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Consultations pour asthme en médecine générale : une étude descriptive

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-01063018

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01063018

Submitted on 11 Sep 2014

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Consultations pour asthme en médecine générale : une

étude descriptive

Pierre-Amaury Chopinaud

To cite this version:

Pierre-Amaury Chopinaud. Consultations pour asthme en médecine générale : une étude descriptive. Médecine humaine et pathologie. 2014. �dumas-01063018�

(2)

1

FACULTE MIXTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE ROUEN

ANNEE 2014 N°

THESE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

(Diplôme d'état)

Par

CHOPINAUD Pierre-Amaury

Né le 08 Octobre 1984 à Lesquin (59)

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 27 Mai 2014

CONSULTATIONS POUR ASTHME EN MEDECINE

GENERALE. UNE ETUDE DESCRIPTIVE.

Président de jury : Professeur Jean-Loup HERMIL

Directeur de thèse : Docteur Matthieu SCHUERS

Membres du jury : Professeur Pierre FAINSILBER

(3)

2

ANNEE UNIVERSITAIRE 2013 – 2014 U.F.R. DE MEDECINE-PHARMACIE DE ROUEN

---

DOYEN : Professeur Pierre FREGER

ASSESSEURS : Professeur Michel GUERBET Professeur Benoit VEBER Professeur Pascal JOLY

DOYENS HONORAIRES : Professeurs J. BORDE - Ph. LAURET - H. PIGUET – C. THUILLEZ

PROFESSEURS HONORAIRES : MM. M-P AUGUSTIN - J.ANDRIEU-GUITRANCOURT - M.BENOZIO- J.BORDE - Ph. BRASSEUR - R. COLIN - E. COMOY - J. DALION -. DESHAYES - C. FESSARD – J.P FILLASTRE - P.FRIGOT -J. GARNIER - J. HEMET - B. HILLEMAND - G. HUMBERT - J.M. JOUANY - R. LAUMONIER – Ph. LAURET - M. LE FUR – J.P. LEMERCIER - J.P LEMOINE - Mle MAGARD - MM. B. MAITROT - M. MAISONNET - F. MATRAY - P.MITROFANOFF - Mme A. M. ORECCHIONI - P. PASQUIS - H.PIGUET - M.SAMSON – Mme SAMSON-DOLLFUS – J.C. SCHRUB - R.SOYER - B.TARDIF -.TESTART - J.M. THOMINE – C. THUILLEZ - P.TRON - C.WINCKLER - L.M.WOLF

I - MEDECINE

PROFESSEURS

M. Frédéric ANSELME HCN Cardiologie

Mme Isabelle AUQUIT AUCKBUR HCN Chirurgie Plastique M. Bruno BACHY (Surnombre) HCN Chirurgie pédiatrique M. Fabrice BAUER HCN Cardiologie

Mme Soumeya BEKRI HCN Biochimie et Biologie Moléculaire M. Jacques BENICHOU HCN Biostatistiques et informatique médicale M. Jean-Paul BESSOU HCN Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire Mme Françoise BEURET-BLANQUART (Surnombre) CRMPR Médecine physique et de réadaptation M. Guy BONMARCHAND HCN Réanimation médicale

M. Olivier BOYER UFR Immunologie

M. Jean-François CAILLARD (Surnombre) HCN Médecine et santé au Travail M. François CARON HCN Maladies infectieuses et tropicales M. Philippe CHASSAGNE HB Médecine interne (Gériatrie)

M. Vincent COMPERE HCN Anesthésiologie et réanimation chirurgicale M. Antoine CUVELIER HB Pneumologie

(4)

3

M. Pierre CZERNICHOW HCH Epidémiologie, économie de la santé M. Jean - Nicolas DACHER HCN Radiologie et Imagerie Médicale M. Stéfan DARMONI HCN Informatique Médicale/Techniques de communication

M. Pierre DECHELOTTE HCN Nutrition

Mme Danièle DEHESDIN (Surnombre) HCN Oto-Rhino-Laryngologie

M. Jean DOUCET HB Thérapeutique/Médecine – Interne - Gériatrie. M. Bernard DUBRAY CB Radiothérapie

M. Philippe DUCROTTE HCN Hépato – Gastro - Entérologie

M. Frank DUJARDIN HCN Chirurgie Orthopédique - Traumatologique M. Fabrice DUPARC HCN Anatomie - Chirurgie Orthopédique et Traumatologique

M. Bertrand DUREUIL HCN Anesthésiologie et réanimation chirurgicale Mme Hélène ELTCHANINOFF HCN Cardiologie

M. Thierry FREBOURG UFR Génétique

M. Pierre FREGER HCN Anatomie/Neurochirurgie M. Jean François GEHANNO HCN Médecine et Santé au Travail M. Emmanuel GERARDIN HCN Imagerie Médicale

Mme Priscille GERARDIN HCN Pédopsychiatrie M. Michel GODIN HB Néphrologie M. Guillaume GOURCEROL HCN Physiologie M. Philippe GRISE HCN Urologie M. Didier HANNEQUIN HCN Neurologie M. Fabrice JARDIN CB Hématologie

M. Luc-Marie JOLY HCN Médecine d’urgence M. Pascal JOLY HCN Dermato - vénéréologie

M. Jean-Marc KUHN HB Endocrinologie et maladies métaboliques Mme Annie LAQUERRIERE HCN Anatomie cytologie pathologiques M. Vincent LAUDENBACH HCN Anesthésie et réanimation chirurgicale M. Joël LECHEVALLIER HCN Chirurgie infantile

M. Hervé LEFEBVRE HB Endocrinologie et maladies métaboliques M. Thierry LEQUERRE HB Rhumatologie

M. Eric LEREBOURS HCN Nutrition Mme Anne-Marie LEROI HCN Physiologie M. Hervé LEVESQUE HB Médecine interne Mme Agnès LIARD-ZMUDA HCN Chirurgie Infantile M. Pierre Yves LITZLER HCN Chirurgie Cardiaque

M. Bertrand MACE HCN Histologie, embryologie, cytogénétique M. David MALTETE HCN Neurologie

(5)

4

Mme Isabelle MARIE HB Médecine Interne M. Jean-Paul MARIE HCN ORL

M. Loïc MARPEAU HCN Gynécologie - obstétrique M. Stéphane MARRET HCN Pédiatrie

Mme Véronique MERLE HCN Epidémiologie

M. Pierre MICHEL HCN Hépato - Gastro - Entérologie M. Francis MICHOT HCN Chirurgie digestive

M. Bruno MIHOUT (Surnombre) HCN Neurologie M. Jean-François MUIR HB Pneumologie M. Marc MURAINE HCN Ophtalmologie

M. Philippe MUSETTE HCN Dermatologie - Vénéréologie M. Christophe PEILLON HCN Chirurgie générale

M. Jean-Marc PERON HCN Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale M. Christian PFISTER HCN Urologie

M. Jean-Christophe PLANTIER HCN Bactériologie - Virologie M. Didier PLISSONNIER HCN Chirurgie vasculaire M. Bernard PROUST HCN Médecine légale M. François PROUST HCN Neurochirurgie

Mme Nathalie RIVES HCN Biologie et méd. du dévelop. et de la reprod. M. Jean-Christophe RICHARD (Mise en dispo) HCN Réanimation Médicale, Médecine d’urgence M. Horace ROMAN HCN Gynécologie Obstétrique

M. Jean-Christophe SABOURIN HCN Anatomie – Pathologie M. Guillaume SAVOYE HCN Hépato – Gastro Mme Céline SAVOYE – COLLET HCN Imagerie Médicale Mme Pascale SCHNEIDER HCN Pédiatrie

M. Michel SCOTTE HCN Chirurgie digestive Mme Fabienne TAMION HCN Thérapeutique Mme Florence THIBAUT HCN Psychiatrie d’adultes M. Luc THIBERVILLE HCN Pneumologie M. Christian THUILLEZ HB Pharmacologie

M. Hervé TILLY CB Hématologie et transfusion M. François TRON (Surnombre) UFR Immunologie

M. Jean-Jacques TUECH HCN Chirurgie digestive M. Jean-Pierre VANNIER HCN Pédiatrie génétique

M. Benoît VEBER HCN Anesthésiologie Réanimation chirurgicale M. Pierre VERA C.B Biophysique et traitement de l’image M. Eric VERIN CRMPR Médecine physique et de réadaptation M. Eric VERSPYCK HCN Gynécologie obstétrique

M. Olivier VITTECOQ HB Rhumatologie M. Jacques WEBER HCN Physiologie

(6)

5

MAITRES DE CONFERENCES

Mme Noëlle BARBIER-FREBOURG HCN Bactériologie – Virologie M. Jeremy BELLIEN HCN Pharmacologie

Mme Carole BRASSE LAGNEL HCN Biochimie M. Gérard BUCHONNET HCN Hématologie Mme Mireille CASTANET HCN Pédiatrie Mme Nathalie CHASTAN HCN Physiologie

Mme Sophie CLAEYSSENS HCN Biochimie et biologie moléculaire M. Moïse COEFFIER HCN Nutrition

M. Stéphane DERREY HCN Neurochirurgie M. Eric DURAND HCN Cardiologie

M. Manuel ETIENNE HCN Maladies infectieuses et tropicales M. Serge JACQUOT UFR Immunologie

M. Joël LADNER HCN Epidémiologie, économie de la santé M. Jean-Baptiste LATOUCHE UFR Biologie Cellulaire

M. Thomas MOUREZ HCN Bactériologie M. Jean-François MENARD HCN Biophysique

Mme Muriel QUILLARD HCN Biochimie et Biologie moléculaire M. Vincent RICHARD UFR Pharmacologie

M. Francis ROUSSEL HCN Histologie, embryologie, cytogénétique Mme Pascale SAUGIER-VEBER HCN Génétique

Mme Anne-Claire TOBENAS-DUJARDIN HCN Anatomie

M. Pierre Hugues VIVIER HCN Imagerie Médicale

PROFESSEUR AGREGE OU CERTIFIE

Mme Dominique LANIEZ UFR Anglais

(7)

6

II - PHARMACIE

PROFESSEURS

M. Thierry BESSON Chimie Thérapeutique M. Jean-Jacques BONNET Pharmacologie M. Roland CAPRON (PU-PH) Biophysique M. Jean COSTENTIN (Professeur émérite) Pharmacologie Mme Isabelle DUBUS Biochimie M. Loïc FAVENNEC (PU-PH) Parasitologie M. Jean Pierre GOULLE Toxicologie M. Michel GUERBET Toxicologie M. Olivier LAFONT Chimie organique Mme Isabelle LEROUX Physiologie

M. Paul MULDER Sciences du médicament Mme Martine PESTEL-CARON (PU-PH) Microbiologie

Mme Elisabeth SEGUIN Pharmacognosie M. Rémi VARIN (PU-PH) Pharmacie Hospitalière M Jean-Marie VAUGEOIS Pharmacologie

M. Philippe VERITE Chimie analytique

MAITRES DE CONFERENCES

Mme Cécile BARBOT Chimie Générale et Minérale Mme Dominique BOUCHER Pharmacologie

M. Frédéric BOUNOURE Pharmacie Galénique M. Abdeslam CHAGRAOUI Physiologie

M. Jean CHASTANG Biomathématiques

Mme Marie Catherine CONCE-CHEMTOB Législation pharmaceutique et économie de la santé Mme Elizabeth CHOSSON Botanique

Mme Cécile CORBIERE Biochimie M. Eric DITTMAR Biophysique Mme Nathalie DOURMAP Pharmacologie Mme Isabelle DUBUC Pharmacologie M. Abdelhakim ELOMRI Pharmacognosie M. François ESTOUR Chimie Organique M. Gilles GARGALA (MCU-PH) Parasitologie Mme Najla GHARBI Chimie analytique Mme Marie-Laure GROULT Botanique

(8)

7

Mme Laetitia LE GOFF Parasitologie Immunologie Mme Hong LU Biologie

Mme Sabine MENAGER Chimie organique Mme Christelle MONTEIL Toxicologie

M. Mohamed SKIBA Pharmacie Galénique Mme Malika SKIBA Pharmacie Galénique Mme Christine THARASSE Chimie thérapeutique M. Frédéric ZIEGLER Biochimie

PROFESSEUR CONTRACTUEL

Mme Elizabeth DE PAOLIS Anglais

ATTACHE TEMPORAIRE D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE

M. Imane EL MEOUCHE Bactériologie Mme Juliette GAUTIER Galénique M. Romy RAZAKANDRAINIBE Parasitologie

(9)

8

III – MEDECINE GENERALE

PROFESSEURS

M. Jean-Loup HERMIL UFR Médecine générale

PROFESSEURS ASSOCIES A MI-TEMPS :

M. Pierre FAINSILBER UFR Médecine générale M. Alain MERCIER UFR Médecine générale M. Philippe NGUYEN THANH UFR Médecine générale

MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE A MI-TEMPS :

M Emmanuel LEFEBVRE UFR Médecine générale Mme Elisabeth MAUVIARD UFR Médecine générale Mme Marie Thérèse THUEUX UFR Médecine générale Mme Yveline SEVRIN-TARTARIN UFR Médecine Générale

CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS : Mme Véronique DELAFONTAINE

HCN - Hôpital Charles Nicolle HB - Hôpital de BOIS GUILLAUME CB - Centre HENRI BECQUEREL CHS - Centre Hospitalier Spécialisé du Rouvray

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9

LISTE DES RESPONSABLES DE DISCIPLINE

Mme Cécile BARBOT Chimie Générale et Minérale M. Thierry BESSON Chimie thérapeutique M. Roland CAPRON Biophysique

M Jean CHASTANG Mathématiques

Mme Marie-Catherine CONCE-CHEMTOB Législation, Economie de la Santé Mme Elisabeth CHOSSON Botanique

M. Jean-Jacques BONNET Pharmacodynamie Mme Isabelle DUBUS Biochimie

M. Loïc FAVENNEC Parasitologie M. Michel GUERBET Toxicologie M. Olivier LAFONT Chimie organique Mme Isabelle LEROUX-NICOLLET Physiologie Mme Martine PESTEL-CARON Microbiologie Mme Elisabeth SEGUIN Pharmacognosie M. Mohamed SKIBA Pharmacie Galénique M. Philippe VERITE Chimie analytique

(11)

10

ENSEIGNANTS MONO-APPARTENANTS

MAITRES DE CONFERENCES

M. Sahil ADRIOUCH Biochimie et biologie moléculaire (Unité Inserm 905)

Mme Gaëlle BOUGEARD-DENOYELLE Biochimie et biologie moléculaire (UMR 1079)

Mme Carine CLEREN Neurosciences (Néovasc) Mme Pascaline GAILDRAT Génétique moléculaire humaine

(UMR 1079)

M. Antoine OUVRARD-PASCAUD Physiologie (Unité Inserm 1076)

Mme Isabelle TOURNIER Biochimie (UMR 1079)

PROFESSEURS DES UNIVERSITES

M. Serguei FETISSOV Physiologie (Groupe ADEN) Mme Su RUAN Génie Informatique

(12)

11

Par délibération en date du 3 mars 1967, la faculté a arrêté que les opinions

émises dans les dissertations qui lui seront présentées doivent être

considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elle n’entend leur donner

aucune approbation ni improbation.

(13)

12

A Monsieur le Professeur Jean-Loup HERMIL,

Vous me faites l’honneur de présider cette thèse.

Veuillez trouver ici l’expression de ma sincère reconnaissance et de mon

profond respect.

(14)

13

A Monsieur le Professeur Pierre FAINSILBER,

Vous me faites l’honneur de juger cette thèse.

(15)

14

A Monsieur le Professeur Luc THIBERVILLE,

En vous remerciant d’avoir accepté de juger cette thèse.

Veuillez trouver ici l’expression de toute ma gratitude.

(16)

15

A Monsieur le Docteur Matthieu SCHUERS,

J’ai vraiment eu énormément de chance de venir chez toi en stage, j’ai

beaucoup appris à tes côtés mais j’ai surtout rencontré un ami. Je te remercie

d’avoir eu le courage de me diriger dans ce travail, sans toi, je n’y serais

jamais arrivé !

(17)

16

Je tiens à remercier tous les internes qui ont participé au recueil des données

de l’étude ECOGEN.

(18)

17 A toi maman, tu as toujours été là pour moi, tu m’as aidé dès mes débuts. Il n’y a aucun mot qui puisse traduire tout l’amour que je te porte.

Au Docteur que j’appelle papa, tu m’as (inconsciemment ?) poussé vers la voie de la médecine et je t’en remercie, j’ai beaucoup d’admiration pour toi, j’espère que tu es fier de moi aujourd’hui.

A mes sœurs et à mon frère, Marie-Caroline, Dorothée et Aurélien, nos vies n’ont pas toujours été simples mais finalement le résultat n’est pas si mal…

A mes tantes, Catherine et Marie-Pierre et à tous nos souvenirs.

A mes grands-parents, Marie-Thérèse et Amaury, vous n’êtes malheureusement pas là aujourd’hui mais ce travail et tous ces efforts, vous sont dédiés.

Aux Chopinaud et Devillers, Mameu, Marie-Laure, Sophie, Sylvain, Bib, Marianne, Rose-Marie, Victoire, Prudence, Paulo, Joseph et Edouard.

A mes frères d’adoption, Greg, Seb et Ben.

A mes amis de toujours, avec vous, la vie vaut milliard et on est largement au dessus en termes de qualité de vie, Cho7 (mpi ke t’aime), Tatay (merci pour les tableaux), Max (l’homme le plus intelligent du monde), Simon, Meutin, Ludopim's, Sweedish, Samy, Thomas, Kader, Freud, Toitoine, Toufik, Nico, Ringo, Moustic, Fab, J-C…à mes amies Dioom’s (qu’on est dood’s !) et Caro (NY nous voilà !)

A mes premiers amis de fac, Jopette, Adrien, Max, Rouki, Thibaud, Allard et à ces belles années passées ensemble !

A mes anciens collègues bio et amis, autant je n’ai pas aimé la spé autant je ne regrette pas de vous avoir rencontré !! Jovani (mon chaton), Rayan (K ?), Yohan, Jawad, Xavier… A mes co-internes, Léo (merci pour ton aide à mes débuts, à toi de soutenir maintenant !), le bon Docteur Lefrançois, Vincent, Thomas…

A mes collègues de DESC, Marie et Julien (nous 3, ce n’est que le début !), Matthias et Alex, Belle promo ! Belle équipe de vainqueurs !

Aux copains de la boite jaune, adhérents du PS en termes de gauche caviar. A Benoît, Karl, Clément et Damien, mais pourquoi vous êtes partis !?

A mes Maîtres, le Docteur Yann Poulingue, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu m’as appris, les Docteurs Florence Caléro et Vincent Lemarié, vous m’avez accueilli si gentiment. Aux Docteurs, et Maitres Jedi, Arnaud Lacroix et Serge Paula Palma, j’espère, un jour, vous arriver à la cheville. Force et honneur…

A toute l’équipe du SAU-SMUP d’Elbeuf !

A Julie, tu m’as supporté pendant toute la durée de ce travail et je souhaite que tu me supportes encore très longtemps…

(19)

18

LISTE DES ABREVIATIONS

ASUR: Asthme aigu aux Urgences

BPCO: Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive

CCTIRS: Comité Consultatif sur le Traitement de l'Information en matière de Recherche dans le domaine de la Santé

CISP-2: Classification Internationale des Soins Primaires CNGE: Collège National des Généralistes Enseignants

CNIL: Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés CPP: Comité de Protection des Personnes

ECHRS: European Community Respiratory Health Survey ESPS: Enquête Santé et Protection Sociale

GINA: Global Initiative for Asthma

GPRD: General Practice Research Database HAS: Haute Autorité de Santé

INSEE: Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques IRDES: Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé ISAAC: International Study on Asthma and Allergies in Childhood

KCE: Belgian Health Care Knowledge Centre (Centre Féréral d’Expertise de Santé) MSU: Maître de Stage des Universités

OMG: Observatoire de Médecine Générale

PMSI: Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information RC: Résultat de Consultation

SAPP: Groupe suisse de travail de pneumologie pédiatrique SFMG: Société Française de Médecine Générale

SPLF: Société de Pneumologie de langue Française

WONCA: World Organization of National Colleges, Academies and Academic Associations of General Practitioners/Family Physicians

(20)

19

SOMMAIRE

CONTEXTE ... 20

INTRODUCTION ... 21

1

EPIDEMIOLOGIE ... 21

1.1 Prévalence ... 21

1.1.1 Dans le monde ... 21 1.1.2 En France ... 22

1.2 Morbimortalité ... 23

1.2.1 Mortalité ... 23 1.2.2 Hospitalisation ... 24 1.2.3 Qualité de vie ... 25

2 IMPACT

ECONOMIQUE ... 26

2.1 Dans le monde... 26

2.2 En France ... 26

3

DIAGNOSTIC ... 27

3.1 Etat des lieux des recommandations ... 27

3.2 Spirométrie et « Peak-Flow » ... 28

3.3 Les autres outils diagnostiques ... 29

REFERENCES: ... 29

ARTICLE ... 32

INTRODUCTION ... 33

METHODE... 35

RESULTATS ... 37

DISCUSSION ... 42

REFERENCES ... 45

ANNEXES ... 47

(21)

20

CONTEXTE

(22)

21

INTRODUCTION

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires. Elle entraîne chez les patients ayant une prédisposition, des épisodes récidivants d’essoufflement, d’oppression thoracique et de toux, accompagnés le plus souvent de sifflements particulièrement à l’effort, la nuit et éventuellement le matin. Ces symptômes sont généralement associés à une obstruction bronchique d’intensité variable, réversible spontanément ou sous l’effet de la thérapeutique (1).

1 EPIDEMIOLOGIE

1.1 Prévalence

1.1.1 Dans le monde

Il s’agit d’une des maladies chroniques les plus fréquentes puisqu’on estime que 300 millions de personnes sont touchées dans le monde (1). Sa prévalence est en augmentation chez les enfants comme chez les adultes. D’ici à 2025, on estime à 100 millions le nombre de nouveaux asthmatiques dans le monde (2).

La prévalence de l’asthme, si elle est importante, reste très variable selon les pays. En Europe, elle varierait de 1,5 % en Roumanie et 2,3 % pour la Suisse jusqu’à 15,3 % pour l’Anglerre ou 18,4 % en Ecosse (3).

Les données de 2 grandes études internationales ont été utilisées pour obtenir ces résultats, les études International Study on Asthma and Allergies in Childhood (ISAAC) et European Community Respiratory Health Survey (ECHRS). L’étude ISAAC-1 concernait les populations d’âge entre 13 et 14 ans. L’étude ECHRS-1 concernait les populations de 20 à 44 ans. Les données ont été recueillies dans les centres des pays participants, sur la base de questionnaires-patients écrits. Le diagnostic était posé lorsque la présence d’une respiration sifflante dans les 12 mois précedents était auto-déclarée (3). Pour les autres pays, des données similaires ont été générées à partir d’études publiées. Plusieurs limites à ces résultats étaient cependant avancées par les auteurs de l’étude.

Au Royaume-Uni, le General Practice Research Database (GPRD) a recueilli plus de 30 millions de consultations sur une dizainne d’années grâce à 472 médecins généralistes. Le GPRD retrouvait une prévalence de l’asthme chez les hommes évoluant de 3,44 en 1990 à 5,06 en 1998 et chez les femmes de 3,01 en 1990 à 5,14 en 1998 (4).

(23)

22

1.1.2 En France

En France, 3 grandes enquêtes épidémiologiques ont été conduites à l’aide des mêmes questionnaires que ceux utilisés dans les études ISAAC-1 et ECRHS-1. Elles ont été effectuées au sein de la population générale, par vagues, à intervalles réguliers. Il s’agissait du cycle triennal d’enquêtes en milieu scolaire, de l’enquête décennale santé et de l’Enquête Santé et Protection Sociale (ESPS). En utilisant les mêmes questionnaires à chaque vague d’enquête, ces 3 enquêtes constituaient la base de la surveillance de la prévalence de l’asthme en France.

Le cycle triennal d’enquêtes en milieu scolaire était conduit depuis 1999 successivement en classe de troisième, de CM2 et grande section de maternelle, en France (incluant les départements d’outre-mer). Les élèves étaient tirés au sort et interrogés, à l’aide d’un questionnaire standardisé, par le médecin ou l’infirmier scolaire. Le questionnaire reprenait celui de l’enquête ISAAC-1, complété par une question sur la prise de traitement contre les crises d’asthme ou de sifflements au cours des 12 derniers mois.

L’enquête décennale santé de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) était effectuée environ tous les 10 ans depuis 1960 auprès de ménages tirés au sort résidant en France métropolitaine. La dernière enquête s’était déroulée entre octobre 2002 et septembre 2003. Chaque ménage faisait l’objet de 3 visites d’un enquêteur en 2 mois. Il était de plus demandé à chacun des membres du ménage âgé de 11 ans ou plus de remplir un questionnaire, dont un auto-questionnaire portant sur la santé respiratoire. Celui-ci était issu, pour les enfants âgés de 11 à 14 ans, du questionnaire utilisé dans l’enquête ISAAC-1 et, pour les personnes de 15 ans ou plus, du questionnaire postal de l’enquête ECRHS-1 (5).

L’ESPS était effectuée tous les 2 ans par l’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé (IRDES) auprès d’un échantillon d’assurés sociaux et de leurs cohabitants de France métropolitaine. Les personnes étaient interrogées par téléphone (ou par un enquêteur à domicile pour celles n’ayant pas le téléphone). Un volet détaillé sur l’asthme a été inclus dans les vagues d’enquêtes de 1998 et 2006.

Les résultats montraient une prévalence cumulée de l’asthme chez les enfants qui variait, selon l’enquête, de 12,3 à 13,4 %. Environ 8 % des élèves de classe de troisième et de CM2 avaient déclaré avoir pris un traitement pour l’asthme ou pour les crises de sifflements au cours de l’année écoulée, donnant une prévalence de l’asthme actuel (sifflements dans l’année écoulée chez un enfant ayant déjà eu une crise d’asthme ou

(24)

23 traitement pour asthme dans l’année écoulée) de près de 9 %. Chez l’adulte, 4,4 % des personnes âgées d’au moins 15 ans déclaraient avoir eu une crise d’asthme au cours des 12 derniers mois. Ils étaient 4,6 % à déclarer prendre actuellement un traitement pour l’asthme, soit une prévalence de l’asthme actuel estimée à 6,0 %(5).

Un panel de 20999 patients, représentatif de la population, a été constitué pour l’enquête IRDES de 2006. D’après le rapport, notre pays compterait plus de 4 000 000 de malades asthmatiques, le taux de prévalence serait de 6,7 % et le taux de prévalence cumulatif de 10,2%. Ce taux de prévalence cumulatif était le pourcentage de personnes qui, au moment de l’enquête, auraient souffert d’asthme au cours de leur vie (6).

En parallèle, L’Observatoire de Médecine Générale (OMG) de la Société Française de Médecine Générale (SFMG) a recueilli 7 400 000 consultations et 9 800 000 diagnostics chez 800 000 patients grâce à 220 médecins généralistes de 1994 à 2009. Il retrouvait une prévalence de 2.8 % en 2009 (7). L’OMG s’est arrêté au cours de l’année 2011, faute de financement.

1.2 Morbimortalité

1.2.1 Mortalité

Dans le monde, on estime à 250 000 par an le nombre de décès dus à l’asthme (1). Les taux de mortalité par asthme selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) variaient de 1,6 décès pour 100 000 personnes au Canada à 36,7 décès pour 100 000 personnes en Chine. Ils seraient de 3,2 décès en Angleterre et 6,5 décès pour 100 000 habitants en France (3). Ces données concernaient des taux de mortalité pour un groupe d’âge de 5 à 34 ans. Chaque année en France, 1000 décès seraient imputables à l’asthme chez les moins de 65 ans selon les données fournies par le centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l’INSERM. Ces données proviennent directement des certificats de décès. L’âge médian des personnes décédées par asthme était de 78 ans. Le taux de mortalité était calculé à 1,3 décès pour 100 000 hommes et 2,0 pour 100 000 femmes. En 2006, sur les 1038 décès par asthme enregistrés, 64 concernaient des patients de moins de 45 ans.

Le taux standardisé de décès pour asthme en France métropolitaine était en diminution progressive depuis les années 1980 quand un pic de mortalité était survenu (Figure 1).

(25)

24 La cause de ce pic n’a pas été déterminée et certains auteurs évoquaient l’impact possible des épidémies hivernales de grippe (8). Entre 2000 et 2006, la variation annuelle moyenne de la mortalité liée à l’asthme était de −9 % (−11 % par an chez les hommes et −7 % par an chez les femmes). Cette diminution était également observée lorsque l’analyse était restreinte aux enfants et adultes jeunes (âge<45 ans) : elle était entre 2000 et 2006, de −11 % par an en moyenne les deux sexes confondus. L’analyse en causes multiples des données 2000–2005 montrait que la diminution de la mortalité par asthme (asthme en cause principale du décès) était plus marquée que celle de la mortalité liée à l’asthme (asthme en cause principale ou en cause associée de décès), ce qui était en faveur d’une réelle réduction de la mortalité attribuable à l’asthme. La France se situait dans une position moyenne par rapport aux autres pays européens. En 2007, le taux standardisé de mortalité par asthme en France s’élevait à 1,1 pour 100 000 contre 1,0 pour 100 000 dans l’Europe des 27 (9).

1.2.2 Hospitalisation

Les données sur les hospitalisations provenaient de la base nationale du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Les données du PMSI comprenaient cependant des limites. Certaines hospitalisations pour exacerbations d’asthme pouvaient ne pas être reconnues ou codées comme telles. Un biais de classification avec d’autres maladies respiratoires (notamment la bronchiolite chez l’enfant et la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) chez l’adulte) était également possible.

0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00 Tau x/100 000 Année de décés

Figure 1 : Taux annuel de mortalité par asthme en

(26)

25 Enfin, elles ne permettaient pas de distinguer les hospitalisations pour exacerbation d’asthme et les hospitalisations programmées pour bilan.

En France métropolitaine le nombre de séjours hospitaliers pour asthme avait diminué, passant de 62 614 en 1998 à 52 534 en 2008. Plus de la moitié (51,8%) de ces séjours concernaient des enfants de moins de 15 ans. Quelle que soit l’année étudiée, les enfants de moins de 10 ans étaient les plus hospitalisés pour asthme. La durée moyenne des séjours était de 2,8 jours (médiane : 2 jours), 26,3 % des séjours duraient moins de 1 jour. La durée moyenne des séjours diminuait tout d’abord avec l’âge (de 2,4 jours chez les moins de 1 an à 1,6 jour chez les 5 à 9 ans) puis augmentait pour atteindre 6,7 jours chez les 65 ans ou plus. Au total, en 2006, 97 patients étaient décédés au cours du séjour à l’hôpital, soit une proportion de décès à l’hôpital de 18 pour 10 000 séjours.

En France métropolitaine, le taux annuel standardisé d’hospitalisation pour asthme a diminué entre 1998 et 2007 (de 10,8 pour 10 000 en 1998 à 8,4 pour 10 000 en 2007). Toutefois, chez l’adulte de plus de 15 ans, le taux standardisé semblait s’être stabilisé depuis l’année 2004 et chez l’enfant, il était stable sur l’ensemble de la période.

Concernant les séjours pour insuffisance respiratoire associée à un asthme, les taux annuels d’hospitalisation étaient nettement plus faibles et le taux annuel standardisé était de 1 pour 10 000 en 1998 et de 1,2 pour 10 000 en 2007.

Un état des lieux de l’asthme aux urgences chez l’adulte a été donné par l’enquête Asthme aigu aux Urgences (ASUR). Cette enquête qui a été conduite en 1997 dans 37 services d’urgences hospitaliers volontaires avait pour objectif de décrire le profil des patients, les caractéristiques des crises et leurs prises en charge aux urgences en fonction de la gravité à l’arrivée. Elle a montré que les crises d’asthme vues aux urgences étaient le plus souvent graves. La prise en charge ne semblait pas optimale puisque près d’un tiers des crises légères ou modérées étaient hospitalisées et près d’un quart des crises les plus graves ne l’étaient pas. Dans l’étude ASUR2 conduite 5 ans plus tard, le taux d’admission était réduit de 40 % mais le taux de rechute (consultation en urgence ou hospitalisation) dans le mois suivant était élevé (plus d’un tiers des cas) (10).

1.2.3 Qualité de vie

L’ESPS a évalué la qualité de vie des patients asthmatiques à partir de questionnaires synthétiques simples validés au niveau européen. Ces questionnaires évaluaient la perception qu’avait la personne sur son état de santé général ainsi qu’une éventuelle limitation de ses activités courantes. Selon cette étude, 38 % des patients asthmatiques

(27)

26 jugeaient leur état de santé « moyen », « mauvais » ou « très mauvais » contre 20 % chez les non asthmatiques. Seuls 15 % des asthmatiques considéraient leurs états de santé « très bon » contre 31 % chez les non asthmatiques. 28 % des asthmatiques se sentaient « limités » ou fortement « limités » dans leurs activités de la vie courante contre 14 % chez les non asthmatiques (11).

2 IMPACT ECONOMIQUE

2.1 Dans le monde

Les pathologies respiratoires représentaient un coût important pour la société. En Angleterre, le coût de la toux aiguë était estimé à 1 135 millions d’euros répartis en 1 015 millions d’euros à cause de la diminution de productivité et 120 millions d’euros directement lié au système de soins. Aux Etats-Unis, les affections des voies respiratoires supérieures étaient responsables d’une perte de 18 milliards d’euros, 12 milliards d’euros en raison d’une diminution de la productivité au travail, 6 milliards d’euros du fait d’un important taux d’absentéisme et 170 millions d’euros à cause de l’absentéisme des soignants (12). Elles provoqueraient environ 25 millions de consultations en soins primaires, presque 20 millions de jours d’absence au travail et environ 22 millions de jours d’absence à l’école pour les enfants et les adolescents (13). En Europe, pour les exacerbations d’asthme, les coûts variaient de 580 à 3809 euros selon que l’on se situait dans un pays de l’Est ou de l’Ouest de l’Europe, et qu’il y ait ou non une hospitalisation (14). Le poids économique des pathologies respiratoires dépendaient d’une part des coûts directs liés à la maladie, comme les exacerbations, les hospitalisations ou les traitements, et d’autre part, des coûts indirects, liés à la baisse de productivité au travail, à l’absentéisme important. L’asthme était donc responsable de coûts directs et indirects importants (15).

2.2 En France

En France, selon la direction générale de la santé, l’asthme serait responsable de 600 000 journées d’hospitalisation et de 7 000 000 de journées d’arrêt de travail par an. Le coût global de cette pathologie serait de 1,5 milliards d’euros par an. Le coût annuel de la prise en charge par patient asthmatique, serait de 631 ± 299 euros. Les patients stables dépenseraient en moyenne 298 euros par an, s’il n’y a pas de complications, ni d’hospitalisation dans l’année. En cas de crise dans l’année, le coût s’élèverait à 1052 euros par an (16). Les données recueillies lors de l’ESPS recoupées à celles de

(28)

27 l’assurance maladie rehausseraient le coût précédemment établi à 1 605 € par an pour la totalité des soins ambulatoires (médicaments, examens complémentaires, transport…).

3

DIAGNOSTIC

3.1 Etat des lieux des recommandations

Selon les recommandations internationales du rapport de 2012 de GINA (1), « aucun test, ni aucune caractéristique clinique spécifique précise, ne définit la présence ou l’absence de l’asthme » . Le diagnostic d’asthme est basé sur les symptômes et les antécedents médicaux du patient. GINA propose un exemple de questionnaire comprenant les questions :

- Le patient présente-t-il une toux nocturne gênante ?

- Le patient a-t-il présenté des crises ou des crises récurrentes de respiration sifflante ?

- Le patient présente-t-il une respiration sifflante ou une toux après un effort ?

- Le patient présente-t-il une respiration sifflante, une opression thoracique ou une toux après une exposition à des pneumallergènes ou des polluants aériens ?

- Chez le patient, le rhume « finit-il par tomber sur les bronches » ou prend-t-il plus de 10 jours pour guérir ?

- Les symptômes s’améliorent-ils en utilisant un traitement antiasthmatique approprié ?

Ce questionnaire est un exemple d’aide au diagnostic et n’est cependant pas validé comme questionnaire de diagnostic ou de dépistage. A ce jour, il n’existe aucun questionnaire diagnostique validé pour l’asthme.

Il existe des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour le suivi et le traitement des patients asthmatiques mais aucune recommandation concernant le diagnostic de l’adulte et de l’enfant de plus de 3 ans. L’HAS ne propose qu’une recommandation pour les enfants de moins de 36 mois (17). Ce dernier est essentiellement clinique et repose sur 3 éléments :

- La symptomatologie clinique, récidivante et à prédominance nocturne. - La normalité de la radiographie thoracique.

- L’efficacité d’un traitement « antiasthmatique » d’épreuve.

La Société de Pneumologie de langue Française (SPLF) ne propose pas de recommandation pour le diagnostic de la maladie.

(29)

28 3.2 Spirométrie et « Peak-Flow »

La Société Canadienne de Thoracologie et les lignes directrices canadiennes en santé respiratoire recommandent depuis 2012 de pratiquer des mesures objectives de la fonction pulmonaire chez les patients de 6 ans et plus, chez qui un asthme est suspecté (18).

Les deux moyens les plus couramment utilisés pour mesurer le souffle et pour apprécier l’existence et l’importance d’un syndrôme obstructif sont le débit expiratoire de pointe et la spirométrie.

Le débit expiratoire de pointe (Peak-Flow) est très utilisé en pratique courante. C’est un outil peu couteûx, portable, idéal pour les patients dans une utilisation en milieu familial afin d’évaluer au jour le jour le trouble ventilatoire mais il ne peut en aucun cas se substituer à la spirométrie pour le diagnostic d’un trouble ventilatoire obstructif ainsi que sa réversibilité (1). Les recommandations HAS de 2004 sur le suivi médical des patients asthmatiques adultes et adolescents réservent son utilisation pour les consultations de suivi ou pour l’ éducation thérapeutique. Il peut cependant participer au diagnostic en apportant un argument supplémentaire.

La spirométrie est l’examen de référence pour objectiver l’obstruction bronchique réversible et est donc l’examen de référence pour le diagnostic d’asthme. Selon GINA, il « améliore volontiers le diagnostic » mais il n’y a pas de recommandation quant à son utilisation en pratique courante.

En Belgique, le Centre Féréral d’Expertise de Santé (KCE) a publié en 2007 un rapport sur l’utilisation de la spirométrie sur le territoire belge afin d’établir des recommandations sur ses indications à l’aide de médecins généralistes et de pneumologues. Dans ce rapport, chez les patients présentant des signes et symptômes qui suggèrent l’asthme, une obstruction variable devrait être documenté par une spirométrie avec un niveau de preuve 1A (19).

Le groupe suisse de travail de pneumologie pédiatrique (SAPP) propose des recommandations pour l’utilistation de la spirométrie (20).

- Lors de l’envoi chez un spécialiste, l’indication est la détermination de la sévérité et l’adaptation de la thérapie.

- Mise en évidence d’une obstruction réversible ou d’une surdistension dans le cadre d’un diagnostic d’asthme.

(30)

29 - En cas de péjoration des symptômes sans causes évidentes.

- En cas de symptômes peu clairs et de non-réponse à la thérapie mise en place. - En cas de réactions paradoxales aux médicaments (par exemple

bronchodilatateur).

- Pour différencier une maladie obstructive d’une maladie restrictive.

- Chez le nourrisson, pour permettre le diagnostic différentiel avec une maladie congénitale (20).

3.3 Les autres outils diagnostiques

La mesure du monoxyde d’azote exhalé peut être utilisée aussi comme test diagnostique d’asthme chez les patients présentant des symptômes respiratoires non spécifiques. Ce test a une sensibilité élevée et une spécificité pour le diagnostic de l’asthme, il est sûr et facile à réaliser et a une valeur diagnostique comparable à celle des tests classiques de provocation bronchique (21). La recherche d’une hyperréactivité bronchique comme le test de provocation à la métacholine ne se pratique que lorsque que l’on ne retrouve pas de trouble ventilatoire obstructif et que la présomption clinique reste forte (22).

4 CONCLUSION

L’asthme est une maladie chronique, fréquente qui engendre un coût pour la société important. Son diagnostic et sa prise en charge efficace améliorent considérablement la qualité de vie des patients et diminuent les coûts directs et indirects liés à la maladie (23). Il existe peu de recommandations sur son diagnostic précis. Ce dernier est basé principalement sur l’anamnèse et l’examen clinique.

La plupart des données épidémiologiques retrouvées dans la littérature viennent d’études réalisées sur des enquêtes déclaratives. Nous retrouvons très peu de données venant directement des médecins généralistes, pourtant en première ligne dans son diagnostic et sa prise en charge.

REFERENCES:

(1) GINA. Global Strategy for Asthma. Management and Prevention- Mise à jour 2011. (2) Bahadori K, Doyle-Waters M, Marra C, Lynd L, Alasaly K, Swiston J and FitzGerald JM. Economic burden of asthma: a systematic review. BMC Pulm Med 2009;9:24.

(31)

30 (4) Soriano JB, Kiri VA, Maier WC, Strachan D. Increasing prevalence of asthma in UK primary care during the 1990s. Int J Tuberc Lung Dis 2003;7(5):415-21.

(5) Delmas MC, Leynaert B, Com-Ruelle L, Annesi-Maesano I, Fuhrman C. Asthme : prévalence et impact sur la vie quotidienne – Analyse des données de l’enquête décennale santé 2003 de l’Insee. Saint-Maurice (France): Institut de veille sanitaire 2008;89 (http://www.invs.sante.fr/).

(6) Delmas MC, Fuhrman C, pour le groupe épidémiologie et recherche clinique de la SPLF. L’asthme en France. Synthèse des données épidémiologiques descriptives. Rev Mal Respir 2010;27:151-9.

(7) Observatoire de la médecine Générale 2010 – SFMG.

(8) Cadet B., Robine J.M., Leibovici D. Dynamique de la mortalité asthmatique en France : fluctuations saisonnières et crise de mortalité en 1985–1987 Rev Epidemiol Sante Publique 1994;42:103-118.

(9) Eurostat, http://www.ec.europa.eu/eurostat.

(10) Salmeron S, comité scientifique ASUR, ASUR – ASUR2 vers une standardisation de la prise en charge de l’Asthme aigu aux urgences. Rev Mal Respir 2005;22(2Pt3):4S30-1. (11) Allonier C, Guillaume S, Sermet C. De quoi souffre-t-on en France. Etat des lieux des maladies déclarées en France. Question d'économie de la santé Irdes n°123. Rapport de 2007.

(12) Morice AH, McGarvey L, Pavord I, British Thoracic Society Cough Guideline Group. Recommendations for the management of cough in adults. Thorax 2006;61 Suppl1:i1–24. (13) Heikkinen T, Järvinen A. The common cold. Lancet 2003;361,51–9.

(14) Chouaid C. Economie de la santé, maladies respiratoires, coûts et qualité de vie. Rev Mal Respir 2004;21:7S97–9.

(15) Bahadori K, M Doyle-Waters M, Marra C, Lynd L, Alasaly K, Swiston J and FitzGerald JM. Economic burden of asthma: a systematic review. BMC Pulm Med 2009;9:24.

(32)

31 (16) Gadenne S, Pribil C, Chouaid C, Vergnenegre A, Detournay B. Le coût de l’asthme en France et les implications économiques du niveau de contrôle. Rev Mal Respir 2011;28(4):419-26.

(17) HAS : Asthme de l’enfant de moins de 36 mois : diagnostic, prise en charge et traitement en dehors des épisodes aigus. Recommandations de mars 2009.

(18) Recommandations sur le diagnostic et la prise en charge de l’asthme. Les lignes directrices canadiennes en santé respiratoires. Société canadienne de thoracologie. Mise à jour 2012.

(19) Van den Bruel A, Gailly J, Devriese S, Vrijens F, Ramaekers D. Test de la fonction pulmonaire chez l’adulte. KCE Reports 60B.

(20) Groupe suisse de travail de pneumologie pédiatrique. Recommandations pour la prise en charge des maladies respiratoires obstructives du nourrisson et de l’enfant. Paediatrica 2004;15(1).

(21) Berkman N, Avital A, Breuer R, Bardach E, Springer C, Godfrey S . Exhaled nitric oxide in the diagnosis of asthma: comparison with bronchial provocation tests. Thorax 2005;60(5):383-8.

(22) International consensus report on diagnosis and treatment of asthma. National Heart, Lung, and Blood Institute, National Institutes of Health. Bethesda, Maryland 20892. Publication no. 92-309.Eur Respir J 1992;5(5):601-41.

(23) Chapman KR. Impact of 'mild' asthma on health outcomes: findings of a systematic search of the literature. Respir Med 2005;99(11):1350-62.

(33)

32

ARTICLE

(34)

33

INTRODUCTION

L’asthme est une maladie chronique inflammatoire des voies respiratoires. Elle atteint 300 millions de personnes dans le monde, dont 30 millions en Europe (1). Sa prévalence est en augmentation chez les enfants comme chez les adultes. D’ici à 2025, on estime à 100 millions le nombre de nouveaux asthmatiques dans le monde (2).

La prévalence de l’asthme reste très variable selon les pays. En Europe, elle varierait de 1,5 % en Roumanie et 2,3 % pour la Suisse jusqu’à 15,3 % pour l’Anglerre ou 18,4 % en Ecosse (3). Les définitions variables de la maladie, ainsi que les méthodologies utilisées, expliquent partiellement ces différences.

En France, selon le rapport de l’Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé (IRDES) de 2006, le taux de prévalence était de 6,7 % (4). Ces données sont issues d’enquêtes déclaratives. Peu de données proviennent directement des soins primaires. Le General Practice Research Database (GPRD) retrouvait une prévalence de l’asthme de 5,06 % chez les hommes et de 5,14 % chez les femmes en 1998 (5). En France, l’Observatoire de Médecine Générale retrouvait une prévalence de 2.8 % en 2009 (6). De même, la mortalité liée à l’asthme est variable selon les pays. Elle est de 6,5 pour 100 000 asthmatiques en France, où elle reste élevée comparativement à l’Angleterre où la prévalence peut atteindre 22,6 % pour une mortalité de 2,9 à 3,2 pour 100 000 asthmatiques (3).

La mortalité a largement diminué au cours des dernières années, probablement par l’effet de l’apparition de nouveaux traitements et la diffusion des recommandations professionnelles (7). La prise en charge des patients asthmatiques en France peut néanmoins être encore améliorée. En tant que maladie chronique, l’asthme peut contribuer à un processus morbide sans en être la cause initiale (7). A contrario, les patients asthmatiques souffrent souvent de multimorbidités, et certaines des maladies associées rendent plus difficile le contrôle de l’asthme (8,9).

L’asthme est une maladie prévalente, majoritairement prise en charge en médecine de premier recours. Son caractère chronique et son association fréquente à d’autres comorbidités complexifient sa prise en charge. En France, peu de données sont aujourd’hui disponibles sur la population des patients asthmatiques et leur prise en charge en soins primaires. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la prévalence des consultations liées à l’asthme en médecine générale en France. Les objectifs secondaires

(35)

34 étaient, d’une part de décrire les patients consultant pour asthme et d’autre part de décrire les caractéristiques des consultations liées à l’asthme.

(36)

35

METHODE

Schéma d’étude

Il s’agit d’une étude transversale nationale multicentrique réalisée en patientèle de médecine générale. Elle comportait 130 centres (cabinets de médecine générale accueillant des internes en stage chez le praticien), rattachés à 27 départements de médecine générale.

Investigateurs

Le recueil des données a été réalisé par 54 internes de médecine générale, dirigés par 40 encadrants. Les internes investigateurs et leurs encadrants ont bénéficié d’une journée et demie initiale de formation au recueil des données et à l’utilisation de la Classification Internationale des Soins Primaires (CISP-2) (annexe n°1). La formation théorique a été complétée par des exercices sur des vignettes écrites et des vidéos de consultation.

Recueil des données.

Le recueil s’effectuait sur une journée de consultation par semaine, chez le Maître de Stage des Universités (MSU) qui les accueillait, dans la limite de 20 consultations incluses. Elles correspondaient aux 20 premières consultations du jour où s’effectuait le recueil. Le recueil a été effectué du 1er décembre 2011 au 30 avril 2012. Chaque interne devait recueillir un minimum de 400 consultations pendant la durée de l’étude. Les données étaient recueillies sur questionnaire papier (un questionnaire par consultation), ce dernier est présenté en annexe n°2.

Données recueillies

Les critères d’inclusion étaient les suivants : patient vu en consultation ou en visite par le MSU et ayant accepté de participer à l’étude. Les informations recueillies étaient les suivantes : âge ; sexe ; catégorie socioprofessionnelle du patient ; lieu de consultation (cabinet ou visite) ; patient nouveau ou connu ; durée de la consultation ; résultat(s) de consultation. Pour chaque résultat de consultation étaient précisés le(s) motif(s) de consultation ainsi que les procédures de soins réalisées et/ou programmées. Les motifs, résultats de consultation et procédures étaient recueillis sous forme de verbatims et codés en utilisant la CISP-2. Le cas échéant, les données de non-inclusion des patients étaient recueillies.

(37)

36 Les données suivantes concernant les MSU ont été recueillies : âge ; sexe ; milieu d’exercice (rural, semi-rural, urbain), code postal et ville de résidence ; secteur conventionnel ; mode d’exercice (seul ou en groupe) ; nombre annuel de consultations; réception ou non de la visite médicale. Une évaluation de la représentativité de l’échantillon des MSU est présentée en annexe n°4.

Saisie des données

Chaque interne investigateur saisissait, en différé, les données préalablement recueillies sur les questionnaires papier dans une base de données centralisée accessible via un site web dédié. Un système d’aide au codage en ligne permettait d’améliorer la saisie des données et de diminuer le taux d’erreur de codage.

Validation des données

Une double saisie des données a été réalisée par chaque interne investigateur, sur un échantillon de 20 consultations, le premier jour de consultation de la semaine du 6 au 10 février 2012. Elle a permis d’identifier d’éventuelles erreurs de codage.

Maladies chroniques

La liste des codes de la CISP-2 se référant à des pathologies chroniques a été établie sur la base du travail d’O’Halloran et al (10).

Aspects éthiques et réglementaires

Une déclaration fut établie au nom du Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) auprès du Comité Consultatif sur le Traitement de l'Information en matière de Recherche dans le domaine de la Santé (CCTIRS) puis de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). L’accord d’un Comité de Protection des Personnes (CPP) a également été obtenu. Une affiche d’information des patients était apposée dans les cabinets des MSU concernés.

Analyse statistique

Les variables quantitatives ont été décrites par leurs moyennes et écarts types, les variables qualitatives ont été décrites à l’aide de proportions. La comparaison des variables qualitatives a été réalisée grâce au test exact de Fischer. La comparaison des variables quantitatives a été réalisée avec le test de Student. Tous les tests ont été effectués avec un seuil de significativité de 0,05. L’analyse statistique a été effectuée en utilisant le logiciel R (version 3.0.2).

(38)

37

RESULTATS

Cent-vingt-huit médecins généralistes ont participé à l’étude. Quatre vingt cinq étaient des hommes, soit un sex-ratio de 1.98. L’âge moyen des médecins de l’étude était de 52,64 ans. Ils exerçaient principalement en secteur 1 (92,19 %). Le nombre moyen annuel des consultations des médecins de l’étude était de 5139,4 consultations. Les données relatives aux médecins ayant participé à l’étude figurent en annexe n°3.

Les données de 20 613 consultations ont été recueillies. 45 582 résultats de consultation (RC) ont été décrits, soit 2,21 RC par consultation. Le code « Asthme » (R96) concernait 348 consultations, soit une prévalence de 1,69 % des consultations (IC à 95% : 1,51 – 1,86) et 0,76 % de l’ensemble des RC (IC à 95% : 0,68 – 0,84). Le tableau 1 décrit la population des patients consultant pour asthme. Cent trente-cinq patients étaient des hommes, soit un sex-ratio de 0,63. Ce sex-ratio n’était pas différent de celui de la population générale. L’âge moyen des patients asthmatiques était de 43,3 ans contre 46,6 ans pour la population générale (p=0,02). La répartition par classe d’âge de la population des patients consultant pour asthme est représentée dans la figure 1. Les répartitions des catégories socioprofessionnelles étaient globalement semblables entre les 2 populations. On retrouvait 38 % d’inactifs chez les patients consultant pour asthme contre 29,7 % dans la population générale (p<0,001). La proportion d’étudiants était identique dans les 2 populations. Les proportions des statuts sociaux (Couverture Médicale Universelle et Affection de Longue Durée notamment) n’étaient pas différentes dans les 2 populations.

(39)

38 Tableau 1 : Description de la population des patients

Variables Patients consultant pour asthme n = 348 Population générale n = 20 265 p Age m ± eta 43,33 ± 25,79 46,64 ± 25,69 0,02 Sexe % (n) Homme Femme 38,8 (135) 61,2 (213) 41,9 (8 483) 58,1 (11 782) 0,27 Profession % (n) Agriculteur Art, com, chefb Cadres, intel supc Intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Sans activité 0 (0) 4 (14) 4 (14) 5,2 (18) 15,8 (55) 3,7 (13) 29 (101) 38 (133) 0,4 (74) 2,7 (557) 5 (1 022) 6 (1 211) 19,3 (3 917) 4 (802) 32,9 (6 665) 29,7 (6 017) 0,64 0,18 0,46 0,65 0,16 1 0,13 < 0,001 Etudiant n (%) 3,7 (13) 2,8 (568) 0,32 Statut n (%) Aucun CMU ALD Autres 70,1 (244) 5,2 (18) 24,7 (86) 0 (0) 69,7 (14 122) 4,1 (839) 23,1 (4 674) 3,1 (630) 0,91 0,34 0,48 4,67 a

: Moyenne et écart type ; b : Artisans, commerçants, chefs d’entreprises ; c : Cadres, professions intellectuelles supérieurs

Figure 1 : Répartition des effectifs de patients consultant pour asthme par classes d’âge

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0-4 5-14 15-24 25-44 45-64 65-74 >75

(40)

39 Les consultations des patients consultant pour asthme s’effectuaient dans le cadre de visites à domicile dans 2,87 % des cas contre 6,21 % pour la population générale (p=0.007). Les données ont été principalement recueillies au cours des mois de Décembre à Avril inclus. La répartition du nombre de consultation par mois était identique chez les patients consultant pour asthme et les patients de la population générale. La durée moyenne des consultations des patients consultant pour asthme était de 18,16 minutes contre 17,26 minutes dans celles de la population générale (p= 0.10).

Le code R96 était associé à 1,13 motifs de consultation en moyenne, contre 1,20 pour les autres RC (p=0.01). Les motifs de consultation les plus fréquemment associés au code R96 étaient « Médication, prescription, injection (R50) » (38, 72 %), « Toux (R05) » (17,69 %), « Souffle court, dyspnée (R02) » (10 %) et « Asthme (R96) » (7,69 %). Les données relatives aux motifs de consultation sont résumées dans le tableau 2.

Tableau 2 : Répartition des motifs de consultation associés au code R96 (n=392)

Motifs de consultation associés au code R96 % (n)

R50 Médication, prescription ou injection* 38,72 (153)

R05 Toux 17,69 (69)

R02 Souffle court, dyspnée 10 (39)

R96 Asthme 7,69 (30)

R63 Rencontre de suivi 5,38 (21)

R64 Episode nouveau ou en cours initié par le dispensateur**

4,87 (19) R07 Congestion nasale, éternuements 2,82 (11)

R03 Sibilance 2,05 (8)

R62 Contact administratif 1,28 (5)

Autres 9,40 (37)

* Concerne essentiellement des prescriptions de médicaments ou de dispositifs médicaux.

** Concerne un problème de santé dont la prise en charge n’a pas été initiée par le patient, mais par le médecin.

*** Concerne essentiellement la demande de certificats (arrêts de travail, absence scolaire…)

Le code R96 était associé à 2,28 procédures de soins en moyenne, contre 2,17 pour les autres RC (p=0.01). Les procédures les plus fréquemment associés au code R96 étaient « Médication, prescription, injection (R50) » (38,43 %), « Examen médical ou bilan de santé partiel (R31) » (17,57 %), et «Conseils, écoute psychothérapie (R58) » (7,33 %). La procédure « Epreuve fonctionnelle (R39) » représentait 4,68 % des procédures. Les données relatives aux procédures de soins sont résumées dans le tableau 3.

(41)

40 Tableau 3 : Répartition des procédures de soins associées au code R96 (n=791)

Procédures associées au code R96 % (n)

R50 Médication ou prescription ou injection* 38,43 (304) R31 Examen médical ou bilan santé partiel** 17,57 (139)

R58 Conseils écoute psychothérapie 7,33 (58)

R30 Examen médical, bilan de santé détaillé** 7,21 (57) A31 Examen médical ou bilan santé partiel** 6,32 (50)

R39 Epreuve fonctionnelle 4,68 (37)

R62 Contact administratif*** 2,28 (18)

R45 Recommandation ou éducation pour la santé ou avis ou régime 2,02 (16)

R67 Référence à médecin 2,02 (16)

K31 Examen médical ou bilan santé partiel** 1,90 (15) A30 Examen médical ou bilan santé détaillé** 1,52 (12)

Autres 8,72 (69)

La lettre A est relative à l’état général du patient, la lettre R à l’appareil respiratoire, la lettre K à l’appareil cardiovasculaire.

* Concerne essentiellement des prescriptions de médicaments ou de dispositifs médicaux. ** Les codes -30 et- 31 sont relatifs à l’examen clinique des patients.

*** Concerne essentiellement la rédaction de certificats (arrêts de travail, absence scolaire…)

Les consultations contenant le code R96 comprenaient en moyenne 3,04 RC contre 2,18 RC pour les autres consultations (p<0,001). Les résultats de consultation les plus fréquemment associés au code R96 étaient « Gestion de la santé, médecine préventive (A98) » (10,44%), « Hypertension non compliquée (K86) » (8,74%), « Infection aigue des voies respiratoires supérieures (R74) » (4,23%). Le résultat de consultation « Diabète non insulinodépendant (T90) » représentait 2,54 % des RC associés. 41,89 % des RC associés au code R96 concernaient des maladies chroniques. Les données relatives aux résultats de consultation associés au code R96 sont résumées dans le tableau 4.

(42)

41 Tableau 4 : Répartition des résultats de consultation associés au code R96 (n=709)

Résultats de consultation associés au code R96 % (n)

A98 Gestion de la santé, médecine préventive

K86 Hypertension non compliquée

R74 Infection aigue des voies respiratoires supérieures

T93 Trouble du métabolisme des lipides L91 Autre arthrose

P76 Dépression

T86 Hypothyroïdie ou myxœdème T90 Diabète non insulinodépendant

P06 Perturbation du sommeil

D84 Maladie de l’œsophage

P17 Usage abusif du tabac A97 Pas de maladie*

R78 Bronchite aigue, bronchiolite

T91 Carence vitaminique ou nutritionnelle R97 Rhinite allergique L95 Ostéoporose R81 Pneumonie Autres 10,44 (74) 8,74 (62) 4,23 (30) 3,53 (25) 2,68 (19) 2,54 (18) 2,54 (18) 2,54 (18) 2,12 (15) 1,83 (13) 1,83 (13) 1,69 (12) 1,55 (11) 1,41 (10) 1,27 (9) 1,12 (8) 1,12 (8) 48,80 (346)

* Concerne dans cette étude des résultats de consultation pour lesquels l’état de santé du patient a été jugé normal par le médecin. Initialement, ce code est relatif à des motifs de consultation n’entraînant pas de réponse professionnelle de la part du médecin (11).

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42

DISCUSSION

Rappel des principaux résultats

La prévalence des consultations concernant l’asthme était de 1,69 % (IC à 95% : 1,51 - 1,86). Les patients consultant pour asthme étaient plus jeunes que la population générale. Leurs caractéristiques étaient globalement semblables à celles du reste de la population. La durée moyenne de ces consultations était similaire à celle des consultations de la population générale.

Le code R96 était associé à moins de motifs de consultation que les autres RC (1,13 contre 1,20). Il était associé à plus de procédures de soins (2,28 contre 2,17). Les consultations contenant le code R96 comprenaient 3,04 RC contre 2,18 RC pour les autres consultations. Les résultats de consultation associés au code R96 concernaient à 41,89 % des maladies chroniques.

Points forts et limite de l’étude

L’étude ECOGEN est une étude nationale multicentrique. Le nombre élevé de consultations donne une grande puissance à cette étude. Il s’agit de la première étude de cette ampleur en médecine générale en France. Elle utilise une classification spécifique aux soins primaires. La CISP-2 est une classification internationale, validée par la WONCA (World Organization of National Colleges, Academies and Academic Associations of General Practitioners/Family Physicians).

La limite principale de notre travail est son caractère transversal. Il ne prend pas en compte les problèmes de santé antérieurs ou actuels des patients, lorsque ceux-ci n’ont pas été pris en charge lors de la consultation. D’éventuelles comorbidités peuvent donc ne pas avoir été prises en compte. La qualité du codage effectué par les internes investigateurs peut présenter des limites. Une étape de validation par un comité d’experts est en cours, à partir de l’analyse de consultations enregistrées (données à publier).

Discussion des principaux résultats

La prévalence retrouvée dans notre étude était proche de celle de l’Observatoire de Médecine Générale de la Société Française de Médecine Générale (6). Elle différait nettement de celle annoncée par l’IRDES (4). Ces différences s’expliquent en partie par les différentes méthodologies employées. En effet, dans la première étude, les données ont été recueillies par des médecins alors que dans la seconde les données ont été

(44)

43 recueillies via des questionnaires adressés directement aux patients. Une large étude internationale publiée en 2012 retrouvait un rapport de 1 à 2 entre la proportion de patients ayant un asthme diagnostiqué et la proportion de patients rapportant des symptômes d’asthme (12).

La prévalence retrouvée dans notre étude était également très inférieure à la prévalence de l’asthme dans les autres pays européens. Ces différences s’expliquent en partie par des éléments méthodologiques (3). Nos résultats peuvent également s’expliquer par un sous-diagnostic de la maladie asthmatique en soins primaires. Cette sous-estimation est probablement liée à plusieurs facteurs. L’asthme est une maladie dont le diagnostic est difficile. Il n’existe pas d’outil clinique diagnostique de référence permettant de valider la présence de la maladie. Les symptômes sont peu spécifiques. Ils sont de plus parfois sous-déclarés par les patients eux-mêmes (13,14). La sous-déclaration des symptômes respiratoires par les patients jouerait un plus grand rôle dans la sous-évaluation de la maladie que le sous-diagnostic éventuel des médecins généralistes selon l’étude DIMCA Project (14). Le seul outil permettant d’affirmer l’obstruction bronchique réversible est la spirométrie. En raison de son manque d’accessibilité en contexte de soins primaires, elle reste peu pratiquée chez les patients présentant des symptômes évocateurs (15). Enfin, il est probable que la prévalence retrouvée dans notre étude sous-estime la part de patients effectivement pris en charge pour de l’asthme. Une étude hollandaise montrait en 2008 que moins de la moitié des enfants recevant des traitements contre l’asthme étaient considérés comme asthmatiques (16).

Près de 42 % des patients consultant pour asthme étaient porteurs d’au moins une autre maladie chronique. Ces données sont confirmées par la littérature, l’asthme est associé à plus de maladies cardiovasculaires ainsi qu’à plus de dépressions déclarées (17, 18). Ces comorbidités liées à l’asthme ont un réel impact sur la qualité de vie des patients et sur les coûts qu’ils engendrent (17). La consommation de soins d’urgences, de consultations voire d’hospitalisations croît avec le nombre de comorbidités (18). La présence de certaines comorbidités serait un facteur prédictif du mauvais contrôle de l’asthme (19).

Perspectives/conclusion

S’il est probable que la part de patients asthmatiques pris en charge dépasse la prévalence retrouvée dans notre étude, l’asthme reste une maladie sous-diagnostiquée en soins primaires. Ce sous diagnostic entraîne une perte de qualité de vie et une augmentation de la morbidité (20). Pour y remédier, des outils diagnostiques validés et

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44 utilisables en contexte de soins primaires sont nécessaires. Le développement de l’utilisation de la spirométrie en médecine générale est une piste intéressante. Sa faisabilité dans ce contexte et son impact sur les pratiques professionnelles sont déjà démontrés (21). Il existe cependant peu de données concernant son impact sur l’état de santé des patients asthmatiques. Certains auteurs mettent en doute son utilité en soins primaires en avançant une sensibilité trop faible. De nombreux patients ont en effet une fonction respiratoire normale au moment de l’épreuve, ce qui entraînerait des soins insuffisants (22).

La multimorbidité est un problème fréquent en soins primaires (23). Elle peut constituer un facteur de mauvais contrôle de l’asthme (19). Son impact sur l’état de santé des patients asthmatiques reste pourtant peu exploré dans la littérature. Les problématiques posées par ces patients multimorbides restent floues. Une prise en charge spécifique et globale de ces patients permettrait probablement d’améliorer leur qualité de vie. A ce jour, il n’existe aucune recommandation française ou internationale à ce sujet (24).

Figure

Figure 1 : Taux annuel de mortalité par asthme en  France (source Ecosanté)
Figure 1 : Répartition des effectifs de patients consultant pour asthme par classes d’âge
Tableau 2 : Répartition des motifs de consultation associés au code R96 (n=392)  Motifs de consultation associés au code R96  % (n)  R50  Médication, prescription ou injection*  38,72 (153)

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