LES DETERMINANTS DU
COMPORTEMENT ALIMENTAIRE
Licence L3
Alimentation, Nutrition et Pathologies
Malika BOUCHENAK
Les déterminants socioculturels
• Depuis l’origine des temps et dans toutes les
civilisations, manger est un acte profondément
social et fortement teinté de notre culture
d’origine et de celle du lieu où nous vivons.
• Chaque groupe social a ses propres règles de
« comestibilité » basées sur la culture, la morale
et la religion.
Les déterminants socioculturels
• Ces règles encadrent les choix alimentaires
d’une société et servent de repères à tous ses
membres.
• Par exemple, manger du chien ou des insectes est commun en Chine, Afrique et Amérique du Sud, tandis que c’est inconcevable en Amérique du Nord ;
• Manger de la viande de cheval paraît impossible en Grande Bretagne, alors que c’est une viande très appréciée ailleurs;
• Enfin, consommer du bœuf est interdit en Inde, la vache étant un animal sacré dans ce pays.
Les déterminants socioculturels
• Ces normes socioculturelles s’appliquent aussi à la
cuisine et aux manières à table.
• Selon nos origines, régionales ou ethniques, nous avons des :
- Goûts spécifiques,
- Recettes traditionnelles (tourtière, sauce à spaghetti, couscous, assaisonnements, desserts)
- Coutumes (souper à 18h ou 20h, rituel des fêtes, comme Noël ou les fêtes musulmanes...).
Les déterminants socioculturels
• Ces habitudes témoignent de notre appartenance à un
milieu socioculturel, ethnique et religieux.
• Dans toutes les cultures, manger est indissociable de la fonction sociale de l’alimentation.
• Commerce, échange et partage de nourriture nouent et maintiennent les relations humaines.
• Rien ne symbolise mieux la convivialité, communauté,
hospitalité, fête que le repas.
• Les réunions de famille ou entre amis se passent souvent à table.
• C’est au cours des repas que l’on fête les événements heureux (naissances, mariages, succès, retrouvailles, etc.) et que l’on prend parfois d’importantes décisions.
Les déterminants socioculturels
• L’acte de manger comprend aussi une dimension
symbolique.
• Nous dégustons un plat en famille ou croquons dans un fruit autant pour leurs bienfaits que pour les images (enfance, nature) et les significations (sur le plan de la tradition, exotisme) que nous associons à ces aliments.
• Travail personnel: Qu’est-ce que la symbolique
Les déterminants socioculturels
• Par exemple, le lait est souvent vu comme un symbole de
l’enfance, image renforcée par les symboles de santé et de
croissance.
• Pour certains, au contraire, c’est un symbole négatif associé au rejet de l’enfance, dégoût ou maladie.
• Chocolat, symbole universel de plaisir sensoriel et
affectif, peut aussi être perçu comme un symbole d’interdit
Symbolique alimentaire
Jean Trémolières disait que l’Homme ne se nourrit pas
d’aliments mais de symboles:
- Le pain suggère le dur labeur, la peine des hommes et leur récompense;
- Le lait et ses dérivés sont symboliques de l’enfance et de l’innocence;
- Le sucre et le sucré sont symboles de l’enfance, de plaisir, de féminité mais aussi de gourmandise et de péché
- La viande porte en elle-même le message de la force et de la virilité du chasseur;
Les déterminants socioculturels
• Les symboles et les valeurs que nous associons aux aliments viennent de: - mythes
- religion
- culture ambiante
(savoir populaire, discours médical, médias, publicité).
• Ils dépendent aussi de notre histoire familiale et
personnelle. Ils évoluent selon les époques au sein d’une même culture.
• L’alimentation devient un langage à l’intérieur d’un
groupe social, par ce codage symbolique, chaque aliment est identifiable.
Les déterminants socioculturels
En résumé, la société de consommation a atténué les repères :
- environnementaux (saisons, frontières)
Les déterminants socioculturels
• L’alimentation quotidienne est plus individualiste
qu’autrefois et dépend davantage des conditions de vie
des gens, notamment de leur : - budget - emploi du temps - goûts - humeur