• Aucun résultat trouvé

2 - Analyses et Comptes-rendus (1926)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "2 - Analyses et Comptes-rendus (1926)"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

ANALYSES ET

COMPTES-RENDU S

An Anthology of metlieval Latin

chosen by Stephen GASELE13 . Mac-millan and Co ., London, 1925, 1-xu,

pp .

A Primer of

IYledieoal

Latin,

an Anthology of Prose and Poetr y by Charles

H .

BEESON, the University of Chicago . Scott, Fore

-saran and Co ., Chicago, Atlanta, New York, 1-389 pp .

La publication presque simultanée en GrandeBretagne et aux États -Unis de ces deux anthologies du latin médiéval est une preuve manifeste de l ' intérét de plus en plus vif qui s' attache à un ordre d ' études où l'o n voit à bon droit la clef du trésor des langues et littératures romanes . l) e plus, comme c ' est dans le latin du moyen âge, suite et développement d u latin antique, que se trouve la source de toute la littérature moderne, i l est indispensable de connaître, au moins dans leurs caractères essentiels , les genres littéraires qui se sont produits et exprimés dans cette langue . C ' est dans cette intention spéciale que MM . St . Gaselee et Charles H . Beeson ont composé leurs recueils et il convient de les en féliciter .

Toutefois, le premier s ' est employé à réaliser ce dessein avec plus d e liberté et moins de sérieux que le second . M . Gaselee, en effet, nous ap-prend, au début de sa préface, que les textes qu ' il va mettre sous no s yeux ont été recueillis par lui au cours de lectures faites à bâtons rom -pus, et il semble bien que la plupart de ses choix lui aient été dictés pa r le désir de faire connattre à ses lecteurs des curiosités plutôt que (le s textes vraiment précieux . Son recueil s ' ouvre par des inscriptions e n langue vulgaire empruntées à Pompez et se termine par une lettre d u 30 juillet 1910 de l'abbé d ' Einsiedeln au cardinal Gasquet . Le but d e l'auteur, c ' est donc de montrer la perpétuité du latin, non pas du lati n littéraire, mais du latin parlé ou vulgaire . Il aurait réalisé un véritabl e tour de force en faisant tenir en 133 pages la matière de vingt siècles , s 'il avait été guidé dans ses extraits par des préoccupations un peu plu s scientifiques . Parmi les quarante-cinq textes qu ' il a réunis, il y en a à peine dix ou douze { qui aient un intérêt littéraire ou historique . Le s 1 . Par exemple : n° 3, Velus (tala ; n° 4, saint Ambroise ; n° 5, Etheria ; n° 6 , Gildas ; n° 7, une formule mérovingienne ; n° 8, The Bangor Antiphonary ; n° 9, l e Vénérable Bede ; n° 10, Paul Diacre ; n° 11, Asser, ami et biographe du roi Alfre d n° 12, o admirabile Veneri., ydolum ;n°' 13 et 14, Luitprand, etc .

(2)

ANALYSES ET COMPTESRENDUS .

103

autres ne peuvent avoir que l ' attrait de la curiosité, comme lorsque l'au-teur s'amuse, par exemple, à nous rappeler les vers latins de Baudelair e « Franciscae meae laudes n dans les Fleurs du Mal ou le toast de Lor d Dufferin en latin macaronique à Reykjavik, en 1857 . La conclusion qu i vient à l' esprit, quand on a lu ces passages et d ' autres semblables, c' es t qu'on aurait bien tort de s ' épuiser à créer une langue nouvelle

interna-tionale,

alors q u 'on a le latin à sa disposition . Ce me parait être d ' ailleur s la conclusion de M . Gaselee et c ' est parce qu' il l 'avait déjà dans l ' espri t en recueillant ses morceaux choisis qu ' il a un peu perdu de vue l ' obje t qu ' il s ' était proposé au début de son travail .

On ne sera pas tenté de faire la même observation à M . Charles H . Bee -son . Son livre est vraiment ce qu ' il a voulu qu' il soit : un recueil destin é aux commençants, à ceux qui veulent s ' initier à la connaissance du lati n médiéval, en un mot quelque chose d ' analogue à ce que nos pères appe-laient leur « Croix de par Dieu » pour désigner les commencements tou t à fait élémentaires de la science qu ' ils voulaient apprendre .

M . Beeson a divisé son recueil en deux parties, la première consacré e aux oeuvres en prose et la seconde à la poésie . Les extraits qui le com-posent se répartissent sur sept siècles seulement (du v ie au xir re), de Cassiodore à Roger Bacon . Mais les prosateurs représentés par des passages carac -téristiques sont, entre autres, Cassiodore, Jordanès, Fortunat, Grégoir e de Tours, Grégoire le Grand, Isidore, Jonas, Bede,

Willibald,

Pau l Diacre, Charlemagne, l ginhard, Notker, Alcuin, Hraban Maur, Loup d e Ferrières, Luitprand, Gerbert, Hugues de Saint-Victor, Guibert de No- . gent, Orderic Vital, Abélard, saint Bernard, Guillaume de Maltnesbury , Jean de Salisbury, Pierre de Blois, Bonaventure, Vincent de Beauvais e t Roger Bacon . Quant aux poètes, ils se nomment Fortunat, Isidore d e Séville, Eugène de Tolède, Alcuin, Hraban Maur, Ermold le Noir, Walahfrid Strabo, Ekkehart, Gerbert, Bernard de Cluny, Bernard de Clair -vaux, etc . Tous les textes cités sont transcrits sur les meilleures édi-tions connues et, de préférence, empruntés aux Monumenta Germania e /tistorica, sans que l ' auteur s ' en porte absolument garant partout et tou-jours ; il va sans dire qu ' à défaut des Monuntenta, M . Beeson ne s ' es t pas interdit de recourir à la Patrologie latine de Aligne ; mais il ne l ' a fait qu'avec réserve et pour des passages que Migne avait imprimés lui-mêm e d ' après les meilleurs travaux des Bénédictins . Chacun des textes est ac-compagné d ' une annotation substantielle, où sont résolues les difficulté s insurmontables à des débutants, et qui, à l'occasion, renvoie à l'introduc-tion consacrée à des nol'introduc-tions précises mais sobres sur le vocabulaire , l ' orthographe, la morphologie et la syntaxe du latin médiéval . Enfin u n court lexique, placé à la fin du volume, permet au lecteur de trouve r l ' acception des néologismes ou des mots anciens détournés de leur sens .

(3)

104

ANALYSES ET COMPTES-RENDUS .

Voilà, grâce à M . Beeson, les États-Unis d ' Amérique dotés d ' un livr e qui rendra de grands services et qui est appelé à prendre une place honorable à côté de recueils analogues, comme ceux d' Alfonse Ililka, Samm -1una mittellalterischee Texte (Heidelberg, Carl Winter) ; de C . Pascal , Poesia latina nzedievale ; Litteratura latina medievale (Catane, 1907 e t 1909), et de P . Thomas, Morceaux choisis de prosateurs latins et de s temps modernes (Gand, 1902) .

Pauline TAYLOR .

The Latiníty of the

a

Liber Historiae Franco

-ranz », a plzonological, nzorpholoi'ical and syntacticall

Study .

New York, 1924, 138 pp .

Cette dissertation substantielle a valu à Miss Pauline Taylor le grad e de docteur en philosophie de l'Université Columbia et témoigne de la fa-veur dont jouissent, aux États-Unis, les études relatives au latin médié-val . Entreprises sous la direction du professeur Henri François Muller , de l'Université Columbia, les recherches de Miss Taylor lui ont permi s de présenter à ses juges un travail qui a le mérite d ' âtre complet, mais qui, sur la qualité du latin écrit par le moine de Saint-Denis à qui nou s devons vraisemblablement le livre de l'Histoire des Francs, ne nous ap-prend pas grand'chose de plus que l ' ouvrage renommé de Max Bonne t sur le latin de Grégoire de Tours : ce sont les mêmes particularités d e phonétique, de morphologie et de syntaxe, avec cette différence toutefoi s que, dans le Liber Flistoriae l+'rancorum, les changements phonétiques , les perturbations morphologiques et syntactiques, tout en étant de mêm e nature, sont peut-âtre encore plus fréquents et plus étendus que dan s Grégoire de Tours . L'auteur de la dissertation n'a eu qu'à introduir e dans les cadres de Max Bonnet les observations que ses lectures lui on t suggérées pour nous présenter un ensemble instructif. Je n ' ai guère d e réserves à faire . Miss Taylor a eu recours, pour écrire son petit livre , aux guides les plus estimés, et elle avoue elle-même tout ce qu'elle doi t aux Max Bonnet, A . Boucherie, d 'Arbois de Jubainville, W . M . Lindsay , W . Meyer-Lübke, etc ., bref à tous les pionniers de la science qu'ell e cultive à son tour' . Peut-âtre accorde-t-elle trop d'imvortance à cer-tains faits phonétiques dont elle impute la responsabilité à l'auteur e t non à ses copistes ; peut-âtre aussi n'a-t-elle pas assez insisté sur cer-taines particularités syntactiques ; je note enfin que, suivant un usage qu i me parait fâcheux, Miss Taylor confond parmi les faits de syntaxe de s 1 . Me sera-t-il permis de lui dire que j'ai publié à Paris, chez l'éditeur Garnier , un Dictionnaire latin-français, où elle aurait trouvé très développée la partie d u vocabulaire latin en usage dans le haut moyen âge ?

(4)

ANALYSES ET COMPTES-RENDUS .

i.05

emplois qui relèvent plutôt de la stylistique, ceux des parties du dis -cours, par exemple .

Quoi qu ' il en suit, M ue Taylor me paraît appelée à rendre des service s signalés à la cause du latin médiéval . Postérieurement à la dissertatio n dont je viens de rendre compte, elle a publié dans la Remanie Reviere , 1924 (pp . 123-127), des remarques sur la constructiond' habere avec l ' in-finitif chez Alcuin corme expression du futur . Il me semble qu ' elle n e peut manquer de s ' intéresser à notre entreprise internationale et je n e doute pas que le Comité américain n ' ait songé à s ' assurer son utile col-laboration .

U . G .

!;l manuscrit de lie Vld alti (le la Catedral cl'U,

gell,

per le Pèr e

PuJOL, Pvre . Barcelona, Institut d'Estudis Catalans , 1925 .

(Baillai

de la 13ibloteca de Catalunya,

VI, p .

98-145 . )

Il s ' agit d ' une Bible en deux volumes, écrite au x e siècle en minuscul e carolingienne, sur parchemin de chèvre . C'est le plus ancien texte de l a Bible conservé en Catalogne . Il se trouve aux archives de la cathédral e d ' Urgell, la vieille cité que l ' auteur De Gestis Karoli Magni chantai t ainsi :

Celsa Pym-ami supra iuga condita monti s Urbs est Orgellis .

De l ' examen approfondi auquel l ' abbé Pujol a soumis chacun de s livres de la Bible d ' Urgell se dégage une conclusion évidente : elle es t urne copie du texte de saint Jérôme restitué par Alcuin . Elle est d ' accor d ordinairement avec le manuscrit que Berger qualifie de chef-d'oeuvre d e l'école franco-saxonne, la Bible de saint Denis ou Deuxième Bible d e Charles le Chauve (13 . N . P ., lat . 2) . Sa première autorité, après le Codex Amiatinus, c ' est le Vallicellanas . On est donc loin de l ' autre Bible cata-lane du xe siècle, celle de Sant Pere de Roda — appelée aussi de Noailles

(B . N . P ., lat . 6) .

Le texte d' Urgell a été « corrigé n à la fin du xuc siècle et au

com-mencement du xru e . Mais ces prétendues u corrections n n 'ont fait qu e

gâter le bon texte alcuinien pour y introduire des variantes prises à l a tradition méridionale représentée par le Tolctanus et par la Bible d e Thédulphe .

Le Capitulare Euanbeliorut, placé en tete de 1 ' Isvangile de saint Ma-thieu après son sommaire, confirme le caractère carolingien de la Bibl e d 'Urgell : le Capitulare y est pris d'un texte très ancien, car il lu i manque la fête de la Toussaint, introduite dans l 'empire franc, comm e on le sait, en 835 .

(5)

106

ANALYSES ET COMPTES-RENDUS .

Après la préface de saint Jérôme à Paulinus,

?rater Anzbrosius . . . ,

placé à la fin du Nouveau Testament, suivent, sous le nom

de

saint

Isi-dore, deux textes :

a) Plenitudo Noui et Veteris Testamenti —

énuméra-tion des soixante-douze livres de la Bible avec une brève indicaénuméra-tion d u

sujet de chacun ; b) Ortes

tata nel obitus patrunz —

généalogie des

per-sonnages bibliques, au nombre de quatre-vingt-cinq, d'Adam à Tite, l e

disciple de 1'Ap$tre . Serait aussi de saint Jérôme le texte final d e

quelques lignes :

Incipiunt generationes de beato Noe qui in arca

fuit . Ce s

textes isidoriens ou pseudo-isidoriens, qui ne se retrouvent pas dans le s

autres Bibles franco-saxonnes, prêtent un caractère tout particulier à

celle d'Urgell .

Je crois qu'on peut affirmer en toute certitude que notre Bible

d'Ur-gell est la copie, faite au pays même, d'une Bible alcuinienne, à laquell e

on ajouta les traités isidoriens qui se trouvaient à la suite de quelqu e

Bible visigothique . La Bible alcuinienne, antérieure elle-rn(!rrre A836, qu i

servit d'original à celle dont nous parlons, entra peut-être à ITrgell a u

moment de la consécration de la nouvelle cathédrale (839) .

La Bible d' Urgell, comme texte scripturistique, est d ' une très grand e

pureté : elle mérite bien la place qu'elle occupe dans l'inventaire de s

manuscrits bibliques dressé par la Commission bénédictine de

revisio n

de la Vulgate,

créée

en 1907 par le pape Pie X . Par contre, comme co

pie, elle est très négligée et rnérne parfois barbare . Ses graphies, sou

-vent bizarres, dénoncent quelquefois la prononciation vulgaire (pa r

exemple

ab stadiis, ab scripttcra,

etc .) . Des mots bas-latins, tels

que peu-pertaticula, susurrio, tenrporiuum, etc ., y

abondent . La Bible d'Urgell. offre

donc beaucoup d'intéret pour notre Dictionnaire .

L .-N . n ' O .

F . VALLS-TABERNER .

El « Liber iudicum popularis »

d'ilosioBONUS

d e

Barcelona .

Madrid, 1925 . (Extrait de l'.Anuario de Historia de l

Derecho

espanol,

tome II . )

Le lévite barcelonais IIomobonus ou

Bonushomo

(il écrit lui-mêm e

son nom des deux façons) apparaît dans plusieurs chartes du comté d e

Barcelone comme notaire depuis 987, et comme juge depuis 988 . Son

activité ne s'éteint qu'en 1024 . Prié par le diacre Sinderedus, fils de

Fructuosus

Camilla, Bonushomo

entreprit une compilation

historico-ju-ridique

(Chronicon regunz visigothorum et francorant, sancii Isidori h is-palensis excerpta, Forum iudicum, Martyrologium, Pretitulationes libro runz duodecinz Gothorum, Exorcisma),

qu ' il fait précéder d ' une longue

introduction, sous le titre de

Liber iudicum popularis .

D'après l'examen minutieux que M . Valls-Taberner en fait, le

Libe r iudicum popularis

n'a d'original que la préface, qui est d'Ilornobonus .

(6)

ANALYSES ET COMPTES-RENDUS .

10 7 Pour les autres chapitres, les sources principales sont le III° livre Sen-tentia,u,u d' Isidorus (cap . 49_54) et le li a livre de la Geometria de

Gise-mundus (cap . 2 et 6) . Il est à signaler qu'on retrouve aussi parmi le s sources d ' liomobonus les paragraphes que le manuscrit Rivipullensìs 10 6 des archives de Barcelone (du milieu du x° siècle) insère entre les livre s I et II de Gisemundus .

Ilomobonus qui était, en même temps que juge et écrivain, un excel lent calligraphe et dessinateur, a laissé au moins deux manuscrits auto -graphes de sa compilation, écrits tous les deux à Barcelone . L'un, achev é eri septembre 1011, se trouvait h Ripoll, oh il fut brillé en 1835 ; l'autre , achevé en juin 1012, jadis à la cathédrale do Vich (l'ancienne Ausona , en Catalogue), est conservé depuis 1 .585 à l'Escurial, offert pat' l'évêqu e .loan-Baptista Camionna au roi Philippe Il . C'est donc sur ce manuscri t que M . Valls-Taberner fait son étude et publie partiellement le text e d'llornobonus .

L .-N . n ' O .

' I 'R.NNI :Y

F

IIANK .

Latin

I)n/lItlt(!6/tve Speech as ct/Pct.erl hgtittntit ,nra

-[ion., ' l'ho tlulericau Journal of Philology, YIN, 1924, p . '1 .61 -175 .

In queste non molte pagine il Prank si leva contro la dottrina corrent e specialmente tra i neolatinisti che il Latino popolare dopo Plauto abbi a fatto suo corso sotterra a guisa di Arctusa per sfuggire all' Alfeo &ccro-niano, c poi sia tornato a fiore nelle dolci sorgive degli idiomi romanzi . All' immagine di Aretnsa e di A.lfeo il Frank ne contrappone dunqu e un' altra suggeritagli dalla geografia dei suoi paesi che gli pare megli o rispondente alla realtà : quella del Mississippi che riceve lo spurgo de l canale di Chicago e la flava corrente del Missouri . Come i limacciosi af-fluenti del gran fiume americano ne intorbidano le acque, cosa la disso-luzione del Latino classico si deve, secondo lui, ascrivere a due grand i afflussi di popolazione straniera in Occidente : Greci e Orientali di lingu a greca, nei secoli primo e secondo, schiavi eliberti, il cui linguaggio simil e all ' Inglese degli immigrati butches di Pensilvania o degli Italiani dell e little ltalies è ritratto così al vivo nel romanzo di Petronio : poi, ne l quinto secolo, invasori guerrieri del settentrione . Se ricorrono in Petro-nio, nelle iscrizioni del secondo secolo, o nelle versioni pregeroni-miane della Bibbia alterazioni simili a quelle che si osservano in Plauto , questo non vuol dire all'atto clue tra Plauto c quel basso Latino vi si a continuità : si tratta di coincidenza fortuita .

1)uc obbiezioni contro questa teoria generale : 1 .a l'influsso greco no n sopraggiunge in Roma col primo impero : è alle origini stesse dell a civiltà latina, di cui l'ellenismo appare come un fattore inseparabile

(7)

da-108

ANALYSES ET COMPTES-RENDUS .

gli altri, il che riconosce in troppo ristretti limiti anche il Frank quand o parla di parole provenute attraverso il commercio dalla Sicilia e da Cuma ; 2 .a tra gli elementi eversori dell ' antico e costruttori del nuovo , se la lingua è spirito, non vanno dimenticati i fattori spirituali, la rivo-luzione che nel linguaggio provocò il cristianesimo, preceduto dalla filo-sofia e dalle religioni mistiche . Non si devono a influssi sociali e nazio-nali (social and racial changes) le profonde trasformazioni semasiosolo-giche di alcuni vocaboli quali caro, virtus, gratia,

sans

non meno ch e dei loro corrispondenti greci vccp, &pat , xcípt ;, cù-rrlpia, ma si a influss i filosofici e religiosi . Che se anche questi si volessero ridurre a origin i orientali, per gram parte probabili e sicure, è chiaro che la prima in-terpretazione latina e anche la greca di quei movimenti spirituali ch e veniva a attaccare le lingue classiche nelle fondamenta stesse del loro les-sico, non potè muovere da folle ignoranti si dalle gerarchie mistiche e dalle scuole filosofiche e dalla predicazione evangelica . Per dare u n grande esempio, quello della Latina Vetus non è Latino popolare più ch e sia quello della Vulgata .

Messe così a posto le cose per quello che riguarda la questione gene-rale della relazione tra il Latino parlato e gli influssi che esso potè subire dalle immigrazioni prima orientali poi barbariche, io convengo i n quella che è la tesi principale dell' articolo del Frank : cioè l'assoluta ne-gazione che l'accento del quasiversus di Commodiano possa essere con-siderato come la prosecuzione di un antico verso latino che fosse basat o su l ' accento di intensità . Già il Leo dimostrò che il verso Saturnio è u n verso quantitativo e il Lindsay, senza dubbio il maggior conoscitore ogg i di Plauto, ha dichiarato quantitativa la sua metrica, pur con le libert à naturali in una lingua ancora allo stato per tosi dire fluido, in un ' art e che simula il parlare quotidiano . Poi il senso della quantità si andò raf-finando anche nel popolo, finchè ai tempi di Cicerone il pubblico insor-geva in teatro contro un errore di quantità . E il rispetto della quantità è attestàto anche nelle iscrizioni sepolcrali della povera gente nei prim i due secoli dell ' era volgare .

Invece le iscrizioni del terzo secolo mostrano un senso molto debol e della quantità . Il Frank esamina tre, 546, 656, 1339 B dei Carmina de l Buccheler per venire alla conclusione che essi mostrano negli scrittor i una certa conoscenza delle regole della versificazione e della gramma-tica, la consapevolezza anche che la base del verso è nella quantità, m a il rispetto assoluto di questa solo dove l ' accento ormai prevalente gram-maticale aiutava a trovarla, come nel caso dei parossitoni . Dove questa scorta li abbandona, gli autori mostrano la loro incapacità eli scriver e versi quantitativi correttamente . Identico è il caso di Commodiano, che fece quanto poteva per scrivere versi quantitativi, ma non vi riuscì pe r non aver raggiunto lui straniero un sicuro possesso della quantità e

(8)

•10 9 ANALYSES ET COMPTES-RENDUS .

neppur dell' accento grammaticale, sicchè tutto fa supporre che egli pro-nunziasse trillatttr, estate . Questa prima degenerazione della metrica sarebbe, secondo il Frank, L' effetto della prima immigrazione, quella greco -orientale in Occidente . Essa fece capo nel quarto secolo ad un ' arte com e quella di S . Ambrogio nei cui inni accenti grammaticali e ictus ritmic i tendono ad armonizzarsi in misura ben maggiore che nella pratica au-gustea . Ma l ' accento grammaticale non poteva trarre e non trasse u n personaggio di tanta levatur a a disconoscere le basi quantitative de l verso : il che avvenne soltanto colla seconda immigrazione straniera , quando le tribù germaniche conquistatrici si furono stabilite in tant e terre d'Italia, di Gallia, di Spagna .

V . T .

Luigi SCHIAPAOELLI . Note paleotira/ehe c dipinnzntirhe .

I .

lin

nuc a longobardo a Pisa . — 2 . L'originalità di una carta pisana lon-gobarda (dell' anno 748), in Archivio Storico Italiano, Disp .

II l

ciel 1924

.(serie Vll, vol . II) .

L'A . riprende in esame le 10 pergamene longobarde conservate nell ' archivio Arcivescovile di Pisa, già pubblicate dal Troya nel Codice Di-plomatico Longobardo, e, a proposito di tre di esse, fa interessanti os-servazioni .

Rileva anzitutto che « Pisa conserva la più antica pergamena origi-nale d ' Italia, dell ' anno 720, gennaio 29 » (Troya n . 481), mentre le altre , citatecornele più antiche, sono tutte posteriori a questa data .

Nota, a proposito della carta del gennaio 730 (Troya n . 477), che l e varie letture furono sempre inesatte e che la sottoscrizione del Notai o Benedetto va così restituita : « Beneclictus v(ir) c(larissimus) notar(ius ) dom(ni) Gregorio glo(riosi) doti . . . » Da questa trae la testimonianz a dell' esservi stato in quel tempo un duca Gregorio che, per una serie d i considerazioni, a fino a prova contraria, sarà da ritenere duca di Pisa a .

Per tal dotta ricerca del Prof. Schiaparelli anche Pisa appare tra le città che ebbero un duca longobardo .

Segue l ' esame di un terzo documento : la carta dell ' anno 748, cli c porta la segnatura : n° 29 anno 902 (Troya n . 617) . L ' A . ne fa un' accu rata descrizione paleografica, rie rileva l ' importanza in rapporto alla se -rie dei vescovi pisani, che viene per essa arricchita di un vescovo d i nome Giustino .

Références

Documents relatifs

Elles sont toutes d'un caractère très élémentaire, bien que quelques-unes touchent aux parties les plus élevées de l'Arithmé- tique; l'auteur y établit un certain nombre

Ces dernières courbes sont du sixième ordre ; elles ont huit points de rebroussement, et sont homologiques à elles- mêmes.. Leur étude devient intéressante par le fait qu'elles sont

Chaque substitution fondamentale changeant R o en un po- lygone limitrophe change un côté (ab) de la première sorte de ce polygone en un côté (cd), de première sorte aussi, du

J'arrive maintenant aux dérivées d'ordre supérieur relatives aux points intérieurs, à la masse attirante; on sait que Gauss, dans le Mémoire intitulé Allgemeine Lehrsatze ( Werke,

Trois Leçons sont ensuite employées à l'exposition des pro- priétés les plus simples des fonctions d'une variable imaginaire, à la définition des intégrales prises entre des

« Ainsi, de même qu'un point de Vespace infiniment voisin d'un point fixe définit une direction issue de ce point fixe, et inversement, que dans une f ouïe de questions la

L'existence d'un point double (de deux points homologues coïncidents) entraine celle d'un plan double passant par ce point, et, réciproquement, tous les points de la droite passant

(*) Dansles définitions 10 et 11 du Livre V. Zukhartchenko a choisi, à l'exemple de Lorenz, le signe de la duplication ou de la triplication pour représenter ce que nous