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Rapport d’activité de l’INRA 2014 - Volume 1
. Inra, Francois Houllier
To cite this version:
. Inra, Francois Houllier. Rapport d’activité de l’INRA 2014 - Volume 1 : L’institut. [Interne] 2015,
53 p. �hal-02798851�
Rapport annuel
L’Institut
RAPPORT ANNUEL
Inra 2014
2
e
institut mondial pour le nombre de citations reçues en sciences agronomiques
2
accords-cadres signés avec des organismes nationaux de recherche (IGN et AgroParisTech)
3
nouvelles conventions signées avec les régions
6
nouveaux accords-cadres avec les établissements d’enseignement supérieur
20
projets Investissements d’avenir coordonnésCHIFFRES CLÉS
2014
8 290 agents titulaires dont 50,7 % de femmes 1 840 chercheurs titulaires 2 552 stagiaires accueillis & 510 doctorants rémunérés186 unités de recherche & 49 unités expérimentales
13 départements scientifiques
& 8 métaprogrammes
17
centres de recherche 360dont brevets en stock 67 nouveaux
14 nouvelles variétés
végétales & bases de données déposés27 nouveaux logiciels Budget exécuté : 880,71 M€
SOMMAIRE
PRODUCTIONS SCIENTIFIQUES
PANORAMA 2014
MISSIONS & PARTENARIATS
PRIX ET DISTINCTIONS
ÉDITO
Par François Houllier, président-directeur général 6
8
10
30 12
Inra 2014
ÉDITO
7
D
epuis 2010, agroécologie etmultiperformance de l’agriculture sont deux des sept priorités scientifiques affichées par l’Inra. L’article 1 de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 a consacré leur convergence. En effet, l’enjeu est bien de s’appuyer sur la compréhension du fonctionnement des agroécosystèmes pour concevoir des systèmes de production à hautes performances économiques, sanitaires, environnementales et sociales. Après le colloque « Agroécologie et Recherche » de 2013, nous avons ainsi conduit une réflexion ouverte sur la place de la modélisation en agroécologie puis contribué, avec le Cirad, au symposium « Agroécologie pour la sécurité alimentaire et la nutrition » organisé par la FAO à Rome en septembre 2014.
La loi d’avenir agricole affirme aussi la nécessité de soutenir la recherche, l’innovation et le développement, et prévoit la création de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France comme un établissement coopératif destiné à prendre le relais, en l’élargissant, du consortium Agreenium créé en 2009. Durant l’année écoulée, nous avons préparé cette transition qui se concrétise au moment où cet éditorial est rédigé, début avril 2015.
Dans les régions, nous avons parallèlement poursuivi l’élaboration de politiques de site partagées et respectueuses de l’identité et des missions de chacun des établissements impliqués. Dans la quasi-totalité des sites, l’Inra est ainsi un partenaire actif et engagé des regroupements universitaires qui se sont constitués en application de la loi Enseignement supérieur et recherche
du 22 juillet 2013. La seule exception concerne l’université Paris-Saclay: l’Inra a en effet choisi d’être membre de cette communauté d’universités et d’établissements formellement créée fin 2014. 2014 a aussi été marquée par le renouvellement des instances essentielles au bon fonctionnement de l’Institut: neuf des onze personnalités qualifiées du conseil d’administration sont nouvelles ; les élections au conseil scientifique, au comité technique et aux commissions paritaires ont donné lieu à une participation élevée qui mérite d’être soulignée. Deux grands projets ont progressé : le projet « partenariat et transfert pour l’innovation » marque la volonté de l’Institut de renforcer sa contribution à l’innovation ; la révision de « la charte du management » de 1999 a notamment été discutée lors de trois rencontres interrégionales avec les directeurs d’unité.
De façon plus discrète, 2014 a aussi été consacrée à préparer la contribution de la recherche agronomique française à deux événements internationaux majeurs de l’année 2015 : « Milan 2015 », la première exposition universelle dédiée à l’alimentation ; « Paris 2015 », la 21e conférence
des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Dans les deux cas, le choix a été fait de travailler avec nos partenaires présents dans l’alliance AllEnvi. En 2014, les équipes de l’Inra ont achevé, poursuivi ou initié beaucoup d’autres projets en France et dans ses territoires, comme en Europe, en Méditerranée et à l’international. Puisse ce rapport annuel d’activités rendre compte de leur créativité et de leur engagement.
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notre vision de la recherche
agronomique
Par François Houllier, président-directeur général
Rapport annuel
Productions scientifiques
Rapport annuel PRÉSENTATION4 069 publications
en 2014
Nombre annuel de publications Inra et part de publications
en Open Access dans le WoS entre 2005 et 2014 *
Interrogation de la base Wos le 17/02/2015 * année incomplète
Données WoSTM Thomson Reuters - Traitements Inra
Février 2015
18 % des publications
en Open Access
Le nombre annuel de publications de l’Inra augmente régulièrement depuis 2005, avec un taux de croissance annuel moyen de +3,6 %. Depuis 2 années, le nombre de publications estimé par une interrogation du Web of ScienceTM,
dépasse désormais le seuil de 4 000 publications.
La part (en %) des publications diffusées dans des revues en libre accès (Open Access Gold) croît régulièrement. Celles-ci représentent désormais plus de 18 % des
publications et le premier support de publication choisi par les chercheurs de l’Institut est une revue en libre accès, la revue Plos one (plus de 7 % des publications annuelles).
Positions mondiale et française de l’Inra dans le top 1 % des institutions les plus citées
Données et traitements ESISM - Publications du 1e janvier 2014 au 31 août 2014 - Mise à jour du 1e novembre 2014
* Classement d’après le nombre de publications : l’ESI établissant ses classements à partir du nombre de citations, il est possible que des organismes plus productifs mais moins cités ne soient pas comptabilisés sans possibilité de vérification.
Classement
Champ disciplinaire d’après le nombre de citations reçues d’après le nombre de papiers*
Agronomie organismes2e/696 1er 2e 1er
Biologie végétale & animale organismes4e/1036 2e 4e 2e Microbiologie organismes20e/370 4e 12e 3e
Environnement / Écologie organismes23e/707 2e 18e 2e
N b publica tions Par t (%) de publica tions
Inra 2014
10
11
Rapport annuel L’Institut
Panorama
2014
PRÉSENTATION 20 janvier 16 mai 15 octobre 16 avril 29 septembre 22 février 4 juin 5 novembre mars Publication du 2e volume du 5e rapport du Giec 8 juillet 15 décembre JANVIER1er janvier :création de l’unité GenPhySE (Génétique physiologie et système d’élevage) 16 janvier : accueil du président de la Leibniz université (Hanovre-Allemagne)
20 janvier : François Houllier, président-directeur général de l’Inra, accompagne le président de la République, François Hollande, aux Pays-Bas (voir p. 66)
21 janvier : l’étude Inra « Quelle contribution de l’agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre » publiée en 2013, est présentée dans plusieurs enceintes internationales (FAO, OCDE) et au Parlement européen (voir p. 45)
21 janvier : l’Inra et le Cirad renforcent leur collaboration avec l’Institut de la recherche et de l’enseignement supérieur agricoles (Iresa) de Tunisie
FÉVRIER
3 février : signature à Rome d’un accord-cadre de partenariat avec la FAO
4 février : lancement d’ArimNet2 (Agricultural Research In the Mediterranean Network) à Rome (Italie) et présentation à Israël au siège de l’Institut (voir p. 71)
22 février : l’Inra accueille François Hollande, président de la République, sur son stand à l’occasion du 51e Salon international de l’agriculture « Les agricultures du futur : comment produirons-nous ? Que mangerons-nous ? »
24 février : l’Inra et l’Unceia renforcent leur collaboration et signent au Salon international de l’agriculture un accord-cadre de collaboration pour 5 ans (voir p. 77)
27 février : l’Inra et l’Agricultural Research Council (ARC, Afrique du Sud) signent un accord-cadre de coopération (voir p. 73)
MARS
Publication du 2e volume (contribution de chercheurs Inra) du 5e rapport du Giec (voir p. 52)
20 mars : le CGSP et l’Inra organisent la première des deux rencontres (15 avril pour la seconde) dédiées aux recherches relatives à l’agriculture biologique, suivies d’un cycle de 3 séminaires à l’automne 2014 (voir p. 42)
AVRIL
16 avril : inauguration à Sizun (29) de la Pisciculture expérimentale Inra des Monts d’Arrée-Peima (voir p. 60)
MAI
L’IFCE et l’Inra annoncent, pour la première fois en Europe, la naissance de 4 poulains issus d’un transfert d’embryons génotypés et cryoconservés 7 mai : adoption par le CA de la fondation de coopération scientifique « Campus Paris-Saclay » de la version définitive des statuts de la future Comue « université Paris-Saclay » (voir p. 32) 14 mai : la Cour d’Appel de Colmar relaxe 54 prévenus condamnés en première instance pour avoir détruit un essai OGM scientifique non marchand de l’Inra en août 2010 15 et 16 mai : premier Symposium international sur la microgénomique, « Microgenomics 2014 »(voir p. 73) 16 mai : inauguration de la nouvelle station de phénotypage de l’Unceia implantée au centre de recherche Inra Val de Loire (voir p. 77) 20 mai : l’Inra fête les 50 ans de l’unité expérimentale de recherche sur l’agriculture et l’environnement en marais de Saint-Laurent de-la-Prée (17)
JUIN
2 juin : inauguration du siège du consortium du CGIAR à Montpellier
3 juin : création du Centre international de gastronomie moléculaire
5 juin : inauguration à Toulouse de nouvelles infrastructures de recherche en sciences du vivant : CNRGV, GET Plage, 1er data center Inra 18-20 juin : François Houllier conduit la délégation française à Brisbane (voir p. 71)
JUILLET
2 juillet : signature d’un accord-cadre avec l’IGN pour 5 ans et d’un accord de coopération scientifique en matière d’inventaire forestier avec AgroParisTech et l’IGN, pour 4 ans (voir p. 81)
3 juillet : publication du rapport Asirpa à l’occasion du colloque organisé par AllEnvi à l’OPECST (voir p. 98)
3 juillet : restitution de l’Expertise scientifique collective (ESCo-Mafor par Inra, CNRS et Irstea) sur les effets agronomiques et environnementaux de l’épandage des matières fertilisantes d’origine résiduaire (effluents d’élevage, composts, boues...) (voir p. 40) 8 juillet : signature avec le Conseil régional de la région Centre d’une convention pluriannuelle de partenariat (voir p. 63) 8 juillet : inauguration au centre Inra Val de Loire à Ardon près d’Orléans d’une nouvelle infrastructure de recherche en sciences du sol unique en Europe (voir p. 58)
9 juillet : inauguration au Pin-au-Haras des nouvelles installations du pôle vaches allaitantes du domaine expérimental du Pin (voir p. 61) 10 juillet : accueil d’une délégation britannique du BBSRC conduite par sa nouvelle directrice générale, Jackie Hunter (voir p. 69) 11 juillet : inaugurations de la Halle technologique Bois-Ingénierie-Structure de l’Institut de mécanique et d’ingénierie (I2M) et de l’EquipEx Xyloforest (voir p. 78) 11 juillet : signature avec le Conseil régional d’Aquitaine d’une convention pluriannuelle de partenariat (voir p. 63)
AOÛT
1er août : journée Agroforesterie organisée par l’Inra dans le cadre du festival Jazz in Marciac (voir p. 87)
SEPTEMBRE
1er septembre : mise en service d’une serre de confinement haute performance énergétique, projet pilote en développement durable à l’Inra de Bordeaux
11 septembre : vote définitif de l’Assemblée nationale de la « loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt » (adoptée par le Sénat le 24 juillet) (voir p. 37)
28-30 septembre : le Centre international des hautes études agronomiques en Méditerranée CIHEAM Montpellier accueille la 28e conférence Euragri (EURopean AGricultural Research Initiative)
29 septembre : lancement du programme « Pour et sur le développement régional » (PSDR4) (voir p. 82)
OCTOBRE
10 octobre : signature d’un accord-cadre de coopération avec l’Académie des sciences agricoles de Chine (CAAS) à Beijing (voir p. 69) 15 octobre : inauguration à Jouy-en-Josas de nouvelles infrastructures de recherche au service de l’alimentation et de la santé (Micalis - bâtiment Xavier Leverve) (voir p. 34) 31 octobre : séminaire France - Maghreb en Tunisie (voir p. 70)
NOVEMBRE
3 novembre : François Houllier, président-directeur général de l’Inra, accompagne le président de la République, François Hollande, au Canada (voir p. 66)
4 novembre : inauguration d’un nouveau dispositif de serres et chambres de culture sur le site d’Angers
5 novembre : le palmarès 2014 des 9e Lauriers de l’Inra (voir p. 14)
19 novembre : l’Inra fête les 10 ans d’expérimentation en agriculture biologique à Mirecourt (voir p. 85)
DÉCEMBRE
1er-5 décembre : à Dijon, 1ère conférence mondiale sur la biodiversité des sols, en présence du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll (voir p. 46)
2 décembre : l’Inra fête les 20 ans de « Sciences en questions »
12 décembre : signature d’une convention pluriannuelle de partenariat avec la région Auvergne (voir p. 63)
15 décembre : visite du premier ministre, Manuel Valls au centre Inra de Dijon pour découvrir la plateforme expérimentale de phénotypage haut débit
19 décembre : l’Inra fête, à AgroParisTech, les 50 ans de recherches sur les forêts et les milieux aquatiques (voir p. 36)
Prix & distinctions
Lauriers 2014
Milton Gordon Award : Michel Mench
Prix La Recherche 2014 : Dusko Ehrlich et l’équipe de Teva Vernoux
Grand prix de la thèse sur la ville : Ophélie Robineau
Prix Henri Milon : Alice Aubert
L’Académie d’agriculture de France récompense
quinze chercheurs de l’Inra en 2014
Prix Aydalot 2014 : Habibullah Magsi
Julien Lecourt récompensé par la Société nationale d’horticulture de France
Deux prix décernés à Juliette Hordeaux
Prix de la Fondation del Duca :
Métagénomique : Dusko Ehrlich et Joël Doré
Travaux sur la méiose : Raphaël Mercier et son équipe
Prix de l’université Panthéon-Assas 2014 : Oualid Hamza
MuStem Therapeutics primé au concours national 2014
d’entreprises innovantes
14 21 22 23 24 26 27 28 29SOMMAIRE
Inra 2014 Rapport annuel L’Institut
Le palmarès
des Lauriers 2014
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture,
de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Geneviève Fioraso,
secrétaire d’état à l’Enseignement supérieur et à la
Recherche, et François Houllier, président-directeur
général de l’Inra ont participé à la cérémonie des Lauriers
de l’Inra animée par Mathieu Vidard au Showcase à Paris.
Avec Frédéric Dardel, président du Conseil scientifique
de l’Inra et président du jury, Olivier Le Gall, directeur
général délégué aux affaires scientifiques de l’Inra, et
Claude Ronceray, directeur général délégué à l’appui
à la recherche de l’Inra, ils ont remis aux cinq lauréats
un trophée qui récompense leur engagement et leurs
résultats dans différents domaines de la recherche
agronomique.
14
15
PRIX & DISTINCTIONS
Président du jury
Frédéric Dardel
Président du Conseil scientifique de l’Inra, président de l’université Paris V-Descartes
Membres
Pr Reinhart Ceulemans, université d’Anvers, Belgique, Changement climatique - écologie des plantes et de la végétation
Pr Klaus Frohberg, Institut d’économie de l’aliment et des ressources, faculté d’agriculture, université de Bonn, Allemagne
Pr Margaret Gill, université d’Aberdeen, Royaume-Uni, membre du Conseil indépendant pour les sciences et les partenariats du GCRAI
(Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale)
Dr Jacques Neeteson, directeur de l’unité des systèmes agricoles, recherches internationales sur le végétal, Wageningen université et Centre de recherche, Pays-Bas
Pr Pere Puigdomenech, Institut de biologie moléculaire de Barcelone, CSIC (Centre de recherche en génomique agricole), Espagne
Pr Helen Raybould, nutrition humaine - transporteurs de nutriments dans les cellules du cerveau /de l’intestin, université de Californie à Davis, États-Unis
François Houllier :
« Les Lauriers de l’Inra mettent
à l’honneur celles et ceux dont la
créativité, le talent et l’engagement
quotidien font notre fierté collective.
À travers la reconnaissance qui leur
est accordée, cette cérémonie est
aussi un hommage à la diversité
des missions et des métiers de la
recherche, tout particulièrement de
la recherche agronomique publique.
Cette diversité est un atout pour
comprendre la complexité des
systèmes alimentaires, agricoles,
forestiers et ruraux et en révéler
les mécanismes intimes, et pour
dessiner de nouvelles trajectoires
d’innovation face aux défis qui
sont aujourd’hui les nôtres dans un
contexte de transitions multiples
- démographique, nutritionnelle,
climatique, énergétique, chimique
et agroécologique. »
Les membres
Rapport annuel
Un Prix modèle
François Tardieu se consacre aux liens entre l’agronomie et les disciplines « dures ». Il analyse le comportement des plantes soumises à des contraintes environnementales, créant des modèles devenus références. Il a ainsi mobilisé l’écophysiologie, la génomique, les méthodes les plus récentes de phénotypage et de modélisation pour analyser et prédire le comportement des plantes soumises à des stress climatiques. Ses recherches ont des applications aussi bien en agronomie que dans le domaine de la sélection végétale.
À son actif, 130 articles dans des revues à comité de lecture, avec des papiers dépassant 300 citations. Directeur du Lepse pendant 8 ans, il l’engage dans le phénotypage haut débit et le hisse au rang de leader mondial de sa discipline.
Une recherche plein gaz
26 publications, une petite révolution dans le domaine de l’écologie
environnementale, un réseau international d’observatoires du réchauffement climatique, des bourses de recherche prestigieuses, des travaux prometteurs sur le rôle des microorganismes du sol dans les flux de carbone atmosphérique… Lisa Wingate a alimenté ses quinze premières années de recherches d’une curiosité et d’une créativité insatiable. Ça promet !
« Le monde scientifique international actuel est dominé par des grands
mercenaires qui changent les sujets de recherche de leurs équipes pour être
à la mode de la revue Nature. L’Inra est un bon antidote en ayant de la suite
dans les idées. Je n’ai pas toujours été soutenu initialement dans mes choix
mais on m’a toujours permis de les mener à bien, même quand ce n’était
pas (encore) la mode ! Je souhaite la même chance aux jeunes chercheurs. »
« L’Inra ? J’adore sa cantine, son cadre de travail… Sa météo, élément
majeur d’une expérience réussie sur le terrain ! Sa liberté, pour travailler
nos projets en autonomie. C’est aussi un grand réseau : un vivier
exceptionnel de chercheurs et d’experts aux disciplines complémentaires. »
Qu’est-ce que l’Inra pour vous ? Qu’est-ce que l’Inra pour vous ?
Laurier d’Excellence
de la recherche agronomique
Laurier
Jeune Chercheur
Directeur de recherche au Laboratoire d’écophysiologie des plantes sous stress environnementaux (Lepse) à l’Inra de Montpellier
Chargée de recherche à l’unité mixte de recherche Interactions sol-plantes-atmosphère (ISPA) à l’Inra de Bordeaux
François
Tardieu
Lisa
Wingate
PRIX & DISTINCTIONS
Le portrait complet
18
19
Inra 2014 Rapport annuel L’InstitutUn homme à la barre
Au cœur des Monts d’Arrée et à la pointe de la recherche aquacole, Laurent Labbé, passionné, conduit sa barque comme un fameux trois-mâts. À la tête de 13 personnes et 45 000 truites, ce directeur d’unité ingénieux et dévoué, tient bon la vague et tient bon le vent... toujours droit devant. Il réalise des expérimentations sur salmonidés, depuis l’œuf jusqu’au produit de consommation.
À un poste fort de café
Après un passage remarqué dans la recherche en tant qu’adjointe puis technicienne de recherche en biologie moléculaire, Séverine Siblot est aujourd’hui la coordinatrice « exceptionnelle » de la cellule présidence du centre Inra de Dijon. D’une rare efficacité, elle épaule depuis sept ans ses quatre présidents successifs.
« J’aime la diversité des tâches à accomplir ; management, appui
technique, recherche. La gestion d’une unité expérimentale est une sorte
d’alchimie qu’il faut faire monter en sauce…»
« L’Inra, c’est un peu ma maison, j’y suis très attachée. Ce que j’aime ici,
c’est le travail en équipe, tous ces échanges où l’on propose des solutions,
confronte nos idées. J’aime travailler avec les autres. »
Qu’est-ce que l’Inra pour vous ? Qu’est-ce que l’Inra pour vous ?
Laurier
Ingénieur
Laurier
d’Appui à la recherche
Directeur de l’unité Pisciculture expérimentale Inra des Monts d’Arrée (Peima)
Coordinatrice de la cellule présidence à l’Inra de Dijon
Laurent
Labbé
Séverine
Siblot
PRIX & DISTINCTIONS
Le portrait complet
Rapport annuel
La potion magique d’Aster-ix
Jean-Marie Trommenschlager en a accompagné des révolutions : la Verte, en tant qu’animalier de la station expérimentale puis l’informatique, où il crée des outils d’interface entre techniciens et chercheurs. Il a joué un rôle central pour adapter le travail collectif à la révolution suivante : le bio et l’expérimentation système.
M
ichel Mench a reçu de ses pairs à la Conférence annuelle de l’International Phytotechnology Society (IPS, Héraklion, octobre 2014) le Milton Gordon Award, plus haute distinction internationale dans le domaine des phytotechnologies.Michel Mench est directeur de recherche Inra à l’unité mixte de recherche Biogeco (Inra - université de Bordeaux). Il est diplômé en agronomie et sciences de l’environnement de l’Institut national polytechnique de Lorraine (Nancy), ses travaux portant essentiellement sur les éléments traces et la rhizosphère. Après son doctorat, il intègre l’unité d’Agronomie à l’Inra de Bordeaux pour travailler en continuité sur les éléments traces dans la
rhizosphère, la sûreté sanitaire des aliments et la réponse des plantes à l’exposition aux métaux et métalloïdes. Michel Mench est impliqué depuis 1992 dans des travaux portant sur la caractérisation et la remédia-tion de sites contaminés. Il a rejoint en 2003 l’unité mixte de recherche Biogeco. Il s’est investi dans des recherches sur l’organisation des communautés vé-gétales, le phyto management (des mécanismes à l’écologie), la production de biomasses à usage non alimentaire pour la bioéconomie, et la restauration écologique des services écosystémiques sur des sols contaminés par des éléments traces.
« Je me lève tous les matins avec toujours cette même envie ! J’aime être
à l’interface entre le terrain et les chercheurs. Être autonome tout en
ayant beaucoup d’interactions avec mes collègues. J’ai beaucoup apprécié
la capacité que l’on nous a donné à évoluer, à changer de métier et de
paradigme expérimental dans l’unité. J’aime me remettre en question,
apprendre sans être figé dans une discipline. J’aime servir le collectif
dans l’unité mais aussi plus largement dans l’Institut. »
Qu’est-ce que l’Inra pour vous ?Laurier
d’Appui à la recherche
Assistant ingénieur, unité de recherche Aster-Mirecourt à l’Inra de Nancy
Jean-Marie
Trommenschlager
PRIX & DISTINCTIONS PRIX & DISTINCTIONS
Le portrait complet
http://jobs.inra.fr/A-la-une/Lauriers/Lauriers-2014/Jean-Marie-Trommenschlager
Rapport annuel
Michel Mench récompensé
par le Milton Gordon Award
Inra 2014
23
22
Rapport annuel L’Institut
Dans la catégorie Biologie
L’équipe de Teva Vernoux, du laboratoire
de reproduction et développement des plantes (CNRS - Inra - ENS - université de Lyon 1) à Lyon, est primée pour avoir décrypté le mécanisme qui contrôle l’agencement des fleurs sur une tige. L’équipe lauréate a publié dans Nature en janvier 2014 un article consacré aux champs inhibiteurs de la signalisation des cytokinines, hormones végétales indispensables à la croissance des plantes, mais aussi au bourgeonnement, à la germination et à la formation des ébauches florales.
Les travaux ont révélé qu’ils procurent de la robustesse à la phyllotaxie (disposition des feuilles et des fleurs le long de la tige).
Dans la catégorie Santé
Stanislav Dusko Ehrlich, de l’unité Inra Métagénopolis, et ses collaborateurs ont été récompensés pour avoir montré le lien entre la diversité de la flore intestinale et les complications métaboliques liées à l’obésité. Deux études publiées simultanément dans Nature le 29 août 2013 ouvrent des perspectives importantes dans le domaine de la médecine préventive et personnalisée. Conduites par l’Inra conjointement avec l’Inserm, l’UPMC et l’AP-HP ainsi qu’avec le CNRS, l’IRD, l’université d’Evry et des partenaires internationaux, ces études ont permis aux chercheurs d’observer que les individus ayant un déficit en bactéries intestinales (appauvrissement de la diversité) ont un risque accru de développer des complications liées à l’obésité.
Parallèlement, ils ont réussi à améliorer la composition du microbiote grâce à un régime alimentaire spécifique. Il serait ainsi possible de développer un test simple d’identification de ces personnes à risque et de proposer une solution préventive adaptée.
O
phélie Robineau, doctorante à l’UMR Innovation (Inra Sad, Montpellier), vient d’obtenir le Grand prix de la thèse sur la ville 2014 pour sa thèse « Vivre de l’agriculture dans la ville africaine. Pour une géographie des arrangements entre acteurs à Bobo-Dioulasso ». Elle a été co-dirigée par Lucette Laurens (UM3), Christophe Soulard (Inra) et Patrick Dugué (Cirad). Ce résultat est une première pour une thèse portant sur l’agriculture urbaine, un thème aujourd’hui reconnu par les urbanistes.Dans sa thèse, qu’elle a soutenue en décembre 2013, Ophélie Robineau montre l’importance des arrangements entre différents acteurs pour maintenir les activités agricoles à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Face à l’accélération de l’urbanisation, l’agriculture peine à se maintenir en ville. Pourtant certaines formes d’agriculture subsistent, c’est le cas par exemple de l’élevage de porcs ou du maraîchage. Un maintien qui semble être conditionné, au-delà du soutien politique, par des arrangements formels ou informels, tacites ou explicites, entres différents acteurs, publics ou non. Des interactions entre acteurs à prendre en compte dans la planification urbaine.
A
lice Aubert a reçu le Prix Henri Milon - Prix d’hydrologie 2014 pour ses travaux sur la qualité de l’eau dans un territoire agricole. Depuis 1948, la Société hydrotechnique de France décerne chaque année le Prix Henri Milon, du nom de son fondateur, éminent hydrologue qui présida la société de 1939 à 1950. Ce prix récompense des thèses de doctorat inédites de langue française traitant d’hydrologie (ressources, dynamique des écoulements, aménagement et environnement).Sa thèse soutenue fin 2013 au sein de l’unité mixte de recherche Inra/Agrocampus Ouest Sol, agro et hydrosystème, spatialisation a porté sur l’analyse de 10 ans de données hydrologiques, hydrochimiques et météorologiques journalières mesurées dans le petit bassin versant de Kervidy-Naizin (Morbihan) en vue d’établir une relation entre la chimie de l’eau, l’activité agricole et le climat. La thèse d’Alice Aubert a permis de proposer un modèle qui explique le fonctionnement hydrologique d’un bassin versant breton. L’ensemble des résultats montrent que la chimie de l’eau, marquée par une agriculture intensive pour certains éléments, est principalement liée aux saisons et varie selon les conditions hydrométéorologiques de l’année.
Deux publications récompensées
par un Prix La Recherche 2014
Ophélie Robineau, lauréate
du Grand prix de la thèse sur la ville
Alice Aubert,
lauréate du Prix Henri Milon
PRIX & DISTINCTIONSLe palmarès de la
11
eédition du Prix
de la revue La Recherche
a été dévoilé
mardi 21 octobre
au musée du quai Branly.
Rapport annuel
PRIX & DISTINCTIONS
L’Académie d’agriculture de France
récompense quinze chercheurs de l’Inra
en 2014
Au cours de la séance solennelle
du 1
eroctobre 2014, l’Académie
d’agriculture de France a remis
ses prix et médailles.
Parmi les lauréats, quinze
chercheurs de l’Inra ont cette année
été distingués pour la qualité
de leur parcours. Neuf jeunes
chercheurs ont par ailleurs reçu une
bourse de recherche Dufrenoy leur
permettant de poursuivre ou de
promouvoir leurs travaux de thèse.
Médailles d’or
> Ingénieur de recherche à l’unité Infosol de l’Inra Val de Loire, qu’il a dirigée de 2000 à 2011,
Dominique Arrouays reçoit une médaille d’or pour la qualité exceptionnelle de ses recherches sur les sols. En tant qu’expert incontournable sur la scène internationale, il est aussi récompensé pour la coordination en France et à l’échelle mon-diale des travaux en cartographie et surveillance des sols.
> Francis Fleurat-Lessard, chercheur à l’unité Mycologie et sécurité des aliments à l’Inra de Bordeaux-Aquitaine, est entomologiste, spécia-liste de la protection post-récolte des denrées stockées contre les ravageurs et les contaminants naturels. Il est également coordonnateur de ré-seaux nationaux et internationaux qui lui valent une large reconnaissance internationale, en rai-son de ses travaux alliés à une activité de forma-tion, et de vulgarisation scientifique et technique.
> François Gastal est directeur de recherche au centre Inra de Poitou-Charentes. Après avoir diri-gé pendant de nombreuses années les unités de recherche Écophysiologie des plantes fourragères puis Prairies et plantes fourragères de Lusignan, il est aujourd’hui responsable de l’unité expéri-mentale Fourrages, environnement, ruminants du même site. Il est distingué pour ses recherches sur le fonctionnement des peuplements prairiaux et leurs applications à l’agronomie des prairies et cultures fourragères.
> Alain Roques, directeur de recherche à l’unité de recherche Zoologie forestière de l’Inra Val de Loire à Orléans, est récompensé pour sa contribution remarquable et diversifiée allant de l’identification
des mécanismes de reconnaissance des arbres par les insectes ravageurs des forêts à l’écologie et la génétique des populations d’insectes envahissants ou en expansion avec le réchauffement climatique. > Ingénieur agronome, directeur de recherche à l’unité mixte de recherche Biochimie et physiologie moléculaire des plantes (Inra - CNRS - Montpellier Supagro - université de Montpellier) à l’Inra de Montpellier, Hervé Sentenac reçoit une médaille d’or pour sa contribution à l’analyse moléculaire, fonctionnelle et physiologique des mécanismes de transport membranaire d’ions minéraux nutritifs chez les plantes. Il s’est en particulier intéressé au transport du potassium, après avoir cloné le premier canal potassique identifié chez les végétaux. Ses
travaux ont ensuite concerné, avec succès, l’analyse du rôle de ces systèmes de transport dans la nutri-tion minérale, l’adaptanutri-tion à l’environ nement et la physiologie de la plante, et plus récemment les interactions des racines avec des microorganismes symbiotiques du sol.
Médailles de vermeil
> Jean-Charles Bastien est ingénieur de recherche à l’unité Amélioration, génétique et physiologie forestières de l’Inra Val de Loire. Cette médaille récompense l’excellence de son engagement au service du progrès génétique des arbres forestiers et de sa diffusion.
> Ingénieur de recherche pendant 25 ans dans l’unité mixte de recherche Biogéochimie et écologie des milieux continentaux (CNRS - Inra - UPMC - ENS - AgroParisTech-IRD), Cyril Girardin est aujourd’hui affecté à l’unité mixte de recherche Environnement et grandes cultures (Inra - AgroParisTech), du centre Inra de Versailles-Grignon. Il est distingué pour son rôle déterminant dans la mise au point, l’utilisation de méthodes et la réalisation de travaux en biogéochimie et spectrométrie de masse isotopiques sur les matières organiques des sols. > Claire Rogel-Gaillard, directrice de recherche dans l’unité mixte de recherche Génétique animale et Biologie intégrative (Inra - AgroParisTech) à l’Inra de Jouy-en-Josas, est reconnue pour sa contribu-tion au séquençage du génome du porc. Sont aussi récompensés ses travaux sur le contrôle génétique de la réponse immunitaire chez le porc et les nou-velles pistes de recherches engagées sur l’étude du microbiote intestinal de cette espèce, et l’analyse de son impact sur le phénotype de l’hôte. > Roland Salesse est chercheur à l’unité Neurobio-logie de l’olfaction du centre Inra de Jouy-en-Josas. Après des travaux d’abord centrés sur la physiologie de la reproduction - premier clonage d’un récepteur d’hormone hypophysaire -, puis sur la physiologie
sensorielle olfactive, il a créé une unité de recherche démontrant ses modulations par l’état physiolo-gique de l’animal. Il s’est investi pleinement dans la dissémination de la culture scientifique vers le grand public.
> Daniel Vezon, assistant ingénieur à l’Institut Jean-Pierre Bourgin, à l’Inra de Versailles-Grignon, est quant à lui distingué pour une carrière qui l’a mené de l’expérimentation au champ à la biologie cellulaire. Son investissement auprès des cher-cheurs a été décisif dans les progrès spectaculaires de la connaissance de la recombinaison et de la méiose chez les plantes.
Médailles d’argent
> Nicolas Fanin est post-doctorant à l’unité Frac-tionnement des agroressources et environnement du centre Inra de Lille. Il est récompensé pour sa thèse sur la réponse des communautés micro-biennes face aux contraintes nutritives des sols et des litières en milieu forestier tropical.
> Julie Tomas, post-doctorante en Contrat jeune scientifique (CJS) dans l’unité Microbiologie de l’alimentation au service de la santé humaine (Micalis, Inra - AgroParisTech) à l’Inra de Jouy-en-Josas est distinguée pour son travail original de thèse qui permet de mieux comprendre le rôle des bactéries primo-colonisatrices vis-à-vis du développement des fonctions intestinales et des mécanismes qui contribuent à la stabilité du couple microbiote-hôte.
Prix de la Fondation Xavier Bernard
> Michel Duru, directeur de recherche à l’unité mixte de recherche Agroécologie, innovations, territoires (Inra - INP Toulouse) à l’Inra de Toulouse, est distingué pour l’ensemble de ses travaux sur l’écologie des prairies et l’adaptation des systèmes d’élevage herbagers à de nouveaux contextes dont le changement climatique et la raréfaction des ressources naturelles. Ce prix salue plus
parti-culièrement les applications issues de ses travaux en termes de méthodes d’appui aux éleveurs, et les perspectives qu’ils ouvrent pour une transition agroécologique.
Remise de la médaille de vermeil à Claire Rogel-Gaillard.
Prix de la Fondation Limagrain
Cette année, exceptionnellement, deux prix ont été décernés à Jean-Marc Audergon, ingénieur de recherche, et Véronique Lefebvre, directrice de recherche, à l’unité Génétique et amélioration des fruits et légumes du centre Inra Paca. Jean-Marc Audergon est plus particulièrement récompensé pour ses travaux ayant permis l’acquisition de nouvelles connaissances sur l’abricotier, ainsi que le développement d’une gamme de variétés innovantes en partenariat public-privé. Véronique Lefebvre est quant à elle distinguée pour ses travaux sur les résistances complexes aux bio-agresseurs, son expertise internationale sur les marqueurs moléculaires et sa contribution à la sélection assistée par marqueurs chez les Solanacées.
26
Rapport annuel L’Institut Inra 2014
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Habibullah Magsi,
lauréat du prix Aydalot 2014
PRIX & DISTINCTIONS
L
es travaux de Julien Lecourt visent à mieux comprendre par des approches de biologie intégrative, comment interagissent le porte-greffe et son greffon pour modifier les caractéristiques physiologiques de la plante afin de coordonner le développement et la croissance des parties aériennes avec celle des parties racinaires. Sa thèse de doctorat, cofinancée par le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), France Agrimer et l’Inra a été primée par la Société nationale d’horticulture de France.Julien Lecourt a réalisé son doctorat au sein de l’unité mixte de recherche Écophysiologie et génomique fonctionnelle de la vigne (EGFV-Inra Bordeaux-Aquitaine/ISVV) entre 2010 et 2013, sous la direction de Philippe Vivin. Il est depuis août 2014, chercheur permanent à la station de recherches d’East Malling (EMR) au Royaume-Uni (Angleterre), spécialisée dans la fourniture de semences pour l’agriculture et l’arboriculture fruitière.
J
uliette Hordeaux, doctorante à l’unité Panther (Physiopathologie animale et biothérapies du muscle et du système nerveux) s’est vu décerner 2 prix lors du congrès international de la Société américaine de thérapie génique et cellulaire, à Washington les 24 et 25 mai. Elle a reçu le prix « Student and Fellow Excellence in Research Award » pour ses travaux concernant la thérapie génique intrathécale de la maladie de Pompe (myopathie d’origine métabolique, rare, évolutive et fatale), ainsi qu’un « Meritorious Abstract Travel Award » pour son abstract, classé dans les 6 meilleurs abstracts reviewés.Julien Lecourt récompensé
par la Société nationale d’horticulture
de France
Deux prix décernés à Juliette Hordeaux
D
octorant à l’Inra de Versailles-Grignon, Habibullah Magsi est l’heureux lauréat 2014 du prix Aydalot qui récompense sa thèse de doctorat consacrée aux « Conflits d’usages dans les pays en voie de développement : stratégies de résolution et de prévention pour assurer la croissance économique et le bien-être humain. Le cas du barrage de Chotiari au Pakistan ». Décerné par l’Association de science régionale de langue française (ASRDLF), le prix Aydalot a pour but de récompenser la meilleure thèse francophone en sciences régionales, soutenue en France, Belgique, Suisse et Québec. H. Magsi a réalisé sa thèse sous la directiond’André Torre, au sein de l’UMR Sciences pour l’action et le développement : activités, produits, territoires (UMR SadAPT, Inra Versailles-Grignon). Les résultats ont été rendus publics le 18 juin 2014. La thèse d’Habibullah Magsi porte sur l’étude des conflits liés à l’installation de nouvelles infrastructures qui provoquent l’expropriation d’habitations, d’exploitations agricoles et la disparition de nombreuses ressources productives dans les espaces ruraux. Son étude se fonde sur le cas du barrage de Chotiari au Pakistan, par une analyse de l’impact du projet sur les ressources naturelles et socio-économiques de la région. Habibullah Magsi a soutenu sa thèse en février 2013 dans le cadre de l’école doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Abies, AgroParisTech). Aujourd’hui, il est professeur adjoint en sciences économiques à la Sindh Agriculture University (Tandojam, Pakistan).
Rapport annuel L’Institut
L
e prix scientifique de la Fondation Simone et Cino del Duca- Institut de France est attribué à Stanislav Dusko Ehrlich et à Joël Doré, directeurs de recherche à l’Inra pour leurs travaux sur le microbiome et la description du métagénome intestinal. Une recherche de pointe en métagénomique, impactant la détection et le traitement des diabètes et autres maladies intestinales des sociétés modernes. Le microbiote intestinal (ou flore intestinale) peut être considéré comme un véritable organe, composé de 10 fois plus de cellules que le reste de notre corps et pesant jusqu’à 2 kilos. Malgré son importance pour la santé et son influence dans certaines maladies, il a été négligé, faute de méthodes pour l’examiner en détail. S. Dusko Ehrlich, à la tête du consortium européen MetaHIT a guidé le développement d’une approche, la métagénomique quantitative, qui permet de définir la composition du microbiote intestinal avec une précision inégalée. Les travaux actuels de S. Dusko Ehrlich et Joël Doré visent à élargir l’éventail de ces découvertes et pourraient conduire vers la réorientation de la médecine d’une approche curative vers une approche préventive, avec un impact majeur sur le bien-être des patients et l’économie de la santé publique.C
haque année, la Fondation Simone et Cino del Duca-Institut de France accorde également trois subventions dans le domaine scientifique, qui ont pour but d’encourager de jeunes équipes françaises.Cette année, une subvention de 125 000 euros a été attribuée à Raphaël Mercier et son équipe «Mécanismes de la méiose et apomixie», au sein de l’unité mixte de recherche Institut Jean-Pierre Bourgin à l’Inra de Versailles-Grignon. Ils consacrent leurs travaux à l’étude de la méiose chez la plante modèle Arabidopsis thaliana, type particulier de division cellulaire qui permet de générer des cellules sexuelles, les gamètes, chez tous les êtres vivants qui se reproduisent sexuellement (animaux, plantes, champignons). Leur projet «DécoMéio - Décoder la méisose» vise à explorer plus avant les mécanismes fondamentaux de la méiose en mettant notamment en œuvre de nouvelles approches de génétique, afin d’identifier et de caractériser de nouveaux gènes, décrire leur interrelation au sein d’un réseau fonctionnel pour proposer peut-être au final un modèle mécaniste du processus méiotique.
O
ualid Hamza a reçu le prix de l’université Panthéon-Assas pour l’excellence de sa thèse de doctorat en Sciences économiques intitulée « Sécurité sanitaire des aliments, commerce et développement : approche par l’économie industrielle ». Ces travaux sur l’évaluation des conditions favorables à une corégulation multilatérale efficace et équitable de la sécurité des aliments ont été effectués au sein de l’unité de recherche Alimentation et sciences sociales (UR Aliss, Inra Versailles-Grignon) sous la direction de Gérard Ballot (université Panthéon-Assas) et d’Abdelhakim Hammoudi (UR Aliss, Inra Versailles-Grignon). La cérémonie a eu lieu le 11 mai 2014, en présence de Guillaume Leyte, président de l’université Panthéon-Assas, des enseignants de l’université et des familles.C
e programme a pour objectif de proposer un médicament de thérapie innovante pour le traitement de la Dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), qui représente la forme la plus fréquente des dystrophies musculaires en concernant un garçon nouveau-né sur 3 500, soit une naissance tous les trois jours en France. Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement curatif de la DMD qui conduit au décès des patients entre 20 et 30 ans. La thérapie cellulaire fait partie des orientations thérapeutiques prometteuses. L’identification de cellules souches adultes offre des perspectives nouvelles de stratégie thérapeutique des maladies neuromusculaires, parmi lesquelles la DMD.Ce programme porté par Karl Rouger, directeur adjoint de l’UMR Panther (Physiopathologie animale et biothérapies du muscle et du système nerveux), qui s’inscrit dans une démarche de recherche préclinique de maladie génétique a débuté, il y a maintenant près de sept ans, avec l’isolement et la caractérisation par l’UMR d’une population de cellules souches dérivées du muscle sain, appelées cellules MuStem. La preuve de concept de l’efficacité thérapeutique a été réalisée par administration systémique de ces cellules chez le chien myopathe GRMD qui correspond au modèle cliniquement pertinent de la DMD. En effet, cette administration évite la dégradation de l’état clinique général des chiens myopathes ainsi qu’une limitation des altérations du tissu musculaire.
La recherche de pointe en métagénomique
récompensée par la Fondation del Duca
Raphaël Mercier et son équipe récompensés
pour leurs travaux sur la méiose
Oualid Hamza, lauréat 2014
de l’université Panthéon-Assas
« MuStem Therapeutics » primé au concours
national 2014 d’entreprises innovantes
PRIX & DISTINCTIONS
30
Missions & partenariats
Rapport annuel L’Institut
Inra 2014
Consolider le système français de recherche et d’enseignement supérieur
Interview Marianne Lefort (déléguée régionale Île-de-France, Inra Jouy-en-Josas)Anticiper, éclairer, échanger
Interviews : Anaïs Tibi (responsable de l’ESCo Mafor, délégation à l’expertise collective prospective & études, Inra centre-siège) Marc Benoit (directeur de recherche Herbivores, Inra Auvergne - Rhône-Alpes) et Marc Tchamitchian (directeur de recherche Écodéveloppement, Inra Avignon)
Se mobiliser autour des approches émergentes et des grands enjeux
Interview Jean-François Soussana (directeur scientifique Environnement)Structurer et valoriser nos actions dans les territoires
Interview Marion Bardy (directrice de l’unité Infosol, Inra Orléans)Poursuivre l’ouverture à l’international
Interview Sophie Layé (directrice de recherche Nutrition et neurobiologie intégrée, Inra Bordeaux-Aquitaine)
Renforcer le partenariat et l’innovation avec les entreprises
Interview Gérard Jacquin (directeur de la Valorisation, Inra centre-siège)Développer les partenariats avec le monde agricole
Interview André Torre (responsable du Programme PSDR, directeur de recherche Sciences pour l’action et le développement : activités, produits, territoires, Inra Versailles-Grigon - équipe Proximités AgroParisTech)
Éclairage sur… les filiales
Éclairage sur… les publications institutionnelles 2014
Interviews : Laurent Bruckler (pilote de l’étude GPEC, président du centre Inra de Montpellier)Pierre-Benoît Joly (coordinateur de l’étude Asirpa, directeur de recherche Sciences, innovations, sociétés, Inra Versailles-Grignon) 32 40 52 58 66 74 82 92 96
SOMMAIRE
Rapport annuel
L’Inra est membre fondateur de l’université-Paris-Saclay. Qu’est-ce que cela implique ?
Comme le soulignait François Houllier en conseil d’administration au mois de juin 2014, le projet proposé est un espace coopératif dans lequel il n’y a pas de transfert de compétences de l’Inra vers l’université Paris-Saclay. S’il devait y en avoir, François Houllier avait clairement annoncé que l’Inra reconsidérerait sa position et serait amené à en devenir partenaire (et non plus membre). Le dispositif actuel comprend des universités et des écoles, mais certaines souhaiteraient aller vers une université unique, plus intégrée. Selon l’Inra, un établissement national de recherche n’a pas vocation à être partie prenante d’un modèle universitaire de ce type. Dans ce cas, l’Inra sortirait de l’université et en deviendrait un partenaire actif : il maintiendrait et
continuerait à développer les synergies scientifiques et académiques avec l’université et ses membres.
Quelle population ce projet embarquera-t-il à terme ?
En Ile-de-France, l’Inra compte plus de 25 % de ses effectifs de recherche (CR et DR) dont la quasi-totalité (90 %) sont dans des unités relevant
du périmètre «Paris-Saclay». On estime que l’Inra représente environ 8 % des effectifs de permanents de la future université, sachant qu’à titre d’exemple, les chercheurs permanents de l’Inra représentent
17 % des chercheurs et enseignants-chercheurs permanents du département Sciences de la vie. Mais à terme, ce projet est aussi celui d’un nouveau bâtiment AgroParisTech/ Inra, projet immobilier d’envergure (66 000m2
de surface hors œuvre nette) pour un coût estimé de 220 millions d’euros. Ce sont donc près de 380 titulaires Inra qui seront concernés par ce déménagement.
Marianne LEFORT
Inra Jouy-en-Josas
Déléguée régionale Île-de-France
Consolider le système français
de recherche et d’enseignement supérieur
L’Inra membre fondateur de la Comue Paris-Saclay
C
ompte tenu de l’importance des effectifs engagés (26,5 % des chercheurs de l’Institut) comme du poids de la recherche agronomique (l’Inra et AgroParisTech représentent près de 10 % du potentiel scientifique) et du caractère stratégique des programmes qui s’y déroulent, l’Inra a décidé de participer à la Comue université Paris-Saclay en qualité de membre fondateur.La création de cette Comue représente l’aboutissement d’un long processus de collaboration entre les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche du site Paris-Saclay. Autour d’une structuration organisée selon les standards internationaux, et sur la base d’un projet ambitieux à vision d’excellence partagée, les objectifs suivants ont guidé la réflexion sur la mise en place de la Comue université Paris-Saclay :
Pour l’Inra, l’enjeu est également de renforcer le système de connaissances et d’innovations au profit des questions agricoles, alimentaires et environnementales, tout en amplifiant l’ancrage en biologie prédictive et biotechnologies en interagissant avec une grande diversité de partenaires. Sur cette base, en 2013 un projet est proposé, conformément aux dispositions issues de la loi ESR de juillet 2013, qui prévoit la coordination de la politique de site tout en laissant les établissements conserver leurs moyens et personnels et demeurer les opérateurs de la majorité des actions.
C’est ainsi qu’en 2014 les projets de statuts de la Comue Paris-Saclay, et la création d’un établissement public à caractère culturel, scientifique et professionnel (EPCSCP), ont été adoptés par les instances compétentes des 19 organismes, universités et écoles qui ont affirmé leur souhait de devenir membres fondateurs, dont l’Inra. Le décret n°2014-1674 portant création de la Comue et approbation de ses statuts a été signé le 29 décembre 2014 et publié au JO du 31 décembre.
•
créer une université de recherche et d’innovation associant universités, grandes écoles et organismes de recherche•
développer une recherche intégrée de premier niveau mondial•
enrichir l’offre de formation appuyée sur la recherche•
répondre à des grands enjeux sociétaux•
créer des parcours diversifiés et mutualisés•
rapprocher le monde académique et le monde de l’entreprise•
créer un campus agréable à vivre, accessible et intégré dans son territoire•
articuler l’université Paris-Saclay avec les autres universités de la région Île-de-France.380 titulaires Inra
seront concernés par ce
déménagement
MISSIONS & PARTENARIATS
« Un dossier stratégique
pour l’Institut »
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Inra 2014 Rapport annuel L’InstitutInauguration du bâtiment
Xavier Leverve
Création d’une université
virtuelle en agroécologie
RFI régional
Pays de la Loire « Végétal »
Le 15 octobre 2014, Geneviève Fioraso, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, représentée par Erard Corbin de Mangoux, préfet des Yvelines, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional Île-de-France et François Houllier, PDG de l’Inra, ont inauguré au centre de Jouy-en-Josas de nouvelles infrastructures de recherche au service de l’alimentation et de la santé. L’Inra a lancé dès 2007, un projet immobilier d’envergure au cœur de la vallée de la Bièvre. Cette opération, conduite avec succès grâce aux concours de l’État et de la région Île-de-France, contribue aujourd’hui à rassembler sur le même site la plus grande partie des forces franciliennes
de recherche en microbiologie de l’alimentation. Ces équipes de l’unité Microbiologie de l’alimentation au service de la santé (Micalis) représentent au total près de 350 personnes. Faciliter les échanges entre personnels de recherche et renforcer les synergies, favoriser la mutualisation des équipements, offrir des infrastructures techniques très spécialisées, telles sont les ambitions de la réalisation immobilière de 5 900 m2. Conçu dans le cadre d’une démarche générale de
haute qualité environnementale (HQE), le bâtiment allie fonctionnalité et confort tout en s’intégrant harmonieusement dans l’environnement naturel de la vallée de la Bièvre. Il porte le nom de Xavier Leverve, professeur de médecine, nutritionniste et directeur scientifique de l’Inra, qui a contribué à faire de l’Inra un leader mondial sur l’étude du génome des microorganismes du tube digestif. Financé dans le cadre du contrat de plan État-région 2007-2013, le budget de l’équipement s’élève à 19,267 M€. La région Île-de-France intervient à hauteur 9,2 M€, soit 48 % du coût total, le reste étant pris en charge par l’État à hauteur de 0,860 M€ et l’Inra à hauteur de 9,207 M€.
L’université virtuelle en agroécologie s’adresse essentiellement aux cher-cheurs en activité, mais d’autres formations concernent les étudiants et les acteurs du développement. Pourquoi virtuelle ? Parce que c’est une formule souple d’enseignement à distance, utilisable à la carte par les scientifiques dans le cadre de leur formation continue. Elle complètera utilement d’autres processus d’apprentissage (colloques, bibliographie ou écoles chercheurs) pour atteindre plus rapidement et de manière plus homogène des objectifs de formation «massifs» à l’utilisation de l’écologie dans les disciplines agro-nomiques et réciproquement.
Les enseignements se présentent sous forme de modules de plusieurs caté-gories : concepts et méthodes, processus et fonctionnement des agroécosys-tèmes, ingénierie agroécologique. Lancée en 2012 par des établissements membres d’Agreenium (AgrocampusOuest, AgroParisTech, AgroSup Dijon, Cirad, INPT, Inra, Montpellier SupAgro) et l’université de Lorraine (Ensaia), l’UVAE a finalisé en 2014 un premier module d’introduction à l’agroécologie qui est hébergé sur le site de l’Uved et accessible gratuitement. Des appels à contributions sont lancés vers les chercheurs intéressés pour construire d’autres modules, notamment en organisant des ressources existantes pour leur donner une cohérence pédagogique.
Ce projet, soutenu par la région des Pays de la Loire et les collectivités territoriales, implique l’ensemble des acteurs concernés de l’écosystème ligérien du végétal, chacun d’entre eux s’engageant sur son domaine de compétences : l’université d’Angers, l’Inra, Agrocampus Ouest, l’Esa, l’université de Nantes, Végépolys, le Geves, les instituts techniques, les acteurs économiques...
L’objectif principal du projet est, sur le végétal spécialisé, de devenir à moyen terme un site d’excellence de visibilité mondiale sur les aspects recherche, formation et innovation, ainsi que de se doter d’un pôle de biologie intégrative leader en France. Le projet dure 5 ans et il est coordonné par Philippe Simoneau (professeur à l’université d’Angers, directeur de la SFR Quasav, structure fédérative de recherche «Qualité et santé du végétal») et Jean Pierre Renou (directeur de recherche à l’Inra, directeur de l’UMR Inra - Agrocampus Ouest – université d’Angers IRHS « Institut de recherches en horticulture et semences »). Pour l’UMR IRHS, c’est un investissement conforté sur des dynamiques très lisibles autour de 3 thématiques de recherche : gestion durable de la santé des plantes, qualité et santé des semences, qualité et valorisation des productions du végétal spécialisé.
Sécurité de l’alimentation
et santé publique sont
des préoccupations
majeures pour la société
et constituent des axes
de recherche prioritaires
pour l’Institut.
Pour accompagner les transformations de l’agriculture,
il est nécessaire de faire évoluer la formation
des acteurs de la recherche et du développement,
en particulier en développant des enseignements
en agroécologie.
Le projet Recherche-Formation-Innovation (RFI)
2014-2018 sur le végétal spécialisé, porté par l’université
d’Angers, a été lancé le 18 février 2014.
1
MISSIONS & PARTENARIATS
Rapport annuel
50 ans de recherche forestière à l’Inra
Résultats, faits
marquants, impacts
sur la société et grands
défis à relever : un tour
d’horizon complet a
été fait à l’occasion du
50
eanniversaire des
recherches sur les forêts
et les milieux aquatiques
à l’Inra.
L’ensemble du département Éco-logie des forêts, prairies et milieux aquatiques (EFPA) et le comité d’histoire de l’Inra et du Cirad ont organisé en fin d’année 2014, à l’occasion du 50e anniversaire du
rattachement des recherches sur les eaux et forêts à l’Inra, une série de manifestations ayant pour but de revenir sur les temps forts, les acteurs et les travaux qui ont mar-qué ce demi-siècle de recherche. L’histoire commence donc en 1964, lorsque des stations de recherche forestière sont créées à l’Inra de Nancy, Avignon, Bordeaux, pour la forêt, Biarritz et Thonon-les-Bains pour les milieux aquatiques. Ainsi, à partir de cette date historique, comme l’a noté François Houllier, PDG de
l’Inra, lors du colloque 50 ans de recherche forestière à l’Inra, le 19 décembre à AgroParisTech : «l’Institut présente l’originalité de regrouper des recherches sur l’agriculture et sur la forêt, alors que ces domaines sont généralement traités dans des instituts séparés dans la plupart des autres pays.» Thierry Caquet, l’actuel chef du département EFPA, département créé en 2004, a également rappelé les grandes évolutions de la recherche dans le domaine, avec l’élargis-sement progressif des objets d’étude «forêt» et «poissons» vers des notions plus vastes et plus intégrées telles que « écosystèmes » ou « biodiversité ». Il évoque les apports de la génétique moléculaire et de l’étude des génomes, ainsi que la modélisation, et le développement à large échelle de réseaux d’observation et d’expérimentation à long terme. Au final cette commémoration aura donné lieu, en plus de ce colloque anniversaire, à plusieurs rencontres, journées portes ouvertes, projections de films et animations culturelles, entre autres, au centre Inra de Bordeaux-Aquitaine et dans celui de Nancy-Lorraine (Champenoux).
Edition 2014 de l’école
de printemps « arTificiel »
L’Inra s’implique
avec les établissements scolaires
La France occupe une position reconnue dans la communauté des chercheurs en apprentissage artificiel (Machine Learning) grâce en particulier à une tradition forte en logique, en mathématique et en informatique en général. Plusieurs projets financés par l’Union européenne et par l’ANR portent sur ces thématiques nouvelles. Rencontrer des acteurs éminents et pédagogues du domaine, éclairant les enjeux et perspectives de questions à la frontière de la recherche, c’est le rôle de cette école thématique dont l’Inra est partenaire. Le thème spécifique de cette édition Epat’14 qui s’est tenue du 7 au 12 juin à Carry-le-Rouet : l’apprentissage en ligne et incrémental à partir de flux de données et l’apprentissage collaboratif, multitâche, et par transfert. Elle s’adresse premièrement aux doctorants et aux jeunes chercheurs en appren-tissage artificiel, fouille de données ou en statistique, et secondairement à des publics de chercheurs ou d’ingénieurs dans les entreprises concernées par des problèmes de fouille de données. En plus des cours et TP, des conférences invitées sont prévues sur des thématiques d’ouverture dans le domaine de l’apprentissage artificiel.
Expliciter les travaux scientifiques de l’Institut et leurs enjeux auprès du plus grand nombre fait partie de la mission de service public assignée aux organismes de recherche. Qu’il s’agisse de développer un esprit critique dans une société en mutation où la science est présente au quotidien, que ce soit pour sensibiliser élèves et professeurs en leur proposant des ressources scientifiques accessibles, ou que cela permette de créer de la proximité et de faire se rencontrer des mondes différents, les actions de médiation scientifique avec les publics scolaires ont un rôle important. Elles se déclinent sous différentes formes :
• le 19 mars 2014, le centre Inra de Versailles-Grignon recevait près de 500 collégiens de l’Académie de Versailles pour une journée de découverte du milieu de la recherche.
• le centre Auvergne-Rhône-Alpes s’est quant à lui engagé, au-delà des nombreux accueils ponctuels, dans plusieurs dispositifs structurés : AccroSciences, Astep, MPSA, professeurs en entreprise, ingénieurs et techniciens dans les classes, ExpoSciences.
Enfin, le centre Inra Antilles-Guyane a organisé des stages « Apprentis chercheurs » au début de l’année scolaire 2014-2015 en partenariat avec l’Académie de la Guadeloupe et l’association Arbre des connaissances. Cette opération permet à des équipes de 2 élèves ou plus, constituées à minima d’un collégien et d’un lycéen, d’être accueillies, en moyenne une fois par mois tout au long de l’année scolaire par des professionnels de la recherche.
L’objectif principal de cette école est de présenter
les nouveaux défis et les nouvelles approches
algorithmiques à des chercheurs ou ingénieurs.
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MISSIONS & PARTENARIATS
Consolider le système français de recherche et d’enseignement supérieur
Adoption de la loi d’avenir agricole
Le projet de « loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt » a été voté devant l’Assemblée nationale le 11 septembre après avoir été adoptée par le Sénat le 24 juillet. Cette loi vise à renforcer la compétitivité des filières agricoles tout en prenant le virage de l’agroécologie. Aux côtés d’autres chapitres importants comme l’usage restreint des pesticides, la préservation des abeilles et des terres agricoles ou la lutte contre le trafic de bois, la loi prévoit la création de « l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France » (IAV2F) qui devrait succéder à Agreenium dont l’Inra est depuis 2009 un membre fondateur.