation,
comme cela a déjà été indiqué, concerne I'analyse des multiplicateurs dynamiques issus du modèle. Seuls ceux-ci permettentd'identifier,
sans ambiguité, les effets de chacune des variables exogènesdu
modèle sur chacune des variables endogènes, toutes choses égales par ailleurs.Multiplicateurs
dynamiques,ils
fournissent des enseignements sur3 L'utilisation du modèle en prévision peut donc conduire à des écarts par rapport à l'équilibre intertemporel, lorsque des scénarios renfermant des variations trop importantes par rapport à la période de base sont simulés,
4 Notons que les "sous-modèles" ainsi construits nécessitent
de recalculer I'ensemble des élasticités dynamiques.
la
diffusion
d'un effet sur une endogène dans le temps, suite à un choc sur une exogène, donc sur la persistance de ces effets.Exprimés
en
termes
d'élasticités,ces multiplicateurs permettent
de
comparer
I'intensitérelative
desdifférents
effets des variables du modèle (comparaison de I'effetrelatif,
sur
les différentes productions nettes, d'une variation de la consommation et d'unevariation
duprix
d'intervention,
par
exemple). De plus, les élasticités peuvent être comparées entre pays:
lesstrucfures des modèles nationaux
ne
sont pas strictement identiques(les
mêmes variablesexogènes n'apparaissent
pas
systématiquementdans
chacunedes relations
estimées, parexemple), mais leur construction procède toujours de la même démarche.
Il
est doncjustifié
de comparer chacun des liens exogène>
endogène, entre pays. La noted'avril
1996 reprise en annexe 3 en donne une illustration (par exemple, I'effet d'une variation de la consommation deviande rouge
sur la
production nette de grosbovins
serait,à
long
terme, assez sensible enFrance, moins
fort
en Allemagne, et trèslimité
auRoyaume-Uni;
mais à court terme, I'effet cumulé serait partout très faible, voire nul).L'interprétation des élasticités dynamiques des modèles, caractérisés par un nombre important
d'interactions simultanées
et
différées dansle
temps,fournit la
lecturela plus univoque
dufonctionnement du secteur.
o Un
outil
de
prévision
?
(2) les
limites
opérationnelles
Chacun des modèles nationaux s'attache à représenter les décisions de production à un niveau
relativement
fin
de désagrégation des catégories d'animaux. Toutefois,pour
chacune de cescomposantes,
est
représentéun
comportementmoyen,
celui
d'un
producteur
nationalreprésentatif.
Ceci a
naturellement desimplications
sur la
prise en
comptedes
variablesexplicatives, et donc sur I'utilisation clu modèle en prévision.
Ces relations de comportement n'étant pas differenciées par type de producteurs, ne peuvent
être prises en compte des fonctions de production correspondant aux différentes orientations
de production,
ni
les critères individuels d'attribution des primes, par exemple (plafonnementdes droits à primes, seuil maximum de chargement, ...).
De
plus, concernant les variables depolitique
agricole, ce sont les effetsunitaires qui
sontpris en compte (prime unitaire à la vache allaitante, et prime unitaire aux bovins mâles). Cette
spécification repose sur I'hypothèse
implicite
quela
structuredu
cheptel est constante. Pours'affranchir de cette hypothèse restrictive,
il
aurait été nécessaire de mesurer I'effet-prime par le volume total des primes attribuées, soit leproduit
:Prime
unitaire
Cheptel éligible(exogène)
x
@ndogène)En
fait,
le
cheptel
éligible,
compte
tenu des
conditions
de
plafonnement,n'est
qu'uneproportion du cheptel concerné
(qui
estla
variable endogène présente dans le modèle). PourI'effet de
la prime à la
vache allaitante,par
exemple,il
auraitfallu
prendreen
compte la variable suivante :Prime unitaire (exogène)
"Coefficient moyen
d'éligibilité"
x
x
Cheptel de vaches allaitantes(endogène)
Le
"coefficient
moyend'éligibilité"
était en France de9l
% en
1993, et de 88 oÂen
1994 et 1995.Mais
les informations sur ce coefficient pour I'ensemble de la période d'estimation (et pour chacun des pays concernés) n'ont paspu,
faute de disponibilité des données, être prises en compte.La
même lacune apparaît pour laPSBM,
avec, en plus, le problème du paiementen deux
versements,et le
problèmede
I'inadéquation entreles
cheptels concernéset
les variables de cheptel utilisés dans le modèle, qui sont dépendantes des données disponibles ...La
spécification retenue ne prend donc en compte que les niveaux unitaires des primes. Cesvariables
ont
bien,
sur
le
plan
économétrique,un
effet significatif
sur les
différentes endogènes concernées.Ceci
ne
nuit
donc pas
à la
qualité
de
I'ajustement.En
revanche,I'utilisation
du modèle en prévision ne peffnet pas d'intégrer tous les scénarios possibles, enparticulier
ceuxrelatifs
aux critèresd'attribution
des primes(on
doit
donc supposer que le "coeffi cient moyend'éligibilité"
reste invariant).Pour des raisons du même ordre, I'utilisation du modèle en prévision ne pennet pas de prendre en compte des mesures en faveur de I'extensification,
la limitation
des quantités acceptées àI'intervention,
la modification
dela
période d'intervention,ou le
poidsmaximum
accepté àI'intervention,
etc...
En{in, le
fait
de raisonner sur un producteur national représentatif a pour conséquence de malapprécier
les
effets
dffirenciés
de
mesuresde politique
agricole
ou de modification
deI'environnement économique, sur les catégories de producteurs.
La
réponseà la
question:
"qui
produit de
la
viande bovine?"
estmal
connue en France, comme dans les autres pays de I'Union Européenne.La
modélisation "idéale" aurait consisté en une application de la spécification (retenue au niveau du producteur national représentatif)à une
typologie
des differentes orientations de production intervenant dansle
secteurde
laviande bovine.
De telles
typologies existent(cf., par
exemple, Chatellieret
al.s), mais bienentendu
une
approche économétriquedu type
de celle utilisée
dansnos
modélisations nepourrait
y
être
retenue, faute
de
donnéestemporelles
à
ce
niveau.
Les
comportements5 cHetsLLrnR v., coLSoN F., ARNAUD F., cuESDoN J.c., KEMPF M., LEGENDRE J., pERRor c., La diversiré des systèmes d'élevage bovin en France et leur contribution à la production de viande bovine, INRA - Productions Animales, vol. 10, no 3, pp. 227-240, juillet 1991 .
differents
des
producteurs,selon
le
système d'élevagequ'ils
pratiquent,
ainsi que
leursréactions différentes
à
desmodifications
de I'environnement,ne
peuvent être correctementpris en
compteici,
du
fait
de
I'hypothèsed'un
producteur représentatif.Il
convient
doncd'utiliser le
modèle en prenanten
compte cette hypothèse,qui
suppose I'homogénéité descomportements
et
I'invariancede
la
répartition entre groupes de producteurs.Le
fait
d'êtrecontraint à retenir cette hypothèse d'invariance des structures est
un
élément supplémentairepour
limiter
I'horizon de prévision.L'analyse des limites, propres à tout modèle, des modèles nationaux de production de viande
bovine doit aussi inclure le développement peu détaillé de la partie "demande". Rappelons que
celle-ci
n'est présente que de façon exogène6 à travers la consommation, exprimée en tonnes équivalent-carcasse, de viande de veau d'une part et de viande de gros bovins d'autre part. Cesdeux
variables interviennent dansla
détermination desindices
(endogènes) desprix à
laproduction.
Le
caractèresimplifié
et exogène de cette représentation dela
demande permettoutefois d'utiliser les modèles pour des prévisions basées sur des scénarios de variation de ces consommations (cf. annexe 3).
2.
Les
modèles
d'échunges
L'objectif de ce
secondvolet de
la
conventionde
décembre1992
était
de
réaliser
unemodélisation
des
échangesintra
et
extra-communautairesdeviande
bovine,
pour
lesprincipaux
Etats-Membres.Il
était
convenuque
le
cadre méthodologiquedevait
s'inspirer d'une modélisation déjà éprouvée pour le cas des échanges français de céréales7. L'application au cas des échanges français de viande bovine n'a pas été suffisamment concluante pourqu'il
ait été jugé utile de la réitérer pour d'autres pays.
La
méthodologie consiste, dans ses grandes lignes, à modéliser les échanges (exportations etimportations) en distinguant deux marchés
:
les autres Etats-Membreset le
reste du Monde.Pour chacun de ces deux marchés, la quantité exportée (respectivement importée) est spécifiée
comme étant
le minimum
entre une fonction d'offre d'exportation dela
part des producteursnationaux
(respectivement
demande d'importation
exprimée
par
les
consômmateursnationaux), et une
fonction
de demande d'exportation émanant deI'un
des deux partenaires(respectivement offre d'importation de la part de I'un des deux groupes de pays tiers). De plus,
les
quantités échangéessur I'un
des deux marchéssont
supposéesinfluencer
I'offre
et
lademande
qui
s'expriment sur I'autre marché.Il
s'agit d'un modèle d'échanges en déséquilibre, dans un cadre multi-marchés, avec effet de report entre marchés.6 Les modèles ne permettent donc pas d'analyser Ie cycle bovin.
7 Lg nOUX Y., Les exportations françaises de blé tendre
:
déséquilibre structurel et déséquilibres intra-annuels, Cahiers d'Economie et Sociologie Rurales, no l8-19, pp. 99-133, 1991.L'application
aux échanges français deblé
tendre avait rencontré des conditions favorables, dansla
mesure où certainessimplifications
du modèle théorique étaient possibles, cequi
ne fut pas pour les échanges de viande bovine.Pour
le
blé
tendre,
on
a
affaire
à
un
produit
relativement
homogène,donnant
lieu
à (quasiment) un seulflux
d'échanges, les exportations (les importations n'avaient donc pas été intégrées dans la modélisation). D'autre part, avait été supposé que les exportations françaisesvers
la
CEEB étaient exogènes,et
qu'elles n'influençaient queI'offre
française d'exportationvers les pays tiers hors CEE, et pas la demande de ces pays tiers adressée à la France.
Le fait
que ces conditions favorables n'aient pas étévérifiées
dansle
cas des échanges de viande bovine a rendu peu satisfaisante I'application de cette méthode à ce cas. L'avantage de la méthode d'estimation en déséquilibre tient à ce qu'elle permet de differencier les effets de lademande
de
ceux
de I'offre,
sur
la
déterminationdes
échanges(alors que
les
fonctions"classiques" d'exportation,
par
exemple, incluent simultanément les deux typesde
facteurs,voire
selimitent
aux
seuls facteursde
demande d'exportation,i.e.
les
effetscompétitivité-prix).
La
nécessitéde
distinguer
le
marché
européendu
reste
du
monde
s'impose, particulièrement pour les produits d'origine agricole. Mais celaimplique
alors d'avoir recoursaux modèles de déséquilibre multi-marchés. Pour ce type de modèles, le passage
à la
phaseempirique se heurte à de grandes
difficultés
sur le plan numérique. Ces difficultés ne peuventêtre levées que par des
simplifications
du modèleinitial,
mais celles-ci ne peuvent être faites quesi
elles reposent sur des hypothèses réalistes. Deplus,
le fait
de ne paspouvoir
traiter indépendamment les importations des exportations, dans le cas de la viande bovine, conduit àune spécification du modèle encore plus complexe. Ce traitement simultané des importations
et
des
exportations
est
indispensable
pour
assurer
l'équilibre
des
échanges
intra-communautaires.Un autre problème important, concemant la modélisation des échanges de viande bovine, tient à la typologie des produits échangés.
Dans
le
travail
réalisé,il
avait paru
plus
réalistede retenir une typologie
des différents groupes de produits d'originebovine
(aulieu
de s'intéresser à I'agrégat de I'ensemble de cesproduits), dans la mesure où les comportements de demande pouvaient raisonnablement être
supposés
differents
selon ces
produits,
et
qu'unemodélisation
de
I'agrégatn'aurait
par conséquent eu que peu de sens.8 L'estimation portait sur la période 1966-1989
De
plus,
les données sur les échanges de ces groupes de produits (quantités et valeurs, doncprix
moyens) étaient disponiblese (base de donnéesCOMEXT
d'EUROSTAT).Respecter I'esprit de la méthodologie utilisée dans le cas des exportations de blé tendre aurait dû conduire, dans le cas de la viande bovine, à la spécification d'un grand nombre de modèles
(autant que
de
groupes deproduits
d'origine bovinel0), chacun d'entreeux
renfermant desfonctions de demande d'exportation et d'importation et des fonctions
d'offre
d'exportation etd'importation,
assurantle
bouclage, pour chaqueproduit,
entre importationset
exportationsintra-communautaires,
et
assurantla
compatibilité,pour
I'ensemble desproduits,
entre lesdifferentes offres françaises à I'exportation et le niveau de la production nationale de viande
bovine.
La
complexité d'unetelle
structure, et ladifficile
faisabilité de son estimation, étaient peu en rapport avec I'interprétabilité attendue, et I'utilisation potentielle de tels modèles.La tentative d'adaptation du cadre théorique brièvement rappelé ci-dessus, n'a conduit qu'à des
résultats
peu
satisfaisantssur le plan
statistique,qui
se prêtentmal à
une
caractérisationreprésentative des échanges français de viande bovine,
ni,
par conséquent, à uneutilisation
de ces modèles en prévision.La
démarche de modélisation des échanges de viandebovine
aurait probablement gagné enefficacité si les objectifs
initiaux
avaient été plus précisément énoncés.Il
estvrai
que ceux-ci tenaient plus au type d'approche privilégié qu'aux utilisations opérationnelles à envisager.Les
constatsqui
peuvent être déduits de cette expérience convergent vers (aumoins)
deux points ou interrogations.La première interrogation est relative au choix de la typologie des produits d'origine bovine à retenir pour analyser les échanges. La manière la
plus
simple d'assurer lacompatibilité
entremodèles
nationaux
de
production
et
modèles d'échangesserait
de
se
limiter
aux
grandsagrégats (gros bovins et veaux). Les données quantitatives sont plus fiables à ce niveau, mais
le
calcul d'un
"prix
moyen"
des échanges conduit à quelque chose de peu représentatif. Deplus,
cette
simplification
fait
perdre
la
spécificité des
comportementsselon
les
types
deproduits, comme cela a déjà été indiqué.
Le
secondpoint
concerne la spécification même du modèle d'échanges, pourl'(les)
agrégat(s) retenu(s). La propositionqui
peut être faiteici
serait d'adopter une spécification simplifiéerr,9 La disponibilité des données est toutefois variable selon les produits, et parfois limitée à une période assez courte, ce qui rend difficile l'estimation sur données annuelles,
l0 La typologie issue de la base COMEXT conduit à retenir 6 produits.
Il
Une telle approche, qui consisterait quasiment à définir une spécification ad hoc, ne s'inscrirait dès lors plus dans la démarche d'un travail de recherche !n'ayant
plus
recoursà
l'économiedu
déséquilibre, conduisantà
deux groupes de modèles, estimés indépendamment, pays par pays :-
un
modèle d'importations, distinguantUnion
Européenne(UE) et
Restedu
Monde
horsUnion Européenne
(RdM),
incluant simultanément les facteurs d'offre et de demande ; un telmodèle serait
à
estimerpour
chacun desprincipaux
importateurs européens d'unepart,
etpour I'ensemble des autres pays européens d'autre part.
Pays
i
:(Importations de I'UE)r: IMPUE,(Compétitivité-prix, Profitabilité Importations/Production nationale, ...)
(Importations du Reste du Monde hors UE),: IMPRDM(Compétitivité-prix,
Profitabilité Importations/?roduction nationale, ...)
-
un
modèle d'exportations, distinguant égalementUE
etRdM,
surle
même principe que lemodèle d'importations (i.e. un modèle pour chacun des principaux exportateurs européens). Pays
i
:(Exportations vers I'UE),
:
EXPUE,(Compétitivité-prix, Revenu disponible des acheteirrs(approximé par la consommation totale en viande bovine de I'UE sauf
pays l), Profitabilité Exportations/Consommation nationale, ...)
(Exportations vers le Reste du Monde hors UE), = EXPRDM,(Compétitivité-prix, Revenu disponible des acheteurs (approximé par la consommation
totale
en
viande bovine
hors
UE),Profitabilité
Exportations/Consommation nationale, ...)L'utilisation
de cet ensemble de modèles en simulation(si
I'estimationproduit
des résultats satisfaisants pourchacun
d'entre eux), supposerait d'imposer erpost
l'équrlibre des échanges intra-communautaires.I,{t*Ro*tions
deI'UE)r
:
l-{r*nonutions
vers I'UE),Notons
qu'unetelle
structure, mêmesimplifiée par rapport au
cadreinitial,
restelourde
à estimer et à utiliser en simulation. La qualité des ajustements et la significativité des effets misen
évidencene
tiendraient qu'à
la
pertinencedu
niveau
d'agrégationainsi qu'à
celle
desdonnées correspondant à ce niveau. En particulier, se poserait le problème de la
définition
des différentsprix (prix
à I'exportation,prix
à I'importation, etprix
"natiorlauxrr, i.e.prix
intérieurspour
les pays et groupes de pays d'origine ou destinataires)pour
tous lesflux
modélisés, et pour tous les groupes de produits de la typologie retenue.ANI{EXES
ANNEXE
1
DONNEBS
UTILISEES
POUR
LIESTIMATION
DU
MODELE
DE
LA
PRODUCTION
FRANCAISE DE
VIANDE
BOVINE
FRANCE.WK3 FRPAC.WK3 FRCOM.V/K3
NTB 13949 r4:oo t3641 I 3333
r::oo
13507r:i5o
I 3605 13492 t3656 I it_l8 NTBI 6094ielt
5456 5436 5553 5680 s735 6136ooli
NFEM2 2599 272127tt
2610 2625 NGEN3 1680 18t2 1798 rg4l-10161-1oioz
NVAC 10230 t0287roiit
10221 t020s 10011 10026 10100NVAIAIT
7683-
-
tist
7549 7627 7512 7491 7452NBIABA
NMALI
-
zozo 723 ee4 193 I 805 t670 847 1 593 950 1 635 884t72t
1034 1602tt34
t8629sl
2090 935 2073 8572tt5
I 828 france.wk3 NMAL2 NFBOU2t6t7
1753 1484 1265l3l
l
406 t3s7 389 460 476 43s 78 79 80 81 s999 6150 1351l3l9
t3t7
ùii
tzeis 1 196 I 189 t232 528-
ilz
5265ll
468--
Zes
2690 2775 412 42t 2576zaei
2698 21lg 2695l00l
983 933 931 881 708 754 395 358 390 383 383 399 321 358 381 434 404 400 398 23r02 5852 898 22802 5756 856 5698 5366 3063 2811 2537 3125 2569 746 585 2387 667 521 2327 608 2267 704 229s 650 240s s96 2442 587 2395--
--b36
2418 538 768-
tii
576sre
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