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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Réflexions sur la formation permanente

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Academic year: 2021

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RÉflEXIONS

SUR LA FORMATION PERMANENTE

La formation permanente est une nécessité imposée par la mise à jour des connaissances initiales et acquises un certain nombre d'années auparavant. L'évolution rapide des idées, des sciences et de leurs retombées technologiques et plus généralement des dyna-miques internes propres à notre société, impose cette

formation continue.

Cette nécessité résulte aussi d'une donnée de bon sens : on ne peut tout connaître au départ ; certains problèmes n'étant pris en conscience qu'après une expérience de la pratique professionnelle. Enfin, on peut désirer pour des raisons personnelles d'épanouis-sement, d'élargissement du champ, faire appel à cette continuité de la formation.

En résumé, il faudra que la formation continue ait pour but

· de permettre un échange entre professionnels de la même branche ;

de développer la capacité à investir ses connais-sances et son expérience dans la pratique du métier ;

· d'actualiser et de compléter les connaissances initiales

· de permettre des promotions professionnelles. Si on estime qu'un individu soit constamment opératoire tout au long de la durée de sa pratique pro-fessionnelle, on doit envisager la formation continue comme partie intégrante de son activité, celle-ci ne pouvant rester performante que grâce à cette continuité. Cela semble imposer comme dispensateur de formation per-manente, un organisme intégré au système éducatif et lié à la pratique professionnelle.

Cet organisme, aux missions multiples, devra favoriser la prise en charge de la formation par les intéressés eux-mêmes dans un climat de responsabilité.

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Il faudra bien entendu , que cette action tienne compte de la disponibilité et des obligations de chacun.

La formation continue des enseignants a en plus des conditions énoncées ci-dessus un aspect propre qui découle de la place de l'institution scolaire dans la société et du fait que l'enseignant exerce son métier au sein de l'institution qui s'est chargée de sa forma-tion initiale.

La formation permanente des maîtres doit por-ter sur tous les ordres d'enseignement et sur toutes les disciplines. Pour les actions de conversion ou de complément de formation initiale, des congés de forma-tion doivent être accordés, ainsi qu'il est fait dans les entreprises privées, assez souvent. Elle doit s'in-sérer dans une politique de formation des maîtres or-ganisant de manière cohérente formation initiale et formation continue.

La formation continue ne saurait se borner à un "recyclage" lors des changements de programmes, mais doit intégrer les différents aspects de l'évolution de la discipline enseignée et des sciences de l'édu--cation. Son style doit être en accord avec les attitudes que l'on souhaite développer chez ceux qui vont trans-mett're avec des risques de déformation cet enseignement et cet esprit.

Il faut donc favoriser l'initiative person-nelle, ce qui suppose un consensus des intéressés sur les contenus et les méthodes de travail, organiser des équipes pour lesquelles on tâchera d'apporter des 'aides spécifiques, ouvrir l'institution aux problèmes géné-raux de l'enseignement et aux relations entre ensei-gnants de diverses disciplines, ouvrir enfin les grou-pes de travail sur le monde économique et industriel en multipliant les visites extérieures et les contacts avec des représentants d'autres milieux que l'enseigne-ment. Ses activités doivent être intégrées au temps de service des enseignants aussi bien pour les animateurs que pour les stagiaires.

La formation continue a forcément un carac-tère évolutif, que ses statuts doivent garantir, d'où une triple condition pour les animateurs :

. Tout animateur doit assurer conjointement un service d'enseignement.

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. La responsabilité ne peut s'exercer que pendant une durée limitée, ce qui exclut la constitution de formateurs professionnels .

. La formation des animateurs doit être organisée en prenant en compte les progrès de la didactique des disciplines et des sciences de l'éducation.

Situation actuelle

Il existe aujourd'hui une très grande dispa-rité suivant les disciplines, les conditions locales et les catégories de personnel; mais en gros, on peut isoler trois systèmes :

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s'adapter aux changements, réfléchir sur sa pédagogie, fait partie des contraintes professionnelles normales pour l'ensei-gnant. L'institution scolaire intervient par le biais de l'INRP, des CRDP, du télé-enseignement, en diffusant des documents. Les corps d'inspection agissent sous la forme de pression pour inciter les maîtres à se former ou par le biais d'organisation de conférences ou jour-nées pédagogiques. Ce système, qui a quelque valeur, peut donner l'illusion de l'efficacité, mais i l ne per-met guère une réflexion collective des maîtres sur les contenus de l'enseignement et sur les méthodes. Il enlève le libre arbitre des maîtres dans leur pratique

qu~tidienne, en proposant pour modèle une norme

préétablie. Il ne permet pas une activité de recherche sur l'enseignement de la discipline, risquant d'entraî-ner un corps enseignant résigné et sclérosé.

Les Instituts de recherche : les personnels sont déchargés-d'ün-ëërtain-nombrë-d'heures par semaine. L'Institut accueille les enseignants de toutes catégo-ries pour une discipline donnée. (aspect négatif: le risque de favoriser l'isolement de la discipline). Il n'y a pas de personnel permanent (sauf pour le secré-tariat), ce qui laisse les animateurs dans leurs classes habituelles et évite la coupure entre pratique, réflexion et approfondissement théorique. Cette institution est rattachée à l'enseignement supérieur et l'Administration attribue les décharges tant en ce qui concerne les ani-mateurs que pour les stagiaires. Les actions de forma-tion continue intègrent des acforma-tions de recherche.

Ce type d'institut "par discipline" risque de rendre difficile l'ouverture et les relations avec les autres matières enseignées. D'autre part, l'absence de congé de formation ne permet pas d'organiser de

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de formation initiale (ce qui aurait ~endu de grands services aux maîtres de la "voie III"). Il n'y a en France que les Mathématiciens qui disposent de ce type d'organisme, encore que les restrictions très graves de crédits alloués aux IREM, rendent leurs missions très aléatoires •

. Les solutions de substitution : elles ont un caractèrë-spontanê-ët-prësqüë-ëïandëstin. Ce type d'ac-tion se développe au niveau local ou nad'ac-tional au tra-vers d'Associations, telles que la nôtre. Des ensei-gnants bénévoles prennent de leur temps, de leurs loi-sirs pour organiser des réunions, des journées, des conférences, pour éditer une revue, en affrontant maints problèmes d'administration très contraignants. Le

poids financier (déplacements, impression, frais pos-taux, réservations de salles .. ,) repose sur les ensei-gnants eux-mêmes. En outre, comme cette participation s'ajoute au service normal, le nombre de "bénéficiaires" ne peut être que réduit. Dans le meilleur des cas,

l'administration (rectorat, inspection . . . ) apporte sa bénémiction. Est-elle suffisante, face à l'ampleur de la tâche ?

Notons enfin la possibilité future d'utiliser pour la formation permanente de toutes les catégories d'enseignants, les centres régionaux de PEGC annexés aux Ecoles Normales, qui voient les effectifs de sta-giaires considérablement réduits du fait de la politi-que d'intégration, mais qui conservent un personnel et des structures adéquates. On pourrait y organiser des stages de plusieurs semaines, ainsi qu'il est pratiqué aujourd'hui au niveau de l'enseignement élémentaire.

La formation continue est un droit que nous devons conquérir. Nous avons devant les générations œélèves qui se succèdent une lourde responsabilité. Il nous faut y faire face avec efficacité. Une bonne formation initiale, une maîtrise suffisante des problè-mes de psychopédagogie doivent être suivies d'une for-mation permanente répartie tout au long de la carrière, au sein d'une institution qui saura tirer bénéfice des expériences passées.

Références

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