HAL Id: dumas-01693611
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Submitted on 26 Jan 2018
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grande entreprise : enjeux et objectifs. Le cas de
l’application “ Syspre ” à la SNCF
Sylvie Gruible
To cite this version:
Sylvie Gruible. Un outil de gestion documentaire commun au sein d’une grande entreprise : enjeux et objectifs. Le cas de l’application “ Syspre ” à la SNCF. Sciences de l’information et de la communi-cation. 2007. �dumas-01693611�
Master 2 GIDE
Année universitaire 2006-2007
Un outil de
gestion documentaire
commun
au
sein d'une
grande
entreprise
:
enjeux
et
objectifs.
Le
casde
l'application
«
Syspre
»
à
la
SNCF.
Stage
accompli du 02 avril
au28
septembre 2007
àla Direction duManagementde l'Organisation de la SNCF 130, rueduFaubourg Saint Denis
75010 Paris
Sousla direction de :
M.
Dominique COTTE
(responsable universitaire)
M.
Jean-Jacques
HUON
(tuteur
professionnel)
Soutenu le 25septembre 2007 à l'UFRIDIST
Université Charles de Gaulle Lille 3(CampusPont deBois)
Je remercieJean-Jacques Huon, tuteurprofessionnel,pourm'avoir accompagnée etfait bénéficier deson expériencetoutaulong de cette mission,
Je remercie également Dominique Cotte, responsable universitaire,pour sonencadrement
quiacontribuéaubon déroulement de cestage,
Je tienségalement à exprimermes remerciementsaux membres de laDirectiondu
Management de l'Organisationetde la DSIT-EC, grâce auxquels ce stages'estdéroulé dans une ambiance chaleureuse,
Enfin,jesouhaiteraisremercier l'ensemble desacteurs du système deprescription,pour
m'avoiraidéeetguidée dans le cadre decestagegrâceà leurparticipation activetoutau
Sommaire
Introduction 3
Partie 1 : Contexte et définition de la mission
1 PRÉSENTATIONDE LA SNCF 4
1.1 HISTORIQUEDE laSNCF 4
1.2 Organisationetmissions de laSNCF 5
1.3 La DirectionduManagementdel'Organisation 7
2 PRÉSENTATIONDUSYSTÈMEDEPRESCRIPTION 7
2.1 HISTORIQUEET ORGANISATIONGÉNÉRALEDUSYSTÈME 7
2.2 LESACTEURS 9
2.2.1 Lesacteursnonhabilités: 9
2.2.2 Lesacteurshabilités: 9
2.3 Lestextes deprescription 12
2.3.1 Compositiond'untextedeprescription 12 2.3.2 Cycledevied'untextedeprescription 12 2.3.3 Miseenligne d'untextedeprescription 14
2.3.4 Distribution d'untextedeprescription 15
3 PRÉSENTATION DE LAMISSION ET DE SON CONTEXTE 16
3.1 Lecontexte 16
3.1.1 Missioninitiale: définirunenouvelleergonomiepourlesacteurshabilitésetcréerun espace
rédacteur 17
3.1.2 Refonte de lamission:de nouvelles priorités 18
Partie 2: Les différentes
perceptions
etles
perspectives du système de
prescription selon les
acteurs1 L'ANALYSEDESPRATIQUES ET LE RECUEILDES BESOINS 20
1.1 Appropriationdel'outil 22
1.2 Typologiedes attentes et desdysfonctionnements 23
2 LESDIFFÉRENTESAPPROCHES DUSYSTÈMEDEPRESCRIPTION 31
2.1 Unoutildepilotage:visionstratégique 31
2.2 Unoutildetravail:visionpratique 33
2.3 Notionsde pouvoir etzonesd'incertitude 35
3 LAFORMATIONDES ACTEURS 37
3.1 Uneconfrontation entrepratique etthéorie 39
3.1.1 Le messagedelahiérarchie: objectifsetenjeux 39
3.1.2 Lesattentesdesacteurs 39
3.2 Leslimitesde ladémultiplication 41
4 L'ÉLABORATIONDE L'ESPACERÉDACTEUR 41
4.1 Méthodologie 41
4.1.1 Enjeux ergonomiques:lastructurationde l'information 43 4.1.2 Définition descontenusde l'espace rédacteur 45
4.1.3 Perspectives 46
4.2 Accompagnementau changement 46
Partie 3 : Un outil national commun : peut-on «
imposer la fin
sansdéfinir
les
moyens»?
1 LASUBSIDIARITÉ :UNEVOLONTÉDE L'ENTREPRISE 49
1.1 Lesystèmedeprescription delarégionde 49
1.2 Unréseau trèshétérogène 53
2 LA DIMENSION ORGANISATIONNELLE DUSYSTÈMED'INFORMATION 54 2.1 Un manque de partage desavoir-faire, desdébutants découragés 56
2.2 Unsentiment dedévalorisationet de non reconnaissance 58
3 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVESD'AMÉLIORATION 61 3.1 Constituerunecommunauté,favoriser un sentimentd'appartenanceàungroupe 61
3.1.1 Créerungroupedetravailsurlespratiquesmétiersde lagestiondocumentaire 62
3.2 Organiserlareconnaissance des acteursdusystèmedegestiondocumentaire 65 3.2.1 Adopterunepolitique de signesauniveaude lahiérarchie 65
Conclusion 66
Introduction
La SNCF s'organise selon trois niveaux: un niveau central, un niveau régional et des établissements. Chacune de ces entités est susceptible d'émettre des textes de prescription.
Ceux-ci peuvent être des directives, des procédures, des documents d'application, des préconisations ou des documents d'information, et ils sont utiles aux acteurs dans la réalisation de leur activité. Ces textes sont regroupés dans le système de prescription, appelé également Syspre. Cette application est disponible depuis l'Intranet de l'entreprise. 50000
agents sontsusceptibles de l'utilisernotammentpourlarecherche detextes.
La gestion de cet outil commun implique plusieurs types d'acteurs. Les trois principaux sont les administrateurs de référentiels nationaux, régionaux ou d'établissement, les gestionnaires de documentation nationaux, régionaux ou d'établissement, et la Direction du Management de l'Organisation en tant que maîtrise d'ouvrage de Syspre. Les administrateurs de référentiel ont pour mission d'inscrire les documents de leur périmètre
dans l'application, etd'accompagner les rédacteurs dans la création de textes de prescription. Les gestionnaires de documentation ont à charge de commander le nombre adéquat de textes
etde les distribuer localement. Ces acteursdoivent s'identifier dans Syspre afin d'accéderaux fonctions degestion qui leursontdédiées.
Les administrateurs et les gestionnaires de documentation sont répartis dans toute la France, dans tout type d'établissement, de l'Infrastructure aux Ressources Humaines.... L'entreprise repose sur un pilotage par activité, ce qui rend les acteurs relativement autonomes et indépendants. Ceconstatnousamène ànousdemander:
Quelle place et quel rôle tient le système de prescription dans ce contexte ? Quels
aspects ou processus doivent être communs àtoute l'entreprise ? Quel acteur ou quelle entité
devraitassumerlaresponsabilité de sagestion ?
Une présentation du système de prescription, de son fonctionnement et de ses acteurs définit le contexte dans lequel s'inscrit cette réflexion. Ensuite, l'analyse des pratiques des administrateurs, des gestionnaires de documentation et des rédacteurs de textes de prescription a permis de dresser une typologie des dysfonctionnements repérés et également de saisir les différentes approches et les différentes appropriations possibles de l'application. Ces façons de percevoir l'outil ont également été exprimées lors des formations initiale ou continue délivrées aux principaux acteurs de la gestion documentaire. Tous ces éléments
réunis ont permis de décider et de mettre en œuvre un Espace rédacteur au sein de Syspre,
ceci dans une optique de mise enqualité du système et de réponse à des attentestrès fortes.
Enfin, nous étudierons les objectifs et les enjeux du principe de subsidiarité au niveau de l'entreprise, puis l'impact lorsqu'il estappliqué auniveaud'un outil commun.
Partie
1
:Contexte
etdéfinition
de la
mission
1 Présentation de la SNCF
1.1
Historique de la
SNCF
Les premières lignes de chemin de fer sontcréées enFrance àpartir du dix-neuvième siècle1. Elles sont toutd'abord destinées au fret. Lespremières locomotives àvapeurcirculent sur la ligne Saint-Etienne / Lyon dès 1830, et les voitures pour les voyageurs font leur
apparition en 1832. L'Etat attribue des concessions à cinq compagnies privées, qui financent
et exploitent les lignes. Il surveille cependant les tarifs, considérant que ces entreprises assurentun servicepublic,
En1870, lesgrandes villes deFrance sontreliéesàParis.
L'État intervient régulièrement dans la gestion des chemins de fer, qu'il nationalise finalement.
La Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF) est créée, à partir du 1er janvier 1938, pour unedurée de 45 ans.
Les objectifs sontde :
■ fusionnerlesréseaux
enunréseauunique,
■
placerceréseausousla responsabilité de
l'État,
■ faire
ensorteque ceréseauéquilibresesrecettes et ses dépenses.
En 1971, la SNCF devient responsable de son équilibre budgétaire. 1972 est marqué par sa décentralisation en 25 régions et la création du Service National de Messagerie (SERNAM).
Elle perd les marchés du charbon et du minerai de fer, mais se développe dans les secteurs voyageurs, grâceauxconcepts « Train à Grande Vitesse »et« Fret ».
Le 1er janvier 1983, la SNCF devient un EPIC
(Établissement
Public à caractère Industriel et Commercial), en application de la loi d'orientation des transports intérieurs (LOTI) du 30 décembre 1982. Cet EPIC prend le nom de Société Nationale des Chemins de Fer Français, lestatutantérieur dela SNCF ayantexpiréau31 décembre 1982.La SNCF s'est lourdement endettée pour développer le réseau ferroviaire. La loi du 13 février 1997 a pour objectif de résoudre ces difficultés et de rétablir les capacités d'entreprendre de la SNCF. Un nouvel établissement public national est créé : «Réseau Ferré de France » (RFF). Il est propriétaire du réseau ferré national etreprendunepartie de la dette
delaSNCF.
1
Aujourd'hui, la SNCF adeux missions distinctes :
■ Unemission de
transporteur et d'exploitant : ellepaye des péages àRFF,
■ Unemission de
gestionet d'entretien de l'infrastructure : elle estrémunérée parRFF.
Ce dispositifest complété par la création, en 1999, du Conseil Supérieur du service public ferroviaire. Celui-ci veille audéveloppement équilibré du secteur ferroviaire,àl'unicité de ce service public, à la cohérence dans la mise en oeuvre de ces orientationspar RFF et la
SNCF etaurespectdes missions de service public.
La loi SRU du 1erjanvier 2002 transfère àtoutes les Régions, saufàla Corse et à
l'Ile-de-France, la compétence du transport ferroviaire régional. Ainsi, les Régions deviennent autoritésorganisatrices.
1.2
Organisation
etmissions de la SNCF
La SNCFremplit des missions :
-D'exploitant des services ferroviaires nationaux,
- De
gestionnaire de l'infrastructure pourle compte de laRFF (gestion du trafic etdes circulations sur le réseau ferré national, fonctionnement et entretien des installations techniquesetdesécurité correspondantes).
Elleestrépartieendifférentes «branches » :
• Labranche« FRET
», qui rassemble les activités detransportde marchandises ;
• La branche «
Transport Public », qui rassemble les activités conventionnées du Groupeenmatière detransporturbainetinterurbain desvoyageurs ;
• La branche «
Voyageurs France Europe », qui rassemble les activités non
conventionnées liées au transport de passagers, ainsi qu'au déploiement des canaux
de distribution etàl'aménagement des gares ;
• La branche « Infrastructure
», qui rassemble la gestion de l'Infrastructure (organisation de la circulation des trains, maintenance du réseaupour le compte de la
RFF), ainsi que l'exploitation de l'expertise ferroviaire française etla valorisation du
patrimoine foncieret immobilier dugroupeSNCF.
Elleestdotée d'un Conseil d'Administration composéde 18 membres dont la durée du mandatestde 5 ansetqui serépartissent ainsi :
• 7représentantsde
l'État
;• 5 membres choisis en raison de leurs compétences, dont au moins un représentantdesusagers;
• 6membres, dont
unreprésentantdes cadres, élusparles salariés de l'entreprise
etde ses filiales.
Le Conseil d'administration propose un président au Conseil des ministres et ce dernier officialise ce choix par décret. Le conseil d'administration a également pour rôle de
définir lapolitique générale de la SNCF, de déterminer les orientations dugroupe et demettre
Le Comité exécutif(COMEX) est composé du président et des principaux dirigeants de l'entreprise. Ensemble, ils définissent la politique ainsi queles orientations stratégiques de la SNCF pourl'ensemble des ActivitésetDomaines.
Les Activités (Grandes lignes, Train Express Régional, Ile-de-France, Fret et Infrastructure) sont chargées d'élaborer des politiques de production et de vente afin de procurer des recettes à l'entreprise. LesDomaines (Traction, Matériel etEléments communs) agissentcommefournisseurspourle comptedes Activités.
L'entrepriseest organisée surtrois niveaux : national, régional, etlocal. (Annexe 1) Vingt-trois directions régionales organisent la mise en œuvre des servicespourchaque activité.
Enfin, 300 établissements divisés en unités opérationnelles (UO), assurent
l'exploitation commerciale etindustrielle ainsi que lamaintenance des matériels etl'entretien desinfrastructures.
Voici les différentstypes d'établissements existantausein de la SNCF :
r
Etablissement Activités Missions
Exploitation(EEX) - Grandes
Lignes (GL) -TER
- Fret
- Infrastructure
- Assurerla
production del'offre Voyageurs etFret (formationetcirculation des trains),
-Développer la commercialisation de l'offre Voyageurs (distribution,télévente,
promotion, comptabilité),
-Mettre enœuvre les servicesengare
(escale, Accueil). Commercial train (ECT) - Grandes Lignes (GL) -TER
-AssurerlesrecettesVoyageurs,
-Accueil, information etassistanceaux
voyageursdans lesgares et àbord des trains. Equipement (EVEN,
EIV)
-Equipement - Entretien desinfrastructures
ferroviaires,
- Définition de la
politique régionale de la
valorisation dupatrimoine etde l'outil de
production. Matériel(EIMM, EMT) - Matériel - Maintenance des
principaux organes électriques, électroniques,
électromagnétiques, dumatériel roulant,
-Dépannageetremiseenétatdesparties mécaniques,
- Définition des
nouveauxmatériels.
Traction(ET) - Traction - Conduite destrainsetdes
opérations s'y
rapportant(préparation, visite, dépannage...).
1.3 La Direction du
Management de
l'Organisation
LaDirection duManagement de l'Organisationestuneentité de pilotage nationale. Elle contribue à la définition de la politique d'organisation de l'entreprise, notamment
en élaborant des textes de prescription relatifs à l'organisation, au fonctionnement de l'entrepriseetaux délégations de pouvoirs.
Elle assiste également le Secrétaire Général dans la conduite des projets d'organisation qui lui sontconfiés.
Elle est chargée de la Maîtrise d'Ouvrage « Syspre ».. Elle s'appuie sur un Comité de
Pilotage au sein duquel sont représentées les différentes Branches de l'entreprise et qui fixe lesorientations de l'application.
Enfin, elle assure l'administration des référentiels « général » et « d'appui » de ce système.
Jusqu'aumois de mai 2007, la Direction du Management de l'Organisation (DMO) se nommait Direction de l'Organisation (DORG) et était rattachée directement à la Présidente Anne-Marie Idrac. Elledépend maintenant de laDirection des Ressources Humaines.
LaDirection duManagement del'Organisationestcomposée de deux équipes :
■
L'équipe de l'Oxygène /, qui lutte contre les fonctionnements bureaucratiques et qui vise àpromouvoir descomportements commela coopérationentre tous les acteurs ;
■
L'équipe Syspre qui est maîtrise d'ouvrage du système de prescription et qui travaille enétroite relationavecla maîtrise d'oeuvrequi est située àLyon.
2 Présentation du
système de prescription
2.1
Historique
etorganisation générale
du
système
Les différentes directions de laSNCF, garantes de la maîtrise des capacités techniques
et professionnelles, élaborent les politiques et les traduisent en prescriptions. Celles-ci
concernentàlafois lesrègles techniques (normes, procédures...) etla gestion des métiers.
Le système de prescription de la SNCF, appelé Syspre, met à disposition des agents
une grande partie decestextes de prescription. Ceux-ci leursontnécessaires pourréaliser leur
activité.
Ce système deprescription comprend :
■ Le référentiel
général (RG), qui regroupe les textes de prescription relatifs à l'organisation et au pilotage stratégique de l'entreprise. Ils sont validés par le comité exécutifet signés par le président. Le RG est administré par la DMO, par délégation
■ Les référentiels
sectoriels, qui regroupent les textes relatifs à la définition des politiques et à la maîtrise des capacités techniques et professionnelles. Les prescriptions sont élaborées par les Directions Nationales et signées par le Directeur GénéralDéléguéoule Directeurencharge duréférentiel.
■ Les référentiels
régionaux qui regroupentlestextes relatifs à la politique régionale età l'organisation de la production. Ces prescriptions, établies en cohérence avec les prescriptions nationales, sontsignées parle directeur régional.
■ Les référentiels d'établissement
qui regroupent les textes des établissements et sont
souslaresponsabilité du directeur d'établissement.
Un référentiel est le regroupement de l'ensemble des textes de prescription émis par
unebranchenationale,par unerégion, oupar unétablissement.
En 1998,la SNCF décide de moderniserSyspreafin :
• D'assurer une bonne qualité d'élaboration, de diffusion et une présentation
attractive deses règles de fonctionnement;
•
D'adapter lecontenudestextes àl'évolution de l'entreprise ;
• De mettre à disposition des outils
nouveaux, notamment « Intranet ».
À
ce titre, l'application« Intranet» estopérationnelledepuis septembre 1999.Il est important de préciserque le système de prescription correspond à une démarche qualitéet sécurité miseenplacepar l'entreprise.
Son organisation générale et ses principes directeurs, tels que le processus de distribution ou encore le classement des textes, sont définis notamment dans les référentiels
d'appui RA0002 (Le système de prescription), RA0001 (La distribution des textes de prescription), RA0104 (Index utilisateur, plan de classement), ainsi que dans les textes nationauxetrégionaux qui les déclinent.
Entre 1999 et2001, les textesexistants sont affectés dans les 10 référentiels nationaux
puis dans les 23 référentiels régionaux.
Actuellement environ 6 000 textes de prescription nationaux et 10 000 textes de
prescription régionaux sontréférencés surSyspre. 80% destextesnationaux et60% des textes
régionauxsont consultables danscetoutil auformat PDF.
Depuis octobre 2006, les textes de prescription des établissements peuvent être
référencés dans Syspre. A cejour, environ 15 000 de leurstextes sontmis à disposition. Tous les établissements n'ont pas encore entrepris de mettre leurs textes en ligne, c'est pourquoi 100 000textes deprescription sontencorepotentiellement à inscrire dans le système.
L'application offre différentes possibilitéspourlarecherche de textes : (Annexe 2)
■ Larecherche
paravis de parution,
■ La
recherche parréférentiel etthème,
■
Larecherche parréférence,
■ Larecherche
multicritères,
■ La
Ces types de recherche sont accessibles à tous les acteurs du système de prescription, qu'ils possèdentou nondesfonctions de gestion dans l'application.
2.2 Les acteurs
Nous pouvonsrépartir lesacteurs du système de prescriptionendeux catégories :
■ Les
acteursnonhabilités
■ Les acteurshabilités
2.2.1 Les acteurs non habilités :
Les consultants: Ce sont touteslespersonnes accédantenconsultationausystème. Leconsultantpeut :
■ Consulterle flash
info, le glossaire, les pages d'assistanceetd'utilisation du site,
■
Télécharger le modèle et son mode d'emploi pour la rédaction des textes de prescription, (il n'yapas besoinde s'identifierpour yaccéder)
■ Rechercheretconsulter les fichesd'identification de tousles textes de
prescription des
référentielsnationaux,archivés ou non,
■
Consulter, s'il le souhaite, les fiches d'identification des textes du référentiel d'une
région de son choix à laquelle il s'abonne, de même pour un référentiel d'établissement,
* Consulter le
contenud'un textenon archivé etnon abrogé si celui-ci est disponible au
format électronique,
■ Consulter la table de
correspondance.
Les rédacteurs : Ce sont toutes les personnes (parlant et écrivant français) ayant une
capacité métier en situation de travail, reconnue et actualisée. Le rédacteur peut
éventuellement ne pas appartenir à la SNCF. Il a accès aux mêmes fonctions que le
consultant.
2.2.2 Les acteurs habilités :
Administrateur du système de prescription : L'administrateur dusystème gère le système. Il :
■ Effectuela mise à
jour des droits d'utilisation dusystème,
■ Gère le Flash
info,
■ Met à
jour le glossaire,
■ Contrôle
que les textes devant être abrogés par d'autres textes sont bien abrogés lorsque letexte abrogeantestenapplication,
■ Consulte les accusés de
réception des versions detextes,
Administrateur de référentiel d'établissement:
Il est désigné par chaque responsable de référentiel d'établissement et a un rôle plus
L'administrateur de référentiel d'établissement:
■
Organise la gestion documentaire desonpérimètre àl'aide d'un classementparthème,
■ Gère les textes de
son référentiel (référence les textes dans Syspre, via les
informations de la fiche d'identification, et met éventuellement à disposition leur
contenuauformatélectronique),
■ Contrôle l'évolution de
sonréférentiel,
■ Suit les actions des
gestionnaires de documentation,
■ Suit la distribution des textesde son
établissement, et la consultation de diverses listes,
■ Conseille les rédacteurslors delarédaction de
textes.
Administrateur de référentiel national ourégional :
Il est désigné par chaque responsable de référentiel régional ou national. Il a les
mêmesmissions de base qu'unadministrateur de référentiel d'établissementetil :
■ Assiste les émetteurs
(choix du modèle de rédaction, fiche d'identification, rédaction dutexte),
■ Précise les
quantités à distribuer dans le cadre d'une distribution spéciale,
■ Estaverti des besoins
enréimpressionetdétermine les réimpressions àeffectuer,
■ Surveille la cohérence des informations de distribution des
gestionnaires de documentationetalerte decesderniers sinécessaire,
■ Gère les administrateurs des établissements de
sonpérimètre,
■ Met à
jour les habilitations des gestionnaires de documentation desonpérimètre.
Gestionnaire de documentation (Gdoc) :
■ Evalue les
besoins, valorise les indicatifs de distribution,
■ Commande destextes
auformatpapier,
■ Tient à
jour la collection destextesd'établissement,
■ Accuse
réception destextes pourlecompte de l'établissement,
■
Organise la mise à disposition destextes,
■ Distribue les textes localement
(assisté par des Correspondants (UA*)enétablissement) etvérifie la distribution effective,
■ Sert d'intermédiaire
entre les utilisateurs (surtout le Dirigeant service dedistribution,
■
Appuie la hiérarchie dans la recherche detextesde prescription.
*
Différence entre UOet UA
Une Unité Opérationnelle (UO) est une notionplus stratégique qu'une Unité d'Affectation (UA). Ilpeuts'agirpar exemple de deux bâtiments quifusionnent administrativement, alors qu'ilssontsitués à60km l'un de l'autre.
Au sensSyspre, une UA représente unpointde livraisonpourles textesdeprescription. Correspondant d'UA (CUA):
■
Assure, pour le compte du Gestionnaire de documentation de l'établissement, la distribution des documents dans sonUA,
■ Est
chargé de la réception des documentsaupoint de livraison,
■ Accuse
réception, via Syspre, pourlegestionnaire de documentation,
■ Route
sadistributionetsuit les accusés réception de sesdestinataires.
d'Unité d'Affection
Dirigeant de proximité (Dpx) :
■ Porte à la connaissance de ses
agents les nouvelles prescriptions, et contrôle leur
application,
■ Identifielestextes
qui doivent être mis à dispositionpermanente desutilisateurs, etqui vontconstituerune « collection deposte »,
■ Délivreunretour
d'expériencesur l'application desprescriptions,
■ Possède des fonctions de
gestion dans Syspre depuis février 2007 (uniquement la consultationdelistes).
Responsable deréférentiel etdirigeant d'une entité de distribution :
Chaque responsable de référentiel met en place une organisation formalisée. Celle-ci garantit la qualité de la rédactionetde ladiffusion des documents deceréférentiel ainsi que la qualité de la distribution à l'intérieur de son entité. Pourmeneràbiencettemission, il désigne l'administrateur deréférentiel etle gestionnaire de documentation.
Emetteur :
Il s'agit detout service, directions nationalesetrégionales ou établissements, effectuantla rédaction d'un texte de prescription qui est transmis à l'administrateur du référentiel
correspondantpourintégration dansle système. L'émetteur :
■ Se
rapproche de l'administrateur de référentiel dont dépend le texte afin que celui-ci
enassure lagestion,
■ Définit les destinataires
aumoyend'indicatifs de distribution,
■ Décide du mode de mise à
disposition (Intranetoupapier),
■ Valide la
quantité globale pourl'impression,
■ Finance
l'impressionetla diffusion dutexte.
L'émetteur ne dispose pas d'habilitation particulière dans Syspre, il passe par
l'intermédiaire de l'administrateur de référentiel.
Service Général:
Le Service Général est responsable de l'impression, de la réimpression et de la diffusion papier des textesde prescription nationaux. Il :
■ Effectue la mise à
jour des droits d'utilisation du système par délégation de la Direction duManagement de l'Organisation,
■
S'occupe de la distribution initiale des textes, en communiquant aux imprimeurs les informations nécessaires (quantités etadresses de livraison) extraites du système,
■ Assurediverses tâches de suivi etde contrôle liées àla distribution
papier des textes,
■ Relaie les demandes de
2.3 Les textes de
prescription
2.3.1
Composition d'un
textede
prescription
Toutdocument, dès sa phase d'élaboration, comprendune fiche d'identificationetun contenu
dénommé "texte
La fiche d'identification ( Annexe 3)regroupe l'ensemble des informations relatives à la vieetladisponibilité d'untexte de prescription. Elleestconstituée des éléments suivants :
■ Le
titre,
■ Le référentiel de
rattachement,
■ La nature du texte
(directive, procédure, document d'application, préconisation,
documentd'information), ■ L'émetteur, ■ Laréférence du texte, ■ L'ancienne référence (éventuellement), ■ Un index utilisateur, ■ La date d'édition, ■ La version etla date de version, ■ La date d'application du document, ■ Le résumé,
■ La liste destextes deréférence
(textes pères), ayantservi àl'élaboration du document,
■ Le média
utilisé pourmettreletexteàdisposition (Intranet et/ou papier),
■ Les informations nécessaires à la distribution du document.
Les éléments de cette fiche d'identification sont également utilisés par l'administrateur
lorsqu'il inscrit letexte dans Syspre.
Les textes de prescription sont conçus selon un modèle de texte téléchargeable depuis l'application Syspre.
2.3.2
Cycle
de
vied'un
textede
prescription
Le système de prescriptionpermet de suivre le cycle de vie d'untexte, de sacréation à
sonabrogation.
Création : Elle relève de la responsabilité d'une direction nationale, régionale ou d'un
établissement.
Le processus de création d'un document comprend plusieurs phases :
■ La rédaction d'un
projet par l'expert désigné en raison de ses compétences dans le domainetraité,
■ Laconcertation
aveclesdifférents servicesconcernés,
■ La validation dudocumentdéfinitif
par undirigeant du service émetteur,
■
L'approbation du document parle directeur concerné ou, pardélégation, par un de ses collaborateurs.
Les nouveaux textes nationaux et régionaux peuvent paraître dans Syspre à l'état
«Projet » ou « Futur ».
■
Les textes à l'état « Projet » permettent aux utilisateurs de réagir et de faire part de
leurs remarques.Ainsi, ilpeutêtre modifiéavant de paraître à l'état«Vigueur ».
■ Lestextesàl'état
«Futur »permettentaux agents d'anticiperetde s'organiser avantla
date d'application dudittexte.
Modification : Elle peut résulter de l'évolution d'une prescription due à un changement de politique, de mode de fonctionnement,oudue à l'exploitation d'unretourd'expérience.
Sous la même référence de document, elle conduit à créer à partir d'une version V.n
unenouvelle versionV.n+1 du document ouà créerunenouvelle édition dece document.
La création d'une nouvelle version d'un texte donne lieu sur Intranet à une évolution
de sa fiche d'identification électronique. Si le texte est mis à disposition sur Intranet, il est
accessible à partir des mêmes rubriques sous la forme du nouveau document complet et/ou d'un document partiel appelé «rectificatif». Ce dernier ne reprend que les évolutions d'une version à l'autre. Il est composé des pages modifiées du texte et de la fiche d'identification
papier mise à jour decetexte.
Si, en revanche, une réécriture complète du texte est nécessaire, on procède à une nouvelle édition du texte, avec un numéro de version égale à 1. Ce document conservera la mêmeréférence dans lesystème de prescription mais la fiche d'identificationseramodifiée au niveau de la date d'édition et de la date de version. Dans ce cas, il n'y a pas de création de rectificatif, c'est le nouveau document complet qui est mis en consultation sur Intranet et/ou qui fait l'objet d'une distribution papier.
Abrogation : Elle incombe à l'émetteur ou, à défaut, à la direction qui en assume la responsabilité. L'émetteur,responsable de l'archivage du textede prescription, doit conserver l'historiquepourpermettreunretourd'expérience.
Untextepeutêtre abrogéde deux façons :
■ soit l'administrateurmodifie la fiche d'identification
eny inscrivant une date qui, une
fois échue, faitpasserledocument à l'état « abrogé »puis archivé ;
■ soit il crée
un rectificatifau texte, dont la fonction est de l'abroger. Ce rectificatifest
appelé« rectificatif abrogatoire ».
La fiche d'identification du texte abrogé est disponible sur Syspre pour une durée de
Voici un exemple décrivant le cycle de vie d'un document qui est mis à disposition sousforme Intranetetpapier :
Evénement Date d'édition Version Date de version Date d'application Document papier Document électronique Création 1/02/1992 1 1/02/1992 1/05/1992 RG-9999 édition du 1/02/1992 RG-9999 VI du 1/02/1992 Rectif n°l 1/02/1992 2 1/05/1994 1/08/1994 Rectif n°l du 1/05/1994 RG-9999 V2 + rectif n°l du 1/05/1994 Rectif n°2 1/02/1992v 3 1/01/1996 1/04/1996 Recitf n°2 du 1/01/1996 RG-9999 V3 + rectif n°2 du 1/01/1996 Rectif n°3 1/02/1992 4 1/01/1997 1/04/1997 Recitf n°3 du 1/01/1997 RG-9999 V4 + rectif n°3 du 1/01/1997 Nouvelle édition 1/09/1999 1 1/09/1999 1/12/1999 RG-9999 édition du 1/09/1999 RG-9999 V2 du 1/09/1999 Rectif n°l 1/09/1999 2 1/01/2000 1/04/2000 Rectif n°l du 1/01/2000 RG-9999 V2 + rectif n°l du 1/01/2000
2.3.3 Mise en
ligne d'un
textede
prescription
Une fois que le texte a été validé et approuvé, l'administrateur de référentiel peut le
référencer dans Syspre grâce à ses fonctions de gestion. Pour cela, il renseigne une fiche d'identification électronique, comprenant entre autres le titre du document, son référentiel d'appartenance, les dates le concernant(approbation, édition, application...), le résumé, etc.
Les informations saisies lors de cette opération sont celles que le système utilise pour
la recherche de texte. Lorsqu'un consultant sélectionne le document qu'il souhaite lire, il
arrive automatiquement sur la fiche d'identification. Celle-ci permet ensuite d'accéder au
texte intégral, si celui-ci n'est pas confidentiel et si l'émetteur a accepté de le mettre en
consultation. Généralement, la volonté de l'émetteur de ne pas faire figurer le texte sur Intranetestliée à laprotection du savoir-faire de l'entreprise.
Les nouveaux textes référencés dans Syspre sont portés à la connaissance des consultants parla rubrique« Avis de parution ».
2.3.4 Distributiond'un textede
prescription
Un texte peut être distribué sous format papier ou sous format électronique. Le projet
de dématérialisation en cours incite à diminuer la distribution papier et encourage la
distribution via le systèmede prescription.
Syspre évoluera dans ce sens dans les semaines à venir. Il sera alors possible de distribuer et d'accuser réception des textes de manière électronique. Pour l'instant, des distributions papier sont systématiquement pratiquées pour les textes concernant la sécurité des circulations et les documents nécessitant une mise à disposition des utilisateurs à leur
poste de travail (mémentos,modes opératoires, etc.).
Pourlestextesdistribués auformatpapier,on distingue :
■ La distribution initiale réalisée dès la
parution d'un nouveau document, d'un rectificatif, oud'unenouvelle édition.
■ Les distributions
complémentaires assurées en cas de dotation insuffisante ou d'évolution desbesoins.
Ladistribution initiale :
La mise à disposition d'un document au format papier est décidée par l'émetteur. Ce dernierdispose de trois manièrespour en assurer la distribution initiale :
■ Ladistribution standard
(également appelée « distribution systématique ») :
Lorsque l'administrateur saisit la fiche d'identification d'un document, il renseigneun certain nombre dechamps permettantde cibler les destinataires du document.
Le gestionnaire de documentation renseigne ensuite, pour chaque texte en avis de parution, la quantité qu'il souhaite recevoir. Il s'agit de « valorisation forfaitaire ».
Par la suite, le Service général réalise une extraction des quantités pour la version considérée.
Cette extraction permet de commander les textes aux imprimeurs. Les documents sont ensuite expédiés vers les points de livraison, où les gestionnaires de documentation en
accusentréception dans l'Intranetetenassurentla distribution.
Ladistribution standardestlemode de distributionleplusutilisé.
■ Ladistribution suite à
procédure d'avertissement :
Dans certains cas, l'administrateur peut avertir les gestionnaires de documentation de la parution d'un document grâce àun message électronique.
Les gestionnaires ont 30 jours pour répondre à cet avertissement en précisant la quantité qu'ils souhaitent commander. S'ils ne répondent pas, le Service Général procède à une distribution standard.
■ Ladistribution
spéciale destextesnationaux :
Dans certains cas bien précis et à la demande expresse d'un émetteur relayée par
l'administrateur de référentiel concerné, le Service général peut assurer une distribution
spéciale d'un document, en s'affranchissant des données saisies dans le système de prescription par les gestionnaires de documentation. Dans ce cas, l'émetteur précise au Service général le nombre d'exemplaires à livrer par unité d'affectation (UA) gérée par les gestionnaires de documentation.
La distributioncomplémentaire :
Lorsque le service général a extrait les quantités de textes à imprimer, les administrateurs ne peuvent plus modifier leur commande initiale. En cas de dotation
insuffisante d'untexte deprescription national, les Gdoc ontla possibilité de commander des
textes supplémentaires. Jusqu'en septembre 2007, cette commande complémentaire était gérée par la réserve de Saint-Pierre des Corps. Actuellement, la SNCF fait appel à un prestataireexterne pourla gestion de la réserve destextesnationaux.
3 Présentation de la mission et de son contexte
3.1 Lecontexte
Ce stage à la Direction du Management de l'Organisation s'est déroulé dans un contexte
particulier. Eneffet, le serviceavécud'importants changements durant cessix mois :
■ Le conducteur
d'opération du système de prescription est parti en retraite plus rapidement que ce qui était initialement prévu. Aucune personne n'ayant été engagée pour le remplacer, le responsable fonctionnel de l'application a donc dû également
assurercertainestâchesqui lui étaient dévolues.
■ Ce
service, qui dépendait directement de la Présidente Anne-marie Idrac, dépend depuis le mois d'avril 2007 de la Direction des Ressources Humaines.
■ AnciennementDirection de
l'Organisation (DORG), le service est devenu la Direction duManagementde l'Organisation (DMO).
■ Un
nouveau directeur aété nommé, ce qui a entraîné une nouvelle façon de travailler
pourl'équipe, qui adû s'adapter.
■ Enfin la DMO ne sera
plus, d'ici début 2008, la maîtrise d'ouvrage du système de prescription.
De plus, plusieursconstats ont ététirésparladirection générale de la SNCF :
■ Le ferroviaire
seraouvert àla concurrenceen2010, unepréparation s'impose,
■ Les clients sontde
plusenplus exigeants, ils font jouer laconcurrence,
■ Il faut
La réponse à ces constats est notamment décrite dans le Projet Industriel 2006-2008, disponible sur l'Intranet. Latendance est de donner une image de vraie entreprise, et non pas
une image de «fonctionnaire ». La notion de compétitivité doit maintenant faire partie du langage des agents.
Les objectifs et l'environnement de la SNCF ont évolué. Larentabilité est devenu un critère important. Ces changements ne sont pas évidents à vivre pour ceux qui sont dans
l'entreprise depuis des dizaines d'années, l'état d'esprit n'estplustout àfait le même.
De même, de nombreux départs enretraite bousculent les équipes, et les personnes ne
sont pas toutes remplacées. Enfin, l'entreprise effectue une restructuration et extemalise de
plus enplus de services (informatique, logistique...).
Cela génère une ambiance d'incertitude et de peur, les agents travaillent sous tension et
craignentpourleurposte.
Ces six mois ont également été l'occasion de se rendre compte de la complexité à
amorcer des changements, à se renouveler sans provoquer de conflits sociaux et de
l'importance de communiquer pour rassurer. Ces différents points seront à nouveau abordés
toutaulong dece mémoire.
3.1.1 Mission initiale:
définir
unenouvelle
ergonomie
pourles
acteurs habilitéset créer un espace
rédacteur
La missioninitialedéfinie lors de l'entretien de stageconsistait à :
• Définir une nouvelle ergonomie pour les acteurs habilités de Syspre, celle-ci devant
être cohérente avec celle réalisée l'année dernière pour les «consultants
occasionnels ».
• Terminer «
l'espace rédacteur », dont les rubriques sont déjà définies (« modèles de
texte »et « fondamentaux durédacteur »).
• Compléter la rubrique
« Aide »de lamaquette.
Une note de cadrage a été élaborée dès la première semaine de stage (Annexe 4 ). L'objectif était de formaliser la missionetles livrables.
Un calendrier prévisionnel a également été réalisé afin de répartir les tâches et de planifier leurdéroulement.
Lapremière étape aconsisté à prendre connaissance de l'environnement età analyser l'existant, afinque le projet qui m'était confié s'inscrive dans la logique de l'entreprise et soit
cohérentavecles autres projets.
Une stagiaire avait travaillé l'année dernière sur l'ergonomie desacteurs nonhabilités. Elle avait conçue, encollaboration avec la maîtrise d'œuvre, une maquette du futur site. Pour l'instant, les utilisateurs n'y ont pas accès puisque seule la partie pour les consultants occasionnels a été élaborée. L'étude de cette maquette a été un des points de départ de la
réflexionmenéedurantces six mois.
L'étude du système de prescription et des différents sites de la SNCF disponibles depuis l'Intranetont complétécette analyse.
3.1.2
Refonte de la
mission
:de nouvelles priorités
Suite à un Comité de pilotage durant le mois de juin, de nouvelles priorités ont été
définies etla missionde stage aévoluéenconséquence.
Elle aété recentrée sur la création d'un véritable espace rédacteur au sein du système
de prescription, l'ergonomie des acteurs habilités ne faisant plus partie de la feuille de route de la DMO.
Initialement, la refonte de l'ergonomie pour les acteurs habilités avait déjà été reconduite, en 2006, suite à de nouvelles priorités. Ce n'est pas la première fois que ce chantierestreporté.
Cette redéfinition de la mission a été déstabilisante. En effet, j'avais concentré mes
efforts essentiellement sur les acteurs habilités, notamment lors des entretiens. De plus, j'appréhendais de retrouver, lors des formations délivrées par la DMO et auxquelles je participais, des administrateurs quej'avais interrogés en leur indiquant que l'ergonomie les
concernant allait évoluer : certains avaient consacré plus de deux heures de leur temps aux
entretien.
Dans de telle situation, le service perd de sa crédibilité. C'est donc logiquement que
lesagents peuventêtre amenés àdouterde la pérennité de ceprojet.
Avec le recul, ces trois premiers mois, notamment la phase d'entretien auprès des Gdoc et des administrateurs, ont très utiles pour concevoir l'espace rédacteur. En effet, il aurait été moinsjudicieux de n'avoirque la vision des rédacteurs pourconstruire l'espace qui leur est dédié. Interroger différents profils, dont certains n'ont pas directement de rapports
avec la rédaction des textes de prescription, a été l'occasion d'obtenir une vision globale du système, du rôle de chacun, des relations entreles acteurs.
3.1.2.1 Un nouvel espace dédié aux rédacteurs de textes de prescription
En donnant accès aux textes de prescription, Syspre se révèle un outil essentiel pour organiserle pilotage général de l'entreprise.
Par ailleurs, au titre du Projet Industriel de la SNCF, les établissements ont pour obligation d'obtenir la qualification sécurité et la certification qualité. Or, la gestion
documentaire, selon la norme ISO 9001 v. 2000 « Système de management de la qualité
»2,
estpartieintégrante de ce processus.(Annexe 5)
L'ISO 900lv. 2000 précise que « tout établissement prétendant à la certification Qualité doit établir, mettre en œuvre, entretenir, améliorer en permanence l'efficacité du système de management et le documenter ». Aucune contrainte n'est imposée sur la forme et
sur le type de support des documents. En conséquence, les Activités se devront de fournir la
liste destypes de documents nécessaires aux organismesenphase de certification.
2
Ainsi, un des enjeux du nouvel espace rédacteur concerne la mise en qualité du système de prescription, qui est une des principales missions de la DMO. Si le processus rédactionnel est défaillant, les conséquences peuvent entraîner des problèmes touchant entre
autresàlasécurité.
L'objectifest d'améliorer laqualité des textes, notamment en incitant les rédacteurs à
utilisercorrectement le modèle qui a été conçu pourfaciliter la rédaction. Ce modèle de texte
permetégalement d'uniformiser la présentation des textesde prescriptions, qu'ils proviennent
de directionsnationales, régionalesou d'établissements.
Dans cette optique, l'espace devra fournir une aide efficace aux rédacteurs, particulièrement pour ceux qui ne reçoivent ni assistance ni conseil de la part de
Partie
2: Les
différentes
perceptions
et
les perspectives du
système de
prescription selon
les
acteurs
1
L'analyse des
pratiques
et
le recueil des besoins
Réaliserunespacerédacteur qui soit ergonomique etefficace nécessitait de menerdes
entretiens et de rencontrer les acteurs sur leur lieu de travail afin d'étudier leur processus
métier. L'objectifestdeproposer unproduit adapté à leurs besoins.
Presque la totalité des entretiens ont été réalisés avant la redéfinition de la mission. L'espace rédacteur faisait déjà partie des objectifs, mais ce n'était pas le point essentiel. Finalement, les entretiens menés auprès des rédacteurs et des administrateurs, les formations, les réunions à propos du modèle, et les discussions informelles, ont permis de recueillir
suffisamment d'éléments pourélaborerce nouvelespace.
L'objectif était d'interrogerunpanel représentatif d'acteurs, soit :
■ desacteursissus de direction
nationale,régionale etissus d'établissement,
■
desacteursdébutants etdes acteursconfirmés,
■ des acteurs
impliquésetdes acteursdémotivés,
■ des acteurs venant de
région ou de direction «moteur » et des acteurs provenant de régions « enretard »' concernantle système de prescription.
Cet échantillonn'a pas été évident à constituercar des agents refusaient les entretiens
ourestaient injoignables. Il n'était pas nonplus envisageable de consacrer six ou sept heures
de transport pour réaliser un entretien. La crainte de ne rencontrer que des agents sachant utiliser le système ne s'est pas réalisée : de nombreuses personnes ont accepté d'être interrogées alors qu'elles débutaientouqu'elles utilisaient trèspeu l'outilenquestion.
La phase d'entretien a été précédée de larédaction de guide d'entretien pour chaque profil. Ces guides ont évolué aufur et à mesure en fonction des questions ou des remarques
qui étaient soulevées (Annexe6 )
Les entretiens ont été semi-directifs, c'est-à-dire que le guide pointait essentiellement des thèmes à aborder, et non une série de questions très précises. L'accent a été mis sur la libre expression des agents interrogés.
Dans la même optique,j'ai décidé dene pas présenterunexercice àfaire ou de ne pas
« ordonner » aux rédacteurs de télécharger le modèle devant moi. L'idée était de voir
comment ils se servaient réellement du système de prescription ou des modèles, sans leur imposerunemanière de faire.
Débuter l'entretien avec unexercice signifiait prendre le risque que les agentsdonnent
les réponses qu'ils pensent qu'on attend d'eux. Ils auraient été moins spontanés et moins à mêmede fairedes remarques. Deplus,unexerciceintroduit lapeurd'êtrejugé et peut amener des résistances.
Le guide d'entretienapermis de garder à l'espritquel'objectif n'étaitpas de juger ou d'évaluer des performances, mais bien d'observer et de comprendre les différentes manières deprocéder.
Le fait d'être considérée comme une personne « extérieure » à l'entreprise aprésenté
de nombreux avantages. Cela apermis de lever les freins ressentis habituellement envers les personnes « de Paris »quipensentl'outil. Les personnes interrogées n'ontpas hésité à dire ce qu'elles pensaient de l'application et de la façon dont elle était pensée. J'étaisperçue comme
unepersonnerelativementneutre.
Le fait d'être «nouvelle » au sein de la SNCF me permettait également d'analyser le système avec un regard neuf, et d'aborder les entretiens avec moins d'à priori qu'une personne ytravaillant depuis des années.
Les débuts d'entretien ont été ponctués par le rappel du contrat de communication, dont le point le plus important était l'anonymat. La retranscription des entretiens ou les Verbatim n'ont pas été transmis à mes supérieurs hiérarchiques. Ils ont servi de base à l'élaboration de synthèsesglobalespour chaque profil.
Certains critèresrequispour une analyse des pratiques pertinente n'ontpas étéremplis. Effectivement, la plupart des agents travaillent en « open-space ». Certains ont préféré réserver des salles de réunions afin de ne pas déranger leurs collègues, lors de l'entretien.
Dans cecas defigure, l'observation n'apas été réalisée dans leurmilieu de travail habituel,ni
dans leur environnementquotidien.
Parfois, des rédacteurs ou des Gdoc, ne sachant plus utiliser une fonctionnalité, profitaient de la proximité d'autres collèguespourleur demander de l'aide.
Enfin, il est arrivé que des agents, intéressés par la démarche mais n'étant pas convoqués à l'entretien, fassent part de leurs remarques, àpartir des bribes de conversations qu'ils entendaient.
Globalement, même si ces quelques entretiens n'ont pas respecté scrupuleusement les principes émis pour l'analyse des pratiques, ils ont été enrichissants et complémentaires aux entretiens menés de manièreplusclassique.
Il aégalement été délicat de procéderàune évaluation despratiques auquotidien, dans
le sens analyse du travail prescrit et du travail réel. En effet, les rédacteurs ne rédigent des
textes que de façon très épisodique, certain n'en avait même rédigé qu'un seul. Il n'était pas envisageable de les observer, lors de la réaction complète d'un texte, car cela peut durer des
semaines.
Cependant, undes objectifs était toutde même de découvrir les raisons qui pouvaient
mener un rédacteur, un Gdoc ou un administrateur à ne pas utiliser le modèle de texte, ou à
n'utiliser quetrois ouquatre fonctions de gestion.
La direction est-elle trop exigeante ? Ont-ils le temps de faire le travail tel qu'il est prescrit ? Ce qui est prescrit est-il la manière la plus efficace de procéder? Les écarts observés proviennent-ils d'un besoin des acteurs de s'approprier leur travail et de le personnaliser ? Existe-t-il une grande différence entre ce que prescrit la hiérarchie et la manière dont les agentsperçoivent leur métier ?