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Baudri de Bourgueil, Poèmes, t. 1 - TILLIETTE J.-Y. (ed.)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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spelling, but in many cases (particularly in the m a n y Graeco-Latin transcrip-tions, as transcriptions necessarily characterize the text of the Historia ani-malium in all translations) they have intervened, so that caution is required in this regard w h e n consulting the indices verborum (to b e published in part II). The Latin text has been clearly divided by b o o k and with the numbering of the Greek standard edition by I. B e k k e r ; the chapter division of the Renais-sance editions has also been inserted. In addition, the chapter transitions of the main manuscripts (exemplar tradition) is represented in the text by blank lines. In the comparison with the Greek text the editors have used the 'editio maior' by B a l m e ; the reader should take into account that his spelling is that of the separately cited Greek M S S .

One can only admire the sound manner in which the editors have presented their choice of textual variants in the critical apparatus. Not only do they help the reader/user to c o m e to grips with the manuscript tradition in this way, but the original Latin text, too, rests on a firm and reliable foundation.

We can b e grateful to the publishers for their lucid and erudite edition of the first five b o o k s of Aristotle's difficult text. O n e hopes that they will b e able to bring out the second and last part within the foreseeable future. On account of the complicated nature of the 10th book, this part will contain a separate introduction. It will also incorporate the promised and important extensive indices verborum (Latin-Greek and Greek-Latin). Thus a large part of the translation tradition of Aristotle's zoology will be available for further scientific research.

Aafke VAN OPPENRAAY Constantijn H u y g e n s Instituut T h e H a g u e

Baudri de Bourgueil, Poèmes I Baldricus Burgulianus, Carmina, t o m e 1. Texte établi, traduit et c o m m e n t é par Jean-Yves TILLIETTE, Paris, Les Belles Lettres, 1998 (Auteurs Latins du M o y e n A g e ) , L X V I I I + 237 pages, les p . 1 à 141 étant doubles, 285 F.

M . Jean-Yves TILLIETTE, qui est Professeur de latin médiéval à l'Université de Genève, travaille sur Baudri de Bourgueil depuis sa thèse de troisième cycle inédite, intitulée Rhétorique et poétique chez les poètes latins médié-vaux. Recherches sur Baudri de Bourgueil, Paris, 1 9 8 1 . L'édition q u ' i l livre aujourd'hui aux lecteurs constitue donc le couronnement de son travail sur cet auteur depuis u n e vingtaine d ' a n n é e s .

Baudri (1045-1130) devint abbé du monastère bénédictin de Saint-Pierre-de-Bourgueil dans les années 1078-1082 avant d'être élu archevêque d e D o l en 1107. Cette promotion à laquelle Baudri aspirait après l'échec de ses tentatives pour être élu évêque d'Orléans, fut une erreur car il eut de si

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mauvaises relations avec ses diocésains «incultes, brutaux et i m p i e s » , q u ' i l fut m o m e n t a n é m e n t suspendu en 1120 par le légat pontifical Gérard d ' A n -goulême suite à un litige avec certains m e m b r e s de son chapitre. Après cet épisode malheureux, Baudri se retira dans le prieuré n o r m a n d de SaintSamsonsurRisle et renoua avec le m o n d e monastique en rendant de n o m -breuses visites aux abbayes bénédictines normandes (Le Bec, F é c a m p , Fon-tenelle, Jumièges) et anglaises (Worcester) : Baudri aimait à y retrouver l'atmosphère sereine de son « j a r d i n » de Bourgueil.

Hormis les Carmina, l ' œ u v r e de Baudri est c o m p o s é e essentiellement de Vitae réécrites sur c o m m a n d e et de lettres : Pierre de Maillezais, Pétronille de Chemillé, ou encore Ours de Jumièges ont fait appel au styliste élégant pour q u ' i l écrive entre autres un récit de la première Croisade intitulé Historia hie-rosolymitana, u n e Vita beati Roberti de Arbrissello et une Vita sancti Hugo-nis Rotomagensis episcopi. A propos de la Vita sancti SamsoHugo-nis de Baudri, on notera que son modèle vient d'être édité, traduit et c o m m e n t é par Pierre Flo-b e r t : La Vie ancienne de saint Samson de Dol, Paris, C. N . R. S. Éditions,

1997. Quant au De uisitatione infirmorum dédié par Baudri à son neveu, François Dolbeau en a découvert r é c e m m e n t de nouveaux m a n u s c r i t s : cf. Fr. Dolbeau, « C r i t i q u e d'attribution, critique d'authenticité. Réflexions préli-m i n a i r e s » , Fililogia préli-mediolatina VI-VII, 1999-2000, p . 5 5 , note 60.

Toutefois, l ' œ u v r e la plus connue de Baudri est sa collection de 256 p o è m e s contenue dans le manuscrit unique Vatican, Reg. lat. 1351. Ce m a n u s -crit du X I Ie siècle est partiellement d'auteur, puisqu'il contient des folios 5 à

108 un recueil organisé transcrit probablement à Bourgueil vers 1100 et révisé minutieusement. Si le reste du manuscrit est plus tardif et plus hétéro-clite, ce recueil initial constitue selon toute vraisemblance un exemplaire d'auteur. C ' e s t pourquoi, J.-Y. Tilliette suit de très près ce manuscrit, dont il indique dans la marge gauche du texte édité le folio où se trouve le p o è m e correspondant. D a n s le tome 1, qui comprend les p o è m e s 1 à 133, on trouve donc l'édition des folios 5 à 76v de ce manuscrit. C o m m e il s'agit d ' u n exem-plaire d'auteur, J.-Y. Tilliette a choisi d'éditer le texte aussi fidèlement que possible, en conservant les lectiones difficiliores chaque fois que cela était possible et en signalant dans l'apparat critique les repentirs ou les corrections portés dans le manuscrit. On regrette toutefois que l'apparat soit obscurci par l'emploi de nombreuses parenthèses. Ainsi au vers 66 du premier p o è m e , on lit dans le texte é d i t é : «reui<sit h > u m u m » ; et dans l ' a p p a r a t : «(re)ui(sit h ) u m ( u m ) suppl. Hil. : V non legitur». A u vers suivant au contraire, on lit dans le t e x t e : « s u < p p l e > x » ; et dans l ' a p p a r a t : «(su)pple(x) suppl. Hil.: V non legitur». D ' a p r è s ces deux exemples, j e ne suis pas sûr q u ' o n puisse dire quelles lettres K. Hilbert, l'éditeur précédent des Carmina, avait suppléées dans le premier cas.

E n effet, les Carmina de Baudri avaient déjà été édités par Phyllis Abra-h a m s à Paris en 1926 et par K. Hilbert à Heidelberg en 1979, mais ces deux éditions restaient insatisfaisantes, la première parce q u ' e l l e n'était pas fiable,

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la seconde parce q u ' e l l e n'avait ni apparat des sources ni notes explicatives. L e but de J.-Y. Tilliette est donc de fournir aux lecteurs à la fois un texte fiable et un commentaire détaillé permettant d ' y pénétrer. Les Carmina de Baudri ressortissent en effet à la poésie savante, qui suppose la connaissance de nombreux auteurs, à c o m m e n c e r par Ovide, Horace, Virgile, Lucain, Stace, Perse, Juvénal et Térence, mais aussi Prudence, Sedulius, Venance Fortunat, Fulgence, Martianus Capella et Isidore. Seuls les lecteurs capables de perce-voir les citations de ces auteurs et de déchiffrer les allusions à leurs œuvres que Baudri connaissait intimement, pouvaient en goûter tout le sel. C ' e s t dire combien les notes abondantes (p. 143-236) de J.-Y. Tilliette sont précieuses pour nous, lecteurs d'aujourd'hui, qui n ' a v o n s pas reçu une éducation médié-vale.

Les 256 carmina de Baudri sont de longueur très variable, allant de un à 1368 vers, mais ils sont tous écrits en vers métriques. Tous les genres sont représentés : la satire, l'épître, la lettre héroïde à l'imitation d ' O v i d e , l'épi-g r a m m e , le p o è m e didactique, le récit de vision, l ' é n i l'épi-g m e , la méditation spi-rituelle, le titulus ou encore l'épitaphe. Pour Baudri, la poésie est un exercice de virtuosité dans lequel le poète doit montrer son aptitude à la uariatio. Ainsi Baudri a-t-il écrit souvent quatre ou cinq épitaphes pour un m ê m e person-nage, à chaque fois en employant des termes différents. Toutefois, m ê m e si ces épitaphes n'étaient pas destinées à être gravées, elles étaient plus q u ' u n pur j e u littéraire : elles étaient des « tombeaux » (au sens que ce terme aura au X I Xe siècle) en l'honneur de personnages importants ou d ' a m i s défunts.

D'ailleurs les 91 épitaphes de Baudri n'étaient pas purement convention-nelles, puisqu'il ne cachait pas que certains des morts q u ' i l célébrait n'étaient pas assurés d'aller au Ciel.

Les 88 p o è m e s qui sont en fait des lettres en vers développent des thèmes psychologiques (joies et misères de l'amitié), m o r a u x (lettres de direction spi-rituelle de j e u n e s correspondants) et esthétiques (justification du caractère badin de son inspiration poétique). Ces thèmes, souvent entrelacés, définis-sent un idéal de vie heureuse dans la retraite champêtre du cloître, où l ' o n peut apprécier le charme de longs entretiens littéraires entre amis. À ses détracteurs qui s'interrogent (c. 1, v. 55) :

« Cur nugis ergo uacabat ? » Baudri répond (c. 1, vv. 62-64) :

« Haec ut uitaret ocia composuit,

Sed neque conuentus haec propter opuscula fugit ; Talia dictabat noctibus aut equitans ». Et encore (c. 99, v. 197) :

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L a poésie savante et virtuose de Baudri est particulièrement délicate à tra-duire, d'autant q u ' e l l e fourmille de j e u x verbaux d'élocution et que la langue latine du X I Ie siècle n ' e s t plus celle d ' O v i d e ou d ' H o r a c e , si bien que les

hexamètres et les distiques médiolatins sont pleins de chevilles. On doit donc saluer le courage de J.-Y. Tilliette qui a traduit pour la première fois en fran-çais une mas s e aussi importante de vers métriques médiolatins. A u prix de quelques suppressions, celui-ci a choisi de donner une traduction lisible et conforme au r yth me des vers latins, tout en essayant de répercuter quelques échos des « j e u x de la lettre» de la poésie de Baudri. On peut dire sans hési-ter q u ' i l a atteint son but, avec d'autant plus de mérite que Baudri emploie de n o m b r e u x verbes composés difficiles à rendre avec élégance, tels que deca-nere, défaire par un chant (c. 120, v. 18) ou superexpectare et superassociare, continuer à attendre et à associer (c. 115, v. 11 et 12). Les particularités de la langue et du style de Baudri (lexique, morphologie, syntaxe), ainsi que de sa versification (prosodie et métrique) sont du reste fort bien expliquées par J.-Y. Tilliette aux pages X X I I I - X X X I I I de son introduction. Je n ' a i q u ' u n e s u g g e s t i o n : au vers 8 du p o è m e 122, j ' a u r a i s traduit cautio, qui fait l'objet d ' u n e note, par « livres de créances » plutôt que par « rôles ».

Dans l'introduction magistrale de l'édition, j e n ' a i relevé q u ' u n e ambi-guïté : p . XLIII, J.-Y. Tilliette regroupe les p o è m e s 67, 68 et 70 c o m m e épi-taphes d'enfants. Or si le c. 67 s'intitule « S u p e r I o h a n n e m » et le c. 68 « S u p e r O d o n e m p u e r u m » , le c. 70 a pour titre « S u p e r T r o i l u m » et dans cette épitaphe de deux vers, Troilus est qualifié de iuuenis. Il m e semble donc q u ' i l s'agit de l'épitaphe littéraire du guerrier Troilus, fils de Priam, et non de celle d ' u n enfant n o m m é Troilus, contemporain de Baudri.

Enfin sur 237 pages, dont 141 doubles, j e n ' a i relevé que ces quelques rares coquilles :

— p . 3, c. 1, v. 73 : décaler la note 26 sur « s a n g l i e r » . — p . 10, c. 3, v. 42 : lire cas tus es au lieu de cas tus est. — p . 3 1 , c. 8, v. 2 7 6 : lire « a u x êtres c é l e s t e s » .

— p . 76, c. 77 : les appels de notes 1-4 doivent être rectifiés en 52-55. — p . 79 : le vers 4 du c. 83 n ' e s t pas traduit.

— p . 96, c. 97, v. 9 : lire « M a i s t o i » .

— p . 197, note 11 : lire matériel au lieu de materi.

C ' e s t dire la maîtrise de ce premier tome que nous offre J.-Y. Tilliette. N o u s attendons avec impatience le second.

Olivier SZERWINIACK Université de Picardie Jules Verne

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