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Évaluation des connaissances, de la perception du risque et des comportements de prévention vis-à-vis du VIH/Sida chez les sujets de plus de 50 ans

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: dumas-01862721

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01862721

Submitted on 19 Apr 2019

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Évaluation des connaissances, de la perception du risque

et des comportements de prévention vis-à-vis du

VIH/Sida chez les sujets de plus de 50 ans

Hélène Libaud

To cite this version:

Hélène Libaud. Évaluation des connaissances, de la perception du risque et des comportements de prévention vis-à-vis du VIH/Sida chez les sujets de plus de 50 ans. Gynécologie et obstétrique. 2018. �dumas-01862721�

(2)

AVERTISSEMENT

Ce mémoire est le fruit d’un travail approuvé par le jury de soutenance et réalisé dans le but d’obtenir le diplôme d’Etat de sage-femme. Ce document est mis à disposition de l’ensemble de la communauté universitaire élargie.

Il est soumis à la propriété intellectuelle de l’auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document.

D’autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt toute poursuite pénale.

Code de la Propriété Intellectuelle. Articles L 122.4

(3)

UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES

Faculté de Médecine de Paris

ECOLE DE SAGES-FEMMES DE BAUDELOCQUE

Mémoire

pour obtenir le

Diplôme d’Etat de Sage-Femme

Présenté et soutenu publiquement

le : 30 mai 2018

par

Hélène LIBAUD

Née le 18 septembre 1994

Évaluation des connaissances, de la perception

du risque et des comportements de prévention

vis-à-vis du VIH/Sida chez les sujets de plus de

50 ans.

DIRECTEUR DU MEMOIRE :

Madame SABONI Leïla Chargée d’études scientifiques, Santé Publique France

JURY :

Madame ANSELEM Olivia Gynécologue-Obstétricien, Maternité Port-Royal Madame DUQUENOIS Sylvie Sage-Femme enseignante, Ecole Baudelocque Madame MESNIL Nicole Sage-Femme enseignante, Ecole Baudelocque

Mémoire N° 2018PA05MA19

(4)

Remerciements

Je remercie très sincèrement ma directrice de mémoire, Madame Leïla Saboni, pour son implication, ses encouragements et ses précieux conseils tout au long de ce travail.

Je remercie les membres du jury d’avoir accepté d’évaluer mon travail et de l’intérêt que vous y portez.

Je remercie Madame Hélène Guillaume, ma référente pédagogique, pour son soutien durant ces deux années difficiles de master et son implication dans le bien-être étudiant. Ne changez rien, l’année de M2 est très difficile mais grâce à votre encadrement nous la terminons plus en douceur.

Je remercie Madame Sylvie Duquenois, sage-femme enseignante, pour ses conseils et sa guidance lors des difficultés que j’ai rencontré pour la réalisation de cette étude.

Je remercie l’équipe enseignante de l’école Baudelocque pour leur formation et la qualité des enseignements dispensés.

Je remercie les membres de l’équipe SIS Animation pour leur partage et leur implication dans la santé sexuelle. C’est grâce à tous les événements partagés avec vous que mon idée de mémoire a émergé.

Je remercie ma famille pour son soutien et sa patience tout au long de mes études. Je remercie mes parents pour toutes les impressions d’articles qu’ils ont pu faire. Pauvre planète …

Je remercie mes sœurs pour tous les fous rires que nous avons pu partager et qui m’ont permis de souffler.

Je remercie mes grands-parents, Mamée, Mamie, Papy pour toutes les valeurs qu’ils m’inculquent depuis mon enfance.

(5)

LIBAUD Hélène

Je remercie mes amies de lycée et mes amis de médecine. Bientôt la liberté ! Bientôt les retrouvailles !

Je remercie ma promotion 2014-2018 pour ces 4 années que nous avons traversé ensemble: Guillemette, Maud, Cléo, Bouchra, Emelyne, Julia, Pauline D, Yasmine E, Mélanie, Assetou, Caroline, Charline, Morgane, Hind, Yasmine L, Bahia, Emilie, Anaïs, Chloé, Nijani, Elodie, Pauline P, Clémence, Clara R, Tiphaine, Solenne, Catherine, Sarah, Thibault, Louise, Aurore et Cécilia.

*Promotion KOH-LANTA*. A la fin … il n’en resta pas qu’un

Je remercie tout particulièrement : Barbara, Clara, Nour, Chloé, Cécilia pour leur soutien, leurs conseils, pour les fous rires, les restaurants... Vous avez été et vous êtes une sacrée bouffée d’oxygène !

Je remercie Clara pour son aide précieuse lors de la diffusion des questionnaires.

Je remercie Camille et Nour pour leur relecture du manuscrit.

Enfin je dédie cette dernière phrase à mon binôme :

Je

Te remercie pour ces quAtre

Incroyables années, pour ton aMour et ta fidélitE ; allons

découvrir ensemble cette belle aventure qui nous attend, one more time.

(6)

« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends » Benjamin Franklin

(7)

LIBAUD Hélène

Résumé

Contexte : L’épidémie du VIH/Sida est active en France avec 6000 nouvelles découvertes de séropositivité par an. La politique « Vers Paris sans Sida » a pour but d’éliminer l’épidémie du VIH en 2030. Or, les sujets de plus de 50 ans restent concernés par l’épidémie et découvrent leur séropositivité à un stade avancé de l’infection. Il est donc primordial de comprendre les problématiques rencontrées par cette tranche d’âge.

Objectif : Evaluer le niveau de connaissances, la perception des risques et les comportements de prévention vis-à-vis du VIH/Sida chez les sujets de plus de 50 ans et de les comparer à ceux de moins de 50 ans.

Patients et méthodes : Etude quantitative transversale tri-centrique dans des laboratoires d’analyses auprès d’adultes à travers un questionnaire format papier respectant l’anonymat des répondants. Répertoriant 254 questionnaires sur une période de diffusion de 7 semaines.

Résultats : Nous avons pu constater que les sujets de plus de 50 ans avaient un niveau de connaissance plus faible que les sujets moins de 50 ans avec des fausses croyances qui persistaient.

De plus, nous avons pu observer que les plus de 50 ans avaient une moindre perception des risques. En effet, ils se sentent moins concernés par les risques d’infection du VIH/Sida (24.2% VS 41.4%, p=0006$) et décrivent également moins de crainte de contamination (29.2% VS 42.8%, p=0.032$).

Enfin, nous avons pu identifier que les comportements de prévention étaient moins présents chez les plus de 50 ans avec par exemple des tests de dépistage plus faiblement réalisés (52.7% VS 76.9%, p<0.001$) mais aussi une moindre utilisation du préservatif malgré une sexualité active

(14.3% VS 48.9%, p<0.001$).

Conclusion : Les sujets plus de 50 ans restent concernés par les risques d’infection du VIH/Sida. Leurs connaissances erronées, leur moindre perception des risques et recours au dépistage sont en faveur des découvertes de séropositivité aux stades avancés au sein de cette tranche d’âge.

Mots-clés : VIH/Sida, sujets de plus de 50 ans, Connaissances, Perception des risques, Comportements de prévention.

(8)

Abstract

Context: The HIV/AIDS epidemic remains active in France with 6000 new seropositivity discoveries per year. The policy "Towards Paris without AIDS" aims to eliminate the HIV epidemic for 2030. However, the subjects 50 plus years old are also concerned by the epidemic and discover their seropositivity at an advanced stage of the infection. It is therefore important to understand the problems faced by this age group.

Objective: To assess the level of knowledge, risk perception and prevention behaviors regarding HIV/AIDS among subjects over 50 years old.

Patients and methods: Cross-tri-centric quantitative study with adults in laboratories using a paper format questionnaire respecting anonymity. 254 questionnaires were collected over a 7 weeks release period.

Results: We found that 50 plus year-olds had a lower level of knowledge than subjects under 50-years-old with false beliefs remaining.

In addition, we observed that 50 plus year-olds had a lower perception of risks. In fact, they feel less concerned about the risks of HIV /AIDS infection (24.2% VS 41.4%, p=0006$) but also

describe less fear of HIV/AIDS infection (29.2% VS 42.8%, p=0.032$).

Finally, we were able to identify less preventive behavior in subjects 50 plus year-olds with less frequent screening tests (52.7% VS 76.9%, p<0.001$) and lower use of condoms despite an active

sexuality (14.3% VS 48.9%, p<0.001$).

Conclusion: Subjects 50 plus year-olds remain concerned about the risks of HIV/AIDS infection. Their false beliefs, lower perception of risks, or use of screening tests favors the presence of advanced discoveries of seropositivity in this age group.

Keywords: HIV/AIDS, subjects 50 plus year-olds, Knowledge, Perception of risks, Prevention behaviors.

(9)

LIBAUD Hélène

Table des matières

Remerciements ... 2

Résumé ... 5

Abstract ... 6

Liste des tableaux ... 9

Liste des figures ... 10

Liste des annexes ... 11

Lexique ... 12

Introduction ... 13

1. Historique du VIH. ... 13

2. Incidence du VIH et politique de prévention. ... 14

2. 1. A l’échelle mondiale. ... 14

2. 2. A l’échelle nationale. ... 14

2. 3. A l’échelle départementale. ... 16

3. Les personnes de plus de 50 ans : Une population spécifique. ... 16

Première partie : ... 19 1. Matériels et méthodes ... 19 1. 1. Problématique. ... 19 1. 2. Hypothèses. ... 19 1. 3. Objectifs. ... 20 2. 4. Méthode. ... 20 1. 4. 1. Le type d’étude. ... 20 1. 4. 2. La population. ... 20 1. 4. 3. La rédaction du questionnaire. ... 21 1. 4. 4. Lieux d’étude. ... 22

1. 4. 5. Recueil de données et contenu. ... 23

1. 5. Stratégie d’analyse. ... 25

Deuxième partie : ... 28

2. Résultats ... 28

1. Période d’étude et diagramme de flux. ... 28

2. Caractéristiques de la population étudiée. ... 30

3. Connaissances sur le VIH/Sida et désir d’information. ... 32

1. En fonction de l’âge. ... 32

2. En fonction du genre chez les ≥ 50 ans. ... 36

(10)

1. En fonction de l’âge. ... 39

2. En fonction du genre chez les ≥ 50 ans. ... 40

5. Comportements de prévention. ... 40

1. En fonction de l’âge. ... 40

2. En fonction du genre chez les ≥ 50 ans. ... 43

Troisième partie ... 45

Discussion ... 45

1. Résumé des principaux résultats. ... 45

2. Discussion des principaux résultats. ... 46

1. La population d’étude... 46

2. Les connaissances du VIH/Sida. ... 47

3. La perception des risques. ... 49

4. Les mesures de prévention. ... 50

3. Les points forts de l’étude. ... 53

4. Les limites et biais de l’étude. ... 54

Conclusion ... 55

Bibliographie ... 57

(11)

LIBAUD Hélène

Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques de la population. ... 31

Tableau 2 : Auto-évaluation des connaissances du VIH/Sida et désir d’information en fonction de l’âge. ... 32

Tableau 3 : Connaissances sur le VIH/Sida en fonction de l’âge. ... 35

Tableau 4 : Auto-évaluation des connaissances sur le VIH/Sida et désir d’information en fonction du genre. ... 36

Tableau 5 : Connaissances sur le VIH/Sida en fonction du genre. ... 38

Tableau 6 : Perception de risque en fonction du sexe. ... 39

Tableau 7 : Perception de risque en fonction du genre. ... 40

Tableau 8 : Comportements de prévention en fonction de l’âge. ... 42

(12)

Liste des figures

Figure 1 : Pourcentage de questionnaires par laboratoires. ... 28 Figure 2 : Diagramme de flux des questionnaires inclus dans l’étude. ... 29 Figure 3 : Activité sexuelle dans les 12 derniers mois. ... 47

(13)

LIBAUD Hélène

Liste des annexes

Annexe 1 : Résumé de l’étude ... 61

Annexe 2 : Questionnaire de l’étude ... 62

Annexe 3 : Tableau des réponses par question ... 64

Annexe 4 : Figures sur les connaissances du VIH/Sida en fonction de l’âge ... 65

Annexe 5 – Figures sur les comportements de prévention en fonction de l’âge ... 66

Annexe 6 : Figures sur les connaissances en fonction du genre chez les ≥ 50 ans ... 67

Annexe 7 : Figures sur les comportements de prévention en fonction du genre chez les ≥ 50 ans ... 68

(14)

Lexique

CeGIDD : Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic CNS : Conseil National du Sida

DOM/TOM : Départements d’Outre-Mer/Territoires d’Outre-Mer FIV : Fécondation In Vitro

HAS : Haute Autorité de Santé

HSH : Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes IST : Infection Sexuellement Transmissible

LAV : Lymphadenopathy Associated Virus OMS : Organisation Mondiale de Santé

PNLS : Plan National de Lutte contre le VIH/Sida et les IST PVVIH : Personnes Vivant avec le VIH

Sida : Syndrome d’immunodéficience humaine acquise UDI : Usagers de Drogues Injectables

US : United States

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine VS : Versus

(15)

LIBAUD Hélène

Introduction

1.

Historique du VIH.

Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) est un rétrovirus atteignant les cellules du système immunitaire en les réduisant ou en les rendant inefficaces. Le dernier stade de cette infection est le Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise (Sida) pouvant se déclarer au bout de 10 à 15 ans. [1]

L’histoire de la découverte du VIH commence en 1981 aux Etats-Unis où les US Centers for Disease Control constatent une recrudescence de pneumonies à Pneumocystis carinii et de sarcome de Kaposi chez les jeunes hommes homosexuels et les utilisateurs de drogues injectables. En 1982, la maladie est nommée Sida. On se rend compte qu’elle peut être transmise par voie sexuelle. Des cas sont également signalés chez les hémophiles et les transfusés de sang. [2]

A la même période en France, le docteur Willy Rozenbaum voit à l’hôpital La Pitié Salpêtrière les premiers malades présentant les symptômes d’immunodéficience. Il contacte alors l’unité d’Oncologie virale à l’institut Pasteur dirigée par les professeurs Jean-Claude Chermann, Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi. Dès 1983, de nombreux scientifiques travaillent sur une biopsie ganglionnaire d’un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée » permettant ainsi de confirmer la présence d’un rétrovirus. En mai 1983, la première description du virus responsable du Sida appelé à l’époque « Lymphadenopathy Associated Virus » (LAV) est publiée dans la revue Science. [3]

Ce virus d’une très grande variabilité génétique est étudié et deux types sont découverts à l’institut Pasteur : le VIH-1 identifié en 1983 et le VIH-2 identifié en 1986.

Cette épidémie prend alors une ampleur mondiale et l’OMS ainsi que l’Agence Nationale des Nations Unies travaillent pour l’élaboration d’une stratégie globale de lutte contre le Sida.

(16)

2. Incidence du VIH et politique de prévention.

2. 1. A l’échelle mondiale.

Avec plus de 36.7 millions de Personnes Vivants avec le VIH (PVVIH) à ce jour, le VIH continue d’être un problème majeur de santé publique. En 2015, 1.1 million de personnes sont décédées d’une cause liée au VIH dans le monde. [4]

Il existe une politique mondiale avec notamment le programme ONUSIDA et la stratégie 90-90-90. Cette stratégie repose sur les principes suivants :

- A l’horizon de 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique,

- A l’horizon de 2020, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées ont un traitement antirétroviral,

- A l’horizon de 2020, 90% des personnes ayant un traitement antirétroviral ont une charge virale nulle.

Ces objectifs permettraient, s’ils étaient atteints, de mettre fin à l’épidémie du Sida en 2030.

Dans son rapport, ONUSIDA s’engage à mettre en place des actions de prévention, de traitements, de soins et d’accompagnement avec une approche dictée par les principes des droits humains, le respect mutuel et l’inclusion. [5]

2. 2. A l’échelle nationale.

L’épidémie du VIH/Sida reste active en France malgré de nombreuses politiques nationales qui ont été développées avec notamment :

- La mise en place d’une organisation de lutte contre le VIH-Sida et les IST dans les années 1980

- Le programme de lutte contre le VIH-Sida 1995-1999 - Le programme unique VIH-Sida et IST de 2005

- Les recommandations du Conseil National du Sida (CNS) de 2006 - Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) de 2009. - Le plan national de lutte contre le VIH-Sida et les IST (PNLS) 2010-2014.

(17)

LIBAUD Hélène

du VIH est concentrée et touche de manière disproportionnée des populations clés comme les Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes (HSH), les personnes originaires de zones de forte prévalence comme l’Afrique Subsaharienne ou encore les Usagers de Drogues Injectables (UDI). De plus, la HAS relève l’existence de diagnostics retardés et d’une « épidémie cachée » avec un nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité que ce soit dans les populations clés ou dans la population générale et donc entrainant une transmission significative du VIH.

Ainsi, l’HAS recommande :

- En ce qui concerne le dépistage : la mise en place d’une stratégie globale de dépistage avec une priorité aux populations clés (HSH, UDI, Personnes originaires d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes), mais aussi une proposition de dépistage à la population générale en fonction de l’incidence de l’infection à VIH et de la prévalence de l’infection non diagnostiquée plus élevées dans certaines régions.

- En ce qui concerne les outils et acteurs disponibles : la poursuite des actions de dépistage par les structures associatives, l’élargissement des missions des Centres Gratuits d’Informations de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD), la proposition de dépistage lors d’un recours aux soins hospitaliers, mais aussi la proposition de test à tout patient pour les médecins généralistes et autres spécialistes de ville. [6]

Dans son dernier bulletin épidémiologique sur le thème du VIH/Sida de novembre 2017, Santé publique France indique, qu’en 2016, le nombre de découvertes de séropositivité VIH en France est estimé à environ 6000. Ce nombre a diminué de 5% par rapport à 2013, alors que l’activité de dépistage en laboratoires a augmenté de 4% avec 5.4 millions de sérologies VIH réalisées en 2016.

Les deux groupes de personnes les plus touchées par l’infection par le VIH restaient les HSH et les hétérosexuels nés à l’étranger avec respectivement 44% et 39% des découvertes en 2016. Chez les hétérosexuels, le nombre de découvertes de séropositivité a continué de diminuer notamment chez les hommes (nés en France ou à l’étranger) avec 3200 découvertes.

En ce qui concerne les stades de diagnostics, 37% des séropositivités VIH ont été découvertes à un stage précoce sans augmentation depuis 2012 et 27% à un stade avancé sans diminution depuis 2013. Santé publique France souligne que chez les hétérosexuels dans le cadre de découverte de séropositivité à un stade avancé, il existe un gradient selon le sexe et le lieu de naissance. En effet les hommes hétérosexuels nés à l’étranger représentaient 40% des diagnostics, les hommes hétérosexuels nés en France représentaient 35%, les femmes hétérosexuelles nées à

(18)

l’étranger 32% et les femmes hétérosexuelles nées en France 26%. Chez les HSH, la proportion de découverte de séropositivité à un stade avancé était de 18%.

Enfin, l’épidémie du VIH reste concentrée dans certaines régions notamment en Île-de-France avec 2700 à 2500 cas de découvertes de séropositivités entre 2013 et 2016 soit une concentration de 42% des découvertes. [7]

2. 3. A l’échelle départementale.

A Paris, depuis 2016, une mission nommée « Vers Paris sans Sida » a été mise en place. Cette mission s’appuie notamment sur les objectifs ONUSIDA 90-90-90 afin de mettre fin à l’épidémie du VIH à Paris en 2030. Cette démarche politique a été instaurée car la ville de Paris représente 20% de l’épidémie en France. En effet, la situation épidémiologique de la capitale est marquée par :

- Une épidémie importante, cinq fois plus élevée que la moyenne française et plus de 2 fois plus élevée que l’Île-de-France,

- Une épidémie concentrée notamment chez les HSH avec 52.5% et chez les migrants contaminés par voie hétérosexuelle avec 38.3% (originaires principalement d’Afrique Subsaharienne).

- Une épidémie concentrée sur le plan géographique avec notamment les quartiers centraux (1er et 4ème arrondissements) et dans le Nord Est (10, 11, 18, 19 et 20ème

arrondissements).

- Une épidémie à la hausse notamment chez les HSH.

- Une épidémie non repérée précocement avec un diagnostic trop tardif de l’infection. [8]

3. Les personnes de plus de 50 ans : Une population

spécifique.

Chez les plus de 50 ans, le thème de la sexualité est difficilement abordé. Bien que l’activité sexuelle décline avec l’âge, cette population reste sexuellement active. En effet à plus de 70 ans, une personne sur trois a déclaré avoir des rapports sexuels au moins deux fois par mois dans une étude nationale britannique auprès de personnes âgées de 50 à 90 ans. [9]

Nous n’avons pas retrouvé d’études françaises traitant sur la fréquence des rapports sexuels chez les personnes de plus de 50 ans, néanmoins nous pouvons émettre l’hypothèse que

(19)

LIBAUD Hélène

l’activité sexuelle des plus de 50 ans britanniques n’est pas différente de celle des plus de 50 ans français. Cette population reste donc concernée par les risques d’infections du VIH.

De nombreuses études ont été réalisées sur les populations clés de l’épidémie du VIH, comme les études Presse Gay ou Prevagay concernant principalement les HSH ou encore Afrobaromètre concernant les migrants issus d’Afrique Subsaharienne.

Les jeunes ont fait également l’objet d’études en ce qui concerne le VIH/Sida notamment avec la dernière enquête KABP datant de 2010 montrant que le niveau de connaissance est en baisse chez les jeunes depuis 1998, ou encore le sondage Ifop de 2016 se centrant sur l’information et la prévention en ce qui concerne le VIH/Sida. Ce sondage a montré une détérioration de ces dernières chez les jeunes de 15 à 25 ans. [10]

Mais qu’en est-il des données sur les plus de 50 ans ? La littérature scientifique est assez faible pour cette tranche d’âge.

Une étude européenne, publiée dans la revue The Lancet et se basant sur l’analyse des données de surveillance des nouveaux diagnostics du VIH entre 2004 et 2015, a montré une augmentation des découvertes de séropositivités chez les plus de 50 ans en Europe et notamment dans 16 pays européens. [11]

De plus, les spécialistes ont constaté que cette tranche d’âge présentait plus de chance d’être diagnostiquée aux stades avancés de l’infection mais aussi que la transmission du virus se faisait majoritairement lors de rapports hétérosexuels. [12]

Ces résultats concordent avec de récentes données françaises. En effet, dans un article du bulletin épidémiologique hebdomadaire consacré à l’âge des personnes ayant découvert leur séropositivité au VIH, Santé publique France indique que chez les seniors de plus de 50 ans, les découvertes de séropositivité se sont stabilisées depuis 2016 avec une proportion de 20% soit 1200 découvertes annuelles (versus 11% des jeunes). Parmi ces seniors, trois-quarts étaient des hommes (72% en 2016) et pour la moitié d’entre eux, la contamination avait eu lieu lors de rapports hétérosexuels (avec 53% des hétérosexuels seniors nés à l’étranger). Pour les femmes, la totalité d’entre elles étaient contaminée par rapports hétérosexuels et 60% d’entre elles étaient nées à l’étranger.

Enfin, Santé publique France indique que chez les Seniors, 38% ont découvert leur séropositivité à un stade avancé de l’infection (versus 14% chez les jeunes de 15 à 24 ans) « ce qui est en faveur d’un délai trop long entre infection et diagnostic […]. Mais plus d’un quart des diagnostics correspondaient à des infections récentes, ce qui indique également des prises de risques dans ce groupe d’âge. » [13]

(20)

Une enquête française menée en septembre-octobre 2014 auprès de 1310 personnes âgées de 50 à 70 ans a montré que la majorité d’entre elles se sentent moins impliquées par le VIH. [14]

(21)

LIBAUD Hélène

Première partie :

1. Matériels et méthodes

1.

1. Problématique.

En France, les données nationales ont montré que l’épidémie du VIH est concentrée sur certaines populations (HSH et personnes nées à l’étranger) ainsi que sur des zones géographiques (Île-de-France, DOM-TOM). Néanmoins, il existe une épidémie cachée avec un nombre de personnes ignorant leur statut sérologique. La politique actuelle à Paris est vers une suppression de l’épidémie du VIH courant 2030. De nombreuses études sont réalisées chez les populations clés, ainsi que chez les jeunes. Très peu d’études se centrent sur les sujets de plus de 50 ans.

Bien que la proportion des nouvelles contaminations soit relativement faible chez les plus de 50 ans (20%), certaines notions interpellent. En effet, chez cette tranche d’âge les diagnostics de séropositivité au VIH se font à un stade avancé.

C’est pourquoi nous nous sommes demandé :

Qu’en est-il des connaissances, de la perception des risques et des comportements de prévention vis-à-vis du VIH/Sida chez les sujets de plus de 50 ans ?

1.

2. Hypothèses.

Nos hypothèses de travail étaient les suivantes :

- Il y a une différence de connaissances du VIH/Sida entre les sujets de plus de 50 ans et les sujets de moins de 50 ans.

- Il existe une moindre perception des risques vis-à-vis du VIH/Sida chez les personnes de plus de 50 ans.

- Les mesures de prévention vis-à-vis du VIH/Sida sont moins utilisées par cette population.

- Il existe une différente approche du VIH/Sida en matière de connaissances, perception des risques et comportements de prévention entre les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 50 ans.

(22)

1.

3. Objectifs.

L’objectif principal de notre étude était d’évaluer le niveau de connaissances, la perception des risques et les comportements de prévention vis-à-vis du VIH/Sida chez les sujets de plus de 50 ans et de les comparer à ceux de moins de 50 ans.

Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les différences en matière de VIH/Sida (connaissances, perception des risques et prévention) entre les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 50 ans.

2.

4. Méthode.

1. 4. 1. Le type d’étude.

Nous avons réalisé une étude quantitative transversale tri-centrique auprès de sujets adultes à travers un questionnaire format papier du 09 septembre 2017 au 28 octobre 2017 soit une période de diffusion de 7 semaines.

1. 4. 2. La population.

La population cible de notre étude était les adultes francophones fréquentant les laboratoires d’analyses dans Paris. Cette population s’est composée d’individus majeurs pour des raisons réglementaires afin d’éviter le problème de l’autorisation parentale pour la participation à l’étude.

Notre objectif initial était d’inclure 200 personnes dont :

- 100 personnes ayant moins de 50 ans (idéalement 50 hommes et 50 femmes), - 100 personnes ayant plus de 50 ans (idéalement 50 hommes et 50 femmes). Les critères d’inclusion étaient les suivant :

- Homme francophone - Femme francophone, - Âge ≥ 18ans.

Les critères d’exclusion étaient : - Personne non francophone, - Personne mineure,

(23)

LIBAUD Hélène

1. 4. 3. La rédaction du questionnaire.

Le questionnaire que nous avons créé, a été en partie inspiré de l’étude KAPB, de la thèse d’Emilie Bruneel, mais aussi d’un sondage réalisé chez des sujets de plus de 50 ans. [Annexe 2], [14] [15] [16]

Il a été corrigé par Madame Leïla SABONI puis testé sur 3 personnes de moins de 50 ans et 3 personnes de plus de 50 ans. Cette relecture nous a permis d’évaluer la compréhension des répondants, d’éviter les faux sens.

A la suite d’une remarque faite par une relectrice, nous avons apporté une modification à la question 10 en rajoutant l’item « Etudes ».

Enfin, grâce à cette relecture nous avons pu évaluer le temps moyen de réponse pour ce questionnaire s’élevant à 3 minutes.

Ce questionnaire était strictement anonyme. Il comprenait 21 questions se divisant en 6 parties :

- Un préambule expliquant l’étude et l’utilité de la participation. [Annexe 1] - Le profil du répondant (questions 1 à 6) :

o Une question fermée à choix simple sur le sexe, o Une question ouverte sur l’âge,

o Une question semi-fermée à choix simple sur l’origine géographique, o Une question fermée à choix simple sur le dernier diplôme obtenu,

o Une question fermée à choix simple sur l’emploi dans le domaine de la santé, o Une question fermée à choix simple sur l’orientation sexuelle,

o Une question fermée à choix simple sur l’activité sexuelle des 12 derniers mois. - Les connaissances sur l’infection du VIH (questions 7 à 9 et question 21) :

o Une question fermée à choix simple sur l’estimation du degré de connaissance, o Une question fermée à choix multiples sur les modes de transmissions,

o Une question fermée à choix simple sur les nouvelles contaminations, o Une question fermée à choix simple sur l’efficacité du préservatif. - L’information sur le VIH (questions 10 à 11) :

o Une question semi-fermée à choix multiples sur la provenance des connaissances,

o Une question fermée à choix simple sur le désir d’information sur le VIH. - La perception du risque (questions 12 à 13) :

o Une question fermée à choix simple sur le sentiment d’être concerné(e) par les risques d’infection

(24)

o Une question fermée à choix simple sur la crainte d’avoir été contaminé(e). - Les pratiques de prévention vis-à-vis du VIH (questions 14 à 17 et question 20) : o Une question fermée à choix simple sur la réalisation d’un test de dépistage, o Une question ouverte sur la date du dernier test de dépistage,

o Une question semi-fermée à choix simple sur la raison principale de réalisation du dépistage,

o Une question fermée à choix simple sur la raison principale d’absence de dépistage réalisé,

o Une question fermée à choix simple sur l’utilisation du préservatif.

A la fin du questionnaire nous avons indiqué une adresse email que nous avons spécialement créée pour d’éventuelles questions, témoignages et remarques afin d’y répondre. Nous n’en avons reçu aucun.

1. 4. 4. Lieux d’étude.

Nous avons choisi comme lieu d’étude le territoire du 75 car Paris représente 20% de l’épidémie du VIH en France et 45% de l’épidémie en Île-de-France [17]

En ce qui concerne la structure de diffusion du questionnaire, nous avions initialement pensé aux cabinets de médecin généraliste. Mais après réflexion, nous avons envisagé de la réaliser dans des laboratoires d’analyses afin de recruter des participants au sein d’une population plus hétérogène (âge, sexe, conditions socio-professionnelles…) et plus proche de la population générale. De plus, les laboratoires d’analyses nous ont semblé être la meilleure structure en ce qui concerne la faisabilité. En effet, il y a souvent du monde lors de l’attente avant un examen ce qui donne une plus grande possibilité de réponse. La structure de diffusion retenue a donc été les laboratoires d’analyses.

Par soucis de faisabilité, nous avons démarché des laboratoires dans le 17ème et le 18ème

arrondissements de Paris (notre lieu d’habitation étant dans ce quartier).

Nous avons contacté 6 laboratoires d’analyses, 4 dans le 17ème arrondissement de Paris et

2 dans le 18ème arrondissement de Paris. Nous avons rencontré les biologistes responsables afin

de leur présenter un résumé de notre étude [Annexe 1] et d’obtenir leur consentement pour la distribution des questionnaires.

Au final, 4 biologistes ont accepté :

(25)

LIBAUD Hélène

- Laboratoire D – 75017 Paris : nous avons rencontré le biologiste le 07 septembre 2017 et nous avons reçu son accord pour que l’équipe de secrétaires médicales commence la distribution le jour même. La diffusion a débuté le 07 septembre 2017.

- Laboratoire B – 75017 Paris : nous avons rencontré le biologiste le 07 septembre 2017 et une autorisation a été donnée ce jour. La diffusion a débuté le 09 septembre 2017.

- Laboratoire C – 75018 Paris : nous avons rencontré le biologiste le 07 septembre 2017 et nous avons reçu son accord le jour même. La diffusion a débuté le 09 septembre 2017.

1. 4. 5. Recueil de données et contenu.

Afin de recueillir nos données, nous avons été présentes dans les 3 laboratoires d’analyses qui ne prenaient pas en charge la diffusion à partir du 09 septembre 2017 et jusqu’au 28 octobre 2017. Au total, nous sommes allées 13 fois dans les laboratoires, principalement le matin (6 fois au laboratoire B avec au total 11 heures 30 de présentiel ; 5 fois au laboratoire A avec au total 9 heures de présentiel ; 2 fois au laboratoire C avec au total 3 heures 15 de présentiel). En effet, de nombreux examens sanguins étant demandés à jeun, les laboratoires d’analyses avaient beaucoup d’affluence de l’ouverture du laboratoire jusqu’à midi.

En ce qui concerne le laboratoire B, il a été le lieu où la majorité des questionnaires a été diffusée et collectée. Lors de la première rencontre avec le médecin biologiste, cette dernière était septique quant à l’efficacité de la méthode choisie pour la diffusion. En effet, selon elle, les personnes démarchées ne prendraient pas le temps de répondre. Nous avons néanmoins décidé de tester un samedi matin la diffusion du questionnaire dans la salle d’attente. Après une matinée efficace, le médecin biologiste nous a donné l’autorisation pour continuer la diffusion dans le laboratoire. Nous convenions des dates avec les secrétaires médicales dès qu’une matinée de recueil se terminait. Nous étions installées dans la salle d’attente dès l’heure d’ouverture. Les personnes se faisaient tout d’abord enregistrer auprès du secrétariat puis ensuite attendaient dans un couloir menant aux salles de prélèvement. C’est à ce moment-là que nous les démarchions. Nous étions équipés de supports, stylos et questionnaires. Nous nous présentions, expliquions brièvement le but de l’étude et enfin proposions à la personne de répondre au questionnaire en indiquant le temps moyen de réponse : « Bonjour, je suis Hélène étudiante sage-femme. Dans le cadre de

mon diplôme, je réalise une étude portant sur les connaissances du VIH/Sida à travers un questionnaire recto/verso comprenant 20 questions. Cela ne vous dérangerait pas de le remplir ? Il est assez rapide, cela vous prendra trois minutes ».

(26)

La personne ayant répondu avait ensuite une urne à disposition afin de remettre le questionnaire et de respecter l’anonymat.

De manière générale, le questionnaire a été bien reçu par les personnes que nous avons démarchées. La principale cause pour laquelle une personne refusait de répondre était la barrière de la langue. Enfin, nous avons pu remarquer que les hommes refusaient de répondre de manière plus fréquente que les femmes.

En ce qui concerne le laboratoire C, nous avons été reçues par le médecin biologiste qui nous a également donné l’autorisation tout en nous mettant en garde sur la potentielle faible efficacité de cette méthode de diffusion. Nous étions installées dans la salle principale. En premier lieu, les personnes rentraient pour se faire enregistrer puis patientaient en face de l’accueil pour leur bilan. Lors de l’attente, nous les démarchions avec le même matériel et le même discours de présentation et d’explications. Une urne était également mise en place afin de respecter l’anonymat. Le questionnaire a bien été reçu. Néanmoins, par soucis de faisabilité, nous avons rapidement arrêté la diffusion dans ce laboratoire. En effet, l’agencement de ce laboratoire (une petite pièce principale avec des chaises pour patienter en face de l’accueil) mais aussi la localisation (dans le 18ème arrondissement) ont rendu la diffusion compliquée.

En ce qui concerne le laboratoire A, nous avons été reçues une première fois par le médecin biologiste qui trouvait notre projet très intéressant et souhaitait nous revoir un après-midi afin de discuter plus longuement de l’organisation pour la diffusion au sein de son laboratoire. Cinq jours plus tard, nous nous sommes rendues à ce deuxième rendez-vous mais l’activité du laboratoire ne nous a pas permis de nous entretenir avec le médecin biologiste. Finalement, c’est au cours d’un troisième rendez-vous, une dizaine de jours plus tard, que nous avons pu organiser avec le biologiste la diffusion du questionnaire. Comme pour le laboratoire B, nous convenions des prochains jours de diffusion à la fin d’une matinée. La diffusion du questionnaire a été très semblable à celle du laboratoire B. Nous avons eu peu de refus dans ce laboratoire et avons de nouveau remarqué que la majorité des personnes qui refusaient étaient des hommes.

Pour le laboratoire D, nous avions convenu de se recontacter après un mois de diffusion par les secrétaires. Nous les avons donc appelés le 10 octobre 2017 et avons appris que le questionnaire avait été oublié et que seulement un questionnaire avait été rempli. Par conséquent, nous avons pris la décision d’arrêter la diffusion dans ce laboratoire.

(27)

LIBAUD Hélène

Finalement, la période d’étude s’est étendue du 09 septembre 2017 au 20 octobre 2017 dans les laboratoires B, A et C.

Tous les questionnaires papiers collectés ont été retranscrits sur une version internet générée à partir du logiciel Google Forms®. Les réponses s’enregistraient sur une grille Excel se mettant à jour au fur et à mesure de la retranscription.

Nous avons fait une première relecture de la base de données le 23 octobre 2017 puis une dernière le 29 octobre 2017 afin de vérifier l’absence de doublons ou d’erreurs de retranscription.

1.

5. Stratégie d’analyse.

A la fin de notre recueil de données, nous avons réalisé une analyse de toutes les questions afin d’effectuer des regroupements et des exclusions de réponses ininterprétables.

Pour la question sur l’âge, nous avons formé deux groupes : 1) Le groupe des personnes ayant un âge ≥ à 50 ans, 2) Le groupe des personnes ayant un âge < 50 ans.

Pour la question sur l’origine géographique, nous avons rassemblé les réponses en 4 groupes : 1) « France métropolitaine »,

2) « DOM/TOM »,

3) « Afrique » (regroupant les réponses « Afrique », « Algérie », « Bénin », « Cameroun », « Comores », « Congo », « Côte d’Ivoire », « Madagascar », « Maroc », « Sénégal », « Tunisie »),

4) « Autre » (regroupant les réponses « Autre », « Allemagne », « Bolivie », « Brésil », « Colombie », « Espagne », « Grande-Bretagne », « Israël », « Italie », « Pays-Bas », « Pologne », « Portugal », « Serbie », « Russie »).

Pour le dernier diplôme obtenu nous avons formé deux groupes :

1) Les réponses « Aucun diplôme », « CAP/BEP/BEPC » et « BAC » ont formé le groupe « ≤ BAC »,

2) Les réponses « Supérieur » ont formé le groupe « > BAC ».

Pour le niveau de connaissances sur le VIH/Sida, 3 réponses ont été exclues car multiples et nous avons formé deux groupes :

1) Les réponses « Je connais le VIH/Sida et je pourrais donner la définition exacte et les symptômes » et « Je connais le VIH/Sida dans les grandes lignes » ont formé le groupe « Bon Niveau de Connaissances »,

(28)

2) Les réponses « Je connais le VIH/Sida uniquement de nom » et « Je ne connais pas du tout » ont formé le groupe « Mauvais Niveau de Connaissances ».

Pour la question sur les nouvelles contaminations, nous avons rencontré un problème. Initialement cette question devait être à choix simple. Or lors de la diffusion des questionnaires, certains répondants sont venus nous demander si cette question nécessitait une seule réponse, et lorsque nous leur disions qu’elle était à choix simple, les répondants ne préféraient pas y répondre. C’est pourquoi nous l’avons transformé en cours de diffusion en question à choix multiples.

Pour la crainte d’être contaminé(e), une réponse a été exclue car la réponse était multiple.

Pour le lieu de dépistage, deux réponses ouvertes « Association » et « Croix Rouge » ont été rangé dans la catégorie « Autre ». De plus, 13 réponses ont été exclues car incohérentes ou les réponses étaient multiples.

Pour la raison principale pour laquelle le test de dépistage a été réalisé, 2 réponses ont été exclues car les réponses étaient multiples. De plus, nous avons formé 4 groupes :

1) Le groupe « Parce qu’un médecin vous l’a proposé »,

2) Le groupe « Démarche personnelle » (avec les réponses « démarche personnelle », « autre partenaire que partenaire habituel », « touché par le sang d’une tierce personne », « non fidèle »),

3) Le groupe « Raison Médicale » (avec les réponses « Bilan complet de santé », « Bilan général », « Dépistage systématique », « Don du sang », « FIV », « Grossesse », « Hospitalisation », « Intervention chirurgicale », « Maladie », « Suivi médical », « Transfusion »),

4) Le groupe « Autre » (avec les réponses « après une demande », « Achat appartement », « Mariage », « Travail », « Prêt immobilier »).

Pour la question de la principale cause expliquant l’absence de dépistage, 7 réponses ont été exclues car les réponses étaient multiples.

Pour la question de l’orientation sexuelle, 3 réponses ont été exclues car les réponses étaient multiples et nous avons formé 3 groupes :

1) « Hétérosexuel », 2) « Homosexuel »,

3) « Autre » (regroupant les réponses « Bisexuel » et « Vous ne vous définissez pas par rapport à votre sexualité »).

Pour la question sur l’efficacité du préservatif, 2 réponses ont été exclues car les réponses étaient multiples.

(29)

LIBAUD Hélène

Afin de répondre à notre objectif principal, nous avons réalisé des tableaux en fonction de l’âge avec deux groupes : le premier groupe rassemblant les répondants ayant un âge supérieur ou égal à 50 ans et un deuxième groupe avec les répondants ayant un âge inférieur à 50 ans.

Dans un second temps, nous nous sommes focalisés sur la population d’intérêt et avons réalisé des tableaux afin de comparer les hommes ≥ 50 ans aux femmes ≥ 50 ans.

Nous avons effectué les analyses statistiques à partir du site internet : BiostaTGV (http://marne.u707.jussieu.fr/biostatgv/).

Pour les questions à choix simple, les variables qualitatives ont été comparées à l’aide du test du Chi 2 (symbolisé par $).

Pour les questions à choix multiples, nous avons réalisé des tableaux en dichotomisant chaque item par les réponses oui/non. Nous avons ensuite comparé les variables à l’aide du test de Chi 2. Un test de Chi2 avec correction de Yates (symbolisé par &) a été effectué pour les échantillons ayant des effectifs théoriques compris entre 3 et 5. De même, le test exact de Fisher (symbolisé par §) a été utilisé lorsque les échantillons avaient des effectifs théoriques inférieurs à 3.

(30)

Deuxième partie :

2. Résultats

1.

Période d’étude et diagramme de flux.

Entre le 09 Septembre 2017 et le 28 Octobre 2017, nous avons démarché 323 personnes ayant consulté les laboratoires d’analyses. Nous avons collecté au total 259 questionnaires ce qui fait un taux de participation pour cette étude de 80,2%.

Après analyse de chaque questionnaire, nous avons exclu 5 questionnaires. En effet, pour 4 questionnaires le taux de réponses était inférieur à 25% et pour 1 questionnaire, il s’agissait d’un doublon.

La figure 1 représente le pourcentage de questionnaires collectés par laboratoires. La figure 2 représente le diagramme de flux des questionnaires inclus dans l’étude.

(31)
(32)

2.

Caractéristiques de la population étudiée.

Le tableau 1 présente les caractéristiques de la population étudiée.

Sur les 254 questionnaires collectés, 100 personnes avaient un âge supérieur ou égal à 50 ans soit 39.4% de notre échantillon et 154 personnes avaient un âge inférieur à 50 ans soit 60.6%. L’âge médian dans le groupe ≥ 50 ans était de 61 ans, celui du groupe < 50 ans était de 35 ans.

En ce qui concerne le genre des répondants, nous avons sondé en tout 173 femmes pour 81 hommes soit respectivement 68.1% versus (VS) 31.9%. Dans le groupe ≥ 50 ans, les hommes représentaient 37.0% des personnes sondées, dans le groupe < 50 ans, ils représentaient 28.6% des répondants. p = 0.159$

En ce qui concerne le lieu de naissance, 73.9% des répondants sont nés en France métropolitaine, 11.9% en Afrique, 11.0% dans d’autres pays et 3.2% dans les DOM/TOM.

Nous nous sommes intéressées au niveau d’études de notre population. Au total, 69.4% de notre population avait fait des études dans le supérieur VS 30.6% avait un niveau d’études ≤ BAC.

Chez les ≥ 50 ans, 44.4% ont été dans le supérieur VS 85.6% chez les < 50 ans. p < 0.001

De plus nous leur avons demandé s’ils avaient travaillé dans le milieu de la santé. Au total, dans chaque groupe près de 15% avait travaillé ou travaillait dans le milieu de la santé. p = 0.729 $

En ce qui concerne l’orientation sexuelle, la majorité des répondants se définissaient comme Hétérosexuel avec 90.5% de réponses, 4.1% se définissaient comme Homosexuel et 5.4% se définissaient comme Autre. Chez les ≥ 50 ans, 93.8% se définissaient comme Hétérosexuel VS 88.7% chez les < 50 ans. p = 0.444 &

Nous avons voulu savoir si notre population était en couple et si oui, depuis combien de temps. Chez les ≥ 50 ans, 62.2% étaient en couple depuis plus d’un an, 36.7% n’étaient pas en couple et 1.1% étaient en couple depuis 1 an ou moins. Chez les < de 50 ans, 64.3% étaient en couple depuis plus d’un an, 25.8% n’étaient pas en couple et 9.9% étaient en couple depuis 1 an ou moins. p = 0.011 $

(33)

LIBAUD Hélène

Enfin en ce qui concerne l’activité sexuelle dans les douze derniers mois ; chez les ≥ 50 ans, 59.3% ont eu un seul partenaire, 2.2% ont eu plusieurs partenaires et 38.5% n’ont pas eu de partenaires VS respectivement 72.9%, 19.4% et 7.7% chez les < 50 ans. p < 0.001 $

Tableau 1 : Caractéristiques de la population.

Total ≥ 50 ans < 50 ans p

n (%) n (%) n (%) Sexe 254 (100.0) 100 (100.0) 154 (100.0) 0.159 $ Homme 81 (31.9) 37 (37.0) 44 (28.6) Femme 173 (68.1) 63 (63.0) 110 (71.4) Lieu de naissance 253 (100.0) 100 (100.0) 153 (100.0) 0.669 & France Métropolitaine 187 (73.9) 70 (70.0) 117 (76.5) DOM/TOM 8 (3.2) 3 (3.0) 5 (3.3) Afrique 30 (11.9) 14 (14.0) 16 (10.4) Autres 28 (11.0) 13 (13.0) 15 (9.8) Niveau d'études 252 (100.0) 99 (100.0) 153 (100.0) < 0.001 $ < = BAC 77 (30.6) 55 (55.6) 22 (14.4) > BAC 175 (69.4) 44 (44.4) 131 (85.6)

Travail dans le milieu de la santé 249 (100.0) 96 (100.0) 153 (100.0)

0.729 $ Oui 39 (15.7) 16 (16.7) 23 (15.0) Non 210 (84.3) 80 (83.3) 130 (85.0) Orientation sexuelle 222 (100.0) 81 (100.0) 141 (100.0) Hétérosexuel 201 (90.5) 76 (93.8) 125 (88.7) Homosexuel 9 (4.1) 2 (2.5) 7 (5.0) Autre 12 (5.4) 3 (3.7) 9 (6.3) 0.444 & En couple ? 241 (100.0) 90 (100.0) 151 (100.0) 0.011 $ Oui, ≤ 1 an 16 (6.6) 1 (1.1) 15 (9.9) Oui, > 1 an 153 (63.5) 56 (62.2) 97 (64.3) Non 72 (29.9) 33 (36.7) 39 (25.8)

Rapports sexuels dans les 12

derniers mois 235 (100.0) 91 (100.0) 144 (100.0)

< 0.001 $

Oui, 1 partenaire 159 (67.7) 54 (59.3) 105 (72.9)

Oui, plusieurs partenaires 30 (12.8) 2 (2.2) 28 (19.4)

Non, pas de partenaires 46 (19.5) 35 (38.5) 11 (7.7)

$: p-value test Chi2

(34)

3.

Connaissances sur le VIH/Sida et désir

d’information.

Afin de répondre à notre objectif principal, nous avons interrogé notre population d’étude concernant leurs connaissances et leur désir d’information.

1. En fonction de l’âge.

a) Auto-évaluation et désir d’information.

Le tableau 2 présente l’auto évaluation sur les connaissances sur le VIH/Sida et le désir d’information en fonction de l’âge.

En ce qui concerne le niveau de connaissances, les résultats ont montré que chez les ≥ 50 ans étaient significativement moins nombreux à déclarer un bon niveau de connaissance : en effet 83.5% des répondants déclaraient avoir un bon niveau de connaissances VS 94.1% chez les < 50 ans. p = 0.006$.

Dans une deuxième question nous avons évalué le désir d’information dans les deux groupes. Chez les ≥ 50 ans, 34.1% souhaiteraient avoir plus d’informations sur le VIH/Sida VS 57.3% chez les < 50 ans. p = 0.005$ .

Le souhait d’information était donc moins important chez les ≥ 50 ans.

Tableau 2 : Auto-évaluation des connaissances du VIH/Sida et désir d’information en fonction de l’âge.

Total ≥ 50 ans < 50 ans p

n (%) n (%) n (%)

Niveau de connaissances 250 (100.0) 97 (100.0) 153 (100.0) Considère avoir un bon niveau de

connaissances 225 (90.0) 81 (83.5) 144 (94.1) Considère avoir un mauvais niveau

de connaissances 25 (10.0) 16 (16.5) 9 (5.9) 0.006

$

Désir d'être plus informé(e) 232 (100.0) 91 (100.0) 143 (100.0)

Oui 113 (48.7) 31 (34.1) 82 (57.3)

Non 121 (51.3) 60 (65.9) 61 (42.7) 0.005 $

(35)

LIBAUD Hélène

b) Connaissances sur le VIH/Sida.

Le tableau 3 présente les connaissances des répondants en ce qui concerne le VIH/Sida.

Dans une première question, nous avons voulu évaluer la connaissance des répondants sur les moyens de transmissions du VIH/Sida et notamment si les fausses croyances persistaient de nos jours.

Ces résultats ont montré que dans les deux groupes, les répondants connaissaient la transmission sexuelle du VIH avec 99.0% de réponses « oui » chez les ≥ 50 ans et 100.0% chez les < 50 ans pour l’item « Lors de rapport sexuel, sans préservatifs ». p = 0.390 §

En revanche, les < 50 ans avaient significativement une meilleure connaissance de la transmission sanguine du VIH avec 97.4% de réponses « oui » pour l’item « Lors d’une piqure de drogue avec une seringue déjà utilisée » VS 82.6% chez les ≥ 50 ans. p < 0.001$

En ce qui concerne les fausses croyances chez les ≥ 50 ans, 7.1% pensaient que le VIH/Sida se transmet lors de « piqure de moustique » et 6.1% « en buvant dans le verre d’une personne contaminée ». Ce qui fait dans ce groupe un pourcentage moyen de fausses croyances à 6.6% (moyenne entre % « piqure de moustique » et « verre d’une personne contaminée »).

Chez les < 50 ans, 11.1% pensaient que le VIH se transmet par une « piqure de moustique » et 2.0% « en buvant dans le verre d’une personne contaminée ». Ce qui fait dans ce groupe un pourcentage de fausses croyances à 6.5%.

Nous avons donc remarqué que les fausses croyances en ce qui concerne les moyens de transmissions étaient toujours présentes mais représentaient un faible pourcentage dans notre population. De plus, nous avons noté des pourcentages de fausses croyances semblables entre les ≥ 50 ans et les < 50 ans. [Annexe 4 – Figure 1]

Dans une deuxième question, nous avons évalué la connaissance des répondants en ce qui concerne la population la plus touchée par les nouvelles contaminations.

Pour l’item « Rapports Hétérosexuels », 63.2% des ≥ 50 ans VS 57.3% des < 50 ans pensaient que cette catégorie de rapports était concernée par les nouvelles contamination, sans différence significative entre les deux groupes d’âges. p = 0.370 $.

Pour l’item « Rapports Homosexuels », nous avons retrouvé une différence significative entre les deux groupes avec 72.6% ≥ 50 ans VS 52.4% des < 50 ans qui pensaient que cette catégorie était concernée par les nouvelles contaminations. p = 0.002 $

Enfin, pour l’item « Usagers de drogues injectables », 58.9% des ≥ 50 ans VS 54.5% des < 50 ans considéraient que les nouvelles contaminations se faisaient le plus souvent dans cette catégorie, sans différence significative. p =0.503 $

(36)

Ces résultats ont montré une méconnaissance dans les deux groupes de nouvelles contaminations du VIH/Sida et des populations les plus concernées avec notamment un taux de réponses important pour l’item « usagers de drogues injectables » dans les deux groupes et pour l’item « rapports homosexuels » chez les ≥ 50 ans (bien que les HSH représentent une grande part des découvertes de séropositivité). [Annexe 4 – Figure 2]

En ce qui concerne la provenance des connaissances, les résultats ont montré que ces dernières provenaient principalement des « Médias/Publicité/Internet » avec 81.1% chez les ≥ 50 ans et 76.2% chez les < 50 ans. p = 0.366 $

Ensuite, en deuxième position nous avons retrouvé dans les deux groupes l’item « Amis/Famille/Collègues » avec 36.8% chez les ≥ 50 ans et 32.5% chez les < 50 ans. p = 0.479 $

De plus chez les ≥ 50 ans, pour 23.2% d’entre eux, les connaissances provenaient d’un professionnel de santé VS 30.5% chez les < 50 ans. p = 0.212 $

Pour ces trois moyens d’information, on ne remarque pas de différence significative entre les deux groupes d’âge, cependant les ≥ 50 ans étaient moins nombreux à avoir des connaissances qui proviennent de leurs études.

En effet, chez les ≥ 50 ans, pour 9.5% d’entre eux, les connaissances provenaient de leurs études VS 32.5% chez les < 50 ans. p <0.001 $

Nous avons pu donc conclure qu’actuellement les connaissances sur le VIH/Sida provenaient principalement des médias et de l’entourage, en particulier pour les ≥ 50 ans. [Annexe 4 – Figure 3]

(37)

LIBAUD Hélène

Tableau 3 : Connaissances sur le VIH/Sida en fonction de l’âge.

Total ≥ 50 ans < 50 ans p

Se transmet lors de rapports sexuels, sans

préservatifs 251 (100.0) 98 (100.0) 153 (100.0)

Oui 250 (99.6) 97 (99.0) 153 (100.0)

Non 1 (0.4) 1 (1.0) 0 (0.0) 0.390 §

Se transmet par une piqure de moustique 251 (100.0) 98 (100.0) 153 (100.0)

Oui 24 (9.6) 7 (7.1) 17 (11.1)

Non 227 (90.4) 91 (92.9) 136 (88.9) 0.296 $

Se transmet lors d'une piqure de drogue avec une

seringue déjà utilisée 251 (100.0) 98 (100.0) 153 (100.0)

Oui 230 (91.6) 81 (82.7) 149 (97.4)

Non 21 (8.4) 17 (17.3) 4 (2.6) < 0.001 $

Se transmet en buvant dans le verre d'une personne

contaminée 251 (100.0) 98 (100.0) 153 (100.0)

Oui 9 (3.6) 6 (6.1) 3 (2.0)

Non 242 (96.4) 92 (93.9) 150 (98.0) 0.167 &

Se transmet le plus souvent lors de rapports

Hétérosexuels 238 (100.0) 95 (100.0) 143 (100.0)

Oui 142 (59.7) 60 (63.2) 82 (57.3)

Non 96 (40.3) 35 (36.8) 61 (42.7) 0.370 $

Se transmet le plus souvent lors de rapports

Homosexuels 238 (100.0) 95 (100.0) 143 (100.0)

Oui 144 (60.5) 69 (72.6) 75 (52.4)

Non 94 (39.5) 26 (27.4) 68 (47.6) 0.002 $

Se transmet le plus souvent chez les usagers de

drogues injectables 238 (100.0) 95 (100.0) 143 (100.0)

Oui 134 (56.3) 56 (58.9) 78 (54.5)

Non 104 (43.7) 39 (41.1) 65 (45.5) 0.503 $

Connaissances provenant d’Amis/Famille/Collègues 246 (100.0) 95 (100.0) 151 (100.0)

Oui 84 (34.1) 35 (36.8) 49 (32.5)

Non 162 (65.9) 60 (63.2) 102 (67.5) 0.479 $

Connaissances provenant de Professionnel de santé 246 (100.0) 95 (100.0) 151 (100.0)

Oui 68 (27.6) 22 (23.2) 46 (30.5)

Non 178 (72.4) 73 (76.8) 105 (69.5) 0.212 $

Connaissances provenant Média-Publicité-Internet 246 (100.0) 95 (100.0) 151 (100.0)

Oui 192 (78.0) 77 (81.1) 115 (76.2)

Non 54 (22.0) 18 (18.9) 36 (23.8) 0.366 $

Connaissances provenant d’Interventions

d'Associations 246 (100.0) 95 (100.0) 151 (100.0)

Oui 34 (13.8) 10 (10.5) 24 (15.9)

Non 212 (86.2) 85 (89.5) 127 (84.1) 0.235 $

Connaissances provenant des Etudes 246 (100.0) 95 (100.0) 151 (100.0)

Oui 58 (23.6) 9 (9.5) 49 (32.5)

Non 188 (76.4) 86 (90.5) 102 (67.5) < 0.001 $

$ test de Chi2

& test de Chi2 correction Yates § test de Fisher

(38)

2. En fonction du genre chez les ≥ 50 ans.

c) Auto-évaluation et désir d’information.

Le tableau 3 détaille l’auto-évaluation et le désir d’information en fonction du genre dans le groupe ≥ 50 ans.

En ce qui concerne le niveau de connaissances du VIH/Sida, 86.1% des hommes VS 82.0% des femmes considéraient avoir un bon niveau de connaissances. p = 0.595 $

Pour le désir d’information, 20.0% des hommes et 42.9% des femmes aimeraient avoir plus d’informations sur le VIH/Sida. p = 0.025 $

Il a été intéressant de relever que chez les ≥ 50 ans, presque deux fois plus de femmes souhaitaient avoir plus d’informations sur le VIH/Sida.

Tableau 4 : Auto-évaluation des connaissances sur le VIH/Sida et désir d’information en fonction du genre.

Total ≥ 50 ans Homme Femme p n (%) n (%) Niveau de connaissances 97 (100.0) 36 (100.0) 61 (100.0) Considère avoir un bon niveau de

connaissances 81 (83.5) 31 (86.1) 50 (82.0) Considère avoir un mauvais niveau

de connaissances 16 (16.5) 5 (13.9) 11 (18.0) 0.595

$

Désir d'être plus informé(e) 91 (100.0) 35 (100.0) 56 (100.0)

Oui 31 (34.1) 7 (20.0) 24 (42.9)

Non 60 (65.9) 28 (80.0) 32 (57.1) 0.025 $

§ p-value test Fisher

d) Connaissances sur le VIH/Sida.

Le tableau 4 détaille les connaissances sur le VIH/Sida en fonction du genre chez les sujets de ≥ 50 ans.

Pour les connaissances sur les moyens de transmissions, nous avons pu constater que tous les hommes ≥ 50 ans avaient une connaissance de la transmission sexuelle du VIH VS 98.4% des femmes. p = 1.000 §

En ce qui concerne la transmission sanguine, les femmes ≥ 50 ans avaient une meilleure connaissance avec 85.2% de réponses VS 78.4% chez les hommes ≥ 50 ans. p = 0.384 $

(39)

LIBAUD Hélène

Que ce soit chez les hommes ou les femmes ≥ 50 ans, les fausses croyances persistaient mais de manière faible. En effet les taux de réponses sont bas avec 8.1% de réponses chez les hommes VS 6.6% chez les femmes pour l’item « Par une piqure de moustique » (p = 1.000 $) et

2.7% de réponses chez les hommes VS 8.2% de réponses chez les femmes pour l’item « En buvant dans le verre d’une personne contaminée ». [Annexe 6 – Figure 1]

En ce qui concerne les connaissances sur les nouvelles contaminations du VIH/Sida : chez les hommes ≥ 50 ans, 64.7% considéraient qu’elles se faisaient lors de rapport hétérosexuels VS 62.3% chez les femmes ≥ 50 ans. p = 0.195 $. Pour les rapports homosexuels, 64.7% des

hommes considéraient que cette catégorie était le plus souvent touchée par les nouvelles contaminations VS 77.0% des femmes. p = 0.195 $. Enfin, 52.9% des hommes ≥ 50 ans

considéraient que les nouvelles contaminations se faisaient le plus souvent chez les usagers de drogues injectables VS 62.3% des femmes ≥ 50 ans. p = 0.374 $

Bien que ces résultats ne soient pas significatifs il a été intéressant de relever que chez les ≥ 50 ans, les femmes semblaient avoir plus de connaissances non actualisées par rapport aux hommes sur les nouvelles contaminations du VIH/Sida en France. [Annexe 6 – Figure 2]

Enfin, en ce qui concerne la provenance des connaissances du VIH/Sida : nous avons constaté que chez les ≥ 50 ans, les connaissances provenaient majoritairement des « Médias/Publicité/Internet » avec 81.1% chez les hommes VS 81.0% chez les femmes. p =

0.995 $

En deuxième position dans les deux groupes, nous avons retrouvé l’item « Amis/Famille/Collègues » avec 40.5% chez les hommes VS 34.5% chez les femmes. p = 0.551 $

En troisième position, nous avons retrouvé l’item « Professionnel de santé » avec 24.3% chez les hommes et 22.4% chez les femmes. p= 0.830 $

Il a été intéressant de constater que peu importe le genre, la triptyque « Médias/Publicité/Internet », « Amis/Famille/Collègues », « Professionnel de Santé » était présente avec des connaissances provenant majoritairement des médias. [Annexe 6 – Figure 3]

Figure

Figure 1 : Pourcentage de questionnaires par laboratoires.
Figure 2 : Diagramme de flux des questionnaires inclus dans l’étude.
Tableau 1 : Caractéristiques de la population.
Tableau  2 :  Auto-évaluation  des  connaissances  du  VIH/Sida  et  désir  d’information  en fonction de l’âge
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