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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Sensibilisation à la réception critique des médias par la simulation des analyses de contenus

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

SENSIBILISATION A LA RECEPTION

CRITIQUE DES MEDIAS PAR LA SIMULATION

DES ANALYSES DE CONTENUS

Jean-Louis

MALAN DAIN

Bureau pour l'Enseignement de la Langue et de la

Civilisation, BELe Paris

Presse, radio, 'Eélévision, ~lédia.9, Français

En informatisant des approches didactiques ordinaires mais efficaces, i l est possiLle d' introdui re une démarche interactive par la simulation de tâches profes-si onnelles cOUlme celles d'organismes tlpéciali sés chargés d'analyser les contenus des produi ttl m8diatiques.

L'objectif recherché s'écarte délibérément des préoccupations technico-commer-ciales (meilleure connaissance des supports publicitaires et de leur audience) mais conserve; les principes de l'analyse pour inciter

à

une consorrmation critique detl documents dilllS trois confil§.lrations:

1 . Un Journal ou un magazir~ pour lequel on détermine la surface de diffé-rentes rubriques.

2. Un montage sonore permettant de comparer des tranches horaires

à

la radio.

3. Les si tuatiofls et leu acteurs dans un journal télévitlé.

TRAINING

LEARNmS

IN A CRITICAL PERCEPTIΠOF THE

MASS

MEDIA

BY

SIIULATING CONTENT ANALYSIS.

Papertl, Hadio, ';'elevisiofl, HUtls media, ~'rench.

Computers allow the simulation of professionna! tasks. Simulating allows in turn an interactive exploi tation of authentic documents.

The teacher will not seek to obtain the precise results reached hy the adver-tÜÜng professiortul8, but to lIIotivute a cri tical atti tude from the learn<Jr8. The teacher will retain the analysis principles as an incentive fur learners to go throu{')1 three different types of documents:

1 • A œwspalJer or a magazi ne for which the readers will eva!uate the impor-tilllce of each rubric.

2. An edi ted sound truck allowing the listeners ta compare various segnents of Radio-prograJ1llfies.

3· Si tuational elements and partici pants in television news.

(2)

INTROWCTIOII

Ce" programmes sont l'illustration partielle d'une démarche plus générale concernant l'utili"ation des documents tlllthentiques dans l'enseignement du fran-ç'Üs. L'idée centrale est de pouvoir proposer à la consultation de" étudiants toutes sortes de documents, au h"-"lard d"s rencontres, en dehors des situutions sociales où ils for~tionnenthabituellement, et de prévoir des activités qui cap-tent l'atcap-tention, sans forcément compter sur l'intérêt du contenu, laissé à l'ap-préciation de chacun ou objet d'un analyse ultérieure (1).

Cette visée indirecte liOère de certaines contraintes comme l'étude de textes (ou de documents) déclHrés "belillX" ou "enrichissants"; elle crée ure distanciatiün

qui favorise l'attitude critique du consultant; elle permet aussi, lorsque la cOlllprahension n'est pUB immédiate, d'entrer malgré tout dans le doclllllent en accom-plissant des tâches immédiatement réalisables qui évitent l'impression d'échec.

Par ailleurs, la mise en oeuvre correspond

à

une option clairement énoncée (2) sur l'utilisation de l'ordinateur dans la classe, cOO1llle auxiliaire et wtil d'ani-wution accomP8f1lunt la démarche péd~og1quedu professeur.

Bnfin, les documents utilisés conservent leur matériaU té: le mag<lZine est en papier (en attendant la banalisation des journaux télématiques), la radio et la télé sont reçues ,ln direct ou enregistrées sur cassette. Il s'agi t donc bien de produits réels sur lesqiels portent des activités concrètes, d'ailleurs réulisables sans ordinateur: il n'a ici que la vertu de renvoyer le résultat de calculs fasti-dieux, d'officialiser l'analyse proposée et de permettre une "visualisation" parti-culière de l'objet étudié

(3).

Les activités proposées ont l'asp3ct d'une simulation dont les intentions sont p1rewent di dactiques: il ne s'agit pa>; tant de rechercher les moyens d'une mesure scientifique que de quantifier les résultats d'approximations parfois subjectives. On peut d'ailleurs contester l'iIDab~oujective que renvoie la machine ... ou appren-dre

à

mieux calibrer ses impressions. Il ne faut pas oublier que l'introduction des documents authentiqueu dans la classe condui t naturellement

à

des échanges et

à

des discussions dont les approches proposées ne sont que l'embrayeur.

D'ur~fuçon générale, les affichages à l'écran sont conçus pour être visibles de loin puisque la configuration proposée est celle d'un grand écran (51 cm) dW1S la classe. Le cas le plus favorable est celui d'une télévision coule"r utilisée également pour recevoir des émissions i l l diffuser les documents magnétos-copés. Les représentations graphiques sont alors facilement p3rçues par l'ensemble de la classe; par contre, l' affichtlb'8 des textes, même en graIlde taille, devront être lus

ou commenté" par le professeur ou les élèves charb>és

à

tour de rôle de gérer le clavier et de tranSlllettre les données li la machine.

1 • JCXJHNAL CXJ !·1AGAZINE.

L'utilisateur (ou le group3 classe) détermine pour un docun18nt complet ou fractionné les surfaces relatives de différentes rubriques ou thèmes proposés à

l'écran. L'analyse s'arrête au mOIDent choisi par l'utilisateur; la machine renvoie alors le cumul des résultats sous deux formes différentes:

a) un carré de 100 pavés dont les colorations correspondent lillX pourcent~es

des 10 rubf"iqueu de hwe; un autre carré visualisant la part relative des illu3tra-tiO"'-l.

b) le rélml tut détaillé des différentes l'uurlques rencontrées, affichés à

l'écran et/ou cOru.lervés sur imprimunte.

L'estimation des surfaces est le prétexte pour amener les utilisateurs à

consulter le document, d'abord superficidlement pour déterminer la par·t de l'il-lustration puis, pl"s attentivement, au moment de choisir une rubrique.

Dans le cas préconisé d'une utilisation collective, le professeur distdbue les feuilles ('lU'il p3ut même COUp3r en deux ou en quatre!). Les élèves se regrou-pent éventuellement pour accélérer le dépouillement en se mettant d'accord sur les r"uriques et les surfaces. C'est évidemment l'occasion de discussions et de désLlC-cords que le professeur peut arbi trer car les appellations et le nOlJlbre des

rubri-(1) lJrochurelJ "DI3A., Le Papier" et "Dm, L'Animé". BELe 1985 (2) Colloque '''taulelilU noir et ordinatdul'" CNAf.119:J6

0)

Colloqw.l "f·l<Jdi"-"l et Bnsùi;Ylelllent" Uitges 1':)84 DIIlIEH

(3)

qued peuvent être contestés: il ne s'agit pas d'une classification officidle; il faut, en tout cas, prendre ur~ décision pour donner la réponse. La synthèse des résultats peut donner lieu

à

des commentaires sur le type de journal et conduir"

à.

des comparaisons dans le domaine de la presse par la réduction du journal

à

une seule poee.

Un Wltre ll.Upect dynamiqlHl de la démarche est le mode de réponse pour l'e:Jtirna-tian des surfoced relatives: "ucune indication n'edt donnée à l 'LltilÙJatelll' qui peut se contenter d'une estimation globale nOll quantifiée (beuucoup, un peu etc.), d'un" forwalation non chiffrée (tout, la moitié etc.) ou donœr une réponse chif-frée (20

%,

0,25 etc.). C'edt parfois l'occasion de surprises quand le prograJlune renvoie 00 '"pour "l>eaucoup": les choix de l'Wlteur sont partidltllUent arbitraires et l'analY3e de la réponse n'est pas

l'épreùve des Lalles". Pour éviter Itl flou,

a

suffit de recourir aux valeurs numériques! C'est liffaire de ttlm~rarnent.

Potentiellement, le tableau qui gère les rubriques contient 10 x

9

x

7

plaee8;

i l est possible de modifier le dimentionnemt:mt et les appellations en intervenant dans le programme; tel qu'il est, il tient en mémoire et évite les problèmes

d'affich~à l'écran et de dépassement du format A4

à

l'imprimunte

Le total des rubriques de base est toujoors de 100

i>

car le proeramme complète avec "Autres thèmes" quand c'eBt nécessaire. Les pourcentages dU1l8 les sous-rubri-ques sont indépendants des précédents: une sous-rubrique peut être vide si on a validé son choix au niveau supérieur. Il peùt arriver que le cUllJLll dtls différentes rubriques dépasse 100

%

si l'utilisateur n'a pas strictement contrôlé ses approxi-mations (par exemple "beaucoup" p.lis "la moi tié" provoquera l'affichage de 150 ;t

!); le Frogramme "rabotera" la dernière réponse pour ramener le cumul

à

100 '"et ne pas traIner cette bévue dans la suite des calculs.

2. S],)ÎUE:ICE HADIOPiiONIQUE.

L'activité proposée a été décrite lors d'un colloque de l'Aup03lf à Sitges "n 19[34 (I·!édias et Etllieignement) sous le ti tre "La représentation graphique et la réduction des produi ts médiatiques comwe auxil iai res didactiques"; i l n'était pas fai t appel aux foncti onnali tés de l'ordinateur qui permet des développements et une rapidité d'exécution trùa appréci"bles callme facteur d'animation dans la clUSde.

Le prilldpe général est simple: i l s'agit de décompter dan:.> "Il document sonore

les parts ,.datives den voix (hanme et femme) tlt de la musique, en cOlllbina.nt ces paramètres quand il s'agit de chansons et en précilmnt, !ill besoin, 188 interven-tions en langue étrallgère. A son rythme, l'auditeur appuie sur les toucl1es adé-quates et la machine renvoie une repré8entation colorée des illlpacts puis le dia-grwnrne et les résul tata en pourcentaged des sept combinui sons possibles.

L'oLJectif n'est P"" le décompte automatique et exact (qui suppmerait un interfaçage complexe èllors qu'on utilise ici les instructions Î'10TOR 0:1 et o;'P pour "piloter" la C/llisette d'une lIIuchine ';'hom,wn): celui qui fait le repér<it,oe se trOlDpe souvent, slJrtout au début, et oublie d'appuyer avec la rél,'Lllarité d'un métronOlJle. HaL.! il est intéreSsant de voir les réactions du groupe cl"-Stie qui suit l'affit.:huge des pavés colorés h l'écran et commente ou critique la validité du repérage.

L'aspect simulation des tâches d'un orgunisme de sondU8e ne serait que partiel pour une éCOllte de la radio en direct et, en tout cas, trè8 fastidieux; c'est pourqu.l il est préférable de partir d'une "réduction" pour une trullGlle horaire dOlmée. Ainsi, avec une radi o-casset te, il suffi t d' enregbtrer en relâchant la pause b. de!.l intervalles réguliers (3 secondes toute:J les minutes pour l'échantillon proposé, !.loient 6 minuteu

30

secondes représentant la tranche horaire de 6 h 50 Ù 8 h 40 sur France-Inter, le 6 octoure 1982). Sans entrer dans le détail de la repé-sentativité de l'échantillotmage, on peut dire qu'il est juste et révélateur de la

colorationHOllore dlune tranche dormJ8j on a même une idée UBsez prJcise des thèmes

aLordés. C'est donc un >.lupport ti"Usfai:Jwlt pOlIr l'objectif recherchJ.

QuuIld lipparaisdent le diugrtllllme puis le8 pourcentuges pOilr une durée d8terlUi-née (simple communde li la disposl tion de l 'utiliuateur) , avec, éventudlement, la trace sur imprimwlte, le eroupe classe di:Jpose des éléments tangibles pour appré-cier le rôle resp"étif des hommes et des fenunes ou la part des musiques étrallgèr"s: le3 comtats sont parfois étonnants; ils Dltlttellt en évidence des aspects qui échap-pent le plus SOLlvent li l'uuditeur pUJsif de la radio. C'est encore plus vrai si on se livre li des comparaisons entre les stations. Pour d'<.llltres documents ou d'üutres cri tères de choix, le même pro(ifillJllIle peut être utili8é en modifiant "'J besoin l03S entrée8 au clCivier; on pourrait aimli comptaLili3er les lnterventlollB ou les

'.l:Jpec~'j ,,,yetl,_,1 ucique,'J dW1S un débat etc.

(4)

Contrairement & la presse et &.la radio qui ne mobilisent gu'UII sens à la fois, la vue et l'ouie, la télévision capte touta l'attention. De plu8, ce qui est vu est une im~ animée, perçue globalement, souvent plus forta que la parole, en tout cas plus émotive et difficile à contrôler. Dans cette situation, la part de l'analysa et de la réflexion cri tique eut certwœment moindre. PhY8iqueGlellt même, il est moins aisé de se dégagdr de l'écran pour écrire: on Il'a pm le nez penché sur une table mais plutôt en l'air ... L'objectif du programme est précisément de détacher le re~d, ou plutôt de permettre une viGion "de biai8" et de fadliter l'observation d'un média rép..lté "chaud". Deux démarches sont propoGées:

a) Dans le prolon~mentd'une initiation aux différentes situations de CQrn-mllllicàtion (origine, vecteur et destination du mes3at,'e), le journal télévÎ>3é est utilisé comme support pour déterminer les i tinéraire8 de la parole et les fonctions de l'image. A l'aide du crayon optique, on pointe des schémas superposés à l'image (incrustés) pour signaler les changement8 tals qua l'interview, le dial0êle, l'adressa en voix off ou dans le champ, ou encore les fonctions de l'image (décor, témoignage, didactique etc.). Le programme renvoie un canpte-randu qui peut aider

à

dé~~~r une typologie de l'émis8ion, par exemple le rôle central du préselltataur ou la répartition studio/extérieur dans un journal télévisé.

b) Simlllation d'une int"ractivi té, hélas fictive, où l'appréciation du télé-spectateur, grâce à la notation deü à 9 tapée au clavier, modifie la surface vÜJible du document: tout l'écran si c'est intéressant, rien si c'est ennuyeux, avec les nutiIlCes intermédiaires. C'est peu de chose mais ce n'est pas rien de concrétiser un ju~effient, même subjectif et non verbalisé, par une uction qui moùi-fie l'ubjet oLservé. De plus, l'activité devient très dynamique et b~nératrice

d'échallg;s alliwécJ qlland elle est collective: ut! "arbi tre" trallSUlLJt à la macbine le verdict instantané du public en accordant, par exemple, un point poLIr deux brœ levés. On en tirera aisément ties enseignements sur la valeur de:> sondages al! la 8ignification l'audience lllOyenne.

Techniquement, ces programmes ne nécessi te nt qu'une interface d'incrustation :.lur les matériels 'fhomson (400 r'rs): elle permet d'envoyer :.lUr le mêtae écran de télévisiùn le programme informatique par la prÜ3e Péri tel et une image qui peut être une éruistiion en direct ou v8nir d'un magnétoscope par la prise d'antenne. parwnètre de SCREEN).

Références

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