MODELES ASTROPHYSIQUES: SCIENCES ET VIE QUOTIDIENNE
Jean-François BOPP Observatoire de Genève
Notre présentation se bornera ft des modèles de phénomènes liés ft l'astronomie et l'astrophysique.
Quelle que soit l'évolution de la science et, plus récemment, celle de l'informatique, les phénomènes astronomiques dOs aux mouvements re-latifs des planètes autour du soleil devront toujours être présentés aliX enfants et, pourquoi pas, aux adultes qui souvent n'en savent pas plus que les écoliers.
Quelle simplicité dans un cadran solaire! Le gnomon est un simple piquet vertical! Mais demandez à quelqu'un de votre entourage d'en réa-liser un et, immédiatement, surgiront de nombreuses difficultés qui re-tarderont son exécution.
Nos maquettes ont pour principe de base d'être un support de con-versation entre un guide averti et son public.
Dès le départ, nous avons imaginé nos modèles transportables, donc solidement construits. Ces maquettes ne nécessitent aucun écriteau du style "défense de toucher", car les parties délicates qui ne supporte-raient pas les agressions manuelles sont recouvertes d'un écran trans-parent.
L'avantage de la maquette sur le dessin, c'est sa représentation ft trois dimensions donnant une vision dans l'espace des objets, des ma-tériaux et des trajectoires. Il est parfois difficile de trouver un juste équilibre entre la stylisation de l'objet-modèle et la réalité. Il doit être dépouillé du superflu pour ne 1aisser que le minimum né-cessaire à la compréhension du phénomène que l'on veut expliquer.
Nous avons réalisé cinq modèles, soit: 1) Structure interne de 4 types d'étoiles,
2) Etoiles du voisinage solaire jusqu'à une distance de 5 parsecs, soit environ 15 années-lumière,
3) Notre Galaxie, comme si nous pouvions la voir de l'extérieur, 4) Le groupe local des galaxies,
5) Le passage de la Comète de Halley entre 1985 et 1986.
La maquette est un support-mémoire et -image pour le guide. Elle lui rappellera les différents points qu'il faut mettre en évidence et expliquer. Par contre, elle n'indiquera pas l'ordre d'enchaînement dans
lequel il faut en parler.
L'expérience nous prouve qu'il faut présenter dans l'ordre crois-sant les quatre premiers modèles si l'on ne veut pas semer la plus grande confusion due, pricipalement, aux échelles des distances.
Après avoir entendu le guide, le public peut mettre le doigt sur des zones d'ombres qui nécessitent un complément d'explications.
Tous nos modèles sont testés d'abord en présence d'astronomes, puis face 11 divers publics (étudiants, enseignants, grand puhlic et "public averti"). Ceci nous oblige parfois 11 rectifier certains détails
11 la suite de questions suggérées par une fausse interprétation de la représentation d'un phénomène ou d'un état de la matière.
La construction des différents modèles est décrite, par le détail, dans un fascicule qui peut être fourni sur demande.