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Le Camp de Saint-Symphorien à Paule
(Côtes-d’Armor) : souterrains et constructions enterrées
ou semi-enterrées
Yves Menez
To cite this version:
Yves Menez. Le Camp de Saint-Symphorien à Paule (Côtes-d’Armor) : souterrains et constructions enterrées ou semi-enterrées. Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 2000, 18, pp.18-19. �hal-02527208�
LE CAMP DE SAINT-SYMPHORIEN À PAULE (CÔTES D’ARMOR)SOUTERRAINS ET CONSTRUCTIONS ENTERRÉES OU SEMI-ENTERRÉES Yves MENEZ*
Le Camp de Saint-Symphorien à Paule est fouillé depuis 1988. En 1999, les recherches ont porté principalement sur des structures souterraines, enterrées ou semi-enterrées qui sont rattachées à la première phase d’occupa-tion du site, datée des Vème et IVème siècles avant J.-C.. Leur répartition sur le plan de ce premier habitat, une vaste ferme enclose d’une superficie supérieure à l’hectare, ne semble pas aléatoire.
Toutes sont regroupées sur une superfi-cie de 3.500 m2, localisées à l’emplacement ou à la périphérie immédiate du seul bâtiment d’habitation identifié pour cette phase. Les quatre souterrains, distants de moins de 20 m, sont tous localisés dans l’angle nord-ouest des enclos. Les souterrains mixtes, pour partie bâtis, pour partie creusés en sape dans le sub-strat, sont localisés dans le même secteur, mais à proximité immédiate de la maison. Les constructions enterrées sont situées sous le bâtiment. Quant aux constructions semi-enter-rées, elles sont localisées dans l’enclos princi-pal, à proximité du fossé de clôture mais éloi-gnées du bâtiment.
Les types définis pour ces excavations semblent donc refléter des caractéristiques de structures enfouies ou semi-enterrées aux fonctions vraisemblablement différentes, et réparties de manière raisonnée à la périphérie de la maison. L’hypothèse suggérée pour les souterrains, véritables ou mixtes, est celle de lieux de stockage utilisés de manière ponctuel-le pour cacher ponctuel-les vivres ou ponctuel-les ustensiponctuel-les de l’habitat. Les constructions enterrées pour-raient s’apparenter à des silos ou des caves, utilisés de manière quotidienne.
Les constructions semi-enterrées pour-raient être des ateliers ou des lieux de stocka-ge nécessitant une hygrométrie et une tempé-rature relativement constante.
On notera que les axes de trois de ces dernières structures, qui émergeaient du sol, se dirigent vers l’entrée de la ferme. Cet indice pourrait témoigner, avec d’autres recueillis lors des campagnes de fouille antérieures, d’une volonté de la part des constructeurs de cet habitat de respecter un schéma d’organisa-tion théorique, organisant les annexes autour de la maison.
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*Yves Menez UMR 6566
Service Régional de l'Archéologie de Bretagne