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Comment défendent-ils leurs droits ?

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Academic year: 2021

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Comment défendent-ils leurs droits ?

Irène Bellier

To cite this version:

Irène Bellier. Comment défendent-ils leurs droits ?. Sciences humaines, Sciences Humaines, 2020.

�halshs-03099612�

(2)

Histoire de

l’épidémiologie

SANTÉ BEL/LUX 6,20 - SUISSE 10.50 CHF - CANAD A 9,99 $CAN - ESP/GR /IT A / POR T CONT 6,70 D 7,20 - DOM /S 6,70 - T OM /S 900 XPF - MAROC 65 DH - TUNISIE 9.50 TND WWW .SCIENCESHUMAINES.COM MENSUEL N° 327 -JUILLET 2020 - 5,70

L 18925

- 327 -

F:

5,70

- RD

Les peuples

premiers

Skinner,

les lois du

comportement

PSYCHOLOGIE

L’économie,

une science pour

améliorer le monde

ÉCONOMIE

Qu’ont-ils

à nous

apprendre ?

S

CIENCES

H

UMAINES

Sc

ie

nc

es

H

um

ain

es

ENTRETIEN

YEHEZKEL BEN-ARI,

CERVEAU DU FŒTUS :

ATTENTION, CHANTIER

EN COURS !

Modes de vie, rapports humains,

savoirs, cosmogonie, médecine…

(3)

Au sommaire du prochain numéro (en kiosques le 10 juillet)

Revivre après

une épreuve

S

ommaire

Mensuel – N° 327 – Juillet 2020 – 5,70 €

8 à 15

A

ctuAlité

Sociologie - Êtes-vous heureux ?

Géographie - Géographie de la Covid 19

16 à 21

c

omprendre

Métamorphoses de l’épidémiologie

22 à 25

e

ntretien

Avec

Yehezkel Ben-Ari

Les 1 000 premiers jours de notre cerveau

26

à

49

d

ossier

Les peuples premiers.

Qu’ont-ils à nous apprendre ?

coordonnépAr lAurent testot

28

Peuples premiers, autochtones, racines…

De qui parle-t-on ?

lAurent testot

32

Où sont les peuples autochtones ?

cArtogrAphie

34

Sont-ils sans impact sur la nature ?

stéphen rostAin

36

L’origine des inégalités revue et corrigée

JeAn-FrAnçois dortier

38

Sont-ils pacifistes ?

christophe dArmAngeAt

40

Qu’est-ce que le chamanisme ?

chArles stépAnoFF

42

« Un jour en 1989, la lumière s’est éteinte… »

entretienAvec nAstAssJA mArtin

44

Que nous enseignent les médecines traditionnelles ?

FrederikA vAn ingen

46

Comment défendent-ils leurs droits ?

irène Bellier

48

Le tourisme en quête d’authenticité

JenniFer hAys

50 à 55

r

éFérence

Burrhus Skinner. Les lois du comportement

56

l

ire

Livre du mois, livres,

Roberto Fumagalli/Marka/UIG/Getty

Josse/Leemage/Corbis/Getty

Derek Shapton

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Dépôt légal à parution

Un encart «Sciences & Avenir» est posé sur une partie des abonnés Fance.

Juillet 2020 ScienceS HumaineS 3

N° 327

Un encart d’abonnement Sciences Humaines est broché sur une partie des magazines

(4)

L’

expression « peuples autoch-tones » a été retenue par l’Onu pour protéger juridiquement des groupes sociaux, linguisti-quement et culturellement divers, descen-dants de populations spoliées par la colo-nisation. Au sein des États indépendants, ils sont particulièrement vulnérables. Dès le temps du premier contact, dont la date varie selon les régions du monde et l’arri-vée du colonisateur (lequel n’est pas exclu-sivement européen), l’horizon des peuples autochtones est de lutter pour la survie. Diminués par des politiques génocidaires, les autochtones sont victimes de processus d’effacement culturel, conséquences des politiques assimilationnistes, dont rend compte le terme « ethnocide » qu’utilise Robert Jaulin (La Paix blanche. Introduc-tion à l’ethnocide, 1970).

Racisme et discriminations

Leurs sociétés se sont adaptées à tous les écosystèmes et font preuve de résilience. Mais elles sont menacées par la manière dont les États les ont historiquement mar-ginalisées, en les privant de territoires, de citoyenneté et de reconnaissance, en laissant libre cours au racisme et à la dis-crimination, en intégrant leurs enfants dans une école méprisant leurs langues, identités et cultures. Elles sont bousculées par l’avancée de nouveaux fronts de colo-nisation : les industries extractives (agroin-dustrie, foresterie, mine) qui font primer l’exploitation des ressources sur le bien-être des humains et la vitalité des

écosys-lité dans laquelle les tenaient les États, les autochtones cherchent à protéger leurs identités, leurs institutions, leurs modes de vie et de subsistance, leurs langues, leurs territoires, leurs membres.

Après vingt-cinq ans de négociations, l’Assemblée générale des Nations unies adopta, le 13 septembre 2007, la Déclara-tion sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), à l’immense majorité des États membres. Après que les seuls quatre pays qui s’y opposaient – l’Australie, le Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande – sont revenus sur leur position en 2009 et 2010, les deux premiers demandant « pardon » aux peuples aborigènes et autochtones pour les torts de la colonisation et leurs actuelles conséquences, l’ensemble du système international doit dorénavant mettre en œuvre ses dispositions.

Le document, de portée universelle, constitue un socle de droits. Au cœur du dispositif figurent le droit des peuples autochtones à disposer d’eux-mêmes, et des droits collectifs complétant l’arse-nal des droits individuels. Composée de 46 articles, la DNUDPA s’organise autour de plusieurs grands pôles : les droits fonda-mentaux, les droits à la vie et à la sécurité, les droits à l’éducation, au savoir, à l’em-ploi, à l’information (médias), les droits à la culture, à la spiritualité, à la langue, les droits économiques et politiques et, condition majeure pour l’existence de sociétés culturelles distinctes, le droit aux terres, territoires et ressources natu-relles (TTR), dont nul peuple ne peut être

Comment défendent-ils

leurs droits ?

Depuis quelques décennies, des dispositifs internationaux accordent

des droits aux peuples autochtones. Mais leur mise en œuvre reste dépendante

d’États réticents.

tèmes ; l’industrie du tourisme qui place les autochtones en situation d’objets cultu-rels exotisés ; le pillage de leurs savoirs. Toutes sortes d’inégalités se nichent dans les situations où ils ne sont pas considérés comme des sujets politiques à part entière.

Irène BellIer

Anthropologue, directrice de recherches au CNRS, elle a dirigé, avec Leslie Cloud et

Laurent Lacroix, Les Droits des peuples

autochtones. Des Nations unies aux sociétés locales, Sogip/L’Harmattan, 2017. Et avec

Jennifer Hays, Échelles de gouvernance et

droits des peuples autochtones

(Sogip/L’Harmattan, 2019).

46 ScienceS HumaineS Juillet 2020 N° 327

Les marches civiques des années 1960 ont nourri le mouvement indien dans les Amériques, puis le mouvement autoch-tone international, la cause s’élargissant au monde. Sollicitant le soutien des sec-teurs onusiens dédiés à la défense des droits humains dans les années 1970, les représentants autochtones ont saisi la communauté internationale de leur demande de droits. Sortant de

l’invisibi-u

Les peuples autochtones

sont particulièrement

vulnérables

face aux États.

u

Les

peuples

premiers

(5)

W

ally McNamee/Corbis/Getty

monde entier, portent généralement sur leurs violations.

Le processus de la Déclaration pousse à reconnaître les peuples autochtones de différentes façons : par l’inclusion de dis-positions constitutionnelles ou législatives explicites, comme en Amérique latine et dans les pays qui ont adopté la Conven-tion 169 sur les peuples autochtones et tri-baux de l’Organisation internationale du travail ; par des voies détournées, comme c’est le cas en France du peuple kanak, mentionné à l’accord de Nouméa qui, lui, est référencé dans la Constitution ; ou par des politiques ciblant les groupes dits « vulnérables » ou « marginalisés », comme la Namibie désigne les Sans.

On voit quelques progrès dans les disposi-tifs internationaux et, dans une moindre mesure, nationaux. La Conférence mon-diale des peuples autochtones a débouché, en 2014, sur l’adoption d’un Plan d’action à l’échelle du système (SWAP, en anglais) destiné à servir de feuille de route à la mise en œuvre des droits ; des plans d’actions nationaux sont élaborés pour faire face aux situations autochtones ; l’Union euro-péenne produit des résolutions, témoi-gnant d’une prise de conscience de la condition desdits peuples.

Mais force est de constater aussi le recul du respect des droits humains dans plusieurs pays où les mobilisations autochtones, sociales ou environnementales sont répri-mées et leurs leaders assassinés : parmi des centaines de cas, citons Cristina Bautista en Colombie, Berta Cáceres au Honduras, Paulo Paulino au Brésil. Les organisations autochtones demandent justice auprès des organes de suivi des conventions et auprès des systèmes régionaux de droits humains, deux voies qui peuvent aboutir à des recommandations aux États mais ne sont guère suivies de sanctions en cas de non-respect. Elles déploient des actions sur Internet pour construire des collec-tifs relayant leurs causes et mobilisent les réseaux de la société civile, dont les peuples autochtones forment l’un des neuf groupes majeurs. Elles s’impliquent dans la gouvernance mondiale du développe-ment, du climat ou de la propriété intellec-tuelle pour ne pas y être invisibles. n

privé. Joint à la reconnaissance du droit à l’autodétermination, le bloc des articles TTR a constitué la raison pour laquelle la négociation dura si longtemps, les États, notamment ceux bâtis sur une colonisa-tion de peuplement, craignant que leur souveraineté politique et l’intégrité de leur territoire national soient mises à l’épreuve.

La mise en œuvre

de la Déclaration

L’application des droits est une préoccu-pation majeure pour les organisations autochtones qui ont négocié la DNUDPA et pour le système onusien qui, depuis le premier groupe de travail établi en 1982,

s’est ouvert à leur participation. L’Onu a mis en place deux institutions, l’Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones, qui siège à New York et transmet ses recommandations au Conseil économique et social, et le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones, qui se réunit à Genève, étant placé près du Conseil des droits de l’homme.

Les contributions des experts autoch-tones, membres élus et nommés dans ces instances, portent sur les moyens de pousser les États et les entreprises à res-pecter les droits ; celles des observateurs autochtones, plusieurs milliers venus du

Juillet 2020 ScienceS HumaineS 47

N° 327

Un des leaders de l’American Indian Movement lors d’une Longest Walk en signe de protestation contre la législation anti-Amérindiens.

Références

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