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Étude comparative des paramètres atmosphériques d'étoiles naines blanches déterminés par les techniques photométrique et spectroscopique

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Academic year: 2021

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(1)

Universit´e de Montr´eal

´

Etude comparative des param`etres atmosph´eriques d’´etoiles naines blanches d´etermin´es par les techniques photom´etrique et spectroscopique

par

Cynthia Genest-Beaulieu

D´epartement de Physique Facult´e des arts et des sciences

M´emoire pr´esent´e `a la Facult´e des ´etudes sup´erieures en vue de l’obtention du grade de Maˆıtre `es sciences (M.Sc.)

en Physique

avril, 2014

c

(2)

Universit´e de Montr´eal Facult´e des ´etudes sup´erieures

Ce m´emoire intitul´e: ´

Etude comparative des param`etres atmosph´eriques d’´etoiles naines blanches d´etermin´es par les techniques photom´etrique et spectroscopique

pr´esent´e par: Cynthia Genest-Beaulieu

a ´et´e ´evalu´e par un jury compos´e des personnes suivantes: Nicole St-Louis, pr´esident-rapporteur

Pierre Bergeron, directeur de recherche Patrick Dufour, membre du jury

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SOMMAIRE

Ce m´emoire pr´esente une analyse comparative des param`etres atmosph´eriques obtenus `

a l’aide des techniques photom´etrique et spectroscopique. Pour y parvenir, les donn´ees photom´etriques et spectroscopiques de 1375 naines blanches de type DA tir´ees du Sloan Digital Sky Survey (SDSS) ainsi que les donn´ees spectroscopiques du Villanova White Dwarf Catalog ont ´et´e utilis´ees. Il a d’abord fallu s’assurer que les donn´ees photom´ e-triques et spectroscopiques ´etaient bien calibr´ees. L’analyse photom´etrique a d´emontr´e que la photom´etrie ugriz ne semblait pas avoir de probl`eme de calibration autre que le d´ecalage des points z´ero, qui est compens´e en appliquant les corrections photom´etriques appropri´ees. De plus, le fait que le filtre u laisse passer le flux `a certaines longueurs d’onde dans le rouge ne semble pas affecter la d´etermination des param`etres atmosph´eriques. L’analyse spectroscopique a ensuite confirm´e que l’application de fonctions de correction permettant de tenir compte des effets hydrodynamiques 3D est la solution au probl`eme de log g ´elev´es. La comparaison des informations tir´ees des donn´ees spectroscopiques des deux diff´erentes sources sugg`ere que la calibration des spectres du SDSS n’est toujours pas au point. Les param`etres atmosph´eriques d´etermin´es `a l’aide des deux techniques ont en-suite ´et´e compar´es et les temp´eratures photom´etriques sont syst´ematiquement plus faibles que celles obtenues `a partir des donn´ees spectroscopiques. Cet effet syst´ematique pourrait ˆetre caus´e par les profils de raies utilis´es dans les mod`eles d’atmosph`ere. Une m´ethode permettant d’obtenir une estimation de la gravit´e de surface d’une naine blanche `a partir de sa photom´etrie a aussi ´et´e d´evelopp´ee.

Mots cl´es : ´etoiles : param`etres atmosph´eriques - naines blanches - tech-niques : photom´etrique et spectroscopique

(4)

ABSTRACT

We present a comparative analysis of atmospheric parameters obtained with the so-called photometric and spectroscopic techniques. Photometric and spectroscopic data for 1375 DA white dwarfs from the Sloan Digital Sky survey (SDSS) are used, as well as spec-troscopic data from the Villanova White Dwarf Catalog. We first test the calibration of the ugriz photometric system by using model atmosphere fits to observed data. Our photometric analysis indicates that the ugriz photometry appears well calibrated when the SDSS standard photometric corrections are applied. We also show that the reported red leak of the u filter does not affect the results of the photometric analysis. The spec-troscopic analysis of the same data set reveals that the so-called high log g problem can be solved by applying published correction functions that take into account 3D hydrody-namical effects. However, a comparison between the SDSS and the White Dwarf Catalog spectroscopic data also suggests that the SDSS spectra still suffer from a small calibration problem. We then compare the atmospheric parameters obtained from both fitting tech-niques and show that the photometric temperatures are systematically lower than those obtained from spectroscopic data. This systematic offset may be linked to the hydrogen line profiles used in the model atmospheres. We finally explore the results of a technique aimed at measuring surface gravities using photometric data only.

Keywords: stars: atmospheric parameters - white dwarfs - techniques: pho-tometric and spectroscopic.

(5)

TABLE DES MATI`ERES

SOMMAIRE . . . . iii

ABSTRACT . . . . iv

TABLE DES MATI`ERES . . . . v

LISTE DES TABLEAUX . . . . vii

LISTE DES FIGURES . . . viii

EDICACE . . . . xi

REMERCIEMENTS . . . . xii

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION . . . . 1

CHAPITRE 2 : MOD`ELES D’ATMOSPH`ERE . . . . 7

2.1 Formalisme de Hummer-Mihalas . . . 7

2.1.1 Particules neutres . . . 8

2.1.2 Particules charg´ees . . . 10

2.1.3 Probabilit´e d’occupation . . . 11

2.2 Opacit´e du gaz et ´elargissement des raies . . . 12

2.3 Effets hors ´equilibre thermodynamique local . . . 15

CHAPITRE 3 : M´ETHODOLOGIE . . . . 16

3.1 Echantillons . . . .´ 16

3.1.1 Echantillon photom´´ etrique . . . 16

3.1.2 Echantillons spectroscopiques . . . .´ 17

3.1.3 Echantillons communs de SDSS et Gianninas . . . .´ 18

3.2 D´etermination des param`etres atmosph´eriques . . . 20

(6)

3.2.2 Technique spectroscopique . . . 23

CHAPITRE 4 : ANALYSE PHOTOM´ETRIQUE . . . . 30

4.1 Crit`eres de s´election . . . 30

4.2 Les cinq filtres ugriz . . . . 32

4.3 La bande passante u . . . . 35

4.4 Effet de la gravit´e de surface . . . 37

4.5 Validit´e de la calibration photom´etrique . . . 39

CHAPITRE 5 : ANALYSE SPECTROSCOPIQUE . . . . 46

CHAPITRE 6 : COMPARAISON DES ´ECHELLES DE TEMP´ERATURE 59 6.1 Donn´ees brutes . . . 59

6.2 Donn´ees corrig´ees pour le rougissement . . . 63

6.3 Effets des profils Stark . . . 72

CHAPITRE 7 : MESURES DE LA GRAVIT´E DE SURFACE PHOTOM´ E-TRIQUE . . . . 75

CHAPITRE 8 : CONCLUSION . . . . 82

BIBLIOGRAPHIE . . . . 85

(7)

LISTE DES TABLEAUX

(8)

LISTE DES FIGURES

1.1 Position des naines blanches contenues dans le DR7. . . 5

3.1 Courbes de transmission du syst`eme photom´etrique ugriz. . . . 22

3.2 Exemples de r´esultats de la technique photom´etrique. . . 25

3.2 Exemples de r´esultats (suite) . . . 26

3.2 Exemples de r´esultats (suite) . . . 27

3.3 Exemple de r´esultat de la technique spectroscopique pour l’objet SDSS J000034.06-052922.4. . . 28

3.4 Exemples de r´esultats de la technique spectroscopique. . . 29

4.1 Histogramme des valeurs de χ2 pour l’´echantillon photom´etrique. . . 31

4.2 Courbes de transmission des filtres ugriz. . . . 33

4.3 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques obtenues avec diff´erentes courbes de transmission. . . 34

4.4 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques obtenues en utilisant ugriz et seulement griz. . . . 36

4.5 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques en suppo-sant log g = 8.0 et en utilisuppo-sant la gravit´e de surface spectroscopique. . 38

4.6 Histogrammes de la diff´erence entre les magnitudes observ´ees (corri-g´ees) et celles pr´edites par les mod`eles. . . 41

4.7 Histogrammes de la diff´erence entre les magnitudes observ´ees (non corrig´ees) et celles pr´edites par les mod`eles. . . 42

4.8 Diff´erence entre la photom´etrie observ´ee et synth´etique en fonction de la temp´erature effective. . . 44

5.1 Gravit´es de surface en fonction de la temp´erature effective pour l’´ echan-tillon spectroscopique du SDSS. . . 47

5.2 Gravit´es de surface en fonction de la temp´erature effective pour l’´ echan-tillon de Gianninas. . . 48

(9)

5.3 Figure 16 de Giammichele et al. (2012). . . 50 5.4 Fonctions de correction de Tremblay et al. (2013). . . 51 5.5 Distribution de masses pour l’´echantillon spectroscopique du SDSS. . 53 5.6 Distribution de masses pour l’´echantillon de Gianninas. . . 54 5.7 Comparaison entre les temp´eratures effectives d´etermin´ees `a partir des

spectres de SDSS et de ceux de Gianninas. . . 56 6.1 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques et

spectro-scopiques pour l’´echantillon commun du SDSS. . . 60 6.2 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques et

spectro-scopiques pour l’´echantillon commun du SDSS. . . 61 6.3 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques et

spectro-scopiques pour l’´echantillon commun de Gianninas. . . 62 6.4 Distribution de distances pour l’´echantillon commun du SDSS. . . 65 6.5 Distribution de distances pour l’´echantillon commun de Gianninas. . 66 6.6 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques avec et sans

la consid´eration du rougissement pour l’´echantillon photom´etrique. . . 67 6.7 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques (corrig´ees

pour le rougissement) et spectroscopiques pour l’´echantillon commun du SDSS. . . 68 6.8 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques (corrig´ees

pour le rougissement) et spectroscopiques pour l’´echantillon commun du SDSS. . . 69 6.9 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques (corrig´ees

pour le rougissement) et spectroscopiques pour l’´echantillon commun de Gianninas. . . 70 6.10 Comparaison des temp´eratures effectives photom´etriques et

spectro-scopiques calcul´ees avec les profils Stark de Lemke pour l’´echantillon commun de Gianninas. . . 73

(10)

7.1 Effet de la gravit´e de surface sur la couleur u − g en fonction de g − r. 76 7.2 Distribution des gravit´es de surface photom´etriques en fonction de la

temp´erature effective pour l’´echantillon photom´etrique, non corrig´ees pour le rougissement. . . 77 7.3 Distribution des gravit´es de surface photom´etriques en fonction de la

temp´erature effective pour l’´echantillon photom´etrique, corrig´ees pour le rougissement. . . 78 7.4 Distribution des gravit´es de surface photom´etriques et

spectrosco-piques pour les ´echantillons photom´etrique et spectroscopique du SDSS. 80

(11)

`

(12)

REMERCIEMENTS

J’aimerais tout d’abord remercier mon directeur de recherche, Pierre Bergeron, qui a accept´e de me prendre sous son aile. Passionn´e par les naines blanches, il a r´eussi `a me transmettre son enthousiasme pour ces objets d´eg´en´er´es. Ses conseils et ses commentaires constructifs sont toujours les bienvenus et ont permis de me rendre l`a o`u je suis aujourd’hui. J’aimerais ensuite remercier Marie-Mich`ele pour m’avoir aid´ee `a quelques reprises lorsque rien ne fonctionnait et que mes codes refusaient de coop´erer.

Je me dois aussi de remercier mes parents qui m’ont toujours soutenue dans la poursuite de mes ´etudes, qui m’ont enseign´e `a donner le meilleur de moi-mˆeme peu importe la situation et qui ont ´et´e `a mes cˆot´es aux bons comme aux mauvais moments.

Un merci tout sp´ecial `a ´Etienne et `a Louis pour le soutien moral lors des moments plus difficiles, ainsi qu’`a Fr´ed´erique pour sa patience, surtout avec mes probl`emes de tricot.

Finalement, je remercie mes coll`egues de bureau, pass´es et pr´esents, pour leur aide avec LATEX et avec certaines traductions (entre autres), et surtout parce que j’ai bien aim´e

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CHAPITRE 1

INTRODUCTION

Le stade de naine blanche est l’´etape finale de l’´evolution des ´etoiles dont la masse initiale se situe entre 0,07 et 8 fois la masse du Soleil, ce qui constitue environ 97% des ´etoiles de la Galaxie. Ce type d’´etoile est constitu´e d’un coeur de carbone et d’oxyg`ene inerte et d´eg´en´er´e, ainsi que d’une atmosph`ere g´en´eralement riche en hydrog`ene. Il existe plusieurs types de naines blanches. La gravit´e ´elev´ee r´egnant dans ces objets fait en sorte que les ´el´ements lourds, comme les m´etaux, coulent vers le centre, laissant les plus l´egers `

a la surface. C’est pourquoi environ 80% des naines blanches montrent des atmosph`eres riches en hydrog`ene, caract´eris´ees par un spectre montrant la s´erie des raies de Balmer. De tels objets sont appel´es des DA. Cependant, certains objets ne montrent qu’une petite fraction d’hydrog`ene et auraient plutˆot une atmosph`ere riche en h´elium. On fait souvent r´ef´erence `a cette cat´egorie d’objets comme des non-DA. On y retrouve les DB et les DO, dont les spectres pr´esentent des raies d’h´elium neutre et ionis´e, respectivement, les DZ, montrant des traces de m´etaux, tels le magn´esium, le calcium ou le fer, ainsi que les DQ, pour lesquelles on peut voir du carbone atomique ou mol´eculaire. Finalement, les naines blanches dont le spectre est continu, c’est-`a-dire qu’aucune raie d’absorption n’est apparente, sont nomm´ees DC. Comme ce sont les plus nombreuses et les mieux comprises, seules les naines blanches dont le spectre ne montre que des raies d’hydrog`ene seront utilis´ees dans le cadre de cette ´etude.

La masse d’une naine blanche ´etant trop faible, la contraction de l’´etoile due `a la gravit´e ne permettra jamais au coeur d’atteindre une temp´erature suffisamment ´elev´ee pour que s’enclenche le brˆulage du carbone et de l’oxyg`ene se trouvant en son coeur. Par cons´equent, n’ayant plus de source d’´energie, la naine blanche ne fait que se refroidir. De plus, durant ce processus de refroidissement, la masse de l’´etoile reste approximativement constante, puisque les vents stellaires sont de l’ordre de ∼ 10−14 M par ann´ee pour ce type d’objet,

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sont connues, les mod`eles ´evolutifs permettent de connaˆıtre son ˆage. De plus, si cette ´etoile se trouve dans un amas, cela permet aussi de d´eterminer l’ˆage de celui-ci, ce qui fait de ce type d’astres d’excellents chronom`etres astronomiques.

Cependant, l`a n’est pas leur seule utilit´e. En effet, si la distribution de masse et la fonction de luminosit´e des naines blanches d’un disque galactique sont connues, il est alors possible de reconstruire la p´eriode de formation stellaire dans ce disque. Par cons´equent, la d´etermination des param`etres atmosph´eriques des naines blanches est cruciale dans la compr´ehension de l’´evolution de la Galaxie. ´Evidemment, la justesse des informations obtenues d´epend de l’exactitude des mod`eles d’atmosph`ere utilis´es ainsi que de la validit´e des techniques employ´ees.

Plusieurs techniques pour mesurer les param`etres atmosph´eriques ont ´et´e d´evelopp´ees. La premi`ere est utilis´ee si la naine blanche se trouve dans un syst`eme binaire r´esolu. Il est possible de d´eterminer la masse de celle-ci `a partir de son orbite. Par exemple, Heintz (1974) et Gatewood & Gatewood (1978) ont utilis´e cette m´ethode afin de d´eterminer les masses de 40 Eri B (0.43 M ) et Sirius B (1.05 M ), respectivement. Cependant, cette

technique n’est pas infaillible. Par exemple, si les deux ´etoiles sont assez pr`es l’une de l’autre, il se peut qu’il y ait eu ´echange de masse, modifiant ainsi l’´evolution du syst`eme. Dans ce cas, l’ˆage d´etermin´e `a l’aide des mod`eles ´evolutifs n’est pas valable. De plus, cette technique ne fonctionne que pour les naines blanches se trouvant dans des syst`emes binaires r´esolus, limitant ainsi grandement le nombre de naines blanches pour lesquelles la masse peut ˆetre mesur´ee.

Certains se sont donc tourn´es vers l’ast´erosismologie. En effet, Winget et al. (1991) et Fontaine et al. (1991) ont pu d´eterminer la masse de certaines ´etoiles en analysant leurs modes de pulsation, ce qui est plus fiable que de passer par les syst`emes binaires. Cependant, pour pouvoir utiliser cette technique, il faut ´evidemment que la naine blanche soit variable, ce qui n’est pas toujours le cas. De plus, il semble que l’ast´erosismologie ne soit vraiment efficace que dans un certain intervalle de temp´erature et pour un certain type d’objet. ´Evidemment, pour avoir une distribution de masse repr´esentative, il faut pouvoir utiliser cette technique sur un grand ´echantillon d’´etoiles ayant des temp´eratures vari´ees.

(15)

Il a donc ´et´e propos´e d’utiliser le d´ecalage vers le rouge gravitationnel des raies d’ab-sorption mesur´e dans le spectre. En effet, celui-ci est en fait une mesure directe du ratio M/R de la naine blanche. Par cons´equent, si la temp´erature effective est connue, il suffit d’utiliser les mod`eles ´evolutifs pour en d´eterminer la masse. Cependant, la vitesse radiale de l’´etoile doit ˆetre connue afin de s´eparer l’effet Doppler dˆu `a celle-ci du vrai d´ecalage vers le rouge gravitationnel, c’est pourquoi cette m´ethode n’´etait utilis´ee que pour les naines blanches se trouvant dans des syst`emes binaires ou des amas ayant un mouvement propre commun. Falcon et al. (2010) et Falcon et al. (2012) ont cependant pouss´e cette m´ethode plus loin, en l’appliquant `a un groupe de naines blanches ne se trouvant pas dans de tels syst`emes, ce qui leur a permis d’obtenir une valeur moyenne du d´ecalage vers le rouge et, par cons´equent, la masse moyenne de leur ´echantillon. Un avantage de cette technique, c’est qu’elle est essentiellement ind´ependante des mod`eles d’atmosph`ere, donc les r´esultats ne sont pas affect´es par les approximations faites dans ceux-ci. Cependant, cette technique n´ecessite de mesurer la temp´erature effective ou encore le rayon de la naine blanche de fa¸con ind´ependante pour obtenir sa masse. Il serait plus utile de pouvoir d´eterminer tous les param`etres atmosph´eriques en n’utilisant qu’une seule m´ethode.

Une quatri`eme technique implique l’utilisation de la photom´etrie ainsi que de la paral-laxe trigonom´etrique. En effet, comparer la photom´etrie synth´etique pr´edite par les mo-d`eles d’atmosph`ere `a celle observ´ee permet d’obtenir, entre autres, une bonne estimation de la temp´erature effective et de la distance d’un objet. Lorsque la parallaxe trigonom´etrique est connue, cela permet de contraindre la valeur de la gravit´e de surface, donc d’obtenir la masse, encore une fois en faisant appel aux mod`eles ´evolutifs. Cette m´ethode fut utilis´ee notamment par Bergeron et al. (1997) et Bergeron et al. (2001), et elle a l’avantage d’uti-liser la photom´etrie, ce qui est facile `a obtenir pour la plupart des objets. Cependant, il est ardu de mesurer la parallaxe trigonom´etrique d’un objet qui se situe `a une tr`es grande distance. Par cons´equent, l’´echantillon est souvent limit´e aux objets qui sont assez pr`es. De plus, si la mesure de la parallaxe comporte des erreurs syst´ematiques, par exemple que la valeur est toujours surestim´ee, cela se r´efl`etera sur la distribution de masse.

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eter-miner les param`etres atmosph´eriques des naines blanches. C’est probablement la m´ethode la plus utile puisque seul le spectre est n´ecessaire. Cette m´ethode compare les spectres observ´es aux spectres synth´etiques pr´edits par les mod`eles d’atmosph`ere, ce qui permet de d´eterminer, entre autres, la temp´erature effective et la gravit´e de surface de l’´etoile. Comme la forme des raies spectrales d´epend de la gravit´e de surface ainsi que de la temp´ e-rature effective, surtout dans le cas des naines blanches de type DA, ces deux valeurs sont facilement d´etermin´ees. Finalement, comme log g ∝ M/R2 et que T

eff est connue, les s´

e-quences ´evolutives permettent d’obtenir la masse. Quelques exemples d’utilisation de cette technique sont pr´esent´es dans Bergeron et al. (1992), Liebert et al. (2005) et Gianninas et al. (2011).

Il existe donc cinq m´ethodes qui permettent de d´eterminer les param`etres atmosph´ e-riques des ´etoiles naines blanches. L’utilisation de l’une ou l’autre de ces techniques devrait normalement permettre d’obtenir les mˆemes informations `a propos d’une ´etoile donn´ee. Comme les m´ethodes les plus utilis´ees sont, sans aucun doute, celles impliquant la photo-m´etrie et la spectroscopie (les quatri`eme et cinqui`eme techniques), cette ´etude se restrein-dra `a celles-ci. Pour pouvoir comparer les param`etres atmosph´eriques obtenus `a partir de ces deux techniques, il est n´ecessaire de se constituer deux ensembles de donn´ees, soit un photom´etrique et un spectroscopique.

Les diff´erents relev´es ne mesurent, en g´en´eral, qu’un seul type de donn´ees. Cependant, le Sloan Digital Sky Survey (SDSS) poss`ede des mesures photom´etriques et spectroscopiques pour une multitude d’objets, dont un nombre non n´egligeable de naines blanches. Le principal objectif du SDSS est de compl´eter une carte tridimensionnelle de la distribution des galaxies et des quasars dans le ciel. Le projet a d´ebut´e en 2000 avec le relev´e SDSS-I (2000-2005) qui a ´et´e suivi du SDSS-II (2005-2008). `A la fin de ces huit ann´ees d’op´eration, la carte du ciel comprenait au dessus de 930,000 galaxies et plus de 120,000 quasars, couvrant plus du quart du ciel. Le projet SDSS se poursuit maintenant avec le troisi`eme relev´e (SDSS-III ; 2008-2014) qui, en date du plus r´ecent Data Release, le DR10, avait couvert 14,555 degr´es carr´es du ciel. Pour mener `a bien ce projet ambitieux, un t´elescope de 2,5 m`etres de diam`etre, situ´e `a l’Apache Point Observatory au Nouveau-Mexique, est

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Figure 1.1 : Position de toutes les naines blanches identifi´ees spectroscopiquement conte-nues dans le DR7 du SDSS (Eisenstein et al., 2006).

d´edi´e sp´ecialement `a ce relev´e.

Une cam´era pouvant imager 1,5 degr´e carr´e du ciel `a la fois est d’abord utilis´ee pour mesurer la photom´etrie des objets dans cinq bandes passantes, soit u, g, r, i et z. En-suite, `a l’aide des donn´ees photom´etriques et d’une s´erie de crit`eres pr´e´etablis, certains objets sont choisis pour un suivi spectroscopique. Donc, la photom´etrie de tous les objets se trouvant dans le champ couvert par le relev´e SDSS a ´et´e mesur´ee, mais le spectre de seulement certains se trouve dans les banques de donn´ees. Les spectres sont obtenus grˆace `

a une paire de spectrographes sp´ecialement construits pour ce relev´e. En effet, 640 fibres optiques permettent de mesurer autant de spectres simultan´ement. Il peut arriver que certaines plaques soient r´eutilis´ees. Dans ce cas, les fibres optiques ne sont pas n´

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ecessai-num´ero de plaque, un num´ero de fibre ainsi qu’une date donn´ee en jour julien modifi´e. Le jour julien modifi´e correspond au jour julien auquel on a soustrait 2,400,000.5 jours ou encore au nombre de jours s’´etant ´ecoul´es depuis le 17 novembre 1858, `a minuit. Ainsi, deux spectres ayant le mˆeme num´ero de plaque et de fibre optique, mais ayant ´et´e mesur´es `

a deux moment diff´erents ne corresponderont pas n´ecessairement au mˆeme objet dans le ciel.

Les cibles sont ensuite class´ees par priorit´e selon leur photom´etrie. Les cibles prioritaires sont, bien entendu, les galaxies et les quasars, auxquelles les fibres optiques sont d’abord assign´ees. Les fibres non utilis´ees peuvent alors ˆetre assign´ees `a des cibles secondaires, telles les ´etoiles naines blanches. Le SDSS a permis de faire passer le nombre de naines blanches identifi´ees spectroscopiquement de 269 dans le Early Data Release `a pr`es de 20,000 en date du DR7 (voir figure 1.1), le plus r´ecent a avoir ´et´e analys´e (Kleinman et al., 2013). Cependant, comme ce sont des ´etoiles de faible luminosit´e et que les temps de pose sont fixes, le rapport signal-sur-bruit des donn´ees est g´en´eralement faible. Il existe tout de mˆeme un nombre significatif de naines blanches pour lesquelles la photom´etrie et le spectre sont d’assez haute qualit´e pour les besoins de cette ´etude.

Afin de pouvoir d´eduire les param`etres atmosph´eriques des naines blanches `a partir des donn´ees photom´etriques et spectroscopiques mesur´ees, il est n´ecessaire d’avoir de bons mo-d`eles d’atmosph`ere. Ceux-ci sont d´ecrits en d´etail au chapitre 2. De plus, ce projet n´ecessite des ´echantillons de donn´ees photom´etriques et spectroscopiques ainsi que des techniques permettant d’en tirer les informations voulues. C’est ce qui est abord´e au chapitre 3. Les chapitres 4 et 5 sont consacr´es `a l’´etude des param`etres atmosph´eriques obtenus grˆace aux techniques photom´etrique et spectroscopique, respectivement. Le chapitre 6 est ensuite consacr´e `a la comparaison des caract´eristiques obtenues `a partir de ces deux techniques. Finalement, le chapitre 7 pr´esente une m´ethode permettant d’obtenir un estim´e de la gravit´e de surface d’une naine blanche seulement `a partir de sa photom´etrie.

(19)

CHAPITRE 2

MOD`ELES D’ATMOSPH`ERE

Les mod`eles d’atmosph`ere sont cruciaux dans la d´etermination des param`etres atmo-sph´eriques. Ils permettent, entre autres, de pr´edire la photom´etrie (voir la section 3.2.1) ainsi que la forme des raies pr´esentes dans un spectre (voir la section 3.2.2). Pour que les mod`eles soient fid`eles aux atmosph`eres r´eelles des naines blanches, il faut tenir compte des sources d’opacit´e, de la convection, ainsi que des diff´erents m´ecanismes entrainant un ´elargissement des raies d’absorption. Les mod`eles d’atmosph`ere utilis´es ici ont ´et´e d´ eve-lopp´es initialement par Bergeron et al. (1991a) et Bergeron et al. (1995). Ils contiennent cependant toutes les am´eliorations mentionn´ees dans Tremblay & Bergeron (2009).

2.1 Formalisme de Hummer-Mihalas

Le formalisme de Hummer-Mihalas (HM) permet de calculer les populations des diff´ e-rents ´etats accessibles, soit des ´etats li´es de l’hydrog`ene, de H−, de l’hydrog`ene mol´eculaire, ainsi que des populations de protons et d’´electrons libres. Connaˆıtre ces quantit´es permet ensuite de calculer l’opacit´e de l’atmosph`ere de fa¸con r´ealiste. Une description plus d´etaill´ee de ce formalisme est faite dans Bergeron et al. (1991a).

Il faut d’abord d´eterminer `a partir de quelle ´energie l’atome devient ionis´e, c’est-` a-dire quel est le dernier niveau atomique li´e de celui-ci. Le formalisme de HM suppose que l’´electron a une certaine probabilit´e d’ˆetre li´e `a l’atome et une probabilit´e correspondante d’ˆetre libre, pour des conditions physiques donn´ees. Ainsi, plus l’on consid`ere un niveau atomique ´elev´e, plus la probabiblit´e que l’´electron soit li´e est faible. Cette proposition prend aussi en compte les interactions entre l’atome et les particules environnantes ; plus ces interactions sont nombreuses, plus la probabilit´e que l’´electron soit libre est grande. En consid´erant tout cela, l’´equation de Boltzmann peut s’´ecrire comme suit :

Nij N = wij gij Z∗exp  −χij kT  (2.1)

(20)

avec Nij, la densit´e d’ions j se trouvant dans l’´etat i, Nj,la densit´e totale d’ions j, gij, le

poids statistique de la transition de i vers j, χij, le potentiel d’excitation de cette transition

et Zj∗, la fonction de partition modifi´ee, d´efinie comme :

Zj∗ =X i wijgijexp  −χij kT  (2.2) Dans cette derni`ere ´equation, wij est la probabilit´e d’occupation, normalis´ee `a l’unit´e,

de l’´etat i de l’ion j. Cette quantit´e peut aussi ˆetre interpr´et´ee comme la probabilit´e que l’´electron soit li´e `a l’atome. Par cons´equent, la probabilit´e que l’´electron soit libre est simplement donn´ee par 1 − wij.

Il est possible de trouver NH(n), la densit´e d’atomes d’hydrog`ene se trouvant dans

l’´etat n, en combinant l’´equation de Saha et l’´equation 2.1, ce qui donne

NH(n) = wnNpNe2n2CIT− 3 2exp χ I H n2kT ! (2.3) Dans cette derni`ere ´equation, χIHest le potentiel d’ionisation et, dans le syst`eme d’uni-t´es cgs, CI = 2.07 × 10−16.

En utilisant la d´efinition 2.1, on s’assure de la continuit´e de toutes les quantit´es phy-siques `a travers les diff´erentes couches de l’atmosph`ere, plus particuli`erement celle de l’opacit´e, et la probabilit´e d’occupation peut ˆetre calcul´ee comme une fonction continue de la temp´erature et de la pression. La convergence de la fonction de partition modi-fi´ee est garantie par la d´ecroissance de la probabilit´e lorsque les niveaux plus ´elev´es sont consid´er´es. Aussi, les interactions avec les diff´erents perturbateurs peuvent ˆetre trait´ees ind´ependamment. Ici, on consid`ere deux types de perturbations : celles caus´ees par les particules neutres et celles occasionn´ees par les particules charg´ees.

2.1.1 Particules neutres

Les ´etoiles utilis´ees pour cet ouvrage sont des naines blanches de type DA, c’est-`a-dire que leur atmosph`ere est riche en hydrog`ene. Par cons´equent, les particules neutres qui doivent ˆetre trait´ees ici sont en majorit´e des atomes d’hydrog`ene. Les interactions avec les

(21)

particules neutres sont trait´ees `a l’aide du mod`ele de sph`eres dures. Avec cette approche, le dernier ´etat atomique li´e est contraint par la distance entre les diff´erentes particules. Si la densit´e, excluant les ´electrons, est N , la distance moyenne r0 entre chacune de ces

particules est r0 ∼  3 4πN 13 (2.4) De plus, `a chaque niveau excit´e n est associ´e un rayon caract´eristique rn. Si ce rayon

caract´eristique est plus grand que la distance moyenne entre les particules, donc si rn >

r0, ce niveau ne peut exister. On d´efinit donc que le rayon caract´eristique d’interaction

correspond `a une fraction f du rayon atomique de l’hydrog`ene associ´e au niveau n,

rn∼ f n2a0 (2.5)

o`u a0est le rayon de Bohr classique. La valeur de f a d’abord ´et´e pos´ee ´egale `a l’unit´e, faute

de r´esultats exp´erimentaux. Cependant, il a ´et´e montr´e que poser f = 1 pr´edisait des raies de Balmer plus faibles que ce qui est observ´e dans les spectres de DA froides (6000 K < Teff < 7500 K), o`u la probabilit´e d’occupation est domin´ee par les perturbations par les

particules neutres. Si les raies de Balmer sont trop faibles dans les spectres synth´etiques, cela signifie que les interactions consid´er´ees sont plus fortes dans le mod`ele que dans l’atmosph`ere r´eelle de l’´etoile, donc que la valeur de f est trop ´elev´ee. En effet, plus f est petit, moins la forme des raies d´epend des perturbations caus´ees par les particules neutres. ´Evidemment, poser f = 0 rend le mod`ele compl`etement insensible `a ce type de perturbations, ce qui n’est pas r´ealiste. Par cons´equent, il a ´et´e d´etermin´e que f = 0.5 est la valeur pour laquelle les mod`eles repr´esentent le mieux ce qui est observ´e, en supposant une atmosph`ere pure en hydrog`ene et une gravit´e de surface ´egale `a log g = 8.0.

Pour trouver la contribution des particules neutres `a la probabilit´e d’occupation, il faut utiliser le deuxi`eme coefficient du viriel dans l’´equation d’´etat de van der Waals. Cette contribution s’´ecrit alors

(22)

wn(neutre) = exp " − 3 X n0 Nn0(rn+ rn0)3 # (2.6) La somme doit ˆetre faite sur toutes les esp`eces Nn0 ayant des ´etats li´es et toutes ces

particules ont un rayon caract´eristique rn0 qui leur est associ´e. En examinant l’´equation

2.6, on comprend que wn(neutre) repr´esente la probabilit´e que d’autres particules, ´etant

dans l’´etat n0, se trouvent `a une distance sup´erieure `a rn+ rn0. En de¸c`a de cette distance,

l’´etat atomique n a une probabilit´e de e−1 d’ˆetre d´etruit. De plus, on remarque aussi que chaque terme de la somme est pond´er´e par le nombre de particules dans l’´etat n0, soit Nn0. Par cons´equent, l’atome sera principalement affect´e par les interactions avec

les particules les plus abondantes et les perturbations caus´ees par les autres particules seront n´egligeables. ´Etant donn´e le type d’´etoiles utilis´ees ici, les perturbations les plus importantes seront occasionn´ees par les atomes d’hydrog`ene neutres.

2.1.2 Particules charg´ees

Les interactions avec les particules charg´ees sont trait´ees diff´eremment. Hummer & Mihalas, dans leur formalisme, proposent que la probabilit´e qu’un atome soit ionis´e est donn´ee par celle qu’un champ ´electrique net sup´erieur `a Fcrit, valeur au-dessus de laquelle

l’atome est consid´er´e ionis´e, soit caus´e par les particules charg´ees `a proximit´e.

Hummer & Mihalas utilisent la distribution de Holtsmark, W (β), pour repr´esenter la distribution des particules charg´ees se trouvant dans l’entourage de l’atome. On d´efinit β comme la force du champ ´electrique normalis´e, c’est-`a-dire β = F/F0, o`u F0 = 2.5985eN2/3

est la force du champ ´electrique normal, N ´etant la densit´e de particules perturbatrices, et F est le champ ´electrique dˆu `a une particule charg´ee sur un ´electron se trouvant dans un certain ´etat excit´e. Par cons´equent, la probabilit´e d’occupation des particules charg´ees est donn´ee par :

wn(charg´ee) = Q(βcrit) ≡ Z βcrit

0

W (β)dβ (2.7)

Hummer & Mihalas ont d´evelopp´e une expression semi-classique pour exprimer βcrit

(23)

(voir Hummer & Mihalas 1988 et Tremblay & Bergeron 2009) en termes de la charge du noyau perturb´e Za, de la densit´e totale d’ions (H+, He+ et He++) Nion, de l’´energie

d’ionisation χn ≡ Za2/2n2 et d’un facteur de correction quantique Kn (voir Hummer &

Mihalas 1988). Cela leur permet d’´ecrire la probabilit´e d’occupation des particules charg´ees comme suit : wn(charg´ee) = Q   Knχ2n 4Zaa20 4πN e 3 −23 N ion Ne 13   (2.8)

Dans les mod`eles actuels, la distribution de Holtsmark dans l’´equation 2.7 est remplac´ee par une distribution de Hooper. Cette modification au formalise HM permet de tenir compte de l’effet d’´ecrantage du champ ´electrique de Debye.

2.1.3 Probabilit´e d’occupation

Bien entendu, dans l’atmosph`ere d’une naine blanche, il faut tenir compte des in-teractions `a la fois avec des particules neutres et des particules charg´ees. La probabilit´e d’occupation totale du niveau excit´e n d’un atome est alors donn´ee par

wn= wn(neutre) × wn(charg´ee) (2.9)

On remarque que wnepend de NH(n) qui d´epend elle-mˆeme de wn. Pour rem´edier `a

ce probl`eme, les populations sont d’abord obtenues en posant wn = 1, puis l’´equation 2.3

est it´er´ee jusqu’`a ce que la quantit´e NH(n) demeure constante.

Dans le cas des DA froides, les perturbations par les particules neutres dominent en-ti`erement la probabilit´e d’occupation. Cependant, plus la temp´erature augmente, plus la contribution des particules charg´ees `a la probabilit´e d’occupation est grande. Lorsque la temp´erature atteint environ 12,000 K, ce dernier type d’interaction domine compl`etement, rendant les mod`eles insensibles `a la valeur du param`etre f dans l’´equation 2.5.

(24)

2.2 Opacit´e du gaz et ´elargissement des raies

Maintenant que les populations des ´etats li´es de l’hydrog`ene, de protons, d’´electrons, de H−, de H2, de H+2 et de H+3 sont connues, il est possible de calculer l’opacit´e du gaz. La

premi`ere source d’opacit´e `a consid´erer est l’absorption de photons menant `a une transition entre deux niveaux li´es d’un atome. Pour une transition de l’´etat i `a l’´etat j, l’opacit´e κij(ν), dite li´ee-li´ee, s’´ecrit comme suit :

κij(ν)dν = Ni πe2 me wj wi fijφ(ν)dν (2.10)

avec Ni, la population de l’´etat initial i et fij, la force d’oscillateur associ´ee `a cette

transi-tion. Le facteur wj/wiest pr´esent pour tenir compte de la probabilit´e qu’un de ces niveaux

soit d´etruit lors de l’absorption du photon. De plus, φ(ν) est le profil d’´elargissement spec-tral, normalis´e `a l’unit´e, soit

φ(ν)dν = λ 2 cF0 " Z ∞ −∞ S ∆λ F0 + λ0ν F0c ! H(a, ν)π # (2.11)

o`u ∆λ est mesur´e depuis le centre de la raie, a = Γ/4π∆νD, avec ∆νDla largeur de Doppler

et Γ la demi-largeur de l’´elargissement naturel de la raie, et F0 = 1.25×10−9ZpN

2 3

e, le champ

´electrique lorsque l’on se trouve `a la distance moyenne entre les ions, o`u Zpest la charge des

ions. L’int´egrale entre crochets est une convolution entre une fonction de Voigt, H(a, ν), et un profil Stark pur, S (∆λ/F0), ce qui permet de tenir compte de l’´elargissement naturel

et thermique des raies. L’effet Stark est responsable du d´ecalage, ou de la s´eparation, des raies dans le spectre, et celui-ci est caus´e par une lev´ee de la d´eg´en´erescence des niveaux atomiques de l’hydrog`ene, et est occasionn´e par l’interaction entre les particules charg´ees du plasma et l’atome qui absorbe les photons. C’est le m´ecanisme d’´elargissement des raies le plus important dans les naines blanches de type DA. On suppose ici que le champ ´electrique local dˆu aux protons est constant dans le temps et dans l’espace. Les interactions avec les ´electrons sont trait´ees avec l’approche collisionnelle. Toutefois, comme ces derni`eres collisions se font rapidement, les ´electrons se d´epla¸cant `a grande vitesse, il est n´ecessaire de les traiter `a l’aide de la m´ecanique quantique afin de tenir compte de la

(25)

structure interne de l’atome d’hydrog`ene. On peut ainsi ´ecrire le profil Stark pur comme suit : S ∆λ F0 ! = Rβcrit 0 P (β) I  ∆λ F0, β  Rβcrit 0 P (β)dβ (2.12) o`u P (β) est la distribution de probabilit´e et I (∆λ/F0, β) est le profil d’´elargissement

´electronique. Cette formulation permet de combiner le formalisme de HM ainsi que l’effet Stark de fa¸con coh´erente. Une description plus en profondeur de l’effet Stark est faite dans Tremblay & Bergeron (2009).

L’´equation 2.11 donne les profils d’´elargissement des raies induites par les collisions ´electroniques. Cependant, les ailes de ces raies s’´etendent jusqu’`a l’infini en termes de ∆ν, alors que l’influence des ´electrons ne devrait gu`ere se faire sentir plus loin que νc. Une

correction est alors appliqu´ee aux profils afin que ceux-ci soient diminu´es d’un facteur e−1 lorsque ∆ν = νc− ν0, ν0 ´etant la fr´equence centrale de la transition et νc est la fr´equence

de coupure : φ0(ν) = φ(ν)e −|ν−ν0|/νc R∞ 0 φ(ν)e−|ν−ν0|/νcdν (2.13) La deuxi`eme source d’opacit´e `a consid´erer est l’absorption de photons menant `a une transition d’un ´etat li´e de l’atome vers un niveau ayant ´et´e d´etruit par les interactions avec les particules environnantes. Cette transition m`ene alors `a l’ionisation de l’atome. On appelle ce type d’opacit´e li´ee-libre, ou pseudo-continue. On consid`ere ici l’absorption d’un photon d’´energie hν `a partir du niveau i. Cette absorption engendre une transition vers le niveau fictif n∗, sup´erieur `a i. Ce niveau s’exprime comme :

n∗ = 1 n2 i χI !−1 2 (2.14) L’opacit´e li´ee-libre s’´ecrit alors

κi(ν)dν = Ni  1 − wnwi 64π4m ee10 3√3ch6 gbf,i(ν) n5 3 (2.15)

(26)

pour ν < νc. Dans cette derni`ere ´equation, gbf,i est le poids statistique de cette transition.

Bien que l’effet Stark soit la premi`ere cause d’´elargissement des raies dans le spectre d’une naine blanche de type DA, il y a d’autres m´ecanismes dont il faut tenir compte. Par exemple, le deuxi`eme en importance est caus´e par les interactions avec les atomes d’hydrog`ene neutres. L’impact de ces interactions est important surtout pour les ´etoiles ayant de basses temp´eratures effectives et elles affectent surtout les transitions impli-quant un niveau atomique sup´erieur de nombre quantique principal peu ´elev´e. Pour les raies de Balmer, cet effet est important lorsque la temp´erature effective est plus basse que ∼ 10, 000 K. Dans ce cas, il faut consid´erer l’´elargissement dˆu `a la r´esonance et aux processus non r´esonants (Hammond et al., 1991). Ce type d’´elargissement est habituelle-ment additionn´e `a l’´elargissement naturel puisqu’il s’agit d’un profil de Lorentz. La liste compl`ete des sources d’opacit´e et des m´ecanismes d’´elargissement trait´es dans les mod`eles d’atmosph`ere se trouve dans le tableau 2.I (voir aussi le tableau 1 de Tremblay & Bergeron 2009).

Tableau 2.I : Liste des sources d’opacit´e incluses dans les mod`eles d’atmosph`ere Source d’opacit´e Type d’opacit´e Populations

H li´ee-li´ee, effet Stark (H-H+,H-e−) Ni(H)

H li´ee-li´ee, quasi-mol´eculaire (H-H,H-H+) N (H)

H li´ee-li´ee, particules neutres (H-H) Ni(H)

H li´ee-libre (pseudo-continue) Ni(H)

H libre-libre NeN (H+) H2 libre-libre NeN (H+2) H3 libre-libre NeN (H+3) H− li´ee-libre N (H−) H− libre-libre NeN (H) H+2 li´ee-libre N (H+2) H+2 libre-libre N (H)N (H+) H−2 libre-libre NeN (H2)

H-H2 absorption engendr´ee par collision N (H)N (H2)

H2-H2 absorption engendr´ee par collision N (H2)N (H2)

H diffusion Rayleigh N (H)

H2 diffusion Rayleigh N (H2)

e− diffusion Thomson Ne

(27)

2.3 Effets hors ´equilibre thermodynamique local

Il existe deux modes de transport d’´energie dans les naines blanches, selon la temp´ e-rature effective. Lorsque l’´etoile est froide, l’atmosph`ere est convective et lorsque celle-ci est chaude, on est dans un environnement compl`etement radiatif. De plus, `a haute tem-p´erature, les effets hors ETL deviennent importants. Il est donc n´ecessaire d’utiliser un code permettant de bien mod´eliser les effets hors ETL. Cependant, bien qu’il en existe quelques-uns, ces codes ne peuvent traiter correctement `a la fois la convection et les effets hors ETL. Ce probl`eme est discut´e `a la section 2.2 de Liebert et al. (2005).

Afin de palier `a ce probl`eme, deux grilles de mod`eles seront utilis´ees. La premi`ere, quand Teff ≤ 30, 000 K, est calcul´ee en faisant l’approximation de l’´equilibre thermodynamique

local (ETL). Cette approximation est valide aux basses temp´eratures, car les effets hors ETL ne deviennent importants qu’autour de Teff ∼ 40, 000 K. De plus, ces mod`eles utilisent

la th´eorie de la longueur de m´elange (mixing-length theory, ML2/α = 0.7) pour traiter la convection, qui devient importante `a des temp´eratures inf´erieures `a ∼ 15, 000 K. Pour Teff > 30, 000 K, on utilise la deuxi`eme grille de mod`eles bas´ee sur le code de mod`eles

d’atmosph`ere TLUSTY, qui tient compte explicitement des effets hors ETL.

En combinant ces deux grilles, on obtient des mod`eles d’atmosph`ere dont la temp´ era-ture se situe entre 1500 K ≤ Teff < 120, 000 K. La grille est divis´ee comme suit : 1500 K

(250 K) 5500 K (500 K) 17,000 K et 20,000 K (5000 K) 90,000 K (10,000 K) 120,000 K, o`u les nombres entre parenth`eses repr´esentent l’intervalle de temp´erature s´eparant les diff´ e-rents mod`eles. En plus de couvrir cet intervalle en temp´erature, la grille compl`ete contient des mod`eles pour les naines blanches ayant une gravit´e de surface entre 6.0 ≤ log g ≤ 9.5, par bonds de 0.25 dex.

(28)

CHAPITRE 3

M´ETHODOLOGIE

La premi`ere ´etape pour mener `a terme ce projet est de se d´efinir un ´echantillon signi-ficatif. Comme le projet a pour but de comparer les param`etres atmosph´eriques d’´etoiles naines blanches d´etermin´es `a l’aide de la technique spectroscopique `a ceux d´etermin´es `a l’aide de la technique photom´etrique, deux ensembles de donn´ees seront n´ecessaires ici, soit un ´echantillon photom´etrique et un ´echantillon spectroscopique. La d´efinition de ces ensembles de donn´ees est faite `a la section 3.1. Les techniques photom´etrique et spectro-scopique, qui seront utilis´ees pour d´eterminer les param`etres atmosph´eriques de tous les objets composants les ´echantillons, sont d´ecrites `a la section 3.2.

3.1 Echantillons´

Les naines blanches les mieux mod´elis´ees et les mieux comprises sont celles dont le spectre pr´esente des raies d’hydrog`ene, que l’on appelle DA. De plus, ce sont aussi les naines blanches les plus nombreuses. Donc, c’est exclusivement avec ce type d’´etoile que les analyses seront accomplies.

3.1.1 Echantillon photom´´ etrique

Les banques de donn´ees du SDSS ne contiennent ´evidemment pas que des naines blanches. Cependant, Kleinman et al. (2013) ont cr´e´e un catalogue de toutes les naines blanches confirm´ees spectroscopiquement `a partir des donn´ees tir´ees du Data Release 7 (DR7) du SDSS. Ainsi, l’´echantillon photom´etrique sera bas´e sur ce catalogue. Le SDSS DR7 White Dwarf Catalog contient 19,713 naines blanches de tout type. De ce nombre, 12,831 sont des DA, c’est-`a-dire dont le spectre montre des raies d’hydrog`ene. Il est `a noter ici que les naines blanches montrant un sous-type, par exemple DAB, DAO, etc., ont ´et´e mises de cˆot´e. Finalement, comme il s’agit de donn´ees qui ont ´et´e mesur´ees et qu’on veut s’assurer de la qualit´e de celles-ci, l’´echantillon sera limit´e aux ´etoiles pour lesquelles le

(29)

signal-sur-bruit en bande g est sup´erieur ou ´egal `a 25.

L’´echantillon photom´etrique est donc constitu´e de 1493 ensembles de photom´etrie ugriz, ce qui repr´esente 1375 naines blanches de type DA, certaines ´etoiles ayant ´et´e observ´ees `a plus d’une reprise.

3.1.2 Echantillons spectroscopiques´

Contrairement aux donn´ees photom´etriques, qui ne proviennent que du SDSS, les don-n´ees spectroscopiques sont tir´ees de deux sources diff´erentes. On divisera donc les spectres en deux ´echantillons distincts : l’´echantillion spectroscopique du SDSS et celui de Gianni-nas.

3.1.2.1 Echantillon spectroscopique du SDSS´

Tel que mentionn´e `a la section 3.1.1, chacune des naines blanches du catalogue de Kleinman et al. (2013) a ´et´e confirm´ee spectroscopiquement. Par cons´equent, chacune des 1375 ´etoiles de l’´echantillon photom´etrique poss`ede non seulement des donn´ees photom´ e-triques, mais aussi spectroscopiques mesur´ees par le SDSS. L’´echantillon spectroscopique du SDSS est donc compos´e des mˆemes objets que l’´echantillon photom´etrique. Les infor-mations n´ecessaires `a l’obtention du spectre d’un objet, c’est-`a-dire le num´ero de plaque, le num´ero de fibre optique ainsi que la date de la s´eance d’observation (voir le chapitre 1) sont pr´esentes dans Kleinman et al. (2013).

Tous les spectres de l’´echantillon spectroscopique du SDSS proviennent du SDSS Data Archive Server1, ou DAS, qui contient toutes les donn´ees spectroscopiques ayant ´et´e

me-sur´ees jusqu’au DR7. L’algorithme de r´eduction des donn´ees a ´et´e am´elior´e pour le DR7 et toutes les donn´ees, mˆemes celles provenant de catalogues pr´ec´edents, ont ´et´e re-r´eduites `

a l’aide de cette version. Chaque spectre couvre les longueurs d’onde entre 3800 ˚A et 9200 ˚A avec une r´esolution de 3 ˚A (pleine largeur `a mi-hauteur). Une description de cet algorithme am´elior´e de r´eduction de donn´ees est disponible sur le site internet du SDSS2.

1http ://das.sdss.org/spectro/

(30)

3.1.2.2 Echantillon de Gianninas´

L’´echantillon de Gianninas et al. (2011) est compos´e de 1150 naines blanches de type DA, y compris celles pr´esentant un sous-type tel les DAB, DAO, DA+dM, etc., tir´ees du catalogue de McCook & Sion (2013). Il s’agit des ´etoiles les plus brillantes (V ≤ 17.5). Un spectre `a haut signal-sur-bruit a ´et´e mesur´e pour chacun des objets composant cet ´echantillon, c’est-`a-dire S/B ∼ 70. L’acquisition de ces spectres s’est effectu´ee `a plusieurs sites diff´erents sur une p´eriode d’environ 20 ans. Par cons´equent, la r´esolution diff`ere d’un spectre `a l’autre, et varie entre ∼3 ˚A et 9 ˚A (pleine largeur `a mi-hauteur). Aussi, la plage de longeurs d’onde couverte n’est pas exactement la mˆeme pour tous les objets. Une description plus d´etaill´ee de l’acquisition des spectres, comprenant les sites d’observations, les r´esolutions spectrales ainsi que les longueurs d’onde couvertes, est disponible `a la section 2 de Gianninas et al. (2011). Aucune photom´etrie n’a ´et´e mesur´ee pour ces ´etoiles dans le cadre de l’´etude de Gianninas et al. (2011).

3.1.3 Echantillons communs de SDSS et Gianninas´

Le but de ce travail est de comparer les informations tir´ees de la photom´etrie `a celles ob-tenues de la spectroscopie. Par cons´equent, il sera n´ecessaire d’avoir un ensemble d’´etoiles pour lesquelles on poss`ede `a la fois de la photom´etrie et un spectre. Comme les ´ echan-tillons photom´etriques et spectroscopiques du SDSS sont compos´es des mˆemes objets, la combinaison des deux d´efinira dans ce qui suit l’´echantillon commun du SDSS.

Dans le cadre de leur ´etude, Gianninas et al. (2011) n’avaient pas mesur´e la photom´etrie de leurs ´etoiles. Cependant, il se trouve que certaines naines blanches de leur ´echantillon ont ´et´e observ´ees photom´etriquement par le SDSS. Celui-ci ne couvre pas tout le ciel, mais seulement certaines r´egions (voir la figure 1.1), par cons´equent ce ne sont pas toutes les ´etoiles de l’´echantillon de Gianninas qui ont ´et´e observ´ees. Il est alors n´ecessaire de faire le tri dans cette liste d’objets afin de trouver lesquels sont contenus dans les banques de donn´ees du SDSS. De plus, l’´echantillon sera ici limit´e aux ´etoiles dont la temp´erature se situe entre 7000 K < Teff < 40, 000 K, car `a l’ext´erieur de cet intervalle, la technique

spectroscopique devient moins efficace et moins pr´ecise (voir la section 3.2.2). Apr`es ce

(31)

premier tri, il faut d´eterminer si l’´etoile d’int´erˆet se trouve ou non dans le champ du SDSS. Il existe un outil, le Coverage Check3, qui permet d’obtenir cette information. Il suffit d’y

entrer la liste des positions des objets de l’´echantillon, pr´ealablement obtenues grˆace `a Simbad4. Si l’´etoile est bel et bien dans le champ du SDSS, on obtient de l’information sur

la s´eance d’observation de cette r´egion, comme le num´ero des plaques utilis´ees ou la date de la prise de donn´ees. Si aucune donn´ee photom´etrique n’est disponible, le r´esultat de la recherche est simplement no. On se retrouve alors avec une liste de naines blanches dont le spectre provient de Gianninas et al. (2011) et pour lesquelles il existe de la photom´etrie ugriz. Il est `a noter que seulement certaines de ces ´etoiles poss`edent ´egalement un spectre SDSS.

Lorsque l’on a d´etermin´e quelles naines blanches sont pr´esentes dans les banques de donn´ees photom´etriques du SDSS, on utilise les cartes de r´ef´erence du White Dwarf Catalog de McCook & Sion (2013) et celles du SDSS5 pour obtenir la position de l’objet dans les

donn´ees de ce dernier. On peut ensuite se servir d’un autre outil de recherche, soit le Imaging Query6, dans lequel on ins`ere la liste des positions trouv´ees `a l’aide des cartes de

r´ef´erence, et ainsi obtenir la photom´etrie ugriz des astres composant l’´echantillon. Si la spectroscopie est aussi disponible, l’outil fournira aussi le num´ero de la plaque, de la fibre optique ainsi que la date `a laquelle la prise de donn´ees a ´et´e faite.

Faire une recherche dans les banques de donn´ees du SDSS directement `a l’aide des positions obtenues de Simbad am`ene beaucoup de mauvaises correspondances. En effet, le module de recherche Imaging Query retourne l’objet le plus pr`es de la position demand´ee. Cependant, les naines blanches sont des objets ayant de grands mouvements propres, donc elles se d´eplacent beaucoup. Par cons´equent, il est fort probable que le r´esultat de la recherche ne corresponde pas `a l’´etoile d’int´erˆet, surtout si la r´egion contient de nombreux objets. Il est possible d’enlever les mauvaises correspondances en comparant les spectres obtenus `a ceux de Gianninas, mais pour cela il faut laisser tomber les ´etoiles dont seule la photom´etrie a ´et´e mesur´ee et cela r´eduit beaucoup la liste d’objets. Il est donc plus

3http ://dr10.mirror.sdss3.org/coverageCheck/search 4http ://simbad.u-strasbg.fr/simbad/

5http ://skyserver.sdss3.org/dr10/en/tools/chart/navi.aspx 6

(32)

judicieux d’utiliser les cartes de r´ef´erences pour construire l’´echantillon le plus significatif possible.

Apr`es avoir effectu´e toutes ces ´etapes, 561 ´etoiles de l’´echantillon de Gianninas se trouvent `a poss´eder aussi de la photom´etrie ugriz. Ceci d´efinira dans le reste de cette analyse l’´echantillon commun de Gianninas. Finalement, 200 de ces ´etoiles ont aussi un spectre mesur´e par le SDSS ; on fera r´ef´erence `a ces naines blanches comme l’´echantillon spectroscopique commun. Il est `a noter ici que certaines donn´ees peuvent provenir d’un Data Release ult´erieur au DR7, les banques contenant tout ce qui a ´et´e mesur´e jusqu’au DR10 inclusivement.

3.2 D´etermination des param`etres atmosph´eriques

Les donn´ees spectroscopiques et photom´etriques permettent de d´eterminer les para-m`etres fondamentaux d’une ´etoile. On peut ainsi d´eterminer sa temp´erature effective, sa gravit´e de surface, sa composition, sa distance par rapport `a nous, etc. La pr´esente sec-tion d´ecrit les m´ethodes photom´etrique et spectroscopique utilis´ees afin de d´eterminer ces param`etres.

3.2.1 Technique photom´etrique

La photom´etrie permet notamment de d´eterminer la temp´erature effective, et, dans une certaine mesure, la gravit´e de surface des ´etoiles de notre ´echantillon. Cette technique a d’abord ´et´e d´evelopp´ee par Bergeron et al. (1997). Pour d´eterminer ces param`etres, il faut comparer la photom´etrie observ´ee `a celle pr´edite par les mod`eles d’atmosph`ere. La premi`ere ´etape consiste `a convertir les magnitudes observ´ees en flux moyen. La photom´etrie ugriz est bas´ee sur le syst`eme de magnitude AB95, on utilise donc l’´equation de conversion

suivante :

= −2.5 log (fνm) − 48.60 (3.1)

o`u mν est la magnitude AB pour une fr´equence effective ν et

(33)

fνm = R∞ 0 Sνfνd[log(ν)] R∞ 0 Sνd[log(ν)] (3.2) Dans cette derni`ere ´equation, Sν est la fonction de transmission de la bande-passante et fν

est le flux observ´e. Les fonctions de transmissions utilis´ees ici sont celles d´etermin´ees par Doi et al. (2010) et montr´ees `a la figure 3.1. Bien que la photom´etrie du SDSS soit bas´ee sur le syst`eme AB95, elle n’y est pas tout `a fait conforme. En effet, il faut appliquer les

corrections suivantes aux magnitudes observ´ees, tel que mentionn´e dans Eisenstein et al. (2006), afin de pouvoir les comparer aux mod`eles :

uAB= uSDSS− 0.040 (3.3)

gAB= gSDSS (3.4)

rAB= rSDSS (3.5)

iAB= iSDSS+ 0.015 (3.6)

zAB= zSDSS+ 0.030 (3.7)

Les mod`eles d’atmosph`ere donnent le flux d’Eddington (Hν) en fonction de la fr´equence.

On peut obtenir le flux d’Eddington moyen (Hm

ν ) pour une bande-passante en rempla¸cant

par Hν dans l’´equation 3.2. On peut ensuite comparer ces deux flux moyens, en sachant

que fλm = 4π R D 2 Hλm (3.8)

o`u D est la distance de l’´etoile `a la Terre et R est son rayon. On utilise ici une m´ethode de minimisation du χ2, d´efini comme la diff´erence entre les flux th´eoriques et les flux

observ´es, pond´er´ee par l’incertitude sur ces derniers. Cette minimisation est faite selon la m´ethode de Levenberg-Marquardt (Press et al., 1992). En g´en´eral, on ne laisse que deux param`etres libres, soient la temp´erature effective, Teff et l’angle solide, π (R/D)2. Lorsque

(34)

Figure 3.1 : Courbes de transmission pour les cinq bandes-passantes (u, g, r, i et z) du SDSS, telles que mesur´ees par Doi et al. (2010).

de la temp´erature effective et de l’angle solide en supposant log g = 8.0 comme gravit´e de surface, ce qui nous permet de calculer le rayon. Avec cette valeur, on peut alors d´eterminer la masse de la naine blanche `a l’aide de mod`eles ´evolutifs. Ceux-ci sont semblables `a ceux d´ecrits dans Fontaine et al. (2001), `a la diff´erence que le coeur des naines blanches sont constitu´es de carbone et d’oxyg`ene et q(He) ≡ log(MHe/M´etoile) = 10−2 et q(H) = 10−4,

valeurs repr´esentatives pour une atmosph`ere riche en hydrog`ene. Cette grille de mod`eles couvre les naines blanches ayant des masses entre 0.2 M et 1.3 M , par bonds de 0.1 M

pour M < 0.9 M , puis par bonds de 0.05 M jusqu’`a 1.3 M . Ainsi, il est possible de

connaˆıtre l’´evolution de plusieurs param`etres de la naine blanche, la temp´erature effective et la gravit´e de surface par exemple, entre le d´ebut de leur vie de naine blanche jusqu’`a l’ˆage de 2 × 1010 ann´ees.

Connaissant maintenant la masse et le rayon de notre ´etoile, il est possible de calculer sa gravit´e de surface :

g = GM

R2 (3.9)

o`u G est la constante gravitationnelle. En g´en´eral, la gravit´e de surface ainsi calcul´ee ne concordera pas avec notre supposition initiale. Il s’agit ici de proc´eder par it´eration jusqu’`a

(35)

ce qu’il y ait coh´erence entre ces deux valeurs. Si la parallaxe trigonom´etrique de l’´etoile est inconnue, on suppose simplement que la gravit´e de surface est de log g = 8.0, valeur moyenne pour les naines blanches. La figure 3.2 pr´esente quelques exemples de r´esultats obtenus lorsque l’on utilise la technique photom´etrique. Cette figure montre de bons et de mauvais r´esultats. ´Evidemment, ces derniers devront ˆetre retir´es des analyses. Le tri des donn´ees est effectu´e au chapitre 4.

3.2.2 Technique spectroscopique

Il est aussi possible de d´eterminer la temp´erature effective et la gravit´e de surface d’une ´etoile grˆace `a son spectre. La technique spectroscopique a ´et´e d´evelopp´ee par Bergeron et al. (1992). Elle a ensuite ´et´e am´elior´ee par Bergeron et al. (1995) et Liebert et al. (2005).

Afin de d´eterminer la temp´erature et la gravit´e de surface d’une ´etoile, on doit comparer le spectre de celle-ci aux spectres synth´etiques. La premi`ere ´etape est de normaliser le flux d’une raie, autant pour le spectre observ´e que synth´etique. `A cette ´etape, chaque raie est trait´ee ind´ependamment. Pour ce faire, on se positionne `a une certaine distance, fixe par rapport au centre de la raie, et on normalise le spectre continu `a l’unit´e. Afin de pouvoir comparer les donn´ees spectroscopiques aux mod`eles, ces derniers sont convolu´es avec un profil instrumental gaussien (3, 6 ou 9 ˚A, selon la r´esolution du spectre). La comparaison se fait donc seulement en fonction de la forme de la raie.

D´efinir le spectre continu n’est pas une tˆache facile. Deux approches sont possibles. La premi`ere est utilis´ee lorsque la temp´erature effective de l’´etoile se trouve dans l’intervalle 9000 K ≤ Teff ≤ 16, 000 K o`u les raies de Balmer sont tr`es fortes. On utilisera alors une

somme de profils pseudo-Gaussiens, ce qui est une bonne approximation. La deuxi`eme approche est utilis´ee lorsque la temp´erature effective de l’´etoile se trouve `a l’ext´erieur de cet intervalle. En effet, lorsque Teff ≥ 16, 000 K ou Teff ≤ 9000 K, cette m´ethode devient

instable, car les raies disparaissent ou le spectre continu devient lin´eaire. On utilisera alors les spectres synth´etiques afin de reproduire celui qui est observ´e, en incluant un point z´ero, un d´ecalage en longueur d’onde ainsi que des termes jusqu’`a l’orde λ6. Pour s’assurer que

(36)

de Levenberg-Marquart. Apr`es avoir d´efini le continu, on a une courbe tr`es lisse qui suit le spectre observ´e (haut de la figure 3.3). La temp´erature effective d´etermin´ee `a l’aide de la photom´etrie est utilis´ee comme point de d´epart dans cette m´ethode par it´eration. On obtient ainsi les valeurs de gravit´e et de temp´erature recherch´ees. Le r´esultat final est montr´e dans la partie du bas de la figure 3.3. La figure 3.4 pr´esente quelques exemples de r´esultats de la technique spectroscopiques. Tout comme pour la figure 3.2, des exemples de bons (3 premi`eres rang´ees) et de mauvais (derni`ere rang´ee) r´esultats sont montr´es. Il ne faut ´evidemment pas tenir compte des spectres probl´ematiques dans les analyses, ceux-ci sont donc tout simplement retir´es des ´echantillons.

La technique spectroscopique est surtout efficace lorsque la temp´erature effective de l’´etoile se situe dans l’intervalle 7000 K < Teff < 40, 000 K. `A l’ext´erieur de cet intervalle,

les mod`eles deviennent moins sensibles.

(37)

Figure 3.2 : Exemples de r´esultats obtenus par la technique photom´etrique. Dans la partie de gauche, la photom´etrie observ´ee est repr´esent´ee par les barres d’erreur et la photom´etrie pr´edite est repr´esent´ee par les points noirs. On y retrouve aussi la temp´erature effective, le χ2, la gravit´e de surface (ici suppos´ee `a log g = 8.0) de l’´etoile. La partie de droite

montre la forme de la raie Hα que montrerait le spectre d’une naine blanche DA `a cette temp´erature (courbe rouge), ce qui permet la comparer avec le spectre mesur´e (coubre noire), si celui-ci existe.

(38)

Figure 3.2 : Exemples de r´esultats (suite)

(39)
(40)

Figure 3.3 : Exemple de r´esultat de la technique spectroscopique pour l’objet SDSS J000034.06-052922.4. La partie sup´erieure montre la d´elimitation de chacune des raies ainsi que la d´efinition du spectre continu. La partie inf´erieure gauche montre le r´esultat de la minimisation pour chacune des raies individuellement (d´ecal´ees arbitrairement pour plus de clart´e) et la droite montre le spectre observ´e (noir) et le spectre synth´etique qu’aurait une ´etoile de temp´erature et de gravit´e de surface telles que d´etermin´ees par la minimisation (rouge). Les spectres observ´e et synth´etique sont normalis´es `a l’unit´e `a 4600 ˚

A.

(41)

Figure 3.4 : Exemples de r´esultats de la technique spectroscopique. Le spectre observ´e est en noir et la courbe rouge repr´esente la solution obtenue apr`es la minimisation du χ2, pour chacune des raies individuellement. Celles-ci ont ´et´e d´ecal´ees verticalement pour plus de clart´e.

(42)

CHAPITRE 4

ANALYSE PHOTOM´ETRIQUE

La photom´etrie est tr`es utile pour la d´etermination des param`etres atmosph´eriques des naines blanches. Ce que l’on cherche `a d´eterminer, c’est si la technique photom´etrique et la technique spectroscopique permettent de tirer les mˆemes informations `a propos d’un objet. Il est donc important que les donn´ees photom´etriques soient de bonne qualit´e. Ce point sera abord´e `a la section 4.1. De plus, le SDSS est un projet `a long terme et les filtres ugriz utilis´es ont chang´e avec le temps. Ce fait est discut´e aux sections 4.2 et 4.3. Ensuite, comme la parallaxe trigonom´etrique des ´etoiles de l’´echantillon photom´etrique n’a pas ´et´e mesur´ee, la gravit´e de surface de chaque objet sera suppos´ee ´egale `a log g = 8.0. L’impact de cette suppositon est d´ecrit `a la section 4.4. Finalement, la calibration de la photom´etrie sera test´ee `a la section 4.5.

4.1 Crit`eres de s´election

La technique photom´etrique utilise, dans ce cas-ci, la photom´etrie ugriz afin de ca-ract´eriser l’atmosph`ere des objets d’int´erˆet. Les donn´ees photom´etriques ont toutes ´et´e mesur´ees par le SDSS et, comme pour toute s´erie de donn´ees exp´erimentales, il existe des mesures aberrantes (voir la derni`ere rang´ee de la figure 3.2). On ne veut ´evidemment pas tenir compte de ces derni`eres lors des analyses, il est donc important de d´efinir un crit`ere permettant d’´eliminer les ´etoiles pour lesquelles la photom´etrie n’a pas ´et´e mesur´ee de fa¸con satisfaisante.

Un premier crit`ere de s´election a d´ej`a ´et´e appliqu´e `a l’´echantillon photom´etrique (voir la section 3.1.1). Dans le cadre du SDSS, le ciel est imag´e 1.5 deg2 `a la fois, donc le temps

de pose est le mˆeme pour tous les objets observ´es, qu’ils soient brillants ou non. Or, moins un objet est brillant, plus le temps de pose doit ˆetre long pour que le rapport signal-sur-bruit (S/B) de la mesure soit ´elev´e. L’´echantillon photom´etrique a donc ´et´e limit´e aux naines blanches DA pour lesquelles le S/B en bande g est sup´erieur `a 25. Cependant, ce

(43)

Figure 4.1 : Histogramme des valeurs de χ2 obtenues par la technique photom´etrique

pour les ´etoiles de l’´echantillon photom´etrique en utilisant la photom´etrie des cinq bandes passantes et en supposant log g = 8, 0. Pour certaines ´etoiles, χ2 > 30, celles-ci n’´etant pas

montr´ees sur cette figure.

crit`ere ne semble pas suffisant et ne permet pas d’´eliminer toutes les mauvaises mesures de l’´echantillon.

La technique photom´etrique est bas´ee sur une m´ethode de minimisation du χ2 (voir

la section 3.2.1), on peut donc se servir de cette valeur de χ2 pour ´eliminer les ´etoiles

pour lesquelles la photom´etrie n’a pas ´et´e mesur´ee de fa¸con ad´equate. En effet, plus le χ2

(44)

l’inverse, si la photom´etrie de l’objet est aberrante, on obtiendra une valeur de χ2 assez

´elev´ee. Il est donc possible de d´eterminer une valeur χ2

crit au-del`a de laquelle les objets ne

seront plus consid´er´es dans les analyses. On s’assure ainsi que les r´esultats se seront pas biais´es par les donn´ees aberrantes. La figure 4.1 pr´esente un histogramme des valeurs de χ2 obtenues par la technique photom´etrique.

La figure 4.1 montre que, pour la plupart des ´etoiles de l’´echantillon photom´etrique, le χ2 obtenu est assez faible, donc la technique photom´etrique permet d’obtenir un tr`es

bon accord entre la photom´etrie synth´etique pr´edite par les mod`eles d’atmosph`ere et la photom´etrie observ´ee. Cependant, il existe un nombre non n´egligeable de naines blanches pour lesquelles la minimisation du χ2 ne se fait pas de fa¸con satisfaisante. En observant

les r´esultats de la technique photom´etrique et la valeur du χ2 correspondante (voir figure

3.2), on peut conclure qu’en retirant les ´etoiles pour lesquelles χ2 > 4.0, cela permet de ne

garder que celles pour lesquelles l’accord entre les mod`eles et les donn´ees photom´etriques est acceptable. On d´efinira donc χ2

crit = 4.0. Pour l’´echantillon photom´etrique, des 1493

ensembles de photom´etrie, 1209 ont un χ2 ≤ χ2

crit et 284 ont χ2 > χ2crit et, sauf avis

contraire, ces derniers seront ´ecart´es des analyses.

4.2 Les cinq filtres ugriz

Tel que mentionn´e plus haut, le SDSS utilise un syst`eme de photom´etrie en cinq bandes, soit u, g, r, i et z. Chaque bande couvre une partie distincte du spectre ´electromagn´etique, soit l’ultraviolet, le vert, le rouge, le proche infrarouge et l’infrarouge moyen, respective-ment. Les courbes de transmission de ces cinq filtres ont ´et´e mesur´ees avant leur installation dans la cam´era. Une fois install´ees, les couches interf´erentielles appliqu´ees sur les filtres, qui d´efinissent la longueur d’onde de coupure du cˆot´e rouge de chaque bande passante, sont expos´ees au vide de la cam´era. Avec le temps, cela a eu pour effet de les d´eshydrater, d´ecalant ainsi vers le bleu les longueurs d’onde de coupure de chacun des filtres (Fan et al., 2001). Les courbes de transmission des cinq filtres ont alors ´et´e mesur´ees `a nouveau par Jim Gunn, en 2001. Ces courbes sont disponibles via le site du SDSS1. Plus r´ecemment,

1http ://www.sdss3.org/instruments/camera.php

(45)

Figure 4.2 : Courbes de transmission des cinq bandes passantes du SDSS telles que d´etermin´ees par Doi et al. (2010) et par Gunn en 2001, incluant l’extinction due `a une masse d’air de 1.3. La courbe de transmission de chacune des bandes passantes a ´et´e normalis´ee `a l’unit´e. Les courbes de Gunn ne montrent pas la r´eponse compl`ete du syst`eme. Doi et al. (2010) ont publi´e un autre estim´e de ces courbes en utilisant plus de donn´ees et une p´eriode de temps plus longue. La figure 4.2 compare les courbes de transmission mesur´ees en 2001 par Gunn `a celles mesur´ees en 2010 par Doi et al. Bien que ce ne soit pas ´evident sur la figure 4.2, le filtre u est celui ayant le plus chang´e entre son installation et aujourd’hui. La section 4.3 est consacr´ee exclusivement `a l’´etude de ce filtre. De plus, les courbes de Gunn ne pr´esentent pas la r´eponse compl`ete du syst`eme, de l’atmopsh`ere jusqu’au d´etecteur. Cependant, comme ce sont ces courbes qui ´etaient utilis´ees avant que celles de Doi et al. (2010) ne soient disponibles, il est important de comparer les r´esultats obtenus en utilisant chacun des ensembles de courbes.

Afin de d´eterminer si le changement des bandes passantes affecte le r´esultat de la technique photom´etrique, la temp´erature effective de toutes les ´etoiles de l’´echantillon photom´etrique a ´et´e d´etermin´ee deux fois : la premi`ere en utilisant les courbes de

Figure

Figure 1.1 : Position de toutes les naines blanches identifi´ ees spectroscopiquement conte- conte-nues dans le DR7 du SDSS (Eisenstein et al., 2006).
Figure 3.1 : Courbes de transmission pour les cinq bandes-passantes (u, g, r, i et z) du SDSS, telles que mesur´ ees par Doi et al
Figure 3.2 : Exemples de r´ esultats obtenus par la technique photom´ etrique. Dans la partie de gauche, la photom´ etrie observ´ ee est repr´ esent´ ee par les barres d’erreur et la photom´ etrie pr´ edite est repr´ esent´ ee par les points noirs
Figure 3.2 : Exemples de r´ esultats (suite)
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