.
, ,1
,".
..-•
" '" . ,-EVOLUTION 'DE L'EXERCICE DU POUVOIR
DE CONTROLE ET DE SURVEI~CE DES
TRIBUNAUX SUPERIEURS SUR LES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS DU TRAY.ALL
~IEL ROCHEFORT
INSTITUT DE DROIT COMPARE
UNIVERSITE McGILL, MONTREAL
MAI 1.985
,n: ·iJ.'hè.e pré •• ntée" l la Faculté 4 létudes'
suPérieur.. et de rechercbe. .
.
',1 if
Exemplaire no. 1 Volu •• no. 1
" :-~ • •
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~ . , ,. "1..- .
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.
.
1
t ~-r
f '
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~..,
RESUME
QDans la présent~ thèse, l'auteur trace l'évolution
du cqntrôle judiciairé à l'égard des tribunaux administratifs
du.trpvail et ce, dans une perspective historique et pragma-tique fondée sur une vaste analyse de la jurisprudence.
Après avoir remi~ en question l.'efficacité et l'opportunité
des balises
implà~tée~ 'par le Législateur afin d'assurer
l'autonomie ~es tribunaux administ!atifs, l'auteur analyse
.
l'attitude.des tribunaux supérieurs ~nv~rs les tribunaux
administratifs à travers les critères en vertu desquels ils
sont intervenus dans l~s décisions de ces derniers.
pans un premier temps, il procède à l'étude des
...,.
, critères traditionnels d'intervention tels l' "absence et
'U ' , .
l'exc~s de juridic:J»n", il d~:~ontl1è la recherche de nouveaux
critères> d'où
ré~~
l'apparition d\l "test de lara-isonna--bili té" de la décis
io~du
tribunal adminlstrati f. L'auteuranalyse ensuite la portée du test de la raisonnabilité ainsi
que ses retornbées~pour expliquer le retour aux critères
tra-ditionnels'd'intervention fondés sur la question juridic-tionnelle.
/
,
.,.
,. ,,
"/
/
,.
RESUME (sui tet
J ... _~.,. l'v. .;.~""-Dans un second temps, l'auteur de~bhtre par une
étude comparative, de quelle fa,çon les tribunaux supérieurs
ont exerçé ~eur pouvoir de contrôle et de surveillance à
l'égar~'des div~rs tribunaux administratifs. des différentes
juridictions: lès arbitre"s de griefs et\ I.e Tribunal du
Tra-"
vail au Québec, le Conseil Canadren des Relations de Travail
sou~ la juridiction fédérale ainsi que les tribunaux
adminis-.
~tratl~s
de
l'Ontario et de la Colombie-Britannique.Enfin, 1:' auteur conclut que malgré les di fférent~"
~
critères d'intervention ~ les variations qu'ils ont connues,
le véritable te~t repose sur la notion de "juridiction".
Cependant, ~n raison de l'étendue et de l'imprécision que
comporte cett~notion, ~l n'e~iste pas d'uniformité 'dans. les
interventions des tribunaux supérieurs, ce qui se ref~ète sur
, '
"'-la qualité de.)"'-la justice des tr.ib'unaux tant supérieurs qU'ad":
ministratifs. C'est pourquoi il suggère la créa~ion d'un
tribunal uniquQ 1fin d'entendre toutes. les questions relevant d'u droi t du travail e
c
; la création d'une chambre
administra-tive au niveau des tribunaux supérieurs afin d'assurer une
pl~s grande cohérence entre ces différentes instance~.
i
~=f'-
.\.,. ,1 < 'l' Î;l
...
, )'~ 1 ABSTRACTIn the present thesis, the author tr~es the evol~- ,
iV
tion of
~udic'al
cOntrol with respect taadmini~trative
labpur tribunals and this, in a histbrical and pragmatic
It,
perspective based on~ thorough analysis of the
jurispru-,
dence. After having put into question the ûfficiûncy and the
"
basis of the balances placed by the Legislature in order ta insure the autonomy of these administrative tribunals, the
author analyses ~he attitude of superior courts towards
admi-, \ '
nistra~ive tribunals based on the criteria by virtue.of which
'+.
they have int~rvened in the decisions of the 'admInistrative
tribunals. -
,
In the first place, the author proceeds ta study the traditional criteria of intervention, such as, the
absence and the excess of jurisdiction, he sets out ~he
. SearCh)fOr new cr'iteria from which the appearance of! of the reasonability of the administrative tribunals
the test decisiol)
results. The autbar analyses thereafter the scape of the
""
reasonability test as weIl as its demise to explain the return to the tradibional criteria of intervention based on
the jurisdictional qUéstion. ,
1 /. r , 1 " f - l -_ _ _ , ,.., _ _ _ -- -- -- , _ . _ -- -- -- -- -- -- -- -- -- " ".--I~ --'---.' - " - _ c . . - -
.
-
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.
.
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1 • ABSTRACT (cOn
t • d ) , ,.'0 'In the .econd place, the 'author dellOnatrates by a,
oo.parative study in which aanner superior oourts have exer-.oi.ed \heir powers of control and supervision with respect to
the difrerent administrative
tr~nals
o( differentjjriSdiC-tions. \9rievance arbitrators, the Labour Court of Qu bec,
\
,
the Canada Labour Relations Board as well'as ad.iniet ative
.1
tribunals in Ontario and in British Columbia.
Finally, the author concludea'that de.pite the
.
differ.nt criteria and variations known, the true test rest
..
with the notion of "jurlsdiction". Meanwhile, due to the .cope and- inaccuracy that t,his notion entails, uniformity doea not exist as to the interventions of superior courts.
.
'This raflects upon the Q4afity of the justice of superior
l '
courts as weIl as administrative tribunals. It 18 for this
rea.on that ~he author BU9geat the creati~ of a sole
tribu-nal~in order to hear aIl questions affecting labour law and
the creation of an admini.trative chaaber at the level of the
• !I
Superior Courts in order to' in.ure a auch'greater,consi8tency
~
.
between these different lev.ls.
~ IJ,
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1 '" . 1 Je.
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.... .~..
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.
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4 •TABLE DES MATI.tRES
..
PREFACE ". ••••• 'olt ~ • • • • • " • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • r. _ • • fi • • • 0
l - CADRE JWRIDIOUE DES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS 'ET CONDITIONS PREALABLES AU CONTROLE
'JUDICIAIRE . . . ; ••••• ' •••
1.
. A) Introduction •••.••...•••••...•.•..•.•••••• '" •.
.
B) Autonomie des tribunaux admlnistratifs ••.••
o • (
1) Tribunaux statutaires à j~ridiction
spécifique . . . ...
'. 2) Pouvoirs' judiciaires ou
qUAsi-jUdiciairedw ••••.. " .••...••• " •••••.•••••••• ,
.
) Clauses, privatives
.
,.
,
... .
'.-a) Généralités •.••••.•..••..•..•.••..•••
, '
b) Définition, objet et but de la_ c,lause.
c) Les effets des clauses privatives f • • • •
1) L'intervention dans les cas d'absence ou d'excès de
..
1 1 l , ~~ 112.\
21 22 28 juridiction : ••...••••••• ~" •••.•• ;. 29~) L'intervention dans les cas
d'erreur de droit à la lecture
du dossier ••..•
! ... .
-dl
La constitutionnalité des clauses33
privatives ...••.•....••.•.•...•.• ~... 40
e) L'erreur de droit et le cadre
juridictionnel •••..•••••••••••••••••• 50
.
~Il -~ EVOLUTION DES CRITERES D'EXERCICE DU POUVOIR
DE CO~TROLE ET DE SURVEILLANCE •••.•••..•••.•••• 53
A) L'attitude non-interventionniste et les questions "juridictic;>nnelles •••••.•••••••••• (i)
1
.
53.'
--'"
'"". ! ..
.
"
/ 1 4.
, 1) L'absence de juridiction ••••••••••••••••2l
L'excàs de juridiction ...•..•••••••. ~.~. )B), A la r~cherch~ de nouveaux critères •••••.••
'1
1) La théorie de la bonne ou de la~
mauvaise question ...••....•••.•.••• ~ ••••
~) L'interprétation du tripunal inférieur qui modi~ie ou ~joute au texte de la convention collective ou de la loi A interptéter et/ou à
'appliquer . . . , . . . . Cl, Le- critère de raisonnabilité . . . • . ~ . . • • . . . ','
l
1) L'application des critères ava~t la '. nouvelle approche • . . • • . . . • . • . . . • . • . • .
2) L embryon de la nouvelle approche .• , •.•. , . ,
)' :
'-3) 'Le critère de la raisonnabil i té
...
4) Le critère de la raisonnabilitéappl~qué aux arbi tres de griefs ." ••••.•.
, D) " .,.4
Les retombées dUJcr~tère de la
ra ].sonnabi lité . . . .
1) variations/sur le thème de la
raisonnabi/lité .:.: . . . .
2) La remis~ en question: le retour aux
sources . . . .
E) Conclusion
...
,111,- LE CONTROLE JUDICIAIRE DES DECISIONS DES
.... ARBITRES DE GRIEFS ...•••...•.••.•.•••••••••..•
A) Application et/ou interprétation de la
convention collective ...•.•.••.•••.•.•••.•. (
.
•• 1...
.
'. PAGE • 58 68 1.
\/'
85 9 '6 86 ~ 99 119 119 126 l3~ 144 ~ 159"
159 1 163 194 179,
181..
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l> / .B) Les questions attributives de jpri~~tiori ••
....
\'" '
C) L'arbitre de griefs face aux autres
tribunaux (civil.s et administratifs) •••••••
l} L:a:bit~e de griefs face aux tribunaux
C1Vlls . . . .
à)
Rêclamation (o~dée sur le contratPAGE 190 Il 204 . 204 individuel de travail... 205
b) La simple réclamation de salaire
c) Le grief déposé par l'ex-salarié
•••••
.
.
.
...
.
220 232 .
d) Le grief fondé suroup~ convention
collective expirée .:.;'~<~... 241
e) La validité de la convention
collective •• "'; •..••••••.•••.••••••••••
.
.
f) Le recours à l'injonction
g) Le pouvoir d'accorder des
dommages-249
252
intér~th ...•....•...•••....••.•..• 256
2) Face aux commissaires du travail, au
Tribunal du Travail, et aux autres tribunaux administratifs en matières
de relations de travail ....••..••.•••••• a) Face aux commissaires du travail
et-264
au Tribunal du trayail ..•....•.•••.•• 266
i) La dét~mination de
la
conditioade "salarié'! au sens. du Code du
Travail •.••••••••.•••••••••••••• / •• , 266
~i) La plainte de congédiement
pour act'ivités syndicales •.••••.• 281
iii) Plura~ité de recours
.
.
.
.
.
. . .
.
. . .
. 287,(iii) J,,,,,, " ( , t o " .
'.
.
'. .,.
, . .~ \.
,•
.
.
, '.
,.
.''.
, " dCi
., ~ . ,•
.
",b) Face au èoldmissâire ,de la
.
,construct ion ... 1 . . . ..
• t , • ~ . . .
c) Face au rôle"de la Cou~ provincialè •••••
•
.... ' 1
3) Les autres que~tions ju~idictionnelles •••••. ~
< '.
.
a.} .l,.es vices de forme ••••• , ••••••••••••••••
' . ~
i.) Les parties à l'arbit'râge ••••••••••••
ii)'Défaut deosoumettre~le grief à
la personne désignée • ~ ••••••••••.• , •••
-
,
iii) ,Défaut de présenter le ~rief, à
toutes les étapes prévue~s ' ••••••••••
i v}· -9éfaut de" préciser immédiatement
.la.nat~rende la réclamation •••••• ,.
v) Défaut de soulever le grief:selon la formule approp:riée •••.•.•.••••••••
vi} Absence de\signature du grief par •
le plaignant . . . .
vii} Abàense d'avis et de moti'f valable· . dans le cas de congédiement ••••••••
« vii1}
L'object~on
'préliminaire tardive, .l'attitude permi~sive de
l'employeur et sa renonciation
taci te à un. droi t ' ••••••••.••••••••.
/ '
ix} La décision ultra petita ••••• : ••••••
"
x)'Le cas de désistement d'une des
parties au grief •••••••••••••••• ~ ••••
xi) Le cas de litispendance .••••• : •••••• : xii) Défaut sur un accessoire de la
procédure
\-.:~~;
...
\
.... .
P~GE • 293 294 296 296 302 304 305 307 309 311, 315 319 321 322 322 \.
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·D)..
-PAGE oxii i) L' erreur dans la rédaction
du grief . . . • . . . 324
xi v) L' amendement du grief .•..•••••••••• 327
xv) La renonciatlon tacite •••.. Ia.- • • • • • • • • • 329 '
b) Les délais et la prescription ••••••••••• ~3l
i) Le principe de 1r,a rigueur des
délais d'arbitrage •..• : ..•.••.•..••••
r. .. t
ii) nêlais impératifs et ~élai8
indicatifs . . . .
.
, ,iii) L'arbitre doit-il soulev~ d'office la prescription des délais? •.•••••• iv) presc'ription selon l'article 71
334 336 340 du Code du Travail ..••.•.••••.•.•••• 342 '
r-<
v) Renonciation à la prescription et objection tardive ••••••••••••.•••• vi) . Thêorie de l'expédition vs.théor ie de la réception ••••••••••••• vii) Le délai de sentence du tribunal
d' arbi trage .. . ~ . . . .
c) Le ,pouvoir du tribunal d'arbitrage de g'riefs de modi fier la sanction ,
disciplinaire . . . ,., . . .
q... . . ..
1.
.
Processus d' arbi trage •••••••••••• . ~ •••• ' •••••
.
, '
1).
Le respect des règles de justicenaturelle ... . ~ . . . .
a) La règle d' illpartiaUt-6 du tribuna1
d • arbi trage ...•. : . . . . fil • • • • • • • • • • • • •
bl
La règle audi alt~~~JlL .~rtell •••••••••(v)
,
..
" 347 349 351 355 363 363 364 " , 370 dl ,..
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t !'.
---,
~,_. -! . --.(
2) L'erreur dans l'appré~i~tion des
fai ta et/ou de. la preuve •• - ••• " -••••••••••
E) Le test de -la raisonnabilité •••..•••••.•••. ,
1) L' interpr~tation de~ textes de loi ••••••
a) 'L' interpr6tation raisonnable
...
b) Interprétation dér~isonnàble d'une
loi . . . . 2) Interprétation de la convention collective . . . 'J~' ~ • ••••• • •••• - __ ... . a) Interpr6tation raisonnable de la , convention collective •••.•.•••.•••• ,. b) Interprétation déraisonnable de la convention collective ••••.••••••.•••• .cONCLUS ION
...
~... .
IV - LE CONTROLE DES DECISIONS DU TRIBUNAL DUTRA. VA.IL ••••••••••.•••...•••••••••••••••••••••••
A) Les pouvoirs de 1'org'anisme ••• ' . 0 • • • • 0 0 • • • • •
f 1) Nature des pouvoirs de l'agent . d'accréditation ....•••..•••.•••••..•••
0.
2) Nature des pouvoirs du Commissaire du
travail ... _ ... .
Autonomi~ du Tribunal du Travail •••• ! .. .; ...
1) L' appel -vs- 1'évocation • ~ •••••••••••••• 2) La clause privative . . . . (vi)
.
, ,. t , ~ PAGE 389 400'"
4Ql ,-' 401 404 408 408 412 413 416 416 " , :!> 418-J
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• 1 ! o PAGE . \3-)
Les
délai~ d 'évopat~on..
~... .
, . 436L.~,intervention des trib,unaux supér'ieurs .••• 441 1) Madi f,ication des textes -de lois ••••••••• 441 2) Violation, d~s règles de' justice
naturelle . . . ~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 445
a) Audi 'al ter~m partem ....••...• ~ • • • • • • • 446
b) lllparti~lit' . . . 450
3) ,Les exc.s de juridiction, .•••••••• · ••••• ~,'
, .
4) Erreur mani feste . . . .
D) L' erreur dans 'la juridiction ... 4o • • • • • •
E) Çonclusion . . . . 4 • • • • • • • • • • .,; . . . .
451 454
. " - CONSEIL CANADIEN DES RELATIONS DE TRAVAIL •••••••
462-1
!
-/
/
A) Introduction . . . 0 , . • 462
B) Les recours: articles 18 et 28 de' la
Loi sur la Cour Fédérale •••••• -•••••••• ; ••••
C) La clause privative du Code Canadien du
Travai1 , . . . " . . . • . . .
D,) Analyse de l ' intervention de la Cour
Féd'ra1e . . . o. • • • • • • • • • • • • . • • • • • • • • ~ . . . .
l) Portée de la clause privative et sa
Ilodi fication de 1978 ••.... ~ ....•.•• ' ... . a) Avant 1978
...
...
c) Les' cons'quenèee...
"
...
_..
/
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" (.vii ) 1 • ,', 463 467 471 471 , '.72 477 479 '" r j ;•
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1 l,", ,1
1 , , , , ..
, '. ", '. t ' ,~) Inter,vèntions de la' Cour Fédfraie
avant 1978 c • • • • • • • • , . . . , . . . _ . . . .
.
..
a) L'erreur de droit •••••.••••.•••••••••
':,;b) Conclusion de faits ~rronée' ••.•••• ' ••••
" '
..
c) Les règles,de justice naturelle
...
d) La compétence constitutionnelle
o •
~) Intervention de la Cour Fédéxalet
è , . "
apr s 1978 . . \. ,_, . tf>~ • • • • ~ , • • • • • • • • • • • • • • • • •
" ' . l j " "
a) Les erreurs attributives de
jur,idioti"'on ••...•••••.••••••.••••• # • •
b) L'interprétation ~aisonnable et
le test d~ la mauvaise question ••••••.
E) Analyse de 'l'intervention de la Cour T I " "~
Sup~ême ... ' ~ ••••••••••••• • ' ... ' • •••••••••
1)
,rincipe: l'attitudenon-interventioonniste .•••.•...••• ' •••••••••••
a)
,Le Conseil canadien des relationsdu travail agit à l'intérieur'de
sa juridiction .••••••••••••••••••••••
b) Les décisions du conset~~adien
des relations du travail ne comportant,
qùe de simples err~urs de droit •• ~ •••
.c) Le Conseil canadien des relatiOns
du travail fait une mauvaise
appréciation de la preuve .••••.••••••
2} Exception: llintervention de la Cour
Suprême du Canada ...•••••••••••••••••••• a) L'applicabilité constitutionnelle du
Code du Travail ..•••...••..•••••••••• b) Les ques'tions préliminaires à
l'existence de ju~idiction .••••••.••• (viii) :~AGB '. "-481 482 fil ~ ,
.
488-489 491 0 . ...
' 491 493 499 506 50S"
~u . . . ~ )i,
50'S '!'~_J 04, ~ 1 J , .t.
509, -511 512 \ , t , " 512 ~ ~ '\ ~ 514 " } 1 " \____
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I--'-'OO:--....·..---I---... ' ..
":'-r ,~._ • . \.
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1 /.'
~ , " " iJ' " , " " '-.
.
' ~. '.,
, PAGE , F} ConclJlsion . . . ,'~' .( • • • • • • , ~ • • • • • t , ' • • • • • • • • • • • # . . . 529Vi POUVOIR DE CONTROLE
ÈT
DE SVRV~ILLANCEEN ONTARIO ••••• , •••• ,. ,' •• " ••• ". • • • • • • • • • •• • • • • •• 534
A) Cadre légal de l'arbitre de griefs
.
. . .
.
.
.
.
.
.
534.
B) Cadre légal du pouvoir de contrôle
et de surveillance .••.••.•.•..••••.•••••••• ' 540.
, C) Les critères de révision des déçis,ions ,
des arbitres de griefs ...••••..••••••••••.•. 543 .
1) Excès de jur idiction ..•....•...••...•
,
a) omi,ssion d'une question en lit,ige et le syndrome de la mauvaise question •.. ' ..• ..,. t .- • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ,b) Modification ou amendement à la 1 545<-547 con~ention collective •.••••..•••••••• , 549
c) Application confl~ectuelle avec les
disposition~ expresses de la
convention collective •...•••..••••..• "
- d) L'erreur dans l'appréciation
.
'550
des fai ta ••.••••.•• : . . . 551
e) L'erreur de droit sur un fait cOllatéral ou sur une question
~préliminaire à l'~xercice de la
juridiction . . . .
2) L'erreur de droit à la lecture du
dossier ...••••••••.•...•••••..•..••. , •.• '"
..
3) Violation des règlesP ou des principes
de justice' naturelle •••••.• , ••••••••••••• Conclusion
...
'... .
,.,
(ix) 553 554 558 560 0,"
-
"\
\.
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~''
,,_._~----_... ----
- _ - . . . - . 0 . _ 1 . _~
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1f , .
(
1
r \ l , PAGEVII - POUVOIR DE CONTROLE ET DE SURVEIL~CE EN
COLOMBI E-BRITANN I QUE o • • • • • • • • • ~ • • • • • • • • 0 • • • • • 0 0 563
A) Cadre juridique de l'arbitrage de griefs
, en Colombie-Bri tannique ..•... 0 • • • • • • • • • 0 . 0 o h 563
1
B) Les critères de révision du pouvoir de contrôle et dé su/veil lance des tribunaux d'a{bitrage de griefs en
Colombie-Br i tannique . . .
*...
566• ~. QI
l ) Là Lo l • • • • • • • • • • • • . ~ . . . '.;' ••••••••••• 566
2) Les critères ou motifs dl interventi'on 568
-
,
3) La distinction avec l'arbitrage
;;.
commerc.ial . . . " . . . . 569
J ~
C) Le rôle de la Commission des relations
('dé travail . . . 571
D) Le rôle de la Cour d'Appel de
Colombie-Britannique I l . ,f . . . I l • • •
1) Juridiction . . . .
2) I~applicabilité des brefs de prérogative
573
1 573
au~ tribunaux d'arbitrage consensuelS ' 0 0 575
E) L'exercice du pouvoir de révision des tribunaux consensuels en dehors de la
C 1 o om b ' ~e-B ' t rl annlque .... " ~ . . . tJ' • • • • • • • • • . ~
F) Concl~sion .•.•.•...•.••.•.•.•...•...•••.• ~ •.
C ONCLUS ION •• Il . . . - \ . ~ • • • ,
BIBLIOGRAPHIE . . . , ... .
LISTE ALPHABETIQUE DES ~RETS, JUGEMENTS
ET DECISIONS MENTIONNES ••• o • • • • • • • • • 0 • • • • • • ol. 0 0 0 • • • 0
• ( x')
,.
.~.... . _._ .. ~. _ _ ol.-_ _ _ . . , . . -576 579 581 . 589 592 j.
\.
t '
i
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..
'L ....
(
PREFACE l' ",Le sujet du présent mémoire a connu une évolution
impor-tante au' cours de la dernière décennie en matière de droit
.
.
admi~nistratif. Plusieurs auteurs ont écrit sur ce 6ujeti mais les récents développements jurisprudentiels ne leur ont pas permis de
faire la lumière ni d'en arriver à un véritable consensus quant
~
aux critères de révision 'des décisions rend~es par ,les tribunaux
administratifs, que ce soit en matière de droit du travail ou autres. • 1
, /
fi ,
Le but du présent document ne consiste. pas à établir ces
critères de révisiqn et il n~en a ~as la prétention: maie il vise
,davantage ~ étudier cette question par l'analyse de ,l'évolution de.
<-l'intervention des tribunaux de droit commun (cour suprême, CQur
.
d'Appel, Cour Supérieure) sur les principaux tribunaux
administra-tifs en matière de droit du travail. Les questi?ns du contrôle et
de la révision étant souvent assimili'es à d~s ques~ions
juridic-tionnelles, nous examinerons auasi, à la lumière des décisions des
tribunaux supé~ieurs et inférieurs, les situations. au cours
desquelles_,9'es tribunaux administratifs déclinént eux-mêmes leur
p~opre juridiction.
,
( xi) '. \ ". " "• r ,
(
i1
/
-Les tribunaux d'arbitr~ge de griefs au Québec et' dans
d'autres provinces canadiennes feront i'objet principal de la
présente ana1yse'a~ors que nous tenterons de la co'mpléter par
une étude des interventions des tribunaux supér ieurs dans les
~)
décisions du Tribunal dU Travail, du Conseil canadien des relation,s du tr;avail, et de quelques autres tr"ibunaux admi-nistratifs tels les commissions de relations de travail de l'Ontario' et de la Colombie-Britannique. " ,
r
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" , '(xii)
~ 1 1•
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(
I,~- .cADRE JURIDIQUE DES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS ET CONDITIONê PREALABLES 'AU CONTROLE JUDICIAIRF;
M. Introduction Il
Au
cours des derniàres décennies, les tribunaux su~pér ieurs ont sOQvent été appelés à exercer leur pouvoir de
contrôle et de survéillance sur ,les tribunaux administra-tifs 1 , après avoir suivi'un processus d'enquête où
d'audi-\
tion plus ou moins élaboré 2, 'particulièrement dans le
domaine des relations de travail. Dans le présent chapitre,
nqus tenterons,de cerner les conditions préaLables à
l'exer-'cice du contrôle jUdicia'ire et de démontrer jusque- dans quelle mesure elles protègept les tribunaux administratifs.
A Vori9ine, la création des tribunaux
administra-tHs correspondait au dési,r de mettre sur pied un mécanis~e
judi9ia~re rapid~ et efficace, à un prix modique et, comblait
le besoin grand,issant., d' insta,urer une ju~tice plus spécial
i-f)
,\
a
(1) En effet, cette expression 'peut viser aussi bien des
'. Régies (Régie de l.a Place des Arts) -, des Commissions
(Com~ission canadienne du blé), des Offices (Office
national du film), des Conseils (le Conseil canadien des
relations du travail), des Bureaux (le bureau du Commi~
saire Général du Travail) ...
(2) PEPIN, Gilles, !ILes r'égies vs. le citoy~n", (1978) 38 R. du B. 478. ' i
.
'. ~--. - - - ' 1 1 1 i 1 1 ~---~---- -1( ,
- 2
sée. L'augmentation des dispositions législatives.et
l'évo-l')
lution du droit du travail par exemple engendrèrent le besoin 'de créer des tribunaux de plus en' plus.spécialisés.
Depuis la créat 10n des tr ibunaux admin istrat i.fs,
les tribunaux ~upérieurs semblent s'être généralement donnés
1
corome ligne de cond~~te de ne pas intervenir ou de limiter
leurs interventions dans les déci'sions que ceux-ci rendaient.
,
Une telle attitude- s'avérait 'essentlel-le au bon
fonctionne-.
ment'de l'appareil judiclaire ainsi qu~à l'allègement de la
t&c~& des tri~unaux supérieur~. C'est pourquoi nous
exam&Qe-rons d'abord les mécanismes implantés dans le but d'assurer une certaine autonomie aux tribunaux administratifs.
Toutefo!:.s, "cet te autonomie nous semble mythlque en
.
"raison de la subjectivité des critères~'intervention.
Ceux-<~
ci sont souvent appuyés sur l'élaboration de nuances sémanti-1
ques pa'rfois incohérentes q~e les cqurs de première instance
ont camouflées derrière des considérations d'ord~e pratique.
Quant aux cr itères d' interyention en eux-mêmes, i l.~ restent
.
"
di fficileme'nt carac_térisables parce qu'aussi intangibles que
disparates. Ces critères sont plutôt imprévisibles étant
subjeetivement fondés sur des cas d'intervention Hà la
(pièce", selon les perceptions que se font les juges des
faits, des textes en litige, de l'état du droit. 0 0 et des
-- -- . . . _ . . , . , " " ' , -- -- -- -- -- -- _ . -- -- • • , - ,#, t t - --~---~~~-~~-~~-~~~----"--~~~-~-~---':~~~---~--':'.----'-'---~~~~
('
(
.
,·1
- 3
-,
.
. effets possibles de ~eurs décisions. Que l'on justifie ces
,
interventions par des concepts"de "raisonnab~lité" ou "d'ex- ~
càs d~ juridictio~", la flex~bili~é des critàres
d'interven-tion dans les décisio~s des tribunaux administratifs laisse
le justiciable dans une situation d'incertitude et dans ~'.
.
...flottement susceptible de limiter son respect envers une jus-tice trop souvent arbi-traire.
"
B) Autonomie des tribunaux administratifs~ :
Les tribunaux administratifs étant appelésbà
rem-placer les ,tribunaux supérieufs, à tous le moins dans
l'exer-cice de certaines des juridictions leur ayant été conféréès par
la~Loi ~onstitutionnelie
de' 1867 3, l'e Légisiateur lesa 'imrestis -de cert~ines garantie's susceptibles de le~r
assu-rer un minimum d'autdnomie: i l ~ donné des ju~idictions
spé-ci fiques aux tr'ibunaux statutaire.s exerçant des ,pouvoirs ju-'diciaireà et les a protégés par des clauses privatives.
f
(3) LoI constItutionnelle de 1867, 30' et. 31 Victoria c.3,
voir articles 96 à 101 et Loi sur la,.Cour Suprêae, S.R.C.·
1970, c. 8-19 et Loi sur la' Cour F'd'rale, S.R.C. 1970" ,
(2e Suppl.), c. 10. .
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!~i~~n!.~ !tat~t!i!e~
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.1uri~i.;t!o~ .!p!c~~i~e:
l ' Les tribunaux ~Qllit.lÎstrat~fB se veulent, le .'COIl~lé-~ .
~ent' de l'appar~il judiciai~e en ce sens qu'ils exercent des
pouvoirs qui, dans bUm des CAS, étaient en 1867, exercis.\ par
leà
tri~~naux
,s,upérieur.s(C~ur
Stiprêlle, Courq'
Appel, Cour,
,,' süpérieure)4. Devant l'engorgement des 1itiges inscrits
devant les tribunaux supérieurs, le Législateur a créé des
)fri~unaux spécialisés' 5 a~ant pour. mission de régler les
(4)
Une i.portantè Jurls~ruaence a décidé que le pouvoir"de contrôle et de surveillance est réservé aux juges'
nommés par les.autorités fé4éral~s en vertu de l'article
'~55'
'9~ ùe l'Acte de l'Amérique du Nord Britannique:
Sémi-naire de Chicoutimi c. cité de Chicoutimi, (1973)~.S.
681; Hôtel Plaza de la Chaudière vs. Marc Brière et le Tribunal du Travail, Cour Supérieure no. SOO-05ï000898-28, J. Orville Frenette, J.C.S., 18 novembre 1982; Le Procureur Général de la province de Québec et le Tribu-nal des Transports c .. Joseph Farrah. (1978) 2 R.C.S. ,638; Pierre crevier c. Proçureur Général de la province
de Ouê~ec. (198l) 2 R.C.S. 220; Re: Loi de 1979 sur la
lcication résidentielle, (1981)
IR.
c.
S. 714 ~ Farrell c.Commission des accidents de travail, (1962) R.C.S. 48;
'Toronto News
a
er Guild, Local 187 c. Globe PrintingCOMKant' 19 3 2 R.C.S. 18; L'Alliance des Professeurs
Cat 01 ques de Montréal c. commission des relations
ouvrières du Québec, (1953) 2 R.C.S~ 140; Succession
Woodward c. Ministre des Finances, (1973) R.C.S. 120.
" ,
L'utilisation de L'expression "tribunaux spécialisés"
ne vise pas seulement des o'r9anismes administratifs per- • manents, mais peut 's'appliquer aux commissions d'enquête
selon ce qu'il advient du rapport d'~nquête. Ainsi, le
juge ijugessen écrivait danS ~'affaire du Procureur
Géné-ral
au
Canada c. Keable, (1977) C.S. 98-2: "Lèljurispru-dence a toujours maintenu qu'une commission ou un
orga-nisme semblatile, dont les pouvoirs sont limités à ceux
d'enquêter et de faire rapport n'est pas-un tribunal aux
• ~ r- ""--. - - - - -... .... '." -,
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des 'spbèrès d' aétiv.it6s trè"s,.~
"
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.
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spécifiques.' ,une""télle démarche comportai,t plusleùrs
avanta-ges, dont l' e.fficacité~ la, rapidité", 'la sp~cialisatiop .'"
o mais elle ,comportait aussi des effets t,els que l'ab.sence de , ,
.
forin~lism~, l"accessibilité, le délaissefiient de la procédure
, l '
...
. 'l'out en procédant t à cette "décentralisation"
judi-~
e'iaire, l~ Législateur a pr'évu certains mécanismes de
con-~ ,~I "
,traIe et certaines ~o~mes de surveillance sur les actes posés
,ou. Qéci~ions re!'ldùes par ces tr.ibunalJx administratifs. Dans
plusieurs cas, un processus d'appel a ét~ établi 6. Mais
un contrôle encore plu~ direct a été prévu par des mécanismés
'.
', .~ ..
yeux
d~
la101 [ ...
J.,
Pourtant une aJtre jurisprudenceêtablit ,qu~ cette rêgIe ~ouffre des exceptions dans deux
'cas, notamment lorsque le rapport d~ la commission est
sQsceptible 4'affecter les droits d'une personne et lorsque la commission dans l'exercice de ses pouvoirs
ancillaires, porte attein~e à la liberté ou aux biens
--d'une personne". Cette décision a été 'infirmée pour
d'autres motifs que ceux cités, (1978) C.A. 44 et (1979)
l R.C.S. 218.,
" '
(6) Voir: Code du Travail, L.R.O. c. C~27, art. 118 a);
Loi nationale sur les transports,' S.R.C. 1970, c. N-l7,
art. 64; Loi sur la Régie des services publics, L.R.O.,
c. R-8, art. 46: Loi concernant les enqùêtes sur les
lncendies, L.R.O., c. E-B, art. 21: Loi sur les valeur~
aobilières, L.R.O., c. V-l, art. 17: Loi sur
l'instruc-tion publique, L.R.O., G. 1-14, art. 95 et 461: Loi sur
les impôts, L.R.O., c. 1-3, art. 1066: Loi sur
.l'assurance.,.récolte, L.R..Q., c. A-30, art. 65: Loi su'r
la fiscalité municipale, L.O. 1979, c. 72, art. 158: Loi
instituant la'Ré9ie
du
Logement, L.O. '1979, c. ~8, art • .91.
(
....
•
.
'" 6 .-..
c • -' .... ..:;.. 1 • ~~ , " .. rte1~. l'actïon~ en,.-révisÏ'on,. l'action'directe en nù11it.é, le.
br~f d'évocati~n,. le ~~o.war~anto; le mandamus, ,ilhaoi~s )
CO~P1:lS,
la requêtep~ur' jug~ment
déclaratoire',· l" action en .do~mages-intè~êts
•.• 7.'
Les interveneions des tribunaux supérie1Jl,'s envers',
, (fil
les décisions des'trihun~ux administratifs se sont accentuées
,,~.. '
et les motifs de ces interventions ont aussi evolues, notam-ment en droit du travail 8
)- Le Législateur, en créant'des
tribunaux a~inistrat'ifs 9, leur a assigné" des fonctiorls
et sphères d'activités' qjen spécifiques~ souvent désignées
par le concept 4e "juridiction". Ils se distinguent de
cer-tains tribunaux d'arbitragê consensuels dont la constitution
""
.
"
.
'-pr~vient d'un ~c~ord entre les parties et dont le m~ndat peut~
(7) Sur l'utilisation des différents recours, on peut
consulter PEPIN, Gilles, OUELLETTE, Yves, "Principes de . contentieux administratifs", Les Editions'Yvon Blais
Inê., pages 227 et suivantes.
(8) Le droit du travail est relativement nouveau et en
constante évolution. voir Fernand Morin, "Rapport
, • collecti f du travail", Les Editions Thémis et L
"Histori-que des lois ouvrières: 1935 Wagner Act, 1944 Arrêté en
con~eil 1003 adopté en vertu de la Loi sur les mesures
de guerre~.l944 Loi sur les relations ouvrières, 1964
Code dù~Travail du Québec . .
.
(9) Les tribunaux statutaires obligatoires illustrent
cet'te réali té: les arbitres de griefs: . application et·
interprétation de la convention collective~ les coinmis-'
sa~e~ ~u. trav~il:' accréditation et congédiement pour
aGii Vl tes syndl.cales "'" .
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, 7varier selon qu'elles 'l'ont déterminé tel qu'on Le' retrouve. par exempLè en Colombie-Britannique 10
fi
Pour que les tribunaux supérieurs interviennent; la.
, ~
décision doit être rendue par ~ tribunal Il statutaire"'
déter-"
nant une juridiction spécifiqué et obligatoire confjrmée par
o D 0
un texte légis11tif Il. Un tel critère préalable à
l'in-t~rvention provenait de la jurisprudence britannique
12.-•
Les tribunaux canadiens ont appliqué le même critèie, d'aboId
, '
.
-en Co1ombie-B~~tannique, ..- ensuite en ontar.io et enfin,dans
l'~nsemble des provinces canadiennes 13
'.
(}
, (,J.O) Voir section VII sur l i arbi trage de griefs en, "
Colo~bie-Britannique •
... _-~
--(11) Cette oofion de "juridiction spécifi~ue" a été utiie
pour justi fier l'absence
f'
interventioJ;l des tribunaux ",supérieurs, parfois même en désaccord avec les décisiona .des tribunaux administratifs, alors qu'ils refusaient"de 's'immiscer dans les sphères d' acti vi tés ayant été dévo- ,
lues à ces derniers; Fekete c. Royal Institution for the
advancement of Learning (McGill university), (1968) C~S •
'361, confirmé par (1969) B.R. 1; ...
>'
-l.-.(12)~
Re: National Jdin for the Craft of DentalTechnlclans, 1953 704, p. 706 a 70., c .'Lord
Goddard.
/
(13) Voir les arrêts: Howe Sound Co. c. Interriational
Union of Mine, Mill and Smelter Workers (Canada), local
. 663, (1962) R.C.S. 3l,8; Port Arthur shipbuilding Co-. c ..
Arthurs, (1969) R.C.S. 85; Re The International Nickel
of Canada c. Rivano, (1956) -1 b.L.R. 775.
"
J 1 1
,
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1 l ' 1 f ~~ 11
1
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.
"'...
/ -: S - " ", En vertu du Code' Canadien' du Travail" la 'Cour
supé--. ,
, ,
rieure refusait en 1976 d'émèttre un bref d'évocàtion,à l'an-
.
contre de la'décisionrendu~'
par un tribunal d'arbitragè,créâ par les terlDes' d'une convention éollective plutôt que par- la Loi, laquelle n'imp9sa~t pa~ ce ménanisme comme seul mode de,
-règlement des
~,o';Ùi
ts 14. En~i~, quelques années plus ,~ v- ;
tard/l:a' ,Cou~ S,uprêm~ ~u Capada' 15 décida que ,les ter~es "ou aut,~~ment" de l'article 155 du Code Canadïen du Trav~.il '-faisaient de l'a'rbitre de griefs nommé
e~ ve~tu'
de cetteLO~
un "tribunal statutaire" dont les
décision~b
devenàient révi-,sables par évo~ation con-trairement à''éê
qui ayait ~té décidésous l'ancien,ne dispoliiit'ion par la COUJ:' Suprême du Canaçla _ ,
.
. / / ' . /~
\
dans l'Association'des eme10yés de radio et télévision
d~
Canàda ë. La Société Radio-Canada 16 'èeci démontre; à notre avis, çombien' ce critère conditionne l'intervention des
triburia~x
supéri.eurs e't pro-tège, même dans les cas d','erreurs grossières, l~s déci,sion-~, des tribunaux administratifs non-sta~utaires., -
.
..
"'7(-::'l-::4,-r)~N~o-r-=d-a""i-r~L""'t""a-c-. ~C':'"l-a-ud-=-e-L~a-uzon, (1976) C. S·. l26?,' Juge Yvan Bisaillon.
(~) Ro~erval
Express c. Union des chàuffeurs de camions, (1982) 2 R.C.S. 988. .' -, (16) Cana4a _ c. .,;;;S.,...O_O_l ______ ...;.. _ _ _,
" iJ
·~T
, Î
i-'
._~---...-_...
---o:---,"""-_,:,,,-_-=---1
".
- '.'
9La controveXise a longtemps exis'té 9,uant; au recours
qui devait être utilisé pour ~éviser. les décisions.
d'or9anis-mes 'qui !le constituent pas des Il tribunaux" au sens de l' arti.-.
cIe 846 C.P.C. Une jurisprudence traditionnelle voulait qué
l'on dqive utiliser le, recours à l'action en nullité (article
3'3 è.,p..c.) pour réviser les décisions des ~orps'politiques,
des corpo+ationsA" dans la province de,Québeo 17.
ppur-,tant, bon nombre'~e _c~s organismes étaient appelés à rendre
des décisions plus importantes et comportant plus de consé-quences, que plusieurs tribunaux administratifs au sens de
l'article 846 C.P.C: .Le Juge pigeon dissi~a toutef?is la
controverse dans Sylvie Vachon c. Le Procureur Général de'la
. de' Que'bec 18, provlnce r -_ _ _ ~ _ _ _ _ _ ~ ~~ -- ô----;-,...--~_~ _ _ • ________ .. __ .~ _ _ _ _ _ _ ---.--...________ \
.
' , l' . , , " , ' . ' " ,.
- - --- ---- ---.---.~, L - _ ",S'agiEJsait-il d~une façon de libérer définitivement,
les tribunaux supérieurs et d'alléger leur rôle- tOut en .
"
accordant aux tribunaux ad~inistratifs l'autonomie dorit ils
Fekete c. Ro al Institution for the Advancement of _
Lea~ning (MCGlll Unlverslty, 1968 C.S. 361, confirme
par (1~69) B.R. 1: Nationa~ Equestrian Federation of
Canada -. Canadian Horse Shows Association rnc. c, , Hqrt,in,' C.A.M. 500-09;-000491-72, 'le 27 septembre 1972,
non-rapporté; cité de Trois-~ivières c. Jules Brière et
Paul Dallai,re, (1974) C.A. 82; Séminaire st-F~ançois de
CaïëROuge c. Jaccarini, (1973) C.A. 713; François Nolin ,Lt. e c. Commission des' re1Ëltions du travail du Québec,
(1968) R.C.S. ,168: '.
\ '
,( 18) Sylvie Vachon c·.'
i.e
"Procureur Général de la Provincede Quêb~c, ( 1979) 1;. R!C. S._ 555: , ~ 1 ~ . . . . F,' , _ ," . '. 1 . 1 t ... bd
• .. f'
-;
i , '
(
..
.
- , 10--, ,devaient au départ ~énéficier? Une telle ,justice risquait
certes de
..
deveni~' plus, expéditive, ~oins coûteuse .•. Ellerisquait par contre ~~e les.parties,ne s'entendent pas pout y
recourir, n~y étant point obligées statutairement.
Nous sOlIÙlle~ en droit aujourd'hui de nous'i:nterroger.·
·sur liimpdrtance qu'a conservé ce critère. En effet, 'bien
qt:Je certains, tribunaux ne jouissent' pas d'une juridiction' contraignante ou obligàtoire, les tribunaux
parfois décidé d'intervenir quand même aans sions 19,.' Déjà' en' ,1971, la· ... c&ur Suprême du
supérieurs ont
.,
" , "DI leurs déci-.,
,& Canada don.n~ l tun sérieux coup de barre '·à c~ cri tère en inte'rvenant dans une . '
• r
"~-en9uête QÊ! l'Ontario Hum~n-Rig~ts Commission 20
Depuis lo~s, les tribunaux, supérieurs ont commencé
à ~g!lorer c'e critère préalable de sorte ,qu'ils interviennen"t
.
, 'maintenant dans la plupart des décisions d'un tribunal
con-(19) Il fut' par exemPf~dêcidê q~e malgré les droits et
pouvo,irs de nature administrative de ,la Commissio'n "des \
droits et libertés de la personne en vertu ~e la Charte
qu~bécoise des droits et libertés d~ la pèrsonne,
ceux-ci s'apparen~ent'd~vantage à ceux de la fonction
judi-~iaire lorsqu'elfe entreprend une enquête et que la
décision devient. alors sujet-te au "-bref' d'évocation
,. .. .... procureur Général du Canada c. La Co~ission des droits et libertés de la personne, (l977) C.S: 47:
"
(20) Bell c. Ontario Human Rights Commission, (1971)
R.C.S. 751.,> voir notqJlUI1ent les propos du Juge Laskin
alo~s juge ~ la Cour d'Apl',el, repr,is,dans la ,dissidenoe,
à la Cour Suprême du Canada,.
, , • >. _._~~ .. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,--,,:,r~,.l ...• _. _ _ ,,~. ~,.(;,.,.. _ _ - -... _ _ _ :""' _ _ ~-.-:-'"
.
-• > ,.'
•
(
.; ", ,
- Il,
-tractuel qUI 'serait imposé par la Loi. Selon 1 f ét,at actuel
du .droit, ce critère 'semble définitivement en voie d'extinc-/ ~on. Lorsque par exemple 1~ décision d'un syndicat de
refu-ser de loger un grief suite à un congédiement devient
révisa-bLe par le Conseil canadien des relations du travail, et que cette décision peut faire l'objet de contestations jusqu'a la
Co~r Suprêrue du Canada, nous croyons que l'on est justifié de
se demander si ce c~itère existe toujours 21. Il n'y a
plus lieu à nos yeux de considére~ ce f~cteur' comme
détermi-'{
.
nant pour assurer l'autonomie des tribunaux administratifs.
r
Les principes de droit administratif posent' collllt\e
pr~requis à l'intervention des tribunaux supérieurs que les
po~vqirs exercés par les tribunaux administratifs soient de
nature "judïciëlire" ou à tout le moins "quasi-judici~ire"
e
'2?: Ceci eut pour
~ffet
de limiter le contrale des actes •. "purement administratifs pbsés par ces tribunaux o~ organismes
malgré l'importance de cèrtains d'entre eux. On se souvient
(21) Le S ndicat des camionneurs, section lo~ale 938 de la
Fraternl te lnternatlona e d Amerlque des· camlonneurs "
chauffeur" préposés d'entret~en et aides c. Gérald M.
Massicotte et. Conse.il canadien de~ relations"du travail,
(1982).1 R.C.S. 710;
(22) voir: De smith' s, "Judicia1 Review of Admlnistrat~e
Action"", by J.M. Evans, 4e édition, pages
77
â99.
,
..
•
-.,...;-_______
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, , ,.' 12 "à ce sujet aes élémepts élaborés 'par la j~risprudence
permet-tant d'établir dans quelles circonstances dous sommes en pré-sence d'un tribunal exerçant, des pouvoirs- administatifs ou quasi-judiciaires 23
"
,.
, En matière de relations de tr<;tvail, le Lécpislateu:
'tant canadien que québécois, p créé plusieurs organismes
admini.tratifs qu'il a dotés de pouvoirs judiciaires ou
, "
quasi-judiciai~es 24
(23)
voir: Saulnier c. commission de Police du Québec(1976),' 1 R.C.S. 572: Guay c. Lafleur, (I965} R.C.S .• 12;
Martineau c. Le Cpmité de discirlin~ des aétenus de
l'Institutfon de Matsqui, (1978 l R.C.S. 118; ,Ministre'
du revenu national c. Coopers and Lybrand, (1979) 1
R.C~S. 495: Fekete c. The ROfal Institutîdn for the
Advancement of Learnin~ (MCGlll U~~versity), (1969) B.R.
1; Asbestos Corporation Limited c. Le Syndicat, des
tra-vailleurs de l'amiante de l'Asbestos corporation Ltd., (I975) ,R.D.T. 133;
(24) La Commission des relations du travail dans la fonc-tion publique fédérale, le Conseil canadien des rela-tions du travail, les arbitree de griefs en matière fé-'
déraIe, le'~ribunal du Travail, les'com~i~aires âu
tra-vail les arbitres de griefs en matière pro inciale, le Commissaire de la construction, le Conseil' 'arbitrage. dans la construction, la Commission de l'ass
rance-chômage, la Commission de la sànté et de la sécurité du
travail, la Commission des~roits et libertés,de la per-'
, sonne, .1' Of f ice de 'la langue frallçai se. .. etc.: Loi· sur
les relations de tr;àvail dans la Fonction Publique, .
S.R.C. 1970 c. p-35; Code Ca~adien du Travail~ S.R.C.
1970, c. 'L-l; Code du Travail du Québec, L.R.Q., c. C-27: Loi sur les relations du travail dans l'industrie
de la construction, L.R.Q., c. R-20i Loi sur
l'assurance-chômage~ S.R~C. 1970, c. U-2; Loi sur la
, ,
(
l,' J
l '
(
, ,
, 13
-Les principaux t~ibunaux à l'étudè dans le présent
mémoire feront l'objet de ce pOuvoir de contrôle et de sur-veillance des tribunaux supérieurs dans la mesure où ils
exercent un pouvoir jUdiciaire ou à tout le moins,
quasi-• 1
judiciaire. Il existe ~lu~ieurs exemples ou tentativ~s de
définitions de "pouvoir judiciaire" ou "pouvoir
quasi-judi~iaire",_mais peu de déc~sions des tribunaux ont défini
ce pouvoir de façon précise. L'une des principaleS
illustra-tions jurisprudentielles d'un pouvoir quasijudiciaire no~s a
été donnéé par le Juge Siro~~,de la Cour du Banc· de la Reine
de la Saskatchewan 25
\'---s-a-n~t7é--e~t~1~a---s7é-c-u-r~i~t~ê~d~u--~travail, L.R.Q. c.' S-2.1; Lo~
sur les accidents du fravail, L.R.Q., c. A-3i Charte. des
droits et liberté~ de la personne, L.R:Q., c.
c-I2;-Chart:e ,de la langue française, L.R.Q. c. C-lli u'
(25) Re BOard of Moosomin School~ Uni t No. ·9 and Gordon et
al., (1972) 24 D.L.R. (3d) 505, 5082
"Three elements characterize an inferior tribunal or agency acting in a judicial_ or quasi-judicial capacity
1. There must be a contest betw~en- two or
more persons as to their respective _rights and liabilities;
2. ~here must be a jurisdiction to
adju-d~cate; there must be a power to
deter-mine the rights and ~iabilities of
parties.
3. Thére must be 4 dut Y to hear and
con-aider the fact relied upon.and the
argu-ments centrin~ thereon."
,.f~ - .... "' .... ~~1_.
____
._._1ld.) ___
~_..
,
14
)
l,
1
L'Honorab~e , Juge Pigeon dans Saulnier c., ,
,
Commis-sion de Police d~ Québec 26 distinguait les pouvoirs de
l' enqùêteur e~ vertu de la Loi de, l' 7 t s,ur le' revenu dans
G'uay.c., Lafleur 27 de, ceux de l'enquête1;lt nominé en vertu
\
.' de la Loi' de Pol ice .
Suite à cet arrêt, une certain~ tendance venant de
plusieurs juristes (profe~seu~s de droit, avocats argumentant
,
-1 devant les tribunaux ... ) interprétait cet arrêt comme voulan~
.
qu'une décision 6usce~tible d'affect~r les droits et les
obligations des justiciables suffise pour en faire une
déci-sion, jÙdiciaire,ou quasi-judiciaire. Par la suite, le Juge
-(26) Saulnier c. commission de Police du Québec, (1976)
1,R.C.,:,. 572: 1
'''Au' cc;mtraire, la Loi de poltce, en O,utre de reconnaître expressément l:application
de la règle audi alteram part~m, fait,
voir clairement que le rapport d'enquête _ peut avoir des conséquences importantes
sur les droits des ersonnes ui en- font
1 ob~et. Il ne me paralt pas n cessalre
de m étendre sur ce point-là car je
n'arrive pas à comprendre comment on peut
soutenir qu'il ne slagit pas d'une
déci-sion qui porte atteinte au~ droits de
l'appelant, alors qu ',elle veut qu'il soi t
dég~adé de ,son poste de directeur du
ser-vice· de police de là ville de Montreal
et-~ue les'procédures ultérieurs ont pour
seul but de fixer le gra~e inférieur .
auquel il doi~ être assigné, c'est-A-dire
,l'a,mpleur de la dégradation". "'(27) Gua=( c. ,Lafleur,,(l965) R.C.S. 12 .
.
:l'
"
..
t '~(
"
" 15-pigeon dut préciser q\Je toute décision porta~t atteinte au.x
droits des justiciables ne devient pas automatiquement un
acte 'judiciaire dans Mar'tineau ~t Butters c.
g
Comi té de< ,diSciiline des détenus de l'Institution de Matsqui 28.
sait
t.
1 Ministre du revenu national c. Coopera and Lybrand
Plus récemment encore, le Jug~ Dickson
reconnais-..
29 qu~il existe plu~ieurs crit~res' de qualifica~ion d'u~ .
. '(28)
Martineau'et Butters c. Le Comité de disciyline desdetenus de l'Institution de Matsqui, (1978 1 R.C.S.
118:
"cette Cour a statué à l'unanimité que le rôle de la CommiJsion de pOlice ne se .
limite pas à recueillir des
renseigne-ments et faire un rapport, mais que ce , rapport qui peut avoir des suites,
por-tait atteirtte aux droits du requérant.
L'examen judiciaire
a
été accordé nonseulement parce qu'il existait un devoir d'agir de façon judiciaire mais également parce que la décision portait atteinte
aux droits du requérant. AU risque de me
répéter, cela ne signi fie pas que chaque, 'fois qu'une décision porte atteinte aux'
droits d'un requérant, il existe un
devoir d'agir ,~e façon judiciaire~"
(29) Ministre du revenu national c. Coopers and Lybrand,
~ (1979) 1 R.C.S. 495:
"J'estime qu'il est possiele de formllier plusieurs critères pour déterminer si une
décision ou ordonnance est légal~ment
soumise à un processus judiciaire ou
quasi-judiciaire. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive. , , -_ ..
_-_.
---'
" "-~_ ...--:---,
; " ! ,.
• !iii, ''$'''''.: 1,'t '.'
\.
, . • ---1 16-~cte judiçiaire, qu'aucun de ces critères n'a en lui-même de
valeur déterminante et qu'il y a lieu d'analyser
attentive-1
ment le contex~ légis,atif et factuel dans lequel se
pré-sente un exercice de qualification.
A travers le Canadal il est reconnu que la
récep-tion d'une dénonciarécep-tion (art. 455 Code Criminel) par exemple,.
constitue un acte ministériel alors que la d6c(sion d'~
don-nèr suite par i'émission d'un mandat ou d'une sommation est
(
(1) Les termes utilisés pour conférer la fonction ou le contexte général dans lequel cette fonction est exercée
donnent-ils à entendre que l'on envisage
'la tenue d'une audience/avant qu'une 'décision soit prise?
(2) La décision ou l'ordonnance porte-t-elle directement ou indirectement atteinte aux- droits et obligations de quelqu'un?
(3i S'agit-il d'une procédure
contradic-toire?
(4) S'agit-il d'une obligabion
d'appli-qùer les règles de fond à plusieurs cas
individuels plutôt que, par exemple, de l'obligation d'appliquer une politique sociale et économique au sens large?
.
Tous ces facteurs doivent être soupesés et évalués et aucun d'entre eux n'est nécessairement déterminant ••. "
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un. acte j~dicia.ire 30 C'est pO.uiquoi. un~ nouvelle
ten-. dance juri~prudentie~le exige ,que de ,tels a'ctes ne soient pas
posés par des offfciers de justice (greffiers, protono-~
.
taires .•• ), mais par de véri tables ·magiJt.ats 31,.
/
Pourtant, ma,lgré les tentatives de p,récisions.
.
ap~rtées par les tribunaux supérieurs, 'une cer.taine confu':":'
aiOIi continùe de régner 1 surtout en ce qui concerne l~s''''
~
"
'organismes administratifs investis de plusiêurs pouvoirs d'lfférents 32
.
,(30) McDonald et al c. At,lorne)' Genez;al of Alberta,
{Alberta
c.A.L
(1969') 4 C.R. (N.S.) 362; R. vs. Allen,(Ontario C.A.), (1974) 20 C.C.C. (2) 447;
R.
VB.Jean-Talon Fashion Centre Inc., (Cour supérieure du
Ouêbec), (1975) 22
c.e.e.
(2) 223: Re Swan and Tavrydas.and the Queen, ex parte Syme, (on.tario aigh Court),
(1979) 48 C.C.C. (2) 501.
t3l) La Compagnie Priee Limitée c. Serge Gauthier et le Tribunal du Travail, Juge yvan Migneault, dêcision du
21 novembte 1984;, 200-36-000048-835; Jet Universal Spa
c. prqcureur Général de la province de Q~~
Jean-Guy Boilard, dêcision du 30 novembre 1984,
500-27-0ll559-8~0, ,500-36-000245-848i
'132) A titre d'exemple, l'inspecteur de la Commission de la santé 'et de la sécurité du travail est tantôt consi-déré comme un tribunal statutaire exerçant des pouvoirs quaài-judiciaires et tantôt considéré comme un tribunal
ad~inistratif lorsqu'il exerce d'autres pouvoirs: Com-'
pagnie des chemins de fer nationaux c. Christiane
courtois et commission de la santé et de la sécurité du
travail,
(1982)
C.S. 99.: Ville de Montréal c.Commis-sion de la santé et de sécurité du travail, Juge Maurice Mercure, 8 mars 1982, no. 500-05-002363-826.