CHAPITRE DE LIVRE :
« Collaboration de recherche avec les musées, une opportunité pour penser l’appropriation des ressources »
Nicolas Sauret
dans Ewa Maczek et Joëlle Le Marec (dir.), Musées et Recherche. Expérimenter et coopérer : dialogues sur le sens de
l’innovation, Dijon, OCIM, 2015, p. 119-131.
Pour citer ce chapitre :
S
AURET
, Nicolas, « Collaboration de recherche avec les musées, une opportunité pour penser l’appropriation des
ressources », dans Ewa Maczek et Joëlle Le Marec (dir.), Musées et Recherche. Expérimenter et coopérer : dialogues sur le sens de
118 u,, D~siers de l'OCIM c~mille Jut,rnt 2. 1 . ·,, recherche d'une C p J(' les secrets Lu musct.: - . c -- ,\"11C L l'l :\ll'.\10,, . u,. - Lo l.etll'e de /'()C/M, no 120, 200), p.)-m<.·'Jiatlon cnlre \·irtualitê et rcalilc.
11. , , - - ' ;f'dË'" !\.Visiteur ou joueur '_Les
iiwltipl~s
_ jllf\'.\T C., (,U\01, ,\ cl C · /•/'OC/,\/ n° lh, 2009, p. l_-facelles <le la technologies l\f-î D, Lu Lcllrc i c ,-'0 c \ L'c•s iérience PLUG
- . E: Cnl·SWfl, E. el \J.\H\I.\, / · ·I . [ ,
,\STIC' L, /\Lll\l'i, C,, · ' · .. , •c l'l ll'U Lo _ettrl
. . p . , 'luit un iuste (·quilîhrc entre aprre11t1ssa?-., . , Univcrs1tL' ans-1~ • ·_
/
de/'()C:/;\·l,no l~o,20l:l,p.o-I_. . t , les ·1cteurs el de la rencontre L'analyse <lu cadre de hi cullaborauon en rc ,I · -<l~ ces derniers a l'ait l'objet
· · t"lic ues et 1nst1tullunne s - . L
entre les. enjeL.L\ sc1cn l 1 . . .. C' ,1 , ··1u:-. tnédîas HU,\ rnusL'l'S. c
. \ U jUT\~1 ,,OU\l, , .
d'un a rue le GEèff[S, 1 · - ·• · ' 0 •
19 .,01., ,, L'accord de 1iri11cipe '1"1
· • C' lt 1r' '1 M tl\ee\ n . - -· 1
r· '
\'ÎSÎleur C>qu1pe, ·'li ,J 1.; (,; .' ' ' • • iwsll!re illitiale le cun. w11ct , / . le /7fOJCL repose Slll 1111e - - / .,.
}-mule le parteuurwt l om , . 1 , 1,. icleurs ne /ait tJUS e1'0 Iter ses f . ' . ,(( t /HIS SI c U/[11/l lu; ( . I • ,
1llCIÎS cette CUI/ UlllCC Ile :Wjjl . . 1 - .· ) . '/ mi.!thodologitjltCS. p ll/Ol ljllt:
. . . {•ff•r•111' ru1•e1111x t 1eo111111'' l ! . ,; ,
re1Jrésentat1m1s lllt.'.:' tJJt l; I . Hom i.11'01ts doHc o Jsen l tjlH: t' 11 011 le cu111prun11s, · .
de porler de cu-coustruc io l. t' ue qui permet lu corn·tn1cflu11
clzac111e discipliue opère 1111 glissemellt panu rgrna Il]
e11 co111'.111111 "· . , , 1 '<l ·sier <le ré·ponse il l'appel li projet du progrnmm~ ' Texte cl intro<lucl\on <lo1ns e os. <l ;r· . . provisoire pour guider L1
- · l'i\i\'n 0 proposera une rnmlioll l 1 cl
1111\i\·I de . 1 "· n
~
. I .t, des technolooies Je ca eu cl e1 Ï est un 1eu qui esp OI c - " <l
lecture ,. jeu pcrvas1 . . . 1 1· . . I· s l'espace phvsique et ans
. . . dé11l111e a a ois c.in . <l .
cornmunicatwn el qui s~ C . , ·uL cnouuer le <léplacemcnl es ' ; . , du 1oueur. .e 1cu pe " 0 . ' l
r ...
r1 espuce numcnqut' . f nctionne.menl sémiotique se !onde a a ms su joueurs, mais surtout son . .ii'lnl et sium Je o . ·1··. (l · lien entre l'objet physique et sa c . une rupture entre s1g111 '- , . ~ 1· , ~ , t logic1ue) et sur une suspenswn
, • > . 1ue n est pas orcc.: men , . . ,
representallon numenc_ . . . , , , t ·r temporairement qu un signe <l 1, · J l té qui consiste a ac cep e . . l
volontaire e mcre u 1 bl <l', 1 . 't tanoible : les objets qui se s1tuen · 'tre le Jou e un
°
1Je " 1 · trenumérique puisse c . ·1··" t. lnbituelle pour c evemr au . cl 'nt leur s10111 ICd lün ' C 'j"l autour <lu 1oucur per c - " , . Cf''\ÜS \ ET Jtrr.1:-.<T, . ile
· ~ force mvstcneusc.. 1 .: ,~' 1 • \ ' chose, un personnage: une . - . l'" . . \'isltino the Uncanny, J eu'
1 . . 1 l'crrns1ve f\pp ICdlions - "
Garne iVlec rnmcs 0 . 'I . , lia vol. 18. 1-2, 2011. .
reriell' of f-Iv11erllleil111 a11d ,\11l t1111u '.f'.. . ) ·tune étiquette électronique,
· . <l. [" cv Idenll 1catwn es Il
4. Un tao Hl'ID (Ha 10 ·Tequen , , 11 · ·1pposée sur n'impurtc que e
souve~t
de petite taille, qui peut etre co ec ou ' . ·tocke <les inl'ormutions et- . ·e cl une antenne, quis , . ·1· d
surl'<.Jce, qui contient une pue A • , <l' :'.mises par un <lispos1ll e · _. .-. d<.Jnt <.JUX requetes rd 10 e · · l · ,. Peul les <ld1vrer en repon . , l· . le cts <les codes- idrres,
1, 'ture opllque comme l ans c, lecture et non pas par cc , . . nC[[)
.
. ·r.
·hes des euquelles "' · Jqui sont des <l1sposttl s proc L'. ·c n contc~tc. Sur les usages es [),\nLL o:-:' J. u LE i\Llr.cc' ] . usa~c er'. s > - ' 1;)1 'OOO p. 188.
5. .d '<l' ·desmusees/leseo11x,n ,- ' ' ( ) J
interactifs et es ce erorns . ,
i .',
f 111ce épr0111·ée. Ll-larmattan,~()
-· 6. U i\],\11EC, J. P11/Jlics et'""'ee' : "
rn11"p. 85. 7. ibid, p. 86.
Collaborations
de recherche avec
les musées:
une opportunité pour
penser l'appropriation
des ressources
Nicolas Sauret
Responsable des projets média et éditorialisation, IRI, Centre Georges Pompidou
Dans le cadre de cette réflexion sur les coopérations entre musées et structures de recherche, je souhaiterais évoguer le cas d'une structure particulière, l'Institut de recherche et cl'iJmovation (IRil, gui a été créé au sein du Centre Pompidou avant de devenir un laboratoire indépendant. Au cœur du projet de création, se trouvait la guestion de l'amateur et de sa participation à la production culturelle
du musée. L'IRI développe un travail à la fois théorigue et
pratigue sur les modes de contributions clans la médiation culturelle et muséale. La réflexion théorigue est menée, notamment au cours du séminaire Muséologie et Muséo-graphie gui explore depuis 2007 les mutations des musées clans le contexte d'une forte incitation politigue et économigue
à ce gui est parfois appelé
la«
transition numérigue "· Desexpérimentations pratigues sont menées, avec la mise au
Le, Dossiers cl,, l'OCIM
120
:'licolas Sauret
point de dispositifs et prototypes, en collaboration avec des musées ou des acteurs culturels.
Ma présence dans cette journée est d'ailleurs liée aux échanges avec Joëlle Le Marec, et le Centre d'Études et Recherches Interdisciplinaires sur les Lettes, Arts et Cinéma (CERILAC, université Paris Diderot), dans le cadre d'une recherche-expérimentation menée pilotée par l'IRI, qui associe des équipes de recherche, une société, et des acteurs culturels dans le domaine du spectacle vivant (le
théâtre des Célestins à Lyon et le festival d'Art Lyrique
d'Aix-en-Provence), avec des préoccupations qui recoupent largement les questions de muséologie.
J'ai choisi de présenter dans ce cadre quatre expérimentations emblématiques de la vision défendue par l'IRI dans ses e:qJé-rimentations et ses développements numériques. Il ne s'agit en effet nullement pour nous de promouvoir un marché, de faciliter une transition, ou de développer des opportunités.
Nous cherchons à équiper des amateurs, à articuler leur
enga-gement et leur créativité avec celles des institutions culturelles et des institutions du savoir. Ces expérimentations sont l'occasion en seconde partie d'ouvrir la discussion sur le sens de la coopération entre recherche et musées. et sur la portée politique des choi.'.: effectués au nom de la transformation des pratiques par les technologies numériques.
EXPÉRIMENTATIONS RECHERCHE-MUSÉE
À
L'IRI
Erice / Kiarostami : Correspondances
(Centre Pompidou
2007)
En 2007, le critique Alain Bergala a présenté au Centre
Pompidou l'exposition
Erice I Kiawstami : Correspondances.
À
titre expérimental et clans le cadre de sa mission deréflexion sur les nou,·eaux modes d'adresse au public, l'IRI a développé et mis en œuvre un dispositif d'analyse critique
permettant à
la
fois de confronter les points de vue singuliersdes spectateurs et d'ouvrir la voie à de nouvelles modalités de partage de l'expérience esthétique.
les
Do:.!ier::.
de l'OCIM
Collahoration de • rec erche avec ·h l~s m , ..._, usees
Le dispositif reposait sur un
numérique à l'entrée d l' . _espace de consultation
e expos1t10n Sur d
consultation, le loaiciel « L' d . es postes de
b ignes e temps » (1 .. l d'
notation et d'analvse d f'l . og1c1e
an-' 1 e 1 ms qui met' ·
f
1
offertes par le support n , " ) a pto It es possibilités
les
films des deuxréalisat~me1V1que
pEer.mettait de regarder. urs Ictor nce et Abb K'
tam1, et de visionner d es « teaar s sign • . d . , as
Iaros-1.
plusieurs critiques de . , b . es » rea isés par
d
. cmema en résidence à l'IRI U
" reaar s1ané b b » c onsista1t en un trav· · ·
·1 .. .
, .
· nrnoven de« L' d ai cnt1que reahsé au
. 1gnes e temps ,, pa. d
professionnels ou non C t des amateurs de cinéma,
· es « reaar s sian • .
en fait autant de
1
b b es »constituaientdes deux cinéastetarcours 1yperrnédia à travers
les
filmsHors du musée,
le
projet comportai '1
,
.
avec l'introduction de la rnéth d
1
~ u~
'o et pedagog1quedu logiciel « Liane de t o do og1e es regards signés et
collèbaes. Ce voblet pe'd emp.s » ans des écoles primaires et
aaoa1que a d , l'
une série de recherche: b . , .onne Jeu par la suite à
de l'éducation
(Archat-Taet:l~ e~pe~~nenta~~ons
en_ Sciencecinéma. Enjeuxd'apprent'
'd.
l que lecolefi.azt arec le
l
., l
eco e primaire et au
co ege
tssage ans a scolarisa(
li'
p
resses ·wn e . art a
· ·d l'
,
Rennes. 2013). · umversitaires de
Une documentation complète de ]' , . .
sur la platefonne web . . .
expe1~entatJon
est disponible.m.centtepompido fr A
«regards sianés,, et d'u11e , . d' . u. ' aux cotés des
b · sene entretien ' d
du projet et des critiques en résidence à
l'IsR~~pres
es acteursT~aces ~~ sacré
(Centre Pompidou 2008)
L expos1t10n Traces
du sa ,
d1
.
Deloisy s'est tenue en
c;~08ont
e commissaire était Jean, · au Centre Porn ·d E
etro1te collaboration avec
1
D' . pl ou. "11d a 1rect10n de l'acti 'd .
et es publics (DAEP) d C . one ucat1ve
u entre Pompidou et
avec la société Antenna Audio l'IRI , en partenariat
collaborative permettant '. . a conçu une plateforme
l
1
,
. .
aux v1s1teurs de débattre à .ce expos1t10n. p10pos
Dans l'objectif d'enrichir l'ex érie d . . .
multimédia d'u t p nce e v1s1te, un dispositif
n ype nouveau était disponible pendant la
·te, ~s~ers
l'OCIM 12
122
visite pour consulter les parcours signés du commissaire et
de différentes personnalités du monde de la culture.
À
ladifférence des regards signés articulés avec la temporalité des films qu'ils discutaient, les parcours, eux, s'ancraient dans la topologie de l'exposition et des œuvres.
Le dispositif permettait également au visiteur
cl'
enregistrerses propres observations d'une œuvre à partir de l'assistant
de visite (ou guide multimédia) ou de son téléphone portable. Ce scénario d'annotation audio des œuvres se déroulait en trois étapes : visite augmentée par les parcours signés, enregistrement de commentaires personnels sur les œuvres et expertise de consultation des enregistrements, annotation et publication. Dans cette dernière étape, chaque visiteur retrouvait via Internet ses commentaires audio et pouvait les enrichir à son gré, notamment à l'aide du
logiciel « Lignes de temps », avant de les publier sur un
forum collaboratif développé à cette occasion http//: web.iri.centrepompidou.fr/traces/forum/main/com).
Les
Dossiers
de l'OCIM
Le dispositif de médiation conçu et réalisé par l'IRI cherchait
ainsi à engager le visiteur dans une posture critique, et à
inscrire l'expérience dans une temporalité plus longue que celle de la visite et hors de l'espace d'exposition.
Finger's Dance
&
Browse by motion
Avec les deux expérimentations Finger's
Dance
et Brawseby
motion,
J'IRI investit un nouvel aspect de l'annotation devidéos en s'intéressant d'une part à la notation chorégraphique,
et à d'autre part à l'annotation par le geste. Ces deux dispositifs
relativement différents quant à leur approche ergonomique
(table multi-points versus Kinect) ont tous deux été conçus pour être installés dans un espace, avec un objectif de
médiation culturelle sur les films de danse.
Finger's
Dance
consistait à réaliser une interface d'annotation de films de danse par le geste. Après une phase de spécification avec Thierry de Mey, une recherche bibliographique a été entreprise sur les grammaires de geste actuellement développées, puis cinq maquettes ont été proposées pour valider le designd'IHM (interface ho .
contraintes cultur 11
mme-1~achine)
le mielocr· e es (notation d l , ux ada ,
o1gues (dans notre ca
1
e c 1oregraphi ) Pte auxet le toolkit Su f )
~·
a table multipoint J\JJ' e et technod r ace
A l'issu d icrosoft S
-esign a été entre _. . e e cette phase urface
f pus sur la b d' , un trm
·1
con igurable pour une d . ase une interface m
1 .
'ai dechacune d'un écran de'\. eux. ou. quatre personnes u .tl-touch
navigation et
l'
.
'lsualisat1on du film et d' .disposantannotation -j' ·d outils
nombre de creste
! .
a a1 e de gestes Une 'd pour la"' s s1crnes , , · re uct' d
Iviey
pour aboutir à o a ete ensuite opérée avec . ion ulimitées à gu
1
deux grammaires de navicrati Thierry decre e gues gestes basi u o on et annotation
"' stes, un tracé crestuel ,
cl
g es. Pour chacuncl
défini. Par exem ol a eux mains sur table m
1 . .
e cestabl - . p e un geste rotatif
cl .
u tipomt est. e giaphigue va lancer une re - pro u1t avec le doigt sur la
ou des mouvements . guete vers toutes les s,
annoter une , en rotation sont dansés On _eguences
vid, seguence pendant sa 1 . peut egalement
eo ces gestes prédéfinis. ecture en traçant sur la
Brawse b y ~ ·1 .
IL
otzon
étaitcl
et
la
1
avantacre con_, consu tation par le cr
"'cl
çu pour la navicratiop1ea1ab1ement annotée ceste ans des vidéos de
d·
n(projection vidéo+
K'
s. )01l1struit comme une installat~se
e mect e di .. f a 10n
space public comme une ,b sposm est prévu pour un
~par
exempleles
espaces cl'~rne
de~onsultation
de filmestival de film). Gràce ,.
1
~tente
cl
un cinéma ou cl'p~o.1ection,
les gestesopé~·é: m~ct.
s.ituée sous l'écran~~
declenchent une regu·t par 1 utilisateur devant l'' .
u e e par le cr
l
eci<Jnn corpus de vidéo . . . ceste c iorégraphigu 1
possible de ') . , tou.1ours par le crest
·1
e c <Jnsr
l .
se ect10nner une vicl, o_ e, J est alors~.c
ie1che, et lors de Ia lect e? panrn les résultats decl
iclent1fier les m ure cl une vidéo clfl
cr . oments de la v·
1' .
,
e J trer et"'.este chorégraphigue p , ic eo mdexés p8r
tel
o1
fi1
1 cl f · our l exp - · u tei1s u
estival
de vidécl
d . enmentation, plusieu.sur la base d' o e anse IDILL , , - is
. une gramm<Jire de cr .. ont ete annotés
en collaboration avec Thierrv D
"'~stes
tres simple définieune vmgtaine de cr - e '
ey
et correscl
•
contro]e de la vidtoe(sptel s chorégraphiques, et
d~
pcroensteanclt aav paus · 1 o s e
·' e, mcex suivant. .. ).
les ~ssiers
124
Nicolas Sauret
Ces deux expérimentations ont été motivées par nos recherches dans le domaine de la sensori-motricité,
c'est-à-dire autour de dispositifs donnant accès à des boucles de retour de rétroaction ou de perception active. Dans le contexte du cinéma les appareils critiques que nous déve-loppons rejoignent les outils de création du film : la caméra, mais plus généralement tous les outils de réalisation (écriture, montage, édition) constituent ainsi des outils potentiels de la perception active.
le book d'après-visite du projet
FUI AMMICO
(2013)
Dans un autre contexte, le projet FUI AMJ'vIICO
(http//:ammico.fr) a pour ambition de développer une solution matérielle et logicielle pour un assistant multimédia de visite. Les projets FUI (Fonds unique ministériel) sont motivés par un programme de recherche appliquée avec des retombées industrielles et économiques immédiates. Dotés de subventions conséquentes, ces projets rassemblent plusieurs partenaires académiques et industriels. L'IRl
contribue à ce projet pour la partie " après-visite » en
proposant un dispositif d'éditorialisation du parcours de la visite. Le scénario est le suivant : à l'issue d'une visite de musée effectuée avec l'assistant multimédia, le visiteur reçoit un mél lui permettant de se connecter à son espace personnel sur le site du musée. Dans son espace personnel, le visiteur retrouve son parcours de visite, ainsi que les œuvres marquées en favoris et ses notes et commentaires éventuels. Pour chaque œuvre, le dispositif lui propose des recommandations d'autres œuvres à explorer. Par ailleurs, un moteur de recherche lui permet d'ex'j)lorer les différentes bases de ressources du musée (collection, témoignages, dossiers thématiques ... ). Le parcours étant éditable, le visiteur peut enlever des œuvres, ou au contraire en rajouter, selon les résultats de ses recherches ou à partir des
recom-mandations du dispositif.
À
chaque œuvre, le visiteur estincité à ajouter une annotation, un commentaire, des tags,
et ainsi à personnaliser son parcours et progressivement à
les Dossiers de \"OCIM
Collahoration <le reche ·I rc te avec 1cs musées
construire sur la base d P
.· • e son parcours un
cl'
.
resente comme un d. 1scou1s propre.
d
,
'cl'
iaporama au omet t. 1·e ition et de partao
cl
. .
"'
1 e, ce c ispositif,,,e e pa1cours c ·
musées un moven de d. , 1 d onst1tue pour les
· e\e opper es r 1 f
teurs. Les contribut1·
cl
. .
e a wns avec sesvisi-·11 ons es v1s1teurs l'
a1 eurs reversées da11s 1 l d.
cl
,
en igne. sont par. a Jase e 01 • d ,
c1pant ainsi à l'enrichissem t d
1'1ne~s.
u rnusee,parti-. · · en e expen d 1
v1s1teur en liane be'
·f· .
d . ence e c 1aqued
"' ne 1ciant es am t t'
e chacun. Ce dispos't'f 10 a ions et marqueurs
• 1 1 en cours de
cl· .
1testé au cours de l'anne'e
JO
15 d. eve oppement sera- ans les d·ff·
partenaires du projet (musée de l'H" :. 1 e.rents musées
Cité de la Musique et l\'I, . l 1dsto. ne de 1 Immigration,
d
, • . i emona e la Sl 1 )
experirnentation rejoint de . . . . 1oa 1 . Ce type
loppées dans
d'autre~
contex:m(1VtJ~t~ves
qui se sontdéve-c
Jte es Sciences et d l'I d. ,
d . e n ustne')ave es . 1s1te+
cl
IJar e . 1 d xemp e, a a 1 . 1une volonté non p d' d c ans es eux cas,
cl
.
as a apter au m •cl
1spositifs issus du marc! • ( _ usee e nouveaux
d
. 1e ou meme d'ad t · l •
ces ispositifs) mais d l 1 ap er e rnusee à
d
' e c 1erc 1er les m , d'·
es savoirs effectifs sur les . O) ens mcarner
hypothèses de recherche et Jrat'.ques des visiteurs, et des
les visiteurs et les i·n t't . act10n sur les relations entre
s 1 ut1ons.
DISCUSSION
Ouvrir des bacs-à-sable
Ces quatre e xpenmentations sont d • · · . , ·
aperçu de certaines expéri . estmees a donner un
f
· mentat1ons muséal . .
pas orcément un obJ'ectif d 'd' . es, qui n ont
· e me iat10n direct C
nmentations sont IJour l , e. es
ex'}Jé-d
es rnusees des d
es hypothèses ou
cl
'. .
moyens e testere s aventurer da ]' l .
pures opportunités . ns exp orat10n de
C
, sans nsque mais e .
ette démarche rel, 1 , n situation réelle.
eve en que que sorte d 1 • l
concept issu du monde d l'· f . u Jac-a-sa Jle, un
e m ormat1que L b • bl
est cet espace particulier d' . e ac-a-sa e
accessibl une plateforme en li,,,_one,
e par tous et ouvert en éditio .
venus peuvent apprend f . n ou les nouveaux
d' ff re et se a1re la n .
a ecter le reste de la 1
f .
1am sans risquep ate orme. Cette notion a été
Le,
~ssiers
l'OCIM
'[ 126
Mj-'
le• Dos5iers de l'OCIM :\:icolas Suuret, d· ns la technologie wiki bac-à-sable
largement employee a . .t., sont inv:ités à faire leurs
d W
1.
d. où les non-mi ies1
e I <1pe Ia
1 -
1
« d'éditeurs » sur cespremiers pas et à gag~er ews ga ons
espaces/fichiers bac-a-sable. S r autant le rattacher
b . l
1
ermet l'erreur. ans pouLe ac-a-sa J e P , . _
!' _
ur le principe est, 1
édaoooie ou à1
évaluation pm erre , ,a a
~
"'c·:st en faisant, en testant, en se trompant g u o:1le meme, d le mie ux · 1 s ao1 .
·1 ,
.t d'acquérir de nouvelles compe-cappren .' . "' . . l"dentifier ses propres
nmssances mms aussi c I f .
tences et con ,
1
elles se concentrer la mslimites et faiblesses sur esgu
-SCL'.ivante., telle démarche e;..-périmentale que les institutionls
est une . d" , t' comme e
euvent adopter dans leur stratégie i~nova l~,n,, mment
p t
1
s différentes expérimentations precede .montren
~
. - es institutions de sortir du traumatismedécrites. Ils agit pour c t bl de réaliser guelg ue
1,
ff t arfois insurmon a einduit par
1
e or , p1
t' - des ressources souventau sans eno ou u .
chose ce nouve "',
1 .
1térêts des partenaireslimitées dans un contexte
o~·
est li avec~eux
des musées,sont parfois en concurrence irec e r des enjeux communs
dès lors que le projet ne
repo~:t~~:~ciations
où s'épuisentde connaissance, mais sur "'
les
v~lontés.
, . dont le musée devient un terrainMenee avec des eg u1pes . b . è -sable permet au
', d expérimentat10n en ac-a . .
detu e, une , , . -'duitedemanièreagile,
contraire de mobiliser une egu1pel te thèse ou une idée,
d tester immédiatement une 1ypo .
~
. . ui fonctionne et ce gui ne fonct10nne pas,d 1dent1f1er ce g , , . I f . b'l'té lors d'un passage
d'évaluer l'idée et den etucher a msa 1 1 à l'échelle plus conség uent.
Publication et médiation , .
.
I'IRI au sein duD
1
d'fférentes expenmentat10ns de -1
an~
es 1 _. . d ublic rend•une place centra emusee, la contnbut1ond u p : tilisateurs la possibilité
d
1
,
c1·
ation En onnant aux u .ans a me 1 , . . clispos1t1 s con . .
·f
t ··but1·fs ouvrent de fait 11de s expnmer, ces . - cle l'exnosition et au
cl
cl ..
·sion au cœur ''!"'des espaces e iscus . · la fois des
plus près des œuv:res exposées. Ces lieux sont a
Collaboration de recherche avec les musées
espaces publics de pratiques - clans la mesure où les musées le sont - et des espaces d'inscription des savoirs légitimes. Par ailleurs, la prise de parole, ou même la pu bli-cation, engagent nécessairement les participants dans un
positionnement critique. Or,
la
légitimation d'une pluralitéde points de vue (des acteurs du musées, de visiteurs) et
le
positionnement critique sont
les
ingrédients d'un dialoguepossible, dotant
le
musée d'une dimension nouvelle. Ainsigrâce au dispositif de médiation contributif,
le
point decontact entre
les
artistes, scientifiques, commissaires,scénograpbes, et le public n'est plus la seule œuvre (ou
objet muséal), mais
la
configuration œuvre et espace critiqueassocié. Le public entre clans cette configuration, et peut
accéder à une position critique prise en charge par
le
musée lui-même, qui peut se transformer à partir d'une capacité dialogique et réflexive de ses propres acteurs et visiteurs.
Le musée passe en quelque sorte d'une médiation basée sur son propre discours (discours éditotial, curatorial, scéno-graphique) à une médiation basée sur l'inscription d'un
dialogue critique. Le
rôle
de la médiation se déplace enconséquence, en même temps que
les
supports de lamédia tian.
Du discours éditorial à l'éclitorialisation du dialogue, s'ouvre
un terrain d'expérimentation sur lequel
le
musée etla
recherche peuvent se rejoindre. La conception de ces espaces critiques, sans oublier en passant les espaces
créatifs. peut être l'objet même de
la
relation entre muséeet recherche. Objets d'étude, d'expérimentation ou
d'inno-vation, ces espaces deviennent des artefacts d'échange
entre les cieux mondes sur lesquels peuvent converger
les
méthodologies et représentations respectives de chacun
des acteurs. Ce type de dispositif rejoint d'ailleurs les
aspects d'évaluation introduits dans les musées pour juger de la pertinence de leur mission.
La réflexion commune sur ces dispositifs
oblige
à aborderensemble la question des données, cruciales dans l'économie
le,.;
Do~~~ers
de IOCIM
128
les Do:.sier:; de l'OCIM Nicolas '-iauretcontributive gui
se met
progressivementen
place bienau-delà des musées. Entre une logique prédatrice à la
ou une logique de biens communs à la W"ikipédia, on voit bien que la problématique des données est éminemment politique, dans la mesure où les choix de formats, de stockage et d'accès des données déterminent les conditions de leur réappropriation.
La réappropriation des ressources
Cet esprit expérimental rejoint de nouvelles approches de la culture et de la médiation, indépendantes du web, mais
que
le
numérique peut véritablement aider à développer2.Les évolutions des savoirs et des relations aux publics liées
à l'essor de la réflexion sur les médiations amènent à penser
l'appropriation des ressources plutôt que l'accès aux ressources.
De l'accès à la réappropriation, il s·agit pour les musées
d'implémenter des outils d'éditorialisation pour mettre en œuvre très concrètement la réappropriation des ressources par le public. et par conséquent une prise de responsabilités de ce public. De fait, la fonction éditoriale jouée par le
musée est opparue avec
les
dispositifs d'inscription de laporole. et peut être étendue à la conception de ces dispositifs cl'éditorialisation par lesquels le visiteur intervient dans la
création des discours
et
représentations3 •Il
est
évidemment essentiel d'associer les institutionscultu-relles
et
les musées à la conception des dispositifs techniquesd'éditorialisation. Ainsi, l'introduction de tels dispositifs contributifs ne doit pas constituer une désintermédiation du musée dans son rôle de médiation, bien au contraire. Si
désintermédiation il y a,
elle
réside davantage dans leglis-sement de la production de discours, des experts sollicités
par
le
musée aux visiteurs eux-mêmes. Dans cettedésin-termédiation relative, le rôle éditorial du musée reste entier car la conception de ces outils constitue elle-même un
geste
éditorial crucial ;il
suffit pour s'en rendre compte demesurer la mainmise sur les données,
les
métadonnées et('ollaboration de reche ·I
rc te al·ee le,
. lllt1sées
les fonctionnalités c1ue
les
e·1·t
cl· ci eurs e
1 ·
imposent aux institutions ·
1
. .
so utions logicieJ]en
f . .
.
. .
qui es missionnentC"
es
se aisant maitre
cl
œ . 1 1 . , est pourciu .. .
uvie
ce a ré1.
.
o1,tonalisation,
le
musée in 't .·.1
a isation des outilscl'écli-. cl'écli-. ai JJse es
m
cll · .
clpnation, c'est-à-dire aussi
les m
cl·1.
_o a Hes ela
réappro-On ne doit pas comprend. . . ol dites de
la
valorisation.cl
ie Ic1
e termev·] .·
·
sens e monétisation Il , . a Ollsation dans le
. · ne s
aan
pa1
l
mais cle
valeur
cl'usao .cl. "'
s ceva
eur d'échanae. . · "'e qui ecouJe cJ 'cl· . . "" ·
visiteurs. Pour Je m .
1
es e Itonalisationsde
usee,
a valo .· . sconstruction d'une llsatwn passe ainsi par la
1. • .
communauté t" .c issemmation des coi . . . ac ne et engagée, par
la
cl d . 1na1ssances
et
. /'
. .
es
onneeset
métacl . . .. ' pai ennch1ssementonnees imtiales
Rijksmuseum
Un
exei:1ple emblématique
d'une I • . .est
le
Ri_1ksStudioplatec .
.
necliat1on parle
dispositif' t011ne
prese1
tcomplète
cle
dispositifscl' 'cl. .· 1.
1. ant une panoplie très·1
cl
e itoua isat10out1 s e navigation
(rec/ .
1
f· n, comprenant: des. 1
1e1c1eme exnl . .
pa1 es métaclonnées)
cl
. ,
'-r o1at1on transversalemashup, clétournemen; )es 1 outils. de réécriture (remix
valorisation (inclexatioi ...
'11c
es.
outils de publication etcl~
cl T . .
1, co ectJons pa ·te
ll11t10n)et
uneAPI ('
f , I age, export hauteJ . · ll1ter ace
cle
.
ex
1aust1ve permettantcl
.
p1 ogrammation)· 1.
e construnetona isation à partir cl .
ses
propres outilsd'édi-C .. es ressources.
ette clern1ere
possibilité montrefa
co . . .de cette
doubleloaiq
cl
mp1ehens1on manifeste1
cl
""
uee partaae et
cl f .
a ynamique créative à
l'œ
""
e ane
qui caractériseune série
cle
connectuvre
surle web.
UneAPT
est
. eurs permettant ,
1 ..
site
web tiers) soit der. . a unog1ciel
tiers (ousoit d'effectuer des op.
~ct~perer
(et/ou écrire)cles
données· eia 10ns sur
les
cl , 'teurs sont en clair pour
les
1 .
onnees.Ces
connec-. mac 1111es
et
pou1
cl,C]UJ
peuvent
concevoircl
res
eveloppeursf .
e
nouveaux · 'onct10nnalités
et les
cl
,
. "
services
exploitantles
E
onnees
mises 'cJ·
· .
n
mettant à dispo 't's1
wncl
es v·
.t a isposit10n parcl
l'API.
Rijksmuseum offre
cl
•
1s1
eurs uweb
une APIle
-, · un
egre
cleliberté
cl'
·
.
'
appro-les Drus1ers de l'OCIM Nicolas Sauret
VERS LE COMMUN
Pour terminer je souhaiterais ouvrir sur la notion « des
communs » qui me semble être peu utilisée dans les musées
alors qu'elle me semble recouper des caractéristiques communes à ces institutions, à la recherche comme production de savoirs,
et à la réflexion sur le web. L'avènement d'Internet a remis au
goût du jour cette notion initialement créée pour protéger et gérer des biens communs matériels. Les paradigmes de partage et de publication du web ont en effet pennis de repenser comment les connaissances pouvaient être gérées en commun
sur le web, souvent en réaction à des logiques « d'enclosure »
ou de mainmise sur ces connaissances. Même s'il opère souvent dans le domaine public avec une mission de service public, le musée n'a pas forcément vocation à gérer des biens communs, au sens où la gestion des collections suppose une e.\pertise et une organisation excluant le public à la périphérie de la gestion. Pourtant la numérisation des collections pem1et aujourd'hui de penser ces nouvelles collections numériques
comme des ressources, dites « immatérielles », dont la gestion
peut être ouverte à une communauté élargie. Ces ressources immaté1ielles fonnent une nouvelle archive, devenant selon
Yves Jeanneret, « 1111
processus par lequel tout ce qui a été
produit dans la culture est perpétuellement repris et transformé».
En quelque sorte, une archive dynamique et toujours en mouvement.
La mise en place de règles du jeu, ou règles de gouvernance, de cette archive, et l'inscription informatique de ces règles dans le dispositif de médiation, participeraient aux conditions de possibilité d'un commun des ressources numé1iques du musée. Cette idée, ici en fom1e de proposition, mériterait une étude plus approfondie pour établir sa faisabilité au sein du musée. Mais il semble qu'étendre la gestion des ressources numétiques, c'est-à-dire l'emichissement, la manipulation, la constitution de collections ... (et pourquoi pas étendre aussi la définition de leurs règles d'usage) à des amateurs fmmant communauté(s) autour du musée, est une proposition plausible
Collaboration de reehe 1
rc ie avec le
s musées
qui ne rentre pas ou qui ne rentre plus en c .
les missions originales des mu - L' ontradiction avec
sees. ouvertur
cl
ces communautés dans une log1·
cl
e u musée à. gue e co-produ .
concept10n, CO-recherche pa1fois ira·t d l ction,
co-. d ' i ans e sens d'u
au service es biens communs
cl
l . n muséee a connaissance.
CONCLUSION
Nous avons montré gue la mise en lac . . .
au sein du musée peut co
t"t
p e d espaces cntiguesns J uer un terr . d
11
brecherche-musée artic ]·, . am e co a oration
torialisation des
re~sourc~sienreum~n.t ~chde.
Les dispositifsd'édi-mensees
u mu -l
reposent ces espaces de d"· l - , see, sur esguels
d e
la
fonction éditoriale d ia oaue "' ~ "' N 0enerent un ep acement d -1
u musee
ous ,
que du discours éditorial orté . . -
~' ~~s.
vu en effetdu dialoaue le muse' , p pda:
1:
musee, al editorialisation" ' , enestpas esmten 'd·- l .
technique qui supporte l' . . ne ie par e dispositif
,. espace cntique m · .
remtermédié à coi1d1·t· "j . , ais au contraire
· 10n qui soit · - , l
ces dispositifs c'est a' d.. "l associe a a conception de
' - - 11 e g u i retro j , .
conditions d'appropriation d . . uve a ma1tnse des
. es
Iessowces
par l ..msc1ites dans le disposi·ti·f t . l es visiteurs,
e re evant sans a d
responsabilité
et
de la1.t.
-
ucun oute de lapo i igue museale du musé D
contexte de ressouJ·ces nu , . _ e. ans un
mensees
et
n .·1
et
de leur appropiiation par deson-11v~ e:
par nature,dispositifs conçus par les -
co~1munautes
a travers descommun des ressources
im:~~e1·si·e'
lsl oudvre lap~ssibilité
d'unes
u
musee.NOTES
/. \!oirTOP\U\,\/,H.etLLld1nt.CJ V··, .
Le1tredef'OC/;\f. no //S ?(JOR · ·,",'le+ 111no1c·rd<1ns lïntcr;.ictivilé Li
2. \' . (' - 'p . .::2--,) ) (
·01rpar1•\cmpleDrsi1111·s S L·· . ·-· .
. , d . . . ',. es sciences hum·i111es 'l . , 1 ,
ricnce e \'IsHe et ucturi/is'Hic 1 . . . , ' . c .socw C'S Se.\roscnt
:c\p('-1/ . ' ·' "'ces"" 01rs., 11 li ·t ·, I 1 p.
' 111œs. no 10. ,\clcs ~ud 7()()~ 1·' ' ' 'Ofld '. (' t'ron1w. Culture et
\' · 1 · ... 1. 'orr 'tl/ssi /ps · t .
. unnc ors dc'S préc(dcntcs Jr u ·.,. '.:. . Ill en entions de Cé-cilia de '· Pour la /"onction éditori1/e ~ me es niusccs/rechcrchc.
/or1u \.\. H. Énoncialio;, plu~ic'1'i',~:'.;'" ,'""r .""i<llnincnt : Li i\L1nrc, ./. ci
contc\tc musc\d le C'Js d. 1· "I 1 ubl1C,Jl1011 de la parole du pulil1c c•n / 11Jtgagl.'\', no /3), 20()3, " p. /2<2~. ' " "l111unc des"" . \ISJlCUrs ", C'rmtl!llfllÏCafirJll el