• Aucun résultat trouvé

Les pratiques funéraires de la nécropole du 43, rue de Sébastopol à Reims (Marne)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Les pratiques funéraires de la nécropole du 43, rue de Sébastopol à Reims (Marne)"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02060467

https://hal-inrap.archives-ouvertes.fr/hal-02060467

Submitted on 7 Mar 2019

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Les pratiques funéraires de la nécropole du 43, rue de

Sébastopol à Reims (Marne)

Aminte Thomann, Sébastien Péchart, Sylvain Renou, Amélie Pélissier, Elise

Henrion

To cite this version:

Aminte Thomann, Sébastien Péchart, Sylvain Renou, Amélie Pélissier, Elise Henrion. Les pratiques funéraires de la nécropole du 43, rue de Sébastopol à Reims (Marne). Revue archéologique de l’Est -Suppléments, Paris : CNRS éd. ; Dijon : Revue archéologique de l’Est, 2016, L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, II. Sépultures, nécropoles et pratiques funéraires en Gaule de l’Est : Actualité de la recherche, Supplément 41, pp.61-67. �hal-02060467�

(2)

Université de Bourgogne, 6, Boulevard Gabriel - F 21000 DIJON Tél. 03.80.39.55.66 - Email : claire.touzel@u-bourgogne.fr

REVUE ARCHÉOLOGIQUE DE L’EST

---

Dijon, mars 2017

Cher(e)s collègues,

Le délai d’un an étant passé depuis la parution de ce volume, nous avons le grand

plaisir de vous transmettre le tiré à part de votre contribution parue dans les actes du colloque

« ATEG II », 41

ème

supplément à la Revue Archéologique de l’Est.

Nous vous en souhaitons bonne réception et vous prions d’agréer, Cher(e)s

collègues, l’expression de nos salutations les meilleures.

Le Directeur de la R.A.E.

(3)

L’ Antiquité tardive

dans l’Est de la Gaule

II

Sépultures, nécropoles et

pratiques funéraires en Gaule de l’Est -

Actualité de la recherche

Textes réunis par Nathalie Achard-Corompt, Michel Kasprzyk,

avec la coll. de Bérangère Fort

REVUE ARCHÉOLOGIQUE DE L’EST

I

Quarante et unième supplèment

I

Dijon 2016

L’

A

nt

iq

ui

té t

ar

di

ve

da

ns

l’

Es

t de l

a

G

au

le

II

Sépultures, nécropoles

et pratiques funéraires en Gaule de l’Est - actualité de la recherche

41

L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, II

Sépultures, nécropoles et pratiques funéraires en Gaule de l’Est - Actualité de la recherche

Les actes du colloque « L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, 2 », qui s’est tenu à Châlons-en-Champagne en septembre 2010, rassemblent vingt-six contributions portant sur l’archéologie de l’Antiquité tardive du Nord et de l’Est de la Gaule.

La première partie de l’ouvrage présente quatorze travaux sur les sépultures, nécropoles et pratiques funéraires dans les provinces de Lyonnaise I et IV, de Belgique I et II et de Séquanaise, tant en milieu urbain que dans les campagnes.  Ils s’attachent, entre autres, à traiter les questions de topographie funéraire, d’organisation interne des nécropoles, d’architecture funéraire et des pratiques de déposition dans les sépultures et révèlent la transformation progressive de la topographie funéraire, particulièrement en milieu urbain, mais aussi des pratiques spécifiques propres à la période, tant dans l’aménagement de la sépulture que dans le mobilier déposé.

La seconde partie de l’ouvrage regroupe douze contributions illustrant l’actualité de la recherche dans ces régions, qu’il s’agisse de découvertes récentes ou de travaux de synthèse portant sur des sites ou des mobiliers.

Die Spätantike im Osten Galliens, II

Gräber, Gräberfelder und Bestattungsbräuche im Osten Galliens – Neue Forschungsergebnisse

Die Publikation der Tagung „L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, 2“, die im September 2010 in Châlons-en-Champagne stattfand, versammelt 26 Beiträge, die sich mit der Archäologie der Spätantike im Norden und Osten Galliens befassen.

Der erste Abschnitt des Tagungsbandes umfasst 14 Artikel, die sich mit den Gräbern, Gräberfeldern und den Bestattungssitten im Gebiet der Provinzen der Gallia Lugdunensis I und IV, der Belgica I und II sowie der Provinz Maxima Sequanorum befassen und die sich sowohl den Grabbefunden und -sitten im städtischen Umfeld wie auch denjenigen im ländlichen Raum widmen. Neben anderen Aspekten werden dabei Fragen der Gräberfeldtopografie, der inneren Organisation der Gräberfelder, der Grabarchitektur sowie der Beigabensitten in den Gräbern behandelt. Die Untersuchungen bezeugen eine fortschreitende Veränderung der Gräberfeldtopografie, insbesondere im städtischen Umfeld, jedoch ebenfalls der Bestattungsbräuche, die typisch für die jeweilige Periode sind und die einerseits die Anlage und Ausgestaltung der Grablegen, andererseits die niedergelegten Beigaben betreffen.

Die zweite Teil des Bandes präsentiert 12 Beiträge, die neueste Forschungsergebnisse aus diesen Regionen vorstellen, gleich ob es sich dabei um jüngste Neuentdeckungen handelt oder um Synthesen, die sich mit den Fundplätzen oder dem archäologischen Fundgut befassen.

(trad. : J. Wiethold) ISSN 1773-6773 ISBN 2-915544-34-4 Prix : 30 € SOCIETE

ARCHEOLOGIQUE

CHAMPENOISE UMR 6298 Institut national de recherches archéologiques préventives

L’ Antiquité tardive

dans l’Est de la Gaule

II

Sépultures, nécropoles et

pratiques funéraires en Gaule de l’Est -

Actualité de la recherche

Textes réunis par Nathalie Achard-Corompt, Michel Kasprzyk,

avec la coll. de Bérangère Fort

REVUE ARCHÉOLOGIQUE DE L’EST

I

Quarante et unième supplèment

I

Dijon 2016

L’

A

nt

iq

ui

té t

ar

di

ve

da

ns

l’

Es

t de l

a

G

au

le

II

Sépultures, nécropoles

et pratiques funéraires en Gaule de l’Est - actualité de la recherche

41

L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, II

Sépultures, nécropoles et pratiques funéraires en Gaule de l’Est - Actualité de la recherche

Les actes du colloque « L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, 2 », qui s’est tenu à Châlons-en-Champagne en septembre 2010, rassemblent vingt-six contributions portant sur l’archéologie de l’Antiquité tardive du Nord et de l’Est de la Gaule.

La première partie de l’ouvrage présente quatorze travaux sur les sépultures, nécropoles et pratiques funéraires dans les provinces de Lyonnaise I et IV, de Belgique I et II et de Séquanaise, tant en milieu urbain que dans les campagnes.  Ils s’attachent, entre autres, à traiter les questions de topographie funéraire, d’organisation interne des nécropoles, d’architecture funéraire et des pratiques de déposition dans les sépultures et révèlent la transformation progressive de la topographie funéraire, particulièrement en milieu urbain, mais aussi des pratiques spécifiques propres à la période, tant dans l’aménagement de la sépulture que dans le mobilier déposé.

La seconde partie de l’ouvrage regroupe douze contributions illustrant l’actualité de la recherche dans ces régions, qu’il s’agisse de découvertes récentes ou de travaux de synthèse portant sur des sites ou des mobiliers.

Die Spätantike im Osten Galliens, II

Gräber, Gräberfelder und Bestattungsbräuche im Osten Galliens – Neue Forschungsergebnisse

Die Publikation der Tagung „L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, 2“, die im September 2010 in Châlons-en-Champagne stattfand, versammelt 26 Beiträge, die sich mit der Archäologie der Spätantike im Norden und Osten Galliens befassen.

Der erste Abschnitt des Tagungsbandes umfasst 14 Artikel, die sich mit den Gräbern, Gräberfeldern und den Bestattungssitten im Gebiet der Provinzen der Gallia Lugdunensis I und IV, der Belgica I und II sowie der Provinz Maxima Sequanorum befassen und die sich sowohl den Grabbefunden und -sitten im städtischen Umfeld wie auch denjenigen im ländlichen Raum widmen. Neben anderen Aspekten werden dabei Fragen der Gräberfeldtopografie, der inneren Organisation der Gräberfelder, der Grabarchitektur sowie der Beigabensitten in den Gräbern behandelt. Die Untersuchungen bezeugen eine fortschreitende Veränderung der Gräberfeldtopografie, insbesondere im städtischen Umfeld, jedoch ebenfalls der Bestattungsbräuche, die typisch für die jeweilige Periode sind und die einerseits die Anlage und Ausgestaltung der Grablegen, andererseits die niedergelegten Beigaben betreffen.

Die zweite Teil des Bandes präsentiert 12 Beiträge, die neueste Forschungsergebnisse aus diesen Regionen vorstellen, gleich ob es sich dabei um jüngste Neuentdeckungen handelt oder um Synthesen, die sich mit den Fundplätzen oder dem archäologischen Fundgut befassen.

(trad. : J. Wiethold) ISSN 1773-6773 ISBN 2-915544-34-4 Prix : 30 € SOCIETE

ARCHEOLOGIQUE

CHAMPENOISE UMR 6298 Institut national de recherches archéologiques préventives

L’ Antiquité tardive

dans l’Est de la Gaule

II

Sépultures, nécropoles et

pratiques funéraires en Gaule de l’Est -

Actualité de la recherche

Textes réunis par Nathalie Achard-Corompt, Michel Kasprzyk,

avec la coll. de Bérangère Fort

REVUE ARCHÉOLOGIQUE DE L’EST

I

Quarante et unième supplèment

I

Dijon 2016

L’

A

nt

iq

ui

té t

ar

di

ve

da

ns

l’

Es

t de l

a

G

au

le

II

Sépultures, nécropoles

et pratiques funéraires en Gaule de l’Est - actualité de la recherche

41

L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, II

Sépultures, nécropoles et pratiques funéraires en Gaule de l’Est - Actualité de la recherche

Les actes du colloque « L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, 2 », qui s’est tenu à Châlons-en-Champagne en septembre 2010, rassemblent vingt-six contributions portant sur l’archéologie de l’Antiquité tardive du Nord et de l’Est de la Gaule.

La première partie de l’ouvrage présente quatorze travaux sur les sépultures, nécropoles et pratiques funéraires dans les provinces de Lyonnaise I et IV, de Belgique I et II et de Séquanaise, tant en milieu urbain que dans les campagnes.  Ils s’attachent, entre autres, à traiter les questions de topographie funéraire, d’organisation interne des nécropoles, d’architecture funéraire et des pratiques de déposition dans les sépultures et révèlent la transformation progressive de la topographie funéraire, particulièrement en milieu urbain, mais aussi des pratiques spécifiques propres à la période, tant dans l’aménagement de la sépulture que dans le mobilier déposé.

La seconde partie de l’ouvrage regroupe douze contributions illustrant l’actualité de la recherche dans ces régions, qu’il s’agisse de découvertes récentes ou de travaux de synthèse portant sur des sites ou des mobiliers.

Die Spätantike im Osten Galliens, II

Gräber, Gräberfelder und Bestattungsbräuche im Osten Galliens – Neue Forschungsergebnisse

Die Publikation der Tagung „L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, 2“, die im September 2010 in Châlons-en-Champagne stattfand, versammelt 26 Beiträge, die sich mit der Archäologie der Spätantike im Norden und Osten Galliens befassen.

Der erste Abschnitt des Tagungsbandes umfasst 14 Artikel, die sich mit den Gräbern, Gräberfeldern und den Bestattungssitten im Gebiet der Provinzen der Gallia Lugdunensis I und IV, der Belgica I und II sowie der Provinz Maxima Sequanorum befassen und die sich sowohl den Grabbefunden und -sitten im städtischen Umfeld wie auch denjenigen im ländlichen Raum widmen. Neben anderen Aspekten werden dabei Fragen der Gräberfeldtopografie, der inneren Organisation der Gräberfelder, der Grabarchitektur sowie der Beigabensitten in den Gräbern behandelt. Die Untersuchungen bezeugen eine fortschreitende Veränderung der Gräberfeldtopografie, insbesondere im städtischen Umfeld, jedoch ebenfalls der Bestattungsbräuche, die typisch für die jeweilige Periode sind und die einerseits die Anlage und Ausgestaltung der Grablegen, andererseits die niedergelegten Beigaben betreffen.

Die zweite Teil des Bandes präsentiert 12 Beiträge, die neueste Forschungsergebnisse aus diesen Regionen vorstellen, gleich ob es sich dabei um jüngste Neuentdeckungen handelt oder um Synthesen, die sich mit den Fundplätzen oder dem archäologischen Fundgut befassen.

(trad. : J. Wiethold) ISSN 1773-6773 ISBN 2-915544-34-4 Prix : 30 € SOCIETE

ARCHEOLOGIQUE

CHAMPENOISE UMR 6298 Institut national de recherches archéologiques préventives

(4)

LES PRATIQUES FUNÉRAIRES DE LA NÉCROPOLE

DU 43, RUE DE SÉBASTOPOL À REIMS (MARNE)

Aminte

T

HOMANN*

, Sébastien

P

ÉCHART**

, Sylvain

R

ENOU***

,

Amélie

P

ELISSIER****

, Élise

H

ENRION*****

Mots-clés Reims, Antiquité, nécropole, Haut-Empire, Bas-Empire, crémations, inhumations, pratiques funéraires, dépôts fauniques. Keywords Reims, Antiquity, necropolis, Early Empire, Late Empire, cremation, inhumation, funerary practices, animal deposits. Schlüsselwörter Reims, Antike, Nekropole, frühe Kaiserzeit, Spätantike, Brandbestattungen, Körperbestattungen, Bestattungssitten, Tieropfer.

Résumé L’opération archéologique du 43 rue Sébastopol à Reims (Marne), réalisée de juillet à novembre 2008, a mis au jour une nécropole à inhumations et crémations située au nord-ouest de la ville antique et dont la période d’occupation s’étend du IIIerererer siècle siècle

av. J.-C. au IVVVee siècle ap. J.-C. Les dix-sept dépôts de crémation retrouvés au sein de l’emprise sont majoritairement en ossuaire,

mais également en dépôts de résidus de crémation de fosse. Une partie des sépultures à crémation est issue du plateau bordant le fossé de l’enceinte et l’autre est située dans le fossé, aménagé afin d’agrandir l’espace funéraire pour la constitution de nouvelles sépultures. Les inhumations, situées sur l’ensemble de l’emprise, se comptent par centaines, mais seules quatre-vingt-deux contiennent des restes osseux en place, les autres ayant été vidées lors des nombreuses campagnes de fouille duXIXIX XIXIXXee siècle. L’association des

études des inhumations et des crémations permet d’appréhender l’alternance et/ou la co-activité des deux pratiques funéraires sur ce site, particulièrement au Bas-Empire, mais aussi de mieux comprendre la gestion de l’espace funéraire à proximité immédiate et à l’intérieur du fossé de délimitation de l’espace urbain mis en place à l’époque augustéenne.

Abstract The archaeological excavation at 43 Rue Sébastopol in Reims (Marne), carried out between July and November 2008, discovered a necropolis of cremations and inhumations north-west of the ancient city. Its period of occupation ranges from the first century BC to the fourth century AD. The seventeen cremations discovered on the terrain were mostly in ossuaries but also in deposits of pit cremation residues. Some of the cremation burial places are at the end of the plateau that runs alongside the enclosure ditch and the others are in the ditch, which had been enlarged to allow new burial places to be established. The inhumations on the terrain were numbered in the hundreds but only eight-two of them contain bone remains in place, the others having been removed during excavations during the nineteenth century. Study of the inhumations and cremations reveals either the alternation between the two funerary practices or coexistence of the two on this site, particularly during the Late Empire. It also allows a better understanding of the management of the funerary space in the immediate proximity or interior of the enclosure ditch that delimited the urban space, dug during the Augustan period.

Zusammenfassung Bei der von Juli bis November 2008 durchgeführten archäologischen Grabung 43 rue Sébastopol in Reims (Departement Marne) wurde nordwestlich der antiken Stadt eine vom 1. Jh. v. Chr. bis zum 4. Jh. n. Chr. genutzte Nekropole mit Brand- und Körpergräbern freigelegt. Bei den siebzehn Brandgräbern dieses Bereichs handelt es sich mehrheitlich um Urnenbestattungen, doch auch Brandgrubengräber sind nachgewiesen. Ein Teil der Brandbestattungen stammt von dem Plateau, das entlang des Stadtgrabens verläuft, der andere Teil liegt in dem Graben, der angelegt wurde, um den Friedhof zu vergrößern und Platz für neue Gräber zu schaffen. Hunderte von Körperbestattungen sind auf das gesamte Areal verteilt, doch nur zweiundachtzig Gräber enthalten Knochenreste in situ,

* Archéo-anthropologue, Inrap Grand Ouest. Centre archéologique de Grand-Quevilly, 30, bd de Verdun, immeuble Jean Mermoz, 76120

Grand-Quevilly. aminte.thomann@inrap.fr

** Centre archéologique de Soisson, Abbaye Saint-Jean des Vignes, 3 imp. Commandant Gérard, 02200 Soisson. sebastien.pechart@inrap.fr

*** Archéozoologue, Chargé d’étude. Collaborateur bénévole PACEA - UMR 5199, équipe PPP. Univ. de Bordeaux, Bât. B8, Allée G. Saint-Hilaire,

CS 50023, 33615 Pessac Cedex. s.renou@orange.fr

**** Archéo-anthropologue, Pôle d’Archéologie Inter-départemental Rhénan, 2 allée Thomas Edison, ZA sud CIRSUD, 67600 Sélestat.

amélie.pelissier@pair-archeologie.fr.

***** Archéo-anthropologue, Service dép. d’archéologie, Pôle Services aux habitants, Conseil dép. des Alpes de Haute-Provence, 13 rue du dr Romieu,

CS 70216, 04995 Digne-les-Bains Cedex 9. e.henrion@cg04.fr

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016

Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61 Livre ATEG II.indb 61

Livre ATEG II.indb 61 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2661 61

(5)

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016

62

AminteTHOMANN, SébastienPÉCHARTÉCHARTÉCHAR, SylvainRENOU, AméliePELISSIER, ÉliseHENRION

die anderen Gräber wurden im Laufe der zahlreichen Grabungskampagnen des 19. Jahrhunderts geleert. Die Gegenüberstellung der Körper- und der Brandbestattungen ermöglicht es, den Wechsel und/oder die Gleichzeitigkeit der beiden Bestattungssitten insbesondere in der späten Kaiserzeit an diesem Fundplatz zu erfassen. Sie ermöglicht zudem das Gräberfeld in unmittelbarer Nähe und innerhalb des Stadtgrabens zu verstehen, der in augusteischer Zeit angelegt wurde, um den städtischen Siedlungsraum abzugrenzen.

Une fouille archéologique réalisée de juillet à novembre 2008, sur une parcelle d’environ 4500 m² au 43 rue Sébastopol à Reims, Marne, a mis au jour une nécropole urbaine située au nord-ouest de la ville antique (fig. 1) dont la période d’occupation s’étend du Iersiècle av. J.-C. au IVe siècle ap. J.-C. (THOMANN,

PÉCHARTRTR dir., 2013). Sur ce secteur ont également été

perçues des portions de voies tardives (deux NO/SE et une SO/NE, datées entre le milieu du IIIe et la fin du

Vesles Vesles Vesles BOUL OGNE BOUL OGNE BOUL OGNE BOUL OGNE BOUL OGNE BOUL OGNE BOUL OGNE BA VA Y BA VA Y BA VA Y BA VA Y BA VA Y COL OGNE TRÈVES LYON SOISSONS SOISSONS SOISSONS PARIS PARIS PARIS SENS SENS Enceinte du Haut-Empire Voies romaines : tracés attestés Voies romaines : tracés incertains Zone marécageuse estimée Emplacement fouille 0 1 km

N

N

N

N

N

Fig. 1. Plan général de la ville avec le tracé de la grande enceinte du Haut-Empire et l’emplacement de la fouille du 43, rue de Sébastopol (Reims, C. Chevalier).

IVe siècle), et surtout le fossé de la grande enceinte du

Haut-Empire (fig. 2). L’emprise de la fouille se situe dans le quart nord-est de Durocortorum (Reims) et semble appartenir à un espace funéraire beaucoup plus important. Ce dernier, déjà connu sous le nom de Fosse-Pierre-la-Longe, est localisé entre les voies menant à Cologne et à Trêves, et se développe le long du fossé de la grande enceinte augustéenne (fig. 1).

Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62 Livre ATEG II.indb 62

Livre ATEG II.indb 62 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:26

62 62

(6)

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016 63

LES PRATIQUES FUNÉRAIRES DE LA NÉCROPOLE DU 43, RUE DESÉBASTOPOL ÀREIMS (MARNE)

le mode de dépôt original ; nous parlons donc simplement de dépôt osseux brûlés. Malgré un échantillon faible et un problème de conservation de certaines d’entre elles, ces structures nous renseignent sur l’évolution des pratiques funéraires du Iererer au au IVe siècle.

Lors d’une première phase (fin Ier av. – milieu Ier

siècle ap. J.-C.), les crémations situées sur le plateau indiquent un rituel assez homogène. Le défunt semble être déposé sur le bûcher funéraire avec des offrandes alimentaires végétales et animales. Ces dernières sont très proches de l’individu, voire posées sur le corps même, car elles sont retrouvées étroitement mêlées aux ossements du défunt dans les dépôts funéraires.

250 ap. J.-C. - 400 ap J.-C. [H10/H13] 320 ap. J.-C. - 400 ap J.-C. [H11/H13] 250 ap. J.-C. - 320 ap J.-C. [H10/H11] 200 ap. J.-C - 320 ap J.-C. [H9/H11] 5 av. J.-C. - 20 ap J.-C. 80 av. J.-C. - 20 av J.-C. 250 ap. J.-C. - 280 ap J.-C. [H10] 200 ap. J.-C. - 280 ap J.-C [H9/H10] fossé de la grande enceinte de Reims

fossé de la grande enceinte de Reims ? fossé de la grande enceinte de Reims ? fossé de délimitation de la nécropole

N

43 rue Sébastopol - Reims

20 m 0 fo663 fo663 fo491 fo491 fo491 fo491 fo491 fo491 fo491 fo602 fo602 fo602 fo602 fo602 r740 r740 r740 r740 r740 r740 r740 r740 r740 r253 r435 r435 r435 r435 r435 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r253 r286 r288 r288 r288 r288 r288 r288 r288 r288 r288 r288 r290 r290 r290 fs796 fs796 fs796 fs650

Fig. 2. Plan du site 43, rue de Sébastopol à Reims (auteurs : A. Bolo, S. Péchart, A. Thomann).

1. L

A PRATIQUE DE LA CRÉMATION

Le site a livré dix-sept dépôts de crémation cor-respondant à dix-neuf individus. Parmi ces sépultures, situées sur le plateau et dans le comblement de la grande enceinte, plusieurs modes de dépôts ont été mis en évidence, caractérisés selon la typologie de F. Blaizot (BLAIZOT, 2009). Les dépôts de crémation en ossuaire

sont les plus abondants (neuf cas). Deux autres sépultures correspondent quant à elles à des dépôts de résidus de crémation en fosse. Les six dernières sépultures n’ont pu être caractérisées. Cette impossibilité est due à leur mau-vais état de conservation, qui ne permet plus de distinguer

Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63 Livre ATEG II.indb 63

Livre ATEG II.indb 63 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2663 63

(7)

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016

64

AminteTHOMANN, SébastienPÉCHARTÉCHARTÉCHAR, SylvainRENOU, AméliePELISSIER, ÉliseHENRION

Une fois la cérémonie de la crémation terminée, les officiants ramassent une quantité d’ossements assez importante, qui représente de manière théorique une bonne partie du squelette de l’individu brûlé. Le prélè-vement est ensuite « nettoyé » du sédiment charbonneux noir, avant d’être déposé exclusivement dans un ossuaire en céramique (terra rubra, commune claire, sigillée, etc.) assez volumineux, sans sélection de portions anatomiques particulières. Les offrandes végétales ou animales y sont intégrées et le mobilier est généralement constitué de parure. D’après nos données, il ressort que tous les indi-vidus de la société, adulte comme immature, ont accès à l’ensemble funéraire.

Au IIe siècle, l’occupation funéraire n’est pas

repré-sentée sur le terrain. S’agit-il d’une période d’abandon du site ? Si oui, cet abandon est-il le reflet d’un réel changement dans la topographie rémoise ? Les données manquent pour répondre.

À partir de la première moitié de IIIe siècle et jusqu’au IVe siècle ap. J.-C., les crémations intègrent le

comble-ment du fossé de délimitation urbaine. Tout d’abord, nous avons observé que le rituel de la crémation est adopté essentiellement pour quelques individus Juvenis, de taille adulte ou sub-adulte. Aucun sujet de moins de 12 ans n’a été brûlé. Nous avons également mis en évidence que les offrandes alimentaires animales et végétales sont sépa-rées du mort sur le bûcher funéraire : en effet, les vestiges animaux semblent n’être qu’intrusifs. En outre, le bûcher n’est plus conduit pendant la combustion du cadavre. Les officiants laissent le corps se consumer sans agir sur les ossements. Il apparaît que la durée d’exposition et

l’intensité de la crémation sont définies par des conven-tions cultuelles différentes de celles établies au début de l’Empire.

Deux modes de dépôt sont présents :

- l’ossuaire en céramique est toujours le mode pré-dominant (fig. 3), mais sa taille conditionne le volume d’ossements intégrés. En effet, une sélection s’opère concernant les parties anatomiques. Le mobilier et les offrandes sont également réduits de manière drastique. Les céramiques, non brûlées, sont des grands gobelets en terre sigillée d’Argonne, des pots ovoïdes à col ver-tical en céramique fine régionale sombre et des cruches amputées ;

- le dépôt de résidus de crémation en fosse est l’alternative. Sur le bûcher, est récolté l’ensemble des artefacts (ossements de l’individu et mobilier brûlé avec lui) sans être « nettoyés » du sédiment charbonneux. Ici, on s’oriente vers la volonté de conserver tout le défunt et son mobilier. Dans un cas, un gobelet en métallescente d’Argonne a été retrouvé en position secondaire mais dans les autres cas, la céramique brûlée était mêlée aux ossements et résidus.

2. L

A PRATIQUE DE L

INHUMATION

L’inhumation se pratique, de manière générale, plus tardivement. Les premières occurrences apparaissent à la fin du IIe siècle pour disparaître au troisième quart du IVe

siècle ap. J.-C. Malgré un nombre très important de struc-tures, l’étude n’a pu être que partielle. En effet, parmi les 503 structures fouillées et interprétées comme des inhu-mations, 82 ont livré un squelette en connexion et 420 sont des sépultures remaniées, fouillées au XIXe siècle. Cet

échantillon est donc non représentatif en raison du faible taux qu’il représente (20 %), mais également parce que ce sont préférentiellement les tombes de jeunes enfants, moins profondes, qui ont été épargnées par les fouilles anciennes.

Plusieurs pratiques d’inhumation ont été observées. Dans le comblement du fossé de la grande enceinte, l’inhumation des jeunes enfants est pratiquée dans des récipients en céramique ou dans des contenants en maté-riaux périssables. Des monnaies du IIIe siècle (d’Antonin

le Pieux, 138-161 ap. J.-C., principalement), pour cer-taines contenues dans des petites pochettes probablement en cuir, sont souvent déposées à l’intérieur des contenants (fig. 4). En association avec des très jeunes enfants éga-lement, des dépôts fauniques peuvent être distingués en trois groupes.

- D’une part, deux cas de dépôts canins complets sont associés à des sépultures de nourrissons, dans des fosses qui jouxtent les sépultures concernées. En outre,

Fig. 3. Cliché in situ de la crémation du IIIIIIIIIee siècle située dans

le comblement du fossé de la grande enceinte (Reims, A. Thomann).

Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64 Livre ATEG II.indb 64

Livre ATEG II.indb 64 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:26

64 64

(8)

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016 65

LES PRATIQUES FUNÉRAIRES DE LA NÉCROPOLE DU 43, RUE DESÉBASTOPOL ÀREIMS (MARNE)

des portions de chiens sont déposées dans d’autres sépul-tures avec des individus immasépul-tures plus âgés (5 à 19 ans). - D’autre part, présence de dépôts d’offrandes animales, qui sont soit des animaux complets enterrés dans une fosse accolée à la sépulture associée, soit des quartiers de viande posés dans la tombe du défunt. La présence d’ovicaprinés dans les dépôts carnés est particu-lièrement élevée alors que ce taxon n’est habituellement pas très représenté dans les offrandes animales en Gaule romaine (LEPETZ, 1993, 1996). On remarquera également

la présence d’un œuf complet à l’intérieur d’un vase contenant un périnatal.

- Enfin, les dépôts d’ossements animaux utilisés comme « de simples objets » : la structure 760 en est le parfait exemple, avec l’emploi de certaines parties du squelette, choisies pour leur taille et leur forme (scapulas et mandibules de cheval et de bœuf), comme couvercle d’un pot en céramique (fig. 5).

Au dernier tiers du IIIe et au début du IVe siècle, sur

l’ensemble de l’aire funéraire se développe la sépulture en coffrage de bois pour immatures et adultes, creusée parfois très profondément, associée à du mobilier céra-mique (gobelet en métallescente, cruche de céracéra-mique claire), à des dépôts de chaussures (dans cinq cas), et à la présence d’un coffrage en plâtre à l’intérieur du la présence d’un coffrage en plâtre à l’intérieur du cof-la présence d’un coffrage en plâtre à l’intérieur du cof frage en bois (dans trois cas). Certaines sépultures ont

les parois latérales surcreusées « en niche » dans la craie afin d’y déposer le cercueil (fig. 6). Cette architecture de tombe se retrouve dans plusieurs nécropoles champe-noises. Les modes d’inhumation sont très classiques pour la période, avec la majorité des corps en décubitus dorsal et une orientation SO/NE ou NO/SE. Ces aménagements ont déjà été remarqués sur la fouille du 40, Bd Jamin (SINDONINO, 2003).

Enfin, un enclos fossoyé quadrangulaire, proba-blement à vocation cultuelle ou funéraire, a été créé à la fin du IIIe siècle, voire au début du IVe siècle, et clôt

l’utilisation de la voie située sur le comblement du fossé de l’enceinte.

Fig. 4. Inhumation d’enfant en vase du IIIIIIIIIee siècle avec une

monnaie d’Antonin le Pieux (Reims, A. Thomann).

Fig. 5. L’inhumation SP 760 en vase, clos par des os de cheval et de bœuf (Reims, A. Thomann).

Fig. 6. Détail montrant la niche creusée dans la paroi nord-est de la tombe SP 48 (inhumation perturbée), destinée à accueillir le cercueil. Au fond, sont visibles des traces de bois, quelques clous de cercueil en place et des traces du plâtre qui remplissait le contenant (Reims, A. Thomann).

Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65 Livre ATEG II.indb 65

Livre ATEG II.indb 65 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2665 65

(9)

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016

66

AminteTHOMANN, SébastienPÉCHARTÉCHARTÉCHAR, SylvainRENOU, AméliePELISSIER, ÉliseHENRION

3. C

ONCLUSION

L’étude des dépôts funéraires du 43, rue de Sébastopol nous permet d’établir une chronologie dans les pratiques funéraires au Haut et au Bas-Empire mais également d’appréhender le fonctionnement dans le temps et dans l’espace du fossé de la grande enceinte (fig. 7). Sur le plateau, les crémations du Haut-Empire sont alignées dans un axe NO/SE (fig. 2, crémations en vert à l’ouest) à l’emplacement du talus de l’en-ceinte dite « Augustéenne ». Or, la restitution de ce dernier, menée par Maxence Poirier et Guillaume Roy, démontre que ces deux ensembles ne peuvent être contemporains. En effet, les dimensions minimales proposées pour le talus (25 m de longueur sur 7 m de hauteur a minima) sont physiquement incompatibles avec l’emplacement et les dimensions des crémations observées lors de la fouille. Ainsi, si la datation du creusement de l’enceinte n’a pu être affinée, l’instal-lation de la nécropole permet à tout le moins d’établir que son remblaiement sur la parcelle intervient entre 25 et 10 avant Jésus-Christ.

Fig. 7. Vue en coupe du fossé de la grande enceinte d’époque « augustéenne » (Reims, A. Thomann).

Le comblement du fossé a, quant à lui, pu être daté entre 30 et 50 ap. J.-C. grâce au matériel céramique rési-duel de crémations présent en abondance dans les inhu-mations du IIIe siècle situées à l’emplacement du talus.

Ainsi, malgré de nombreuses perturbations liées aux fouilles du XIXe siècle et à la Grande Guerre, l’étude des

dix-sept crémations et des quatre-vingt-deux inhumations a permis de montrer que la crémation est le premier mode utilisé autour du changement d’ère sur cette parcelle, et que les structures funéraires sont sans doute placées le long du bord interne du fosse de la grande enceinte. Le

IIe siècle est peu documenté rue de Sébastopol, comme

dans de nombreux sites de Reims, mais, dès le IIIe siècle,

inhumations et crémations sont utilisées simultanément et sous différentes formes : crémations en vase et dépôts de résidus de crémation en fosse, inhumations d’enfants en vase ou dans des contenants souples de forme circulaire, accompagnées de dépôts animaux et monnaies, inhuma-tions en fosses quadrangulaires, parfois en niche et sou-vent très profondes, avec du mobilier d’accompagnement. À cette période, une fois le fossé comblé, c’est l’ensemble de l’emprise qui est utilisé à des fins funéraires.

Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66 Livre ATEG II.indb 66

Livre ATEG II.indb 66 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:26

66 66

(10)

L’Antiquité tardive dans l’Est de de la Gaule, II, p. 61-67 (41e suppl. à la RAE) © SAE et SAC 2016 67

LES PRATIQUES FUNÉRAIRES DE LA NÉCROPOLE DU 43, RUE DESÉBASTOPOL ÀREIMS (MARNE)

BLAIZOT F. dir., 2009, « Pratiques et espaces funéraires de la Gaule durant l’Antiquité » (dossier thématique), Gallia, 66, 1, 383 p.

LEPETZ S., 1993, « Les restes animaux dans les sépultures gallo-romaines », in : FERDIÈRE A. dir., Monde des morts,

monde des vivants en Gaule rurale, Actes du 1ererer colloque colloque

ARCHEA, Orléans, 7-9 fév. 1992, Tours, FERACF,

p. 37-44 (6ème suppl. à la Revue archéologique du Centre de la France).

BIBLIOGRAPHIE

LEPETZ S., 1996, L’animal dans la société gallo-romaine de

la France du Nord, Amiens, Revue archéologique de Picardie, n° spécial 12-1996, 174 p.

SINDONINO S., 2003, Reims, Marne (51), ‘40, bd Jamin’, Document final de synthèse, S.R.A. Champagne-Ardenne. THOMANNA., PÉCHARTRTR S. dir., 2013, 43, rue de Sébastopol,

Reims, Rapport final d’opération, Soc. Archéosphère/ S.R.A. Champagne-Ardenne, 754 p.

Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67 Livre ATEG II.indb 67

Livre ATEG II.indb 67 11/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2611/01/2016 10:2667 67

Références

Documents relatifs

In the current study, the cellular uptake and the perme- ability of CF-labeled hCT-derived peptides, Tat(47-57), and penetratin(43-58) in three established epithelial cell

[r]

Pour conclure, nous insisterons sur le fait que les deux corpus analysés témoignent de pratiques qui, dans les deux cas, constituent des systèmes cohérents, mais qui obéissent chacun

Oui, ils nous demandent à nous qu’est-ce qu’il faut faire, parce que, je pense que c’est pas forcément mauvais, mais que l’appartenance à une église, l’appartenance à

Paris, 1998, p 96.. لوﻷا ﻞﺼﻔﻟا لﺎﺼﺗﻻاو تﺎﻣﻮﻠﻌﻤﻟا ﺎﯿﺟﻮﻟﻮﻨﻜﺗ ﺔﻴﻠﻴﻐﺸﺘﻟﺍ ﻡﺎﻬﻤﻟﺍ ﺀﺍﺩﺃ ﻲﻓ ﺩﺍﺭﻓﻷﺍ ﺓﺩﻋﺎﺴﻤ لﺠﺍ ﻥﻤ ﺕﺎﻤﻭﻠﻌﻤﻟﺍ ﺝﺎﺘﻨﺈﺒ ﺕﺎﻤﻭﻠﻌﻤﻟﺍ ﻡﺎﻅﻨ ﻡﻭﻘﻴﻭ ، ﻴﺴﺘﻟﺍ ﻴ ﻴﺭ

En France, nous pouvons citer l’étude de la nécropole de Frénouville (Calvados) pour laquelle, dans son étude anthropologique, Luc Buchet a essayé de caractériser

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

La superposition de deux corps dans une même structure sépulcrale n’est pas rare non plus et semble se produire pour des jeunes ou très jeunes sujets : deux cas de corps