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EFFETS DE LA PAUVRETE SUR L'ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES A BRAZZAVILLE ET FACTEURS EXPLICATIFS : UNE COMPARAISON ENTRE ADAPTATION POSITIVE / NEGATIVE

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-01574013

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01574013

Preprint submitted on 27 Aug 2017

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EFFETS DE LA PAUVRETE SUR L’ADAPTATION

AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES A

BRAZZAVILLE ET FACTEURS EXPLICATIFS : UNE

COMPARAISON ENTRE ADAPTATION POSITIVE /

NEGATIVE

Bardin Bahouayila

To cite this version:

Bardin Bahouayila. EFFETS DE LA PAUVRETE SUR L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES A BRAZZAVILLE ET FACTEURS EXPLICATIFS : UNE COMPARAISON EN-TRE ADAPTATION POSITIVE / NEGATIVE. 2017. �hal-01574013�

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EFFETS DE LA PAUVRETE SUR L’ADAPTATION AUX

CHANGEMENTS CLIMATIQUES A BRAZZAVILLE ET

FACTEURS EXPLICATIFS : UNE COMPARAISON

ENTRE ADAPTATION POSITIVE / NEGATIVE

Par

Bardin BAHOUAYILA

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Résumé

Pour lutter efficacement contre le changement climatique, deux solutions semblent être possibles : l’atténuation et l’adaptation. A cet effet, les politiques d’atténuation ont été beaucoup plus recommandées aux pays développés d’autant plus qu’ils sont des grands émetteurs des Gaz à effet de serre à cause de leur nombre d’émissions cumulées. Cependant, les politiques d’adaptation sont appuyées dans des pays en développement dont la plupart se trouve en Afrique.

S’adapter aux changements climatiques signifie réduire la vulnérabilité des populations à leurs effets. Et cela nécessite un engagement de toute la société, en particulier des gouvernants. Raison pour laquelle, la plupart des Pays les Moins Avancés ont adopté des Programmes d’Actions Nationaux d’Adaptation afin de développer des stratégies d’adaptation au moins à court terme.

Au Congo-Brazzaville, par exemple, le gouvernement tente tant bien que mal à aider dans des villes, les populations vulnérables à s’adapter au phénomène en renforçant des programmes d’assainissement de gestion des déchets, en construisant des logements sociaux à la lumière du changement climatique, en développant le réseau viaire et le transport en commun. Seulement, le financement disponible ne représente qu'une fraction des moyens nécessaires pour des stratégies d’adaptation. Par conséquent, les populations à risques, se sentant menacées aux perturbations que devrait occasionner le changement climatique, ont adopté des stratégies louables. Ces gestes ont été entre autres : la plantation des arbres dans les parcelles et au bord des cours d’eau, l’utilisation des sacs de sable pour limiter la montée des eaux dans les parcelles, le creusement des fossés pour détourner l’eau des maisons, la protection des immeubles à l’aide des matériaux recyclés résistant à l’eau, l’installation des gouttières sur les toits pour récupérer l’eau de pluie, etc. Il s’agit pour l’essentiel de stratégies d’adaptation individuelles, menées au niveau des populations locales. Cependant, toutes les personnes à risques n’ont pas le même niveau d’adaptation parce qu’elles n’ont pas toutes le même niveau de vie. En effet, dans le groupe des personnes à risques, on enregistre celles qui ne font rien (qui ne s’adaptent pas), celles qui s’adaptent en utilisant des approches curatives (adaptation négative) et celles qui s’adaptent en optant pour des méthodes préventives (adaptation positive). La raison de ces trois groupes de personnes s’explique par le fait que la pauvreté engendre une pénalité d’adaptation pour des personnes à risques, bien que son ampleur varie en fonction du pays considéré.

L’objectif de cet article est de comparer l’ampleur et les facteurs explicatifs du niveau d’adaptation aux changements climatiques entre les adaptateurs positifs et les adaptateurs négatifs à Brazzaville. En d’autres termes, nous voulons estimer l’effet différencié de la pauvreté sur l’adaptation aux changements climatiques chez les adaptateurs positifs et négatifs, et de tenter d’en comprendre les raisons. Les données utilisées proviennent d’une enquête réalisée à Brazzaville en janvier 2017.

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Ingénieur Statisticien Economiste, en service au cabinet d’étude statistique Eco Stat Consulting. Tel :(+242) 06 837 81 85 / 05 075 33 71 ; E-mail : bardinbahouayila@gmail.com

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Afin de tenir compte de l’auto-sélection des personnes à risques à la fois dans le choix de s’adapter et dans le choix d’adaptation, nous estimons un modèle probit bivarié avec sélection. Dans un premier temps, les personnes à risques choisissent ou non de s’adapter (équation 1) et, dans un second temps, celles qui ont choisi de s’adapter optent pour l’adaptation positive ou négative (équation 2).

Les principaux résultats obtenus sont les suivants. Nous constatons tout d’abord que le coefficient de corrélation du modèle est positif et significatif, ce qui justifie donc l’estimation d’un modèle probit bivarié et non pas l’estimation séparée de deux modèles probit. Il existe donc des caractéristiques inobservables qui affectent de la même manière la probabilité de s’adapter et la probabilité de choisir l’adaptation positive plutôt que l’adaptation négative.

Concernant les déterminants de la probabilité de s’adapter, il apparaît que l’âge et le diplôme ont un effet positif et significatif sur la probabilité de s’adapter, tandis que le fait d’être pauvre a un impact négatif. De plus, les femmes ont une probabilité significativement plus faible de s’adapter que les hommes. Enfin, les chômeurs et les inactifs ont une probabilité significativement plus faible de s’adapter comparativement aux actifs occupés.

Concernant l’estimation de l’équation de choix du type d’adaptation, les plus diplômés et les plus âgés ont une probabilité supérieure d’appliquer l’adaptation positive. De plus, les non pauvres ont une probabilité supérieure de s’adapter positivement. Cependant, comparativement aux actifs occupés, les chômeurs et les inactifs ont une probabilité plus élevée de s’adapter négativement. De même, le fait d’être une femme diminue la probabilité de s’adapter positivement.

En résumé, à Brazzaville, la pauvreté diminue la probabilité de s’adapter de 13% et augmente de 7% celle de choisir l’adaptation négative plutôt que l’adaptation positive. Ainsi, encourager les personnes à risques à aller à l’école, améliorer les conditions de vie de ces dernières en leur proposant des emplois décents pourrait renforcer la capacité du pays à anticiper dans des villes, les catastrophes climatiques comme l’ensablement, les inondations et les érosions.

Mots clés : Pauvreté, adaptation, adaptation positive, adaptation négative, modèle probit bivarié.

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