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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Eh ! Les trics ! - une initiation scientifique dès l'école maternelle

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Texte intégral

(1)

EH ! LES TRICS !

Une initiation scientifique dès l'école maternelle

Jérôme, Eléonore, An, Myriam, Séverine, Sarah, Gordona, Mohamed, .... et André GlORDAN LDES Université de Genève (avec la collaboration de Mesdames BOISSEAU (rnail[f~sse)et BOCCIARELLI (directrice) de l'Ecole maternelle, AqlH~dlJC Paris

Mots-clefs Objectifs, Stratégies pédagogiques, Formation enseignant, Ecole maternelle.

Résumé:

Les sciences font très rarement l'objet d'activités

à

l'école maternelle. Cette étude avait pour but d'envisager les possibilités et les limites

(2)

L'électricité étaIt avec la reproduction et la nutrition des sujets choIsis

pxtralts de la vie quotldle'lIle pour démarrer une Initiation scientifique il l'école

maternelle.

Le projet était double : il se situaIt il la fols sur le plan de l' l'"lOvatIol

et sur celuI de la recherche.

Au nIveau IIlllovatioll

Actuellement très peu d'enseIgnants abordent des actI vi tés sclelltlf Iques il

l'école materllelle - au mlellx se ilmItent-lls il quelques élevages stéréotypés: la

colomb" et le lapIn blanc - Nous souhaItIolls envisager globalement fJlIelles étalent les cOlltraintes prillcipales (absence de formatioll des enseignants dans le domaine, difficultés matérIelles pour permettre les activités, nIveau cognitif des élèves,

etc ...

J.

Par rétroaction, II0US pensIons suggérer un certaIn nombre de possIbles tant

au Iliveau des objectifs optImums pour des enfallts de cet âge que des stratégies pé-dagog-Iques faclll talltes.

Au III veau recherche

D'ulle part 1l0US souhaitIons compléter les études entreprises sur les cOllcep-tlons des élèves et leurs mécanIsmes d'approprIation du savoIr. En particuller II0US souhaitions voir l'état des représentatIons des élèves sur ces quelques domailles pour

les comparer à celles mIses en évIdence à d'alltres niveaux.

D'autre part, nous souhaltiolls tester un ellsemble d'hypothèses dIdactIques que nOliS aviolls formulées pour des élèves plus âgés :

Importance de l'altitude scIentifIque en tant qlle facteur limitant (c'est à

c1Ire prp"Iabie à tout autre type d'acquIsition scientifique) ;

importallce des conceptions en tant qu'outils de dIagnostic pour l'enseignant; importallce de confrontatIons avec le réel, les autres élèves, mals aussI avec les "dires" du maltre ;

apport d'un certaIn nIveau de "formalisme" (par une schématIsation) par exem-ple.

Ces hypothèses pouvalent-elies être corroborées pour ces élèves ? Si oui, avec quels types d'adaptations spécifIques? C'est ce dernIer aspect que nous développerons dans ce texte, les autres aspects feront l'objet de publications autres.

(3)

AfIn de tirer quelques enseIgnements de cet ensemble d'activités, nous avons mIs en place quelques éléments d'évaluations, notamment un pré-test et un post-test par intervIews d'élèves. Un recueil quasi systématique des activités durant leur déroulement (dessins, enregistrements de discussions d'éièves, d'Interaction élève-maltre, productions diverses) pouvaient constituer des InformatIons supplémentaires pour permettre une analyse à postériori (1).

(I) Classes de grande maternelle : 5 ans - 5 ans

t -

mal-Juin 1986

les élèves travaIllaIent par atelier de 8, chacun ayant un ensemble mInImum de matérIels. Les activités sur l'électrIcité ont été menées durant 6 séances de 45 mInutes pour chaque atelier sur le thème avec des prolongements sur d'autres activités.

Une courte période d'adaptationa été nécessaIre pour me familIariser avec ce public que .le découvraIs.

(4)

J - ObJectl fs possibles

Un certain nombre d'obJectifs avaient été envisagés avant ces activités. Après analyse des acquis un certain nombre d'entres eux peuvent être mis ell avant,

lis ont été atteint avec une certaine persistance pour pius de

am

des élèves.

Nous pensolls les catégoriser en 3 ensembles

- ObJectif d'attitude scientifique - ellvie de chercher

- curiosité - cOllf iance en soi - esprit critique - communicatioll

- Ob,lectif de démarche scientifique - Percevoir des reiations

émettre des possibies et les tester

- ObJectif de savoir exemple :

Commelltaires :

- Nécessité d'une chaIlle d'ob,lets plle fiis~ampoule

interrupteur

Les deux premiers groupes d'ob,lectifs peuvent constituer UII point de départ

intéressallt et peut-être suffisant pour ulle éducation scielltifique à l'école

mater-lIeile. Iis 1I0US semblent ell particulier nécessai re d'insister sur les ob.lectl fs

"ellvle de chercher" et "confiance ell soi". On peut les favoriser ell suscitaut des

petites recherches chez les élèves et ell les encourageallt à les poursuivre. Les

ellr allts de l'école maternelle s'arrêtent très rapidement dans leurs investigatiolls

pour demander à l'enseignant. De même, les ob.leet! fs de savoir nous semblellt devoir

êt re lIml tés à UII ni veau strictement phénoménologiques.

2 - Stratégies pédagogigues

2.J. Pédagogie de proJet

Oeux élémellts ont .loué un rôle moteur dans ces activités. D'une part la

situa-tion de départ: nous étiolls venus en classe avec ces obJets familiers, lampe de

poche, .Iouets avec iumière, ainsi qu'avec des "Trics", bêtes mystérieuses que 1I0US

aviolls construites

à

partir d'éléments de récupération et de matériel électrique:

(5)

s'allume ?" "Qu'est-ce qu'il faut pour que ces yeux s'éclairellt ?" "Pourquoi cette

lampe s'allume ?". (J) D'autre part, UII proJet leur était proposé dès le départ 1

Il leur étai t demalldé de construire leur "Trics" "UII bOllhonme dont la tête s'allume".

2.2. Situatioll de travail

Les acti vi tés étaient composées d'une al ternance de deux structures de travai1.

D'aborddes phases d'investigation où les éièves cherchaient individuellement (ou par

2) pour résoudre les questIons, réalisaient leur production , "tu fais ce que tu as dit", ou encore schématisaient leur exemple: "tu dessines ce que tu as fait".

Ellsuite des phases dites de "s tructuration où les él èves expll ci taient ce IlU'Ils

avaiellt fait : "tu peux expliquer comment ton bonhomme s'allume", confrontaient ieurs poillts de vue elltre eux, ou encore avec ce que proposait le maltre.

Ourallt ces phases, les élèves étaient égaiement amenés à expliciter d'autres élémellts

"Comment marche ce phare", "tu peux dire comment s'allume cet. autre trlcs?"(2)

(J) Cette situation servait à la fois de phase de motivatioll pour la classe et de

pré-test pour l'analyse des activités.

(6)

2.J. Rôles du maltre

Dalls ces divers activités, le rôle du martre est multiple et primordial. Toutefois, Il semblf' plus importallt par ce qu'il propose, fait faire que pour ce 'lU'i l di t. Notammellt les interventions les plus importa lites SOllt pour créer des situatiolls qui questiollllellt l'élève, motiver, solliciter, relallcer l'intérêt, fourllir le matériel IIécessaire, aider

à

la réalisation techllique, faire exprimer et cOllfronter ce que dit l'élève avec la réalité (par le biais d'observation d'expé-riences et avec ce que pellsent les autres élèves). Il semble égalemellt utile, qu' 11 apporte des informatiolls complémelltaires et même qu'il propose des situations qui VOllt à l'ellcontre de ce que pensellt les élèves. Toutefois ces interventions direc-tes ont quelques challces de succès que si ie maltre comme lice à biell ",ahriser les questions et les cOllceptions ell .leu.

(7)

Commentaires :

les difficultés prIncipales pour faIre fonctIonner avec un certaIn succés ce type d'approche pour de jeunes élèves se trouvent aux niveaux suivants:

- au niveau motIvatIon - au niveau expressIon - au nIveau technIque

On constate une perte d'intérêt constant chez ces jeunes élèves, on peut tenter de le compenser en relançant continuellement par un questIonnement, par l'apport d'objets nouveaux. la réalIsation du bonhomme, jusqu'à son terme est éga-lement un élèment"poussant"dans ce sens.

La confrontation des Idées est également un point délicat, il demande des apprentissages spécifIques préalables ou concomIttantsau niveau de i'écoute, de la prIse de parole et également au niveau de l'explIcitation. Toutefois, ce genre de situation peut être en retour, l'objet de situations pour l'apprentissage de ces objectIfs généraux.

la réalisatIon des bonhommes demande un minimum de dextérité, l'aide du maItre est indispensable sur l'exécution de certaInes tâches (dénudement des fils, points de coilage, .•. ). Elle permet toutefois d' obteni r un produl t plus stimulant (\).

la seule activité de l'élève, la confrontatIon élèves, si elle est néces-saire,est au niveau de la construction du savoIr Insuffisante. le rôle du martre est particulièrement important pour proposer des si tuations qui questionnent i' enfant ou qui vont à l'encontre de ce qu'il réalise ou pense. Il peut par ce type d'activité permettre le dépassement des Idées (2). Par exemple, les élèves au début, voyant seulement un pot de yaourt et une lampe (les conducteurs étant cachés) pensaient qu'Ils pouvaIent allumer la lampe sans plIe; leur permettre de le réalIser induIsaIt la nécessité de la plIe. De même, à des élèves qui pensent que seuls les fils sont "conducteurs", le maItre peut proposer d'essayer avec d'autres objets (papier d'alu-minium, mine de crayon, etc .•. ).

(I)

(2)

Les martres produIsent habituellement ce genre d'Intervention. Il est toutefoIs nécessaIre que les élèves prennent conscience des apports du maltre dans la compréhension d'ensemble du fonctIonnement de l'objet.

Parfois des détours importants sont Indispensables, ils sont évItés dans un premier temps afin de favorIser l'envIe de chercher. Dans un second temps, Ils peuvent au contraIre jouer un rôle moteur.

(8)

la schématisation nous semble enfin un autre paramètre pertinent, ii oblige l'élève

à

expliciter ce qu'il pense. Certes, le degré d'exigence doit être limiter dans la

qualité du produit obtenu. Cette activité impose à l'élève d'exprimer les éléments

importants de ia situation. De plus le martre peut reconstruire naturellement le

schéma de J'éiève, ce dernier point lui pcrmpt de percevoir l'adéquation avec ce

qu'il a réalisé et par ce biais, soit améliorer sa schématisation, soit dépasser son idée initiale.

Ce type d'activité peut avoir des prolongements au niveau d'autres objectifs de l'école maternelle: classement, expression orale, écrit ou plastique, catégorisa-tion, mise en relacatégorisa-tion, etc .••.. Au niveau d'autres objectifs, mathématiques,

français, expression plastique.

Elles peuvent être réalisées avec un matériel peu coûteux, le plus souvent de récupération.

Dès lors l'obstacle principal est semble-t-il la prise en compte de ces

Investi-gations scientifiques par les martres. Un effort de sensibilisation au niveau des actions de formation, pour fournir des idées d'objectifs et d'activités possibles pourraient y remédier.

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