ÉDITORIAL
Notre dernierbulletin était déjà souspresseau moment où le Ministredel'Éducationfaisaitcon naître son proj etde réforme et nou sn'avion spualorsquecom menterque lq ues informa tions plus ou moinsprécises diffu-sées par la presse. Ce proj et(~POU.Tune moderni satio ndu système éducarif»estma intenant conn u de touset chac unapuen toute libertépo rtersur l'ensemble com mesurledétailsonjugeme nt de citoyen ou d'en seignant. Essa yonsde rassembler l'essentieldesdisposit ionsqui conce rnentspécialeme nt notrediscipline.
Lemot«tech no logie»disparaît de la listedesmatièresdu 1crcyclemaisil estclair que leconten uque luia donné l'enseign em ent actue l(d it souventde physique-techn ol ogie)dem eureà l'inté rieur de deux disciplines, l'une de Sciences- P hysiques,l'autredited'Édu cati on Manuelleet Technique,étend ues toutesdeuxde la6'àla 3esa nsque le text edu Ministrene ma rq ue d'ailleurstouj oursnette ment la man ière dontla distribut ion sera it faite ent re l'une et l'au tr e.
Leproj etsoulignepa r exemple(page10)l'imp ortan cedes forma tio nstechniques«quisetraduiradetrois façons différent es;
1. La placefaiteauxactivitésmanuelles el fabricatrices,notamment chez lesjeunes élèves;
2. L'introduction de sujets d'éludes techn ologiquesdanslaformation générale scientifique;
.
.3. Lareconnaissancedelaformationpré-professionnelleetdelapréparationàremploi com me,noyend'é
-ducation àpartentière».
Nous reconnai sson sici,au niveau l" cycle.troisdoma inesoù unecer tainefo rmedetechnol ogietrouvera danschacun sa place : Éduca t ion manuelle et techniqu e, Sciences expérimentales, Bancs d'essais.
Ce souci d'int égr at ion d'une part de technologiedansl'enseignementdeSciences Physiq ues repa ra îten plusieu rs places dan s le projet.
Ainsi peut-on lire page II :« L'objettechniquen'est plus guèresép arable, danslacivilisat ion modernede
l'objetscien tifique:unenseignementde sciencesexpér ime n talesdoitdoncintégrerl'étudedesobjets.desr éali-sations el des opérations techniques».
Un peu pluslo in,page II, enco re:~(Autotal,dans lanouvelle organisation, celtetechnologie«générale» trou vera.dèsla premièreannéedescollèges. etjusqu'àla classedepremièredesly cées,sa placeàl'intérieur de
laform ationscien tifi que.Bien entendu lacompétencedesprofesseurschargésdecesdisciplinesdevraêtredéfi -niedemanièreà répondreà ces nouveaux contenus».
Cito nsaussi,da ns les contenus de form a tio n,page20:«Les sciences physiques et naturel/es seron t a
bor-déesau traversdetravauxd'ob servation raisonnée.d'expérim ent ationportan tsurles objets et lesmilieuxn
atu-rels et techniques »,
Toutescesrecommandat ionsnesuffisent pasànou s rassurer et ilest bien évident que nousne pou vons queregretter une telledisposit ionquitendra héla s,'q uoiqu'on fasse,à sépa rerin itia tio nscienti fiq ued'unepart, etinitiatio n techniqued'autrepart,alorsqu' ilyaurai t tantà gagn eren lesrapproc hant.(Nousavonsenvoyéau Ministrenotredéclarati o n su rcesujet,paruesurledernierbulletin).A quellepréoccupationcela peut-ilrép on-dre ? Offrir aux-maîtres des classes pratiques effacées du projet minist ériel un nou vea u débouché.dans l'E.M.T. ?Trancherdansla querelle qu iop posa it dit-on lestenantsd'unetechnol ogieenseignéeparles spécia-listesde l'Enseignement Technique etceux d' une tech nologie enseignée par les physiciens ?
Nous nesaurionsrépondremais seulemen t répéterque cen'estpasdans cette sépar a tio n quel'onparvi en-draàcesobject ifs fonda me nta uxque sont la révalorisation desenseigne me ntstechniqueset dutrava il manuel d'une part,etj'en racineme nt del'enseignementdes sciences-physiq uesdansla réali tédu monde exté rieu r d'au-tre part .
Danslecou ran t du moisd'Avril se sontréu nisles groupes de réflexionschargésd'ex aminer lesconten us de l'enseignement. Not re Association était rep résentée dan sdeux de ces groupes:
Augro upe nO7 conce rna ntlesSciences- Physiq ues et Natu relles(re présentant del'A.P.I.T.,Mo nsieur Chirouze) :
Au grou pe
n
O
8 concernant l'Éd uca tio n ma nuelleettechni que(représe nta ntdel'A.P.t.T.,Monsieur Trimolé).Le groupe7aterminéses travau x. Ce gro upe chargéderéfl échirsur lescontenus.lesobjec tifsetleslignes
génér alesdes programmesdeva it aussi.dansl'esprit du Ministre . rechercheruneintégration au niveau 6c-5e
desSciences- PhysiquesetSciences-Na tu relleset tente r dedéfinirle profil d' un professeurbivalent ences
ma-tièresàceniveau mais aussi. po urqu o ipas,bien au-del àjusqu 'àlaclassede 1repa r exemple.Trèsvitelesdiscu
s-sions ont montré que bienpeude part icipa nts.(pou r nepasdireperso nne) éta ient favor ab lesàla bivalence (d u
moinsàcette bivale nce), etque chaquedisciplineavaitses problèmesspécifiquesqui ne pou vaien t êt retraités
que séparément. Deux sous-groupessesont donccon st ituésl'un pour les Sciences-Physiq ues présidépar M on-sieurl'Inspect eurGén éral Pico ux,l'autre pourlesScien ces-Naturellesprésidépar Monsie ur l'Inspecteu r Géné
-ralCampan.
Nos ad hé rents trouve ront dans lespage s suivan tes l'essent ield'unprojetde conclusionspourlestravau x
du sous groupedeSciences-Physique s,projetdont la forme neparaitpasdéfinitive,Onyrelève un certain no m -bredepointspo sitifs:choix prior itairedes conten usfa it pourles élèvesquittantles étudesà la fin de la classe
de 3e (1. 1.),souhait de voir disparaît re certains excès de spéc ialisation dan s la formatio ndes maîtres de
Sciences-Physiques (2-4.4.);système de la liste programme eldesunitésu -U- centrées surl'ét ude de situa
-tions co ncrètesde l'en vironnement scien t.ifiqueet technique familier aux élèves (4.4.).
Il n'enestpasmo ins vrai quela lecturedecetexte peutinq uiéter ceuxquiayantenseigné laphysiqu e des anciens programmesde4e et 3e Moderne, redouten t le retouràune physiq uetrad itio nnelleà laq uelle ilsne pourraient aujourd'huise résoudre. Indiquonspo ur rassurerqu'ila bienété précisé aucoursdestravaux du
gro upe que la physiquedu 1cr cycledevra itintégrer unepart de technologie etquel'enseignem ent actuel de
l'électr icité en classede3c éta it un bon exemple de'Cequ'on pouvaitfaire. Ma is.to ut risquebien dedépendre
de lateneur des «Iistesprogra mmes»etdu choix des (sit uationsconcrètes»,évoq uéesdan s cetexte.Etilse
trou ve quela liste programm eproposéeparle gro upe dechimiedelacommission Lagarrigu e (1)n'estpasde
nat ure à nou s rassurer.
-Quan t aux (sit uatio ns con crètes» sur lesq uelles sero nt cent rées les unites, nous ne voudrio ns pas
qu' elles se ra mènent aux quelqu es «fai ts d'observatio n»par lesquels commençaient tradi t ion nellement les
leçonsde physique qui n'ont jamais permis de do nner à cetenseignement un enraci nement dan s la réalité.
Sans aucundoute, «To rgan isatio n natio na le de pilot aget) dont la création aétéenvisagée aurai tunrôle
déterminan t et nou snesaurions trop dema nde r.po ur ce quiconce rnele 1er cycle,que l'on tro uve ausein du
gro upe qui la constituera it non seuleme nt expérience péd agogique maisaussiun esprit d'ouverture et une
conna issa nce desmo yens réels don tdisp osent les maît res(et lesouci d'e n tenircompte)touteschosesquiont
jusqu'àce jourfait défaut. On accepteraitmald'ailleursuneorga nisat io n(censeur»des expérie nces et i nitia-tives locales. C'est à une équipe.émanatio n des équipes régionalesetoù pourr on t colla borer des maîtresqui
depuis de longues années se consac re nt au 1er cycle que devraitêtre confiée la resp on sab ilitédu «pilot age
national».
Le groupe de réflexion nO8 n'aya nt pas terminé ses travaux , nous ne sommes pas en mesur ede vous
faire part deses conclusion s relatives à l'Éducation Manue lleet techniqu e.Nouspubl ion s cependant dan s les
pages suiva ntes deux projet s éla bo rés au coursdes premières réun ions.
Du 21au23 Avril. s'esttenuà Sèvres,un court stage relatif à l'Enseigne me ntdes Sciencesà l'école é
lé-mentaireet dans les collèges,présidé par Mo nsieurl'InspecteurGénéral Picoux el auquelontparticipé des
professeursd'École Normale .des Directeursd'Étudeset desresponsable sdediverses expérie ncesd' Enseign
e-ment Scientifique expérim ental. Ils'agissait de fai re se rencontrer les protagonistes de l'enseig neme nt des
sciences aux diversniveaux .dep uisla mate rnelle jusq u'a ucollège.pourqueda ns l'ave nirl'o n songe à limi ter,
répétitions. inte rférences et ((ruptures de charge pédag ogiq ues»qui se produ iraient im manq ua blement si
auc un soucideco ordination ne se manifestait. Lesresponsablesd'unenseigneme nt dans le Icr cycleontété
particulièrem ent intéressés par lesinfo rma t io ns donn ées sur lesactivitésd'éveil àdomina nte scientifiquequi
commencentàsedévelopper à réco le élém en ta ire. ousavons penséqu'ilétait utiled' informe rnos collègues
tantsur les méthod es que sur les thé mes (p hysico-c hirniques et techn ologiques)decesactivités. Lapu
blica-tion, dans cebulletin.de l'exposéde Mad emo iselle Marescot répondà cett e préoccupationet no ussouha i-tons dans les bulletins suiva nts poursu ivre cette informat ion .
Le tempsnou s a manq ué. la mat ière aussi;pourpréparercomme nous voulio ns le faire unbulletin spé
-cialsur le cont rô le des connaissances. Notreprocha in bulletin pa raîtraà la rentréeet nou s sou hai te rionsen
faire avant tout un bulletin d'information sur les expériences qui se sont développéesdan sdivers centres.
Aussi dem andon s-nous ànos collèguesayant participé à cesex pér iences,de nousfaire pa rvenirdèsquep
ossi-ble. les informations. réflexi o ns. conclusio ns, même provisoires rela tivesà leurs travau x.
