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Maladie de Verneuil: Exprience du service de chirurgie plastique sur 6 ans d'tude

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Maladie de Verneuil: Expérience

du service de chirurgie plastique

sur 6 ans d'étude

THESE

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 12/07/2017

PAR

Mlle.

Sara ZAHID

Née le 02 Décembre 1991 à Paris

Médecin interne au CHU Mohammed VI Marrakech

POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MEDECINE

MOTS CLES :

Maladie de Verneuil - Hidradénite suppurée - Glandes sudoripares apocrines

Multidisciplinaire - Chirurgie

JURY

Mme. M. M. Mme. M. S. ETTALBI

Professeur de Chirurgie plastique

Y. BENCHEMKHA

Professeur agrégé de Chirurgie plastique

D. EL AMRANI

Professeur agrégé de Chirurgie plastique

H. RAIS

Professeur agrégée d'Anatomie pathologique

Y. NARJIS

PRESIDENT RAPPORTEUR

(2)
(3)

Au moment d’être admis à devenir membre de la profession médicale, je

m’engage solennellement à consacrer ma vie au service de l’humanité.

Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur sont dus.

Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes

malades sera mon premier but.

Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.

Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l’honneur et les nobles

traditions de la profession médicale.

Les médecins seront mes frères.

Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune considération

politique et sociale, ne s’interposera entre mon devoir et mon patient.

Je maintiendrai strictement le respect de la vie humaine dés sa conception.

Même sous la menace, je n’userai pas mes connaissances médicales d’une façon

contraire aux lois de l’humanité.

Je m’y engage librement et sur mon honneur.

(4)
(5)

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

MARRAKECH

Doyens Honoraires

: Pr. Badie Azzaman MEHADJI

: Pr. Abdelhaq ALAOUI YAZIDI

ADMINISTRATION

Doyen

: Pr. Mohammed BOUSKRAOUI

Vice doyen à la Recherche et la Coopération

: Pr. Mohamed AMINE

Vice doyen aux Affaires Pédagogiques

: Pr. Redouane EL FEZZAZI

Secrétaire Générale

: Mr. Azzeddine EL HOUDAIGUI

Professeurs de l’enseignement supérieur

Nom et Prénom

Spécialité

Nom et Prénom

Spécialité

ABOULFALAH Abderrahim Gynécologie-

obstétrique ETTALBI Saloua Chirurgie réparatrice et plastique ADERDOUR Lahcen Oto- rhino-

laryngologie FINECH Benasser Chirurgie – générale ADMOU Brahim Immunologie FOURAIJI Karima Chirurgie

pédiatrique B AIT BENALI Said Neurochirurgie GHANNANE

Houssine Neurochirurgie

AIT-SAB Imane Pédiatrie KHATOURI Ali Cardiologie

AKHDARI Nadia Dermatologie KISSANI Najib Neurologie

AMAL Said Dermatologie KOULALI IDRISSI

(6)

laryngologie ARSALANE Lamiae Microbiologie

-Virologie LMEJJATI Mohamed Neurochirurgie ASMOUKI Hamid Gynécologie-

obstétrique B LOUZI Abdelouahed Chirurgie – générale ASRI Fatima Psychiatrie MAHMAL Lahoucine Hématologie -

clinique BENELKHAIAT BENOMAR

Ridouan Chirurgie - générale MANOUDI Fatiha Psychiatrie BOUAITY Brahim Oto-rhino-

laryngologie MANSOURI Nadia Stomatologie et chiru maxillo faciale BOUGHALEM Mohamed Anesthésie -

réanimation MOUDOUNI Said Mohammed Urologie BOUKHIRA Abderrahman Biochimie - chimie MOUTAJ Redouane Parasitologie BOUMZEBRA Drissi Chirurgie

Cardio-Vasculaire MOUTAOUAKIL Abdeljalil Ophtalmologie BOURROUS Monir Pédiatrie A NAJEB Youssef Traumato-

orthopédie BOUSKRAOUI

Mohammed Pédiatrie A NEJMI Hicham Anesthésie- réanimation CHABAA Laila Biochimie NIAMANE Radouane Rhumatologie CHAKOUR Mohamed Hématologie OULAD SAIAD

Mohamed Chirurgie pédiatrique CHELLAK Saliha Biochimie- chimie RAJI Abdelaziz

Oto-rhino-laryngologie CHERIF IDRISSI EL

GANOUNI Najat Radiologie SAIDI Halim Traumato- orthopédie CHOULLI Mohamed

Khaled Neuro pharmacologie SAMKAOUI Mohamed Abdenasser

Anesthésie- réanimation

DAHAMI Zakaria Urologie SARF Ismail Urologie

EL ADIB Ahmed Rhassane Anesthésie-

réanimation SBIHI Mohamed Pédiatrie B EL FEZZAZI Redouane Chirurgie pédiatrique SOUMMANI Gynécologie-

(7)

EL HOUDZI Jamila Pédiatrie B YOUNOUS Said Anesthésie- réanimation ELFIKRI Abdelghani Radiologie ZOUHAIR Said Microbiologie ESSAADOUNI Lamiaa Médecine interne

Professeurs Agrégés

Nom et Prénom

Spécialité

Nom et Prénom

Spécialité

ABKARI Imad Traumato-

orthopédie B FADILI Wafaa Néphrologie ABOU EL HASSAN

Taoufik Anésthésie- réanimation FAKHIR Bouchra Gynécologie- obstétrique A ABOUCHADI Abdeljalil Stomatologie et

chir maxillo faciale GHOUNDALE Omar Urologie ABOUSSAIR Nisrine Génétique HACHIMI

Abdelhamid Réanimation médicale

ADALI Imane Psychiatrie HADEF Rachid Immunologie

ADALI Nawal Neurologie HAJJI Ibtissam Ophtalmologie AGHOUTANE El Mouhtadi Chirurgie

pédiatrique A HAOUACH Khalil Hématologie biologique AISSAOUI Younes Anesthésie -

réanimation HAROU Karam Gynécologie- obstétrique B AIT AMEUR Mustapha Hématologie

Biologique HOCAR Ouafa Dermatologie AIT BENKADDOUR Yassir Gynécologie-

obstétrique A JALAL Hicham Radiologie ALAOUI Mustapha Chirurgie-

vasculaire péripherique

KAMILI El Ouafi El

Aouni Chirurgie pédiatrique B

ALJ Soumaya Radiologie KHALLOUKI

Mohammed Anesthésie- réanimation

AMRO Lamyae Pneumo-

phtisiologie KHOUCHANI Mouna Radiothérapie ANIBA Khalid Neurochirurgie KRIET Mohamed Ophtalmologie

(8)

BAIZRI Hicham Endocrinologie et maladies

métaboliques

LOUHAB Nisrine Neurologie

BASRAOUI Dounia Radiologie MADHAR Si

Mohamed Traumato- orthopédie A BASSIR Ahlam Gynécologie-

obstétrique A MAOULAININE Fadl mrabih rabou Pédiatrie (Neonatologie) BELBARAKA Rhizlane Oncologie

médicale MATRANE Aboubakr Médecine nucléaire BELKHOU Ahlam Rhumatologie MEJDANE Abdelhadi Chirurgie Générale BEN DRISS Laila Cardiologie MOUAFFAK Youssef Anesthésie -

réanimation BENCHAMKHA Yassine Chirurgie

réparatrice et plastique

MOUFID Kamal Urologie

BENHIMA Mohamed

Amine Traumatologie - orthopédie B MSOUGGAR Yassine Chirurgie thoracique BENJILALI Laila Médecine interne NARJISS Youssef Chirurgie générale BENLAI Abdeslam Psychiatrie NOURI Hassan Oto rhino laryngologie BENZAROUEL Dounia Cardiologie OUALI IDRISSI

Mariem Radiologie

BOUCHENTOUF Rachid Pneumo-

phtisiologie OUBAHA Sofia Physiologie BOUKHANNI Lahcen Gynécologie-

obstétrique B QACIF Hassan Médecine interne BOURRAHOUAT Aicha Pédiatrie B QAMOUSS Youssef Anésthésie-

réanimation

BSISS Mohamed Aziz Biophysique RABBANI Khalid Chirurgie générale CHAFIK Rachid Traumato-

orthopédie A RADA Noureddine Pédiatrie A DRAISS Ghizlane Pédiatrie RAIS Hanane Anatomie

pathologique EL AMRANI Moulay Driss Anatomie RBAIBI Aziz Cardiologie

(9)

EL BARNI Rachid Chirurgie-

générale SAMLANI Zouhour Gastro- entérologie EL BOUCHTI Imane Rhumatologie SORAA Nabila Microbiologie -

virologie EL BOUIHI Mohamed Stomatologie et

chir maxillo faciale TAZI Mohamed Illias Hématologie- clinique EL HAOUATI Rachid Chiru Cardio

vasculaire ZAHLANE Kawtar Microbiologie - virologie EL HAOURY Hanane Traumato-

orthopédie A ZAHLANE Mouna Médecine interne EL IDRISSI SLITINE

Nadia Pédiatrie ZAOUI Sanaa Pharmacologie

EL KARIMI Saloua Cardiologie ZIADI Amra Anesthésie - réanimation EL KHAYARI Mina Réanimation

médicale ZYANI Mohammed Médecine interne EL MGHARI TABIB

Ghizlane Endocrinologie et maladies métaboliques

RAFIK Redda Neurologie

Professeurs Assistants

Nom et Prénom

Spécialité

Nom et Prénom

Spécialité

ABDELFETTAH Youness Rééducation et Réhabilitation Fonctionnelle

HAZMIRI Fatima

Ezzahra Histologie – Embryologie - Cytogénéque ABDOU Abdessamad Chiru Cardio

vasculaire IHBIBANE fatima Maladies Infectieuses ABIR Badreddine Stomatologie et

Chirurgie maxillo faciale

JANAH Hicham Pneumo- phtisiologie

ADARMOUCH Latifa Médecine Communautaire (médecine

préventive, santé publique et hygiène)

(10)

Réanimation

AMINE Abdellah Cardiologie LAKOUICHMI

Mohammed Stomatologie et Chirurgie maxillo faciale

ARABI Hafid Médecine

physique et réadaptation fonctionnelle

LALYA Issam Radiothérapie

ARSALANE Adil Chirurgie

Thoracique LOQMAN Souad Microbiologie et toxicologie environnementale ASSERRAJI Mohammed Néphrologie MAHFOUD Tarik Oncologie médicale BELBACHIR Anass Anatomie-

pathologique MARGAD Omar Traumatologie -orthopédie BELHADJ Ayoub Anesthésie

-Réanimation MLIHA TOUATI Mohammed Oto-Rhino - Laryngologie BENHADDOU Rajaa Ophtalmologie MOUHADI Khalid Psychiatrie BENJELLOUN HARZIMI

Amine Pneumo- phtisiologie MOUHSINE Abdelilah Radiologie BENNAOUI Fatiha Pédiatrie

(Neonatologie) MOUNACH Aziza Rhumatologie BOUCHAMA Rachid Chirurgie

générale MOUZARI Yassine Ophtalmologie BOUCHENTOUF Sidi

Mohammed Chirurgie générale NADER Youssef Traumatologie - orthopédie BOUKHRIS Jalal Traumatologie -

orthopédie NADOUR Karim Oto-Rhino - Laryngologie BOUZERDA Abdelmajid Cardiologie NAOUI Hafida Parasitologie

Mycologie CHETOUI Abdelkhalek Cardiologie NASSIM SABAH

Taoufik Chirurgie Réparatrice et Plastique CHRAA Mohamed Physiologie OUERIAGLI NABIH

Fadoua Psychiatrie

DAROUASSI Youssef Oto-Rhino -

(11)

EL HARRECH Youness Urologie SAJIAI Hafsa Pneumo- phtisiologie EL KAMOUNI Youssef Microbiologie

Virologie SALAMA Tarik Chirurgie pédiatrique EL KHADER Ahmed Chirurgie

générale SAOUAB Rachida Radiologie EL MEZOUARI El Moustafa Parasitologie

Mycologie SEBBANI Majda Médecine Communautaire (médecine

préventive, santé publique et hygiène) EL OMRANI Abdelhamid Radiothérapie SEDDIKI Rachid Anesthésie -

Réanimation ELQATNI Mohamed Médecine interne SERGHINI Issam Anesthésie - Réanimation

ESSADI Ismail Oncologie

Médicale SERHANE Hind Pneumo- phtisiologie FAKHRI Anass Histologie-

embyologie cytogénétique

TOURABI Khalid Chirurgie réparatrice et plastique

FDIL Naima Chimie de

Coordination Bio-organique

YASSIR Zakaria Pneumo- phtisiologie

FENNANE Hicham Chirurgie

Thoracique ZARROUKI Youssef Anesthésie - Réanimation GHAZI Mirieme Rhumatologie ZEMRAOUI Nadir Néphrologie GHOZLANI Imad Rhumatologie ZIDANE Moulay

Abdelfettah Chirurgie Thoracique Hammoune Nabil Radiologie ZOUIZRA Zahira Chirurgie

(12)
(13)

elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries»

Marcel Proust.

Je me dois d’avouer pleinement ma reconnaissance à toutes les

personnes qui m’ont soutenue durant mon parcours et qui ont su me

hisser vers le haut pour atteindre mon objectif. C’est avec amour, respect

et gratitude que je leur dédie cette thèse …

(14)

A mes parents Mariem EL MANJRA et le Pr. Aboubekre ZAHID,

Vous représentez pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de

tendresse et l’exemple du dévouement ..

Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que vous méritez,

pour tous les sacrifices que vous n’avez cessé de me donner depuis ma naissance,

durant mon enfance et même à l’âge adulte ..

Ce travail est le fruit de vos sacrifices que vous avez consentis pour mon éducation

et mon instruction.

Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond amour.

Puisse Dieu, le tout puissant, vous préserver et vous accorder santé, longue vie et

bonheur.

A mon frère Abderrahmane ZAHID

Mon grand frère malgré ton âge jeune .. tu m’as tant attendus dans le parking du

CHU .. toujours présent au moment des problèmes, je te souhaite un avenir plein de

joie, de réussite et de sérénité, tu resteras toujours mon frère bien aimé..

A ma sœur le Dr Hajar SAFFOUR

Mon âme-sœur, ma confidente .. depuis que j’ai atterris dans ce beau pays, tu m’as

appris tant .. depuis mes premières rédactions en arabes jusqu’aux grandes leçons de

la vie ..

Je souhaite que cette profonde amitié perdure .. et je te souhaite le bonheur dans ta

nouvelle vie

(15)

et spécialement à la mémoire de ma tante le Professeur Fatima ZAHID,

A Mes tantes Aziza ZAHID Saida ZAHID et Naima EL MANJRA

A mon oncle Simohammed El MANJRA

Qui ont toujours étaient présents à mes côtés pendant les moments les plus

difficiles.

A ma chère grand-mère Rabiaa CHRAIBI

Qui ne cesse de me combler de son amour.

A tous mes cousins et cousines

Pour les moments agréables et de plaisir partager ensemble.

A mes amies les Dr Fadwa JAAFARI, Dr Najat ELAATTOUL,

Dr Hind ASBAR, Dr Maria ZAKOUNE, Dr Zineb DARFAOUI, Dr Sara

IJDDA, Dr Layla BENDAOUD, Dr Hind TAOUFIK, Dr Sara BELBYAD,

Dr Karima BENJAOUAD , Dr Asma JDAR , Dr Yasmina MALKY, Dr Yasmine

TIMOUYAS, Dr Meriem TARMIDI ..

A mes collègues de la 14emme promotion d’internes du CHU MED VI

A mes amies et collègues du service de Dermatologie et d’Anatomopathologie du

CHU MED VI

(16)
(17)

personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce travail.

Ma reconnaissance s'adresse à mon encadreur

Professeur Yassine BENCHEMKHA

Pour tous les efforts déployés pour me fournir les ressources documentaires dont j'ai

eu besoin et aussi pour sa disponibilité et ses encouragements permanents.

J'adresse mes vifs remerciements au

Professeur Saloua ETTALBI,

qui a bien accepté de présider ma soutenance thèse, pour son amabilité, et pour sa

bienveillance au bon déroulement de mon travail.

J'exprime aussi ma gratitude aux autres membres du jury :

Professeur Hanane RAIS,

Pour son extrême gentillesse, pour son souci et tous ses efforts déployés, pour ma

formation au cours de mon passage au service d’anatomopathologie du CHU

Mohammed VI

Professeur My Driss EL AMRANI,

Pour sa grande amabilité et gentillesse, pour sa disposition à la transmission de la

science lors de mon passage au service de chirurgie plastique du CHU Med VI.

Professeur Youssef NARJIS

Pour avoir accepté de juger mon travail.



Mes remerciements vont également aux médecins du service de chirurgie plastique

Dr DHIEDEH, Dr EJJYAR, Dr DEHAZ, Dr BHIHI, et Dr QUABOUL pour

leurs écoutes et leurs disponibilités et ainsi qu’à l’ensemble du personnel du service.

Enfin mes remerciements vont à tous mes professeurs ayant participé à ma

formation et spécialement à Professeur AMAL Said.

(18)
(19)

HS

:

Hidradènite Suppurée

CD

:

Cicatrisation Dirigée

IMC

:

Indice de Masse Corporelle

MICI

:

Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins

SD

:

Suture Directe

PNN

:

Polynucléaires Neutrophiles

HE

:

Hématéine Eosine

HSSI

:

Heat Strain Score Index

TNF

:

Tumor Necrosis Factor

IL

:

Interleukin

Nd-YAG

:

Neodymium-Doped Yttrium Aluminium Garnet

MO

:

Microscopie Optique

(20)
(21)

PATIENTS ET METHODES

03

I. Patients

04

II. Méthodes

04

RESULTATS

05

I. Epidémiologie

06

II. Clinique

09

1. Facteurs de risque

09

2. Maladies associées

10

3. Signes fonctionnels

11

4. Signes physiques

12

III. Données para-cliniques

17

1. Anatomopathologie

17

2. Biologie

17

3. Bactériologie

18

4. Autres

18

IV. Données thérapeutiques

19

1. Etape préopératoire

19

2. Etape opératoire

20

3. Etape post-opératoire

23

V. Evolution

24

1. Avant traitement

24

2. Après traitement

25

DISCUSSION

27

I. Historique

28

(22)

2. Physiologie de la sudation

36

3. Flore microbienne cutanée

37

III. Physiopathologie de l’hidradènite suppurée

39

IV. Analyse épidémiologique

41

V. Analyse clinique

45

1. Facteurs de risque

45

2. Maladies associées

48

3. Signes fonctionnels

50

4. Signes physiques

52

5. Diagnostic de sévérité

56

6. Formes cliniques

59

7. Diagnostic différentiel

59

VI. Analyse para clinique

62

1. Anatomopathologie

62

2. Bactériologie

67

3. Autres

69

VII. Analyse thérapeutique

72

1. But

72

2. Moyens

72

2.1 Mesures générales

72

2.2 Moyens médicaux

73

2.3 Traitement physique

79

2.4 Moyens chirurgicaux

80

(23)

VIII. Evolution et complications

95

1. Sans traitement

95

2. Avec traitement

100

IX. Perspectives

104

CONCLUSION

105

RESUMES

107

ANNEXES

114

BIBLIOGRAPHIE

127

(24)
(25)

L

a maladie de Verneuil ou l’hidradénite suppurée (HS) est une maladie inflammatoire chronique et suppurative, fistulisante et sclérosante des follicules pilosébacés des régions anatomiques riches en glandes apocrines. La maladie a été nommée par Verneuil, chirurgien français, qui en 1864 a soutenu que le phénomène initial était une inflammation des glandes sudorales.

I

l s’agit d’une affection rare dont l’incidence n’a pas été clairement établie, la prévalence varie de 0.03% à 8% dans les pays industrialisés.

L

a physiopathogénie de la maladie de Verneuil est encore sujette à de nombreuses controverses [48].

L

es études démontrent la présence de multiples facteurs de risque associés à l’HS : le tabagisme et l’obésité seraient les deux principaux facteurs de risque.

S

on diagnostic positif reste clinque, cependant nombreux sont les diagnostics différentiels, d’où l’intérêt du bilan para-clinque et notamment de l’étude anatomo-pathologique pour permettre le discernement de ces diagnostics.

B

ien que le pronostic vital soit rarement mis en jeu, certaines complications peuvent être graves, si bien sur le plan local (dégénérescence maligne) que sur le plan général, où on note l’importance du retentissement psychique et socio-professionnel du fait des cicatrices inesthétiques.

S

ur le plan thérapeutique, la prise en charge est multidisciplinaire mais non consensuelle, elle plaide à juguler les poussées et traiter les lésions constituées dans le but d’un meilleur confort pour le patient.

L

’objectif de notre étude est de mettre un coup de projecteur sur cette maladie rare, sur ses aspects épidémiologiques, cliniques, et thérapeutiques, ceci à travers les résultats d’une étude rétrospective réalisée au sein de notre service et d’une revue de la littérature.

(26)
(27)

I.

Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive concernant une série de cas de 13 patients atteints de maladie de Verneuil colligés au sein du service de chirurgie plastique et des brulés sur une période de 6 ans de Janvier 2009 à Janvier 2015.

Patients

Les critères d’inclusion étaient : - Diagnostic positif confirmé - Dossiers complets exploitables - Recul de l’étude supérieur à 6 mois  Les critères d’exclusion étaient :

- Dossiers non exploitable

- Recul de l’étude inférieur à 6 mois - Patients perdus de vue

II.

Le recueil des données fut réalisé, pour chaque patient à partir des dossiers du service de chirurgie plastique après l’établissement d’une fiche d’exploitation (Annexe 1) :

Méthodes

Pour répondre à l’objectif principal de cette étude, les données suivantes ont été analysées :

- Données épidémiologiques, cliniques

- Données thérapeutiques sur la prise en charge en pré per et post-opératoire - Eléments de surveillance

(28)
(29)

I.

Treize cas de maladie de Verneuil ont été colligés sur la période d’étude.

Epidémiologie

1.

On note une prédominance du sexe masculin 76.6% versus 23.4% avec un sexe ratio de 3,3.

Sexe

2.

Figure 1: Répartition des malades selon le sexe.

La moyenne d’âge des patients de notre série était de 43,8 ans avec des extrêmes d’âge de 25 et 73 ans.

Age

La majorité des malades de notre série ont un âge inférieur à 35 ans, ce qui correspond à une population jeune.

Hommes 77% Femmes

(30)

Figure 2 : Répartition des malades selon l’âge.

3.

Dans notre série, six de nos malades (5 hommes et 1 femme) déclaraient être célibataire soit 46% de notre série.

Etat matrimonial

Figure 3 : Répartition selon l'état matrimonial. 0 1 2 3 4 5 6 7

< 35 ans 35-55 ans > 55 ans

46% 54%

(31)

4.

Niveau de scolarisation

Niveau socio-économique

Seulement quatre malades de notre série ont atteint un niveau d’étude universitaire au cours de leurs études.

Profession

Au sein de notre série cinq malades déclaraient être sans profession ce qui représente 38,4% des malades.

Figure 4 : Répartition selon la profession

 Origine géographique

La majorité des malades de notre série etaient originaire du milieu urbain (10 cas) et 3 du milieu rural. Sans 39% Retraité 15% Autre 46%

(32)

II.

1.

Clinique

1.1.

Facteurs de risque

Le tabagisme actif était présent chez six de nos malades soit 46% de nos patients avec une moyenne de 31,1 paquets années.

Tabagisme

1.2.

La valeur moyenne d’indice de masse corporelle (IMC) des malades de notre série est de 25,78 kg/m² ce qui correspond à une de surpoids et avec des valeurs extrêmes de 20,2 et de 31,1 kg/m².

Obésité

Figure 5 : Représentation de la répartition de l'IMC dans notre série.

1.3.

Aucun cas similaire n’a été retrouvé dans les familles des cas de notre série.

Génétiques

39%

38% 23%

(33)

2.

Trois de nos patients avaient un antécédent d’acné conglobata et trois autres patients avaient un antécédent de psychose chronique, tuberculose pulmonaire traitée et un syndrome poly malformatif.

Maladies associées

Figure 6 : Maladies associées retrouvées chez nos patients.

Figure 7 : Photographies d'acné conglobata.

0 0

3 3

(34)

3.

3.1.

Signes fonctionnels

Les deux premiers motifs de consultation initiaux étaient l’éruption cutanée en elle-même et les cicatrices inesthétiques engendrées.

Motif de consultation initial

A noter que deux patients de notre série n’ont consultés qu’au stade de complication à type de transformation maligne révélée par des ulcérations.

Figure 8 : Représentation des principaux motifs de consultation.

Figure 9 : Photographie d'HS au niveau du périnée avec écoulements. Douleur 19% Eruption cutanée 33% Ecoulement 19% Cicatrice inésthétique 25% Ulcérations 4%

(35)

Figure 10 : Photographies objectivant de multiples ulcérations sur HS.

3.2.

L’âge moyen de début de la maladie dans notre série était de 27,3 ans avec des extrêmes de 16 et 46 ans, l’âge moyen de début pour les femmes était de 24,2 ans et de 30,6 ans chez les hommes.

Age de début de la maladie

3.3.

Le délai diagnostic moyen de la maladie était de 9,32 ans avec des extrêmes de 2 mois et de 43 ans, le diagnostic a été porté par un dermatologue dans la majorité des cas.

Délai diagnostic de la maladie

4.

4.1.

Signes physiques

La localisation la plus retrouvée dans notre série est la localisation axillaire suivie de la localisation fessière.

(36)

Figure 11 : Topographie des lésions.

Le nombre de territoire atteint par malade en moyenne est de 2,61 avec des extrêmes de 1 et 5 .

Le nombre moyen de territoire atteint chez les femmes est de 2,65 et de 2,57 chez les hommes.

Figure 12 : Hidradènite suppurée de localisation axillaire. 13 2 2 4 9 4 11 1 2 0 8 0 2 1 0 4 1 4 Total Homme Femme

(37)

Figure 13 : Hidradenite suppurée en sous-mammaire.

Figure 14 Nombre de territoire atteint par personne.

4.2.

Tous les patients de notre série présentaient des lésions cutanées caractéristiques faites de nodules, placards cicatriciels hypertrophiques, trajets fistuleux et comédons.

Description des lésions

Deux de nos patients présentaient des lésions ulcéro-bourgeonnantes à bordures irrégulières sur placards cicatriciels.

1 2 4 3 1 1 2 3 4 5 Nombre de cas

(38)

Figure 15 : Placard cicatriciel au niveau fessier.

4.3.

Le score de Hurley variait entre les 3 grades avec une prédominance du grade 3 pour les 34 territoires atteints chez nos 13 patients.

Score de Hurley

Figure 16 : Représentation de la répartition des différents grades de Hurley dans notre série. 21%

38% 41%

(39)

a.

On note une prédominance des grades 2 et 3 chez les hommes.

Score de Hurley et sexe

b.

Figure 17 : Score de Hurley répartit entre les deux sexes dans notre série.

On note une sévérité plus importante de l’atteinte chez les fumeurs :

Score de Hurley et tabagisme

Figure 18 : Score de Hurley et tabagisme dans notre série. 5 9 12 2 4 2

Grade 1 Grade 2 Grade 3

Homme Femme 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Grade 1 Grade 2 Grade 3

Fumeur Non Fumeur

(40)

c.

On note une variation de la sévérité des lésions en fonction du territoire atteint :

Score de Hurley selon le territoire

Figure 19 : Score de Hurley selon le territoire atteint

III.

1.

Données para-cliniques

Sur le plan macroscopique, la surface d’exérèse moyenne était approximativement de 86,76 cm² avec des extrêmes de 39,1 et 170,3 cm².

Anatomopathologie

Sur le plan microscopique, 11 cas correspondaient à une hidrosadénite chronique sans signe de malignité et 2 cas à un carcinome épidermoïde avec des limites de résection saines.

2.

Le bilan biologique a été réalisé à la recherche de complications (infectieuses, inflammatoires..).

Biologie

2 3 0 2 0 0 0 3 3 1 2 4 0 7 6 1 0 0

Pubien Axillaire Fessier Genito

fémoral pérniéal mammaire sous Grade 1 Grade 2 Grade 3

(41)

Figure 20 : Résultats du bilan biologique dans notre série.

3.

L’étude bactériologique n’a pas était systématique et n’a était réalisée que chez un seul cas où elle a mis en évidence un staphylocoocque aureus multisensible.

Bactériologique

4.

Radiologie

Autres

En dehors du bilan pré-anesthésique, seuls les deux patients ayant développés une transformation maligne, ont bénéficiés d’un bilan d’extension (scanner thoraco-abdomino-pelvien + échographie inguinale) qui a mis en évidence des adénopathies supra-centimétrique au niveau inguinal. 3 0 4 1 3 0 2 0

(42)

IV.

1.

Données thérapeutiques

1.1.

Etape préopératoire

- Tous nos patients étaient informés des règles hygiéno-diététiques à respecter.

Traitements antérieurs de la maladie

- 56% des patients de notre série ont reçu un traitement médical à base d’antibiotiques (ciprofloxacine, cycline).

- Aucun de nos patients n’a reçu de traitement à base de rétinoïdes, ou immunosuppresseur, de biothérapie, de vitaminothérapie, ou d’hormonothérapie

- 33% des patients disent avoir suivi un traitement traditionnel.

- Deux patients de notre série ont bénéficié d’un traitement chirurgical avant leurs admissions dans notre service à type d’exérèse cutanée au nombre de 1 et 5 respectivement. Ainsi l’âge moyen de la première chirurgie dans notre série est de 40 ans avec des extrêmes de 22 ans et 65 ans.

- Aucun de nos patients n’a bénéficié de prise en charge psychologique spécialisée.

1.2.

- Nos patients ont été préparés et informés du principe du geste chirurgical, de ses avantages et de ses éventuelles complications.

Préparation à la chirurgie

- Ils ont bénéficié d’une consultation pré-anesthésique avec bilan pré-anesthésique à la recherche d’une contre-indication à l’anesthésie.

- Le nombre de patient ayant bénéficié d’une anesthésie générale était de 6 soit 46% des patients et 7 ont bénéficié d’une anesthésie locorégionale soit 54%, ceci en fonction de la localisation du geste opératoire et des tares associées.

- Les malades qui étaient en poussée ont été jugulés sur le plan infectieux par une antibiothérapie à base d’amoxicilline acide clavulanique 1g/6H pendant 8J.

(43)

- Nos patients ont bénéficiés en préopératoire d’un pansement à base de Bétadine, et un rasage des zones pileuses.

Figure 21 : Représentation des traitements antérieurs suivis.

2.

2.1.

Etape opératoire

- Onze patients de notre série ont bénéficié d’une exérèse large des lésions en passant à 2cm du territoire englobant les glandes apocrines.

Exérèse chirurgicale

- L’exérèse partielle et le drainage chirurgical n’ont pas été réalisés pour l’un de ces patients. - Deux patients ont bénéficiés d’une exérèse tumorale carcinologique pour carcinome

épidermoïde avec évidemment du territoire de drainage ganglionnaire. - Le nombre total de territoires opérés dans cette série est de 20.

- Le nombre de territoires opérés par patient variait entre 1 et 4 territoires avec une moyenne de 1,53 territoires par personne.

- Le score de Hurley des territoires opérés variait entre le deuxième et troisième grade avec une prédominance du grade 3.

56% 33%

11%

(44)

- Les territoires où l’exérèse cutanée large a était le plus réalisée sont les territoires fessiers suivi des territoires axillaires.

Figure 22 : Score de Hurley des territoires opérés.

Figure 23 : Territoires de réalisation de l'exérèse large. 0 2 4 6 8 10 12

Grade 1 Grade 2 Grade 3

0 7 8 3 2 0 Pubien Axillaire Fessier Genito

(45)

Figure 24 : Grades de Hurley des territoires opérés.

2.2.

Le type de couverture ayant été le plus utilisée dans cette série est la suture directe avec +/- cicatrisation dirigée :

Couverture

- La suture a été réalisée en deux plans : cutanée (fil résorbable) et sous cutanée (fil non résorbable)

- Un drainage a été mis en place pour les grandes surfaces d’exérèse (drain de Redon dans la majorité des cas)

La greffe cutanée de peau fine a été réalisée pour 7 territoires chez 6 patients avec un délai exérèse greffe de 3 mois et demi, les valeurs extrêmes étaient de 2 et 6 mois.

Les territoires où la greffe de peau a été réalisée sont le territoire fessier au nombre de 4 et le territoire axillaire au nombre de 3.

La cicatrisation dirigée a été menée pour les deux patients ayant bénéficié d’une exérèse carcinologique. 0 0 0 0 0 0 0 2 2 3 2 0 0 5 6 0 0 0

Pubien Axillaire Fessier Genito

fémoral pérniéal mammaire sous Grade 1 Grade 2 Grade 3

(46)

Figure 25 : Type de couverture réalisée dans notre série.

3.

3.1.

Etape post-opératoire

- Nos patients ont bénéficié d’une antibiothérapie prophylactique en postopératoire à base d’amoxicilline acide-clavulanique 1g/6h pendant 8J, une analgésie post-opératoire de palier I, et une héparinothérapie prophylactique si l’alitement a été engendré par la chirurgie.

Immédiate

- Une position adéquate du patient a été indiquée pour décharger la zone opérée.

- Un drainage non aspiratif a été réalisé pour les deux curages ganglionnaires inguinaux. - La réalisation de pansement a été effectuée selon le type de recouvrement réalisé.

3.2.

- La durée moyenne d’hospitalisation pour exérèse cutané large tout type de territoire confondu était de 4,15 jours, avec des extrêmes de 3 et 6 jours pour nos patients.

A moyen terme

- La durée moyenne d’hospitalisation pour greffe cutanée pour tout type de territoire était de 3,76 jours, avec des extrêmes de 3 et 8 jours pour nos patients.

Suture direct 55% Couverture dirigée 10% Greffe 35%

(47)

- Un contrôle régulier des malades se maintenait en consultation, avec réalisation de pansements adéquats.

- Le délai moyen exérèse greffe était de 48j.

3.3.

Les données présentes dans les dossiers médicaux ne permettaient pas d’évaluer le délai de cicatrisation pour chaque localisation opérée. Ce délai a donc été calculé pour chaque intervention et représente la durée pendant laquelle le patient s’astreignait à des soins locaux, de ce fait le délai de cicatrisation moyen après les interventions était de 72,1 jours (10,3 semaines).

A long terme

V.

1.

Evolution

La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 16 ans avec des extrêmes de 1 et 48 ans pour nos patients. On distingue 3 formes évolutives (5) :

Avant traitement

- Forme intermittente : 3 patients soit 23% des patients

- Forme continue intermédiaire : 4 patients soit 31% des patients - Forme sévère : 6 patients soit 46% des patients

(48)

Figure 26 : Représentation des pourcentages des différentes formes évolutives dans notre série. Sur le plan local, les complications survenues chez nos patients sont :

- Une complication infectieuse à type d’érysipèle de la jambe chez un patient. - Une complication néoplasique par dégénérescence maligne chez deux patients.

Sur le plan général, on peut dire que le retentissement socio-professionnel chez nos patients était important puisque 46% de nos malades étaient célibataires et 38.4% étaient sans profession.

2.

2.1.

Après traitement

La satisfaction du traitement chirurgical a pu être appréciée en post-opératoire avec un recul de plus de 6 mois chez 7 patients qui se disent satisfaits du traitement chirurgical.

Satisfaction des patients

Dans notre étude, les patients contactés jugeaient l’intervention peut-être moins éprouvante que la maladie elle-même avant l’intervention.

23%

31% 46%

(49)

2.2.

Les complications recherchées chez nos patients :

Complications postopératoires

Complications immédiates

Tableau I : Complications post-opératoires immédiates

Complications immédiates Nombre

Infection postopératoire 0

Hémorragie 1

Lâchage de suture 0

Complications postopératoires à distance.

Tableau II : Complications post-opératoires à distance Complications postopératoires à distance Nombre

Douleur persistante 2

Bride 1

Lymphœdème 0

Echec de greffe / lambeau 0

Récidive 1 cas de récidive en péri-opératoire

Sténose orificielle 0

Fistule 0

(50)
(51)

I.

La première description de la maladie revient à Alfred Louis Armand Marie Velpeau (1795-1867) en 1839 en nommant les lésions de cette pathologie sous le nom d’abcès tubéreux, se localisant dans les régions axillaires, les aréoles mammaires, et le pli inter fessier.

Historique

Aristide Auguste Stanislas Verneuil (1823-1895), en 1854, associa la maladie aux glandes sudoripares. Il évoquera l’origine sudorale, à une époque où l’on ignore tous des mécanismes de la sudation. Il proposera le terme d’hidrosadénite pour qualifier la maladie (de hidros : sueur et adên : glande).

En 1922, Schiefferdecker distingue les glandes sudoripares eccrines et apocrines et rattache la maladie à une pathologie de ces dernières.

En 1939, Brunstig évoque plutôt une infection secondaire des glandes apocrines en rapport avec une occlusion folliculaire empêchant leur sécrétion, le canal excréteur étant annexé au follicule pilosébacé.

En 1956, Pillsbury, Shelley et Kligman réunirent l’acne conglobata, l’hidrosadénite et la cellulite disséquante du cuir chevelu sous le nom de « triade d’occlusion folliculaire » dont le trait commun était une tendance à l’hyperkératinisation folliculaire aboutissant à une rétention de débris de kératine et secondairement à une infection bactérienne.

Ensuite, Pelxig et Kigman ajoutent à cette triade, le sinus pilonidal créant ainsi la notion de « tétrade acnéique ».

En 1989 , le terme d’« acné inversée » est introduit par Plewig et Steger, afin d’insister sur l’origine folliculaire de la maladie.

En 2005, Sellheyer et Krahl rapportent ce qui est probablement la plus importante étude histopathologique de cette pathologie. Ils ont étudié 176 biopsies d’acne inversa, et ont décrit

(52)

l’évolution de la maladie depuis ses débuts jusqu’à son état final de destruction et de fibrose, le tout accompagné par des illustrations de grande qualité.

Figure 27 : Schéma représentant les principales étapes de la découverte

II.

de la maladie de Verneuil

1.

Rappels

La peau est un organe à part entière constitué de trois couches superposées.

Anatomie de la peau et de ses annexes

Les annexes cutanées regroupent les glandes cutanées et les phanères.

Les glandes cutanées sont les glandes sudoripares eccrines, les glandes sudoripares apocrines et les glandes sébacées.

(53)

1.1.

Les différents constituants de la surface vers la profondeur de la peau sont :

La peau

- l’épiderme - le derme - l’hypoderme

a.

L’épiderme, couche la plus superficielle de la peau, est un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé dont la constitution entrent 4 populations cellulaires différentes :

L’épiderme

- les kératinocytes - les mélanocytes

- les cellules de Langerhans - les cellules de Merkel

L’épiderme ne contient aucun vaisseau sanguin ni lymphatique, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres.

Les kératinocytes subissent en permanence une évolution morphologique témoignant de leur kératinisation sous-tendant le rôle de barrière protectrice (mécanique et chimique) de l’épiderme. Cette évolution se fait de la profondeur vers la superficie et permet de distinguer sur une coupe d’épiderme quatre couches superposées de la profondeur vers la superficie :

- la couche germinative (ou basale). - la couche à épines (ou spineuse).

- la couche granuleuse

(54)

Figure 28 : Différentes assises cellulaires constituant l'épiderme.

b.

Véritable charpente de la peau, il est constitué de cellules fixes qui sont les fibroblastes et de cellules mobiles qui sont les cellules sanguines. À ces cellules s’associent des fibres de collagène, d’élastine et de réticuline. La cohésion de l’ensemble est assurée par la substance fondamentale constituée essentiellement de mucopolysaccharides et parmi eux l’acide hyaluronique. Au sein du derme se trouvent les vaisseaux qui s’arrêtent à la couche basale de l’épiderme.

Le derme

c.

Couche la plus profonde de la peau, elle constitue la graisse plus ou moins épaisse selon les individus, elle est contenue dans des lobules séparés les uns des autres par des fibres identiques à celles du derme, ces fib res assurant à la fois la nutrition et la tenue de l’hypoderme. Cette couche hypodermique a essentiellement une fonction d’amortisseur des chocs et de protection du froid par isolation.

(55)

1.2.

a.

Les annexes cutanées

a.1.

Les glandes sudorales

Embryologie

Glandes sudorales apocrines

Les glandes sudorales apocrines (ou glandes de Schiefferdecker) sont anatomiquement et embryologiquement liées aux glandes sébacées et aux poils.

Elles proviennent du germe épithélial primaire, avec les poils et les glandes sébacées: à la neuvième semaine de la vie embryonnaire, l’épiderme envoie obliquement dans le derme un prolongement de son stratum germinativum, formant l’ébauche pilaire, qui comporte sur sa face postérieure trois renflements : le renflement inférieur sera à l’origine du muscle arrecteur du poil, le renflement moyen correspond à l’ébauche sébacée, le renflement inférieur donnera la glande apocrine.

En raison de cette origine embryologique commune, les glandes apocrines sont associées à un follicule pileux. Leur canal excréteur s’abouche dans l’entonnoir folliculaire, au-dessus du canal excréteur de la glande sébacée.

Localisation

Les glandes apocrines sont réparties essentiellement au niveau des aisselles, des conduits auditifs, des aréoles mammaires, du pubis, des organes génitaux externes. On peut également trouver occasionnellement quelques glandes apocrines isolées autour de l’ombilic, aux paupières, sur le cuir chevelu, le visage, les faces antéro-latérales du tronc.

Anatomie

Les glandes apocrines sont plus volumineuses que les glandes eccrines (3 à 5 mm de diamètre) et sont constituées de deux parties :

- d’un glomérule sudoral excréteur, constitué de grandes cavités de 200 μ de diamètre, bordées par une assise interne faite de cellules sécrétrices cubiques, dont la taille varie

(56)

selon le stade de la sécrétion et une couche cellulaire externe aplatie, discontinue, faite de cellules myoépithéliales. Le mode de sécrétion se fait par décapitation.

- d’un canal excréteur court, rectiligne, s’abouchant dans l’infundibulum pilaire au-dessus du canal excréteur de la glande sébacée, ou parfois directement à la surface de la peau.

Figure 29 : Glandes sudorales apocrines en MO. a.Portion sécrétrice. b.Portion excrétrice.

a.2.

Elles sont constituées d’un peloton sudoripare situé dans le derme, que prolonge le canal excréteur jusqu’à l’orifice situé à la surface cutanée. Ces orifices constituent les pores de la peau. On trouve des glandes eccrines sur la quasi-totalité du tégument (2 à 5 millions au total, soit une densité, variable selon la topographie, de 150 à 350 par cm²). Elles sont innervées par le système nerveux sympathique, mais le principal neurotransmetteur est l’acétylcholine. Les glandes eccrines sont constituées de cellules épithéliales (il en existe deux types), qui

(57)

interviennent dans la sécrétion et la réabsorption d’électrolytes, et de cellules myoépithéliales, qui interviennent comme moteur de l’excrétion sudorale.

Figure 30 : Répartition des glandes sudoripares apocrines et eccrines.

b.

Les glandes sébacées font partie intégrante de l’unité pilosébacée et sont retrouvées sur toute la surface du corps à l’exception des paumes et des plantes. La glande elle-même est faite de plusieurs lobules qui sont séparés par du tissu conjonctivo-vasculaire. Ces lobules se vident dans un court canal qui lui-même s’abouche dans la partie supérieure du canal folliculaire à hauteur de l’infundibulum. Il peut y avoir plusieurs canaux sébacés qui se drainent dans la partie supérieure du canal folliculaire. Le follicule pileux, le poil, la glande sébacée et les muscles arrecteurs pilaires ainsi que, dans certaines régions, les glandes apocrines forment l’unité pilosébacée.

(58)

c.

Figure 31 : Représentation schématique de l'unité pilo-sébacée.  Le poil

Poils et ongles

Le poil dérive d’une invagination tubulaire de l’épiderme qui s’étend profondément dans le derme.

Cette invagination constitue la paroi de l’infundibulum, puis la gaine épithéliale externe du poil. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la surface cutanée, dans la région sus-isthmique la paroi de l’infundibulum s’amincit progressivement du fait de la disparition de la couche cornée, puis de la couche granuleuse. La paroi de l’infundibulum se prolonge dans la région sous isthmique par la gaine épithéliale externe qui elle aussi s’amincit progressivement. La couche spineuse finit par disparaître et la gaine épithéliale externe est alors réduite à une seule assise cellulaire.

Le poil présente un cycle pilaire constitué de 3 phases :

- la phase anagène, phase de croissance où le follicule est profond et a une activité kératogène. Cette phase dure de 2 à 3 ans chez l’homme et de 6 à 8 ans chez la femme. Durant cette période, le poil s’allonge de 0,2 à 0,5 millimètre par jour.

(59)

- la phase catagène est courte, 3 semaines en moyenne. La partie profonde du follicule pileux se résorbe.

- la phase télogène dure 3 à 6 mois. Le poil est au repos, puis un nouveau follicule anagène se reforme et le poil télogène tombe définitivement. Normalement, 85 à 90 % des cheveux sont en phase anagène, 0 à 10% des cheveux en phase télogène.

 L’ongle

L’ongle est constitué de 2 parties : - Une partie visible : le corps de l’ongle.

- Une partie cachée sous un repli cutané : la racine.

2.

La sudation est un phénomène qui consiste essentiellement à évacuer de la chaleur (thermolyse) grâce au phénomène d’évaporation d’eau à la surface de la peau.

Physiologie de la sudation

La sueur, sécrétée et excrétée par les glandes sudoripares, est un soluté hypotonique formé à partir du plasma sanguin. Elle est principalement composée d’eau et d’électrolytes, dont les principaux sont le chlorure de sodium, le potassium, et les bicarbonates. Elle contient également des composés inorganiques tels que de l’acide lactique, de l’urée et de l’ammoniac.

Les glandes sudorales eccrines secrètent et excrètent la sueur de façon continue, la perspiration insensible produit environ 200 ml de sueur par heure dans un environnement à 18°C dans un organisme au repos. Le flux sudoral est modulé en fonction des besoins de la thermorégulation. La production de sueur peut ainsi atteindre plusieurs litres par heure sur une courte période. La sueur étant hypo-osmotique, la sudation entraîne une perte d’eau relativement plus importante que la perte de chlorure de sodium, et aboutit ainsi à déclencher la sensation de soif.

(60)

En cas d’élévation de la température interne, l’hypothalamus stimule la production et l’évacuation de sueur par l’intermédiaire du système nerveux sympathique. La stimulation des glandes eccrines peut également être déclenchée par des stimuli émotionnels.

Les glandes apocrines quand à elles produisent et excrètent un soluté dont la composition est différente de celui des glandes eccrines, notamment plus riche en protéines. La sécrétion des glandes apocrines peut se mélanger au sébum sécrété par les glandes sébacées. La dégradation de la sueur stagnant à la surface cutanée par des bactéries produit au bout d’un certain temps une odeur souvent ressentie comme désagréable. Les glandes apocrines interviennent peu dans le processus de thermorégulation. Chez les animaux, cette sueur odoriférante pourrait jouer un rôle d’attraction sexuelle.

3.

3.1.

Flore microbienne cutanée

La peau humaine normale est colonisée par un grand nombre d’organismes qui vivent en commensaux à sa surface.

Description générale de la flore cutanée

On distingue :

- Une flore microbienne permanente - Une flore microbienne transitoire

a.

C’est une flore microbienne résidant de façon stable sur la peau, le plus souvent au niveau de la couche cornée ou au niveau du follicule pileux. Elle n’est pas pathogène en conditions physiologiques.

Flore microbienne permanente

Il s’agit principalement :

- de bactéries : organismes corynébactériformes comportant des corynébactéries et des bactéries du genre brevibacterium, des propionibactéries, des staphylocoques coagulase

(61)

négatif, notamment epidermidis et de microcoques. Les seules bactéries Gram négatif résidentes de la peau font partie du genre Acinetobacter,

- de levures lipophiles du genre Malassezia,

- de parasites de la famille des acariens tels les Demodex,

- et probablement certains virus (notamment de la famille des Papillomavirus),

b.

C’est une flore microbienne pouvant contaminer temporairement la peau ou s’installer plus durablement dans des topographies (gites) propices par les conditions d’humidité, de pH (périnée, recessus narinaires, conduits auditifs externes) ou en cas d’effraction de la barrière épidermique.

Flore microbienne transitoire

Il s’agit en particulier :

- de bactéries de la famille des Staphylocoques aureus, Streptocoques, bacillus, Neisseiria et de bacilles gram négatifs tels que Pseudomonas.

- de levures telles que des Candida (albicans et parapsilopsis notamment).

3.2.

La flore microbienne varie de manière qualitative et quantitative selon :

Contrôle de la flore microbienne cutanée

- l’humidité, le pH, la température. - les lipides présents à la surface cutanée - les phénomènes d’interférences microbiennes

- le processus d’adhésion des bactéries sur les cellules épidermiques

- la synthèse de peptides anti-microbiens tels que les défensines par les kératinocytes - la présence d’anticorps dans la sueur jouant un rôle dans l’immunité de surface.

(62)

3.3.

Il y a des différences quantitatives selon les régions de la peau dues aux facteurs sus-décrit qui peuvent inhiber ou tuer certains types de micro-organismes. Ces différences permettent de distinguer trois régions de la peau (95) :

Particularités selon la topographie

- les creux axillaires, le périnée et les espaces interdigitaux des pieds - les mains, le visage et le tronc

- les bras et les jambes

Ainsi, les régions humides et chaudes comme les plis axillaires, la région périnéale sont davantage colonisées par la flore bactérienne habituelle et parfois par des bacilles gram négatifs, par rapport à la peau revêtant les extrémités. Il en va de même pour la peau plus grasse, riche en sébum du front, de la région médiofaciale et thoracique antérieure davantage colonisée par les levures lipophiles du genre Malassezia.

On peut noter par ailleurs la colonisation préférentielle du follicule pileux par Propionibacterium acnes.

Notons également que les Candida, hôte habituel des muqueuses, peuvent occasionnellement être retrouvés à proximité de la région buccale ou génitale ou, du fait de contacts plus fréquents avec ces zones orificielles, au niveau des doigts.

III.

La physiopathologie de l’HS reste pour le moment non élucidée.

Physiopathologie de l’hidradènite suppurée

Lors de sa description initiale, l’hidradénite suppurée était considérée comme liée à une inflammation des glandes sudorales (2). A l’heure actuelle, l’inflammation des glandes apocrines est considérée comme un phénomène secondaire par plusieurs auteurs.

De nombreuses études suggèrent qu’une occlusion folliculaire puisse être le phénomène initial impliqué (1) (3). Elle serait responsable d’une dilatation de l’annexe pilo-sébacée pouvant

(63)

conduire à sa rupture. Le déversement du contenu du follicule entraînerait alors une réponse inflammatoire avec afflux de polynucléaires neutrophiles, lymphocytes et histiocytes. Cette réaction inflammatoire conduirait à la formation d’abcès puis de trajets fistuleux.

Le mécanisme de cette obstruction folliculaire reste inconnu. Les hypothèses d’hyper ou parakératose, d’anomalie de la kératine et d’anomalie anatomique des follicules pileux (4) ont été évoquées.

Cependant, l’hypothèse considérant l’occlusion folliculaire comme premier phénomène est controversée puisque cette occlusion n’a pas été démontrée dans des biopsies précoces en peau d’allure normale (5).

Le rôle de facteurs hormonaux a également été étudié dans de multiples études dont les résultats sont contradictoires (1). Néanmoins, comme le suggèrent plusieurs travaux, l’hyperandrogénie ne semble pas impliquée dans le mécanisme de l’HS (6) (7) (8). La prédominance de cette pathologie chez les femmes va également à l’encontre de cette hypothèse.

Les principales bactéries présentes dans les lésions d’HS sont les staphylocoques à coagulase négative et les anaérobies (9). Les nombreuses études sont également contradictoires au sujet de l’éventuelle implication de celles-ci. Il semble que la colonisation bactérienne soit un phénomène secondaire, potentiellement responsable d’une exacerbation, et non la cause de la maladie. En effet, la culture de produit d’aspiration de lésion précoce de maladie de Verneuil est négative dans 51% des cas (10).

Des facteurs environnementaux tels que le tabagisme, l’obésité et des facteurs génétiques semblent également impliqués. Plusieurs études rapportent la présence d’une histoire familiale d’HS chez 30 à 40% des patients. Récemment, différentes mutations de la gammasecrétase ont été découvertes au sein de plusieurs familles (13).

(64)

- - une altération des polynucléaires neutrophiles avec altération de leur chimiotactisme, - - une modification de l’activité des glandes sudorales

- - une production de métabolites toxiques dans la sueur

Par ailleurs, l’obésité pourrait aggraver la maladie à travers les mécanismes suivants (1) : - - Rétention de la transpiration et macération

- - Métabolisme hormonal anormal

- - Occlusion folliculaire liée à une hyperkératose secondaire aux frottements

Ceci démontre que la réflexion concernant la physiopathologie de l’hidradènite suppurée doit se poursuivre.

IV.

La maladie de Verneuil est une affection rare dont l’incidence n’a pas été clairement établie, la prévalence varie de 0.03% à 8% dans les pays industrialisés selon une étude publiée en juin 2015 [31].

(65)

Tableau III : Représentation des différentes études sur la prévalence de l'HS à travers le monde.

1. Le sexe

Il existe une prédominance féminine (6) avec un sexe ratio de 1:2,7 à 1:3,3 selon de nombreuses études (5) (2) à travers le monde.

Notre série se distingue par la prédominance du sexe masculin avec un sexe ratio de 3.3, ceci peut être expliqué par la sévérité de la maladie qui est plus importante chez les hommes [11] et donc nécessite un recours plus fréquent au traitement chirurgical.

(66)

Dans le tableau ci-dessous, la comparaison des séries de cas évoque la présence d’une discordance des résultats, ceci peut être expliqué par la méthode d’échantillonnage qui diffère selon le type d’étude.

Tableau IV : Comparaison de la répartition de l’HS entre les deux sexes.

Auteurs Pays Effectif Homme Femme

Z. Belhabib [32] Maroc (Rabat) 106 98% 2%

F. Bordier-Lamy et al [33] France 93 41% 59% F.Vilchez-Marquez et al [35] Espagne 21 57% 43% K. Mc Millan et al [36] USA 236 35,10% 64,90% B.Kim [37] Canada 80 32,50% 67,50% H. Xu [38] Chine 53 62,26% 37,73% I.Kurakuwa[39] Japon 100 69% 31%

Notre série Maroc (Marrakech) 13 77% 23%

2. Age

La moyenne d’âge des patients de notre série était de 43,8 ans au moment de l’étude ce qui reste légèrement élevé par rapport aux autres études comme le montre le tableau ci-joint, ceci peut être expliqué par la prise en charge chirurgicale retardée des formes sévères dans notre contexte, en effet plusieurs études démontrent l’intérêt d’une prise en charge chirurgicale précoce (129) lorsqu’elle est indiquée. Ceci permettrait une meilleure réponse thérapeutique.

Le mode d’échantillonnage de chaque étude peut également expliquer cette différence de moyenne d’âges.

(67)

Tableau V : Comparaison des moyennes d’âge de différentes études

Auteurs Pays Effectif Age au moment de l'étude

D. Guedes De Carvalho et al [34] France 35 33,42

Anne M.R.Schrader (50) Pays-Bas 846 38

Z. Belhabib [32] Maroc (Rabat) 106 39

C. Dessinioti [43] Grèce 133 34,5

Notre série Maroc (Marrakech) 13 43,8

3. Etat matrimonial

Dans notre série, six de nos malades (5hommes et 1 femme) déclaraient être célibataire soit 46% des cas.

En effet la maladie de Verneuil présente un grand impact psycho-social. La peur de la stigmatisation et la honte, ressenties notamment en raison de l’odeur des lésions et des cicatrices, sont responsables d’un isolement social (156). Aussi, l’HS est responsable d’importantes perturbations de la vie sexuelle : les patients souffrant d’HS présentaient plus de dysfonction sexuelle et de détresse sexuelle que le groupe témoin dans l’étude de Kurek et al. (42). La détresse sexuelle était d’ailleurs plus importante chez les femmes que chez les hommes dans cette même étude.

4. Niveau socio-économique

Profession

Le taux de chômage dans notre série était de 39%, il atteint le taux de 25% dans une série de patients atteint d’HS réalisée au Danemark en 2016 [41].

D'autres études ont révélé un taux de 58,1% d’absentéisme chez les patients atteints d’HS et que l’HS cause une perte moyenne de 33,6 ± 26,1 jours de travail par an (47). Cela suggère l'impact important de la maladie sur le statut du travail.

(68)

Aucune donnée sur la raison spécifique du chômage n'était disponible. On pourrait penser que la douleur et les aspects psychologiques de HS affectent les capacités du patient à maintenir un emploi (47).

La topographie des lésions le plus retrouvées chez ces patients sont les localisations axillaires et sous mammaires (47).

 Niveau de scolarisation

Seulement quatre malades de notre série ont atteint un niveau d’étude universitaire au cours de leurs scolarisations. Dans la série de P.Theut et al. (47), les malades sans profession avaient un niveau d’études largement inférieur à celui des malades conservant un emploi, ce qui suggère le retentissement de la maladie sur la poursuite des études et de là la diminution de l’offre d’emploi.

V. Analyse clinique

1. Facteurs de risque

1.1. Tabagisme

Le tabagisme est beaucoup plus fréquent chez les patients présentant une HS par rapport à la population générale (5). Selon une revue de la littérature, cette association est évaluée avec un odds ratio moyen de 4,34 (IC95% 2,48-7,60) (18).

Bien qu’il soit associé à l’HS, il est actuellement impossible de dire s’il constitue un réel facteur de risque. En effet, les résultats disponibles concernant la relation entre sévérité de la maladie et tabagisme sont contradictoires. Une étude rapporte une sévérité significativement plus importante chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs (25) alors que d’autres ne rapportent pas de différence (15). Une autre étude rapporte une association significative entre le nombre de paquet-année fumé et la sévérité de l’HS (26). Il est difficile de déterminer si le tabagisme constitue un facteur de risque ou une conséquence de cette pathologie chronique (157).

(69)

Par ailleurs, bien qu’une étude rapporte un taux de rémission plus élevé chez les patients non-fumeurs par rapport aux patients présentant un tabagisme actuel (27) l’impact du sevrage tabagique sur l’évolution de la maladie n’a pas été étudié.

Le tableau ci-dessous montre l’importance du taux de fumeurs dans l’HS. Tableau VI : Comparaison des différents taux de tabagisme retrouvés dans la littérature

1.2. Obésité

L’indice de masse corporelle moyen retrouvé chez nos patients rejoint les données de la littérature :

Tableau VII : Comparaison des taux d'IMC de cas de différentes séries.

Auteurs Pays Effectif IMC>25

F. Bordier-Lamy et al [33] France 93 39%

B.Kim [37] Canada 80 41,25%

Anne M.R.Schrader (50) Pays-bas 846 63,80%

I.Kurakuwa[39] Japon 100 15%

Notre série Maroc (Marrakech) 13 61%

La surcharge pondérale est associée aux formes sévères d’HS [50].

Auteurs Pays Effectif Tabagisme

F. Bordier-Lamy et al [33] France 93 60%

D. Guedes De Carvalho et al [34] France 35 40%

C. Dessinioti [43] Grece 133 84% (anciens fumeurs inclus)

B.Kim [37] Canada 80 64%

H. Xu [38] Chine 53 34%

I.Kurakuwa[39] Japon 100 29%

(70)

On note également la prévalence du syndrome métabolique qui est beaucoup plus importante chez les patients souffrant d’HS que dans la population générale : entre 40 et 50% selon les études (16) (17).

Ces résultats ne sont pas surprenants en raison des taux élevés d’obésité chez les patients présentant une HS. Les mécanismes biologiques pouvant être impliqués dans cette association épidémiologique restent inconnus et le syndrome métabolique pourrait être en lien avec le terrain du patient plutôt qu’avec la maladie elle-même. Actuellement, il est impossible de déterminer si la pathologie inflammatoire chronique entraine le syndrome métabolique ou si le syndrome métabolique entraine la pathologie inflammatoire chronique (17).

Les patients souffrant de maladie de Verneuil présentent donc un sur-risque cardiovasculaire (18) : les taux d’infarctus du myocarde, d’AVC ischémique et de décès de cause cardio-vasculaire sont significativement plus élevés par rapport à la population générale (19). Ces données soulignent l’importance du dépistage et de la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaires modifiables chez ces patients.

1.3. Génétique

Aucun de nos patients ne présentait d’antécédents familiaux, ce qui ne rejoint pas la littérature où plusieurs études parlent de l’HS comme maladie autosomique dominante (48).

Une étude de génétique moléculaire a trouvé un lien à deux locus sur les chromosomes 6 et 19 dans trois familles, mais aucun lien de ces locus dans d’autres familles.

Une histoire familiale a été à plusieurs reprises documentée dans des sous-groupes de patients (5) .Dans une étude, 14 des 26 cas index (53,8 %) avaient une histoire familiale. Des données issues de 11 familles (42,3 %) suggèrent une transmission monogénique en dominance autosomique. Cependant, la fréquence de la maladie dans les familles était inférieure de 50 % à celle qui aurait été attendue pour une transmission autosomique dominante (5).Parmi les raisons de cette discordance, on peut évoquer une influence hormonale sur l’expression génétique, une transmission polygénique plutôt que monogénique et des interactions gène-environnement. Cette discordance est schématisée dans le tableau ci-dessous :

(71)

Tableau VIII : Comparaison entre différentes séries sur la présence de cas similaire familiaux

2. Maladies associées

Nos résultats comparés à ceux de la littérature résumés dans ce tableau en ce qui concerne la présence de maladies associées :

Tableau IX : Comparaison entre différentes études sur la présence de maladies associées à l’HS.

Auteurs Pays Effectif MICI Kyste

pilonidal Acné Diabète

F. Bordier-Lamy et al [33] France 93 1% 28% 30% 7,50% D. Guedes De Carvalho et al [34] France 35 8,57% 14,29% 34,29% - F.Vilchez-Marquez et al [35] Espagne 21 - - - 9,50% B.Kim [37] Canada 80 - - - 25,60% H. Xu [38] Chine 53 - - 34% - I.Kurakuwa[39] Japon 100 0% 2% 6% 11%

Notre série Maroc

(Marrakech) 13 0% 0% 23% 15%

Auteurs Pays Effectif Antécédant familial

F. Bordier-Lamy et al [33] France 93 4,49%

I.Kurakuwa[39] Japon 100 2%

C. Dessinioti [43] Grece 133 25,60%

Figure

Figure 5 : Représentation de la répartition de l'IMC dans notre série.
Figure 9 : Photographie d'HS au niveau du périnée avec écoulements. Douleur 19% Eruption cutanée 33% Ecoulement 19% Cicatrice inésthétique 25% Ulcérations 4%
Figure 13 : Hidradenite suppurée en sous-mammaire.
Figure 16 : Représentation de la répartition des différents grades de Hurley dans notre série
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Références

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