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ARTheque - STEF - ENS Cachan | L'eau et les hommes

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Academic year: 2021

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A. GIORDAN, J.-L. MARTINAND et D. RAICHVARG, Actes JIES XXVI, 2004

L’EAU ET L’HOMME

Maria Teresa Carreira CONCEIÇÃO, Maria CAETANO, Elisa MAIA DQB-FCUL, CITCSUL - Universidade de Lisboa

MOTS-CLÉS : EAU – DÉVELOPPEMENT DURABLE – ÉDUCATION – ÉCOLE – CORPS – DISRUPTEURS ENDOCRINES

RÉSUMÉ : Parce que l’homme ne peut pas vivre sans l’eau et qu’elle est un des plus critiques recours naturels, le moyen le plus efficace pour responsabiliser la population relativement à l’eau est de commencer tôt à l’école. Dans les systèmes écologiques d’eau, il est possible de mettre en place des études chimiques sur le milieu ambiant. Le corps est susceptible de souffrir des agressions surtout avec les aliments et l’eau est la principale voie d’apport de ces agresseurs.

ABSTRACT : Men can’t live without water, one of the most important and critic natural resources, and the best way to call the attention of population it is begin early at school. In water ecological systems it is possible to improve chemical experiences to study environment namely endocrine disrupters. These compounds in the water or food chain attaint body and disrupt its natural functions.

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1. INTRODUCTION

C’est plutôt un lieu commun de dire que l’eau est une ressource fondamentale pour la vie, au moins comme nous la connaissons sur notre planète. Mais si elle est fondamentale, on ne peut pas dire qu’elle est inépuisable, au contraire de ce qu’on pensait n’y a pas si longtemps que ça.

Depuis tous les temps, l’homme transforme la nature et malheureusement les espèces animales sont violemment attaquées. Affecter son habitat global, notamment leurs ressources aquifères, conduit à leur destruction. La santé de l’homme n’échappe à ces agressions et une mort lente et silencieuse consomment les corps et principalement leur capacité de se reproduire. Peut-être le début d’un « Printemps Silencieux » ? Ce titre du livre de Rachel Carson est un hommage à cette femme qu’a entendu ce drame et très courageusement a crié pour alerter sur le péril des changements endocrines. Rachel Louise Carson est née aux États-Unis – Pennsylvanie, l’année de 1907 et est morte de cancer au 14 avril 1964. Biologiste-marine, elle a commencé comme écrivain et a été la première femme avec une tache fédérale au Département des Pêches et Vie Sauvage des USA. The

Sea Around Us et Silent Spring, deux de ses livres, font partie de sa lutte sur deux fronts, contre le

cancer que détruisait son corps et les causes de ces maladies.

Ce n’est qu’après sa mort que cette femme a vaincu cette lutte, car John Kennedy a demandé au comité scientifique de son gouvernement, de mettre en place des recherches sur les questions que Rachel a levées et en 1970 est née the US Environmental Protection Agency.

2. DÉVELOPPEMENT DURABLE – L’EAU ET LA DISRUPTION ENDOCRINE

La plupart de la surface du globe terrestre est constituée par océans. La quantité totale d’eau disponible a été calculée à 1,38x109 km3 bien que plus de 97 % de cette eau salée dans les océans ne soient pas directement utilisables comme eau à boire. L’eau douce, moins de 3 %, n’est pas toute disponible, car elle est sous la forme de glace dans les calottes polaires et glaciers de montagne ou sous la forme d’eau imprégnant le sol ou en vapeur à l’atmosphère. Il reste donc l’eau des lacs, fleuves et nappes souterraines, qui peut être utilisée pour boire (moins de 0,3 %) et pour d’autres activités domestiques ou agricoles/industrielles (environ 4x106 km3). On pense, et en effet les élèves le pensent souvent quand ils étudient le cycle de l’eau à l’école élémentaire, qu’en conséquence de la circulation dans le cycle, l’eau comme ressource serait inépuisable, au contraire des combustibles fossiles (charbon, pétrole) ou d’autres matériaux.

Il est vrai que la quantité d’eau en circulation se maintient, mais la quantité disponible diminue, surtout parce que sa qualité se dégrade, en termes d’utilisation humaine. Il est très important de

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gérer scrupuleusement l’usage de l’eau, pour ne pas la gaspiller et pour assurer sa qualité. L’éducation pour une utilisation durable de l’eau est donc un impératif majeur pour la survie de l’humanité.

Comme on disait auparavant, un des problèmes de l’eau comme ressource humaine est sa qualité. Mais il est évident que la qualité qu’on considère nécessaire pour une eau dépend de l’usage qu’on veut en faire. Les critères de pureté sont différents pour une eau à boire, pour un laboratoire analytique, pour des traitements médicaux comme l’hémodialyse, pour des usages sanitaires ou encore pour arrosage de cultures agricoles. Une eau qui a la qualité indispensable pour l’alimentation humaine est dite potable. Les critères de potabilité sont établis par la WHO (World Health Organization) et localement par les gouvernements des différents pays, observant des aspects chimiques, bactériologiques et organoleptiques. Dans les pays développés il y a partout de l’eau potable accessible aux populations, traitée et distribuée dans les communautés. Ce n’est pas le cas dans les pays en développement ou sous développés. Souvent il y a des contaminations bactériologiques et, bien des fois, chimiques aussi. Il faut donc la purifier chez soi, avec des filtres et la faisant bouillir. Mais ces traitements domestiques, efficaces contre la plupart des problèmes bactériologiques, n’éliminent pas la contamination chimique part des nitrates, métaux lourds, pesticides et bien d’autres substances dangereuses pour la santé comme les disrupteurs endocrines. Les différents types de contamination de l’eau ont des conséquences graves sur la santé des populations. Les problèmes bactériologiques produisent surtout des infections intestinales qui peuvent être mortelles, en particulier pour les petits enfants. On considère même comme indicateur sensible de l’état de développement d’un pays le taux de mortalité infantile.Les problèmes de l’eau dans beaucoup de pays ne sont pas exclusifs de l’eu pour boire. L’existence d’eaux « dormantes » dans des marécages aux régions chaudes favorise le développement de moustiques qui souvent sont infectés par la malaria, qui cause de millions de victimes. Enfants, vieillards et populations affaiblies par des carences alimentaires bien des fois ne survivent pas aux attaques de cette maladie. Les pays développés, d’autre part, ne sont pas sans problèmes avec l’eau, car la contamination chimique d’origine urbaine or industrielle a beaucoup augmenté après la révolution industrielle d’abord, et aussi après l’usage massif des fertilisants agricoles (surtout nitrates et phosphates) vers le début du siècle dernier. Plus tard, vers les années 60, l’utilisation intensive des pesticides, dont le DDT fut le premier à être utilisé à une échelle mondiale dans les années 40-50, on a commencé à s’apercevoir que cette « révolution verte » avait des coûts dramatiques pour l’environnement.

Les premiers signes d’alerte ont été donnés par des biologistes, dont Rachel Carson a été une des voix plus sonnantes. Le Printemps Silencieux, son livre mondialement renommé, évoque le silence qui pourra s’installer dans les forêts parce qu’il n’aura plus de chant de l’oiseau dû à la contamination chimique directe ou indirecte par les pesticides. Le DDT fut considéré le principal

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responsable de cette vraie hécatombe, à cause de sa stabilité chimique, qui ne facilitait pas sa dégradation. Après des années de lutte la politique envers les pesticides a été changée et le DDT et d’autres pesticides organochlorés non (ou trop lentement) dégradables ont été interdits et substitués par d’autres plus sophistiqués, en principe moins polluant.

Cependant, l’utilisation d’une multitude d’autres produits chimiques de synthèse, avec les utilisations les plus variées et qui ont pour but « officiel » d’améliorer la qualité de vie de l’homme, a, elle aussi, des coûts qui peuvent devenir très lourds. Les émissions de polluants, les décharges dans les fleuves, les accidents en mer et on connaît presque bien les effets des pluies acides et ses maléfices.

Un des problèmes est celui des disruptions endocrines, qui introduisent des altérations dans le fonctionnement normal des êtres vivants. Chez les humains, qui ont un très complexe système hormonal, quelque disruption du fonctionnement d’une glandule peut avoir des effets compliqués sur tout le système de règlement du fonctionnement global du corps.

Nous pensons que presque tout le monde connaît la nature et la fonction des hormones. Elles sont les messagers chimiques que commandent les fonctions du corps : la naissance, la croissance, le sexe, la reproduction, bien entendu, l’état général.

NORMAL BLOQUÉ Cellule RÉACTION Hormone Récepteur Cellule Hormone Récepteur Disrupteur endocrine

Un corps sain règle ses organisateurs : les hormones qui ont besoin de récepteurs pour recevoir ses messages et les codifier, transmettant l’information dedans les cellules. La disruption endocrine peut affecter non seulement le message, mais aussi sa réception que peut être bloquée ou seulement altérée. Les disrupteurs peuvent avoir une action synchrone avec les hormones augmentant le message. Ils peuvent aussi agir comme antagonistes diminuant ou même annulant l’action des hormones.

Nous ne devons pas oublier que les hormones circulent dans les fleuves de notre propre corps - la circulation - et ont aussi une multitude de réponses de la part des différents organes avec une immensité de connections d’uns pour les autres. Le système immunitaire avec tout son potentiel de défense du corps et les hormones de la thyroïde et sexuelles sont des plus affectés. Le cancer du

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sein, de la prostate, la qualité du sperme avec la diminution de la fertilité, en sont de nombreux exemples. EXCESSIF INSUFFISANT Cellule Cellule RÉACTION RÉACTION Disrupteur endocrine Disrupteur endocrine Récepteur Récepteur EXCESSIF INSUFFISANT Cellule Cellule RÉACTION RÉACTION Disrupteur endocrine Disrupteur endocrine Récepteur Récepteur

Et quelle est la nature de ces disrupteurs ? Elle est diverse et variée – pesticides, insecticides et d’autres chimiques utilisés dans l’industrie, l’agriculture ou dans les coutumes du citoyen. Les canaux d’écoulement dans les fleuves, dans les rivières et dans la mer, généralement ne sont pas traités pour ces composés. Dépendant de leur nature chimique, ces toxiques existent dans les eaux où ils sont déposés dans les sédiments et atteignent le corps par la chaîne alimentaire. Souvent ils s’accumulent dans les adipocytes du corps et ils deviennent des acteurs lents et progressifs.

3. CONCLUSION

Les enfants ou les adolescents sont bien sensibles à ces problèmes écologiques. L’intégration de l’école à l’environnement, principalement lorsque celles-ci sont proches de fleuves ou de la mer, fera de la nature un très bon laboratoire pour que les jeunes apprennent à observer. Des expériences simples avec un peu d’amusement, de jeu et découverte peuvent réveiller l’amour pour les sciences. Observer les changements possibles de couleur de l’eau, de la faune et de son comportement ou de sa croissance, de la flore, de quelques pratiques agricoles comme l’utilisation de pesticides ou produits chimiques sont des exemples et quelques suggestions à prendre en compte.

La communication et les échanges entre écoles, non seulement au niveau régional, mais aussi européen et, pourquoi pas ?, mondial, seront des moyens d’apprendre d’autres cultures. Il est vrai que beaucoup a déjà été fait car la voix de Rachel Carson ne fut pas la seule. Deborah Cadbury avec son livre The feminization of nature (1997) et ses programmes pour BBC dit que « notre futur est en risque » et son film Assault on the male a gagné un Emmy Award. Qu’est ce qu’il faut faire encore,

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si le DDT est banni et presque toute l’Europe a prohibé l’usage de TBT (tributilétain) ? Mais on se rappelle certainement de la décadence des crocodiles du lac Apopka en Floride et de l’accident du Prestige chez nous les Européens. Nous parlons de cas bien connus mais combien d’autres sont omis or oubliés.

Combien de produits qu’on utilise sont des disrupteurs et combien des autres le seront ? C’est par hasard que Ana Soto a découvert l’action disruptive, avec prolifération cellulaire, des plastiques des matériaux de son laboratoire.

BIBLIOGRAPHIE

ABREU R. C., CARREIRA M. T., NEVES L., M. NOGUEIRA J.M.F. (2002). TBT Effects on rat hormones, Ecotoxilogia e Remoção de Poluentes Estudos na Península Ibérica, 35-45.

ENSINO EXPERIMENTAL DAS CIENCIAS. (2001). Ministério da Educação.

CADBURY D. (1997). The feminization of nature, our future at risk. http://nrd.org/health/pesticides/hcarson.asp

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