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La réception d'Alexandre le Grand à Rome : présentation de quelques sources numismatiques

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-03189392

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Submitted on 3 Apr 2021

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La réception d’Alexandre le Grand à Rome : présentation de quelques sources numismatiques

François Santoni

To cite this version:

François Santoni. La réception d’Alexandre le Grand à Rome : présentation de quelques sources numismatiques. Journée des doctorants, Oct 2020, Corte, France. �hal-03189392�

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La numismatique (étude des monnaies) est une source importante en histoire ancienne.

Les représentations et les inscriptions, mais aussi le lieu d’émission ou le contexte de découverte

peuvent apporter des informations capitales, complémentaires des sources littéraires.

FRANÇOIS SANTONI

DOCTORANT 2ème ANNÉE

HISTOIRE, ARCHÉOLOGIE ET ART DES MONDES ANCIENS ET MÉDIÉVAUX (21ème CNU)

L’image d’Alexandre le Grand dans la pensée de la guerre à Rome

Sous la direction d’Olivier Battistini (MCF HDR)

LÉGENDE

1. Description de la monnaie

2. Ce que disent les sources littéraires 3. Ce que nous append la monnaie

Portrait de Flamininus

Inscription T(itus)

QVINCTI(us) (Flamininus)

Niké (déesse de la victoire) recouvrant

d’une couronne le nom de l’émetteur

1. Au droit, portrait de Flamininus représenté sous les traits d’un souverain hellénistique (barbe, cheveux négligés). Au revers, la déesse Niké (divinisation de la victoire) recouvre d’une couronne l’inscription T. QVINCTI.

2. En 197 à Cynocéphales, Flamininus triomphe de Philippe V de Macédoine, héritier d’Alexandre. Après la bataille, il mêle deux attitudes : aemulatio Alexandri en prétendant avoir vaincu Alexandre par procuration, et imitatio Alexandri en se comportant comme

hégémôn des Grecs et protecteur de leur liberté.

3. Cette monnaie nous offre une nouvelle évidence de l’imitatio Alexandri développée par Flamininus ; en effet, elle est strictement identique aux monnaies émises par Alexandre, comme celle présentée ci-dessous. Ce n’est pas le seul témoignage de l’imitatio de Flamininus, puisqu’il sera représenté sous les traits d’un prince hellénistique.

Inscription

MAKEDON

Portrait d’Alexandre

AESILLAS

Inscription

(émetteur)

1. Au droit, portrait d’Alexandre flanqué de l’inscription MAKEDON. Au revers, nom de l’émetteur (AESILLAS) accompagné des ses attributs et couronné de laurier.

2. De 88 à 63 av. n. ère, les Romains affrontent le roi du Pont, Mithridate, en Grèce et en Asie. Pour conquérir ce qui fut l’empire d’Alexandre, chaque belligérant revendique pour lui l’héritage d’Alexandre. Mithridate et les différents magistrats romains qu’il affronte, tous se prêtent à cette bataille mémorielle.

3. La course à l’imitatio Alexandri qui nous est décrite par un certain nombre de sources est réelle et se matérialise dans les émissions de monnétaires. Aesillas, questeur en Macédoine, y appliquait ainsi la propagande romaine aux Macédoniens : cette propagande présentait des Romains héritiers d’Alexandre afin d’éviter toute défection. On remarquera cependant qu’Alexandre n’est pas ceint de son habituel diadème, et ce afin de ne pas éveiller de velléités d’indépendance ou de retour de la royauté en Macédoine.

Portrait de César

Portrait d’Alexandre

Inscription

AYTONOMOY

1. Au droit, portrait de César flanqué d’une inscription comportant notamment le mot « AYTONOMOY ». Au revers, portrait d’Alexandre ceint d’un diadème. Elle est datée des années 40 de notre ère.

2. Un certain nombre de cités « jouent » sur leurs légendes face aux grandes puissance. Qu’il s’agisse de leur célébrité intrinsèque (Troie) ou de celle de leur fondateur (Alexandrie), elles l’utilisent pour inciter les royaumes hellénistiques et plus tard les Romains à leur accorder des avantages. En 31 avant notre ère, Auguste laissa Alexandrie intacte en souvenir de son fondateur.

3. Nous sommes donc face à un témoignage numismatique de ce procédé utilisé par de nombreuses cités vis-à-vis de Rome ; ici la cité d’Aiegai tente de faire accroire qu’elle fut fondée par Alexandre, puis à nouveau par César. Ce dernier ayant certainement confirmé l’autonomie de la cité lors de son passage en Asie, ce qu’elle ne manque pas de rappeler.

Portrait d’Auguste

Portrait de

César ceint d’un

diadème

Inscription

DIVOS

IVLIVS

1. Au droit, portrait de César ceint d’un diadème et inscription DIVOS IVLIVS (divin Iulii). Au revers, portrait d’Auguste.

2. Avant sa mort, César était accusé d’aspirer à la monarchie, une monarchie de type hellénistique. Quelques jours après sa mort, il est divinisé. Auguste, qui fondera le principat quelques années plus tard, est son fils adoptif.

3. Le caractère divin de César est affirmé par cette émission. Son aspiration à la monarchie est légitimée par l’apparition du diadème, bandelette blanche caractéristique de la monarchie d’Alexandre (voir p. ex monnaie ci-dessous) et, plus tard, d’autres souverains hellénistique.

Monnaie de Flamininus

(RRC 548/1a)

Monnaie d’Aesillas

(Bauslaugh 2000)

Monnaie de la cité d’Aiegai

(RPC I, 4036)

Monnaie d’Auguste

(RPC I, 2007)

LA RÉCEPTION D’ALEXANDRE LE GRAND À ROME

Références

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