Faculté de
médecine &
pharmacie
Département de médecine généraleMémoire de DES
Dr Vincent JEDAT Dr Estelle DUBOISObjectif
A la fin de la formation, l’étudiant sera capable de :
1) Définir le mémoire de DES
2) Concevoir un mémoire de DES
Programme
1) Rappels théoriques et pratiques de l'écriture du mémoire
2) Conseils pour la préparation orale et du ppt
Le mémoire c’est quoi ?
- Travail réflexif
Le mémoire c’est quoi ?
Quel est le niveau de ma compétence à la fin de mon internat (auto-évaluation) ? Quelles traces d’apprentissage attestent d’un bon niveau ou de lacunes pour cette compétence (preuves) ?
Si j’ai progressé depuis, à quel niveau en suis-je et qu’est-ce qui m’a fait progresser (ressources mobilisées) ?
Si non, quelles ressources pourrai-je mobiliser dans le futur pour combler mes lacunes (ressources mobilisables) ?
Liste des 11 familles
de situations types de MG
1. Situations autour de patients souffrant de pathologies chroniques, poly
morbidité à forte prévalence
2. Situations liées à des problèmes aigus non programmés fréquents exemplaires
3. Situations liées à des problèmes aigus non programmés dans le cadre des
urgences réelles ou ressenties
4. Situations autour de problèmes de santé concernant les spécificités du
nourrisson, de l’enfant et de l’adolescent
5. Situations autour de la sexualité, de la génitalité et de la reproduction
6. Situations autour de problèmes liés à l’histoire familiale et à la vie de couple
7. Situations de problèmes de santé et/ou de souffrance liés au travail
8. Situations dont les aspects légaux, déontologiques et ou
juridiques/médicolégaux sont au premier plan
9. Situations avec des patients difficiles/exigeants
10. Situations où les problèmes sociaux sont au premier plan
11. Situations avec des patients d’une autre culture
DESCRIPTION
Que s’est-il passé ?
RESSENTI
Qu’est-ce que vous pensez ?
Quel est votre sentiment sur ?
EVALUATION
Qu’est-ce qui est bon ou mauvais dans cette
expérience ?
ANALYSE
Quel sens donnez-vous à cette expérience ?
PLAN D’ACTION FUTURE
Que feriez-vous si un tel cas était de nouveau rencontré ?
CONCLUSION
Qu’est-ce qu’on aurait pu faire d’autre ?
Le cycle réflexif de Gibbs (1988)
Expérience concrète
Conceptualisation abstraite
Observation réflexive Expérimentation active PRATIQUER
ANALYSER TRANSFERER
GENERALISER
Le cycle réflexif de Kolb (1984)
En pratique
Choisir sa période de soutenance (mars/avril ou septembre/octobre) Envoyer la fiche de projet de mémoire à son directeur de mémoire Rédaction du mémoire
20 pages maximum, (reliées), non compris le sommaire, les illustrations, les références, les annexes facultatives (7 pages maximum particulièrement représentatives du cursus ou de l’acquisition des compétences) et le résumé (sauf thèse complète).
Double espacement, police Arial 12, page de garde selon modèle fourni par le service de la scolarité du 3e cycle de médecine générale
En pratique
Envoi du mémoire au format papier 3 semaines avant la date à ses membres de jury et 1 en format word à la scolarité
Partage du portfolio avec les membres du jury
Préparer la soutenance : 10 minutes de présentation et 10 minutes de réponse aux questions
Fiche de projet de mémoire
https://bv.univ-poitiers.fr/access/content/group/edb1a182-b8f3-
Grille d’évaluation
Grille d’évaluation du mémoire
Item Insuffisant Acceptable Pertinent
Qualité de la forme du mémoire : introduction (objectif(s) et justification), rédaction, conclusion, références, bibliographie
Qualité de l’auto-évaluation réflexive du niveau actuel de compétence pour les 6 compétences du médecin généraliste avec mise en évidence des points forts et des lacunes persistantes
Pertinence des traces écrites sélectionnées dans le PORTFOLIO et des commentaires associés en vue d’illustrer le niveau de compétences en lien avec les fonctions et tâches du médecin généraliste
Pertinence, validité des ressources
personnalisées mobilisées, et/ou mobilisables dans le futur, pour progresser
Qualité du support visuel (PPT) de présentation
Qualité de la forme de l’exposé: respect du temps (10’), clair et agréablement présenté
Qualité du fond de l’exposé : synthèse, mise en évidence de l’acquisition des compétences, points forts et lacunes
Pertinence des réponses aux questions du jury
La soutenance
Construction
1 idée
2 polices
3 arguments
4 lignes
Construction
Alléger l'écran
Espace blanc valorise
Noir sur blanc
Démarches probabiliste appliquée à
une situation d'incertitude
lPrésentation du patient :
lVste à dom chez une feme de 75 an alité depuis une semaine suite à un sd grippal lAnamnèse :
lPrésente depuis le jour meme une douleur tho avec dispnée d'aparition brutale.
Patiente en surpoid, antécédents de phlébite dans les suites op de la pose d'une prothèèse de genou
lExamen physik
lAuscultation CP sans particularité, dispnée de repos, SpO2 = 80 %, douleur tho transit,
oedeme au niveau du MID
lProbabilité finale : diagnostic d'emboli pulmonR fortement suspecté lUtilisation de score clinique pour étayer ou réfuter cette hypothèse
Un exemple
Obèse, 75, grippée, alitée 7 jours,
antécédent phlébite
Dyspnée, douleur thoracique, oedème
chevilles, SpO2 = 80 %
Suspision d'embolie pulmonaire sur
score
Présentation
Se mettre en scène
Vivre son argumentaire
Silence valorise
Définition du handicap
Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation
d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son
environnement par une personne en raison d'une altération
substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions
physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un
polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant
Conclusion
Ecouter aveugle lire rend sourd
Blanc et silence valorise
En rangeant mes cahiers d’école primaire, j’ai retrouvé une feuille sur laquelle l’instituteur nous demandait ce que l’on
voulait « faire » plus tard. Il y est inscrit, d’une écriture maladroite : « je veux aller à l’école de médecine pour
m’occuper des enfants malades comme ma sœur ». Marion
venait de convulser et le Valium® n’avait eu aucun effet. J’ai vu mes parents partir en trombe aux urgences, me laissant alors seule à la maison avec Camille. C’était le lendemain de mon anniversaire. Je devais avoir 8 ou 9 ans .
Si les années d’externats n’ont pas été un long fleuve tranquille, j’ai rapidement su que je voulais me spécialiser en médecine générale. Lors du concours de l’internat, je me suis refusé de « bachoter » pour un classement. Cette ambiance de compétition qui me mettais en échec et me faisait enchainer les rattrapages depuis 3 ans m’avaient fatiguée. Il m’est arrivé de le regretter lorsqu’arrivent les choix de stage, déterminés par ce « mauvais » classement que j’ai obtenu. Mais finalement, ça n’intéresse pas vraiment ni les séniors, ni les infirmières, ni les patients. En trois ans, personne ne m’a posé la question de ce classement. Je ne pense pas pour autant avoir failli à mon rôle .
C’est au cours de mon externat et plus particulièrement lors d’un stage de deux mois chez des praticiens que j'ai été convaincue que c’était la spécialité de médecin généraliste que je souhaitais exercer. J’y ai découvert que la médecine générale n’est pas la somme d’une partie de chaque spécialité mais une entité réelle avec ses propres caractéristiques : elle se consacre aux soins primaires et privilégie la démarche clinique (1,2). La médecine générale est le premier contact avec le système de soin. L’approche est centrée sur la personne .
Savoir évaluer son patient dans sa globalité c'est à dire sur le modèle bio psycho social est toute la difficulté et la richesse de cette spécialité de la médecine. Ce mémoire, extrait de mon dossier d’apprentissage est une analyse réflexive qui sera le témoin de ma certification (annexe 3 ).
L’évolution et la progression de mon parcours ainsi que les situations authentiques choisies et expliquées vous révèleront mon niveau de compétence acquis à la fin de l’internat (Autoévaluation). Je vous apporterai la preuve de mon apprentissage (autoformation), vous montrerai le processus et les démarches mises en œuvre pour y parvenir (les ressources que j’ai mobilisées) et les ressources mobilisables dans le futur pour combler mes lacunes . Il me parait important que vous sachiez dans quel stage je suis passée et ou j’ai pu acquérir les différentes compétences qui caractérisent notre discipline (Annexe 4).
Du serment d’Hippocrate au code de Déontologie Médicale. Mais aussi en sortant du monde médical au travers d’actions bénévoles, j’ai grandi et j’ai compris l’importance de toujours avoir une attitude professionnelle. Maitriser la « bonne » distance, celle qui permet d’entrer dans l’intime des patients. Comme un fil conducteur dans ce vaste monde du « prendre soin d’autrui », le professionnalisme me protège des écarts et des transferts. En contrepartie, il construit dans l’esprit du patient le lieu et le moment de sureté nécessaire à une relation honnête et constructive.
Ainsi, après externat, internat et quatre ans de bénévolat, je sais garder une attitude impartiale et une neutralité bienveillante. J’ai appris à rythmer et contrôler chaque rencontre. Assurant l’intégrité de chaque membre de la relation. En donnant la possibilité de repartir avec une partie de ce pourquoi la relation est née.
Je prends donc l'initiative de réveiller mon sénior pour lui parler de mon cas et il se lève voir l'enfant.
Quelques minutes plus tard, il vient me voir et me dit que pour lui c'est uniquement une constipation avec un épisode infectieux type GEA surajouté, de remettre aux parents une ordonnance pour prescription d'un traitement symptomatique et de laisser rentrer l'enfant chez lui.
Je lui réponds alors que pour moi au vu du bilan biologique franchement perturbé, de l'état général du petit et de la défense abdominale, je préferais le garder en surveillance pour lui
demander une imagerie abdominale dès la première heure le matin même. Il m'a répondu que l'on ne soignait pas des chiffres biologiques et que pour lui l'enfant ne présentait aucune
défense.
Je n'ai pas l'habitude de m'opposer aux décisons de mes séniors mais dans ce cas je me suis permis d'insister pour le persuader de le garder, chose qu'il finit finalement par accepter.
Reconsidérons maintenant la situation décrite dans mon RSCA n°1 qui s'est déroulée durant mon stage ambulatoire de niveau 1 et m'avait déjà montré l'importance du suivi ainsi que de la coordination des soins en médecine générale.
Un patient de 74 ans au risque cardio-vasculaire élevé (tabac, HTA,
dyslipidémie), vivant de façon isolée mais autonome à domicile se présente pour un oedème du mollet droit depuis plusieurs semaines. A l'examen, mes doutes se précisent sur la forte probabilité d'une thrombose veineuse profonde. Il faut selon moi réaliser au plus vite un échodoppler des membres inférieurs de confirmation afin de poser l'indication d'un traitement anticoagulant. J'ai alors sollicité mon maître de stage afin de connaître le moyen le plus rapide d'obtenir l'examen dans ce secteur géographique que je connaissais mal. Il me conseille de contacter directement le service de médecine de Montmorillon. J'appelle donc le service et réussi à joindre la médecin responsable pour lui décrire la situation. Elle accepte de le recevoir dès le lendemain matin. J'explique au patient mon hypothèse ainsi que le déroulé de la prise en charge.
Trois jours plus tard, le patient revient avec le compte-rendu de l'examen. Celui-ci confirme une thrombose proximale du membre inférieur droit ainsi qu'un anévrysme poplité. Le patient a donc été placé sous HBPM.
La définition de la médecine générale par la WONCA Europe (annexe 1) est celle qui correspond le mieux à la représentation que j’en ai.
C’est par ce travail de mémoire et l’auto-évaluation de mon parcours d’internat que je souhaite vous montrer ma progression dans l’exercice de la médecine générale.
Je vais, par des situations authentiques vécues, vous montrer l’évaluation de mon niveau de compétences et comment j’ai appris à intégrer les dimensions physiques, psychiques, et sociale, notamment en partie grâce à la démarche OPE (organe, personne, environnement) indispensable à une prise en charge optimale de nos patients.
En effet, le schéma de la « marguerite des compétences » définit par le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) (annexe 2) va me servir de modèle pour mon approche réflexive sur l’acquisition de celles-ci.
C’est avec cette première expérience que j’ai découvert ce que voulait dire prendre en charge un patient, faire ce que l’on pense être le mieux pour lui tout en prenant en compte ses propres volontés.
J’ai ainsi pu commencer à mettre en jeu mes
compétences de 1er recours/urgences, approche
centrée sur le patient, relation communication, suivi et continuité des soins.
MEMOIRE
Stage aux urgences adultes d’Angoulême: “l’épreuve du feu” La traumatologie : formation plâtres, grande autonomie
Urgences médicales : gérer la PEC d’un AVC toute seule (appelée le neurologue, le radiologue) Gardes hebdomadaires : staff sur toutes les hospitalisations tous les matins
Consultations ortho La PASS
Topo vertiges
Mes traces : traumato, PASS --> prise en charge d’une famille en situation d’irrégularité Gestes
Stage ambulatoire de niveau 1: “découverte du monde libéral” Mise en autonomie progressive
Visites à domicile
Gestion d’un cabinet (première approche) planning, secrétariat, bilans Gérer l’urgence en cabinet
Mes traces : annonce diagnostique, urgence vertige, schizophrène Gériatrie à Niort: “plus de responsabilités”
Prise en charge globale de la personne âgée Gestion des familles
Travailler en équipe (IDE, aides-soignantes, Assistantes sociales, cadre) Courriers d’hospitalisation
La fin de vie Topo MIPA Mes traces : chute,
Mission humanitaire à Madagascar “une parenthèse enrichissante” Dénutrition/Malnutrition
Médecine de premier recours Education thérapeutique
Pédiatrie à Saintes: “gestion des parents anxieux” Gestion des parents : réassurance, éducation thérapeutique
À l’interrogatoire l’enfant était en bonne état générale, ses apports alimentaires étaient conservé et il n’avait pas présenté de fièvre. À l’examen clinique l’enfant n’était pas polypnéique (>50cycle respi/min) mais des sibilants diffus étaient retrouvés à l’auscultation avec pour seul signe de lutte respiratoire un léger tirage intercostal, il présentait une rhinopharyngite sans signe de surinfection ORL. L’enfant était apyrétique sans signe de déshydratation avec des paramètres hémodynamiques normaux. Le reste de l’examen était normal.
L’enfant présentait un premier épisode de bronchiolite sans signe de gravité et sans critère d’hospitalisation.
Avec tous les éléments que je disposais, j’ai donc expiqué à la maman la conduite à tenir, les consignes de surveillances ainsi que les signes pouvant amener à reconsulter. Dans un premier temps pour la rassurée mais également pour lui expliqué l’évolution possible de cette pathologie. Pour cela j’ai pris en compte la capacité potentiel de la maman à comprendre toutes ces consignes.