• Aucun résultat trouvé

La bataille épique dans la Chanson de Roland et la Chanson de Guillaume /

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La bataille épique dans la Chanson de Roland et la Chanson de Guillaume /"

Copied!
108
0
0

Texte intégral

(1)

" La bataille dans le Roland et le Guillaume "

..

..

-

.

.'

i.

--J

..

"

.

1 ' --i

,

---~-~-- - -

--..

(2)

"

0 • J

"

ln

,

~

r , ,

,'-He Gill Unl v ~rD.l Gy.

0dL.üB.J) ,;lirIUO :ans

1 il Ch~m;30n dG :-oLmd et Ll Chcl.n~~')J1 ri C lU.lll 'HU'lO

b.r

ft.lbort Ka.l01 D!tQud

)

.

A Ll1C3l8

~_ \l b.Ji L L.::-1 CO Lh c: FJ.culty of Gr.ttlu'lte S ~u 1188

( 1

jrn' l; i:J l -Cul f J.l:1Cn t o l Uv;

:r:

G -: li i ~7

.

nt::, L'or LhG of rI d" , __ r (~(J'" ~ ... \

-.L 0.1. Al _" " 1 •

1

-,

1 /,

Di) ... ,r t len t of Frenell L,'n,_;uClGG

Hontrénl,

~u&b,c

Eirch 197:';

1"'"'

..

j~u'roc

"

-1/

...

1

"

"-, )

'.

J

/

(3)

"

,

~ \. t

.

l ri ; rI), i 11 C ~ L f) 1'1.

...

., .. 6 Ch, P .. t '() I r

't

" r

..

r:o'~ 1,) l'L Ifj'·ul) ~J .. () 40

l':'

1) )"8

~

"'

A - : : ,) l ; ' ' v

.. ,

l 'j l" i", u' u r; ,'L t t: 0 1 1 f 11.. C Luc 1 J G 'l' ' • l ' ~ , { l ' n' ... " , , ~

!

, "ro .j. ~ ,- ,')\"rpC\,11j',] .'J,,!L 'He 1 l '

\,t'

Il,.: 1'1 ~ t 'cl 'L' 1) ...

.

,' .. ~- L

.

"

.

~L 1 >-; e=-L l' '; L·;rn ' l con- ,~ , D 11 II ~ '" l- I . a, 1

/

.

, , . . . • 1 • . . . r;- Cou"

r-.

.

.

...

1.1 ' )"t 111C8 :Jo--:; ':0 l,) 'L \:, :10.[, ù n:J l ," de:J .... C :' 1.. ) t .. ~ 1) ,l f

'.

.

\, 1 fi 1 -., 1 .... "., Ch

. .

.

. . . 1 . . . \

.

Conclll ;,J .. 0 .. '1. .. . . . .. .1 • 1, , , ' .. ') .. ' 1 ) L 1 ~ 1 'I J

'/,=

IJ1

.

.

r' ,,1 G'

(4)

·'

, 1 J

Ré.'3um6 ". " Il ~[J r~C-}lt~,1 ="iJ r~,"\ 1110 Ll - UCG,-< , l ' l l !10 Ll.CJn . "

L!

',:»

)rH_' , ,-ll,J '1'1 L.L l ;~mo :lo ~1:llO ~'),luL\ir", J~::;US

"

"

1 .

,

, UlDC uno U~: 01"]1'

1

, , ,J'une "

(5)

2

/

cos derniers F\1)1)~lr,ÜC3ent,:a3ns -

,

11 0KprC;:;Slon GU!lerflCie11c

,

.

f'ü b10s ro l é t t l V""L?n

~,

v )" 0 c18rou 10 lOn t "1,.c L1

:':'d"'~·'!lll

G ('c,Jrta

JI lTtifico cL

rL~èl"8

f1Ylal':rJont

l'(~Vld(mco

';uo c.J.chJit

:: l'trL (lu J,:n~lGur. f

,.

' / \

,

8 ,

.

,

.

a,

\

,

~'.

)

/,

(6)

,

\ " ,1 1 ;:,' J (, r1 'oi. VD " , ' ) \' " l,

.

; 11 , ... - \ "C,l J ~ J .L ' ) " 1_ C ,,) r r;:

-

f- l' ~d

"

'V,, il L '1 ) i ~ '-.1'. ,1 , , " . trll f ~ 1" (. r'" ~ \) 1 ') r L fi olr :r; r l ('> , ~ ,. l 0 . " l'. c

,,"

r 1 ~" ~'-: r1 , 0 ,1 1 c 1, chr, l. ' " c l ,1.'1' \ 1 ~ , l i . L r n 1 n lé' ) ) ( ~

..

,.,' 1 .... ",.." ' .... 1..1.... \~ ) 1 ) c.,

.

,J' r, " ' ' ' : : ~.' j , ... ( ' ) r ,1 ".,-1 "~ '1' " .

,

rr:-) ~) ,1 "1 l ' 1 ' " " r ) .1 c " Ln r J , , L 1 . " l \1'" , ~ l r)

'r,

() .1 ," L!'ll(1) ,<';; ç l!l'f'? l t, .... , \ c 1 Il 1 _

'1 - ..

1 " <-1 r' ~f' '10(1 ... ' , 1 l , , v , "

,..

n,) ,1 -, C ~~ OG ~~ 1 ,~ ;1:" 1 '

.

(' l. 1 11 " Il/tG '1 :J r: r c-1: 1 ~ ) [1,

\

' J \ l 1. u 1

..

.'

r c [)

L-/

/

/

i '

/

1

,.

;/

, 1 ' .... :?j

(7)

,.

J 1

1 :

--l \ '. /' f

,

..

J / -; 1

1

1 "1 ,\l't:f-!-C"~

11

,i

..

..

l -" ~

.

(

)

l,

\

\

(8)

.

.

'

.

. ' '

1. r. r

..

In troductlon ./

La chanson de seste se 10ursult selon un Gch~ma

éta-,

[lli 1),11' des s6nôr:ül<?n's de tradi tlon or:J.le, CliUSSl sa

struc-ture e3t~elle 1uelnue ~ou analogue ~ colle du ,nythe, ~na­

l

'('cole.

effets const,'lnts s'n l'lllf1UO à d'autres 'formes de r(~clts,

.

1

tnls les contos dont les ~ontraintes nnrr~tlVCG font l'~bjet

1'nctuelles recherches,

~on

lue

Vladl~lr

Pronp SOlt encore

consid~r~ conma

le

chdf d~ flle qUl ~it abord& l'étude de

ce :,;cmra fall~loriCJue et littér,nre. ;:~me le th6~tre,

consi-•

rV'ré .tlors comma le cre~et de toutes les orlglflOl1. tés, donc

r~fracLJiro

a

toute Qodiflcntion structurlle '6t s~miotlque,

Ge vpi

t'

lctuolle'.1ent riSdui t par Vlnlc Souri:ml Q (lUelques

'\.

'·f

fonctlons ùr,'\ 1r1. L 1 f1u~s no'- dé p<1ssan t ,3u~re la dlz'une.

j

~~

t

~o

née iUl;di:'v,le ('11e flOU 00nc

,~;Jw.9Por

?t 'l' w.1prise

,

de cot te ~p '1rJche, él' DU trJ.n t :Jlus '!U' émc1.lwn t des Clspiratlons

"Ji) :luLures de Gon (; ~)orlUe, cur leus8J.wOnt dlCho Lo!!u.san tes .lar

l '

'E11ll e So u n. 0 u, =:L:.:;e:.::s~d:::..:::.e.::::u.::x~c:.:e:.:n~t....:.::m=l~l:..:l:;.:e::...:::s.:::i,..::t:.:::u:.::a::..t;;,.· 1..:::' ;::,o~n:.:s:...:Ci.:::;l r::..;;:;a.:..:l·1~0.

-tirJUes ( Pf::tris: Flo.'i1merlOn, l)l?u

/ 1

J

(9)

/

, /, r' o )

leur élan oropre, elle se

pr~te

d'une façon merveilleuse

à

la structuration

s6miotiqu~.

Notre 6tude porte sur la Jescrlption de la bataille

j

dans la Chanson de Roland et la Chanson de Guillaume.

Pour ce faire, nous placerons

d'abor~ l'a~tion

dans son

,'1

cadre structural en prenant soin

de.

mettre. en relief' par

la suite les parties constituantes et

, combin~toireS _,

oui

.J.

i'

donnent l'ensemble orgdnique'qu'est la bataille éplque.

t'analyse structu,rale hous

~ermet

tro. donc

ct'

établir \

,

les

f~cteurs

de coercition, qui dans

~es

limites de ce

tra-~,

..

vai~

ne voulent nullément embrasser le genre dans sa

tota-"

lité, mais prévalent

~our

la déscription des faits

l'mi-r- • '

tés

~ux~deux

chansons de Leste ci-haut mentionné

Pour définir pour ainsi dire Id destinée inôluctable de

l'actlon ct des personnages, nous avons suivi une méthode

<lui a

é

té orientée par la théorie 1>que Greimas

a.

mise au {

, 2

point

d~n8"SeS

travaux

èt

notamment

Sé~antigue

structurale

1

et

Du

)iens,

~Essai"S

_sifuni,otiques3.

Le fli t d! <-(border

10'1

bo. taille 0pique selon les inva ...

riants

3tructur~ux,

n'exclut nullement l'exiotence d'une

ri

.

..

source intarisGable de'

Il

variances " flui clonneJl t

~

chaque

r~cit

son

cJract~ro

uni nue sur le plan de la manifestation]

' ) , ,

, L

Algird3s Julien GreiméJ.s, "Sér1imtique

structurale'-(/Paris: Larousse,

Co~lection

Langue et

Lan~age,

I966)

")

A.

J. Greimas,

Du

sens" Essais sémiotiques ( Parls:

,Ed. du S'euil,

1970 )

"

(10)

_1 Qi'!

(

~

,

, _ ~----...-.-r:\o

..

'-.

·

"

et lui conf~rent'llo~iginalité dont il a besoin vour se si-tuer dans une distance spécifiée vis-à-vis: de "l'ensemble des

,

.

récit·s éI!iques appartenant au m~me genre .. _

.

,.

..,

\ ~ ... ... ~ ) a "

""

"1

.,

\

, .>

· j Il Il

...

~ ",# t

~

.

.

"

" ~

"

\.

\ "

-.'

7

~ ,

-

,

(11)

Il

••

Î'

/ \,

,

ChCt])i tro :lrCr,1 L ,r-, y lIonrlf''''L Td'JoloGio do '1' C: ,10,1('8

,-.'

L',~ '}o;J~e, dans Iln'~' SéUSle ,~lob lIe, D ;~oulèvG 10 lfionùe

,

lut~,..: ,bl. )ctrtlL,". Lps lil::J.::'.:Jr;G s".:ntrccÎl'Jc!uont, lildlG oLl dlVl.-"

,

sion rc::;Lc Sl.;'l '10 c,lr LI ne S',1.t':lt ,ue rlu deux .:J.dvr;rc:'lres.

t

L'~,dC)olo!:ie

fCtlt. corps

::~vcc

18J h6mmL>s. Par' cc f

.i~t,

structure 10·mondo Golon ~eG lois lntorneG ct 19ut à 1'0~.

nlsson l~s ID,W8GG r:JUr Ulil vectp-ur '1Ul LGnd ù l'unlcité 'lu

, ) ( l r

,

lli' s':;lo"vo. (

C()tL(~- :,LrucLllY'(), 'l.!..ct'JLOlfl lrIUC'

1 ,;, r~)'l" Ir,;,' n,err.( L.LVC~,--: (lU 1. ont

10. ')(',Ll.llla {; , )!roUO , " 1:=:=-=lçJ .. -'nef). , ' , 'li \ \ j ' ./

,

...

,

\,

(12)

.

..

l '

".

v

"

\ , , .

.

.

~e

plus, elle récit -la distribution des personnaees selon

la

l~çfque impos~e

par l'idéologie

q~'elle

prétend

défen-g.re.

. \

"

r

A. Monde jaxiomatique et cônflictuel 'de l'épopé'e

L

--,

L'univers 6pique est peuplé de personnaGes portant

~n

eux le notentiel du conflit qui les conduira

inévita-blement' à U11'e s&rle de

41

batail.1:es.' Ces

dorni~res

constituent

,

la trame de'la

Cha~n

âe Roland et celle de Guillaume.

"

.

Rien n'est mieux rendu ddns ces deux récits que

l~

caté-,

-gorisation fatale -de.s adversaires, manifestl:J au premier

abord par l'appartenance aux deux

~eliglons

en conflit

du-rant

un~

longue p6rlode du

~~J€~-Age.

ç ~

~Encorë

faut-il que le

C0mportems~t

des

rersonnag~1fer-'x

ont tlqne ou l'autre de

èe~ ~eux id601~gies. To~te

défeé-fion

~ '\~7

ins-ti tut:ions !el-igieuses crée uno

Co.

~.égorie

mi-l • f ~ c. .1'

tigée

tant~t ~Uhaitabler ~~.~lle v~ent

de la part des

~ • 1

pa:fens,

tant~t ré~réhensible,

si elle

affli~e

le camp de

la

C'hréti~t

Lout

ce~i

du 'point de vue du narrateur

qui prend évide1Qmen,J; '1 e parti -des Francs •

.

Pour mieux rendre compte de "C!et univers, fJui dans sn

~ ,

complexité est d'une crdnde

~~plicité

'comparé

à

ceux des

romans et ries

pi~CBS

an

théâtre mOdernes: S'ai ,emprunté

à

'ireimas la "StI"ll'cture &iénlOntaire de' la significa tion"l:

. 1

~,~.

J.

Greim~s,

Du

sens, Essàïs

sémioti~ues:

p.

I36

(13)

')

.

Si la

s~gnification

S (-l'univers comme

signi-fiant dans sa totalité, ou un

6yst~me

sémioti-qu e

qu~lconque

) a;)paratt, au ni veau de sa

pre-mi~re

saisie, cqmme un axe sémantique, elle.

s'oppose

à

5,

pris comme une absence absolue de

s.ens, et "comme contradictoire' du terme S.

[ces deux axes se

Gubdi~isent

en

s~l1les:J

Si l'on:admet que l'axe

séma~tique

S (

substan-ce du contenu) s,articule, au niveau de la

for-me du contenu, en deux sêfor-mes contraires:

ces deux

St ~ -'. - ;-"- - - -~ ,.;

!

sêmes, pris séparément, indiquent

Î ~ 1

l'existence de leurs termes contradictoires:

s,

~.---~

s./'

nous ,.prenons " notre compte cette an"alys8 du co

,

la signification qui n'esj plus cdntestée, nous

donc:

5. (f--- ----;---- ---.} ~ 1 1 1 l ' 1 1 ,1 l , '. 1 ~ 1 1 1 1 - 1 t _ .. ' Si~---

---4

5J' _ FlC. l .

2 A.

J.

Greimas,

IJ..t

~

- 1

Essgis

sépiotiq~èG~-p.~36

-.

, c le

1

.

\ ,

.

(14)

t

..

('

.' '

..

c Pour l'inveGtissement de sI et 3 2 S2 sltuant SU~

l'axe $ flue DUS consacrerons à l' enti té; Il ennemis Il, nous

deux forces OP!)OS8SS, idonti'lues

_ _ 1

.hns les deux chansons de c;este:

)

(Paiens)

i

Et c'est l ' o;;:loci tion (mtre chrét18ns

ct

païens qUl fcü t

'1 ",

la UJllr; do fond

a

tou Le :.1utre lntri~ue~. Lec doux cho.nsons de

r;eGte COl1Ll"j(>ncont on ';ffet iJfΠ('vo"!uer l'o.,'-:-rcs:non Lnattendue,

.

.

-soit de "1.:::tllir;nnl., sOlt de Dér::un6, sur Ise forces chrétiennes.

1

t-Ces 'Ùerni ~res sont d,"rout'~ec par 1:1 sUrf)rise et l~ ùôloy:mté'.

,

1 Ce n1e.:;t flue ;)lus t,'lrd, ,uo.nd i l s'o.:::;it de r(;nondre

"

à cc "Uot-él,xms, flue Be clévolo :)pen t les deux somes de l'élxe

-

$, c' est,-a-clLr~ l ' D. Dpari tiçm de cette clél.sse lUi tigée,

cel-le dos chr'; tlons ' l l U par la couardise

ou

la f810nie "

, aident f)

',' 1J c~usc de l'Islam.

\

'lui

Délns lél

ln~jne

C[ltcS -;orle,

~inclut 'éGalem(;'~t

se

rall~ent

d'uno manière

o~~'une

uutre

a

la

, lesi ~Jaï.ens, Paians d6fectlfs ( Rn'inouard) (BréJ.lilld10mde) Chrétiens défoctlfs ('fié bau t) ( Ganeloh)

ILo" dé~ bu i de la ba t,lllle épique eet. fondé donc Gur l ' D.xe

$, ou. ennemi's, où 1'antD.gonis~e d CE stade peu avancé iians

~

o • 11 "

j

"

(15)

\

.

...

,c "

..

r

les deux époDoes, est basé sur l'appartenancG

liE;ion( en

~Onfront:l.tion

::trmée. Cette dualité

aux deux

re-• , W op po 8l honnelle

est atemnorelle, ou présentée comme telle, on-ce sons que sori

existence 0[~t antérieure à la bati'tillo, alors que cette

der-ni~re n'en est'~u'une de sos manifes~~tions. Par contre l'axe

§

avec Ges

comDosan~es

sI 9\

~2

se

con~oivent

aisément comme

le produi

t

'de la ba t~:Lll,e, une com!)rOmiSGlOn on tre des

extr~-ri'

,

mes déflnis plus haut, moyen torme.

n' :::tdmet tent

'\

~ui d~ns l'Gbsolu pas le

L'investissel 'lent totéll de la structure élô1:1Gnt::tlre de

r4

la GigOlfication, en rapport avec l'univers &aique, dec deux

-chansons de geste étudiées, est donc

suivant :

ChrC,tiens

..

3 1

t-1 1 (,.-Prllons rléfectifs (Rrünouard) (Br;r'llfllondo) (Ba+a,";uer)

-S (non-enner"lis) -Fii:;. 2 ·1 1 ~J 1 1 --~

,.

Chrétiens défectlfs (

Gano~n)

('rié bL ut) CEstou lii)

Los relatlons o~tre les personnages de ~e Dond~

6pi-nue, sont réGios !)D.r des ra1Jports de conjonction ct de

dis-r

(16)

\

jOnctionr~ ~;'~

"Greimas

t.lé~ini

t en

I.te~

rela tlons:

Or,

J

a)

hiér~rchique8

/.

--une relation hyponymique est établAe

entr~

sI'

i

8

2

et S ; une autre entre

SI'

~2

et:§;

1

~) cat6goriques :

1

--une relation de contradictlon

e~t

établie ontre

S et

S;

et au niveau hiérarchique

entre

8

1

et

~l'

entre s2 et

6

2 ;

(

nt inférieur,

--une relation de corrtrariété ar icule 8

1 ~: 8

2

d'une part,

SI

etos2 d'aùtre part. Dans les

,ter-mes de HjelMslev elle peut être

identifi~e

comme

la solidarité, ou double présupposltlon.

Remarqu~

:

Le~

deux opérations, prendre le

contradiCJtoireo(' ;J'endre

le

contraire, sont

o!,

..

.

involutives: le contraire

dU'ccntrair~

de

8

est s; le contradictoire du

contradictolr~

de s est s.

G---une relation d'implication est établie entre"

51 et

8

2

d'une part,

8

2

et 51 d'autre part:

8

2

imp~ue

8

1 ;

SI

im

o

1ique 52' ou inversement. 3

0elon l'investissement de oetJe structure ( VOlr f.ig.,

1

-. ,

b ... .L....

2 '), il appert que chrétiens ou 51' et chrétiens dé

!ecti

-fs ou sl' sont en relation de contrariété, et il en est

3

A.

J.

Greimas,

Du

sens, Essais sémlotiques,

p.139

1

(17)

.'

FlLnSl 'pour :JD.Lrms ou s" et p:nons ,léf'?ct~fs ou s~. Cette

L

contrari~t~ est sltu~e sur un axe complexe. En effet 3

1

,

·,t 82 S0n L 'loro [Srou pes ml tig6s, r;Ul con ,)orten t dos trn,lt8

.sémc\n tlrjUe8 hybrHlus, do chr6 ben té et de paganlG'nc.

L' clctlon de Rcnnouarrl subll'ne sa convurcioh Li' une

1'9-11Si,on ?t l' 'lU Lre, ct l'ln trlf,'Ue ,je Ganelon cou] iene Gel.

du-plJ_cité "u GC'ns ,StYP101og1(we du termo. Le s.lf!1'l,le [:\1t d'une _ ( ( r

-o:)~)i1.rtcnQnco

intérir;ure r:t obscuro, pa'lenne, COlillnO celle

de Rainouard, le 'llaco (lans une situéltlon à part, Y:Hse un

éVld,;nce Dar snf; f:mctlons lnodectes de cuislnler et son

hu-meur droles~uG. La ~or;uerie de ses camarades soulicnait cet

l':

ét'1.t d'lnfnriorlt6 ct sa situo.Llon com,Jleye. C'ost ogn,le- \~~

ment le cas de la r01ne BramlMonde, r;ui bien ~ue 0él~cnne,

est chr~tlanne en puiss~nce : elle n'h6s1t~ p~s à

reconnaJ-Il

tre la faus~té dos dieux de 11 Islam :

,

.

~

Dlst Brannmunde:

«

Or oi mult grant folle!

Gist nostre deu sunt en recreantlGe.

4, En Renc8sval mal vaises vertuz flren t

:_»

If

Les Daïens défectifs s2 ' cor'1me Ralnouard et

Bra-'1F'lOndc dotvent dcc6d,'!r à 10. ch-ré tienté par des exploits

,

ct / ou ~eG converSlons 90rsonn~11es. Pour Ralnouard,

la Gubl\.w.L.l0n r:le sa COnVerGlOn s'eff.ectue l',lllC f.J,Oll ini:\tten,luc.,;

{J

- Gérarct Hoir~nct, '~d., La Chélnson de Roland ~ ( l",Hls

(18)

plr sa 9drtlclDQti0n vlctorieuee

a

la batalilo contre son

mcicn ppu pIc; blen qu' o.pr,~s auelques dernières

rôcrlmlna-.

tlons comi~ufs, Gon statut de noble chevo.lior lui est

res-tltu6 dans l~ fld~lit6 à la foi chr6tlenne.

Mo.1S Bram.Lmonde, en at tend'mt S.:t converSlon dans ~p. cùur

de CharlemaGne, suit l ' o.rm6e

f'r'm(lU~

en

-esCL;ve.-Y . \.

La C:lt(~gor le

8

1, constl tu'e une clJ.sse de chrétiens

qui aldent 1.1 cnuse du f]D.ganlsme. Ils d0cholr.mt de lofr

f

r.'l.ng, soi t lJ.r la coÛ,:.rdise ( Tlé O:3.U t rt EG tour. li ), GO i t \«

p,'r la frJIOD10 ( G.molon ). Lo sort 1 d , cet te derni(l;re

C,J.-V)gorle n'uet p"s plus onvllble que C(;lUl de l'ensomble

dos Lnfidi\les. . /

Les SèLlOG ,03) ct ;)2 GOD t chns u'ne rola tioD d' 1:'1 llC,l- 1

t.L')n: "_- 'ieu' c1C1X1S : 1,-, f'romlère ost d6fLnlc pÙ.r '1(1.

r~13tlon dtimplicati~n entr~ SI et ~2; la seconde, par

l ' imrlica tian entre 8

2 et

sI.

,,5

,Cpci confirme l t évolution épisodique des deux réei ts

épiques; les païens défectifs

8

2 sont en v~ie

d'intégra-tlon dclns la catégorie 8

1- QuanYaux chrétiens déf~tifs

~l' leur Gi~untion est moins claire, sauf peut-~lre le cas

de Ganolon qui reçoit le ch~timent dignl ; d fun païen

mé-créo.nt.

Les deux c~tégories SI et s2' ne sont pas d'égale im-"

portance dlnG l~ )rogression d~ l'action épi~ue. Il est

vrai flue sl'oU païens défectife;, v':lorise la foi chréticnpe

5

c

"

A.

J.

Greimo.s,

,Du

sens, Essais sémlotiquesJ p.

139.

..

'

15

(19)

--•

\

\

\

et fon~e pour ainsi dlre la ~~cessit& de la bataille ép que sur des v~rités théologales, vérit6s perceptibleG pour la consc·ience sarrasine, ~ preuve"leB conversions t'iples 'effectuées au sein de ce groupe.

Mais le conflit ne peut se pa.sser d'aucune maniêre du type félon, couard ou tra!tre.

Cette " perceptibilité 11 de la foi chré tiennè, jus

ti-\

fie l'intolérance deo Francs et les exonère de tout bl~me

,

,-quant au grand carnage qU'ils font joyeusement de

l~enne-,

.

mi :"

,

~

G

Paien unt tort e chrestïens unt drei,t."

Les deux camps adverses sont donc régis par le m~me mande-ment divin. Ce dernie.( a été accueil~~ de façons différen-tes, d'ml la dualité intolérable qui s'en SUit,:

Mandellièn t

/~'

Acce-rtation Refus

j

Réalisation Non réalisa tien

\

j

1.

Ré trI bu tion Rétrrbution '

fig.

3

Partant de l'idéologie médiévale o~ le manaement est mes-sage divin, dont les préceptes sont contenus dane l ' EV"angile" et considérant que ce message a été livré à tout

G. Hoignet, éd., La CheU}SOn de Roland,

v.

" - 1

1

-

/

1

(20)

) ,~

\

\

,

\

,

..

f 1 ;' ,1

;

/ 1 ~ -.1 1

nous aurons ln situation décrite par la figure de la

p~e

précédente.

i{,

Le Sohémp de la figure

3

reprend l'analyse

structura-le proposée par Greimas, qu'il a appliquée d'ailstructura-leurs

1

l'analy~e du conte russe d~ns Sémantique struct~rale.7

G. vuiilod

8

suit les

m~mes

traces dans son analyse des

ré-cits bibliques, et dégage sensiblement le

m~me

réseau de

1

.

~

1

dépendances succeSSlves.

L'invostissement de cette structure pour le compte des deux

récits épiques donne

A;;:

Chré ti ens

(Evangile)

!

.1

Acceptation

(Chréti~

")

Hessé.l[';e

J

Réalisation (Défense de

l,a foi)

Rétribution (Mort

glo-rie4se ect.)

, \

Fig.

4

A'..:: Païens

Message

(Eva.ngile).,&-1

Refus

(Pa'iens)

~-I

Réalisation

1

(

Agres-sion)

Rétributlon (Mort

honteuse etc.)

Ce

8chém~

se divise en deux branches, selon

~ue

le

mande-ment s' pst adressé aux chrétiens A, ou aux païens A'.

Les deux catégories, mentiDnnées antérieurement par

~1

7

A.

J.

Greimas, Sémantique structurale,

p.

192 "

197.

p

j

G. Vuillod,

Il

ExerClces sur de-' courts récits",

Langages,

22 (

Juin 1971 ), p.

24-38

,J, 1 1

\

1,/ t.

(21)

,'-,

\

/

et

6

2

dnns ce travail, sont

égat~~eht

signalées par Vuillod

~

sous les appellations mixtes AA' et A'A, soulignant par le

fait

m~me

leur double appartenance.

Le déroulement de la bataille nous paratt

théoriqu~

ment imprévisible, par èontre l'issue reste inéluctable.

En

effet, le

caract~re

divin du message dans les deux

épo-pées, nous lClisse prévoir le dénouement, car les paiens

to'\:omme

tilaent. Ils

les Troyens

d'Hom~re,

ne peuvent

~ch~9per

au

ch~-.... ~~ ~

l)eUvent sans (loute combDttre avec hon.neur,

méri-ter notre respect-sinon notre cJ.drrJ,irution, du mOlns en ce

qui conc8:ne quelques uns d'entre eux, mais

l~ caus~leu~

défaite

~chappe

à l'emrfrise de la

logi~ue hum~ine.

Les chrétiens

par~contre

sont des vainqueurs en

puissanc~,

m~me

avant d'engager la bataille.

,~, 4

Par la réaction des [lersonnages au " mandement.

I l ,

nous

pouvons étnblir

d'tl~e

façon non équivoque leurs destinées

finales.Tout l'imprévu de la situatton et parconséquent de

la batailie est assumé par les catégories

sI

et

s2

et que

VUlllod

d~sïgn~

par AA' et A'A.

(22)

J.

..

B-

structure

m~hique

M~mo

apr6s une lecture

superf~6ielle

de la Chanson

de Roland et la Chanson

de

GUillaume, on ne peut

évit~r

d'~tre

sous l'impreSG10n d'assister

à un conflit perpétuel

qui divise le monde en deux clans. Les analyses précédentes

.., confirment (3galement l'existence de ce conflit bilatéral

chroni~'ue.

Selon Claude Lévi-Strauss?

10

récit mythique se laisse

décomposer en oppositions bilatérales du

genr~

: ,

..

" A ,

versus

B

Cette

derni~re

dualité peut

à

son tour engendrer dos

s~meB

"

qui s'opposent d'une façon

parall~le

et

symétri~ue,

respec-,

.

tant le rapport qui relie les deux constituantes

d~

l'oppo-1

sition génératrice, et allant du général au particulier,

de l'abstrait au

:oncr~

de l'idéologie

à

la praxis

'du genre de la srSrie sui vante

~

A,

versus

B

f"jui engendre:

~~

A'

vs

BI

qui engendre:

1 A' 1

vs

1 B J ,

etc.

La ChanGon de

Rola~d

et la Chanson de Guillaume offrent

une similitude frappante avec le

mod~le

ci-haut illustré •

Cl~ude

Lévi-Strauss, La pensée sauvage (Paris:

.' Plon,

1962)

(23)

."

(1

Le conflit au~uel nous assistons dans le dérouiement épi-sodique de ces deux chansons de geste, est l'opposition légendaire de deux idéologies puissantes : " Songeons encore une fois à ce que re9resento pour lui (l'auteur de la c;esteJ

,

laguerre qui oppose If armée de Chdrles à celle de Bo.lligant: il s f agi t du co'nfli t lilythique qui dresse eternellement

les-10

forcee' du bien contre les forces du mal." C'est donc

l

rQpposi tion initiale

Bien vs Hal 'lui engendre Chrétiens vs Paiens °qui engendre Ch.J.rlernagne

vs

Balligant qui engepdre .: Roland

vs

Narsile etc.

Dans la Chanson de Guillaume le

schéma

n'est pas dif~

forent )1' oppasi tian entre Bien et Mal en ep.tra1ne une

s~bla~e

entre Chrétiens et

Paï~ns,

et cétte

derni~re

à

son toûr produit le ,conflit entre Guillaume et Déramé.

Donc et d'unè façon générale, la bataille épique n'est

!j) .. ",

que l'actualisation spatio-temporelle d'une op L)osi tioon très

...

générale dé coulant de la conceptualisation 'dîchotomiljue de •

l 'u.ni V8rs.

10

Pierre LeGcntil, La Chanson de Roland Ratier,

1955),

p.t50. -, , " c (Paris: , lt..'

..

(24)

/

. Cette TosseT'lbLmcG .structurale ontre mytho ot 6potJée

juo-'\

tific l ' etn~)runt abondant 'lue nous faisons aUx travD.ux de

"

G:ro"lmns.

J"'f ... ~~~j

Il -cfujt ,'~ tonnan t( 'lUe la 'llupart des sémloticiens se

soient a t tp~ué

,"U t-ros formes

c

~ la structure du Mythe, nécl1Goant las

1"

de rôcit dcmt l'6~?o!Jée mCdl-3Vo.le. Ce Lut

ne nous r;nl~v8 nuller.wnt la :Josslbilité do trouvl'r des

J:J-1

,llc:.ttlons' G Il ne thé orle fjU l. éJ fnl t oe~

1

:>rouves uo.ns un

~\utro c]ol']dlne "uo le n~trq.

'·lar· l t considc';r'lblel1ent so. thCoorie j il :'J. otU(ll~ Il Un

t;chan-tillon de doscrultion ,,11, '1Ul ne fo.it (lUe rUJrcndro lJrefJ-:o'

(]UO led "1~rIJ.03 ,no tlons-ou LIIG !"J\LL lUI ù'?rvent J la

deGcrip-te

:'1. 11' UfiiÜY38 do l'uY]..lv0rs do Bernanos. DEJ.nS un cho.pJ..'tro

ant,}rHmr ÙU lleme

ouvrr1.t~~

i l ;borde do.ns le wCme c,.,rtrd

.

str.ucturDl' et le con te russ~ d ln for'llc du ré Cl t r on

";'),ll')-ri~l. Vo:/ons donc la Gtructure :)ro J0060, ·~t d,ws éJuelle

lJ10-sur0 0110 sllns~ro dans 108 i\l1.tC do 10. Chanson de ROland

a

et 1,1 Ch.:mson do GUlll,mmo. , ",

La 9reruè>ro condi tlon 8 ' énone C hLnDi : " Au I,lombn t 00.

'J'JO, l' Lnfo:p:wtlon r:u'll e::;t ci1~")o.bl8 ùo recouvrir clOlt GO

-11

A. J.

N

GrelY'lD.S, Sé.TI.untviuo ctructu!',Üe, ~'. ,~ )

(.(.L

21

(25)

/

22

\

r 11Ono.C '\ un !)ot1

~

nohLrc d'un L tés' du ;,l.c;nifl.u. f,12,

4

tc:nt :ns ~norlllémont d'Ul1l.t(~8 du SL,;!1l.J'1.,] • . A tr ,vorS les

re-o

donclll1ces du récit~ des ba.t::Jl. Llei; IndivJ..duellec et

collec-•

t_veo, doc v1ctoLres ct des-revers, nous voyons l~

01r813-su)r~mnLle de ln fOl chr0ll.cnnG;

J - 1:1. tr".itsOl1 ct L\ cou:œdN,e i~onL lU mo.l;

~

lOG forcce de 1" c]ll'ûLl..ent6 ne ,Jouvent ~tre

-y', ',lcnc,c; flue l),lr 1::'1 d8'lf):J::Cu

t"

ct J:.J. C,lU rd13e.

\,

L::.t d'U::l,).:'l0 G-'.!1d_ "LJ...(l11 ro"-'rend l ' 0',1)0,:;-'. tlon CO LlfJ..l..C

LuJl-,

le d0J\ ,~noncé0 ùa.lo 18;:; l)'lseS ,préc'bdentes et y ajoute la

-

notion d1hpmologo.tion ':

f'

Ces unités si(jnlficatives do'Lvent

...

.

s'~~Ganiser en un douole réseau relationnel: a) Chaqu~ paire

d'unités du rap.'ort a;ithmétique

constit~è

un couple

'O~

sitionnel, caractérisé par la présence et l'absence d'un

"

,,13

trait ( ou de traits ) dlstinatif du type'

.

.

A

vs non

A.

"

Cho.que paire: d'uni tés

dh

Lype A vs 3 est homologuée par la 1 '

-la re-lation :

)

A B

/

non A ~ non B r ~ ... 1 ... .;t ,1

12

,

.

A. J. 'Greimas, Du sens, Essais sémiotiqueS', p ... ,119,

\

.

,)

13

..

r

Ibid., p.

119 •.

(26)

" , ' ',. (.

.

" , ,

,

, 1

Ge qui donne

~~ apr~s inveGti~semeht

Chrétiens

Païens

. "

Bnlligant

, 1

Loyauté

TraJtrise

" ) 1 1

Bien

Mal

Loyau'té

Victoire,

Défai te

La relation entre Charlemagne et les Francs d'une part,

Guillaume et ses chrétiens d!autre part, est homologUée

à

ceraines

v~leurs ~ui.fondent

le contrat social ;'

"

--

.

...

. Charlem,-lgne

Guillaupw

qv

1

-

"

Francs

Chrétiens

'qdv

o

Chorlemacno .est

l'empereur

tout puissl.l.D;t

q"l\~

,tous chantont

et,glorifient. Guillaume

~st

ugaloment le chef valëureux, sans

• ,>

"

l'aPPui duquel la' terre de la chré ti ènté serait dé salée \1ar

~: '-,_<~l\"

10.

.préGence aeres?i ve'" de Déraillé ct ses' hommes. Les chrétienli?

par .

d~tte re~onn~iSSo.nce, qu~lifie1'lt

leurs _ c')1efs et l'

habi--,

li tent à prendre 'ia

t~te

de leurs armées et

à

.eng?-ger

10.1

hA.:-taille

co~tre

llenvahisseùr aU nom de l'idéologie qu'ils

J

soutiennent~

Ceci

est'~endu

par 'la

~ettre

q dans la formule

,- ~ ,

qdv

~

donc

q.~ualifications

..

(27)

"

• J

J'ailleurs tous les combattants sont pr~ts à sàcrlfier leur

vie, sntif l0~ couards blen entendu, sous la Gouvorne des

'chefs (lU' ils 'lUCÜl flcnt. Ce don de soi est lndiqué par le

d rt~ns la forMulc ~dv, Donc d ost le don émanant de la ~asse

dC?G cOl'ilba t t,m ts au !,ro fi t du cha f •

24

C"'G flUrtlJ fiC:tt Lons ot cu.sl dons ont 'lour effet llilm6dlat de

vnlorl,ser V 0t oCharlenacne 'et Guillaume. 'êt'~.:Jt .:)o.r. V nui ve~t

dire vhlorisél. tion ')u survo.lorisa tlon, .nue cet te notion 0.

n

syr'1bQIls6e dans. formule fldV. Pourt:l.nt; 1:4 8urvo.lorlsntion

de Chorlo~a~no plr GOS hom~es. n'n Jamais fllt l'ombre d'un .~>

--dou te:, t(l~lne Go.nelon voue une f~d61i té tout en tHre à

l'em-!:\:

'.erour, rt cee:L malcrl'~ s~\félonie nUl. ne vls"i t nue Roland.

-'--~n autre CDS or;t colui 'le Guillaume,' rjUl dOl t lutter contre

des ndv0rsi

t6f

venant de son oro pre carrJn, ct; oui l~xoll'lue

• en pJitie~; tri~licatlon de ses affront~ments avec les

'JR'ions. Los 61tJli1onts ndv du cont-rat social, nécossalrcs

à

la coh6Gion "du clan, ~tLlient acquls à, Chélrlema.';ne, lIw.is

n'6-tp.iC'nt ~)a.s tout ~ Lut é1sGuh~s à '}ulllaume~ OUl dut vaincre

, <

~~~~ ln r6sistnncc du roi Louis~

Qu~mt JUZ Fr.J.ncs ct chrétlens, Ils ne bé1li:_flelont de

1&-la pilrt do lours chofs ifue rle cort<üns dons d ot nualiflcLl,a

1,,~:\~ <

_ tlons

r:>,

[lttribu0s ~cux JIu.'] v::tleureux de lours ch8vallers.

Ceel ~tabllt donc la corr61atloh~

(28)

\

~ CharlernnfS'ne Guillaume

Fr,"ncs Chrét~ens '-" qd

La relation,entre les ~ijerriers et Charlemagne d'une

~

,JGrt 'Jt GuillD.ume cl' ,wtre Inlrt, est donc une corrélation

. t

de nGtur-e contractuelle. Or 1.J. clasEie des chev3.liers

rOllré-flente'l'~Jite de l~ natlon chr&tienne, ce nui accr~Jite

l'i-l

df~<+. "ue 1:1 Plf'.r1e rela tlon lie les deux h6ros ( Charlel!w,-;ne

et Guill:J.Ume ) avec l,' enser;lble

d~hr6

tl'ens non

!l,trtici-\

)[\,n ts di roctor1en ~ dnns 10. hr.ürülle, lnGlS GSSUrlOn t -Lou t l'

0-dioux,ou la glolre de la victolre.

Du f,'lit de cett(' valorisatlon, CharlemaGne et Guill<:mme

s(m t ,Jl[1 cés dans une si tUél.llon SP8 cüüe, en tro les hommes

ct les aieux: ils sont mandataires, ~ussi bien dos hOMmes

~ue des dieux, pour entreprendre ID. guerre, punir

l'infl-d"le envDhlsseur et ~C"tablir 1"e r?:r;ne du 3lcm.

D'

apr~8

l '

a.nalys~

de Dumézilll} nous coneta tons une

~

diff/'rence a;->)Jr0cinbJ e cnke le contrat Clue nous venons de

décrire :t celui d.'3s mythes. Le contrat mythüme est

para-rh8'mdtioue, c' est-~ -dlrc '~laboré à trn vr::rs cl::8 fo.its ct

p,ostos Jiymbolicmès, tandis qu~ dans la ChansOn de Roland

et la Chanson de GUlllaurry/, c,e contrat se renouve] le d'une (

faç'Jn oX'llici te .J.von t la bataille. Cd t" dornière devient

IL!

Georges Dumézil, Mythe et épo~ ( Parls: GalllffiBrd,

Fl~3 ) .

o

\

(29)

26

m~me l'Occ8s10n pour le r~nouvellement du sermont de

fid6-)

,

Snulo l'~ntensit6 rto ces re~Qtlons vnlorlsantes dis-t1nGue l ' unl vr>rs de G\.' 111Jume du monde 6pi:;ue de Charl81lla,sne',

} de RoI ·nd· ot c1eS" d'Iu:-,;e p,nrs:

\

iEn coste terre al reGne, u ~ue Jrivent Velan U

~Ar.::.bi

t,

Sl n,mdont ,'lll'me le lÏktrCJllS;

Si de tes llome"s -L J,leinont vlnt mll,

Vioni~e'

:JilL'me e

d~ens

n'i nit Ilue c.Lnc, Tre1s u nUQtro,'~ue Vlenl e Cl osch~ri,

Tu te c~mbatos e von~ueb Arabiz, .~

Si d"l.st l:Olll ç6 r;uo dcm IVill::H.1e le flst}5

à Glllll 'lune,

ct

lui ~i,("l1t O.lr le f,Lit m~me la valorH;:üJ.on~

'.

n~C0~GJ.Lre à un chef ~our Moner une b~LQille vlctor18use.

Ret0urn:nt d'uno baL~lllo c Intlc l'onnoDi arJje, et v"i~cu

on.r le

no(~'e

do CDS dc:rnl":l'S, il se Vj].t r2fus)r lu )orLe

de ·'3\.U 1) Jure:

,15

'G

.9. tlcHillan, éd., La Chanson de Guillaume (Paris: _-.- S.A.T.F., 191i9-l950 ),

v.

59-56.

" ... ,. ... '\ .. '\ .. ,'\ ... '\ .. \~\~'\ ... l f ","", , \ , ' '"' . . . . '\"" '\ ... '\ ": '\ Co... \ " , ,"

..

", ." . ,. ... '\"''\ .' ",

,

,"

,

' ,.,

(30)

'.

J

"

Serrement J.e n va o.peler:

«OLi, parLer frere, lai mei lainz entrer!

-- Qu~ estes vus? .-- Ça est \'llllame ill curb niés!»

Dlst le norter:«C8rt~s, vus n'l opterez

A ' 1nC01B . l ' uvcrU1 . ' a mo. ct nme cun~ez. J 16

Cette s~_ tu,a tlon syulDolique montre la ILlfflcul té qu' noue

Cuil11UlllC, dl 'l1JO_Lr 1<1. rcconnn1üOO valoris:mte 'qdv.

,

Louis, le rl~, no lui accorde son aide nu'nvcc r6tlcence:

... l...-- J

Pur Deu vus r.1ande qu e socurs LL f J.cez l»

Ça d1Gt I l rOls:«N'en sui ore U1SOZ.

A ceste f01z nI i [Jor tarai Plas

y.

-.~ '1'1

1)10Z .~

-,;If'

''":u1llamlO r-_ ncrJl1 tre d~nc des si tu~ü ,-ons '~ Cl1c'rlç:nn ;ne

.

n'a. PeJ,S CJl1flUr:;S. Le ;JroiilCr d()i~ luLLor lnCOGS"ll!lffiont contre

_ l~

les dé>Lnllonces et les ctéfectil)lls ~ l'intérieur de Ges

( f

rones. C' ('sL Llne J ntri::;uc d'une cr,;nde j.mpartallce qui vy'nt

~ se ~ro[f:;r sur le:' lutLe d'1V,}nt ,u'll cng_'ge cOiltre

.

et l ' offet rndoad,"nt dos b,lt·~lllos.

Celles-cL Jevalont f_nir ln~lucLableffic~t par IJ vlctolre

des cllr-S tl ens, C;Πil ne saurni t en l'tre nu tJ'eme.n

t,

dans

'.

une 0 ,':,os]. tlon entre les tenants du Bien et les tenants

du Hal. 16

_ D. Ilcl1illan, éd., La Chanson de Guillaume,

v.

2215-99.

17

.. ,

Ibid.,

v.

2529-2531

27

f

(31)

"

.

' o ", , , J 7 ,

'J

"

", 7.,

L'ar"léo le

l'6)O~)0:; raéll1.\~va.lo n'est nul'lol1wnt un

con-~.

J ;,

clomôrnt d'indlVlclus ).i&s par l'iL""lmédlo.t du

~ç&mbat, c'est

l ' \ •

.;

une unité scellée par des relatlons c0mplexes, contrJctées

Dar l' "Lncti tu

cllm

(lui les regroupe et assumées co llectl

ve-~

mGl1t. Leur fol en un chef est le qdv (!Ul. ro.tJJma.llse en

1

Le qdv :leut

~tre ~hus;Lve'lc:nt

expIai té

é

EstoUrJill et

T.lôb 'ut),

mcüs

Ici

ba-L,-nlle

GC

char/

o8

{'6J.lI:llnfr

-

.

~

"

l'erreur

on

GC:lrtu.ll t· l 'ueur:;,., teur qUl nIa

~m

respocter le l'ncte ovcc

C-

La

bataille 6pique est l'éternel conflit du Bien et du

Hal

<1

La présence de" deux camps respectifs, celui de

Charle-magne et de 3alligant, ou de

Guillau~e

et de Deramé, ne

peut s'effectuer que sur le terrain de la bataille, ou·en

situation de

préparati~n à

celle-ci ( les pourparler,? ).

"

\

Ces deux mondes tendent

à ~'éliminer

mutuellement dans la

trame des deux 6popées concernées. Leurs univers

sous-tendent deux id601og1es expansionnistes, donc

fonci~rement

incompo. ti blss.

La crande

.

'.

~dée

qui a présidé

l

la formation de

notre énopée

.'

,

qui lui a donné

\s~n èaract~re

essen-'} 1

,

(32)

r

l '

rlOn

t,

<Jut ~~e rhfl_,ur él:l_n::'a: la lutLo ùe l'Europe

\

,

chr, ,,1CnD(' c"llLrc lN; G':lTro.s:~llG, S,)UG l'hô~.');lOnie

p'JrGOÛI1c) de Ch,trlo(n~nG, c,JllGldér': C'-L1 Jû le vype Je ,'OJ_ do FY',-'llco, y ,::"t-cllc ,loTl.L'iéc .••• \ a

.j

r;-LL~-L'Jl1 e;;1- t'JLlcm',mt .. l~l',c ~ lQ nut:,on~LL2-Lé

un ,1\1,10 0!'lL;lOLU~l. ':311lC': D,loU ,)'_'01-,~,-C'~,;G =,'r".lç--:,lG, ~ ct Lltt"rVL()ll'L \ c l'lUe 1_11"1,, nt '1

~ns

1'1

),1'

Hele

Ul. Jre;nd ùes tJro:lor

~l'ons

L ifrlOl1GOG: (

1

les ":l'rù:-:> :0 )111- on 1,1/'1);(; tCl1~)S (1('8 . .lQrL~'T;,; les

.

L;'

d,-;r,; l"; EH' ,uv&s f30Utc,lUS DcCl' le

,

rJ ,lrlOl}.

.

L,'1 ,) >1,,\'_

LJ(

S ,)_!.( uo es L .1 mc uno jonctlon du p:d'-'l':ue

L, ( )-I.y~' 1, 'lW, ~nCOTO J'cC lOl6 \ln -:-; C;l'Td '_Il où le G'Jrt (,~U

C,)[3-ct du... 1-r;

t

co :;1 -'11-CiÎ 1-' uùlo

18

Gaston Parie, ::istoire po,'st:ioue de C11(lrloL1':-\ïnc'

Paris: Li:)rC1.iric Emile 3r-ouillon,

.1905 ),

p.

16.

19

P. Le

Gen~l,

La ChC1.nson ùe Rol'lnd, ). IlG,

/

29

o " ,\ .. '''\1 ,1

(33)

<

7

'>

1

,

du

9i~n.

Le

r~-on~~~~ment

rios forces

c~r~~ienncs

\,..1 , l"l11rIC ~'\lt "'l1)o lo.borl211X, 0t rurlr:113f'-lic ~)'\lll,)18,

\

,1 ' l S

N'y0rt A c; >t·':..t C;ll:JC:"llt,-, los ,1,1!1,:r'rs 11l'oll_t.- C ,1Jr l t on

r'

culture ,;Vri1U:'''o\Al1;;::'' c::ttp S)Cl"t(" t ,uto 0,"'1 fOI'JO 'n r;r;rv-i.,ce ,le l," GUrV10

o

C ["F' li' t; ,0t ne" l ' CI ·,n;,;d".') l1JL\lrC du 1-1,/;1 A'5e:

" l l l

"

f.::\\'

t ()f:.to'['::'c c1o'\10rr Jill ,mr 1 , der;'\. fi " ]0

(34)

\

\

\ 1 \

.

'"

/

\

.'

'

Dans cotte lGotopic, los chansons de ces~e 'té~oigfient de

cette intention farouche d'endiguer le ~ondo de l'Orient

?J

ra

porte,A.Q l'Euro po.

,-," .. / . ~

.

cette~/bbilisRtion générals, poussait CQnon de

B~thunG à ~tu96r:r son souvoraln ~Ul d&lalBsa

Id

crolsude

pour re{ouJner en FrJncû; 0110 ne' peut être

attrlbu~o ~u'a

. 1

la dlC ,,o ta/Ji 0 fond,,,, cn

tell

e chns la "cr

c"

ptian de l'uni vor s :

le 3ion

(t/le

IL'l.

l 1 ,

La 9y;lUt~;, d,ms le com:)ortcment bolllqucUX, os L un

lro-i

cessus is$u du Bien, }L la d61oyaut~ du Mnl. ChRrlolia~ne est

f ' , lfie L ,1ns l

Il

i a "1 oy:m t'l" e , alnOl es t l e cas d ' " e uUl I l amne, a l orG -.

0ue Bé:tll-Jmt C't Déramt', le sont dans la "rléloYilUt6". Les

-

.

,

-gunrros e reprlses, Gant olloG ~~csi loyoles ou d01oY;lles,

.selon' nu' (' L nroVlennent do l'un ou do l'uut.ce de cos cloux

--,

CaPll1 s •

...

A

la

< "'.1

\ '

..

tru.~ôo (d~loj:îlo) flUe les )a.i011S livrent aux

,

/

un '10

--rIo

-511'r-~dùx-Cl l ?ur o.Jll0Gent une lutte

"onde 10ll1eur: chr.Jtions

loy~ll?

truCluée lIondo arr;

-utta lOJ':'üo Hondo Meillour

,

L'OI1,losition "monde ;ürc" VG "'11Ond'2 ,1eillcurll

8Gt

;::l.UGGl fonchon du Licteur ter:1:'s. Sn cffr;t, d:ms le

D"-:J\

et

d0V,1TIt l'lnV[ sion S~trrd.:.nne, Chnrle:n~:.,ne cÀ COmbéJttu los

':1~mOG forccs po.Ï, :nnr;s, 108'0. v~)incuos 'èt OGt rovonu ~v;c

(35)

/

1

-ur}j.; DrOllesse

Il

e convcrSJ.on

à

la foi chré tienne .:

et

CarIes li reis, nostre emperere macnes,

Set anz tuz pleins ad èstet en

Es~~icne:

Tresquten la mer

cun~uist

la tere

~ltaigne.

N'i ad castel kl devant lUl

remai~ne;20

1

En

Fr~nce,

ad Ais, s'2n deit ben repairer.

,

Vos le sivrez

a

ln

feste

selnt Nichel,

i

Si recevrez la lei de chrestfens,

r 21

Seroz

S08

horn par honur e par ben.

Le r~

--ne du Bien est écaloY'1Elnt

~'voqué

dans la Chan..son de

Guillaume, mais datant d'un lointain mythique:

4J

.

21

Ainz

ad lilun

seit;nur .1illani"e un jugleur.

_0(

En

tote Fr{lnce,'

n'

aIl

si bôn chantur,

J'en bataill, plus 'hardi fereur;

E de la ge}:>te

l i

set dlre 1e9 chan'çuns,

/

1

D~ ~lodo~eu,

le promer empereur

.<

Que en duce France. creeit 'en. Deu, nostre

,

-E

de sun fiz, Flovent le !)oi[,l1eur,./'

Ki laissad de dulce France l'onur,

E

de tuz les.reis qui furent de valur

Tresque a Pepin, lè petit 90igneur,

, 1

seipnur,

1

(

E de

Charlom~igne

e de Rollant, sun nevou,

~

G. ~oignet,

éd., La Chanson de Roland,

v.

1-4.

Ibid.,

v.

3G-:,,9.

\

.52

~ 1 "

,

.

'~ \ ( . ) : ' " .~ 1 ,~ ~

(36)

"

J

, ,

--1

1

\

-De Girard de Viane e do Oliver, qui fu tél.n

t

prouz.

'Cil furent si parent e sis ancesur.

Preuz est mult, e

pu~

ço l!aime

~un

seignur,

E pur sul itant qu'il est si bon chanteur

E en bataille vassal conquereur,

l '

Si l'en a 10rte mun

sei[~nur de l' est"ur.~ 22

"..

.

Dans la défaite pr6.sente, ';uillo.ume et ses hommes se font

rappeler une époque glorieuse,

o~

la victoire s'alliait

a

la foi: " De Clodoveu, le Ipremer 1.mpereur

/,~ue en duce

Fr<.l.Uce creoi t en Deu, nostre seit';nur, etc. "

Le préoent est assombri par la défaite o.ux md.ins des

Gurra-Sin!?, Mfo.ite unique dans la 'Chanson de RoLmd,. mais

re~on-1

!

do.nto'dnnG

1<:<

Chelnson ùe Guillo.ume.

Ce

p~'.JGent

/

est 'gr:tro.nt

d'U

1

monùe

plrc

est provisoire, co.r

10

po.ssé

du futur, donc d'un monde moilleur.

,

,

Le Dien 0t le Mal se po.rto.gent l'es)o.ce et ils découpant

éealerrrént le teu:pG en un

JaSS€,

présent ot élvoli-ir; mais le

)ass~

et le

futu~

accaparent le lien ne laissant au Mal.que

le précaire du présent.

127L,.

/

1

1 / ! r

/

(37)

l25~-•

t

f

~

D- Situatlon inversée et situation posée

,

Le passé ct le futur sont donc en relotlon de c~nti­

~

muté; seul le pr8sent, accident sans doute, .Lüt éclater

'"-"

cette homocénéit~. L'état de choses avant l'invaslon

181a-..

minue, 0st le monde meill~ur, dans lequel régnalt le Bien

.

.,

et la. fOL: c'est la situation !losé'e: " Une sous-classo de

récl. ts draméJ.t1s8s (mythes, con tes, iJlèces de ~hé!Hre, etc.)

monsion te"') ')orellD, sur lanuelle Ils so trouvent sltués,

.

, "

' ) -,

Gst cllchoto'llsôe en un aV~lDt vs un aDr~S., I l e ) Sr~n"nas

pour-GUlvant cott,} idôe, :JQse cette corrélation entre les deux

d~lmensiom: tGIfll)orGll GC):

,

Bonde J,1811lour a nrès

---~ avant

L~ bataJllc do la chanson dG geste articule CGs.dcux

Il con tenu s to [llnU P s ,,21j- et ré tG bli t l ' é QU J. tion:' IJréc éden Le. o

C'est 10 cont'?nu en situatl.on t)os~e qui prév~lait avant

l'lnv~s~on sarrasine dnns les deux chansons de Eeste. M~is

'"

l ':'lctlon conc'?rtéc de l ' lnV"Cl,lOn dos Jnô',Ul"US, de la

f('lon'l~

de G'J.nolon ,"t de la couardlso dG Tié bau t\,produi tune 81

Lua-tlon inversôe.

')7,

L . , Ibld., i ) . l j -', •

34

(38)

)

..

-'"

, , "

.

Cet Le dorni~:re c nsti tue un manque into:tC'r·).b~e ,qUl. br .Lse

,

le s i-,:Üll quo: l'Si nous e}~all1l.nons cc 9~16nùln~ne

i

nous vorroYJ.s quo C0S c Ltes ~)clrt'::nt Ù'U.10 situation le r:unquG Ç2u de

7

pénurJ..G, ce qui dùnne Il';:u

a

une oué" Le &\.n0.101uo à la

Le ma,lfjur !JrovQ'luc la ,~o :nlisJ t ~on ')én6r )1e

Dane la Ch~asJn do 301~nd, le c 'rrtenu

comport.e ,lnux SéqU8J1C8G Jrlnc1..lIalr3S: c' ost.

1

97

le

inv~rsé

d' )bord la

ccn LGl1U ,lOS.], on c ,n8t.a te l ' OX2-GtOllCO d' url

~)_,rD.1-:)end~,!1L de ce Ile ,]u cont nu inverse).

volet 0,) )OS: , "'''' 'e li'·'l{'-'~\o·r'ce ~l .-1..1..,.1 1 .1 L.'\.

l ' e

r

f <; l ,-1 e s ~

r ,\

1 0 ru <} J nt oS r:. ' . ure •

....

jJ.'s,J0ct cl'u! r; ,DO, --.l '_le;, Jl.~e ré:,)')r~0 l,WB la GUCCr;E,,s!..C!n

·r

Tl "ll,Hr PrOi):l, cr,'d., ilor1holoyl0 GU coti .. u

P'rv3: PbC:tuJuu ,s(;lnl, 1)(,) ct 1'/('0 }, ,p. L:5 •

35

i

'

.

(39)

ÎJ

, ~, ,

.

':!ontenu inv-ers0 Contenu posÉ)

contenu

!,

contenu

"con tenu ta lJJ.JIU e con,tenu tO.'1 Lque

corrélé corrélé • ,

-, "

.

"

-f~?)onie victoire vlctOl.re chtl tÜlOn t

de J.es des de

-lnltlD.le '. . , fLn:Jle

i~'nclon p-ùens chré tlel1f Qùhelon

'> , ,

.

.

-

t ! J Fig.

5

CrJll:)orLc U 0 r,'''l') 'nec H::lrrdL ve cL Lunporollc 'Cl_on ;JlUSI

\-H!lport.1tltGo flue CU-'Ir ,lCC0rcl:e .:\ L:1. ,)~f]UC:'ICC ll:,'-:.· r '- l ~:; 'VC,l L' ),. '1-; , t "'0[;11";; un ;:;lJcc~::::;, 'Ic:~L.; j'Dree' , C)~lJllO '\1 ,',C;l,]C: SCcS pr:.:u·" '..10nt

~,10,otG ,SU" Ir; CI1::l1~)'(1:; D:)!"JLllc, ct lOG ,),':t'l DG lo our-GUl'/cnL ,J )i~'1l1'~ 1,'"l.", rLe lile~C Jo COl1 :J,'l·l,u:,. Lei .1:':~ 1

-. 1

r;u '1l 'IG (, toi rc ,1Ul Ol~. C "nc;,J(;8. Cl; c te ' L, Ipre":;Gl vIl

<l'.>

( ' .

(40)

" ~onte~u r--0rrl,' l ' f-;:l f-' <+ f-'. 1 /-' (il

- 1 Jo r ;·!'c;~ " 11 r .L L')u,l.s 'clJr C 'u::. ,[' lt

Li' cnte ill

r-:.ruclJ

:8

c~:l _ l ' 't'I;:, "tCCJ:l ,,~ 'ct tI ( l , P'-, , .; vJl.r S) .. 1 l"1-,)~j; cL

:r'c-i

,

.

~c l·;~ll, 'c 'nt.~'è Dél','I'1C:;. )l',U-'' 11 :1 cr;;' ne L. ,'11"~, C _ u 1" s cl e f· ne 1:; -. ) 11 G ( ,0 U f31 LL L C' - G

0

-C )\lPs)

.

,

,

- r ; ' ) ' ) > .' r 1" v l)nCL'()llS OU \: ... " j ù , , ~'-'.

1

" ,

- - -

.

n

1

Q <

'h~

Conb:DU lnver:::;é Contr 90Gé

.

contenu tOPl(lU8~ contenu tlto 1)i1J.u,e Font6nu

1 - corroI \ , , ,

.

1 , < . v , t'

t:J<: > l':l ~:; ~ i/.l 1-' f\.I .. :J <; ~ CD I-?

(> f-'. ,l- m f-'. .C ('c)I' C;) (1) ~ f-'- ~ :x: /.J. li () M- M- (.), f-' 1-'. li .C

~

('t-o,~ 1., ~ 0 .rJ OJ M-0 1-' 1-' ,.... (1) f-" 1-' CD P-. •• () 1-' I-'CD f-'. n. 0 <+ () ;:t f-'. 0 0.1-' (!) '0 0 1-' P ~ (i),f-" ~ li .C C' CD : li CD l.1 M-~ '" .C p.. 1-' l') rJ f-!' ~ f-!. CD (" P CD ~ li Çù ,) 1-'- 0 P M-"? .C 0 ;3 '(iJ li üJ CD 0 CD ~; 2< (1) p" ~<+ M- I-' (1) c (1) M-w c / l L t~. 1.) , 0

(41)

e,

1

,

, J . '10 '" t 1 t

Lo. COUardlGG

et

la l'\ùOl1le; c.,arnHTe en re D. Cl tUJ J.on

iJ.CCGG'oOLrO.s: lOG n,lue, les places ct leéJ dJtes d':,v:llements.

~

L".!.ll,jrC-'ll.l .l.l.sljœ.:a1tr.::t~t, II no rostoro"lt que la ~J:)rcOl)~J..Dn

ID. l U ' llt'" ln fonc t-'..'Jn

de l ' :J!":10rCO 1 ce

lD. ',ri ct ire ... CG c;~r,~ti n8. L'61é~nont Vo.rlablc ()st .L,ltcrnc:

'il.

< •

il v. ont do 1:, lice 0.'1 ouect~on den r·;l~ltu . .'nG con.Lr,'ctuclles

'.' ,', f ::; c t i ~. s ) n' :;Gt u~un

S)J.l" l ' 1s1--l .. 1

cl 'lJl'D C

.ru

L ' -::nt J. C()L~o-cl J':"o.1d

"

38

\

(42)

J

e,

,

COI,1l1G on Vlont rle le voir, 10

:-:>rJ,nci-lus 'lonpt:>'ueu so "ul 11(, ,sc f-i~ ,'lU ',r;Jflt d'un ro.L, J,ù,on, ~lu',..,u:::l LI ::t

1"'G-Sr;lon 'le 'J.uquel j ' : ü f l i t aU1!DlOn au

,

cl/':out dé.? CG trnv"ll, A

.,

SIO;J~)O['o ,'t A', tan JvlLj (:u 'un c;'rouI1c AA'

tient '3es carf:l.ctéristir,ucs des deu~ f,rou~'eG Tlrécédontc.

1

Nous élvon8 donc A

=

combéltt,mts chrétlens, ct cm

l'occu-rence les chovallc:rs ùo > Cha~lGmal;ne, bndis qu e ' A'

=

lQS

prlncr;o' s,'J.rra,::üns ct leurs acolyltes. Ganelon f oréli t le

, \

'-•

39

(43)

---~---~--- ---

-•

----nU0 ~nt6rieurement. ~

L' [lU tour du Roland prodigue indifférem1Jlent

a

Ganelon

o t -:lUX rnuons l t

é~:>l

th-ète de félon, seral t-elle de

lll~we

na-...

\

ture? AssurSment

mm: "

drelt. III Cette

Gc~nco

Paien unt tort e chrestiens unt

to~be avec ln. force d'un d08me et

,; té' bli tune li=:ne de déMrc,). tion. Les _la'ioI}.s conservent nne

..

---

,

f ~lon:u:-

or

lr~inellc ::t ?resou esta tlr1ue. La félonie ùe

Gane-~~ o'3t 0. iparemnent d'une autre nature, ln.:=tis nous allo:s

~olr

nU'0lle tlr3 son 8GSenCe de la

Q~mo SOll~ce.

{ En -cIfet f Ganelon traln t Rol.:md

q

C]uJ." I I souhoitc une ;1ort atroce :lUX lllO,Jns des s'lrrasins: II l'f..;>is, tout en

dC::si-,

rnnt ln i,lOrt de RolLmd, Ganelon tient à s' aCClUl t tor seru

JU-leus:;ment du lnessafje de CharlemaE;ne, dont les termes sont

rir30Ur(~UX; i't:ms son proc~s, l L distinguera Sàl'~eusemont .

le serV"LCC de l ' et'ljJOreUr, rJU' i l pr"; tend fairo l a10ment,

2

et 13 von5ennce, 'lui est une o.ffalre 11or.sonnello."' ... I l res-~

" " ,

ta donc f~dôle à son Guzer:lin et.ne rompt )~S ~V0e lu

tr"di tian féod.üc. l'fo.lS il )o.rtici)l:

a

la ft~lonie

SD.r-r:lSl.nc en trd.hlSsant 10. enuse (le J..il chrétienté C'[l

con-n i t 3.VOC les int6r~LG ,1·) l'Islb.m. C',:;st une f610nle r:ue

l

'3 '. }lo i 0n "t, ô cl. , La Chrl.llson Je Roland, v. 101). ~

2 c

Ibicl.., note de l'ctUtr;ur, 9 • .)

-40

(44)

-

'.

"

...

C~USC li:; S011 C,1r l.ct~rc conc8rté .. La fauU( je GcJ.nelOll

r,:Csi-"

de do.n3 Gon 1.ncï.n:\cit(, d'écaler ses !"J:)lrs dcÀ,l~ l'abnéCCltlon

( ou absLrJctlon ).

Cotte fC>lonie doit Hre soi~nouGe ,.:nt ilisLinguée de

la cou

r'li~:

elle

n'

o::elut nullo'abnt leG qualités

~e

la

proueGse m6dl~v'le, ~ais f~lllit

a

sa tache quund 11 s'agit

dl acqu(;rlr' la sdnctlon dl une fo'l'cc surn,J Lure}-le, surtou t

NonooGLant lOG ~ualit~G ~orsonnollec, l~ f~lonic conf~re

~a

l ' acUon

guerri'~rG

une val our

mor~',le

nég,'ltlv0, C.:l.r 0+10

aCCQpte, le !,loyen to:çm:::- et le cor,)lIromis ù"ns une o.9position

hi Ll. t0r üe Qui vise l'absolu.

Pour L,rsile ses lJrlncoc ct ses soldc.üs, 10. félonie

dérive do la négation clec vérités révé10(ps et )erceptibler~

41

/

de L.1. religion chrôtienno.J our' tout r.lrl', le'.-; pC1îJllS sont N-Ions,

Ç(,u,mt ~)a couurdise, son existence no se ID .. mife--:;te que ddns

le camp des ennemis. Le fcit-même de recourir ~ la trlhison

90ur rc:mporter un: \uctoiro tOfllTlor,ïiro, eet en soi uno

couardiso ~ui r0pu~no

a

ll~me chov~lere8~ue do cos guerriors

du IIoY':)r1 Age;, cll\ !JlOins en th0orlO 01.\

R811.J.rCllaonG enfin '<lUe d .ns l;'! Ch -mson ri e RoL.:' .. nêl

, . . ' IJ

félon:Lr; est clrconscri t'f.; ~ un 8'Oul ~1OrGOnn:J.r;~, Ce t te

occu-,

.

Figure

figure  8.  L'existence  d'un  de  ces  types  épiques,  eGt  fonc- fonc-tian  et  contr,ire  a  l'existence  de  l'o.utFe •
Fig.  Il

Références

Documents relatifs

Cette appropriation est encore parachevée dans les années qui suivent, car les initiatives se multiplient, en particulier en 1912-1913 : lancement d’un monument dédié

Cette formation a été suivie par un pro- gramme régional de recherche épidérniologique lancé en janvier 1996 dans la région du fleuve Sénégal pour cerner la

Si deux cartes ont le même nombre de billes, il y a « bataille bataille bataille», les joueurs bataille retournent alors une deuxième, voire une troisième

rejoue, le dragon peut être plus fort que n'importe quelle carte, si le fou est retourné c'est le plus petit personnage qui gagne…

C'est aussi qu'en art le bonheur ne fait pas de bonnes histoires, il n'est pas problématique, il est de mauvais goût et si la chanson ne veut pas se cantonner à la

Au bout du compte, l'inscription de l'artiste (dans sa carrière, sa vie civile et ce que son œuvre en a déjà laissé transpirer, dans sa voix et son corps, dans les archétypes

Comme il le laisse entendre, les attentats du 11 septembre 2001 pèsent sur la lecture politique qu'il propose de la chanson (pp.. Ce premier mouvement trouvera son prolongement

On partage deux couleurs à chacun pour égaliser les chances au départ : les rouges à l’un, les noires à l’autre par exemple..