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" La bataille dans le Roland et le Guillaume "
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In troductlon ./La chanson de seste se 10ursult selon un Gch~ma
éta-,
[lli 1),11' des s6nôr:ül<?n's de tradi tlon or:J.le, CliUSSl sa
struc-ture e3t~elle 1uelnue ~ou analogue ~ colle du ,nythe, ~na
l
'('cole.
effets const,'lnts s'n l'lllf1UO à d'autres 'formes de r(~clts,
.
1
tnls les contos dont les ~ontraintes nnrr~tlVCG font l'~bjet
1'nctuelles recherches,
~on
lueVladl~lr
Pronp SOlt encoreconsid~r~ conma
le
chdf d~ flle qUl ~it abord& l'étude dece :,;cmra fall~loriCJue et littér,nre. ;:~me le th6~tre,
consi-•
rV'ré .tlors comma le cre~et de toutes les orlglflOl1. tés, donc
r~fracLJiro
a
toute Qodiflcntion structurlle '6t s~miotlque,Ge vpi
t'
lctuolle'.1ent riSdui t par Vlnlc Souri:ml Q (lUelques'\.
'·f
fonctlons ùr,'\ 1r1. L 1 f1u~s no'- dé p<1ssan t ,3u~re la dlz'une.
j
~~
t~o
née iUl;di:'v,le ('11e flOU 00nc,~;Jw.9Por
?t 'l' w.1prise,
de cot te ~p '1rJche, él' DU trJ.n t :Jlus '!U' émc1.lwn t des Clspiratlons
"Ji) :luLures de Gon (; ~)orlUe, cur leus8J.wOnt dlCho Lo!!u.san tes .lar
l '
'E11ll e So u n. 0 u, =:L:.:;e:.::s~d:::..:::.e.::::u.::x~c:.:e:.:n~t....:.::m=l~l:..:l:;.:e::...:::s.:::i,..::t:.:::u:.::a::..t;;,.· 1..:::' ;::,o~n:.:s:...:Ci.:::;l r::..;;:;a.:..:l·1~0.
-tirJUes ( Pf::tris: Flo.'i1merlOn, l)l?u
/ 1
J
•
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, /, r' o )leur élan oropre, elle se
pr~ted'une façon merveilleuse
à
la structuration
s6miotiqu~.Notre 6tude porte sur la Jescrlption de la bataille
jdans la Chanson de Roland et la Chanson de Guillaume.
Pour ce faire, nous placerons
d'abor~ l'a~tiondans son
,'1
cadre structural en prenant soin
de.mettre. en relief' par
la suite les parties constituantes et
, combin~toireS _,oui
.J.i'
donnent l'ensemble orgdnique'qu'est la bataille éplque.
t'analyse structu,rale hous
~ermettro. donc
ct'établir \
,
les
f~cteursde coercition, qui dans
~eslimites de ce
tra-~,
..
vai~
ne voulent nullément embrasser le genre dans sa
tota-"
lité, mais prévalent
~ourla déscription des faits
l'mi-r- • '
tés
~ux~deuxchansons de Leste ci-haut mentionné
Pour définir pour ainsi dire Id destinée inôluctable de
l'actlon ct des personnages, nous avons suivi une méthode
<lui a
été orientée par la théorie 1>que Greimas
a.mise au {
, 2
point
d~n8"SeStravaux
èt
notamment
Sé~antiguestructurale
1
et
Du)iens,
~Essai"S
_sifuni,otiques3.
Le fli t d! <-(border
10'1bo. taille 0pique selon les inva ...
riants
3tructur~ux,n'exclut nullement l'exiotence d'une
ri
.
..
source intarisGable de'
Ilvariances " flui clonneJl t
~chaque
r~cit
son
cJract~rouni nue sur le plan de la manifestation]
' ) , ,
• , L
Algird3s Julien GreiméJ.s, "Sér1imtique
structurale'-(/Paris: Larousse,
Co~lectionLangue et
Lan~age,I966)
")
A.
J. Greimas,
Dusens" Essais sémiotiques ( Parls:
,Ed. du S'euil,
1970 )
"
1·
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_1 Qi'!(
~,
, _ ~----...-.-r:\o..
•
'-.
·
"et lui conf~rent'llo~iginalité dont il a besoin vour se si-tuer dans une distance spécifiée vis-à-vis: de "l'ensemble des
,
.
récit·s éI!iques appartenant au m~me genre .. _
.
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ChCt])i tro :lrCr,1 L ,r-, y lIonrlf''''L Td'JoloGio do '1' C: ,10,1('8,-.'
L',~ '}o;J~e, dans Iln'~' SéUSle ,~lob lIe, D ;~oulèvG 10 lfionùe
,
lut~,..: ,bl. )ctrtlL,". Lps lil::J.::'.:Jr;G s".:ntrccÎl'Jc!uont, lildlG oLl dlVl.-"
,
sion rc::;Lc Sl.;'l '10 c,lr LI ne S',1.t':lt ,ue rlu deux .:J.dvr;rc:'lres.
t
L'~,dC)olo!:ie
fCtlt. corps::~vcc
18J h6mmL>s. Par' cc f.i~t,
structure 10·mondo Golon ~eG lois lntorneG ct 19ut à 1'0~.
nlsson l~s ID,W8GG r:JUr Ulil vectp-ur '1Ul LGnd ù l'unlcité 'lu
, ) ( l r
,
lli' s':;lo"vo. (
C()tL(~- :,LrucLllY'(), 'l.!..ct'JLOlfl lrIUC'
1 ,;, r~)'l" Ir,;,' n,err.( L.LVC~,--: (lU 1. ont
10. ')(',Ll.llla {; , )!roUO , " 1:=:=-=lçJ .. -'nef). , ' , 'li \ \ j ' ./
,
...,
\,.
•
..
l '".
v
•
"
\ , , ..
.
~e
plus, elle récit -la distribution des personnaees selon
la
l~çfque impos~epar l'idéologie
q~'elleprétend
défen-g.re.
. \
"
r
A. Monde jaxiomatique et cônflictuel 'de l'épopé'e
L
--,L'univers 6pique est peuplé de personnaGes portant
~n
eux le notentiel du conflit qui les conduira
inévita-blement' à U11'e s&rle de
41batail.1:es.' Ces
dorni~resconstituent
,
la trame de'la
Cha~n
âe Roland et celle de Guillaume.
"
.
Rien n'est mieux rendu ddns ces deux récits que
l~caté-,
-gorisation fatale -de.s adversaires, manifestl:J au premier
abord par l'appartenance aux deux
~eliglonsen conflit
du-rant
un~longue p6rlode du
~~J€~-Age.ç ~
~Encorë
faut-il que le
C0mportems~tdes
rersonnag~1fer-'x
ont tlqne ou l'autre de
èe~ ~eux id601~gies. To~te
défeé-fion
~ '\~7
ins-ti tut:ions !el-igieuses crée uno
Co.~.égorie
mi-l • f ~ c. .1'
tigée
tant~t ~Uhaitabler ~~.~lle v~entde la part des
~ • 1
pa:fens,
tant~t ré~réhensible,si elle
affli~ele camp de
la
C'hréti~tLout
ce~idu 'point de vue du narrateur
qui prend évide1Qmen,J; '1 e parti -des Francs •
.
Pour mieux rendre compte de "C!et univers, fJui dans sn
~ ,
complexité est d'une crdnde
~~plicité'comparé
àceux des
romans et ries
pi~CBSan
théâtre mOdernes: S'ai ,emprunté
à
'ireimas la "StI"ll'cture &iénlOntaire de' la significa tion"l:
. 1
~,~.
J.
Greim~s,
Dusens, Essàïs
sémioti~ues:
p.
I36
')
•
•
•
.
Si la
s~gnificationS (-l'univers comme
signi-fiant dans sa totalité, ou un
6yst~mesémioti-qu e
qu~lconque) a;)paratt, au ni veau de sa
pre-mi~re
saisie, cqmme un axe sémantique, elle.
s'oppose
à5,
pris comme une absence absolue de
s.ens, et "comme contradictoire' du terme S.
[ces deux axes se
Gubdi~isent
en
s~l1les:J
Si l'on:admet que l'axe
séma~tiqueS (
substan-ce du contenu) s,articule, au niveau de la
for-me du contenu, en deux sêfor-mes contraires:
ces deux
St ~ -'. - ;-"- - - -~ ,.;
!
sêmes, pris séparément, indiquent
Î ~ 1
l'existence de leurs termes contradictoires:
s,
~.---~
s./'
nous ,.prenons " notre compte cette an"alys8 du co
,
la signification qui n'esj plus cdntestée, nous
donc:
5. (f--- ----;---- ---.} ~ 1 1 1 l ' 1 1 ,1 l , '. 1 ~ 1 1 1 1 - 1 t _ .. ' Si~------4
5J' _ FlC. l .2 A.
J.Greimas,
IJ..t~
- 1Essgis
sépiotiq~èG~-p.~36-.
, c le1
.
\ ,.
•
t
..
('
.' '•
..
c Pour l'inveGtissement de sI et 3 2 S2 sltuant SU~l'axe $ flue DUS consacrerons à l' enti té; Il ennemis Il, nous
deux forces OP!)OS8SS, idonti'lues
_ _ 1
.hns les deux chansons de c;este:
)
(Paiens)
i
Et c'est l ' o;;:loci tion (mtre chrét18nsct
païens qUl fcü t'1 ",
la UJllr; do fond
a
tou Le :.1utre lntri~ue~. Lec doux cho.nsons der;eGte COl1Ll"j(>ncont on ';ffet iJfŒ ('vo"!uer l'o.,'-:-rcs:non Lnattendue,
.
.
-soit de "1.:::tllir;nnl., sOlt de Dér::un6, sur Ise forces chrétiennes.
1
t-Ces 'Ùerni ~res sont d,"rout'~ec par 1:1 sUrf)rise et l~ ùôloy:mté'.
,
1 Ce n1e.:;t flue ;)lus t,'lrd, ,uo.nd i l s'o.:::;it de r(;nondre
"
à cc "Uot-él,xms, flue Be clévolo :)pen t les deux somes de l'élxe
-
•
$, c' est,-a-clLr~ l ' D. Dpari tiçm de cette clél.sse lUi tigée,
cel-le dos chr'; tlons ' l l U par la couardise
ou
la f810nie ", aident f)
',' 1J c~usc de l'Islam.
\
'lui
Délns lél
ln~jne
C[ltcS -;orle,~inclut 'éGalem(;'~t
se
rall~ent
d'uno manièreo~~'une
uutrea
la, lesi ~Jaï.ens, Paians d6fectlfs ( Rn'inouard) (BréJ.lilld10mde) Chrétiens défoctlfs ('fié bau t) ( Ganeloh)
ILo" dé~ bu i de la ba t,lllle épique eet. fondé donc Gur l ' D.xe
$, ou. ennemi's, où 1'antD.gonis~e d CE stade peu avancé iians
~
o • 11 "j
"
\
.
...
,c "..
•
rles deux époDoes, est basé sur l'appartenancG
liE;ion( en
~Onfront:l.tion
::trmée. Cette dualitéaux deux
re-• , W op po 8l honnelle
est atemnorelle, ou présentée comme telle, on-ce sons que sori
existence 0[~t antérieure à la bati'tillo, alors que cette
der-ni~re n'en est'~u'une de sos manifes~~tions. Par contre l'axe
§
avec GescomDosan~es
sI 9\~2
secon~oivent
aisément commele produi
t
'de la ba t~:Lll,e, une com!)rOmiSGlOn on tre desextr~-ri'
,
mes déflnis plus haut, moyen torme.
n' :::tdmet tent
'\
~ui d~ns l'Gbsolu pas le
L'investissel 'lent totéll de la structure élô1:1Gnt::tlre de
r4
la GigOlfication, en rapport avec l'univers &aique, dec deux
-chansons de geste étudiées, est donc
lœ
suivant :ChrC,tiens
..
3 1 t-1 1 (,.-Prllons rléfectifs (Rrünouard) (Br;r'llfllondo) (Ba+a,";uer) -S (non-enner"lis) -Fii:;. 2 ·1 1 ~J 1 1 --~,.
Chrétiens défectlfs (Gano~n)
('rié bL ut) CEstou lii)Los relatlons o~tre les personnages de ~e Dond~
6pi-nue, sont réGios !)D.r des ra1Jports de conjonction ct de
dis-r
•
\
jOnctionr~ ~;'~
"Greimas
t.lé~init en
I.te~
rela tlons:
Or,
J
a)
hiér~rchique8/.
--une relation hyponymique est établAe
entr~sI'
i
8
2
et S ; une autre entre
SI'
~2et:§;
1
~) cat6goriques :
1
--une relation de contradictlon
e~t
établie ontre
S et
S;
et au niveau hiérarchique
entre
81
et
~l'entre s2 et
6
2 ;(
nt inférieur,
--une relation de corrtrariété ar icule 8
1 ~: 8
2
d'une part,
SI
etos2 d'aùtre part. Dans les
,ter-mes de HjelMslev elle peut être
identifi~ecomme
•
la solidarité, ou double présupposltlon.
Remarqu~
:
Le~deux opérations, prendre le
contradiCJtoireo(' ;J'endre
lecontraire, sont
o!,..
.involutives: le contraire
dU'ccntrair~de
8est s; le contradictoire du
contradictolr~de s est s.
G---une relation d'implication est établie entre"
51 et
8
2
d'une part,
8
2
et 51 d'autre part:
82
imp~ue
8
1 ;
SI
im
o1ique 52' ou inversement. 3
0elon l'investissement de oetJe structure ( VOlr f.ig.,
1-. ,
b ... .L....
2 '), il appert que chrétiens ou 51' et chrétiens dé
!ecti
-fs ou sl' sont en relation de contrariété, et il en est
3
A.
J.Greimas,
Dusens, Essais sémlotiques,
p.139
1
•
.'
FlLnSl 'pour :JD.Lrms ou s" et p:nons ,léf'?ct~fs ou s~. Cette
L
contrari~t~ est sltu~e sur un axe complexe. En effet 3
1
,
·,t 82 S0n L 'loro [Srou pes ml tig6s, r;Ul con ,)orten t dos trn,lt8
.sémc\n tlrjUe8 hybrHlus, do chr6 ben té et de paganlG'nc.
L' clctlon de Rcnnouarrl subll'ne sa convurcioh Li' une
1'9-11Si,on ?t l' 'lU Lre, ct l'ln trlf,'Ue ,je Ganelon cou] iene Gel.
du-plJ_cité "u GC'ns ,StYP101og1(we du termo. Le s.lf!1'l,le [:\1t d'une _ ( ( r
-o:)~)i1.rtcnQnco
intérir;ure r:t obscuro, pa'lenne, COlillnO cellede Rainouard, le 'llaco (lans une situéltlon à part, Y:Hse un
éVld,;nce Dar snf; f:mctlons lnodectes de cuislnler et son
hu-meur droles~uG. La ~or;uerie de ses camarades soulicnait cet
l':
ét'1.t d'lnfnriorlt6 ct sa situo.Llon com,Jleye. C'ost ogn,le- \~~
ment le cas de la r01ne BramlMonde, r;ui bien ~ue 0él~cnne,
est chr~tlanne en puiss~nce : elle n'h6s1t~ p~s à
reconnaJ-Il
tre la faus~té dos dieux de 11 Islam :
,
.
~Dlst Brannmunde:
«
Or oi mult grant folle!Gist nostre deu sunt en recreantlGe.
4, En Renc8sval mal vaises vertuz flren t
:_»
IfLes Daïens défectifs s2 ' cor'1me Ralnouard et
Bra-'1F'lOndc dotvent dcc6d,'!r à 10. ch-ré tienté par des exploits
,
ct / ou ~eG converSlons 90rsonn~11es. Pour Ralnouard,
la Gubl\.w.L.l0n r:le sa COnVerGlOn s'eff.ectue l',lllC f.J,Oll ini:\tten,luc.,;
{J
- Gérarct Hoir~nct, '~d., La Chélnson de Roland ~ ( l",Hls
•
•
•
plr sa 9drtlclDQti0n vlctorieuee
a
la batalilo contre sonmcicn ppu pIc; blen qu' o.pr,~s auelques dernières
rôcrlmlna-.
tlons comi~ufs, Gon statut de noble chevo.lior lui est
res-tltu6 dans l~ fld~lit6 à la foi chr6tlenne.
Mo.1S Bram.Lmonde, en at tend'mt S.:t converSlon dans ~p. cùur
de CharlemaGne, suit l ' o.rm6e
f'r'm(lU~
en
-esCL;ve.-Y . \.La C:lt(~gor le
8
1, constl tu'e une clJ.sse de chrétiens
qui aldent 1.1 cnuse du f]D.ganlsme. Ils d0cholr.mt de lofr
f
r.'l.ng, soi t lJ.r la coÛ,:.rdise ( Tlé O:3.U t rt EG tour. li ), GO i t \«
p,'r la frJIOD10 ( G.molon ). Lo sort 1 d , cet te derni(l;re
C,J.-V)gorle n'uet p"s plus onvllble que C(;lUl de l'ensomble
dos Lnfidi\les. . /
Les SèLlOG ,03) ct ;)2 GOD t chns u'ne rola tioD d' 1:'1 llC,l- 1
t.L')n: "_- 'ieu' c1C1X1S : 1,-, f'romlère ost d6fLnlc pÙ.r '1(1.
r~13tlon dtimplicati~n entr~ SI et ~2; la seconde, par
l ' imrlica tian entre 8
2 et
sI.
,,5
,Cpci confirme l t évolution épisodique des deux réei ts
épiques; les païens défectifs
8
2 sont en v~ie
d'intégra-tlon dclns la catégorie 8
1- QuanYaux chrétiens déf~tifs
~l' leur Gi~untion est moins claire, sauf peut-~lre le cas
de Ganolon qui reçoit le ch~timent dignl ; d fun païen
mé-créo.nt.
Les deux c~tégories SI et s2' ne sont pas d'égale im-"
portance dlnG l~ )rogression d~ l'action épi~ue. Il est
vrai flue sl'oU païens défectife;, v':lorise la foi chréticnpe
5
c"
A.
J.
Greimo.s,,Du
sens, Essais sémlotiquesJ p.139.
..
'15
•
--•
\
•
\
\
et fon~e pour ainsi dlre la ~~cessit& de la bataille ép que sur des v~rités théologales, vérit6s perceptibleG pour la consc·ience sarrasine, ~ preuve"leB conversions t'iples 'effectuées au sein de ce groupe.
Mais le conflit ne peut se pa.sser d'aucune maniêre du type félon, couard ou tra!tre.
Cette " perceptibilité 11 de la foi chré tiennè, jus
ti-\
fie l'intolérance deo Francs et les exonère de tout bl~me
,
,-quant au grand carnage qU'ils font joyeusement de
l~enne-,
.
mi :"
,
~
G
Paien unt tort e chrestïens unt drei,t."
Les deux camps adverses sont donc régis par le m~me mande-ment divin. Ce dernie.( a été accueil~~ de façons différen-tes, d'ml la dualité intolérable qui s'en SUit,:
Mandellièn t
/~'
Acce-rtation Refus
j
Réalisation Non réalisa tien
\
j
1.
Ré trI bu tion Rétrrbution '
fig.
3
Partant de l'idéologie médiévale o~ le manaement est mes-sage divin, dont les préceptes sont contenus dane l ' EV"angile" et considérant que ce message a été livré à tout
G. Hoignet, éd., La CheU}SOn de Roland,
v.
" - 1
1
-
/
1
•
) ,~\
\,
\
,
..
f 1 ;' ,1;
/ 1 ~ -.1 1nous aurons ln situation décrite par la figure de la
p~eprécédente.
i{,
Le Sohémp de la figure
3
reprend l'analyse
structura-le proposée par Greimas, qu'il a appliquée d'ailstructura-leurs
1
•
l'analy~e du conte russe d~ns Sémantique struct~rale.7
G. vuiilod
8
suit les
m~mes
traces dans son analyse des
ré-cits bibliques, et dégage sensiblement le
m~meréseau de
1
.
~1
dépendances succeSSlves.
L'invostissement de cette structure pour le compte des deux
récits épiques donne
A;;:
Chré ti ens
(Evangile)
!
.1Acceptation
(Chréti~
")Hessé.l[';e
JRéalisation (Défense de
l,a foi)
Rétribution (Mort
glo-rie4se ect.)
, \
Fig.
4
A'..:: Païens
Message
(Eva.ngile).,&-1
Refus
(Pa'iens)
~-I
Réalisation
1(
Agres-sion)
Rétributlon (Mort
honteuse etc.)
Ce
8chém~se divise en deux branches, selon
~uele
mande-ment s' pst adressé aux chrétiens A, ou aux païens A'.
Les deux catégories, mentiDnnées antérieurement par
~17
A.
J.Greimas, Sémantique structurale,
p.192 "
197.
p
j
G. Vuillod,
IlExerClces sur de-' courts récits",
Langages,
22 (
Juin 1971 ), p.
24-38
,J, 1 1\
1,/ t.,'-,
\
/
et
6
2
dnns ce travail, sont
égat~~eht
signalées par Vuillod
~
sous les appellations mixtes AA' et A'A, soulignant par le
fait
m~meleur double appartenance.
Le déroulement de la bataille nous paratt
théoriqu~ment imprévisible, par èontre l'issue reste inéluctable.
En
effet, le
caract~redivin du message dans les deux
épo-pées, nous lClisse prévoir le dénouement, car les paiens
to'\:omme
tilaent. Ils
les Troyens
d'Hom~re,ne peuvent
~ch~9perau
ch~-.... ~~ ~
l)eUvent sans (loute combDttre avec hon.neur,
méri-ter notre respect-sinon notre cJ.drrJ,irution, du mOlns en ce
qui conc8:ne quelques uns d'entre eux, mais
l~ caus~leu~défaite
~chappeà l'emrfrise de la
logi~ue hum~ine.Les chrétiens
par~contresont des vainqueurs en
puissanc~,m~me
avant d'engager la bataille.
,~, 4
Par la réaction des [lersonnages au " mandement.
I l ,nous
pouvons étnblir
d'tl~efaçon non équivoque leurs destinées
finales.Tout l'imprévu de la situatton et parconséquent de
la batailie est assumé par les catégories
sI
et
s2
et que
VUlllod
d~sïgn~par AA' et A'A.
J.
•
..
B-
structure
m~hique
M~mo
apr6s une lecture
superf~6iellede la Chanson
de Roland et la Chanson
deGUillaume, on ne peut
évit~rd'~tre
sous l'impreSG10n d'assister
à un conflit perpétuel
qui divise le monde en deux clans. Les analyses précédentes
.., confirment (3galement l'existence de ce conflit bilatéral
chroni~'ue.
Selon Claude Lévi-Strauss?
10récit mythique se laisse
décomposer en oppositions bilatérales du
genr~: ,
..
" A ,
versus
BCette
derni~redualité peut
àson tour engendrer dos
s~meB"
qui s'opposent d'une façon
parall~leet
symétri~ue,respec-,
.
tant le rapport qui relie les deux constituantes
d~l'oppo-1
sition génératrice, et allant du général au particulier,
de l'abstrait au
:oncr~
de l'idéologie
àla praxis
'du genre de la srSrie sui vante
~A,
versus
Bf"jui engendre:
~~A'
vs
BIqui engendre:
1 A' 1vs
1 B J ,etc.
•
La ChanGon de
Rola~det la Chanson de Guillaume offrent
une similitude frappante avec le
mod~leci-haut illustré •
Cl~ude
Lévi-Strauss, La pensée sauvage (Paris:
.' Plon,
1962)."
•
(1
•
Le conflit au~uel nous assistons dans le dérouiement épi-sodique de ces deux chansons de geste, est l'opposition légendaire de deux idéologies puissantes : " Songeons encore une fois à ce que re9resento pour lui (l'auteur de la c;esteJ
,
laguerre qui oppose If armée de Chdrles à celle de Bo.lligant: il s f agi t du co'nfli t lilythique qui dresse eternellement
les-10
forcee' du bien contre les forces du mal." C'est donc
l
rQpposi tion initialeBien vs Hal 'lui engendre Chrétiens vs Paiens °qui engendre Ch.J.rlernagne
vs
Balligant qui engepdre .: Rolandvs
Narsile etc.Dans la Chanson de Guillaume le
schéma
n'est pas dif~forent )1' oppasi tian entre Bien et Mal en ep.tra1ne une
s~bla~e
entre Chrétiens etPaï~ns,
et céttederni~re
à
son toûr produit le ,conflit entre Guillaume et Déramé.
Donc et d'unè façon générale, la bataille épique n'est
!j) .. ",
que l'actualisation spatio-temporelle d'une op L)osi tioon très
...
générale dé coulant de la conceptualisation 'dîchotomiljue de •l 'u.ni V8rs.
10
Pierre LeGcntil, La Chanson de Roland Ratier,
1955),
p.t50. -, , " c (Paris: , lt..'..
•
•
/
. Cette TosseT'lbLmcG .structurale ontre mytho ot 6potJée
juo-'\
tific l ' etn~)runt abondant 'lue nous faisons aUx travD.ux de
"
G:ro"lmns.
J"'f ... ~~~j
Il -cfujt ,'~ tonnan t( 'lUe la 'llupart des sémloticiens se
soient a t tp~ué
,"U t-ros formes
c
~ la structure du Mythe, nécl1Goant las
1"
de rôcit dcmt l'6~?o!Jée mCdl-3Vo.le. Ce Lut
ne nous r;nl~v8 nuller.wnt la :Josslbilité do trouvl'r des
J:J-1
,llc:.ttlons' G Il ne thé orle fjU l. éJ fnl t oe~
1
:>rouves uo.ns un~\utro c]ol']dlne "uo le n~trq.
'·lar· l t considc';r'lblel1ent so. thCoorie j il :'J. otU(ll~ Il Un
t;chan-tillon de doscrultion ,,11, '1Ul ne fo.it (lUe rUJrcndro lJrefJ-:o'
(]UO led "1~rIJ.03 ,no tlons-ou LIIG !"J\LL lUI ù'?rvent J la
deGcrip-te
:'1. 11' UfiiÜY38 do l'uY]..lv0rs do Bernanos. DEJ.nS un cho.pJ..'troant,}rHmr ÙU lleme
ouvrr1.t~~
i l ;borde do.ns le wCme c,.,rtrd.
str.ucturDl' et le con te russ~ d ln for'llc du ré Cl t r on
";'),ll')-ri~l. Vo:/ons donc la Gtructure :)ro J0060, ·~t d,ws éJuelle
lJ10-sur0 0110 sllns~ro dans 108 i\l1.tC do 10. Chanson de ROland
a
et 1,1 Ch.:mson do GUlll,mmo. , ",
La 9reruè>ro condi tlon 8 ' énone C hLnDi : " Au I,lombn t 00.
'J'JO, l' Lnfo:p:wtlon r:u'll e::;t ci1~")o.bl8 ùo recouvrir clOlt GO
-11
A. J.
N
GrelY'lD.S, Sé.TI.untviuo ctructu!',Üe, ~'. ,~ )
(.(.L
21
/
22
\
•
r 11Ono.C '\ un !)ot1~
nohLrc d'un L tés' du ;,l.c;nifl.u. f,12,4
tc:nt :ns ~norlllémont d'Ul1l.t(~8 du SL,;!1l.J'1.,] • . A tr ,vorS les
re-o
donclll1ces du récit~ des ba.t::Jl. Llei; IndivJ..duellec et
collec-•
t_veo, doc v1ctoLres ct des-revers, nous voyons l~
01r813-su)r~mnLle de ln fOl chr0ll.cnnG;
J - 1:1. tr".itsOl1 ct L\ cou:œdN,e i~onL lU mo.l;
~
lOG forcce de 1" c]ll'ûLl..ent6 ne ,Jouvent ~tre
-y', ',lcnc,c; flue l),lr 1::'1 d8'lf):J::Cu
t"
ct J:.J. C,lU rd13e.\,
L::.t d'U::l,).:'l0 G-'.!1d_ "LJ...(l11 ro"-'rend l ' 0',1)0,:;-'. tlon CO LlfJ..l..C
LuJl-,
le d0J\ ,~noncé0 ùa.lo 18;:; l)'lseS ,préc'bdentes et y ajoute la
-
notion d1hpmologo.tion ':f'
Ces unités si(jnlficatives do'Lvent...
.
s'~~Ganiser en un douole réseau relationnel: a) Chaqu~ paire
d'unités du rap.'ort a;ithmétique
constit~è
un couple'O~
sitionnel, caractérisé par la présence et l'absence d'un
"
,,13
trait ( ou de traits ) dlstinatif du type'
.
.
A
vs nonA.
"
Cho.que paire: d'uni tés
dh
Lype A vs 3 est homologuée par la 1 '-la re-lation :
)
A B/
non A ~ non B r ~ ... 1 ... .;t ,112
,.
A. J. 'Greimas, Du sens, Essais sémiotiqueS', p ... ,119,
\
.
,)
13
•
..
r
Ibid., p.119 •.
•
" , ' ',. (.•
.
" , ,,
, 1Ge qui donne
~~ apr~s inveGti~semehtChrétiens
Païens
. "Bnlligant
, 1Loyauté
TraJtrise
" ) 1 1Bien
Mal
Loyau'té
Victoire,
Défai te
La relation entre Charlemagne et les Francs d'une part,
Guillaume et ses chrétiens d!autre part, est homologUée
àceraines
v~leurs ~ui.fondentle contrat social ;'
"
--
.
...
. Charlem,-lgne
Guillaupw
qv
1
-
"Francs
Chrétiens
'qdv
o
Chorlemacno .est
l'empereurtout puissl.l.D;t
q"l\~,tous chantont
et,glorifient. Guillaume
~stugaloment le chef valëureux, sans
• ,>
"
l'aPPui duquel la' terre de la chré ti ènté serait dé salée \1ar
~: '-,_<~l\"10.
.préGence aeres?i ve'" de Déraillé ct ses' hommes. Les chrétienli?
par .
d~tte re~onn~iSSo.nce, qu~lifie1'lt
leurs _ c')1efs et l'
habi--,
li tent à prendre 'ia
t~tede leurs armées et
à.eng?-ger
10.1hA.:-taille
co~trellenvahisseùr aU nom de l'idéologie qu'ils
J
soutiennent~
Ceci
est'~endupar 'la
~ettreq dans la formule
,- ~ ,
qdv
~donc
q.~ualifications•
..
•
"
• J
•
J'ailleurs tous les combattants sont pr~ts à sàcrlfier leur
vie, sntif l0~ couards blen entendu, sous la Gouvorne des
'chefs (lU' ils 'lUCÜl flcnt. Ce don de soi est lndiqué par le
d rt~ns la forMulc ~dv, Donc d ost le don émanant de la ~asse
dC?G cOl'ilba t t,m ts au !,ro fi t du cha f •
24
C"'G flUrtlJ fiC:tt Lons ot cu.sl dons ont 'lour effet llilm6dlat de
vnlorl,ser V 0t oCharlenacne 'et Guillaume. 'êt'~.:Jt .:)o.r. V nui ve~t
dire vhlorisél. tion ')u survo.lorisa tlon, .nue cet te notion 0.
n
tésyr'1bQIls6e dans. formule fldV. Pourt:l.nt; 1:4 8urvo.lorlsntion
de Chorlo~a~no plr GOS hom~es. n'n Jamais fllt l'ombre d'un .~>
--dou te:, t(l~lne Go.nelon voue une f~d61i té tout en tHre à
l'em-!:\:
'.erour, rt cee:L malcrl'~ s~\félonie nUl. ne vls"i t nue Roland.
-'--~n autre CDS or;t colui 'le Guillaume,' rjUl dOl t lutter contre
des ndv0rsi
t6f
venant de son oro pre carrJn, ct; oui l~xoll'lue• en pJitie~; tri~licatlon de ses affront~ments avec les
'JR'ions. Los 61tJli1onts ndv du cont-rat social, nécossalrcs
à
la coh6Gion "du clan, ~tLlient acquls à, Chélrlema.';ne, lIw.is
n'6-tp.iC'nt ~)a.s tout ~ Lut é1sGuh~s à '}ulllaume~ OUl dut vaincre
, <
~~~~ ln r6sistnncc du roi Louis~
Qu~mt JUZ Fr.J.ncs ct chrétlens, Ils ne bé1li:_flelont de
1&-la pilrt do lours chofs ifue rle cort<üns dons d ot nualiflcLl,a
1,,~:\~ <
_ tlons
r:>,
[lttribu0s ~cux JIu.'] v::tleureux de lours ch8vallers.Ceel ~tabllt donc la corr61atloh~
•
\
•
~ CharlernnfS'ne Guillaume
Fr,"ncs Chrét~ens '-" qd
La relation,entre les ~ijerriers et Charlemagne d'une
~
,JGrt 'Jt GuillD.ume cl' ,wtre Inlrt, est donc une corrélation
. t
de nGtur-e contractuelle. Or 1.J. clasEie des chev3.liers
rOllré-flente'l'~Jite de l~ natlon chr&tienne, ce nui accr~Jite
l'i-l
df~<+. "ue 1:1 Plf'.r1e rela tlon lie les deux h6ros ( Charlel!w,-;ne
et Guill:J.Ume ) avec l,' enser;lble
d~hr6
tl'ens non!l,trtici-\
)[\,n ts di roctor1en ~ dnns 10. hr.ürülle, lnGlS GSSUrlOn t -Lou t l'
0-dioux,ou la glolre de la victolre.
Du f,'lit de cett(' valorisatlon, CharlemaGne et Guill<:mme
s(m t ,Jl[1 cés dans une si tUél.llon SP8 cüüe, en tro les hommes
ct les aieux: ils sont mandataires, ~ussi bien dos hOMmes
~ue des dieux, pour entreprendre ID. guerre, punir
l'infl-d"le envDhlsseur et ~C"tablir 1"e r?:r;ne du 3lcm.
D'
apr~8
l 'a.nalys~
de Dumézilll} nous coneta tons une~
diff/'rence a;->)Jr0cinbJ e cnke le contrat Clue nous venons dedécrire :t celui d.'3s mythes. Le contrat mythüme est
para-rh8'mdtioue, c' est-~ -dlrc '~laboré à trn vr::rs cl::8 fo.its ct
p,ostos Jiymbolicmès, tandis qu~ dans la ChansOn de Roland
et la Chanson de GUlllaurry/, c,e contrat se renouve] le d'une (
faç'Jn oX'llici te .J.von t la bataille. Cd t" dornière devient
IL!
Georges Dumézil, Mythe et épo~ ( Parls: GalllffiBrd,
Fl~3 ) .
•
o
\
26
•
m~me l'Occ8s10n pour le r~nouvellement du sermont defid6-)
,
Snulo l'~ntensit6 rto ces re~Qtlons vnlorlsantes dis-t1nGue l ' unl vr>rs de G\.' 111Jume du monde 6pi:;ue de Charl81lla,sne',
} de RoI ·nd· ot c1eS" d'Iu:-,;e p,nrs:
\
iEn coste terre al reGne, u ~ue Jrivent Velan U
~Ar.::.bi
t,
Sl n,mdont ,'lll'me le lÏktrCJllS;
Si de tes llome"s -L J,leinont vlnt mll,
Vioni~e'
:JilL'me ed~ens
n'i nit Ilue c.Lnc, Tre1s u nUQtro,'~ue Vlenl e Cl osch~ri,Tu te c~mbatos e von~ueb Arabiz, .~
Si d"l.st l:Olll ç6 r;uo dcm IVill::H.1e le flst}5
à Glllll 'lune,
ct
lui ~i,("l1t O.lr le f,Lit m~me la valorH;:üJ.on~'.
n~C0~GJ.Lre à un chef ~our Moner une b~LQille vlctor18use.
Ret0urn:nt d'uno baL~lllo c Intlc l'onnoDi arJje, et v"i~cu
on.r le
no(~'e
do CDS dc:rnl":l'S, il se Vj].t r2fus)r lu )orLede ·'3\.U 1) Jure:
,15
'G
.9. tlcHillan, éd., La Chanson de Guillaume (Paris: _-.- S.A.T.F., 191i9-l950 ),
v.
59-56.
• " ... ,. ... '\ .. '\ .. ,'\ ... '\ .. \~\~'\ ... l f ","", , \ , ' '"' . . . . '\"" '\ ... '\ ": '\ Co... \ " , ,"..
", ." . ,. ... '\"''\ .' ",,
,",
' ,.,•
'.
•
J
"
Serrement J.e n va o.peler:
«OLi, parLer frere, lai mei lainz entrer!
-- Qu~ estes vus? .-- Ça est \'llllame ill curb niés!»
Dlst le norter:«C8rt~s, vus n'l opterez
A ' 1nC01B . l ' uvcrU1 . ' a mo. ct nme cun~ez. J 16
Cette s~_ tu,a tlon syulDolique montre la ILlfflcul té qu' noue
Cuil11UlllC, dl 'l1JO_Lr 1<1. rcconnn1üOO valoris:mte 'qdv.
,
Louis, le rl~, no lui accorde son aide nu'nvcc r6tlcence:
... l...-- J
Pur Deu vus r.1ande qu e socurs LL f J.cez l»
Ça d1Gt I l rOls:«N'en sui ore U1SOZ.
A ceste f01z nI i [Jor tarai Plas
y.
-.~ '1'1
1)10Z .~
-,;If'
''":u1llamlO r-_ ncrJl1 tre d~nc des si tu~ü ,-ons '~ Cl1c'rlç:nn ;ne
.
n'a. PeJ,S CJl1flUr:;S. Le ;JroiilCr d()i~ luLLor lnCOGS"ll!lffiont contre
_ l~
les dé>Lnllonces et les ctéfectil)lls ~ l'intérieur de Ges
( f
rones. C' ('sL Llne J ntri::;uc d'une cr,;nde j.mpartallce qui vy'nt
~ se ~ro[f:;r sur le:' lutLe d'1V,}nt ,u'll cng_'ge cOiltre
•
.
et l ' offet rndoad,"nt dos b,lt·~lllos.
Celles-cL Jevalont f_nir ln~lucLableffic~t par IJ vlctolre
des cllr-S tl ens, C;Œ il ne saurni t en l'tre nu tJ'eme.n
t,
dans'.
une 0 ,':,os]. tlon entre les tenants du Bien et les tenants
du Hal. 16
_ D. Ilcl1illan, éd., La Chanson de Guillaume,
v.
2215-99.
17
.. ,
Ibid.,v.
2529-2531
•
27
f
•
•
•
".
' o ", , , J 7 ,'J
"
", 7.,L'ar"léo le
l'6)O~)0:; raéll1.\~va.lo n'est nul'lol1wnt un
con-~.
J ;,
clomôrnt d'indlVlclus ).i&s par l'iL""lmédlo.t du
~ç&mbat, c'est
l ' \ •
.;
une unité scellée par des relatlons c0mplexes, contrJctées
Dar l' "Lncti tu
cllm(lui les regroupe et assumées co llectl
ve-~
mGl1t. Leur fol en un chef est le qdv (!Ul. ro.tJJma.llse en
1
Le qdv :leut
~tre ~hus;Lve'lc:ntexpIai té
é
EstoUrJill et
T.lôb 'ut),
mcüs
Iciba-L,-nlle
GCchar/
o8{'6J.lI:llnfr
-
.
~"
l'erreur
onGC:lrtu.ll t· l 'ueur:;,., teur qUl nIa
~mrespocter le l'ncte ovcc
C-
Labataille 6pique est l'éternel conflit du Bien et du
Hal
<1
La présence de" deux camps respectifs, celui de
Charle-magne et de 3alligant, ou de
Guillau~eet de Deramé, ne
peut s'effectuer que sur le terrain de la bataille, ou·en
situation de
préparati~n àcelle-ci ( les pourparler,? ).
"
\Ces deux mondes tendent
à ~'éliminermutuellement dans la
trame des deux 6popées concernées. Leurs univers
sous-tendent deux id601og1es expansionnistes, donc
fonci~rementincompo. ti blss.
La crande
.
'.
~déequi a présidé
lla formation de
notre énopée
.'
,
qui lui a donné
\s~n èaract~reessen-'} 1
,
•
r
•
•
l '
rlOn
t,
<Jut ~~e rhfl_,ur él:l_n::'a: la lutLo ùe l'Europe\
,
chr, ,,1CnD(' c"llLrc lN; G':lTro.s:~llG, S,)UG l'hô~.');lOnie
p'JrGOÛI1c) de Ch,trlo(n~nG, c,JllGldér': C'-L1 Jû le vype Je ,'OJ_ do FY',-'llco, y ,::"t-cllc ,loTl.L'iéc .••• \ a
.j
r;-LL~-L'Jl1 e;;1- t'JLlcm',mt .. l~l',c ~ lQ nut:,on~LL2-Lé
un ,1\1,10 0!'lL;lOLU~l. ':311lC': D,loU ,)'_'01-,~,-C'~,;G =,'r".lç--:,lG, ~ ct Lltt"rVL()ll'L \ c l'lUe 1_11"1,, nt '1
~ns
1'1),1'
HeleUl. Jre;nd ùes tJro:lor
~l'ons
L ifrlOl1GOG: (1
les ":l'rù:-:> :0 )111- on 1,1/'1);(; tCl1~)S (1('8 . .lQrL~'T;,; les
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L,'1 ,) >1,,\'_
LJ(
S ,)_!.( uo es L .1 mc uno jonctlon du p:d'-'l':uemé L, ( )-I.y~' 1, 'lW, ~nCOTO J'cC lOl6 \ln -:-; C;l'Td '_Il où le G'Jrt (,~U
C,)[3-ct du... 1-r;
t
co :;1 -'11-CiÎ 1-' uùlo18
Gaston Parie, ::istoire po,'st:ioue de C11(lrloL1':-\ïnc'
Paris: Li:)rC1.iric Emile 3r-ouillon,
.1905 ),
p.16.
19
P. LeGen~l,
La ChC1.nson ùe Rol'lnd, ). IlG,/
29
o " ,\ .. '''\1 ,1•
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Ler~-on~~~~ment
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\
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N'y0rt A c; >t·':..t C;ll:JC:"llt,-, los ,1,1!1,:r'rs 11l'oll_t.- C ,1Jr l t on
r'
culture ,;Vri1U:'''o\Al1;;::'' c::ttp S)Cl"t(" t ,uto 0,"'1 fOI'JO 'n r;r;rv-i.,ce ,le l," GUrV10
o
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'Dans cotte lGotopic, los chansons de ces~e 'té~oigfient de
cette intention farouche d'endiguer le ~ondo de l'Orient
?J
ra
porte,A.Q l'Euro po.,-," .. / . ~
.
cette~/bbilisRtion générals, poussait CQnon de
B~thunG à ~tu96r:r son souvoraln ~Ul d&lalBsa
Id
crolsudepour re{ouJner en FrJncû; 0110 ne' peut être
attrlbu~o ~u'a
. 1
la dlC ,,o ta/Ji 0 fond,,,, cn
tell
e chns la "crc"
ptian de l'uni vor s :le 3ion
(t/le
IL'l.l 1 ,
La 9y;lUt~;, d,ms le com:)ortcment bolllqucUX, os L un
lro-i
cessus is$u du Bien, }L la d61oyaut~ du Mnl. ChRrlolia~ne est
f ' , lfie L ,1ns l
Il
i a "1 oy:m t'l" e , alnOl es t l e cas d ' " e uUl I l amne, a l orG -.0ue Bé:tll-Jmt C't Déramt', le sont dans la "rléloYilUt6". Les
-
.
,-gunrros e reprlses, Gant olloG ~~csi loyoles ou d01oY;lles,
.selon' nu' (' L nroVlennent do l'un ou do l'uut.ce de cos cloux
--,
CaPll1 s •
...
A
la< "'.1
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tru.~ôo (d~loj:îlo) flUe les )a.i011S livrent aux
,
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un '10
--rIo
-511'r-~dùx-Cl l ?ur o.Jll0Gent une lutte"onde 10ll1eur: chr.Jtions
loy~ll?
truCluée lIondo arr;
-utta lOJ':'üo Hondo Meillour
,
L'OI1,losition "monde ;ürc" VG "'11Ond'2 ,1eillcurll
8Gt
;::l.UGGl fonchon du Licteur ter:1:'s. Sn cffr;t, d:ms le
D"-:J\
et
d0V,1TIt l'lnV[ sion S~trrd.:.nne, Chnrle:n~:.,ne cÀ COmbéJttu los':1~mOG forccs po.Ï, :nnr;s, 108'0. v~)incuos 'èt OGt rovonu ~v;c
•
/
1
-ur}j.; DrOllesse
Ile convcrSJ.on
àla foi chré tienne .:
et
CarIes li reis, nostre emperere macnes,
Set anz tuz pleins ad èstet en
Es~~icne:Tresquten la mer
cun~uistla tere
~ltaigne.N'i ad castel kl devant lUl
remai~ne;20
1
En
Fr~nce,ad Ais, s'2n deit ben repairer.
,
Vos le sivrez
aln
festeselnt Nichel,
i
Si recevrez la lei de chrestfens,
r 21
Seroz
S08horn par honur e par ben.
Le r~
--ne du Bien est écaloY'1Elnt
~'voquédans la Chan..son de
Guillaume, mais datant d'un lointain mythique:
4J
.
21
Ainz
ad lilunseit;nur .1illani"e un jugleur.
_0(En
tote Fr{lnce,'
n'aIl
si bôn chantur,
J'en bataill, plus 'hardi fereur;
E de la ge}:>te
l iset dlre 1e9 chan'çuns,
/1
D~ ~lodo~eu,
le promer empereur
.<
Que en duce France. creeit 'en. Deu, nostre
,
-E
de sun fiz, Flovent le !)oi[,l1eur,./'
Ki laissad de dulce France l'onur,
E
de tuz les.reis qui furent de valur
•
Tresque a Pepin, lè petit 90igneur,
, 1
seipnur,
1
(
E de
Charlom~ignee de Rollant, sun nevou,
~G. ~oignet,
éd., La Chanson de Roland,
v.1-4.
Ibid.,
v.
3G-:,,9.\
.52
~ 1 ",
.
'~ \ ( . ) : ' " .~ 1 ,~ ~•
"
J
, , --11
\-De Girard de Viane e do Oliver, qui fu tél.n
t
prouz.
'Cil furent si parent e sis ancesur.
Preuz est mult, e
pu~ço l!aime
~unseignur,
E pur sul itant qu'il est si bon chanteur
E en bataille vassal conquereur,
l '
Si l'en a 10rte mun
sei[~nur de l' est"ur.~ 22
"..
.
Dans la défaite pr6.sente, ';uillo.ume et ses hommes se font
rappeler une époque glorieuse,
o~la victoire s'alliait
a
la foi: " De Clodoveu, le Ipremer 1.mpereur
/,~ue en duce
Fr<.l.Uce creoi t en Deu, nostre seit';nur, etc. "
Le préoent est assombri par la défaite o.ux md.ins des
Gurra-Sin!?, Mfo.ite unique dans la 'Chanson de RoLmd,. mais
re~on-1
!
do.nto'dnnG
1<:<Chelnson ùe Guillo.ume.
Ce
p~'.JGent/
est 'gr:tro.nt
d'U
1
monùe
plrcest provisoire, co.r
10po.ssé
du futur, donc d'un monde moilleur.
,,
Le Dien 0t le Mal se po.rto.gent l'es)o.ce et ils découpant
éealerrrént le teu:pG en un
JaSS€,
présent ot élvoli-ir; mais le
)ass~
et le
futu~accaparent le lien ne laissant au Mal.que
le précaire du présent.
127L,./
1
1 / ! r/
l25~-•
tf
~
•
D- Situatlon inversée et situation posée
,
Le passé ct le futur sont donc en relotlon de c~nti
~
muté; seul le pr8sent, accident sans doute, .Lüt éclater
'"-"
cette homocénéit~. L'état de choses avant l'invaslon
181a-..
minue, 0st le monde meill~ur, dans lequel régnalt le Bien
.
.,
et la. fOL: c'est la situation !losé'e: " Une sous-classo de
récl. ts draméJ.t1s8s (mythes, con tes, iJlèces de ~hé!Hre, etc.)
monsion te"') ')orellD, sur lanuelle Ils so trouvent sltués,
.
, "
' ) -,
Gst cllchoto'llsôe en un aV~lDt vs un aDr~S., I l e ) Sr~n"nas
pour-GUlvant cott,} idôe, :JQse cette corrélation entre les deux
d~lmensiom: tGIfll)orGll GC):
,
Bonde J,1811lour a nrès
---~ avant
L~ bataJllc do la chanson dG geste articule CGs.dcux
Il con tenu s to [llnU P s ,,21j- et ré tG bli t l ' é QU J. tion:' IJréc éden Le. o
C'est 10 cont'?nu en situatl.on t)os~e qui prév~lait avant
l'lnv~s~on sarrasine dnns les deux chansons de Eeste. M~is
'"
l ':'lctlon conc'?rtéc de l ' lnV"Cl,lOn dos Jnô',Ul"US, de la
f('lon'l~
de G'J.nolon ,"t de la couardlso dG Tié bau t\,produi tune 81
Lua-tlon inversôe.
')7,
L . , Ibld., i ) . l j -', •
34
•
)
..
-'"•
, , ".
Cet Le dorni~:re c nsti tue un manque into:tC'r·).b~e ,qUl. br .Lse
,
le s i-,:Üll quo: l'Si nous e}~all1l.nons cc 9~16nùln~ne
i
nous vorroYJ.s quo C0S c Ltes ~)clrt'::nt Ù'U.10 situation le r:unquG Ç2u de7
pénurJ..G, ce qui dùnne Il';:u
a
une oué" Le &\.n0.101uo à laLe ma,lfjur !JrovQ'luc la ,~o :nlisJ t ~on ')én6r )1e
Dane la Ch~asJn do 301~nd, le c 'rrtenu
comport.e ,lnux SéqU8J1C8G Jrlnc1..lIalr3S: c' ost.
1
97
leinv~rsé
d' )bord la
ccn LGl1U ,lOS.], on c ,n8t.a te l ' OX2-GtOllCO d' url
~)_,rD.1-:)end~,!1L de ce Ile ,]u cont nu inverse).
volet 0,) )OS: , "'''' 'e li'·'l{'-'~\o·r'ce ~l .-1..1..,.1 1 .1 L.'\.
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-f~?)onie victoire vlctOl.re chtl tÜlOn t
de J.es des de
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i~'nclon p-ùens chré tlel1f Qùhelon
'> , ,
.
•.
-
t ! J Fig.5
CrJll:)orLc U 0 r,'''l') 'nec H::lrrdL ve cL Lunporollc 'Cl_on ;JlUSI
\-H!lport.1tltGo flue CU-'Ir ,lCC0rcl:e .:\ L:1. ,)~f]UC:'ICC ll:,'-:.· r '- l ~:; 'VC,l L' ),. '1-; , t "'0[;11";; un ;:;lJcc~::::;, 'Ic:~L.; j'Dree' , C)~lJllO '\1 ,',C;l,]C: SCcS pr:.:u·" '..10nt
~,10,otG ,SU" Ir; CI1::l1~)'(1:; D:)!"JLllc, ct lOG ,),':t'l DG lo our-GUl'/cnL ,J )i~'1l1'~ 1,'"l.", rLe lile~C Jo COl1 :J,'l·l,u:,. Lei .1:':~ 1
-. 1
r;u '1l 'IG (, toi rc ,1Ul Ol~. C "nc;,J(;8. Cl; c te ' L, Ipre":;Gl vIl
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1•
,
, J . '10 '" t 1 t
Lo. COUardlGG
et
la l'\ùOl1le; c.,arnHTe en re D. Cl tUJ J.oniJ.CCGG'oOLrO.s: lOG n,lue, les places ct leéJ dJtes d':,v:llements.
~
L".!.ll,jrC-'ll.l .l.l.sljœ.:a1tr.::t~t, II no rostoro"lt que la ~J:)rcOl)~J..Dn
ID. l U ' llt'" ln fonc t-'..'Jn
•
de l ' :J!":10rCO 1 ce
lD. ',ri ct ire ... CG c;~r,~ti n8. L'61é~nont Vo.rlablc ()st .L,ltcrnc:
'il.
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il v. ont do 1:, lice 0.'1 ouect~on den r·;l~ltu . .'nG con.Lr,'ctuclles
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S)J.l" l ' 1s1--l .. 1
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38
\
•
J
e,
,
COI,1l1G on Vlont rle le voir, 10
:-:>rJ,nci-lus 'lonpt:>'ueu so "ul 11(, ,sc f-i~ ,'lU ',r;Jflt d'un ro.L, J,ù,on, ~lu',..,u:::l LI ::t
1"'G-Sr;lon 'le 'J.uquel j ' : ü f l i t aU1!DlOn au
,
cl/':out dé.? CG trnv"ll, A
.,
SIO;J~)O['o ,'t A', tan JvlLj (:u 'un c;'rouI1c AA'tient '3es carf:l.ctéristir,ucs des deu~ f,rou~'eG Tlrécédontc.
1
Nous élvon8 donc A
=
combéltt,mts chrétlens, ct cml'occu-rence les chovallc:rs ùo > Cha~lGmal;ne, bndis qu e ' A'
=
lQSprlncr;o' s,'J.rra,::üns ct leurs acolyltes. Ganelon f oréli t le
, \
'-•
39
---~---~--- ---
-•
•
•
----nU0 ~nt6rieurement. ~L' [lU tour du Roland prodigue indifférem1Jlent
a
Ganelono t -:lUX rnuons l t
é~:>l
th-ète de félon, seral t-elle delll~we
na-...
\
ture? AssurSment
mm: "
drelt. III Cette
Gc~nco
Paien unt tort e chrestiens unt
to~be avec ln. force d'un d08me et
,; té' bli tune li=:ne de déMrc,). tion. Les _la'ioI}.s conservent nne
..
---
,f ~lon:u:-
or
lr~inellc ::t ?resou esta tlr1ue. La félonie ùeGane-~~ o'3t 0. iparemnent d'une autre nature, ln.:=tis nous allo:s
~olr
nU'0lle tlr3 son 8GSenCe de laQ~mo SOll~ce.
{ En -cIfet f Ganelon traln t Rol.:md
q
C]uJ." I I souhoitc une ;1ort atroce :lUX lllO,Jns des s'lrrasins: II l'f..;>is, tout endC::si-,
rnnt ln i,lOrt de RolLmd, Ganelon tient à s' aCClUl t tor seru
JU-leus:;ment du lnessafje de CharlemaE;ne, dont les termes sont
rir30Ur(~UX; i't:ms son proc~s, l L distinguera Sàl'~eusemont .
le serV"LCC de l ' et'ljJOreUr, rJU' i l pr"; tend fairo l a10ment,
2
et 13 von5ennce, 'lui est une o.ffalre 11or.sonnello."' ... I l res-~
" " ,
ta donc f~dôle à son Guzer:lin et.ne rompt )~S ~V0e lu
tr"di tian féod.üc. l'fo.lS il )o.rtici)l:
a
la ft~lonieSD.r-r:lSl.nc en trd.hlSsant 10. enuse (le J..il chrétienté C'[l
con-n i t 3.VOC les int6r~LG ,1·) l'Islb.m. C',:;st une f610nle r:ue
l
• '3 '. }lo i 0n "t, ô cl. , La Chrl.llson Je Roland, v. 101). ~
2 c
Ibicl.., note de l'ctUtr;ur, 9 • .)
-40
-
'.
"
•
...
C~USC li:; S011 C,1r l.ct~rc conc8rté .. La fauU( je GcJ.nelOll
r,:Csi-"
de do.n3 Gon 1.ncï.n:\cit(, d'écaler ses !"J:)lrs dcÀ,l~ l'abnéCCltlon
( ou absLrJctlon ).
Cotte fC>lonie doit Hre soi~nouGe ,.:nt ilisLinguée de
la cou
r'li~:
ellen'
o::elut nullo'abnt leG qualités~e
laproueGse m6dl~v'le, ~ais f~lllit
a
sa tache quund 11 s'agitdl acqu(;rlr' la sdnctlon dl une fo'l'cc surn,J Lure}-le, surtou t
NonooGLant lOG ~ualit~G ~orsonnollec, l~ f~lonic conf~re
~a
l ' acUonguerri'~rG
une val ourmor~',le
nég,'ltlv0, C.:l.r 0+10aCCQpte, le !,loyen to:çm:::- et le cor,)lIromis ù"ns une o.9position
hi Ll. t0r üe Qui vise l'absolu.
Pour L,rsile ses lJrlncoc ct ses soldc.üs, 10. félonie
dérive do la négation clec vérités révé10(ps et )erceptibler~
41
/
de L.1. religion chrôtienno.J our' tout r.lrl', le'.-; pC1îJllS sont N-Ions,
Ç(,u,mt ~)a couurdise, son existence no se ID .. mife--:;te que ddns
le camp des ennemis. Le fcit-même de recourir ~ la trlhison
90ur rc:mporter un: \uctoiro tOfllTlor,ïiro, eet en soi uno
couardiso ~ui r0pu~no
a
ll~me chov~lere8~ue do cos guerriorsdu IIoY':)r1 Age;, cll\ !JlOins en th0orlO 01.\
R811.J.rCllaonG enfin '<lUe d .ns l;'! Ch -mson ri e RoL.:' .. nêl
, . . ' IJ
félon:Lr; est clrconscri t'f.; ~ un 8'Oul ~1OrGOnn:J.r;~, Ce t te