• Aucun résultat trouvé

ARTheque - STEF - ENS Cachan | Propositions pour une nouvelle approche de l'évaluation des enseignants en lycée. Rapport Monteil Juin 1999

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "ARTheque - STEF - ENS Cachan | Propositions pour une nouvelle approche de l'évaluation des enseignants en lycée. Rapport Monteil Juin 1999"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

P~oPosrrroNs pou~

UNE. NOU\IEtlE

APP~OC!JIE.

DE

t'

E\IAlUATrON llE.S E.NSErGNANTS EN lYëEE.

-

RAPPo~

HoNTEtL-

JutN

1~~~

-synthèse par M LETOURNEAU

Ce rapport, sera proposé dans son intégralité, et il mérite toute votre attention.

n

constitue une nouvelle étape programmée, dans la" mise au pas des enseignants"·

Tous les prétextes sont bons : un système d'inspection jugé " anachronique ", des professeurs ne prati-quant pas le travail d'équipe, des professeurs inadaptés, rétifs, ...

. . .

Si de telles· décisions devaient aboutir, elles induiraient la fm de notre enseignement, dont le but essen-tiel, est de transmettre des SAVOIRS avec toute l'indépendance et la liberté nécessaires

Le moule du " pédagogiquement correct "nous attend avec sa cohorte bien connue des méthode, rapport d'activités, équipe, conseils des études(" inspection"), tuteur, ...

n

ne manque plus que productivité, rentabi-lité, marché. ..

Chers collègues, nous attendons vos remarques, suggestions, réflexions, actions ...

Solll.maire du rapport \. Avant-propos.

-1- L'évaluation: Quelques constats

-2- L'évaluation : d'une approche individuelle

à un enrichissement collectif

-3- L'évaluation: Trois propositions liées -4-Pour conclure.

· Avant propos

" Inscrire la carrière des enseignants au coeur d'une véritable politique de valorisation des ressources humaines et d'amélioration de leur situation profes-sionnelle " comme le Ministre de l'Education Nationale de la Recherche et de la Technologie en exprime la vo-lonté " en accordant une attention particulière aux pro-blèmes de notation notamment pédagogique ", conduit

à s'interroger à la fois sur le processus d'évaluation lui-même, en tant que support de la notation, et plus large-ment sur son inscription dans une démarche de valori-sation institutionnelle de ses contenus et de ses pro-duits. Ce rapport traite successivement de ces deux points avant de formuler trois propositions principales.

Juin 1999

1-L'évalualion :quelques constats

Sans engager de longs développements sur le processus d'évaluation dont résulte la notation, il

convient cependant d'en proposer une brève analyse. En effet, en souligner certaines des caractéristiques domi-nantes devrait permettre de saisir l'intérêt de modifier des pratiques parfois plus proches d'un rituel pédago-gique en voie de sécularisation que d'une démarche pour repérer et apprécier des performances et des com-pétences.

D'abord une prise de position. Toute action, comme celle d'enseigner, qui vise à faire acquérir des connaissances et construire des compétences, suppose, pour la conduite efficace de son déroulement, d'en contrôler les effets. L'évaluation

dont

la vertu première est de permettre la confrontation d'un résultat à un ob-jectif s'impose donc comme une nécessité. Cela ne va cependant pas sans entraîner quelques confusions. La distinction, par exemple, entre évaluation sommative et évaluation formative dans la pratique la plupart du temps mal assurée, est une source de réelles difficultés. En effet, la première

a

pour but de fournir un bilan (la situation du professeur) et de concourir à une décision (promotion au choix ou pas, passage ou non à la hors classe), la seconde a pour finalité d'informer

l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- l'ensei-- A f l / 1

11'1'1 info N°82 Nov. Déc. 1 9 9 9

(2)

gnant sur l'état de ses méthodes didactiques ou pédago-giques et donc de lui permettre d'en corriger ou d'en modifier le cours. Dans la réalité on assiste à une confu-sion des deux voire à une contamination de l'évaluation formative par l'évaluation sommative.

Ensuite quelques constats. Quel jeune ensei-gnant n'a pas souhaité pour ses premières inspections ".tomber sur le bon inspecteur" ; celui qui saura l'ap-précier à sa juste valeur, celle, bien entendu, qui lui vaudra" un bon départ dans la carrière". Un tel souhait est probablement moins irrationnel qu'on pourrait ne le penser. Certaines analyses montrent assez clairement des divergences inter-évaluateurs comme intra-évaluateur. Les explications de ces phénomènes de di-vergences méritent que l'on s'y attarde. L'évaluation est un comportement et comme telle elle relève d'un certain nombre de déterminants susceptibles d'avoir des effets sur le jugement et la prise de décision. Ces effets dits effets de source sont nombreux, (les professeurs y sont d'ailleurs quotidiennement soumis dans leur propre pratique d'évaluation des performances de leurs élèves) aussi suffit-il ici d'en fournir quelques exemples.

Ainsi la connaissance de la note antérieure (ou des éléments du rapport) influe-t-elle sur la note ac-tuelle par un effet d'assimilation qui conduit à une ré-duction de distance entre la note antérieure et la note virtuelle. Le fait d'être inspecté en présence d'une bonne classe ou d'une mauvaise classe n'induit pas nécessaire-ment le même jugenécessaire-ment. De même certains résultats de travaux indiquent, toutes choses égales par ailleurs, des différences de notation entre hommes et femmes. Bien réelles, ces distorsions évaluatives ne doivent cependant pas laisser croire à une quelconque incompétence in-trinsèque des évaluateurs. Simplement, confrontés à une situation de jugement l'évaluateur traite cette situa-tion en foncsitua-tion des informatipns dont ils dispose et qui

peuvent tenir tout autant aux caractéristiques de la si-tuation scolaire elle-même qu'aux caractéristiques so-ciologiques ou psychologiques des personnes évaluées. Ces informations dont il dispose a priori provoquent chez lui des attentes spécifiques. Dès lors son attitude dans le recueil d'indices vise à relever les occurrences en accord avec ses attentes ; attentes qu'il a élaborées à partir de l'univers de référence. Aussi peut-on penser que l'acte d'évaluer est gouverné autant sinon plus par ce que l'évaluateur " a déjà dans la tête " et les situa-tions dans lesquelles il est placé, les deux choses étant souvent liées, que par les compétences exprimées par la personne à évaluer. Dès lors les informations préalables (souvent mauvaises conseillères) favorisent i'élabora-tion d'une représentai'élabora-tion qui, à son tour, déterminera des attentes qui elles-mêmes joueront le rôle de sélec-teur d'indices dans l'appréciation des comportements. Alors, la connaissance du rapport antérieur, l'informa-tion par un collègue qui " connaît bien " le professeur à

évaluer doivent-elles être bannies ? Certainement pas, mais qu'elles adviennent après l'évaluation et la notation et les ap-préciations y gagneront en objectivité.

Enfin, et sans entrer dans une analyse approfondie qui déborderait le e&dre.de ce rapport, il convient de souligner clairement certaines extrapolations abusives attachées à l'éva-luation. Ainsi existe-il, à partir des performances observées, une tendance à inférer des caractéristiques morales (capable d'effort) ou intellectuelles (inventif) cela à travers l'emploi de traits de personnalité (dont le réservoir lexical est pratique-ment inépuisable). Ce phénomène de psychologisation (cela fonctionne remarquablement également sur les bulletins tri-mestriels des élèves où à partir d'une performance on fait sou-vent une inférence personnologique) ne recouvre aucune réa-lité scientifique. Ces traits de personnaréa-lité ne rendent prati-quement jamais compte d'une consistance effective des conduites. Aussi faut-il s'attacher à en contrôler l'utilisation, d'autant qu'inscrits dans un rapport il fonctionneront comme information préalable générant des attentes qui conduiront l'évaluateur à s'engager dans la èonfmnation d'hypothèse.

Savoir que l'on peut être à ce point influencé dans ses évaluations devrait-il conduire au refus d'évaluer ? Certaine-ment pas, quelles que soient les conceptions que l'on peut avoir par ailleurs, il ne saurait y avoir d'assignation d'objectifs sans contrôle de leur évolution et atteinte. Nos sociétés n'étant pas particulièrement vouées aux déclins des hiérar-chies, au moins fonctionnelles, le jugement en demeure la clef de voüte. Dès lors, autant qu'il porte son nom et que l'équité en soit la règle. C'est pourquoi s'impose à l'égard des pratiques évaluatives corrections et améliorations et cela aussi bien dans leur forme que dans leur contenu.

li-l'evaluation :d'une approche individuelle

à

un enrichissement collectif.

(Suite dans le prochain numéro)

(Suite page 1)

Plus que jamais :

Ne vous désintéressez pas de l'avenir des STI Faites connaître les STI

Démontrez que les STI existent Prouvez que les STI sont vecteurs de la réussite

Faites reconnaître toutes les valeurs des STI

Une association vie essentiellement par les cotisations de ses adhérents. Merci par avance de bien vouloir nous aider par votre adhésion, et de nous faire connaître et de susciter des adhésions ...

D'autre part, notre association édite une revue trimes-trielle. Celle-ci se veut être le reflet du dynamisme des STI ... Cher( e )s collègues, à vos plumes, à vos micros, à vos fax, à vos téléphones, à vos minitels ou Web ... et agissez 1

M. LETOURNEAU

---~-dtl/1

111'1'1 info N°82 Nov. Déc. 1 9 9 9

-8

Références

Documents relatifs

Objectifs : E valuer l’abondance d es formes de dissémination des protozoaires flagellés dans les eaux usées exploitées en agriculture maraîchère dans certains bas

Le benzoate de méthyle se trouve dans la phase organique qui se situe au dessus de la phase aqueuse. En effet la phase organique est constitué d’éther dont la densité est 0.71

Kirchoff mesure la longueur d’onde de plusieurs milliers de ces raies et montre qu’elles coïncident avec celles émises par diverses entités chimiques : hydrogène, calcium,

Objectif : Il s’agit de comparer les caractéristiques morphologiques des hybrides obtenus par croisement intergénérique entre Oreochromis niloticus (Linnaeus,

Différentes anastomoses constituent le plexus brachial qui s'organise successivement en troncs (région interscalénique), divisions (entre la clavicule et la 1 ère

La DGAFP (bureau du statut général et du dialogue social – SE1 et bureau des politiques sociales, de la santé et de la sécurité au travail – PS2) reste à votre disposition

Pour les enfants scolarisés, l’ensemble des écoles et des collèges resteront ouverts à partir de lundi matin 16 mars pour accueillir vos enfants : il suffira pour cela de