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Influence de la position mandibulaire sur la stabilité posturale statique d'escrimeurs de haut niveau et de niveau national

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: dumas-01806371

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01806371

Submitted on 2 Jun 2018

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Influence de la position mandibulaire sur la stabilité

posturale statique d’escrimeurs de haut niveau et de

niveau national

Anaïs Granger

To cite this version:

Anaïs Granger. Influence de la position mandibulaire sur la stabilité posturale statique d’escrimeurs de haut niveau et de niveau national . Chirurgie. 2017. �dumas-01806371�

(2)

Université de Bordeaux

Collège des Sciences de la Santé

UFR des Sciences Odontologiques

Année 2017 N°75

Thèse pour l’obtention du

DIPLOME d’ETAT de DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE

Présentée et soutenue publiquement Par Anaïs Margaux GRANGER Née le 02 Novembre 1991 à Talence (33)

Le 24 Octobre 2017

Influence de la position mandibulaire sur la stabilité posturale

statique d’escrimeurs de haut niveau et de niveau national

Directeur de thèse

Dr Raphaël DEVILLARD

Membres du jury

Président Mme Véronique DUPUIS Professeur des Universités

Directeur M. Raphaël DEVILLARD Maître de Conférences des Universités Rapporteur M. Philippe POISSON Maître de Conférences des Universités Assesseur M. Hubert CHAUVEAU Assistant

UNIVERSITE DE BORDEAUX

MAJ 25/09/2017

(3)

Président M. TUNON DE LARA Manuel Directeur de Collège des Sciences de la Santé M. PELLEGRIN Jean-Luc

COLLEGE DES SCIENCES DE LA SANTE

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE DES SCIENCES ODONTOLOGIQUES

Directrice Mme BERTRAND Caroline 58-01 Directrice Adjointe – Chargée de la Formation

Mme ORIEZ-PONS Dominique 58-01 initiale

Directeur Adjoint – Chargé de la Recherche M. FRICAIN Jean-Christophe 57-01 Directeur Adjoint – Chargé des Relations

M. LASSERRE Jean-François 58-01 Internationales

ENSEIGNANTS DE L'UFR

PROFESSEURS DES UNIVERSITES

Mme Caroline BERTRAND Prothèses 58-01 Mme Marie-José BOILEAU Orthopédie dento-faciale 56-01 M. Sylvain CATROS Chirurgie orale 57-01 Mme Véronique DUPUIS Prothèses 58-01 M. Bruno ELLA NGUEMA Fonction-dysfonction, imagerie, biomatériaux 58-01 M. Jean-Christophe FRICAIN Chirurgie orale 57-01

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES

Mme Elise ARRIVÉ Prévention, épidémiologie, économie de la santé, odontologie légale 56-02 Mme Cécile BADET Biologie orale 57-01 M. Etienne BARDINET Orthopédie dento-faciale 56-01 M. Michel BARTALA Prothèses 58-01 M. Cédric BAZERT Orthopédie dento-faciale 56-01 M. Christophe BOU Prévention, épidémiologie, économie de la santé, odontologie légale 56-02 Mme Sylvie BRUNET Chirurgie orale 57-01 M. Stéphane CHAPENOIRE Fonction-dysfonction, imagerie, biomatériaux 58-01 M. Jacques COLAT PARROS Fonction-dysfonction, imagerie, biomatériaux 58-01 M, Jean-Christophe COUTANT Fonction-dysfonction, imagerie, biomatériaux 58-01 M. François DARQUE Orthopédie dento-faciale 56-01 M. François DE BRONDEAU Orthopédie dento-faciale 56-01 M. Yves DELBOS Odontologie pédiatrique 56-01 M. Raphael DEVILLARD Dentisterie restauratrice, endodontie 58-01 M. Emmanuel D'INCAU Prothèses 58-01 M. Dominique GILLET Dentisterie restauratrice, endodontie 58-01 M. Jean-François LASSERRE Prothèses 58-01 M. Yves LAUVERJAT Parodontologie 57-01 Mme Odile LAVIOLE Prothèses 58-01 M. Jean-Marie MARTEAU Chirurgie orale 57-01 Mme Javotte NANCY Odontologie pédiatrique 56-01 M. Adrien NAVEAU Prothèses 58-01 Mme Dominique ORIEZ Dentisterie restauratrice, endodontie 58-01

(4)

Remerciements

A notre Présidente de thèse

Madame le Professeur Véronique DUPUIS

Professeur des Universités - Praticien Hospitalier

Sous-section

Prothèse dentaire 58-02

Je tiens à vous remercier d’être présidente de ce jury de thèse et vous témoigne tout mon respect.

(5)

A notre Directeur de thèse

Monsieur le Docteur Raphael Devillard

Maître de Conférences des Universités - Praticien Hospitalier

Sous-section

Odontologie Conservatrice - Endodontie 58-01

Je vous remercie sincèrement de m’avoir guidée tout au long de cette thèse et d’avoir participé à son évolution jusqu’à son aboutissement. Votre investissement m’a été indispensable et m’a permis de réaliser cette thèse sereinement. Grâce à cette étude, j’ai pu approfondir les liens entre l’occlusion et la posture, et particulièrement dans ce sport (l’escrime) que j’ai appris à découvrir plus en détail. C’est pour toutes ces raisons que je vous témoigne ma reconnaissance la plus sincère et mon respect.

A notre rapporteur de thèse

Monsieur le Docteur Philippe POISSON

Maître de Conférences des Universités - Praticien Hospitalier

Sous-section Prévention épidémiologie - Economie de la santé - Odontologie légale 56-03

Veuillez accepter mes remerciements les plus sincères pour votre participation en tant que rapporteur de cette thèse, ainsi que toute ma gratitude.

A notre Assesseur

Monsieur le Docteur Hubert Chauveau

Je te remercie sincèrement de faire partie de mon jury et de m’avoir aidé au cours de la réalisation de cette thèse. Notamment pour la confection des gouttières ainsi que la mise en relation avec les escrimeurs ayant participé à l’étude. Je te remercie également pour ton accompagnement et ton soutien dès le début de ce travail.

Je remercie tout particulèrement les escrimeuses du CREPS de Talence (

Ines, Sara,

Ingrid et Diane

) et les escrimeurs du BEC (

Julien, Guillaume, Hubert, Pierre,

Laurent et Maxime

) ainsi que Satel® pour leur participation à cette étude et leur disponibilité, sans qui cette recherche n’aurait pas pu aboutir.

(6)

Table des matières

I. Introduction.………..9

II.Contexte………10

A.Escrime……….………..10

B.Posturologie..……….10

1. Définition……….10

2. Système de contrôle postural………..10

3. Développement du contrôle postural……….11

4. Capteurs sensoriels indispensables au contrôle postural…………..11

5. Ajustements posturaux……….…12

6. Posturologie du sportif………..12

C.Relations posture et position mandibulaire………..13

III.Matériels et méthodes………..16

A.Organisation de la recherche………16

B.Population de l’étude………..17

1.Critères d’inclusion………17

2.Critères de non inclusion……….17

C.Réalisation de l’étude……….18

1.Consentement éclairé des participants……….18

2.Confection des gouttières...18

3.Présentation de la plateforme de stabilométrie………...20

4.Explication des données du logiciel Satel………...22

5.Statistiques………....23

IV.Résultats………23

A.Comparaison avec et sans gouttière (dans chaque groupe)...23

1.CREPS (haut niveau)...23

2.BEC (niveau national)...26

B.Comparaison CREPS / BEC (avec et sans gouttière)...28

V.Discussion………..31

VI.Conclusion………....34

VII.Annexes………35

VIII.Bibliographie………..………75

Liste des abréviations

ATM : Articulation Temporo-Mandibulaire

A-P : Antéro-Postérieur

APA : Ajustements Posturaux Anticipés

BEC : Bordeaux Etudiant Club

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CPP : Comité de Protection des Personnes

(7)

CREPS : Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive

D-G : Droite-Gauche

DTM : Dysfonctions Temporo-Mandibulaires

EMG : Electromyogramme

FFE : Fédération Française d’Escrime

OIM : Occlusion d’Intercuspidie Maximale

PIB : Protection Intra-Buccale

RC : Relation Centrée

SNC : Système Nerveux Central

YF : Yeux Fermés

(8)

Tables des illustrations

Figure 1 : Modèles en plâtre maxillaire et mandibulaire 18

Figure 2 : Montage sur articulateur (Quick-Master de FAG®) des modèles en

plâtre (d’après la thèse n°53 du Dr CHAUVEAU Hubert « Influence du port

d’une gouttière occlusive sur les performances sportives d’escrimeurs de

haut niveau »2016 19

Figure 3 : plateforme de stabilométrie mono-plateau 4 capteurs Satel®20

Figure 4 : fiche du sujet dans le logiciel Satel® 21

Tableau 1 : Longueurs d’oscillation du CREPS en posture STATIQUE23

Graphique 1 : Moyennes des longueurs d’oscillation du CREPS en posture

statique 24

n=4 24

Tableau 2 : Longueurs d’oscillation du CREPS en posture DYNAMIQUE

Avant-arrière (longueurs Y) 24

Tableau 3 : Longueurs d’oscillation du CREPS en posture DYNAMIQUE

Droite-Gauche (longueurs Y) 24

Graphique 2 : Moyennes des longueurs d’oscillation du CREPS en posture

dynamique 25

Tableau 4 : Longueurs d’oscillation en posture STATIQUE du BEC 26

Graphique 3 : Moyennes des longueurs d’oscillation du BEC en posture

sta-tique 26

Tableau 5 : Longueurs d’oscillation du BEC en posture DYNAMIQUE

Avant-arrière (longueurs Y) 27

Tableau 6 : Longueurs d’oscillation du BEC en posture DYNAMIQUE

Droite-Gauche (longueurs Y) 27

Graphique 4 : Moyennes des longueurs d’oscillation du BEC en posture

dy-namique 28

Graphique 5 : Moyennes des longueurs d’oscillation CREPS vs BEC en

pos-ture statique 29

Graphique 6 : Moyennes des longueurs d’oscillation CREPS vs BEC en

pos-ture dynamique 30

(9)

I. Introduction

Des avis contradictoires sur la relation entre posture et position mandibulaire sont retrouvés dans la littérature. Des auteurs ont affirmé que la position mandibulaire avait un impact sur la posture (1-2), d’autres s’y sont opposés (3).

La posture est un système pluri-articulaire contrôlé par des mécanismes sensori-moteurs permettant la stabilité posturale. Le maintien de l’équilibre postural est indispensable, en particulier lors d’une pratique sportive. Des auteurs ont étudié l’influence de la position mandibulaire sur la posture dans des sports particuliers tels que les sports de combat ou encore le golf. L’escrime est un sport asymétrique qui nécessite un contrôle postural efficace car le sujet est en déséquilibre lors des mouvements.

L’objectif de ce travail était d’étudier l’influence de la position mandibulaire sur la stabilité posturale statique d’escrimeurs de haut niveau (4 du CREPS) et de niveau national (6 du BEC).

Des examens posturographiques ont été réalisés sur ces sportifs, à l’aide d’une plateforme de stabilométrie mono-plateau 4 capteurs Satel®au CHU de Pellegrin. Les tests ont été faits avec et sans port de gouttière.

Après avoir exposé les bases de la posturologie et ses relations avec la position mandibulaire, le déroulement de l’étude puis les résultats et leur analyse seront traités.

(10)

II. Contexte

A.L’escrime

L’escrime est un sport de combat qui peut se pratiquer seul ou en équipe. L’objectif est de toucher l’adversaire sans être touché. Trois armes différentes sont à la disposition du sportif : l’épée, le sabre ou le fleuret.

La jambe en avant correspond à la main portant l’arme.

Les mouvements sont unidirectionnels vers l’avant (attaque) et vers l’arrière (retraites). Leurs chaussures sont souvent asymétriques à cause de leurs mouvements. Les pathologies induites par ce sport sont majoritairement asymétriques (cutanées, articulaires, musculo-tendineuses) (4)

La position dite de « mise en garde » nécessite un bon équilibre : c’est la posture de base de ce sport, le sujet est en position unilatérale avec sa main tenant l’arme en avant. Elle requiert le tonus musculaire pour que l’exécution soit correcte.

L’escrime exige un dynamisme et une rapidité importants, où le maintien de l’équilibre postural est constamment mis à l’épreuve.

B.Posturologie

1. Définition :

La posture est définie comme un système pluriarticulaire car elle met en jeu les articulations de notre corps tout entier (5). Elle a un rôle antigravitaire (avec l’existence du tonus postural) et une fonction d’interface avec l’environnement.

Le but de l’équilibre postural est la stabilité. La tête doit être alignée avec le tronc (6). Tous les éléments du « système neuro-musculo-squelettique » doivent être coordonnés pour maintenir cet équilibre (7).

L’équilibre statique correspond à la position immobile tandis que l’équilibre dynamique apparait lors d’un mouvement.

En situation statique, la posture est équilibrée quand « le centre de gravité reste dans l’enveloppe de la surface d’appui » (ou polygone de sustentation). Ce centre est situé au niveau de la troisième vertèbre lombaire.

L’analyse du contrôle postural (appareils de mesure, analyse de l’équilibre en statique et dynamique) a progressé dans les années 1990. Les outils d’analyse de la posture et les méthodes ont été améliorés depuis les travaux de D.H. Sutherland (8). L’IRM a permis de découvrir « des réseaux corticaux et sous-corticaux impliqués dans les étapes cachées du mouvement ».

2. Système de contrôle postural :

Les mouvements volontaires sont contrôlés par les aires motrices. L’exécution de ces derniers a besoin d’un contrôle postural (« système ouvert en interaction permanente avec le milieu ambiant ») (6).

L’équilibre peut être perturbé par l’environnement (9), des mécanismes sensori-moteurs sont nécessaires pour maintenir l’équilibre du sujet. Le déséquilibre est physiologique mais contrôlé (6).

(11)

Le système nerveux central (SNC) sélectionne les informations en fonction « de la tâche, de l’environnement et de l’expertise de l’individu » (9).

Le premier niveau de contrôle postural est la moelle épinière (réflexes). Le second est le cervelet (rôle essentiel) : il régit l’activité motrice, gère les informations et « module les réponses » (6). Il est « responsable de la régulation des réflexes posturaux et du tonus neuromusculaire ».

La sensibilité consciente dépend de la vision, du vestibule (oreille interne), et de la proprioception.

La sensibilité inconsciente dépend des boucles myotatiques et de la sensibilité tendineuse.

L’importance de la vision a été mise en avant par Romberg M.H.(10), celle du vestibule par Flourens (11), celle de la proprioception par Longet (12), et le sens musculaire par Sherrington (13).

3. Développement du contrôle postural :

Le contrôle postural se développe dès l’enfance et arrive à maturité à l’âge adulte (14).

Différents facteurs sont nécessaires pour ce développement postural qui est non linéaire et séquentiel :

« les caractéristiques phylogénétiques / acquis ontogénétiques », l’ « utilisation des informations sensorielles » et la « stabilisation de la tête et du bassin » (14).

La première année de l’enfant est déterminante. Les premières acquisitions posturales sont phylogénétiques (facteurs uniquement endogènes, pas d’intervention environnementale) et ontogénétiques (facteurs exogènes, environnementaux) avec l’intégration sensorielle qui apparaît rapidement après la naissance.

« Le développement postural dépend de la maturation des circuits neuronaux impliqués dans le tonus musculaire ».

La vision est prédominante jusqu’à 4 ans, les trois systèmes (visuel, vestibulaire, proprioceptif) sont ensuite utilisés.

Le développement postural débute par la stabilisation de la tête (1ère étape), puis vient la stabilisation du bassin (2ème étape).

Des pathologies telles que les syndromes cérébelleux (étude de Babinski en 1899) peuvent entraîner des problèmes de coordination entre mouvement et posture.

4. Capteurs sensoriels indispensables au contrôle postural :

Les différents capteurs sensoriels essentiels dans l’équilibre postural (régulé inconsciemment) sont les capteurs visuels, vestibulaires, podaux, cutanés et dento-manducateurs (15).

• L’oeil est composé de deux éléments perceptifs :

- la rétine composée de la vision centrale (mouvements dans le plan frontal) et de la vision périphérique (mouvements dans le plan sagittal)- l’oculomotricité

Le trajet de l’information visuelle est le suivant : photorécepteurs rétiniens => nerf optique => lobe occipital (6).

Les mouvements sont détectés par la rétine.

• L’information vestibulaire (oreille interne) vient de l’utricule/sacculum (accélérations linéaires) et des canaux semi-circulaires (accélérations angulaires de la tête).

(12)

• Les pieds ont des récepteurs proprioceptifs qui informent sur la position du sujet, sur les mouvements articulaires et sur les tensions présentes à leurs niveaux.

• L’appareil manducateur a été ajouté par Bricot car il est considéré comme « le trait d’union entre les chaînes musculaires antérieures et postérieures ». (15)

Un défaut d’un de ces capteurs entraîne une perturbation du système d’équilibre postural statique et dynamique.

Par exemple, les sujets porteurs de lunettes avec une mauvaise correction de leur vision peuvent avoir un contrôle postural défectueux. (16-17)

5. Ajustements posturaux :

Des mouvements correcteurs apparaissent si l’équilibre est perturbé. Il existe deux types d’ajustements posturaux (innés et acquis) : compensateurs (après le mouvement, possibles en cas de situation imprévue) et anticipateurs (avant le mouvement, possible en cas d’activités déjà connues et donc mémorisées). Ces ajustements sont des activations musculaires qui permettent de corriger la posture lors d’une perturbation.

Les Ajustements Posturaux Anticipés (APA) sont des régulations posturales qui interviennent avant le mouvement volontaire.

Par exemple, la stabilisation de la tête est considérée comme un anticipateur dans l’équilibre postural (5).

Les APA sont des « éléments pré-programmés et modifiables en fonction des stimuli périphériques ». La régulation posturale en est dépendante car ces APA permettent de réduire les perturbations de l’équilibre causées par les mouvements du sujet.

On a donc un système de régulation de référence ainsi qu’un « système dynamique correctif »(9).

6. Posturologie du sportif :

L’analyse posturale du sportif permet de mieux comprendre ses mouvements (8), notamment en traumatologie sportive pour mieux appréhender l’apparition de lésions. « L’apprentissage sportif permet d’acquérir de nouvelles compétences topocinétiques, morphocinétiques et mentales » (9).

Une discipline sportive a sa propre « intégration sensorielle ». Dans le judo, l’utilisation des récepteurs cutanés plantaires est prédominante, contrairement aux danseurs où c’est le système vestibulaire qui est utilisé (8).

L’ « automatisation du geste » et la réaction posturale est aussi propre à chaque discipline. Des programmes moteurs spécifiques sont acquis au cours de l’apprentissage. Viton et al.(8) ont montré que la pratique assidue des sports de combat permettait d’améliorer le contrôle postural.

Plus le sujet a un haut niveau, plus la contribution visuelle dans le contrôle postural statique diminue. Les sportifs confirmés sont donc moins perturbés lorsqu’ils ferment les yeux et sont plus stables que les débutants (qui eux ont une contribution rétinienne beaucoup plus importante).

Les sens peuvent être perfectionnés grâce à l’entraînement du sportif et par un « rééquilibrage podal » (4). Les pieds sont vecteurs « de l’amortissement, de la stabilité et de la propulsion ».

(13)

Plus on commence l’activité sportive précocement (enfance, adolescence), plus notre contrôle de l’équilibre postural est efficace. Les temps de réactions posturaux, entre autre, sont améliorés lors de la pratique sportive.

Mouchnino et al. (8) ont traité de l’équilibre postural des danseurs et des nageurs. Ils en ont conclu (à l’aide d’une plateforme de force et d’EMG) que les danseurs mettaient moins de temps que les nageurs à trouver leur position d’équilibre, ils présentaient également un nombre d’oscillations moins élevé et ont donc un meilleur équilibre. La stratégie du maintien de l’équilibre résulte d’un apprentissage moteur spécifique au cours de l’entraînement sportif.

La stabilité des sportifs est permise entre autre par le contrôle de la chaîne pluri-articulaire (et sa mobilité), par la présence des capteurs sensoriels et par l’intégration des informations. Le phénomène d’anticipation est très présent chez le sportif car les séquences répétitives de mouvements appris à l’entraînement sont déjà enregistrées sur sa rétine (appuis, positions etc…) (4) .

La présence d’une blessure musculaire ou d’une pathologie articulaire affecte l’équilibre postural (7).

Le maintien de l’équilibre postural est un système complexe, neuro-musculo-squelettique, mettant en jeu différents facteurs (dont l’appareil manducateur) permettant au sujet de garder une stabilité posturale au repos mais également au cours de ses mouvements. Pour certains sports asymétriques comme l’escrime, le contrôle postural est essentiel car le sujet est toujours en déséquilibre.

C.Relations posture et position mandibulaire

Les études ayant étudié les relations entre position mandibulaire et posture sont apparues à partir des années 1970.

Les dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM) peuvent entraîner de mauvaises positions de la tête (12). Des problèmes de posture peuvent être liés à des pathologies myofasciales (en lien avec des DTM et donc possiblement avec des troubles de l’occlusion dentaire). Les sujets ayant des DTM présentent plus de douleurs au niveau des cervicales et plus de défauts posturaux que les sujets sans DTM (18-19).

Stenger a montré que la position de la mandibule a une influence sur la posture de la tête, ce qui affecte les fonctions musculaires des autres parties du corps (20-21).

Rocabado a confirmé ces propos en affirmant que la position mandibulaire influençait l’alignement des vertèbres cervicales (22).

Fujimoto et al. (23) ont montré qu’une occlusion déséquilibrée pouvait causer « une déviation des vertèbres cervicales entraînant un déséquilibre postural et un trouble de la marche »(24). Le système sensori-moteur du cou est un élément important dans le contrôle postural. Des troubles d’équilibre posturaux peuvent ainsi être présents chez des sujets avec des antécédents de traumatisme cervical .

Les muscles de la mâchoire et du cou se contractent simultanément lors d’un mouvement mandibulaire.

S. Ringhof et al. ont démontré que l’activité du muscle masséter (serrage mandibulaire) et du muscle fléchisseur radial du carpe (serrage du poing) influençaient de manière similaire la stabilité posturale (25).

E. Benguerbi et al. (4) ont trouvé que la force musculaire isométrique du deltoïde changeait en fonction de la position mandibulaire. Une influence de la position de la mandibule sur une partie musculaire du corps qui a un rôle dans la posture peut être retenue.

(14)

L’occlusion dentaire peut également affecter différemment la posture en statique et en dynamique.

Xiaopei Du et al.(26) ont retrouvé une influence de l’occlusion sur la posture dynamique les yeux fermés, lorsque les autres signaux sensoriels deviennent quasi inexistants et que la tâche devient complexe.

D.Hellmann et al. (1) ont noté l’absence d’études montrant le rôle de l’occlusion en posture statique, et la présence d’études antérieures ayant montré l’amélioration de la stabilité posturale par le serrage de la mandibule (effet de la contraction musculaire isométrique). Cette étude (tests réalisés en OIM : occlusion d’intercuspidie maximale) (27) tend à montrer que l’équilibre est modifié avec l’occlusion (comme dans l’étude de Y. Takada (28) mais ne permet pas d’affirmer cette relation à cause de résultats fluctuants.

Tardieu et al. ont précisé que l’occlusion dentaire influençait la stabilité posturale dynamique quand l’occlusion était déséquilibrée (tests reproduisant une occlusion latéralisée anormale) (29).

Gangloff et al. (30) ont trouvé des résultats différents en OIM, en RC (relation centrée, position condylienne de référence), et en occlusion latéralisée : la position de RC est la plus performante dans l’amélioration de la stabilité posturale statique.

Ringhof et al. (31) ont trouvé que la contraction mandibulaire (serrage) influait sur le contrôle postural statique mais qu’aucune étude n’existait concernant le contrôle postural dynamique.

Cependant, d’autres auteurs ont réfuté l’idée que l’occlusion dentaire pouvait avoir un effet sur la posture. Baldini et al. (32) a affirmé que la vision avait plus d’impact sur la posture que l’occlusion dentaire.

Pour Perinetti et al. (3-33), l’occlusion n’a pas d’influence sur la posture. Il y a donc deux approches qui ressortent de ces études : une position optimale de la mandibule tend à améliorer la stabilité posturale statique tandis qu’une position pathologique mandibulaire est délétère pour le maintien de l’équilibre postural statique.

Ce rapport étroit entre occlusion et posture (« concept posturo-occlusal ») est retrouvé en orthoposturodontie (34) : l’équilibre occlusal permet d’améliorer la stabilité posturale des sportifs par le port de PIB (protections intra-buccales) grâce à « l’optimisation des fonctions proprioceptives ».(24)

Ces PIB ont pour objectif de supprimer les désordres occlusaux et de corriger les DTM (dysfonctions temporo-mandibulaires). Elles ont un impact neuro-musculo-articulaire en agissant à la fois sur les masséters, sur les ATM et sur les capteurs visuels. Elles agiraient par conséquence sur la posture étant donné que la vision est un facteur déterminant de l’équilibre postural.

Ces PIB sont réalisées « selon les principes de mise en relation centrée de la mandibule »(24)

L’importance des gouttières dans la prévention des traumas dans le cadre d’une activité sportive (en particulier les sports de combat comme la boxe, le karaté etc…) a été montrée dans plusieurs études (24 - 35 à 44), ainsi que la nécessité d’en informer les pratiquants qui ne sont pas suffisamment sensibilisés. Ces protections intra-buccales (PIB) permettent d’obtenir un calage mandibulaire lors de la pratique sportive et entraîne donc une modification occlusale.

Beaucoup d’athlètes ne portent pas de PIB par peur de l’inconfort et de la difficulté à respirer lors de l’activité sportive (45). Le fait d’avoir une PIB sur-mesure permet d’obtenir un meilleur confort et donc une utilisation plus agréable (46).

(15)

Ces PIB ont un effet sur la performance des sportifs (21-47-48). Les premières études s’intéressant à l’amélioration des performances sportives par le port de PIB remontent à la fin des années 1970.

Morales et al. (49) a montré que le port de gouttière contribuait à améliorer les capacités respiratoires du sportif. Patti et al. (50) a affirmé que l’occlusion pouvait influer sur la performance des sportifs et augmenter la force musculaire (51), mais a précisé que ces résultats étaient à confirmer avec un nombre de participants plus important.

D’autres études ont été menées (52 à 57) en nous affirmant par exemple que le port de PIB réduisait les impacts à la tête en jouant un rôle amortisseur lors d’un choc mandibulaire. Gunepin et al. (2016) (24) a récemment montré une amélioration de la résistance lors du port de PIB : le taux de lactate étant plus faible dans le sang (par rapport à un sujet sans PIB) (58-59), ce qui est expliqué par un gain d’oxygène plus important en début d’exercice physique du fait de « l’ouverture des voies aériennes générée par la modification de la position de la mandibule ». (24)

L’amélioration de l’endurance, la diminution du temps de récupération, l’amélioration de la force musculaire et du temps de réaction ont été démontrées (24).

Gunepin et al. ont conclut que l’augmentation des performances sportives par le port de PIB restait une hypothèse, même si les recherches actuelles tendaient à la valider. Les PIB n’ont pas seulement un rôle dans la prévention des traumas et dans la performance sportive, elles participent aussi à la stabilité posturale qui est un système complexe dépendant de différents facteurs.

L’objectif de notre étude était d’évaluer l’influence de la position mandibulaire sur la stabilité posturale des escrimeurs (haut niveau et niveau national) avec et sans gouttière.

III.Matériel et méthodes

A.Organisation de la recherche

Réalisation du protocole / Détermination de la population d’étude

(critères d’inclusion et de non inclusion)

Réalisation de l’étude

=> Réalisation des gouttières

=> Consentement éclairé des participants

=> Tests stabilométriques à l’aide de la plateforme Satel

Résultats (statistiques)

Demande d’autorisation au Comité de Protection des Personnes (CPP)

du Sud-Ouest et Outre-Mer III

(16)

Discussion

L’autorisation du CPP a été accordée en date du 29 Juin 2016 (annexe 1) : le comité a jugé cette recherche comme étant « hors du champ obligatoire régissant la recherche biomédicale et les soins courants ».

B.Population de l’étude

Pour cette étude, deux groupes d’escrimeurs ont été retenus:

• Groupe 1 était constitué de : 4 escrimeuses de niveau international (mineures et majeures) du pôle espoir du CREPS de Talence (Fédération Française d’Escrime FFE).

• Groupe 2 était constitué de : 6 escrimeurs de niveau national (FFE) (majeurs) du BEC escrime.

1. Critères d’inclusion

Ont été inclus dans nos groupes de recherche :

-

Escrimeuses majeures et mineures du pôle espoir France du CREPS Talence

-

Escrimeurs niveau national du BEC escrime

-

Consentement éclairé donné à l’ensemble des participants

-

Accord parental pour les mineurs

-

Affilié / bénéficiaire d’un régime de Sécurité sociale

-

Disponibilité des participants lors de l’étude

2. Critères de non inclusion

Les sportifs ayant présenté les critères suivants n’ont pas été retenus pour réaliser l’étude :

-

Athlètes présentant des troubles de l’articulation temporo-mandibulaire

-

Athlètes présentant un mauvais état de santé général

-

Présentant des pathologies orthopédiques ou ORL pouvant influencer leur équilibre postural

(17)

C.Réalisation de l’étude

1. Consentement éclairé des participants

Les informations nécessaires à la compréhension du déroulement et des objectifs de l’étude ont été transmises (oralement et par écrit) aux sujets participants avant de réaliser les tests posturographiques.

Un consentement éclairé a été approuvé et signé par chacun des sportifs (annexe 2).

2. Confection des gouttières

Une gouttière maxillaire a été réalisée pour chaque participant. Le protocole est décrit dans la thèse N° 53 année 2016 du Dr CHAUVEAU.

La gouttière maxillaire a été préférée à la gouttière mandibulaire pour le confort car la langue interfère moins.

Des empreintes maxillaires et mandibulaires à l’alginate (hydrocolloïdes irréversibles, Zelgan +, Dentsply®) ont d’abord été réalisées (par le Dr CHAUVEAU), ainsi qu’un enregistrement au silicone (ImprintTM 4 Bite, 3M ESPE®) de l’occlusion des sujets (position reproductible). La coulée des empreintes a été réalisée avec un plâtre extra-dur (type IV, GC FUJIROCK® EP).

Figure 1 : Modèles en plâtre maxillaire et mandibulaire

Les modèles en plâtres ont ensuite été soclés.

Les gouttières maxillaires thermoformées de 2mm d’épaisseur minimum, ont été réalisées à l’aide de plaques thermoformables (BIOPLAST®) de 4mm d’épaisseur.

Ces gouttières sont en éthylène-acétate vinyle.

(18)

Figure 2 : Montage sur articulateur (Quick-Master de FAG®) des modèles en plâtre (d’après la thèse n°53 du Dr CHAUVEAU Hubert « Influence du port d’une gouttière occlusive sur les performances sportives d’escrimeurs de haut niveau »2016

Les modèles ont été montés sur articulateur (semi-adaptable, Quick-Master de FAG®)

avec le silicone d’occlusion en place. La tige incisive a été mise à +2mm afin d’augmenter la dimension verticale (DV).

La finition des gouttières a été faite avant de les remettre aux athlètes.

3. Présentation de la plateforme de stabilométrie

La plateforme de stabilométrie Satel® mono-plateau 4 capteurs a permis d’évaluer la stabilité posturale statique et dynamique du sujet. Elle comportait un plateau fixe (pour les tests statiques) ou mobile (pour les tests en instabilité) avec une bascule antéro-postérieure et latérale (au choix). Quatre capteurs étaient présents sous l’unique plateau de la plateforme, et reliés à un ordinateur permettant le relevé de données.

(19)

Figure 3 : plateforme de stabilométrie mono-plateau 4 capteurs Satel®

Après avoir recueilli sa taille, pointure, date de naissance et s’il est gaucher ou droitier, des photos du sujet ont réalisées de face, de profil et de dos (complément d’information sur la posture de ce dernier).

(20)

Figure 4 : fiche du sujet dans le logiciel Satel®

Le test des rotateurs (convergence/divergence podale) a été réalisé (60) : en manipulant les pieds du sujet allongé, vers l’extérieur et vers l’intérieur. Le sujet était passif, en occlusion labiale lors du test, ses bras le long du corps, le regard droit devant (au plafond). Le réalisateur du test était placé devant le sujet, et manipulait ses pieds sans toucher à la voute plantaire, en leur imprimant des mouvements de rotation interne et externe. Le pied le moins flexible étant défini comme le pied hypertonique (traduisant l’hypertonie des muscles rotateurs de la hanche située du même côté que le pied concerné).

Le test de Fukuda (test vestibulo-spinal) (61-59) a consisté à réaliser des piétinements en levant les genoux pendant une minute les yeux fermés (sans interruption) sur un sol plat : le sujet devait être debout, les pieds nus, les bras le long du corps.

A la fin du test le sujet a effectué une rotation par rapport à son axe vertical qui a rendu compte « de l’hypertonie relative des muscles extenseurs controlatéraux à la rotation » (Gagey et Weber) (59).

Fukuda a affirmé que la rotation effectuée par le sujet était du côté déficient (au niveau vestibulaire) (61). Par exemple, le sujet a pu s’être tourné d’un quart de tour vers la gauche par rapport à sa position initiale. Cette latéralisation était due à un trouble

vestibulaire.

Ces deux tests permettent de montrer des défauts posturaux et sont indispensables lors d’études posturologiques.

Le pré-calibrage de la plateforme a été effectué avant que le sujet ne se soit positionné sur la plateforme.

Une fois terminé, les pieds du sujet ont été positionnés et calés à 30° sur la plateforme (en respectant les repères), les bras le long du corps, en posture érigée, le regard en avant. Le sujet était situé à 1 mètre d’un mur blanc muni d’une ligne verticale lui servant de repère. Lors des tests, le sujet était pieds nus et devait porter ses lunettes de vue ou ses lentilles s’il en faisait l’usage. Il devait rester le plus stable possible dans les situations suivantes : • En position statique (51,2 s.) les yeux ouverts (YO) puis fermés (YF) sans gouttière, puis

avec gouttière.

• En position dynamique (25,6 s.) dans le sens sagittal (d’avant en arrière YO puis YF) puis frontal (droite-gauche YO puis YF) sans gouttière et avec gouttière.

4. Explication des données du logiciel Satel®

Les capteurs de la plateforme sont reliés au plateau et détectent les écarts du sujet par

rapport à la projection au sol de son centre de gravité. Ils permettent d’envoyer les données concernant ses mouvements (oscillations) au logiciel Satel® fourni avec la plateforme, qui permet ensuite d’analyser la posture.

Le logiciel met à notre disposition en temps réel le statokinésigramme du sujet (en statique) ou le stabilogramme (en dynamique), ce qui correspond à l’ensemble de ses déplacements. Il est représenté par un schéma où apparaissent la position du sujet (X,Y) par rapport à ses pieds, avec en abscisses les déplacements dans le plan frontal (X) et dans le plan sagittal (Y).

(21)

La longueur (plan frontal et sagittal) : correspond à la longueur totale des oscillations effectuées par le sujet. Plus les oscillations sont élevées, plus l’instabilité du sujet est importante. Ce paramètre permet de déterminer le plan le plus instable.

La surface : dépend des amplitudes maximales des oscillations (plan frontal X et sagittal Y). L’amplitude X (plan frontal) dépend de la sensibilité vestibulaire.

L’amplitude Y (plan sagittal) dépend de la sensibilité visuelle.

Plus la surface est importante, plus l’efficacité des afférences sensorielles conscientes diminue.

Les FFT (fréquences de décharges motrices) :

Composées des boucles lentes (sensibilité consciente) : 80-100% de la surface, des boucles intermédiaires (apprentissages moteurs) : 3 à 20% de la surface, et des boucles myotatiques : 0,5 à 1 %.

5. Statistiques

Les moyennes des longueurs d’oscillation pour chaque test ont été calculés (pour les deux groupes). La longueur d’oscillation reflétant la stabilité posturale, plus elle est élevée, plus le sujet est instable (et inversement).

Nous avons réalisé des tests de Student (logiciel statistique sthda.com) pour chaque test dans chaque groupe pour voir dans quelles conditions le port de gouttière améliorait significativement la stabilité posturale des sportifs. Grâce aux moyennes et écart-types de chaque test réalisé sur la plateforme de stabilométrie, nous avons obtenu une valeur p (p-value) qui devait être inférieure à 0,05 pour que la différence soit significative (avec un risque alpha de 5%).

Les tests de Student ont été faits pour les deux groupes indépendamment, en comparant les moyennes des longueurs d’oscillation avec et sans gouttière. Puis nous avons comparé les deux groupes pour voir s’il existait des différences entre eux.

IV.Résultats

A.Comparaison avec et sans gouttière (dans chaque groupe)

1.CREPS (haut niveau)

YO YO avec gouttière Différence YO YF YF avec gouttière Différence YF Sara 607,0 586,4 20,6 661,2 562,3 98,9 Ingrid 417,8 313,9 103,9 646,2 429,7 216,5 Ines 463,1 376,8 86,3 604,5 515,7 88,8 Diane 365 400,7 -35,7 602,9 693,6 -90,7 MOYENNE CREPS 463,225 419,45 43,775 628,7 550,325 78,375

(22)

Le port de gouttière en statique (YO/YF) a tendance à diminuer la longueur d’oscillation (augmentation de la stabilité posturale), mais la différence n’est pas significative (NS) (graphique 1 et tableau 1).

NS

Sans Gouttière Avec Gouttière 700700

NS

YO YF

Graphique 1 : Moyennes des longueurs d’oscillation du CREPS en posture statique n=4 YO YO avec gouttière Différence YO YF YF avec gouttière Différence YF Sara 515,1 354,8 160,3 834,9 683,1 151,8 Ingrid 301,0 297,8 3,2 626,8 447,1 179,7 Ines 261,7 366,4 -104,7 691,7 668,5 23,2 Diane 259 224 35 1053 1016 37 MOYENNE CREPS 334,2 310,75 23,45 801,6 703,675 97,925

Tableau 2 : Longueurs d’oscillation du CREPS en posture DYNAMIQUE Avant-arrière (longueurs Y)

YO YO avec gouttière Différence YO YF YF avec gouttière Différence YO Sara 426,6 340,2 86,4 918,3 819,0 99,3 Ingrid 244,7 275,6 -30,9 498,7 578,2 -79,5 Ines 237,5 265,2 -27,7 851,3 693,0 158,3 0 175 350 525 0 175 350 525

(23)

Diane 338 361 -23 1002 803 199

MOYENNE CREPS

311,7 310,5 1,2 817,575 723,3 94,275

Tableau 3 : Longueurs d’oscillation du CREPS en posture DYNAMIQUE Droite-Gauche (longueurs Y) Le port de gouttière en dynamique (YO/YF) a tendance à diminuer la longueur d’oscillation (augmentation de la stabilité posturale), mais la différence n’est pas significative (NS) (graphique 2 et tableaux 2-3).

Graphique 2 : Moyennes des longueurs d’oscillation du CREPS en posture dynamique

n=4

En statique (YO/YF), 25% des sportives du CREPS sont plus instables avec la gouttière (longueurs d’oscillation plus importantes), contre 75% plus stables avec la gouttière (tableau 1).

En dynamique A-P (YO), 25% des sujets sont plus instables avec la gouttière contre 75% plus stables.

En dynamique A-P (YF), 100% des sujets sont plus stables avec la gouttière.

En dynamique D-G (YO), 75% sont plus instables avec la gouttière contre 25% plus stables. En dynamique D-G (YF), 25% sont plus instables avec la gouttière contre 75% plus stables.

(24)

2.BEC (niveau national)

YO YO avec gouttière Différence YO YF YF avec gouttière Différence YF Laurent 605,1 640 -34,9 1033,5 694,2 339,3 Maxime 590,4 593,7 -3,3 673,6 683,9 -10,3 Guillaume 545,8 439,0 106,8 792,7 622,5 170,2 Pierre 496 598 -102 684 567 117 Julien 421,5 389 32,5 620,1 626,5 -6,4 Hubert 400 375 25 605 454 151 MOYENNE BEC 509,80 505,78 4,02 734,82 608,02 126,8

Tableau 4 : Longueurs d’oscillation en posture STATIQUE du BEC

Le port de gouttière en statique (YO/YF) a tendance à diminuer la longueur d’oscillation (augmentation de la stabilité), mais la différence n’est pas significative (NS) (graphique 3 et tableau 4).

900

YO YF

Graphique 3 : Moyennes des longueurs d’oscillation du BEC en posture statique

0 225 450 675 Avec Gouttière 0 225 450 675 900 Sans Gouttière

(25)

n=6 YO YO avec gouttière Différence YO YF YF avec gouttière Différence YF Laurent 640 519,1 120,9 1598,9 1307,3 291,6 Maxime 421,2 418,4 2,8 1184,2 863,6 320,6 Guillaume 800,5 636,5 164 1884,4 1918,1 -33,7 Pierre 430,2 366,9 63,3 804,2 1009,3 -205,1 Julien 491,4 349,7 141,7 790,5 807,2 -16,7 Hubert 463 562 -99 1456 1330 126 MOYENNE BEC 541,05 475,43 65,62 1286,37 1205,92 80,45

Tableau 5 : Longueurs d’oscillation du BEC en posture DYNAMIQUE Avant-arrière (longueurs Y)

YO YO avec gouttière Différence YO YF YF avec gouttière Différence YF Laurent 612,3 571,5 40,8 1813,2 1615,4 197,8 Maxime 915,8 572,1 343,7 1824,6 1335,8 488,8 Guillaume 733,6 465,6 268 1449,6 1325,8 123,8 Pierre 395,7 300,9 94,8 955,0 742 213 Julien 269,6 333,6 -64 739 698 41 Hubert 204 178 26 568 510 58 MOYENNE BEC 521,83 403,62 118,21 1224,9 1037,83 187,07

Tableau 6 : Longueurs d’oscillation du BEC en posture DYNAMIQUE Droite-Gauche (longueurs Y)

Le port de gouttière en posture dynamique antéro-postérieure (YO/YF) et droite-gauche (YO) a tendance à diminuer la longueur d’oscillation (augmentation de la stabilité), mais la différence n’est pas significative (NS) (graphique 4 et tableau 5-6).

Le port de gouttière en posture dynamique droite-gauche (YF) diminue significativement la longueur d’oscillation (p<0,05, augmentation de la stabilité posturale) (graphique 4 et tableau 6) .

(26)

Graphique 4 : Moyennes des longueurs d’oscillation du BEC en posture dynamique

n=6

En statique (YO), 50% des sportifs du BEC sont plus instables avec la gouttière (longueurs d’oscillation plus importantes), contre 50% plus stables avec la gouttière (tableau 1). En statique (YF), 33% sont plus instables avec la gouttière contre 67% plus stables. En dynamique A-P (YO), 17% des sujets sont plus instables avec la gouttière contre 83% plus stables.

En dynamique A-P (YF), 50% des sujets sont plus stables avec la gouttière, contre 50% . En dynamique D-G (YO), 17% sont plus instables avec la gouttière contre 83% plus stables. En dynamique D-G (YF), 100% sont plus stables avec la gouttière.

B.Comparaison CREPS / BEC (avec et sans gouttière)

Les moyennes du CREPS sont inférieures à celles du BEC en statique (YO et YF) mais les différences ne sont pas significatives (graphique 5).

(27)

Graphique 5 : Moyennes des longueurs d’oscillation CREPS vs BEC en posture statique

n=4 (CREPS) et n=6 (BEC)

Les moyennes du CREPS sont inférieures à celles du BEC en dynamique (antéro-postérieur et droite-gauche, YO et YF, avec et sans gouttière) mais la seule différence significative retenue est en posture dynamique antéro-postérieure YO avec gouttière (graphique

(28)

Graphique 6 : Moyennes des longueurs d’oscillation CREPS vs BEC en posture dynamique

Le sujet 2 est plus instable avec le port de gouttière en dynamique D-G YO/YF, ce qui pourrait en partie s’expliquer par une sous-utilisation des boucles intermédiaires dans le plan frontal associée à un problème de perception sensorielle (annexe 3).

Le sujet 3 est plus instable avec le port de gouttière en dynamique YO. Un défaut visuel est possiblement présent.

Le sujet 4 est plus instable avec le port de gouttière en statique et en dynamique D-G YO. Sur les photos en posture statique, un défaut postural est présent (lignes horizontales épaules-bassin-genoux divergentes et tête inclinée vers la droite), ce qui pourrait expliquer l’inefficacité de la gouttière en statique. Une sur-utilisation des boucles intermédiaires est présente dans le plan frontal et pourrait être lié à un problème de vue, ce qui expliquerait l’inefficacité de la gouttière en dynamique D-G YO.

Le sujet 5 est plus instable avec le port de gouttière en statique YO. La sur-utilisation des boucles intermédiaires dans le plan frontal associée à un problème d’occulo-motricité pourrait expliquer ce résultat. Un capteur visuel défectueux peut entrainer un défaut postural et perturber les YO. Lors de la fermeture des yeux, le capteur visuel défectueux n'interfère plus.

On voit un défaut postural sur les photos statiques : les lignes horizontales sont divergentes (épaules-bassin-genoux).

Le sujet 6 (porteur de lunettes de vue) est plus instable avec le port de gouttière en statique : les lignes horizontales sont divergentes sur photos statiques. Sa myopie pourrait perturber l'équilibre postural.

(29)

Le sujet 7 est plus instable avec le port de gouttière en dynamique A-P YF : son avancée importante lors du test de Fukuda pourrait en partie expliquer ce résultat.

Le sujet 8 est plus instable avec le port de gouttière en statique YO et en dynamique A-P YF : les lignes horizontales divergent sur les photos statiques ce qui révèle un défaut postural en statique et le sujet avance pendant le test de Fukuda (ce qui pourrait expliquer l’inefficacité de la gouttière en dynamique A-P YF).

Le sujet 9 est plus instable avec le port de gouttière en statique YF, en dynamique A-P YF et D-G YO. Les lignes horizontales (épaules-bassin-genoux) sont divergentes sur les photos statiques ce qui pourrait expliquer l’inefficacité de la gouttière en statique YF. La surutilisation des boucles intermédiaires dans le plan frontal faite par le sujet doit être associée à un problème de vue (sujet porteur de lunettes de vue), ce qui pourrait en partie expliquer l’inefficacité de la gouttière en dynamique D-G YO.

Le sujet 10 est plus instable avec le port de gouttière en dynamique A-P YO : l’avancée importante lors du test de Fukuda et l’instabilité plus importante plan sagittal que plan frontal pourrait expliquer ce résultat.

V.Discussion

L’objectif de ce travail était d’étudier l’influence de la position mandibulaire sur la stabilité posturale statique des escrimeurs de haut niveau et de niveau national. Le port de gouttière est globalement plus efficace sur la stabilité posturale statique des escrimeurs de niveau national que de haut niveau.

En posture statique, l’amélioration de la stabilité posturale par le port de gouttière n’est pas significative pour le CREPS et le BEC (malgré une tendance à diminuer les longueurs d’oscillation). Hellmann et al. (1) Perinetti et al. (3) ont affirmé que l’occlusion n’avait pas d’influence sur la posture statique, ce qui appuie les résultats obtenus.

Les résultats en posture dynamique se rapprochent de certaines études : amélioration significative de la stabilité posturale avec le port de gouttière pour le BEC les YF en dynamique D-G. Xiaopei Du (14) a affirmé que l’occlusion avait une influence sur la posture dynamique les yeux fermés.

Les sportives du CREPS sont plus instables les YF (statique/dynamique), ce qui est cohérent car la vision est décrite dans la littérature comme un capteur sensoriel essentiel dans l’équilibre postural (57). La fermeture des yeux entraîne une perturbation de l’équilibre postural.

Ces sportives sont plus instables dans le plan frontal que dans le plan sagittal. Les longueurs d’oscillations sont proches en statique/dynamique.

Les oscillations A-P et D-G sont perturbées de la même façon par la fermeture des yeux. Le port de gouttière corrige plus leur stabilité les YF. L’efficacité des PIB augmente donc proportionnellement à la difficulté du sportif à maintenir son équilibre postural. Le sujet aurait donc plus tendance à se stabiliser à l’aide de la gouttière lorsque le capteur visuel est indisponible.

(30)

Les sportifs du BEC sont plus instables les YF (statique/dynamique). L’instabilité est plus importante dans le plan frontal que dans le plan sagittal (comme le CREPS). Les longueurs d’oscillation YO sont proches en statique/dynamique. Lors de la fermeture des yeux, elles sont plus élevées en dynamique qu’en statique.

Les oscillations A-P et D-G sont perturbées de la même façon par la fermeture des yeux. Le capteur visuel est donc essentiel dans le maintien de la stabilité posturale et est sollicité de la même manière en A-P et D-G.

Le port de gouttière corrige plus leur stabilité les YF. Les escrimeurs de niveau national réagissent donc de la même manière que celles de haut niveau : la gouttière est plus efficace dans le maintien de l’équilibre postural lorsque le sujet est en situation de déséquilibre plus important.

Les sportifs du BEC (niveau national) sont plus instables que celles du CREPS (haut niveau) en statique et dynamique (longueurs d’oscillation supérieures).

La fermeture des yeux perturbe plus le BEC que le CREPS (longueurs d’oscillation plus augmentées YF que pour le CREPS). Dans la littérature, il est précisé que les sportifs de haut niveau ont une contribution visuelle plus faible que les amateurs et sont donc moins perturbés les yeux fermés (51).

En statique (YO/YF), le port de gouttière est plus efficace pour le BEC (différences de longueur d’oscillation sans/avec gouttière plus importantes) (tableau 1).

En dynamique A-P, le port de gouttière est plus efficace pour le BEC les YO et pour le CREPS les YF (tableau 2).

En dynamique D-G (YO/YF), le port de gouttière est plus efficace pour le BEC (tableau 3).

La gouttière est globalement plus efficace sur la stabilité posturale des escrimeurs de niveau national que des escrimeuses de haut niveau.

Les points forts de cette étude sont la précision et la simplicité des tests (grâce à la plateforme Satel®), la bonne reproductibilité, le choix pertinent de la pratique sportive (l’escrime, sport asymétrique) car le sujet est constamment en déséquilibre postural. La comparaison entre sportifs de niveau national et de haut niveau a montré que le maintien de l’équilibre postural différait en fonction du niveau d’apprentissage, ce qui a été confirmé par la littérature (13).

Les tests des rotateurs et de Fukuda ont complété les résultats de la plateforme. Le test des rotateurs a permis de distinguer le pied hypertonique des sujets (et l’hypertonie des muscles rotateurs de la hanche du même côté que le pied concerné). Le test de Fukuda a montré des troubles vestibulaires chez certains sujets en fonction du sens de rotation effectué par rapport à son axe vertical. Ces tests ont été cohérents avec les résultats de la plateforme. Cependant, cette étude présente des points faibles : le nombre limité de participants, la comparaison entre sujets de sexe opposé, l’âge inégal des participants, la différence de niveaux et la présence d’anomalies posturales chez certains sujets (visibles sur les photos statiques et pendant les tests des rotateurs et de Fukuda). Ce sont donc des biais de sélection qui rendent la comparaison difficile entre les deux groupes.

Un biais lors de la réalisation des gouttières est présent car elle varie en fonction de l’opérateur. Ce point a été limité par la réalisation de l’ensemble des gouttières par un seul expérimentateur.

(31)

Le risque d’effet placebo lors du port de gouttière peut être évoqué car les tests n’ont pas été réalisés en double-aveugle. Une méthode pour mesurer ce phénomène serait de répéter les mesures pour voir si les différences diminuent, l’effet placebo s’atténuant avec le temps. La plateforme de stabilométrie a été utilisée sans EMG, ce qui aurait pu compléter les résultats en mesurant l’activité musculaire des sportifs, comme le proposent Mouchnino et al (51) dans leur étude sur les danseurs et nageurs.

La thèse n°53 de M.CHAUVEAU Hubert « Influence du port d’une gouttière occlusale sur les performances sportives d’escrimeurs de haut niveau » 2016, a été réalisée avec les mêmes escrimeurs que cette étude, ce qui apporte un complément dans nos résultats. Le port de gouttière améliorait significativement la vitesse des sportifs, la distance parcourue et l’accélération. Les sujets se sentaient plus performants avec la gouttière. Cette PIB semblait plus efficace pour le CREPS en terme de performance sportive, tandis que dans cette étude, l’efficacité de la gouttière sur la stabilité posturale statique et dynamique était plus importante pour le BEC. Les sportives de haut niveau ayant acquis un maintien de l’équilibre postural plus efficace que les amateurs au cours de leur apprentissage, il est possible que le port de gouttière ait moins d’impact sur elles comparé aux sportifs de niveau national.

Le nombre de participants étant limité, il serait utile de développer ces résultats en réalisant de nouvelles études avec une population de sportifs plus importante, en séparant hommes et femmes, d’âge similaire, en utilisant une plateforme de stabilométrie avec EMG pour affiner les résultats.

Cette pré-étude a permis de valider le protocole expérimental.

VI.Conclusion

Les gouttières ont un impact neuro-musculo-articulaire, elles agissent sur les masséters, les ATM et les capteurs visuels. Elles permettent d’obtenir un calage mandibulaire. L’impact des gouttières sur les performances sportives a été démontré (26-27-56-29-30), notamment l’amélioration de la capacité respiratoire, de la résistance, de l’endurance, de la force musculaire des sportifs, et a été traité dans la thèse de M. CHAUVEAU Hubert sur la même population que cette étude. Ses résultats ont appuyé le fait que les PIB amélioraient les performances physiques des escrimeurs.

L’influence de la position mandibulaire affecte différemment la posture des escrimeurs de niveau national et de haut niveau(avec et sans gouttière).

Les résultats des tests réalisés avec le port de gouttière ont montré des différences d’efficacité sur la stabilité posturale statique et dynamique des escrimeurs. En posture statique, la gouttière n’a pas amélioré significativement la stabilité posturale des sujets. En dynamique, elle a amélioré significativement la stabilité posturale uniquement chez les escrimeurs du BEC les YF D-G. L’équilibre postural a été plus amélioré par le port de PIB lors de la fermeture des yeux. Les sportives de haut niveau, ayant une contribution visuelle plus faible que les escrimeurs de niveau national, sont moins perturbées les YF. La stabilité posturale statique et dynamique des escrimeuses du CREPS était globalement supérieure par rapport aux sportifs du BEC. L’efficacité des PIB était plus importante pour les sportifs de niveau national.

Cependant, des biais étaient présents dans cette étude : biais de sélection (nombre limité de participants, différences de sexe, d’âge, de niveau sportif, d’anomalies posturales), biais de réalisation des gouttières, éventuel effet placebo, absence d’EMG lors des tests. Cela nécessiterait de poursuivre cette étude (qui peut être considérée comme une pré-étude) en élargissant l’échantillon et en limitant au maximum les biais pouvant interférer dans les résultats.

(32)

VII.Annexes

Annexe 1 : Réponse du CPP

(33)
(34)
(35)
(36)

STATIQUE

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 607 586 661 562 Longueur Y (mm) 357 313 376 318 Longueur X (mm) 415 434 475 401 Surface (mm2) 248 303 319 308 X moyen (mm) 8,2 17,2 5,6 14,4 Y moyen (mm) -78,2 -83,5 -79,2 -77,8

DYNAMIQUE Avant/Arrière

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 989 602 1560 1036 Longueur Y (mm) 515 355 835 683 Longueur X (mm) 738 420 1163 653 Surface (mm2) 464 318 899 600 X moyen (mm) 11,8 3,5 19,4 6,2 Y moyen (mm) -49,9 -66,2 -43,3 -60,5

DYNAMIQUE Droite/Gauche

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 614 468 1230 1074 Longueur Y (mm) 362 260 641 555 Longueur X (mm) 427 340 918 819 Surface (mm2) 331 357 837 714 X moyen (mm) -17,1 6,5 0,7 7,6 Y moyen (mm) -71,3 -67,6 -50,8 -67,8

Cette escrimeuse est droitière.

Le test des rotateurs ne montrait pas de différence entre les rotations interne et externe des pieds gauche et droit.

Lors du test de Fukuda, la rotation du sujet était d’1/4 de tour vers la gauche par rapport à son axe vertical. Bilan statique :

Le sujet présentait un appui en rétropulsion (latéralisé à droite avec la gouttière) et une contribution visuelle faible.

Les yeux fermés, le sujet avançait avec la gouttière.

L’instabilité du sujet était plus importante dans le plan frontal (X) que dans le plan sagittal (Y) (car la longueur X était plus importante que la longueur Y).

(37)

Bilan dynamique :

Le port de la gouttière était plus efficace dans le plan sagittal que dans le plan frontal (surtout les YF).

(38)
(39)

STATIQUE

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 418 314 646 430 Longueur Y (mm) 193 195 331 224 Longueur X (mm) 332 204 489 322 Surface (mm2) 413 268 524 196 X moyen (mm) -7,4 -17,9 -10,6 -21,1 Y moyen (mm) -102,8 -94,9 -79,1 -95,7

DYNAMIQUE Avant/Arrière

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 512 476 1325 792 Longueur Y (mm) 301 298 627 447 Longueur X (mm) 362 311 1055 568 Surface (mm2) 482 744 1673 1211 X moyen (mm) -3,1 -10,2 -3,9 -4,5 Y moyen (mm) -74,4 -71,3 -52,9 -58,1

DYNAMIQUE Droite/Gauche

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 345 366 695 748 Longueur Y (mm) 197 190 361 380 Longueur X (mm) 245 276 499 578 Surface (mm2) 318 330 1112 1202 X moyen (mm) -2,8 10,9 -10,4 -9,7 Y moyen (mm) -80,6 -80,9 -74,8 -69,6

Cette escrimeuse est gauchère.

Lors du test des rotateurs, le pied gauche était hypertonique en rotation externe, mais pas de différence en rotation interne.

Lors du test de Fukuda, la rotation du sujet était d’1/4 de tour vers la gauche par rapport à son axe vertical. Bilan statique :

Le sujet présentait un appui en rétropulsion (latéralisé à gauche avec la gouttière) et une contribution visuelle faible.

Les yeux fermés, le sujet avançait de 24 mm sans la gouttière, ce qui était corrigé avec la gouttière.

Une sous-utilisation des boucles intermédiaires dans le plan frontal était présente (associée à un problème de perception sensorielle).

(40)

L’instabilité du sujet était plus importante dans le plan frontal (X) que dans le plan sagittal (Y) (car la longueur X était plus importante que la longueur Y).

Les longueurs d’oscillation YO et YF diminuaient avec la gouttière (stabilité améliorée).

Bilan dynamique :

Le port de la gouttière était efficace dans le plan sagittal (surtout les YF), mais pas dans le plan frontal.

(41)
(42)

STATIQUE

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 463 377 605 516 Longueur Y (mm) 268 289 417 435 Longueur X (mm) 313 186 350 206 Surface (mm2) 221 117 251 211 X moyen (mm) -4,3 -9,4 -3,6 -9,4 Y moyen (mm) -132,1 -102,5 -121,6 -89,7

DYNAMIQUE Avant/Arrière

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 445 590 1152 1297 Longueur Y (mm) 262 366 692 669 Longueur X (mm) 309 393 791 994 Surface (mm2) 191 530 1119 1306 X moyen (mm) 1,8 -8,8 -2,8 -13,5 Y moyen (mm) -82,1 -84,1 -62,6 -56,1

DYNAMIQUE Droite/Gauche

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 334 347 1146 955 Longueur Y (mm) 187 166 618 530 Longueur X (mm) 238 265 851 693 Surface (mm2) 433 297 1187 862 X moyen (mm) -9,2 -5,4 -13,2 -14,2 Y moyen (mm) -74,1 -81,2 -48,3 -60,1

Cette escrimeuse est gauchère.

Lors du test des rotateurs, le pied gauche était hypertonique en rotation externe et le pied droit était hypertonique en rotation interne.

Lors du test de Fukuda, le sujet avait tendance à pivoter vers la gauche par rapport à son axe vertical, mais compensait bien pour revenir à sa position initiale à la fin du test (avancée importante). Bilan statique :

Le sujet présentait un appui en rétropulsion (avancée de 10 mm les YF) et une contribution visuelle faible.

Une sur-utilisation des boucles intermédiaires dans le plan frontal (avec et sans gouttière) était présente.

(43)

L’instabilité du sujet était plus importante dans le plan frontal (X) que dans le plan sagittal (Y) (car la longueur X était plus importante que la longueur Y).

Les longueurs d’oscillation YO et YF diminuaient avec la gouttière (stabilité améliorée).

Bilan dynamique :

(44)
(45)
(46)

STATIQUE

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 365 400,7 602,9 693,6 Longueur Y (mm) 205 253 415 463 Longueur X (mm) 258 251 357 426 Surface (mm2) 113,1 257,9 225,8 319,2 X moyen (mm) 26 28,1 27,3 26,6 Y moyen (mm) -41,2 -44,4 -28,2 -45,6

DYNAMIQUE Avant/Arrière

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 429 398 1925 1747 Longueur Y (mm) 259 224 1053 1016 Longueur X (mm) 292 284 1395 1245 Surface (mm2) 200 275 3107 2466 X moyen (mm) 32,1 26,4 19,6 23 Y moyen (mm) -19,7 -15,8 0,6 2,3

DYNAMIQUE Droite/Gauche

YO YO avec gouttière YF YF avec gouttière

Longueur (mm) 450 467 1383 1061 Longueur Y (mm) 242 233 741 550 Longueur X (mm) 338 361 1002 803 Surface (mm2) 275 280 2418 1945 X moyen (mm) 9,7 7,6 -0,9 -1,9 Y moyen (mm) -21,5 -25,9 -11,4 -14,8

Cette escrimeuse est gauchère.

Lors du test des rotateurs, le pied gauche était hypertonique en rotation externe et interne.

Lors du test de Fukuda, la rotation du sujet était d’1/4 de tour vers la gauche par rapport à son axe vertical à la fin du test (et une avancée importante). Bilan statique :

Le sujet présentait un appui latéralisé à droite et une contribution visuelle faible. Les yeux fermés, le sujet avançait avec la gouttière.

Une sur-utilisation des boucles intermédiaires dans le plan frontal (avec et sans gouttière) était présente, et tendait à se réguler avec le port de la gouttière.

L’instabilité du sujet était plus importante dans le plan frontal (X) que dans le plan sagittal (Y) (car la longueur X était plus importante que la longueur Y).

(47)

Le port de gouttière ne diminuait pas la stabilité posturale (pas de diminution des longueurs d’oscillation). Bilan dynamique :

Le port de la gouttière était efficace dans le plan sagittal (YO et YF) et dans le plan frontal (YF).

(48)

SUJET N°5 : LAURENT (BEC)

Figure

Figure 1 : Modèles en plâtre maxillaire et mandibulaire
Figure 2 : Montage sur articulateur (Quick-Master de FAG®) des modèles en plâtre (d’après la thèse n°53 du  Dr CHAUVEAU Hubert « Influence du port d’une gouttière occlusive sur les performances sportives  d’escrimeurs de haut niveau »2016
Figure 3 : plateforme de stabilométrie mono-plateau 4 capteurs Satel®
Tableau 1 : Longueurs d’oscillation du CREPS en posture STATIQUE
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