C'
i\,0
\
1
1J\
,
~ • ... ca ~_."'f!.'._ . . . . , • SIr " ... Sala , et rII!
f • • _Erll
dl ... "a'i*C1'hàe ...
à
la . . .
lta'tI . . .
,_ ."
"u.a_*,
McG8'. . .
Nltuo . . . _
Utt6I __
ea . . .,
DIr« ...
inr
" " I I I LI{ . , . . .!ulla
..
> M
Cl
•,.
J '1!
'.
...
AGAIN,
r.
BHAU. • •If'
""" cmw
AINf'Y fJI1 Blt1ll'l'l.,... .... o--ClJiI6]
..
...
:
• u, 1ss'dl.
F •.!
IIS='1 l, 1 • t
!
... _ _ ... t"'IO"'ft. ... ~~_._4....
e A _ .. _ _ _ _ _ ._l~._.. ______ ..
_~.. _
..
~..
_~_ ~___
~... ___
~ _~__ ,.,_.
~__ ... __ ...,. ...
~.1 L
~...,~ "r " ....-;1fI 1Je remercie profondément mon directeur de
thèse,
le pr.ofesseW' Darko ,suvin, qui, grâceà
ses c~urs età
son encadrement dans cette thèse, m'a fait découvrir la passion de la recherche et l'importance de la pertinence et 1. précIsion dans le travail; mon professeur Marc Angenot, qui m'a appris,à
travers, ses cours et l'assistanat de recherche, comment utiliser une bibliothèque de maruère efficace; mon professeur Georges Szanto qui m'.Initiée
à
la littérature comparée et qui, avec Madame Hectorine Leger, ont taujours su accueillir et entourer tous les étudiants dans les moments dlfficlles de la vie estudiantine; Madame Régine Robin qui m'a encouragéeà
travailler ... "Histoire et discours"; le personnel du "Inter-Ubrary Loansrt, du "CirculationOesk" et celui du "Reference Oesk" (plus particullèrement Kendall WalUs) pour
leur accuei1 toujours très chal'eureux; mon professeur
à
Alger, Farida HeUal, actuellementà
Harvard, dont les contacts m'ont été si bénéfiques; Fatma Oussedlk et Sabine Kébir, toutes deux professeursà
l'Université d'Alger, pourleur amitié et leurs encouragements; Gérard Anavi, Alain Adou, Isabelle Pormon, Wassyla Tarnzall, Vollande Cohen, Nadia Benque qui m'ont fait découvrir les richesses de la vie intellectuelle parisienne; Mademoiselle Lucie'
Pellerin, qui a su me transmettre les éléments d'un apprentissage fondamental
Inoubliable; mes très chers compagnons de route, si présents: Ramdane Djoudad, Nœ'a Hamdi, Belaid El-Ouall, Elizabeth Nadler, Mary-Elspeth Davidson, Samleun
Khara. Dr. Jean-François Dreyfus, les Kissel, Marianne Kempener, Dr. Norma
Salem, Dr. Pierrette Ma1cu~ki, Me Michel Jarry, Me Helena Lamed, Dr.
, / ,
Paola Galll-Mastrodonato, Carlo et Andrea Mastrodonato, Denyse Therrien, Sven Lanson, Leila Ben.sa.lem, Dr. André D. Fortas et toute l'équipe de la Lettre
Africaine; et enfin ma famille chérie (dont Jacqueline, Monsieur et Madame Schwartz) qui a su comprendre mon évolution en m'ouvrant ses bru de
_ _ _ _ wûtpL
•
~ AU]o
.
1
1 ! J "1
'~
(
-
lUS/
u'
RESUME
• Le but
~
cettethèse
est l'étude~o-historlque
du"~e"
cIMa
le"
i'i
-roman
à
tra~
1. comparaison de Rob Roy de Walter Scott et W!.!lona/
" . . . de
~IDC.
Mon analyse se base essentiellement SW' lathéorie
dei~
&pnts ,narratifs développée par Oarko Suvln. .'
-~
SItué ...
début
duI,e
siècle.
ce
corpuslittéraire me
permet cie.i.rlfl}~
Ihypothèse cie Swln selon laquelle cette période marque le développement cfw1 .. ... éplstémè lndlviduallste et l'émergence d'un nouvel Aient dans la flc:tlon
narrative : le "round character'" de E.M. Forster que
Suvtn.
à
la suite deR. BIrthes, appelle "personnage-personne".
Afin de déceler les deux systèmes agentlels, les mécanismes llttéralrel et
Id4iolo&iques des deux auteurs, dans leur représentation des relations socI ...
J'utWse les deux catégories agentiJlilles suivantes; 1) le personnye-typ! CAlent
univoque), entité non contradictoire, repréSente les mythes et lieux communa
. Idéologiques de l'époque : crée par l'hégémonie, il la r~t; 2)
!!
petsonnage-personne (agent surdéterminé) dialectise ces mythes et lleuxcommuns : il est symptÔtnatique d'une représentation plus objective de la
réalité. Par la création d'un plus grand nombre de p!!!OM!Ies-p.no .... i'l!!a le
cIacours mimétique balzacien se veut plus critique. Le discours scottien, plus
englobant, reproduit l'hégémOnie de sa société sous fonne Idéallsé ..
L...aviduallté conserve encore chez lui \.ale
arande
partie du sens qu'elle .va1~.
awnt la fin du' ISe siècle, c'est-à-dire une entité indivisible, une communauté
dMI la m~tlplldté.
Cette analyse me mène vers \Al! problématique plus vaste qui doit tenir
compte de certains concepts théoriques tels "habitus" (Bourdleu), "le
rel"0upement des agents narratifs" (Fernandez, Suvln) et enfin ...
,
littéraires et dlsco\n sod ... (Anpnot). Je les app11que
à
l'*'&lyse agentleUe mais 1 ... traitement reste WMt hypothèse de rechercheà
lona terme.-1
i
il
___ ...--___ • _ _ . _ ... ""_fL _ _ ~ _ _ _ _ _ _ _ ._~ ___ _ ~-_..
-
---o
Il 1 !fi $,ru
This thais la a soc1o-historlcal ltudy of the "charact .... in the nQvel, ln
• campIrison between Sir Walter SCott'l Rob Roy and &alac:'a Ululions
perdues.
My analy. la bued essentlaUy on the theory of narrative aptrts devekJtaped
by Darko Suvln.
This literary corpus beJonp to the
lJe&ImInI
of the l,th century. Thia,~
choa aUows me to test Suvin.. hypott.Is
ac:corcllna
to which this pwlod.. shows the developme .. t of a
new
lndIviduallstlcépiltémè
JeadlnI
to theem_.ence of a new apnt ln MlTatlve flc:tlan. The new apnt la LM.
Porster's "round char acter" that Suvln, foUow1nl R. Barthes, caUs
~.
ln orcier to detect .bath apntlal systems and the authan' llt...ry and
Id~ mechan1sms, ln their representatlon of soclal reJatlanlhips, J wW
cleal wlth two agential categories: 1) The type (a univoca1 apnt), ..
\
non-contradlctory entlty, 'represents the myths and common values of the
-JIII'IOcI, the hesemonyof which it perpetuates. 2) The "personnage-pe (an
cWwdeterrn1ned
acend dialecticaJJy confronts these myths and common values;It is symptornatlc of a more objective representatlon of reallty. 8y hlI
creation of a hlgh~r number of persom!Ses-personnes, Balzac:'s mimatlc
dlacourse ha a more aitlca1 horizon. Scottts discourse, more englobina,
reproduces an 1tteallzed form of, his societY! hegemony. Indlvidua1lty ln h1I
work bu still 1arle1y the meanins it had befare the end of the
la
thcentury - I.e., of an indivisible unity, a communlty ln muJt1pUdty.
The . . ,tIal analysls of the two noveJs leads me to .. wider prob1ematlqœ
whlch has to cons1der some theoretlca1 concepts such as Bourdieu's "habltus",
PernandR and Suvln's "grouplng of narrative agents" and Anpuot's "Uterary
lenres and soc:1a1 dlscourse". 1 dea1 wlth these concepts but, the1r treatment
remaln... hypothesis ln view of future research.
i L . . s. • P
-Iv
o
If , ,TA • • OIS ·Mi • • •
/CHrI_ Il
latre-.l_ ... . . • . . . . . 1
all'I_lla Le . . , . . . .1.lntl.1 .. . - •
Sr _ .
Scott .... ." • • • • • • .. .. • • • • • ••
Il
Le .,. ......-tle.
dur . . . •
'la1acIl,.- ... · · .. · \. · · · ..
•
• • • •
•
,.
<-! 11 .
',<.
\
... .
·
.
.
.
.
..
•
.
..•
•
•
• •• •
•
•
•
•
•
• •
•
•
•
•
•
•
•
• •
·
.
'....
"
....
M _.CII . . .
•
•
• •
•
••
•
•
•
,
.
•
••
•
• •
•
•• • •
•
.:o
o
o
1
~ Mes approches aux textes
nttérairis
se falsalent toujours demanière
Im~ LeI penonnaps de la fiction devenaient,
à
mes yeux, des. . . en chair et en os. Je ... des heures
à
les déc:artiquer en lesInftltilAnt de qœI1tés ou de défauta. A pwtir de généralités humaines je
créais dei types unl~ en évacuant la spéc:Wclté historique. Mon esprit
lfétIit
J.s habituéà
canœvoir 1_ contradictions -'lorsqu'eIJeI existaient - ....un peraonnele et la dimension aodo-cu1tweUe cPun tel phénomène. La
«'~ , ., , ...
proJectlon- penonnelIe étalt de mise 1 des catepriea abRrait. reIleea • mes
croyances et
à
mes histoiresétalent
mes oudJs cPanalysIe ~ ceux de mes~ Dans notre .-lyse de la ,Métamarphaee cie Kafka, U Y •
quel.-.lIé_, à
Conœrdia, deux .,...,.. d'étudiants s'étaient formés ~timent 1.... l'un, le .,...,.., dnenu vermine, étalt détestable et
&lUMtt
peu" l'autre.il attirait .... compréhmllon et leuI: sympathie. On _ pwdalt alnIl
en
œnjectW'es, falunt de l'Univers romanesque notre wüwrs de toua 1_ jaurs.
!:!: .,..
son
~,.. des manuels . . lycées frInçaIa, Pr . . çoia . . . meten etai . . le
c:anctère
a-hiItarIque deJeun ....
Oc:ha des . . . -. . . cie laflct1a6. U
.,lIane
qœt, ,
Le dénomlnateW' ~ ou phUoeaphl . . _ le ~
commun des préluppo.éa, de DOl ~ ce qui -1ftiM1t .'
démontrer par. ailleurs leur c:eIUI'e du maté~ de la 8Cienœ
Ga
plupwt des sciences) qui réduisent l'hommeà
n'être
qu'\nec:awe
CI9J ... effet dans la chaine naturelle des effets et . .
caJr...
U").
le youclraia obIener que, san
anal,.
~ttrès
bien s'appli . . .à
œrtaIni~anuela
ou
wtidelJ.ûven1tairest
dont les cancepta du discow's des étudesIttérairea
en,ér.ral
et du peI_ . . . en pIII'tlcull .. , sontnés
à
la théorie de,
... libéral. En effet, pour la phiJoeophle humaniste. la nat\re humaine
____ *_ ... __ """'"
UI!OII!Ja_LW!U. ___ 'iSibw--. ... _'" '''''l''=,..,.. ... ~. __ ._~.2
hlatorlque est ainsi évacuée.
Selon Rastier, la propaption de cette vision humaniste par les manuels
nous empêche de voir d'autres, approches possibles au personnage. Une
spéculation sur la natW'e humaine, l'Homme que les personnases' doivent représenter devient le but
suprême.
La recherche de la vérité humaine absolue est alors le repère essentiel,cPoù
la tendanceà
hiérarchiser les personnagesà
partir d'une structl.re binalre (individuhumain!
individu céleste; le faux1
le vrai; le bon 1 le mauvals, etc.). Ainsi, nous avons, d'une part, le personnage"humain" et d'autre part. le' personnage "vrai", "céleste" : le premier devant
subit une tnnsformatlon et devenir le second (193).
La dichotomie entre Art et Histoire domine. Pour la vision idéaliste, l'Hlatoire vlae 1& société" rArt v~ l'homme. L'auteur "peut, bien entendu. utin. l'HlSto1re, c:ependant il devra absolument dénier son historicité; les
concl1tions de productlon soc1o-hlstorique du personnage visent
à
mécomaareJ'Homme. "La dénélatlon de l'hlstoridté appelle l'assertion de la moralltéll'Art
est . . purlflcatlon.
n
faut donc créer des personnaaes "&.rivenels" auxquelsmême
le leeteur tlaujourcPtul peut s'Identifie' (1,.).1.
La tentative de ma recherc:he c:onaisteà
essayer, dMs la mesure du-possible. tlétudler le
penannap
en tant qu'entité SOCio-hlstorlque dynamlcp!.)
le t8nteral d'éviter l'interprétation
PIJCholoIique
abstraite et la problématlqUemorale qui, l'exprimant
en
terril.
"étemeJs",
empr1Jonne le
.
personnage.lAI rec:t.rd1eI de o.Ico SuYin Ar le penal . . . . et sa nouvelle
hypothèse
cie 1' .... ,.. . . _.delle m'ouvreftt da peI . . . . d . . lntéresaantes et conWtuent
.... approche fondamentale., L...,. .-tieUe est la première théorie qui, clans . . .
oct.
nan-réductl.,
systématique et non impressionlste,reprendr--o
,,,--
du ,.. . . juIqI.là
peu développée dans rensemble de la poétlque.Pour
~Yln
l , 1.. ..enta narratifs ou penannaaes sontl "tutte leendtà
5
"
formulabili come sostantivi 0 sintagmi nominali che potrebbero 'intraprendere
un'azione in un'opera narrativa" (87). Ce qui peut entreprendre une action dépend, selon lui, du contexte idéologique de l'auteur et du lecteur. Le but de cette théorie est de donner
à
ces entités une dynamique socio-historique.Oans sa recherche, Suvin remonte
à
Aristote. età
Propp: ce sont les seuls, selon lui, qui ont évité de procéder par déductionà
partir de lois universelles statiques; ils ont choisi des moyens inductifs socio-historiques en se basant sur des processus culturels précis, tel le genre ou les traditions discursives. C'est dans la première moitié du 20e siècle qu'une nouvelle. . . , A " . ,
pelSpeètive s'ouvre dans l'etude du personnage, grace a l'a~tentlon que GO' Lukacs a portée aux "personnages typiques"-èt
à
la distinction de E.M. 'Forster entre personnage "épaiS" (round character) et personnage "plat" (fiat character) que . Suvin reprend et appelle,à
la sui te de Barthes, personnage-personne (lntro.récits, 16) et personnage-type. A ces deux catégories, il ajoutera une' trOisième, les actants (Teoria, 96).Suvin reconnaft l'apport, si équivoque soit-il, de Lukacs et de la semiotique françaiSe et sa théorie des actants, commencée en 1966 (date de communications no 8 et du premier livre de Greimas Sémantique structurale). _ Elle a le mérite d'avoir repris l'ancienne perception selon laquelle l'analyse agentlelle doit comprendre plusieurs catégories ("pratton vs ethos" 'chez Aristote; "fonction vs dramatis persona" chez Propp). C'est déjà avec 'Propp que la- typologi.e accède à un niveau théorique important en proposant plusieurs catégories dans l'analyse. Dans son analyse des contes, Propp présente sept
"sphères d'actions" correspondant
à
des rôles.n
remar,que que ceux-cine
œlncident PU' parti~èrement , avec un personnage. Il propose trois catégories: , a) une fonction, plusieurs personnages; b) une fOR,ction, un personnage; c) plusieurs fonctIons, un gersonnage.Un travail similaire est fait par
e.
Souriauà'
partir de la. fIction théâtrale.
,-,
.
n
fait la distinction entre "personnages" et "forces thématiques". A.J. Greimas repl eud l'analyse de Propp et celle de Souriau et tente d'effectuer \ale synthèsequi reste dominée par un vocabulaire syntaxique:
n
tente un rapProchement entre les "rôles" que ceux-ci proposent et les fonctions syntaxiques dans lalangue. Puis, en reprenant les termes du grammairien L. Tesnière, Greimas
~
introdui t la notion d"actant". Ces actants (sujet, objet, destinateur,
destinataire, opposant -et adjuvant) mettent en lumière la distinction
conceptuelle de "rôle" chez Souriau et chez Propp: pour ce dernier, un rôle est identifié
à
une série de prédicats; pour Greimas et Souriau, le "rôle" est conçu en dehors de toute relation avec un prédicat. Les actants de Greimas sontréduits
à
de pures fonctions syntaxiques (d. Duerot et Todorov, "actant narratif', 29). Tous les Greimasiens hésitent entre l'utilisation insuffisante-de -deux catégories -de l'analyse agentielle ,_,et l'ajout, parfois, d'une troisième.
Toutes les catégories ~tilisées par les sémi~ticiens ("rÔle", "rôle actantiel" de Greimas, "rôle" dans la critique d'Alexandrescu sur Faulkner, "rôle formel" de
Rastier, "emploi" de Hamon, etc.) se situent dans la syntaxe universelle,
aucune référence socio-historique ne leur est associée. \ Pour Suvin2: Rispettare il carattere intimamente socio-storico dl agni semiotica signifiea semplieemente riconoscere ehe agni signlficato di l.Rl
termine fa necessariamente parte, neUa 1ingua, dl una semantlca storica e, in altri sistemi di' communlcazlone, de altre variantl de un' unità culturale. (&8).
!:b
Dans son analyse ag~tleUe, Suvin (96) propose donc trois catégories de personnages: le personnage-personne,- le personnage-type et les actants. Le typeet l'actant se retrouvent, selon lui, dans n'importe qÜe1 texte narratif. ,Le
persoIl.age-personne peut! ou non se, rétfoUver"dans W'1 texte donné: tout dépend
de son ~poque éplstémique ou de son genre (d'où J'importance que raccorderai
c
,
"-.:r-"'-~",-"1 - -'" - " ...,.., _--....,.. ~ ~ - ... ..--.... .~ ~ __
\
,
Marc Angenot). La caractérisation des peI'S4XU'lBges ou agents narratIfs
-symptômatique d'une praxis idéologique donnée - me permettra de
'1kuer
les deux auteurs (Scott et Balzac) et leurs oeuyres._-/
Personnages-personneS et personnages-types ne sont pas des éntltés
statiques dont la première se retrouvera toujOlrS
à
la surface du texte et l'autre dans les présuppositions de ce texte, toutes deux basées s .... une syntaxe universelle. Ce sont des entités en mouvement, leurs transformations sont parallèles aux aspects dominants des relations socio-historiques entre les gensde qui et pour qui ce texte parle. Le persomage-personne est non seulement
œ procédé narratif et une notion idéologique clé, mais aussi une catégorisation allttlopologique clé, une vision, une théorje du monde. Ce persorvaage est né, selon Suvin, avec la bourgeoisie et le développement des relations humaines
-.
4ans \ une économie capitaliste - vers la quantification, la réification.
n
amp-end l'égalité devant la loi et l'ensemble du développement historique lié
à
ce nouvel épistémè individualiste. Polr vérifier cette hypothèse, j'ai choisi un corpus qui se situe dans la première moitié dul,e
siècle: deux romans,deux productions typiques de sociétés bourgeoises.
La théorie agentielle met l'accent sur "le type". Cette catéprie fut pl ..
ou moins mentionnée mais jamais systématisée par des
précurseurs
comme Bcp.tyrev (type); Souriau (rÔle et rÔle pg') et Frye <stock-type). Le "type" de Suvin se rapprocœ de celui de Frye:AU llfe11ke characters, whether in
...ma
0Il' flc:tlon, owe thelrconsistenc:y to the app-opriatenesa of the stock type which ...
to their dr8fD&t1c ~unct1on; l'hat stock type 11 ROt the
dàncter
but it la as
necessary
,to the cMracter as a slceletan Is ID the Ktorwho plays it. (112) ,
/
En
proposant la définition du· "type" par wUUam WheweIl: "A Type la anexample of any cIass, for instance, a sped_ of a pnus. whlch As cansldered
-• ema.dly ~ the cIwacten of the data" (Modern
Drama,
Il), SUvJn1
/ :-," ~ ~ \ \ \ \f
r
,
[ t(
6veut éviter, comme il le di~, tout apriorisme biblique, L~ien ou autre, en faveur d'une contextualité socio-historique
à
la Bakhtine, Benjamin ou Brecht. La.- typification est basée sur toute catégorisation utilisée dans l'histoire• culuelle pour classifier les gens. Les types peuvent être et ont été classifiés selon l'âge, le sexe, la profession, la nationalité, la classe sociale, la
ptlysiologie, la philosophie morale, etc.
Ce qui constitue un type selon Suvin, est le nombre restreint de traits
(pas plus de six) culturellement compatibles: un type est un "agent univoque".
, /
Cette compatibilité doit, dans chaque cas historIque particulier, être expliquée comme étant le résultat d'une interaction entre la réalité sociale
à
partir de~ les traits sont pris et le critère de vraisemblance du destinataire social
à
qui l'auteur s'adresse. Les types et leurs relations avec les autres agentsantituent, dans les deux romans, les aoyances de base, l'idéologie des auteurs et des lecteurs. Ces types se retrouvent, pour la période étudiée, soit au'
niveau textuel, soit métatextuel : ce sont des types de l'époque, des groupes,
.
des
rôles.
Le personnage-personne se greffe ... LI\ ou plusieurs types Gd, deuxtypes), je le nommerai
..
donc -agent surdéterminé". U a toujotn au moins deux traits doxologiquement incompatibles, et ne se retrouvequ'à
la surface chI texte):"
lnsomma, come proposizione fllosoflca pnerale, qI.lsiasl elemento
"irrepetIbilmente lndividœle"
poO essen
ri~uto e analiuatosolo en.tro ~ rete -di concetti e cl cateprie pneraIi. Un
personnqio pua essere c:apito 1010 in œrreJazlane dia1ettica
c:an
~oncettl storid e C&teprle di tipi, che ,..., le norme della
ver'oaiml&lianza a,enz1a1e, condlvlse dall' autore e cial IUO
destlnatario sodale. (Io 1)
•
Dans la classification des .,ents narratifs (cf. Swin, T ... 9Q, le
perlannap-type est lm apnt rwratif univaqœ,
earactérJsé ...
des préclcatt. . , . , la d . . .
lOCi.,
etc. Le perlOl . . . est una&ent
.,atIf
Q
(
J
1
7
a tme trolslème catégorie possible. C'est te cas ~ un agent narratif est typologiquement
à
mi-chemin entre un personnage-personne et un personnage-type. Ilpossède,
en effet, deux ensembles de prédicats qui ne sontpas tout
à
fait contradictoires. Les deux typeS sous-jacents ne mènent donc pas, de manière claire"à
un personnage-personne, mais laissent flotter uneambiguïté centrée tout de même sur un personnage-type. Prenons l'exemple de
R.ashleigh dans Rob Roy. Cet agent
possède
les prédicats du "vilain" classiquede la tradition narrative anglai~ et les prédicats positifs tels que "cultivé", "grand orateur", "intelligent" et
"~tingué".
Ces deux ensembles de prédicats semblent distincts sans êtres contradictoires lorsqu'ils sont perçus sous l'angled'Wl même type: le jésuite tel que Scott veut le présenter.
b
Il n'est ni nécessaire, ni possible de considérer tous les agents narratifs dans les romans~ Je prendrai ceux que je considère importants par rappx-tà
mon optique d'analyse: ceux qui sontà
la base de la construction des deux systèmes agentiels. Afin d'aboutirà
l'analyse du paradigme des agents narratifs je prendrai deux des catégories proposées par Suvin : le personnaae-personne-
..
, ..et le personnage-type, meme 51 Je ne peux, parfois, evlter l'utll1satlon de la
trowf,e O'actant).
Je procéderai ensuite
à
la cuelllette des prédicats, liés auxaaents
narratifs, qui me 'permettra de classer les aaents en personnages-penonnes eten penonnages-types. U est nécessa1re de considérer l'ensemble des précllcats
dans Jeun interrelations afin de trouver le paradi&me socio-historique qui est "
à
la bue de 1..- constructlon. En effet, selon SuvIn (l') "t}tilizzandocon
quak:he modifica Lévi-Str... si
pue;
dire che, pel" riuIdre...,ua. ....
te aaJlI . . . 1dère 11 Il&niflcato cl api tennine
è
necw.Mio permutarlo nel a::Idedl cltutti
1 diIanl che&11
ICII'IO pertinMtP4.A la ~.uite de L. Prleto, je
CGIIIkIérerai
let.
da_.atIfa ...
da'~""""'II!!II!!olI' ... 11 . . . . _ _ [ as .Uli"".llMlt41'\l111 """IIIIIIt=lIII!IiE_ANWMS_. _ . _ _ _ _ _ , _ _ _ _ _ _ • ____ • ____ , - - . -•• - ••
r-.-, ..
---c
\,
0,
1
entités différentes des prat1~ dant Us sont les moyens. I!tant donné qu'un
asent rep-ésente 1& cl.... èrentltés·, dont 11 est membre, l'...,ble de ces
da . . . c:onst1tuera un paradiame socio-historlque donné. Le paracIlame de Scott
et celui de Balzac me permettront de sonder les différentes percept10ns culturelles (ang1a1se et française); les différentes constructions sociales de la
réalité dans les romans.
n
serait intéresiant d'usoderà
la théorie agentieUe le concept de jeuxsociaux et celui d'enjeux ou capltm Oncorporés et objectivés) de Pierre
Bc:ucIeu. Le concept de jeux sociaux Impllque \D'le théorie des agents narratlfs
(ou agents sociaux) en ce que 8ow-dleu ("~ 4OS-11) s'attache
à
interpréter les relations conflictuelles entre les aaents et
à
évaluer l'eff1adté des rapports de forces entre e\fX, en faisant appelà
des notions telles que"habitus" (capital incorporé et capital objectivé).
Dans ses oeuvres, 8ow'dieu traite de l'habitus en tant que schème de structures engendré par l'histoire et générateur de dispositions intériorisées chez
l'individu. L'habitus est "une capacité lnflnie d'encenclrer en toute liberté
(contrôlée) des prodults_ penséef' perceptions. expressions, actions... qui ont
taujo\n pow llmite les cond1t1ons hlstorlquement et lOdalement situées de . .
production" (Bourdieu, Sens 92).
En l~t
à
ma recherche agentielle, SCott et Balzac c:onstrulralentdonc, dans leur description des apnts narratifs, \me histoire ~tuant
lhabitus 1ndlviduel, lui-même produit cf'wle histoire de la cl_ . . lOdaie ~tuI de classe) qui a son hlstolre clans 1'Hlsto1re. C. habitus, individuel et de
c1asse,sont ce que Bourdieu appeI1e le "capital lncorporé". Le capital
éaaurique et le capital cu1tt.reJ constituent le "capital objectivé" (Distinction,
ua
!n montrant comment les agents font pour reprodulre letn capitaux dans un champ damé, Bow-dieu distingue trois formes de capital: le capital social, lecapl...,
culturel et le capital économiquesj
1.
l ' j t t t t r '1Ii1J,4i! 3111311 1.a
il lib' lh 1 Ud _ _ ••._-_.--_
..__
._
..--_._-
._-
...
_---•
o
9...dans la pratique, c'est-à-dire dans un champ particul1 . . , toutes les
prapr1étés lncorporées (dispositions) ou objectivées (biens économiqaa et culturels) qui sont attachées aux agents ne sont pas toujoln simultanément efficientes; la logique spéclfi~ de chaque champ détermine celles qui ont cours sur le marché, qui sont pertinentes et efficientes dans le jeu considéré, qui, dans la reJation avec le champ, fonctionnent comme capital spécifique et, par là, comme fac:tet.r explicatif deS pratiques. (Distinction, 127).
Dans cette pratique, Bourdieu montre la corrélation étroite entre "'es
probabilités objectives", c'est-à-dire "les ~
d'accès
à
tel ou tel bien"«
"les espérances subjectives", c'est-à-dire, "les motivations et les besolnI" . .
apnts. (Bourdieu
E!cJuiI!e.
176).Le concept de capital "humain", proposé par 8ow'dieu dans . . .
sodoJosle
de la culture, est appllc:ab1e - comme U l'. montré dans l'étude de L '!ducatlan
tmt1mentale de Flaubert -
à
la fiction narrative <"L'invention", passim). Dansma
recherche, Une sera·
opérable que dansmusions
1?!I'due!.
où
la circulation de capltaux divers est plus intense que dans Rob Roy. Comme le dit Bourdieu,n y
a cPartres capitaux au1"
siècle "nalssance, fortune ou talent" (Distinction, 129) que l'on 'trouve dans Balzac. L'ambivalence de la valeur d'échange s'exprime fortement clans Balzac. Beaucoup plus que Scott, Balzac distinguel'être
et le paral'tre. Le paraftre est jugéà
partir de valeurs reconnues comme"vraies" par l'auteur. Le capital serait donc réparti ainsi: les valeurs d'usage (l'être) sont les capitaux détenus par les agents de manière authentique. Les
valet.rs "fausses" Oe paraftre), ajoutées aux premières, permettent l'acquisition de capitaux demandés sur le marcbé.
,
Contrairement aux agents narratifs scottiens, les agents narratifs haIzedens ne sont pas définis comme détenant des "qualités" ou des "défauts"
immuables. Us sont définis par rapport
à
une pratique individuelle dont le mouvement de base est l'ambition. Balzac considère l~urs acquis ou manques,dIn la'le pratique sociale donnée. L'idée du jeu social est plus importante dans
i.
a$4'" a L Il au iau.u.g. • d tt .... ; W'" t f r ., • • , 4 1 • ftllPl..
•
! 1 10. . corn ....
à
la ~otte" (beJoue, p. 71'->1 je deveJopperai cette idée dInI"
,
le troiIleme et le quatrleme chapitre. La villon de Scott est beaucoup moins Inclvldualisée et plœ englobante." l'individualité . est exprimée en terme cie
. . . de
d....
L'iftdlvldu n'est important que dans sa capacitéà
préserverou
à
restaw'er les valeurs bcupo1sel. Dans l'étude des prédlcats, Ilés aux• 1 ~
• da
n.rratlfs,
j'utlllseral donc les termes "q\allté" pour Rob Roy~"et "capital"pour Wusions perdues.
Pour compléter mon appareil méthodolopque, je ferai appel aux notions cie ...
ésupposé"
et "idéoloPme" tels ~ formulés par Marc Anaenot dansl:!
Parole pampt!létaire (16~72).
An«enot considère la présupposition d'une part au seln des recherches Bnpistiques et d'autre part dans les écrits de Marx. Pour Oswald Duçrot qu'il
dt.
l
i
le présupposé, au même titre que le posé, fait partie de la .lenifieation littérale des énoncés. C'est justement cette introduction de l'implicite
à
l'intérieur du littéral qui nous semble l'intérêt principal de la notion de présuPPOsitions pour une théorie dela langue. (Angenot, Parole, 170). ,..
Cependant, Angenot remarque que les travaux des linguistes le laissent devant
le problème suivant " ••• où s'arrêter - aux traits immanents de l'énoncé ou bien
à
ln réseau d'acceptabilité intertextuelle?" (Parole, 171). Il fait alors appelà
la tradition marxiste de critique des idéologies qui selon lui "dérive ••• de ce mouvement fondamental dans les écrits de Marx et d'Engels qui consiste, face au texte critique,à
ne pas s'en prendre aux propositions explicites, maisà
extrapoler des principes régulateurs qui semblent en déterminer l'intelligibilité et l'acceptabilité ••• (à) interroger la Voraussetzung, la présupposition, quigouverne le dire de l'idéologue et
à
faire paraCtre, par une ironie typiquementmarxienne un non-dit inavouable ou non-assumé qui en gouverne la pensée" (Parole, 172). Ansenot rapproche le présupposé des notions d'lmpensé en
"'" !!I!II.'Jlllii • • • tt.S'" ., ... 1 ••••• , •• - _ _ _ _ _ _
!_. __
~,_" _
_
_
~____ .. ______ _., ... _. _
.. _. ,
_____ ._. _
.. _
...
".I\"O!', .. ...(
G
11
épl.térnoJoale, de maxime IdéoJosique (ldéolosème sow-jacent) en sémiotlque narrative, de topai par rapport
à
enthymème, 'pour les lenres penuatlfs,pamphlet, essai, éditorial, manifeste (Parole et Gloàaire, passim).
6) Etant donné l'~t mis par Suvin sur l'importance du lenre littéraire
L qui déterminerait en partie, selon lui, la présence ou t'absence de
t
i
pers0l'Vlales-personnes dans les textes narratifs, il me semble important de
cons1dérer le concept de "dlscours social" afin de situer les deux romans _ _
1. disc:ow's social européen de la première moitié du l,e siècle.
Traité par Angenot (Parole, 337-'3), ce çoncept est encore plus développé dans ses travaux actuellement sous presse. Selon lui, la compréhension et
l'analyse des textes passent par des éléments
à
la fois explicites, impllcites, régulateurs et intertextuels. Ainsi les deux romans serontà
la fin Jus etcomparés dans Une acceptabilité intertextueUe. Les agents narratifs univoques
que je trouverai soit au niveau textuel, soit au niveau métatextueJ, les types, sont des idéologèmes reliés
à
ceux qui circulent dans Je discours social. Les personnages-personnes - dialectisation de ces types - me permettront J'étude1
"
l (,
f
-,
l " 12OIAPIT.RE.
LESY'S1'êME
AGI!NTII!L DU ROMAN DI! SIR WALTER SCOTT, ROB ROY.9:
Tout textt! littéraire est, une unité analysable pouVant révéler les procédés formels et l'idéologie d'un auteur. J'ai choisi d'étudiert ici , Rob "Roy' , d'une part pour son intérêt intrinsèque et d'autre part pour l'intérêt que G. Lwœcs lui • porté dans le Roman historique. A la lumière de la théorie agentielle, ceranan me permet aussi de rediscuter certains points théoriques développés par
1.... des pionniers modernes de la typification.
!!:.!:
Rob Roy traite d'une période historiqueoù
lme structure *oc:iale, WIsystème
économique et un espiace idéologique capitalistes (Angleterre "Londres"et Ecosse "Glasgow"), entrent en conflit avec les vestiges d'un système féodal (Angleterre "Nortnumberland" et Ecosse "Highlands"). Ces conflits s'expriment
à
travers la caractérisation des personnages et les relations que ceux-ci,
entretiennent entre eux. C'est au niveau du traitement de ces personnages que
Rob Roy sera,
à
la fin, comparéà
lllusions perduesoù
11 est fait, de manière explicite, mention de l'Angleterre, de Scott et de"son
infl~" stW lallttérat .... e française (p. 473-74).
0.2., Les prédicats et les qualités assoclées
à
chaque agent narratif, la manière dont ceux-ci sont distribués, me donneront,à
l'aide de l'analyse agentlelle, la possibilité de distinguer les personnages-personnes des personnages-types et desituer l'oeuvre et son auteur. La grande quantité de personnages dans le roman m'oblige
à
opérer un choix parmi ceux-ci. Les résultats de mon analyse seront déterminés par ce choix. le prendrai les personnages importants - dans lesystème du roman - par rapport au personnage principal: Frank Osbald1stone,
modèle détenant les qualltés du parfait bourgeois anglais. Ces agents narratifsl
""_!JIA4,,;a.~I!II(
.a __
._:a"'~$••
IIJIIU.J.l&"; UWMIIIIIWI_J_ ... _ ... """, ... _ _ ._._ ... _0 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ " _______ _•
\
13 Rashlelgh Osbaldistone, Hlldebrand Osbald1stone et ses cinq flls, e+ enfIn
Andrew ~a·rservlce, feront l'objet d'une analyse particulière. _ Sans pouvoir repérer tous les prédicats liés aux personnages, je tenterai - pour chacun
••
d'entre eux - de rassembler ceux qui les figurent de manière ample. l'y
applIquerai - se~on leur ordre d'importance dans la construction des alents
narratif~
- les catégories ou "qualités" caractérielles proposées par Scott:ta
'.
quallté morale (pur ou débauché), intellectuelle (prosaique ou poétique),
reft&l-ase
(protestantou
catholique), sociale (bourgeois ou' aristocrate), et enfin,la qualité phYsIque (be~uté. ou laidetr).
1:
Dans ce roman,- les 'prédicats "dasse soclale" (bOw-geolle/ féodale) et "natIonalité" (anglaise/écossaise) sont forten"Jent mis en évidence clans ladescription des agents; ceux-ci étant, apparemment, l'expression personna11sée
de condltiona sociales et historiques qui s'affrontent. Ces cieux, catégorIes sont biunivoques et déterminent le faisceau des autres caractéristiques religieuses, morales, psychologiques et historiques que possèdent les agents. Une autre Irande opposition - prose et poésie - traverse
à
la fois J'opposition AnsJeterre/Ecosse et l'opposition capitalismel féodalité ..S ot1' prop ... ·e l'axiome suivant: avoir une grande moralité protestante,
être
,
anaJais
et bourgeois prosaïque tout en y joignant les qualités "écossaises" du' poétique et du beau - telles sont les qualités nécessaires pour être le modèleIdéal. Son apport particulier au système hégémonique de la société britannique
est Je prédicat de beauté (poésie), 1ndlspensable aux &lents afin qu'lls puiaatt
se rapprocher de ce modèle.
~ Dana Rob Roy, la MlTation le présente
œmme
la mémorisation . .événements faite par le
pet"IIOI"....
pr1nclpal, Frank Osbalclistone: "Early ln the Ilth century, when 1 <H_ven heIp me) was a youth of somew ..
ty ,.,..44. h t as
l
--
-"--~---o
1.
old ••• •• Le récit
nUw. ...
P ... qui revient deaane.ux,
où
u
~
"YOyé
1*' ... pire afin fIy
être
lnlUéaux
affaires. Cel&Jl..ci veut lui c:anfl . .un
paIte~t
à
Landres. Ayantdéc:auvèrt
que 1& pratique eaentleJ1e de tan fUI,à
Bordeaux, était lanttérature,
WlJllam ou.Jeliatane lui pro.,.e de 'ahl"tanber le monde
nttéraire
qui selOn lUi est "the ... 1' tnde".Fr'"
nd_de devenir "a comrnerdal Herc:u1es".
n
~e un avenir de"rnerChmt"
en~: "1 will . . .
Iell
my llberty for' . . . . (p.V).2.1.
(p.17), la flwté (p.2I), la ténacité (p.2.).
n _
décrlt comme "a man ofQ,) , ,
honour· (p.l.]), "firm and Itronl of pwpaee"
(p.32)i
"bold.
lnteII1pnt,conflde'rt, strong and active" (p.279). A cela s'ajoute la pondératiON ". lMn
of sense and penetration" (Diana, p.130). Selon lui,
'u
tilt sans défart et ne devrait pu c:hanpr d'orlentatiom "In the rneanWhue,.t 1 . . . lard' 01 my penGft and experlenced thatfeeJ1n&
of lndependence whlch the youthfultx.om reœlves
wlth a
ttriWn&
mlxt\n 01 pleau'e and appIehenIlan."
(pJ3). Comme je hl,
déjà
dit, l'apparenc:e phyIlque est W\élément
lm ... tant _ _ lacwactérJlaticwa
"
dei perIOI'IIIaIeS chez 5cDtt.
PraNc _
dit..-éder
-WU ...
f . uNid featuNs, ...-, a t.wJIome persan"
(p.m.
Au'-del~ de leS quaIltés moral~ physl . . . et lnteIlectœJJes, le
I*'falt
....
• entleman moderne doit etre
AnII!ls
protestant,
"1 . . . bred anl!nIDIh
....,..1an
or claenter" (p.79) et posséder "a dlstaste to intemperanc:e" (p.77). Ce tempénunent, représentant le "juste miJ1eu" (caractéristique du hérœ duroman hlstorique
d'après
Lukacs) s'opposeà
HUdebrand età
ses cinq f11a-œIaIl.-
ansJals -
vivant dans la débauche ('tade&radin&
intemperanee", p.7I).Mallré ses
qualitésreJJ.sieuses,
il estvu
parDiana
et parson
père -
discatholiques - comme un "heretic" (p. 61; p. .566).
. . n ,tUa .. rI! IL Jill i L db
.
\G
u
. . . PariItDcr~e du Norttunberland, mais dans la bo!geai!ie Jandanienne. La
baurJIaII1e éc:=-aa1se (l.rne), plUi ouverte au "peuple", bien qu'elle tende
à
lerapprocher de la bourpolIle qlaise ne produit pas de parfait pntJeman.
Nlc:al JWYle no\8 pré.ènte F.rô comme suit: "_this il Mr. Frank OItNIldlstane.
son of the !"~ partner of the great houle of Osbaldistone and Tresham,
ln the City." (p.3l1, p •• I2, je souligne). , Le prédicat "c:lasse soclale"' est lJl1Bn!lié avec le prédicat "créativité" vers lequel Frank tend. Selon WiUiam, l'élément aéat1f est J.né:ompatlble avec les traits du vrai
An&1a1s
que lui-mêmereprésente: " .. .h1s temper under complete self-command ... " (p.l.), homme pI'III1Iatique, "All was arranged "lth him on system, and it
wu
hls practlce ~cb 'the needful' an every occasion, without wastiAg words about it." (p.l.). Le
vrai Anglais vit dans "the mysteries of agio, tariffs, tare and tret"; dans la
prose commerc1a1e (p.l.). 1
Quoique pragrrlatique sur bien des points, Frank refuse le mode de pensée
que lui propose son
père:
"And yet, sir, 1 find myself compelled to persist ln dec:l1nln& to adopt a character which 1 am 50 III quallfled to support" (p.17).U résume ainsi ses, sent1J)1ents: " ... those of indolence and aversion to
mercantile business" (p. 12), mais lD'le sensibilité poétique profonde " ... an
excltability of imagination" (p.273), ".:. ,the Imagination of a young man_ a
YCM.I'II
pOet-
(p.279~, '~Mêrne Rashlelgh lui ~ un "exquislte talte 101'llterature" (p.336) et le provoque en lui disant:, "Amuse younelf in your world
al paetical lmasmatlons, and leave the buslness of Hfe to those who understand
al
can
concb:t lt" (p.331). Cependant, le seul moment de Ifande passion, que...
"PrwIk v,lt, a Heu lors de sa rencontre avec
m.na
dans les forets des ~m
pnd "pathoI"à
1&Klna
Leal'(p.""'),
En
rallan
desa prédilection
peu we senslbWté irnginative ou poétie~fl1l!"']'i ,.U._:JllfilJ1It''f!l.W<J .1.0 ....
4.
J21t>t .~--....-_~ ______ ,~~_~~_ M ._8_~ ___ ~_' ______ """,,,,~_ ~ .. _ _""_ ... ~> _ _ _ . . 1'-" .. "I ___ - . . ... "" ... ~~f"""'!";.-'"'(~ ... .,.f .. t
"-'A
c
16
1'Pduc:atlan
sènt1mentaIe
de Flaubert .,.. Pierre Bourdieuoù.
selon ce dernier,PIdoJesc:ent bourpois (Frédéric) est "provlsolrement affranchi des déterminismes
1DClaux" (p. 10). Cet état de liberté par rapport aux nécessités
économlques
favorise le détachement matériel que néc:essite la aéation artistique ou la contemplation esthétique. Le père. ,de Frank, self-made man pragmatique, a
été
obIiIé
debâtir
son empire commercial. Frank a le loisir cie vivre comme toute deuxième' génération de bourgeois qui ont réussi: "1 did not myseJf set atiF
estimation on wealth, and had the affectation of most young men of live1y imagination, who suppose that they caÎl better dispense with the possession of money, than resign their time and facu1ty to the labour nec:essary to acquire It." (Frank, p.242)Des conflits surgissent, donc, lorsque Jes 'enfants bourgeois doivent
succéder aux pères dans le monde mercantile et ~ couper des normes
aristocratiques,
où
ils sont "affranchi(s) des déterminismes sociaux". Mais, contrairementà
Frédéric, Frank réussira car il ne refusera pas de se ranger, de s'arracherà
J'indétermination soclale. Son jugement "1 was vain butnOt
fool' (p. U~ marque J'équilibre entre deux tendInces
opposées
et
incarnéesen: .
le dom1nant: Je
sentleman prOlÙque .
~
(y~
et Jarvle)~.
,/
~e-penonnes
deux types J'Idéal, Je ~ait
an&Jals
" -moderne (prosaiqUe et poétique) -l'adolescent ~ vapement poétique _____ -=_ et pasaioné (Diana et Rob)
Mar tan attirance pour .me certaine
liberté,
peu la poésie et pour la. ,
naun
qu'il décrit avec beaucaup de senstallté, Frank reste attachéà
certa1nes17
à
la femme. En effet, bien que le comportement de Diana l'éf'onne, l'attire, le fascine et le passionne, ses observations restent lucides. Il se réserve, desmoments de froide méditation pendant lesquels il compare Diana, "l'amazone", aux autres femmes "normales":
••• 50 young, :"50 beautiful, so untaught, so 4fnuch abandOned to
herself, and deprived of all the support which her sex derives from
the countenance and protection of female friends, and even of that degree of defence which arises from the forms with which the sex are approached in civllized life ••• (p. 181)
\
"
Frank reproche
à
Rashleigh d'avoir donnéà
Diana une éducation masculine,\
allant
à
l'encontre des normes de sa condition sociale et de femme:,'j
Neither can 1 conceive with what view he should have engaged Diana in the gloomy ma,ze of casuistry which schoolmen called philosophy, or in the equaIly abstruse, though more certain sciences of mathematics and astronomy, - unIess it were to break down and confound in her mind the cIlfference5 and distInction between the sexes, and to habituate her to trains of subtile reasoning, by which
he might at his own time inve5t fhat which i5 wrong with the colour - of that which is right •••• The lessons of Rashleigh had encouraged Miss Vernon in setting at nought and despising the forms and ceremonial limits which are drawn round females in modern society~
(p. 189).
Après sa folle et poétique aventure au Northumberland et en Ecosse, Frank--revient
à
la bourgeoisie. Devenu par.
-héritage ''The heir and representatlve of".
the famil)'" (p.'4'), "Lord of Osbalcllstone Manor" (p.'8!), "the natural heir"
-(pJ44) assimlle-en épousant DIana ($ymbole d~ l'Ecosse poétique) - les valeurs de l'".unaginaire et de la poésie
à
ses valeurs dominantes. Dans l'imaginalre du roman idéaliste, les contradictions peuvent s',unir et se résoudre en un devenir harmonieux. Frank revient ~uprès ~e son ~re qui désire le voIr "settled in"
.
lite", (p.'8!) même m~~~t
à
na Roman Catholic" (p.'8!). Il regroupe toute!!
propriété familiale (Voir la redondance: "a proprietor" (PS'4), "my propertt' (p.'54), "my own pr~R'y" (p.",». "A supporter of the principal govemment upon principles" (p.'48), il s'engage dans l'armée pour défendre le régime Harlovérlttn contre les jacobi~es (p • .539). Ainsi tout en rejetant certaines valeursCc
11
protestantes (les excès d'esprit pragmatique et l'accumulation de la richesse
-la prose), celles-ci - constituant son habitus individuel et de classe (Bourdieu) - restent dominantes et orientent son avenir: Frank "had been educated as a good subject _in the prindples of the Revolution" (Frank, 109, je souligne).
Selon Scott,
à
côté. de la "conscience réelle,,6 bourgeoise représentée par sonpère, Frank a en plus i'amO\.D" pour la poésie, la "conscience possIble" bourgeoise.
Schema 1: La trajectoire de Frank
FRANCE Poésie "provisoire-ment affranchi des déterminis-mes soclau.x~
..
.
1.(Bourgeoisie) 2.(F éodallté) LONDRES NORTHUMBERLANDDi
but William t----:-~--t Rashlellh (Prose)I---~,~--t (Prose) " D i a n a (poésie)
"---'
Victoire politique et économique de la bourgeoisie anglaise, et absorption des valeurs féodales idéales écossaises.
J
f
4.(F éodalité) 3.(Bourgeolsie) ~ HIGHLANDS GLASGOW Rob Roy ~ Jarvie(Poésie) "' (Prose & Poésie)
La trajectoire de Frank ne symboliserait-elle pas celle de Scott? Partagé entre deux nations, celui-ci exprimerait son attirance pour les valeurs "passées"
des clans écossais avec une teinte nationaliste-romantique. Cependant, entre
la bourgeoisie écossaise, même pro-anglaise (Jarvie), et la bourgeoisie anglaise,
Scott choisit - comme idéal - cette dernière. Ainsi, sa problématique
essentielle ne serait pas l'autodétermination nationale (Ecosse) mals
l'autodétermination sociale dans la Grande Br~tagne_modeme. Ce modèle (Frank) est l'échelle de valeurs, le repère
. .
par lequel les lecteurs angJalsc
(:
19
caractérisation binaire: l'agent narratif est surdéterminé par deux types
fA!.
uni voques.
C~tte
formule s'appliquerait-e1leà
tous les agents? C'est ce que;
je tenterai de voir.
~ William Osbaldistone représente la quintessence des valeurs bourgeoises anglaises, auxquelles est subordonnée l'éthique morale et religieuse. Les traits
cp
déterminent cet agent narratif sont relatifsà:
1) sa profession: "a member of the mercantile house" (p.4), il est propriétaire de "The Great house ofOsbaldistone and Tresham" (p.8); "Love of his profession" (p.9) le caractérise.
2) son ambition acharnée
à
accumuler une fortune toujours plus grande. Frankparle de la volonté de son père: "... to be distlnguished as William OsbaJdistone the tirst, at least one of the first, merchants on Change; and to have proved him the lineal representative of William the Conqueror _. (p.44) qui protégera "the general commonwealth of the civillzed World" (p.17). William spécule sur les forêts des Highlands (p.46). 3) son énorme pouvoir
à
diriger les affaires: "ardent spirit of enterprise and speculation" (p •• ); sa maftrise de l'universpusaique des réalités matérielles: "a man of business" (P.20) "whose inflexibillty
\
always possessed the air of the most perfect calmness and self-possession" (p.7), ''singuJarly absolute in his decisions". (p.20S). "1 had much of his own obcIuracy
of resolutlon •• .and obstlnacy" (Frank, 24). A ses calfcités professionnelles est associée une morale protestante. Contrairement aux Osbaldistone du
Northumberland, il est "moderate and frugal in
hts
habits" (p.I56) "a man of severe temperance" (p.187). n est "severe1y strict in tbe dutles of reJi&ion,but still, toJerant ••• " (p. 1 "). "Methodical", il • un respect re11&leux pour le
c
20
My fathe!' _ as a man of business, looked upon the labo\r of ~
with contempt; and as a rellgious man, and of the
dissentin&
persuasion, he considered aU such pursuits as equaJly trivial and profane. Before you condemn hlm, you must recall to remembranc:ehow too many of the poets.ln the end of the seventeenth c:ennry
had led their lives and empJoyed their talents. The sect also to which my father belonged, tell, or perhaps affected,
a
priunicaJ aversion to the lighter exertions of literature. (p.20).li est vaniteux (p. 44), "skilful and daring ... " (p. 9). U détient "a perfect knowledge of mankind" (p • .532) et "hates dissimulation in others, never
practices it himse1f" (p. 1 ~). William
possède
toutes les qualités nécessaires 00 gentleman anglais moderne sauf la aéativité (la poésie), l'élément physiquen'est pas mentionné et reste secondaire. En effet, le seul élément
,w
manqueà
William,à
l'Angleterre,à
la Grande-Bretagne, est la liberté de aéation, lapoésie introduite de manière symbolique par la récondliation du
père
et du fUs(son mariage avec une catholique mi-écossaise). "My father _ was chosen one of the members of this formidable body of the monied interest, as all Md the
greatest confidence in his zeal, sklll and activlty _." (Frank; p. '39). WllUam est le personnage-type (univoque) du bourgeois dogmatique anglais •
.!:1: .
Baillie Nicol Jarvie se rapproche du, type "true Englishman" (p.371~ Contrairementà
William, il est écossais et aspireà
la poésie età
la libérallté(sa sympathie pour Rob et sa compréhension de la vie des clans, ses remarques
familières
clans sa relation avec Andrew, son mari.e avec Mattie, sa servante)aAlthough like my father, he consiclered commerclal trMSlCtlons the
most important objects of hwnan llfe, he was not wedded to them SC) as to undervalue more general knowledge. On the contrary, with
muc:h oddity and vulgarlty of mamer," with a vanlty whlch he made
much more rldiculous by dlsguislng-it now and then under a tin vell of humi11ty, and devold as he was of ail advantaps _ of a learned ~
education, Mr. Jarvie's conversation showed tokeris of ~~,
observing, liberal, and, to the extent of lts oppottlmtles, a well-Improved rrilnd. (Frank, p 373).
Notez les termes "vulgarlty of manner"" et "ridiculcu".
Willlam,
bow'poIs(.
te
21
dogmatique (anglais)
possède
des manières dIs~ées que Frank admire.Jarvi~ "my father's other correspondant in Glasgow" (p.300), bolrgeois populiste (éoassals) est sympathique mais grotesque. "The Glasgow merchant" (p.JOO) est conscient et fier de ses origines de classe, ~Mr. Balllie Nicol Jarvie 0' the Saut-marloet, son o' the worthy Deacon Nicol Jarvie _." (Jarvie p. 1IO). 0 est
'1
aussi "a magistrate, bodwiged, busting, and breathless with peevlsh impatience"
'"
(p.303). "The alert magistrate" (p.30') est "very different from my old acquaintance Mr. Justice Inglewood" (Frank, p.lO'). Epris de justice, il s'oppose
à
~ewood - du Northumberland mi-féodal - qui vit dans un monde corrompuoù
la justice est chancelante. "A prudentman"
(p.307), "that houest magistrate" (p.329), "as capable as hasty in hls temper", (p •• 3.5) a des "Iooc! CfIIIities" (p.373, je souligne): il est "the good citizen", (p.3,a), et "the worthy magistraœ of frank and blunt good - nature" (p.30'). Fier et vaniteux (p.297),il est "jealous, captious, tenacious of his own opinions" (p. 297).
Comme il le fera pour Rob Roy, Scott met beaucoup l'accent SW" la
nationalité de Jarvie: "the Glaswegian" (p. 3"), "_. was a good local antiquary" (p. 373). Frank nous dit: "_. he _~likes the
Eil&J.i&h
in general as much asmy father did the Scotch _" (p.297). Cependant. "Althouah a keen Scotchman, ,
;nt abu1dIntly zealous for the honolr of his coœtry, he was disposed to thlnk liberaUy of the Sister Kingdomtt (p.373). Bien que bcugeois populiste, san national1sme n'existe que de
manière
épidermique; en bourpois éclairé il Mit ce qU'a apporté l'union de l'Angleterre et de l'Ecoae au commerceextériew'
écoaais. Contrairement
à
Frank età
91Wam, J.mecanna&
la vie desca....
fiprocède à
lew- analyse soc:lo-écanorn1~ Selan lui, les chefs de c:IanI qui~at .. Rob Roy et Garsc:hattachln - aspirent, toua cMux,
à
tI\ nouvel ordresoelal (tribal)
où
règnera la justice (chapitre 29)1 "1'bey ma)' cprrel - - .themseUs, and gie Wc ither
ru'
narntII,-and
maybe a ... Jri' • claJlDOl1ll but,
•
o
. . . _ . . . _ _ _ . . . _ _ ~ _ _ _ _ r _ , , _ _ _ _ _ _ . . . _ _ . . • . . . , . 4'!s:t. ad. "i't:;_.'. r
22
on the1r hinder. ends and Me punes ln the1r pouches." (p..2J).
lIMe montre (chap. 2') cependant, l'impoalbillté des c:lana de cantinœr
à
vivre cPœe économie de subsistance. Sans ~taux hors des HJahlandI, Ussont condamr:tés
à
la disparition. Le\.n luttes fratricides,enc:owaaées ....
l'Anlleterre, les éUminent. Jarvle, le "Sood"
~a1s
survivraà
la rébeU1an (I71" qui ne le concerne pa5I ctest un marchand protestant.Comme ~ew, Jarvle est Wl pet"SOIlI\I&e comique, mals bien plus
cfl&ne
et sympathique. Jarvie
possède
à
la fois la poésie et le pragmatisme de sa classe (prose): il saltoù
il va; il est sûr de son ascension. "He contlnued to Irow in wealth, honour and aedlt, andac:iuauy
rose to the hi&hest clvic honours in his native clty" (p.')~ notez que ce n'est pas Londres (the City,p.31l), lieu
où
se produit le parfait gentleman. Jame est le personnace-type du bourgeois libéral écossais.~ Diana
possède
la plupart des traits de la fair lady (p.17')1 une "extreme .beauty" (p."); "a frank simpUdty of character" (p.221}J un ,,_. disda1n of
f~ and the mshaken constancy of ha'
own
minci" (p.III}J "pneroœ"(p.9"- La "beautiful female" (p.ll')
possède
unarand
COW'ap et une "flllalpletyt' Cp."). Ces traits caractéristiques de la "fair lady" ne peuvent
être
-ni dans l'esprit du lecteur idéal, ni dans l'esprit de l'aut..- - UIOClés
à
une femme provenant de la classe populaire, malsà
"a deterted ~ ofnoble
b1rth" Cp. 1,.): illustration
très
courante de llbérolne dMs le-pnre
aothique.~ Tout en conservant ces traits ~ventlomeJs, ·Diana
apparaA
demanière
caractéristique comme ,une amazonea "the fair Amazan" (p."''' "the fair
MunIa'"
(pJ'), une sorte de déesle-chasseresse, un mystère pour Frank: ,,_ n lIemed a princas deserted by 11er subjects and deprived of her power, yet stillaxnlrC
ttao.e
formairecuJatlonl
of society whldl are aeated for penons•
o
23 eUe aff1rmel "1
beJGna,
ln habits ofthInIdn&
Md ~ ratherto
JOUI' . . ,,
witt. whlc:h 1 have always been broupt up, thM to my,f7IIR" (p.1 .. ), et lui
~ ~
demande de l'appeler "Tom Vemon".
La connotation nepUve qu'implique "amazoneI' appuie _ ...
~ rell . . . cathollc: - a jM:ab1W' (p.162). La déflnltlan morale
,
de 0IMa
.-rtldPe
à
la fois de celle de -Pair .LMy" et • celle ff"'AmuItIlre" ••
tt..
beIanpd to her sa."(p.IU).
DIana, "ardent temper"f&t.l""
"thernJnPId
chanct8r of Ihrewdness" (p.76),
"hau&htY"
(p.72), tIproud" (p.7'>, est "The. . U-wiUect
&irl"
(p.''",
"the ac:tl~ lpirited , . . . lady" (p.II). "AmI . . . .lnterestins" (p.190), diacutant de IUJets . . érieux" avec Frank, 10ft 1nteIUpnce
est
pénétnnte
et 1011Jupment
rat10nneh "Diana Vernon . . . Utde aubjec:t tGthe ~ emotians of ber sa, and tDt:ally &mapt to far without lICbaI and
rational ageI' (p.22j). Ne voulant
pa ..
marierteIon
le choix de 10ft , . ,et
n'accept.lntpu
de devenlr "the brideof
_ven
betrothed totM
canvmc
from the cndW' (p.223), eUe est
à
la folJ ~ et . . . . onn . . eti
lao
----_.
---_._-
..--A l'instar de Frank, son habitus lndlviduel et de duse dét .. m1ne son
acceptation c:IVa avènir décidé selon les lois du système dominant, le m . . iqe
orpnisé ou le couvent. Ainsi, en dépit de ses traits '''sauva&es'' et poétl . . . .
eUe suivra la volonté de son
père
en entrant au couvent qu'elle quittera peule mariage, "10 dutlful a daughter camot but prove a good w1f~ (WWlam,
p."Il). ctioisissant Frank, eUe écarte Rashlelp et Thomellffa des
AnIlals
CI!I1III, mais auxquels manqœnt toutes les autres valeurs pour être desAnP,aia
modernes typiques. En circulant
à
travers différents espac:esl ~-Northumberland - Franc:é - Londres, Diana rend poalble et médiatise le
mariale entre la prose et la poésie. L'opposition prose (discours capitaUste
dominant: botrgeowe de Londres) et poésie Qmqinatlon artistiques Bardeaux,
clan. éc:ossa.1s) dominante dans le roman, exprime une des problématiCl'*
traitées dans ce dernier. Après la révolution de Cromwell (lA ...
>,
labourpo1sie puritaine - fermant les théâtres
à
Londres - se fermeà
beaucoup..
d'alpectl imaginatifs et créatifs. La répression morale a beaucoup marqué la
vie culturelle anslaise. Les pratiques, les représentations, les goûts des
individus orientés par ces cxndltiomements historiques, conduisent ceux-ci
à
l'autO-Censur'e (par exemple, l'expression de la sexualité chez Scott, qui éait pour le lecteta" anglais, n'est pas ouverte). Toutefois, en tant qu'écossais etaimant les antiquités, Scott laisse entendre qu'il existe une "carence" dans
l'expression aéatrice anglaise. Par la circulation spatiale et sémantique de
certains agents entre "prose et poésie", il postule et signifie que dans
l&Jde!!rre moderne, doit s'épanouir une vie artistique moderne
à
la françaiseou
à
l'éCossaise, tout en respectant l'éthique morale et religieuse.,
Par ses qUalités, Diana est l'agent qui se rapproche le plus de Frank
1
malgré sa "carence" religieuse, annulée cPailleW'S par son marIage avec un
protestant. Sa double appartenance anglaise et écossaise la rend apte