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Texte intégral

(1)

LES DETERMINANTS DU

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

Licence L3

Alimentation, Nutrition et Pathologies

Malika BOUCHENAK

(2)

• Le nourrisson dépend de la nourriture pour répondre à son besoin vital et physiologique de la faim, mais aussi de sa mère ou de la personne qui le nourrit.

• Dès cette première relation, se mettent en place :

- Apprentissage du besoin physiologique de la faim (signaux et réponses appropriés)

- Construction des liens affectifs

- Début de la communication non verbale - Expérience du plaisir.

(3)

• Ces conditionnements de la petite enfance peuvent influencer tout au long de la vie notre rapport à la nourriture et nos comportements alimentaires.

• Chez le jeune enfant, les aliments prennent, au fur et à mesure des expériences agréables ou non, une dimension affective positive ou négative reliée au plaisir

• Plus tard dans l’enfance et à l’adolescence, les apprentissages alimentaires se poursuivent au sein de la famille, garderie, école, au contact des pairs et éducateurs.

(4)

• Afin de s’adapter à son groupe familial, social et culturel, l’individu construit ses goûts, savoir, symboles, croyances, valeurs, conduites et choix relativement à la nourriture.

• Le rôle des parents et de l’entourage social est essentiel dans ce processus de socialisation alimentaire.

• L’enfant apprend d’abord par la familiarisation.

• Ce processus lui permet de découvrir et d’accepter l’ensemble des aliments consommés par la famille en y étant simplement exposé.

• A force de voir des plats sur la table, comme une corbeille de fruits, l’enfant se met à en manger naturellement.

(5)

• Ensuite, par l’observation et l’imitation,

il copie les pratiques alimentaires les plus fréquentes et les plus valorisées dans la famille ou l’entourage.

• La qualité du contexte familial est primordiale:

La relation entre l’enfant et la personne qui le nourrit

ou l’affection qu’il porte à un modèle (vedettes, personnages, héros) peut le mener à aimer ou détester un aliment.

• Les enfants apprennent aussi sous la pression sociale des principes éducatifs.

(6)

• Ils affinent leurs connaissances et leurs conduites à table sur la base de:

- conseils « fais ceci ou cela »,

- approbations « c’est bien, mange tes légumes » - désapprobations « on ne fait pas ça à table »,

« on ne mange pas de sucreries avant le souper » - explications nutritionnelles qu’ils reçoivent.

• Ce sont des renforcements positifs ou négatifs qui guident leurs choix alimentaires.

(7)

• Lorsque les individus ont atteint l’âge adulte, les études, le milieu de travail, la vie de couple, les groupes de loisirs et de sport, les professionnels de la santé et le discours médical peuvent modifier leurs connaissances et leur comportement alimentaire.

• De même, l’appartenance à des mouvements philosophiques ou religieux peuvent les conduire à choisir leurs aliments selon certains préceptes et principes associés,

Ex. végétarisme ou alimentation naturelle.

(8)

• Même si elles sont plus ou moins rationnelles, nos connaissances sur la nutrition déterminent nos goûts et nos choix alimentaires.

• Certaines personnes se tournent vers des aliments réduits en matières grasses parce qu’elles sont préoccupées par le lien entre graisses alimentaires et MCV.

• D’autres intègrent les fibres (pain brun, légumes) à leur alimentation pour profiter de leurs bienfaits sur la santé.

(9)

• Les campagnes d’éducation en nutrition ont permis d’élargir nos connaissances en la matière;

• Toutefois, cela n’est généralement pas suffisant pour entraîner des changements permanents de notre comportement alimentaire.

• L’ensemble des facteurs mentionnés précédemment sont en partie à l’origine de nos préférences et de nos aversions alimentaires.

• Nos capacités sensorielles déterminent génétiquement la formation des goûts.

(10)

• Cependant, nos expériences gustatives influent aussi en retour sur notre système sensoriel.

• La teneur en sel ou en sucre de notre alimentation habituelle modifie notre perception des diverses saveurs alimentaires.

• Un facteur d’apprentissage neurophysiologique intervient aussi sur la perception du goût.

• Les sensations agréables de la digestion d’un bon plat conditionnent notre préférence.

• De même, une réaction physiologique peut engendrer des dégoûts.

(11)

• C’est le cas de mauvaises expériences (nausées, troubles digestifs, allergies) que nous associons directement à un aliment incriminé même si celui-ci n’est pas à l’origine du désagrément. • Notons que la maladie et la prise de médicaments peuvent

aussi modifier nos capacités sensorielles et nos perceptions gustatives.

• Des croyances peuvent inciter des gens à rejeter catégoriquement des aliments qu’ils n’ont jamais goûtés parce qu’ils les considèrent comme immangeables.

• En général, il s’agit de substances d’origine animale (gibier, cheval, abats, huîtres, poisson cru, insectes, etc.).

• Il en est de même pour le contexte affectif dans lequel les expériences alimentaires sont acquises.

(12)

• Le fait d’être forcé à tout manger un aliment, de manger dans un contexte affectif perturbé ou de vivre un événement traumatisant peut provoquer des dégoûts très profonds envers la nourriture.

• En revanche, on aime généralement les aliments offerts par des proches en récompense ou en cadeau (gâteaux, chocolat…)

• Enfin, un banal déséquilibre émotionnel peut avoir des répercussions sur le comportement alimentaire d’une personne.

• Les malaises intérieurs s’expriment de différentes façons.

(13)

• Nombreux sont ceux pour qui manger, jeûner, grignoter, surconsommer représentent des moyens de rétablir un équilibre rompu et de rechercher un mieux-être;

Par exemple, manger permet à certains de compenser un besoin d’affection, un vide intérieur (besoin de se réaliser).

• Des émotions, tristesse, angoisse, frustration, ennui, stress peuvent nous conduire à ressentir l’envie de manger (ou l’inverse) en vue d’apaiser ces désagréments psychologiques.

• Quant aux émotions positives, joie, excitation, soulagement,

sentiment de puissance, elles peuvent entraîner également des

perturbations sur le plan alimentaire comme le grignotage,

surconsommation ou manque d’appétit.

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• Un

e bonne façon de comprendre la complexité des facteurs qui déterminent le comportement alimentaire humain est d’envisager l’acte alimentaire sous l’angle des multiples plaisirs de manger.

• L’être humain ne peut survivre sans se nourrir.

• Les bienfaits de la nature ont gratifié ce comportement de l’atout considérable du plaisir, qui existe dès la naissance et se manifeste sous diverses formes tout le long de la vie :

- Plaisir physique du ventre plein (satiété) ; - Plaisir sensoriel (goûts, odeurs) ;

- Bien-être physique de se sentir en forme (bonne nutrition et saine alimentation) ;

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- Plaisir social du repas (convivialité, partage, communication) ;

- Joie des liens familiaux et culturels (traditions culinaires, repas de fêtes, découvertes gastronomiques) ;

- Bien-être psychologique (affection chez le jeune enfant, réconfort à tout âge).

• La complexité et la richesse des déterminants du comportement alimentaire humain deviennent un véritable défi pour tout intervenant en santé.

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• La difficulté de changer un comportement alimentaire repose sur le fait que les habitudes se sont construites depuis l’enfance à partir des goûts, attitudes, connaissances et des comportements profondément ancrés et renforcés par l’environnement .

• Tant sur le plan individuel que sur le plan collectif par l’entremise de campagne d’éducation en nutrition, il est souhaitable d’envisager l’alimentation dans une approche globale qui tient compte de l’ensemble des facteurs impliqués.

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• En

mangeant,

l’être

humain

recherche

naturellement

divers

plaisirs

bio-psycho-sociaux.

• Cet aspect ne devrait jamais être négligé

lorsqu’un spécialiste intervient auprès d’une

personne ou

d’un groupe cible pour améliorer

ses habitudes alimentaires.

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