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Rapport de mission au Santa Catarina (Brésil) du 3 au
17 juin 1989
Guy Durand, Pierre Latimier
To cite this version:
Guy Durand, Pierre Latimier. Rapport de mission au Santa Catarina (Brésil) du 3 au 17 juin 1989. [Rapport de recherche] Inconnu. 1989, 20 p. �hal-02403501�
SUPERIEURE ACRONOIVIIQUE
Département des Sciences Economiques
el
Sociales65 rue de
St
Brleuc35042
-
RENNES CedexYoyage fioancé
par
:
G.R.E.T. SêJour finarcépar
:
F.I.N.E.P.Permanente des d'Agrlculture)
Chambre d'Agrlculture des Côtes du Nord
s.u.A.E. BP 5.{
.
22190 PLSRIN :' PE ri ii" "îflj:;î:ç
LtoÇT
isss
: Guy DIIRAIIID Maître-assistant dtEconomle Rurale E.N.S.A.R. Pierre LATIMIER IngénieurE.D.E. des Côtes du Nord
!M.tA"
isR.fifrv
n0*"|t
, I .i RAPPORT DE MISSIONAU
SAI',ITA CATAIIINA (Brésil)du
3
su
17Juf!
l98gI
I00T
tessfr f{trF3.itr,t-l.j
I
.
OBJET ET DEROULEMENT DELA
MISSIONl.
Objet2.
Déroulement dela
missionII
-
LA
REGION OUEST ETLE
CPPPl.
Caractéristiques dela
région ouest de Santa Catarina2. Le
CPPP (Cenue de Recherche srrrla
Petite
Propriété)III
-
SYNTHE].SE DES OBSERVATIONS DELA
MISSIONl.
Les petltes exploitations2.
Lforganisation des agriculteurs3.
Lrenvironnement agro-alimentaire4.
Les acquis dela
recherche4l
-
Le
centre de ITEMBRAPA42
-
Le
CPPPIV
-
CONCLUSIONS ET PROPOSITIONSl.
au niveau du CPPP2.
au niveau du STR3.
au niveau des IAA4.
Le
séminaire international sur les pollutions agricolesDOCtlMEI{TATOtl| ÉCOilOltilIE RURALE REiIl'lES
ANNEXES
r ililil ililt illlt ililt
ilil
ililt ilililil
I .
OBIET ET DEROULEMENT DELA
MISSIONl.
ObietCette
mission
réaliséedans
lfEtat de
Santa
Catarina(Brésil) du
3
au
l7
juin
1989 s'inscrit dansle
cadrede
I'accord reliantle
GRET (Groupede
Rechercheet
d'Echanges Technologique)et
laFINEP (organisme de financement de
la
recherche brésilienne).Elle
fait
suite
à
de
premiers contacts
de
nos
partenaires brésiliensde
la rechercheet
du
développement agricole (EMPASCet
ACARESC) enFrance
et
plus particulièrement en Bretagne.Parallèlement,
des
contacts
se
sont
établis
entre
lescoopératives agricoles
de
Bretagneet
de lfEtat de
Santa Catarina débouchantsur un certain
nombre
de
jumelages
(échanges de technologies, de techniciens, de jeunes agriculteurs adhérents,...)La
missionavait
pour objet de
préciser
le
projet
deRecherche,
formation,
Développement (R.F.D.)de
Chapecô (Ouest delfEtat
de
Santa Catarina)et
de faire
des propositlonsde
coopérationentre
les
différents
acteursde
la
région ouest
de lrEtat
de
SantaCatarina
et la
région Bretagne, ces deu,'< régions ayant en cornmun unevocation
de
production
animale intensive
(porcs
et
volailles notamment).Elle
devait
aussi examinerles
conditionsde
réalisationdtun
séminaireinternational
sur
les
pollutions dtorigine agricole
quipoumait avoir
lieu
à
Florianopolis en novembre 1990.Elle
était
composéede
deux personnes:
Guy
Durand,enseignant-chercheur
à
ITENSAde
Rennesau
titre
de la
recherche etde
la
formationet
Pierre
Latimier,
ingénieurà
I|EDE des Côtes duNord au
titre
des organisations professionnelles (A.P.C.A.)Au
même moment, deux ingénieursde
IIITEB réalisaient une mission de même nature dans unEtat
voisin,le
Parana.2.
Déroulement dela
missionHormis
une
réunion préalableà la
FINEP avgp Rogerio Vasconcellos de Sâ, assistant aux relations extérieureset
und synthèsefinale
à
Curitiba
réunissantles deux
missionsSanta Catarina
et Parana,la
missionsrest
dérouléeà
Chapecô,capitale
de
Ia
régionouest de
I'Etat
de Santa Catarina.Lrorganisme
d'accueil
érait le
CPPP (Centre
deRecherche
de
la
Pecite
Propriété)de
Chapecô,cenrre
dépendant deIfEMPASC.
Ratl
de
Nadal,
coordinateurdu
projet
socio-ééonomie duCPPP, nous
a
accompagné pendant toutela
durée de notre séjour.Nous avons privilégié
au
cours
de
nos visites
et entretiensle
secteurde
la
petite
propriété paysannequi
fait
ltobjet des recherchesdu
CPPP. Cependantil
nousa
sembléimportant
deprêter
attentionà
lfenvironnement économiqueet
social de
ces petits2
- visiter quatre
exploitations
considérées
commereprésentatiué des
petiles
et
moyennes propriétés dontdeux
sont
dans l'échantillon
étudié par
lféquipesoclo-économie du CPPP
-
prendre
contact
avecanimateurs
du
sYndicat Chapecô (STR)-
avoir des
entretlens
avec
des
responsables desIndustries
Agro-alimentaires:
SAIC,
SADIA -pour
leiuôtu*
privd
er
Cooperalfa
et
CooperCentral pour
leiÀ"tr*
loopératif
(avecvisite de I'abattoir
de
porcs decette
dernière)-
visiter
le
centre
de
recherche porcineet
avicole
deI'EMBRAPA
à
Concordiala des
-
discuter
avec
les
chercheurs
dutechniciens
de
ITACARESCau
cours commun.junte
directive
ettravailleurs
ruraux les deCPPP
et
lesdtun
séminaireLes contacts
avec
lrUniversité Fédéralede
Florianopolis(faculté dtagronomie)
ntont pu
être
possiblesen
ralson drune grève quiàù"it
déjà- depuisplusieurs
semaines.Un
contact
informel
a
puèepenOant être 'etaUli- avec une sociologue coordinatrice
du
3ème cyle de sociologie politique.N
-
LA
REGION OUEST ETLE
CPPPl.
Caractéristioues dela
résion ouest de Santa CatarinaL,Etat de santa catarina
stétendsur
une superficie deg5gg5
kmz (soit 3,4
fois
la
Bretagne).Il
se
composede trois
régions géograPhiquement distinctes :-
unerégion
littorale
légèrement onduléed'une
altitude inférieureà
700 m-
un plateau central entre 700et
I
500 m-
une région plus onduléeà
lfOuest.Les sols
sont
acides
et de
fertilité
moyenne' Lapluviométrie
varie
de
I
200à 2
200mm
dteaupar an
9t-est
assezbien
répartie
tout
au longde
ltannêe.Le
climat est
tempéré avec unetempéràture annuelle de
-16
à
l9o
C.
à
I'ouest
et
seulement4 à
5jor:rs de gelées
par
an.La
populationest
drenviron4
500 000 hab. avec
unedensité plus forte -en zone
littorale
et
dans lrouest.ctest
un
Etat
à
vocation
agricole
affirmée
:
premierproducteur
du
Brésilen
ail,
pomrne, tabac,poulet
(envirOn1,4
fois
la production bretonne),miel,
deuxième producteuren
rlz
et
production porcine (0,4fois
la
production bretonne).La
productionagricole
est
majoritairementle
fait
depetites
exploitatlons.
Selon
le
recensementde
1985, 90,2%
desexploitations avaient mois
de 50
ha.En
1980, elles concenraient 627ode
la
productlon végétale, eL TlTo dela
production animale.Lrimportance
de
la
production agricoleet
de
la
petitepropriété
est
encoreplus affirmée
dansla
région
Ouest.En
1980,86417 exploitatlons
avaient moins
de
50
ha,
soit
94%
du total
et occupaient 56% dela
superficie.Blen
qurelle
ne
représenteque 31%
de
la
superficietotale
deltEtat,
la
région ouest contribuait enlg83
à
:-
57% dela
production agricole en valeur.
50% dela
production végétale.
69% dela
production animale-
mais:
56% du haricot, 74Vo du mais, 78% du soja, 887odu blé,
48% des porlmes, 77%du poulet
de chair,
360/6du
lait,
81% du oorcet
26% dela
viande bovine.Si
lespetites
et
moyennes exploitationssont
dominantesen nombre, elles sont souvent situées sur des terres
à
fortes
pentes et caillouteuses,difficiles
à
mécaniseret
sensiblesà
lférosion.
Leursfaibles
moyens financiers
rendent
difficile
lraccès
aux
techniques modernes de production.2. Le
CPPP (Centre de Recherchesur
la
Petite Prooriété)LrobJectif du CPPP,
créé en
1983 au seinde
I|EMPASC,était
de
généreret
dradapter des techniques susceptiblesde
répondreaux
besoins despetits
et
moyens agriculteurs largement majoritaires dansla
région ouest de santacatarina.
cependant,la
pratiquea
vitemontré
que les
obstaclesà
I'adoption des techniquesétaient
surtout sociauxet
économiques.Le
fosséentre
les
paysanset
les
chercheurspeut stexpliquer de plusieurs façons selon ces derniers :
-
lradoption dfune technique nouvelle comporteun
risqueéconomique au niveau du paysan, non pris en compte
par
le
chercheur.chercheu* n"
-"o
il,Ti
o":l
ii:I
t;"r;:.r.'
oa tés iesdes
paysans
et
des-
les
paysansne
disposentpas
toujoursdes
ressourcesnécessaires
à
lfachat
des
facteurs
production
que
préconise
lechercheur ou
le
développeur.déveroppeurs
i"rrrulllXr"#rl
::li:""X""*,
;:fii"
distance socialeet
éducationnelle.les
chercheurs,difficile
par
le4
Le
constata
aboutià la
naissance d'une équipe de socio-économistes au seindu
CPPP avecla
participation dfautres chercheursàStà"61no
et
vulgarisateurs.Cette
équipe constituéeà
partir de
1986a
pu comptersgr
lrappui dela
GTZ ûinancementet
envoi dtun expertp"iA.nt
3'ans).La
mélhode utiliséea
été celle de
lranalyse_systérniqueinspirée des centres internationaux de recherches (CIAT de Colombie et
CfùUyf
du
Mexique) appliquéeaux petites
propriétésde
la
région ouestde
Santa Câtarina.-Uir
premier
diagnosticrapide
a
permis
dechoistr
le
municipe
de
CoronèlFreitas
coûrmezone
test
pour
lestravaux
de
rechertnea
réaliser.Ce
municipea
eneffet
été
considéréconrme représentatif
de
lrensemblede la
région ouesttant
en ce
quièon""tn"
les productlons que les stnrctures dfexploitationou
le
type
detropriété.
Dé
enquetes àpprofondieset
un suivi
régulier
.?été
ainsiieaiise
auprès
dè
18
-exploitations
avec
I'objectif
d'"1
mieu:<comprendre
le
fonctionnement techniqueet
économiqueet
de
tester des'outils comptables adaptés aux petites exploitations familiales. Dansune étape
ult-érieure,il
est
prévu
de
mettre
en
place
un
réseau dtexploitàdonsde
référencesqui
puissesenrir
aur( chercheurs pourideniifier
les
questions techniques -(ou
les
nécessitésde
recherches)darn les conditions mêmes des agriculteurs.
M
-
SYNTHESE DES ORSERVATIONS DELA
MISSIONl.
Les oetites exoloitationsLes
petits
et
moyens exploitantsque
nous avons visitéssont
selon
nos
accompagnateurs représentatifsde
la
région. En
de nombreu:c poinæils
nôuJont
semblé srapparenterà
la
situation
desexploitanæ
bretons
il y
a
une
quarantaine dtannées:
petite
taille,aciirités
diversiflées,éulnrre
et
élevage, exploitationsfamiliales.
Ilfaut
cependantnoter
quesi la
famille se
nourit
presqutexclusivementdes proàuiæ
de
ltexploitation, près de 80% dela
productionest
vendueà
ltàxtérieur.
On
ne
peut
en
aucuncas parler
dtautosubsistance etdtailleurs
ltéquipement
ménagerest là
pour. nous
le
prouver
:ltélectriciæ
et
tà
tetevision soàt partout présentes,le
congélateuret
lavoiture ne sont pas ltexcePtion.
cette
petite
agriculture
semble
aux
prises
avec
degrosses
difficultés
scruturelleset
conjoncturelles.structwelles d,abord,
les
meilleures
telTes
étantaccaparées souvent
par de
non agficulteursà
desfins de
prestige oupurement spéculatives. Selon
le
Syndicat des Travailleurs Ruraux, dansia
région
de
Chapec6,entre
1985
et
1988,850 familles
ont
étécontraintes
de
vendre leurs
propriétéspour
rembourserleurs
dettes.Les
petits
agriculteurssont
reléguéssur
des
teres
à
forte
pente' caillouteuses oO seulela
traction
animaleperrnet
le
travail du
sol.Pour
éviter
lférosion, des muretsde
catllouxou
des rangsde
canne àsucre
sont
quelquefoismis
en
place
dansles
pentescultivées.
Lesamendements-
câlcaires
nécessairesdans
ces sols
acides
et
lesfertilisants
sont
peuutilisés
(ignoranceou
insuffisancede
moyens ?).Les
déjections
animalesde
bovins
et
surtout
de
porcs élevés
enclaustration
ne sont
pas recueillies
et
dans plusieurscas
observés,polluent directement
la
rivière
voisine.La
formation des
adultes et mêmedes
jeunesne
va
pas
au-delàdu
primaire.
Aucune formation techniquepost
scolaire nrqst
dispensée,même
pour
les
nouvelles générations.Conioncturelles ensuite,
car
les
prix de
la
plupart
desproductions
de la
régionont
connude
fortes
baisses dansles
annéesrécentes. Ctest
surtout
vrai
pourle
porc
qui
traverseune
forte
crisequi se
prolonge depuisplus
de
deux ans avecpour
conséquence unedécapitalisation
du
cheptel
mettant
en
cause
lrapprovisionnementrégulier des abattoirs.
Concernant
les
productions,les
culturesde
vente
sontconstituées essentiellement du
haricot,
soja, tabac, parfoisdu blé,
lesprincipales productiors animales renconÈrées sont
le
porc (dontltun
desfacteurs limitants du développement semble
être la
surfaceen
mais delrexploitation),
les
bovins
lait et
les
pouleæde
chair
(en
contrat drintégracion avec les IAA).Ltélevage bovin comporte
de
2 à
4
vacheslaitières
parexploitation avec un rendement inférier:r
à
I
000L.
delait
par
vacheet
par an,
2
boeufs pourla
traction
et
quelques veaux.La
productionporcine
est
le
plus
souventde
2
à
4
tnries
avec engraissement desporceleæ
à
partir
du
maiset
du soja récoltéssur
lrexploitation. Selonles
chiffres
avancéspar
ITEMBRAPAde
Concordiaet
I'ACARRSC, laproductivité
est
de
13à
14 porcspar
truie
et
par
anet
la
conversionalimentaire de
4 à 6
kg d'alimentpar
kilo
vif
produit.2.
Lforsanisation des asriculteursLe
Syndicat des travailleurs Ruraux (STR) qui regroupe . 8 800 adhérenædans
la
région
de
Chapecô(ler
syndicat
du
SantaCatarina
en
nombre dfadhérents, deuxièmedu
Brésil) nousest
apparucornme
une
organisationtrès
bien stnrcturée
avec desobjectifs
biendéfinis.
Il
regroupeles
ouvriers agricoles permanentset
temporairesdes grandes exploitations, les paysans sans
terre
(souvent rnétayers ensituation précaire)
et
les
petits
agriculteurs
familiaux
propriétaires dfuneexploitation
de
moinsde 50 ha
et
ntemployantpas
de
maindtoeuvre perrnanente.
Cette
dernière catégorie correspond exactement aux agriculteurs que nous avonsvisités
et
constituentle
gxoupe cibie dutravail
du CPPP.Lraction revendicative
du
S.T.R.porte
sur
le
droic
pourles
petits
exploitanæà
des conditions devie
décentepar
la
possessionou la
sécurité
de
jouissancedes
terres.
Elle
peut
aller
jusqu'àlf occupation
de
terres
mal
exploitéesou en
friches.
L'organisationstintéresse aussi
à la
santé,à
lrassistance technique dansla
limite
deses moyens. Notons,
à
ce
propos, quele
STRvient
dfembaucher deux agronomes chargés demettre
sur pied un véritable appui technique auxpetits
agriculteurset
cela
enrelation
avec I|ACARESC.Airui,
au delàde
ltaction
revendicative nécessaire, apparaîtune
prisede
consciencede
lrimportancede la
formation
technique
des
agriculteurs.
Des propostionsde
mise en place de groupesde
coopération agricole(ccA)
à la
basesont
avancées,ces CCA
seraient
regroupésau sein
d'unconseil
général
travaillant
en relation avec
un
ttgroupedrappui
audéveloppement
tntégral
de
lrhomme'r composéde
quatre
agronomqs,deux
techniciens,un
économiste,un
sociologue,un
psychologue, unadministrateur
et
une secrétaire.Cette
nouvelle stnjlcture impulsée parle
STRfait
I'objet
drune demandede
financementpar
le biais de
la FASE (ONG brésilienne) auprès dforganisations internacionales.6
Le STR,
par
ailleurs, continue sontravail
dforganisation àla
base avec commeobjectif
dfaccéder aux postes de responsabilité descoopératives agricoles
ec
ainsl
peser
sur les
orientations
de
cette dernlère. Les dirigeants actuels dela
coopérative Cooper central voientcette
tentative
de prise de pouvoir comme une menace pourla
surviede
ltoutil
industriel dans
la
medure.où
ils
perçoivent
surtout
lafaçade revendicatlve du syndicat.
La
situationest
cependant susceptibledrévoluer dans un avenir proche.
En
revanche,certains
responsablesde
la
SADTA (firme agroalimentalre privée)ont
parfaitement perçule
dynamisme du S.T.R.et
le
considèrent comme un partenaire potentiel.3.
Lrenvironnement asro-alimentaireLa région de lfouest Santa Catarina dispose dfun potentiel agro-industriel assez exceptionnel
avec
notammentdes
entreprises detransformation des produits animaux (porcs
et
volailles)ues
dynamiquestant
privées
que
coopératives.La
part
du privé
est
dominante etcontrôle
entre 70
eE 80%de
la
production:
SAIC (abattoir
porcs àChapec6,
abattoir
de
volailles
à
Xaxim),
Figorifico
SEARA (groupeHering),
Frigorifico
Perdigao(abattoir
de
volailles
à
Vldeira), SADIA(abattoir
porcsà
Concordia, avicoleà
Chapec6,en outre
propriétairede
la
compagnied'aviation
Transbrasil).Les
coopératives disposentaussi
dtun
outil
industriel performant
au.niveau
de
leur
fédération CooperCentral
porcs:
ancienabattoir
avec découpeà
Chapecô, unplus moderne
vient
drêtre construità
Sao Migueldo
Oeste,et
abattoir devolaille
à
Miravella).La
production
dedtintégration
avec
les
éleveurs.semble
tout à
fait
satisfaisante.volailles
est
réalisée
en
contratla
maltrise
technique
de
IélevageLa
productibnporcine
a
beaucoupsouffert de
la
criseprolongée des années récentes
qui
a
déstabilisé lfélevageet
les
outils industriels de transformation, ces derniersne
fonctionnant souvent qutàpeine
à
50% de leur capacité de production.Les
industriels privés
ou
coopératifs
ont
é,Eê ainsiconduits
à
stinterrogersur
la
nature
des relacionsà
entretenir
avecleur
amont
afin de
régulariser
I'approvisionnementde leur
outil dtabattageet
de
transformation.A
lf issuedes
entretiens
que
nous avons eus avec les responsablesde
la
SAIC, SADIAet
Cooper Central, au moinstrois
stratégies semblent se dégager pourltavenir
:'enrreprise.
i'*loT:ii'iïï*"ii*n,"oïli.
or.,il#"ir
t#T8il
i:
lfapprovisionnement selon les sourèes),
et
la
SADIA (environ 25%).-
inciter
à la
création dtunités
de
production
demoyennes
à
grandestailles
(300 porcs minimumpour
lrengraissement,t
50
à
250 tnries pour
le
naissage selonles
modèles proposéspar
laSAIC) reliées par un
contrat
d'intégration avec ltentreprise.Au
a-eta Cecette
taille,
les risques sanitaires son[ considérês currunetrop
élevés et19 poids
économiquedu
producteur
Ùop important
par
rapport
à-
stappuyersur
les systèmesde
productionexistanc
dansla
régionde
Chapecôen
essayantde les
améliorer.C'est
la
stratégie suiviepar
les coopératives mais aussl par des privés cornmela
SADIA.Pour
cette
dernière,une
nouvelle philosophie semble apparalÈre dansses relations avec son amont. Lrentreprise
vient
en
effet
drembauchercinq
agronomes dont lrun des chercheurs de ltéquipe socio économie duC.P.P.P.,
avec
pour
obJectif
de
mettre
en
oeuvre
une
politique drapprovisionnementet
de relation
avec ses producteurs. Les nouveauxsystèmes projetés sfappuyeraient
sur
des productionsplus
équilibrées,lait,
viande bovine, porcineet
aviculture prenant en compte les aspeccsde conservation des sols
et
de pollution de lfenvironnement.Il
est
clair
que ltimportance prlsepar
ltune oulfautre
deces
trois
stratégies
sera
déterminantepour
lravenir
de
la
petitepropriété
dans
la
région,
peut
être
plus
que
les
résultaæ
de
larecherche du C.P.P.P. ou les actions de ITACARESC.
4.
Les acouis dela
recherche41.
Le Cente
de I'EMBRAPA (Concordia)Le centre de
recherche national (EMBRAPA)sur
le
porcet
la
volaille situé
à
Concordia(a
AOkm
de Chapec6) rémoignede
lavolonté
du
paysde se
hisser
au
niveaudes pays
performan6. 220 personnesy
sont employéesdont 35
chercheursen
production porcineet 7
en volailles. Lfimportance du cheptel exploité (plus de aOO mties)perrnet
dfaccomplirun
progranrmede
recherche importanC.Les
deuxlaboratoires
(agroalimentaire
et
santé)
et
ltéquipement
obsenéapparaissent performants.
La
connaissance des problèmespar
le
coordinateurde
cecentre
et la
complémentaritédu
travail
effectué avec
d'autrespartenaires privés
sont
des
élémenæqui
traduisentla
dynamique decette
recherche.La
part
des recherches fondamentales ne dépasse pas les15%. Les recherches conduites peuvent
se
seinder
en deux groupes :alimentation :
-
recherchessur les
disponibilites
en
élémentsnutriÈifs
-
nourritures alternativesautre que
le
mais-
soja(ex
:
résidu du blé, manioc,...)-
gestion dela
nourriture. santé :-
maladies du système respiratoire-
maladies digestlves.Un travail de
recherche
avait
commencé
sur
lesdêjections animales
mais
le
chercheur spéciallsésur
ce
thèmea
étémuté
dansun
auÛeétat
(Minas Gerais).Les
responsablesdu
centresont
cependanttout
à fait
conscienæ des risquesde pollution
et
trèsintéressés
par
la
tenue éventuelle d'un séminairesur
èe
thèmeen
finI
42
-
Le
C.P,P.P.Le
travall
réalisé par l'équipe
de
socio
économie duCppp
dans
le
munlcipe
de
Ôoronel
Freitas
(considéré coÛrmeËpràt"ni"tif
des
pioblemesde
la
petite
propriété)
auprèsde
18exiloitations comménce
à
produire ses premiers résultats.un
suivi
économique approfondia
en
effec
été
effectuésur ces
l8
exploitations,à
raison dtunevisite par
mois minimum etdrun
relevé
ttiinrii"*
âu
tous les
flux
économiquassur
lrexercice 1987/88. Sonobjectif
était
double :l) -
disposer d'unpouvant
servir
depolitiques
agricoles décideurs)2l
-
faciliter
la
compréhensiondu
fonctionnement technico-économique des exploitationsafin
de mleuxconnaître
les
m'odatitesdladoption
de
techniquesnouvelles
et
de
suggérer d'éventuelles recherchespour adapter les techniques disponibles.
Les premiers résultats
de
Cette rechercheont
au
moinspermis
drinfirmer une idée
trop
souvent répanduesur
le
caractère àutarciquede
ces
explitationsfamiliales
puisqutona
pu
montrer
que;lur
A.t-- gO%de
la
productionétait
vendue
(nocammentaux
IAê'locales).
ce
suivi
économiquedes
exploitations
a
aussi
obligél'équipe
de
chercheursâ
forgLr ses
propres concepts adaptés
ài'àiàiiru
àè
tte*ptoirationfamtlËle dont
ni le
fonctionnement'
nl
,lesoUj""iift
ne
staècordentavec
le
modèle d'entreprisequq
représentefôïtif
comptabletraditionnel.
Il
a
doncfallu,
.par
exemple,créer
leconcept
de
Revenudes
OpérationsAgricoles
(R.O.A.), équivalent dui"uunù
agricole utilisé
eti
France
qui est
supposé-rémunérer
lesfacteurs f-ixes de ltexploitation
familialè
:
terre,
capital propreet
main dtoeuvrefamiliale.
On stest aussi intéresséà
ltévolutiondu
patrimoine iepiesentepar
le
capital
proprequi
constitueun
bon indicateurde
lacaiacité
de
capitalisàtion'de'I'unité
de
productionet
permet donc de juger de sa reproductibilité simple ou élargie.Le
travail
réaliséest
cependantlimité
actuellementà
unseul exercice comptable.
On en
reste
doncà
une photographiede
laréalité.
Sa poursuiiedevrait
permettrede
mieuxsaisir les
dynamiquesdievotution.
La
photographie àpparaît dans certains cas déformante. Eneffet
la
confrohtaCionde
nos
observationsde
terain
sur
les
deuxexploitations
visitées
et
les
résultaæ comptablesdu
C.P.P.P. nous aquàtque
peu
surpris. Dans
les
degx
cas'
le
revenu
des
opêrationsâsri"br".
annuelapparait
extremementfaible
z
445
NCz
(Nouveau.:tC-nrzados) pour 3,8
'UtH
pourta
lère
exploitation,
539NCZ pour
3,5UTH
pour
la
'deuxième.
Et
pourtant
ces
deux
exploitatlonsapparaiisaient
relativement
bien
éôuipéestant
du
point
de
vue
delÈxploitation que
de
la
famille.
Plusieurs hypothèses .peuvent
êtreavaàcées
que
nor1g ntavons pas pUvérifier
:
résultat
dtune mauvaise conjoncturô deprix
coupléeâ
unè mauvaise année agricole-ou quelquesfailies
dans les observationse!
les enrégistrements comptables.réseau
dtobservations fiablesbase
pour
lfélaboration
derV
-
CONCLUSIONSET
PROPOSITIONSLa
petite
agriculture
de
lrOuest
de I'Etat de
SantaCatarina
est
à un
tournantde
sonhistoire.
La
colonisationde
cette régions'est
effectuéeentre lg20
et
1940par
des immigrants dforigineitaliennes
et
allemandes en provenancedu
Rio Grande do Sul. Les solsde pentes
ont
dfabordété
défrichés puis ceux des plainesplus
acidesont pu être mis en
valeur
lorsque
lfon a pu y
apporter
des amendements calcaires. Les besoinsen
terre
avaientpu
être
satisfaits jusquficipar
de
nouveaux défrichemenæou
de
nouvelles migratlons.Cecl
nfest
plus
possible actuellement exceptéeune
migration
pluslolntaine
et
sans doute plus risquée versle
Mato Grosso.La
seule issuepasse
donc
par
lramélioratlon
de la
productivité
et
donc
unemodernisation. Pour cela
cette
petite
agriculture dispose dratouts:
uneorganisation
syndicale
structurée,
des outils
agro-alimentaires dynamiques, des moyerui dtencadrement.Elle
a
aussl des handicaps :lrabsence dtune politique agricole adaptée
à
ses besoins,et
le
manquede formation des agriculteurs
et
surtout des jeunes. Son lmportance enterrne dfemplois directs ou indirects, de création de richesses au niveau
régional, de fourniture de produits alimentaires pour
le
marché national(notamment Sâo Paulo),
voire
mondialjustifie
que
lfon
sty
intéresse.Dtailleurs on
a
pu constater que lesI.A.A. ont
bien compris qurelles nepouvaient
par "tuer
la
poule aux oeufs dtornet
donc queleur
intérêt bien compris passaitpar
une amélioration des conditionsde
productionde
cette
petite
agriculture principal fournisseur de leurs usines.Ainsi
malgré
les
divergences
drintérêts
entre
lesdifférenæ acteurs
de la filière :
agriculteurs,
syndicalisme, IAA,appareil
de
recherche
et
développement,un
certain
nombre
depréoccupations corlmunes
les
réunit.
Tousportent
un
grandintérêt
àlrexpérience
française
de
développement
agro-alimentaire.
Desdifférentes entrevues, discussiorx,
visites
que nous avons eues pendantcette
mission,ont
surgi des propositions concrètes dréchangesentre
lespartenaires français
et
brésiliens. Nous avons retenuict
cellesqui
noussemblent
aller
dansle
sensdu
renforcementde
la
petite
et
moyenneagriculture
et qui
peuvent
déboucherà
terme
sur
une
meilleureorganisation.
l.
au niveau du C.P.P.P.a).
Nous avons souligné plushaut
ltintérêt
du
uavail
réalisépar
l'équipesocio-économie
mais
aussiles
difficultés
rencontrées notamment auniveau
de
lradaptationdu
modèle comptableà
I'exploitâtion
familialeet de
son utilisation
pour
I'analyse
micro-économique.Un
appuimétltodologique semble nécessaire
à ce
niveauet
est
souhaité parlféquipe
en
place.Le
département des sciences économiqueset
socialesde
I'E.N.S.A.R.
disposedes
compétencespour
répondre
à
cette demande. Christian MOUCHET, professseur au département, spécialiste de lféconomie des exploitations agricolespourrait fournir
cet -appui aucours dtune mission de quinze jours environ.
b).
Les analyses systémiques réalisées jusqurici ne peffnettent pas (ou pasencore)
de
formuler
un
diagnosticsur
le
fonctionnemenÈtechniôo-économique
des
exploitations étudiées.On
touche sansdoute
là
auxlimites
mêmesde
I'outil
comptablequi ne permet pas
de
rendrecompte
de
la
complexitédu réel.
Il
est
vraisemblableque
dtautres10
c)
économiques drexploitations judicieusement
choisies
et la
prise
encompte
de
ltévolution historique récente complèteraientutilement
lespremiers résultats.
Ce type
df approchesest tout
à
fait.
à
la
portéeâtétudiants agronomes
brésiliers
ou
français
dlsposantdtun
minimumdtencadrement local, ltéquipe soçio économie du C.P.P.P. pouvant servir de laboratolre dtaccueil. Bien
str
le
cadre du maestrado brésilien serait sansdoute dtidéal
en relation
avec
les
Universitésde
Florianopolis, Lajes,voire
même Porto Alegre.Ce
peutêtre
aussile
mémoirede
fin drétudes français dtune duréede 6
mois pouvant associer agronome etagro-économiste.
L'équipe
du
C.P.P.P.,
tout en
continuant
le
suivi
économiqueentreprls, voudrait maintenant passer
à
une autre phasequl
permettraitsans
doute
de
mieux intégrer
les
chercheurs
agronomes
et zootechniciens.Il
sragitde
la
miseen
place dfun réseaude
fermes deréférences. Une demande
est
formulée pour une missionde
2
à 3
moisen France auprès du réseau RNED d'un des chercheurs
du
CPPP avecpour
objectif
de
rapporter des éléments concretssur
les
conditiorn demlse
en
oeuvrede
ce
réseaude
fermesde
références dansla
régionde Chapecô.
2.
au niveau du S.T.R.Le
S.T.R.a
montrésa
capacité dforganisation des petits agriculteurs.Il
est
lui
aussià
un
tournantde
sonhistoire face
à
lanécessité de fournir drautres services
à
ses adhérenæ:
appui technique,organisation des producteurs
face
au marché,face
au:c lndustriesagro-.alimentaires.
Il
envisage mêmede
prendre des responsabilitésau
seindes
coopératives
de
vente
et
transformation.
Ses
propositionsdrorganisation
dtun
ttgroupedtappui
au
développementintégral
de Ithomrnert fédérantle
travatl de
ttgroupede
coopération agricolettà
labase organisé au seln dtun [conseil généraltt
(voir stmcture
en
annexe)témoigne
de sa
volonté
de
prendre
en
charge
les
nécessités dedéveloppement économique
de
ses adhérenæ.Si
lraccord GRET-FINEPne
peut
sansdoute pas
participer
au
financementdirect
du
projet estiméà
I
200 000$ U.S.,il
peut cependant favoriserles
échanges de responsables professionnels impliqués dansce
tyrye dfopératlon.Il
noussemble, en particulier, que une mission dtune durée drau moins un mois
du président actuel du S.T.R. en Bretagne contribuerait
à faire
avancerce projet.
Les
interlocuteursen
Bretagne pourraientêtre
de
diversesnatures
:
organisations coopératives au niveau des exploitations (CUMApar
exemple), des groupementsde
producteurset
enfin
des comités dedéveloppement locaux (comité de pays
par
exemple).Ajoutons que
ltun
des agronomes embauchéspar
le
S.T.R.et
chargédu suivi de
ce
projet,
Ricardo HASS, souhaitesuivre
uneformation complémentaire en France dans
le
domaine du développementrural
ce
qui
semblecohérent
avec
son
projet actuel.
Il
peut
être envisagéune
inscriptionen D.A.A.
sciences économiqueset
sociales,option
agricultureet
développementrural
à
lfE.N.S.A.de
Rennes enprévoyant
son
mémoire
de
fin
d'études auprès
dtune
organisationprofessionnelle agricole
de
la
région
Bretagnesur une
thématique à3.
au niveau des I.A.A.U stagit
ici
dtencouragertoute initiative allant
dans lesens
dtun
développement stappuyantsur
de
petites
et
moyennesexploitatlons.
Ctest sans
doute
au
niveau
des
coopératives quelrintervention
est
la
plus
facile
compte
tenu
des
jumelages déjàexistants
(ex
:
cooperalfa
de
Chapecôavec
Unlcopa).Si
I'outilindustriel
apparalttout
à
fait
performant,en
revancheles
relations coopératives-producteurssont
beaucoup
moins
développées
et structurées que dans nos régions.Notons,
enfin,
lrapparitiond'une
coopérativede
crédlt née avec lrappuide
la
cooper-central qui se contente pour lrinstant defaire des
prêts
à
très court
tenne
mais
qui
connaît
une
bonne croissance.Il
est
vraisemmblable QU€, dansun
avenir
proche, on puisse imaginer des relations plus étroites entre ITEMPASC-CPPPet
lesservices développement des
I.A.A.
privéesou
coopératives. Cependancsi
la
missiona
pu
évoquerce
thème, aucune proposition concrète ntaencore
été
formulée dans ce sens.La
productionlaitière reste
encore embryonnaire dans larégion.
Pourtant
il
existe
un
potentiel
non
négligeable
dedéveloppement
mais
la
collecte
pose encore beaucoupde
problèmescompte
tenu
de
lf éloignementdes
exploitations
et
de
la
qualitémédiocre des chemins
de
desserte. Se poseen particulier un
problèmede
qualité
du
lait.
Or on
constateque
beaucoupde
coopérativesbretonnes disposent de
petits
tanksà
lait
d'une capacité de 300à
6001.inutilisés depuis
la
restructuration des structures de production laitière. Elles sont prêtesà
les vendre pour unprix
symbolique correspondant àenviron
4
F. par
litre
de capacité (un peu plusde
1000F.
pourun
bacde
3001.)Il
reste
à
étudier
lradéquatlonde ces
tanks
au)c systèmeslaitiers
existants dansla
régionde
Chapecô.La
question resteà
poseraux différents acteurs de
la
filière.4.
Le
séminaire international sur les pollutions asricolesLancé
par M.
BASSINOTlors
de
sa
visite au
SantaCatarina
en
décembre 1988,|idée
dtun séminaire internationalsur
lespollutions dtorigine agricole
a
rencontréun
échouès
favorable auprèsde
nos
interlocuteurs brésiliens. Toutesles
personnesou
institutions rencontrées au coursde
la
missionont
reconnula
gravité
du problèmemême si peu étaient à
même
dren mesurer I'importànceréelle
et
dtendéterminer
la
nature.
M.
Zanini
Neto,
directeur
technique
delfEMPAsc, nous
a
rappelétout
ltintérêt
qu'il
porte
à la
tenuede
ceséminaire
en fin
1990.
Le Dr
Hacy,EMBRAPA de Concordla, en
a
évoqué leschef
technique
du
centreavantages :
1. mobiliser
le
Brésil sur ce problème2.
échanges drexpériences avecla
Franceet
peutêtre
dtautres pays.3.
établir
un programme intégré entre Institutions12
ll
a
cependant noté quetrès
peude
choses avaient étéfaites sur
cette
questionau
Brésil
et
qu'il
souhaitaitsurtout
profiter des expériences extérieures.Au
cours
de
notre
séjour, nous
avons
pu faire
les observations suivantes :-
Dansla
plupart des exploitations produisant duporc,
lelisier
sfécoule directementsur
le
sol, voire
même quelquefois dans larivière
voisine.-
Ce
lisier
ntest
en
aucuncas
récupéréà
des
fins
defertilisation.
L'absence
de
paille
ou
litière
ne
perrnet
pas
satransformation en fumier.
nature
solides,drun marché.
En
revanche,les
fientes des
élevagesavicoles
desont
soigneusement récupéréeset font
même
lf ob'jet- tl
nfexiste
aucun
contrôle
des
implantations
debâtimenæ d'élevage dans
la
campagne (pasde
permis
de
construire).On
connaît doncmal
la
densité dtanimauxpar ha
qui
pourait
nousrenseigner sur
la
charge polluante correspondante.-
dansles
exploitationsplus
importantes situéessur
desrégions planes,
le lisier
est
récupéréet
fait
lrobjet
drépandagesur
lesparcelles.
Ce type
dtépandage sembledifficile
dans
les
zones plusvallonnées comme celles que nous avons visitées
à
Coronel Freitas.-
Un systèmede
lagunage avec production de poisson estquelquefois proposé sans
que
la
rentabilité
économiquede
lfopération soic connue.-
Certains, commela
SAIC, envisagent des élevages depltrs grandes dimensiors permettant
de
rentabiliser des installations dedépollution
(filtrage,
voire
déshydratationdu
lisier
pour
le
transformer en engrais solide)"-
La
pollutionest
aussile fait
desI.A.A..
Lfabattoir
deporc de Cooper Central
visité à
Chapec6 ne disposait qued'un
filtrage somrnairede
seseffluents,
le
reste allant
directement
à la
rivière.Celui
plus récent
de
Sâo Miguel
serait
êquipé
d'une
station
detraitement des effluents.
Il est
donc urgent que
s'engagedès
maintenant
uneréflexion
sur
ce
sujet
des pollutions agricolesdont
nous avons signaléici
les
phJs évidentes.Des
rechercheset
sansdoute des
actions desensibilisation devront
etre
engagées au moinssur
les tàèmes suivanLs :-
étude dela
dydnamique de lteau dans les sols-
travarx
sur les valeurs fertilisantes dulisier
et sur les possibilités d'utilisationeffective
de cette valeurfertilisante
dans les petites exploitations-
une action surla
conception,et
sur
I'implantationD'une
façon plus
générale,il
faudra stinterrogersur
laviabilité
économique mais aussi écologlque des systèmesde
productionmis
en
place
par les petits
producteursde
la
zone Coronel Freitas. Lrlntenslficationpar
la
productlon porcine valorisantles
surfaces enmais
et
soja dans des pentesfortes
ntest pas forcémentla
meiller.revoie.
Il
faut
peut-être
imaginer
des
systèmesplus
complexespermettant
entre
autre
une
meilleure
conservation
des sols
:reboisement des pentes
les
plusfortes,
implantationde
pâturages dansles pentes moyennes en vue du développement dfune production laitière,
le
tout
comblné avec les élevages de porcset
de volailles. Ces pistesde réflexlon sont actuellement explorées
par
le
groupe dtagronomes dela
SADIA.ll
est
important quele
CPPP participeà
ces recherches.En
Bretagne,les
polluttonsdrorigine
agricolessont
àlrordre
du jour
et
plusier:rssenrices,
irstitutions
ou
organisationsprofessionnelles sont mobilisés
par
ce
problème. Dansce qui suit
nousavons recensé
les
projeæ rêalisés
ou en
cours
(sansprétendre
àItexhaustivité).
I -
ChambreAménagement Rural.
df
agriculture
des Côtes
du
Nord ServiceAu
moins5
personnestravaillent de
prèsou
de loin
surce
thème dansce
serviceet
un
documentvient
dfêtre
publiéen
mai1989 :
ItActivités agricoles
et
environnementrtLe travail
est
orientê vers
le
conseil aru< agriculteursnotaûrment
sur le
thème
de la
fertillsation
raisonnée
et
surlradapcation des bâtiments dtélevage.
Le suivi est effectué
par
grands bassins versants.2 -
La
DDA
des Côtesdu
Nord
dispose jusqutà maintenant dtunservice
aménagementet
ressourcesen
eau
dont
une
partie
dupersonnel risque
de
rejoindrele
service
agricultureet
environnementmis en
place
à
lfinitiative
du
Conseil
Général
du
Département.Signalons
en outre
quela
Direction
des Services Vétérinaires contrôle de façon trèsstricte
et
efficacement toutes les surfaces dtépandage du département.3 - Un
GIS,
groupement dflntérêt
Scientifique,
sur
les'rlmplications
du
développementrapide
de
I'agriculture
et
de
I'agro-alimentaire
avec
les
problèmes d'environnement"a
êtê
constitué
àRennes depuis 1985, regroupant :
-
I'Université de Rennes I-
le
CEMACREF.
I'INRA-
IIENSAR-
I'ENSCR (Ecole de Chimie)14
Le
bilan
des sesactivités
1985-1989est articulé
autour des chapltres suivants :-
appréciation dela
valeurfertilisante
des lisiers- la
gestion
agronomique conséquences surle
milieudes
effluents
drélevage
et
ses-
étude des procédés physico-chimiques drépurationdu
lisier
de porc-
les problèmes sanitairesliés
à
lrapport dtazote au sol-
implications de ltusage de phyto-produiæ-
comportement animalet
environnement.4 -
Un
proJet
de
recherches coordonnépar
le
professeurBARLOY de département dtagronomie de Rennes
et
réunissant plusieurséquipes
INRA
de
Rennes,Quimper,
Dijon,
Colmar
et
Laon
estaCtuellement
en
cours
dtexamenpour
cofinancement INRA-Région Bretagne.Le
thèmeest
la
maltrlse
des excédents drazote dans les solsen Bretagne
:
par voie agronomique ou par des procédés de traitements non agronomiques.5
-
Enfin, un autreprojet est
actuellement envisagé réunissantplusieurs disciplines
de
I'ENSAR
(Phytotechnie,Science
du
Sol'Ecologie, Economie) dont
I'objet serait
lfidentification des blocages querencontrent
les
tentatives de miseen
placede
pratiques agricoles nonpolluantes.
Ce projet
a
été
soumisau
bureau d'évaluationet
de
laprospective
du
Ministère
de
lfAgriculture
et de la
Forêt.
Lacoordination
du
projet
est
assurée
par
le
professeur
Christian1
-
Visites réalisées2
-
Visite
lère
exploitation:
M.
et
Mme Henrique BIANCHI3
-
Visite 2ème exploitation:
M.
et
Mme Vivalona ZANELLA4
-
Visite 3ème exploitationà
Goia-En5
-
Visite dfune exploitationde
100 ha en coûlmunentre
5
familles6
-
Rencontre avecle
Syndicat des Travailleurs Ruraux (STR)7
-
Rencontre au Centre de Recherche Porcine de Concordia8
-
Visite de société SAIC de Chapecô9
-
Visite de société SADIAr
-
n:<plorranous
ecrucor,ns
I
-
Henrique BIANCHI 18 ha2
-
Vivaldina ZANELLA 30 ha VISITES REALISEES Coronel Freltas Coronel Freitas3
-
GOIA-
EN (25 km Chapecô) 13 ha4
-
Exploitationde
100 ha,5
familles environl0
km de Chapec6II
-
SYNDICAT DES TRAVAILLETJRS RURAUXm
-
EMBRAPA-
Centre de recherche porcineet
avicole (seul du Brésll).
Carlos Claudia PERDOMO.
Dr
HACY chef technique du CentrerV.-IéÂ
I
-
SAIC -. Frigorifico Chapec6Directeur du développement (relations avec producteurs)
Carlos Antonio Debatoli
-
vétérinaire2
-
SADIA (Chapecô)Claudio JORGE KRACKER gérant, Naldo
luiz
Dalmazo (ex EMPASC)3
-
Cooperalfa Chapecôet
Cooper centralvisite
de I'abattoir deporcs.
Coopérative de créditPrésident Elôi
FRAZZON, directeur technique de Cooperalfa.
Vice Président de Cooperalfa:
Mario LANZMASTER, Ingénieur agronomeV
-
.Participation au séminaire EMPASC-
ACARESC sur méthodologie dtaccompagnement des exploitations agrlcoles.VI
-
Universidade Federal de Santa CatarinaMaria lqnez Silveira Paulilo coordonatrice du Programme de postgraduation
en sociologie politique
2
VISITE
lère
EXPLOITATIONM.
et
Mme HENRIQUE BIANCHIA
CORONEL FREITAS-
Exploitationty,p
dela
Région-
Ltexploitation est située en bordure dfun coursdteau
Poury
pan'enir nous avons emprunté avec un véhiculetout
terrain
un chemin draccès pourpartie en
forte
déclivitéet
ravinépar
les pluies dela
veille-
Toute ltexploitation est située sur des collinesà
pente assezforte
quinécessitent ltutilisation de boeufs pour
le travail
dela
terre.
De nombreux gros cailloux sont disséminés dans les parties cultivées-
suosflcie
:
18 ha en propriété (achat de6
haen
1987/88)-
Cultwæ :-
Tabac-
Haricot-
soja (pourla
vente)-
Blé-
mais (utilisation par les animau,x) Elevaeeà
vaches laitières (vente dulait) =
800-10002
boeufs (pourle
travail
du sol)I
veau mâle4
veaux femelles2
tnries avec engraissement des produitsvolailles pour Itautoconsommation
l./v.L.
-
Eouioementw
I
petite
batteuseI
égreneuseà
mais avec moteur dieselI
concasseurà
grain àvec moteur dieselI
équipement de traitement des plantes (Tabac)à
dos dthommeI
chaudière pour cuire les aliments aux animauxI
four
por:r séchage des grains (du sojaétait à
sécher)-
Eouioement de confort-
I'êlectricité
dessert toutes les exploitations-
télévisioncongélateur
(7 à
8
pouleæ étaient sacrifiés au cours de notre visite)- [
voiture:
Volkswagen coccinelleLa
familleMonsieur
et
Madame BIANCHI4
enfantsde
ll,
16, 18et
19 ans3
travaillent sur lrexploitation,le
dernierest
encore scolariséFormatlon
dæ
enfants-
Etudes primaires Jusque 12, 13, 14 ans-
Aucune formation agricoleLa
formation dispensée auparavantpar
les clubs 45 sous impulsion desComment
æt
envisanêeIa
succession-
Le
fils
reprendrala
terre
et
lrexploitation-
Pour lesfilles
ll y
aura compensationpar
du bétail. Leur avenir esttributaire du
futur
mari
et
selon les propos de madame Bianchi ttà laSrace de Dieuft.
-
Les enfants préfèrenttravailler
à
lrexploitation plutôt que detravailler
au SMIG (270Flmots). Toutefoissi
une entreprise venait stinstaller assez près de lfexploitationcette
solution de salariat neserait pas exclue. Remarques en wac
.
Aucunfertilisant
ntest utilisé sur les terres sauf un peu drengrais organique.
Les déjections des animaux srécoulent versla
rivière
et
ce
cas ntest,pas isolé
car
nous avons observé plusieurs cas semblables au cotrrs denotre déplacement
.
Les spathes du mais sont utilisées comme fourrage pour les bovins'
.
Aucune licière nrest utilisée pour les bovinset
les porcs.
Lfinséminationartificielle
est pratiquée par un vétérinaire.
Selon notre guide, ces agriculteursont
une alimentacion suffisante et variée. Ceci est confirmé par les disponibilités en haricots, poulets etfruitlers
présents dans toutes les exploitations.
Lrhabitatest très
correctet
il
sembleêtre
apporté un grand soin au4
VISITE 2ème EXPLOITATION
M.
et
MMC VIVALONA ZANELLAà
CORONEL FREITAS-
Ltexploitation est située dansla
même vallée quela
première exploitation. certaines terres seraient sltuées sur des pentes moinsfortes
et
letracteur
Peutêtre
utilisé-
Suoerficîe: 30 hectares dont-
15 ha en ProPriété-
l0
ha au:( Parents-
S ha en ttlocationtt (montant dela
locatlon,environ
25% du produitobtenu)
-
Culttr'æ:
identiquesà la
première (pas de tabac)-
Elevaee z-
quelques bovins-
3
truies LW- I
verrat-
2
porcs charcutiers-
des porceleæ sevrë,s-
poulailler de chair de 600 m2-
Eouioement vtt (non exhaustif)- I
tracteur- I
camionnette (fabrication artisanale Chapecô)- I
séchoirà
mais en béton réalisépar
lrexploitantprofessionnel
I t
poutailler de 600 m2 autofinancéil
y
a
4
ansavec lfaide dtun
Eouioement de confort