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Le Richelieu, route militaire de la Nouvelle-France

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Academic year: 2021

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FACULTE DEL. LETTRE

T H E S E PRESENTEE

A L'ECOLE DES GRADUES DE L'UNIVERSITE LAVAL

POUR OBTENIR

LE GRADE DE DOCTEUR DE L'UNIVERSITE

PAR

VICTOR-J. MILOT. S . M . MAITRE ES ARTS DE L'UNIVERSITE LAVAL

LE RICHELIEU. RQUfE MILITAIRE DE LA MOUVoLLE-FRAMOE

AVRIL, 1 9 4 9

JWIVERSÏTÉ LA

VAU

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(3)

Pour la plupart dee Franco-Américains, l'histoire du Canada n'est connue que dans see grandes lignes. Ainsi, nouB savions l'existence d'une Nouvelle-Prance découverte par Jacques Cartier et organisée par Ohamplainj nous avions en-tendu parler de Maisonneuve, de La Salle, de Frontenac, et surtout de personnages religieux tels que les Martyrs Canadiens, Monseigneur de Laval, Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance, ainsi que de plusieurs endroits de caractère historique. Mais le Richelieu ne nous

paraissait qu'une autre des nombreuses rivières de ce pays.

Cependant par suite de nombreux voyages au Canada, et dans la région du lac Champlain, nous avions bien constaté l'existence de nombreux forts qui s'échelonnaient jadis de Sorel au fort Ticonderoga, et par ailleurs, l'étude de l'histoire américaine nous rappelait les noms de Chambly, de St-Jean, de l'ile-aux-Noix, de rlattsburg, de Orovra Point, et de Carillon, ainsi que des personnages historiques de ces endroits.

Piqué par la curiosité nous avonB suivi les intéressants cours de M. Marcel Trudel sur l'histoire canado— américaine.

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-Aussitôt, l'importance du Richelieu nous est apparue, et, notre curiosité croissant de jour en jour, nous avons choisi le Richelieu comme sujet de cette thèse. Nous y avons passé des mois à explorer les documents et chaque nouveau détail devenait

un nouveau point d'intérêt.

La riche documentation de la Bibliothèque de l'Uni-versité Laval se prêta très bien à nos longues recherches, et avec l'aimable coopération des conservateurs de cette biblio-thèque, et de celle du Parlement à Québec, nous avons puisé a notre guise aux sources de l'histoire*

Nous avons visité en plus bon nombre de bibliothèques de la Province de Québec, et nous avons consulté personnellement plusieurs personnages qui ont déjà étudié certains points parti-culiers de l'histoire du Richelieu; mentionnons, entre autres, Monsieur Gérard Malchelosse et Monsieur Léo-Paul ûesrosiers.

Nous avons en outre fait un voyage minutieux sur les lieux de notre sujet. Nous avons parcouru toute la région de Sorel a Carillon en examinant tous les endroits historiques, et en visitant surtout les forts dont les ruines existent encore.

(5)

e Enfin, sous la surveillance des professeurs de la Faculté des Lettres de l'Université Laval, noue avons entrepris c travail. Nous sommes reconnaissants à ces professeurs, et aux nombreux confrères qui ont daigné nous donner leur encouragement.

Nous devons aussi beau-coup a l'liotel-Dieu de Québec, et à son personnel, pour nous avoir accueilli durant notre séjour dans la vills de Québec, et à notre communauté, les Pères Mariâtes de Boston, qui noue a permis de suivre des cours de Français a

l'Université Laval.

Mais surtout, nous tenons a remercier notre directeur de thèse, M. Marcel Trudel de la Faculté des Lettres de l'Université Laval, Non seulement il a daigné accepter de diriger notre travail, mais il en a surveillé inlassablement l'élaboration.

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Atf ANT-rHUi" OS I TABLE LE.S an i'liiREb IV

AIGLES ET ABRcVLriflOMS VI

BIBLIOùRAr iU£ ^fll

iNrauuuc non 1

PREMIERE PARTIE

CiiAPITRi i^REMISRj l605-l665

Le Richelieu, rivière des Iroquois. 9 arrivée et expéditions de Champlain, I6O8-I6IO 15

Iroquois sur le Richelieu après 1655 • 25

Fort Richelieu, 1642 50

Iroquois sur le Richelieu, de 1645 à I660 52

Conclusion, de l660 à 1665 50 CluiPITRa II: 1665-1655

Arrivée du régiment de Carignan-Salières, 1665 4l

Fort Ûhambly, 1665 45 Fort Sorel, 1665 48 Fort Ste-Thérèse, 1665 49 Expédition de M. de Courcelle, 1666 54 Fort Ste-Anne, 1666 57 Fort St-Jean, 1666 6l Expédition de M. de Tracy, 1666 64 Le Richelieu de 1666 à I685 68 Conclusion • 74 DEUXIEME PARTIE CHAPITRE rRaMIERj 1685-1715

Iroquois et Anglais sur le Richelieu de 1684 à 1689,. 77 Arrivée et expéditions de Frontenac de 1689 a 1698... 85

Paix avec les Iroquois, 1700 100 expéditions de Vaudreuil, 1704, 1708 102

Plan d'invasion anglaise, 1709 *• 105

Nouveau fort Chambly, 1711 108 Plan d'invasion anglaise, 1711 109

Conclusion 111

(8)

-CHAPITRE H i 1715-1756

Période de paix après 1715» colonisation 115 Fort St-Frédéric, 1757» Le Richelieu route de

ravitaillement. •• 116 Guerre de 1744-1748. Expéditions de Marin et de

Vaudreuil 118 Nouveau fort St-Jean, 17^8 122

Visites de Kalm et de Franquet, 17^9, 1752 125 hostilités éclatent en 1754. Diesk.au. 151

Conclusion, fort Carillon, 1755 155 CHAPITRE IIIj 1756-1765 (Guerre de Eept-Ane)

Arrivée de Montcalm et de nouvelles troupes, 1756... 158 Le Richelieu et les expéditions de Rigaud et de

Montcalm contre Wiiliam-lienry, 1757 •• 145

Le Richelieu et la bataille de Carillon, 1758 156

Ile-aux-Noix, 1759 162 ùefense de Sorel, 1760.. 176

Défense de 1 ' Ile-aux-Noix, 1760 178 Conclusion, traité de Paris, 1765 182

CONCLUSION 185 APPENDICE

A. 1 r i GO du Père Isaac Jogues I B. Madeleine de Verchères I I I C. Fort S a i n t - F r é d é r i c , en 1749 V û . Fort S a i n t - J e a n , en 1749 VI E. Fort Chambly, en 1752 VII F. Equipement d ' h i v e r , t r o u p e s de 1757 VIII

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SIGLEti et ABREVIATIONS

A C ou R A P C $ Rapport pour les Archives publiques du Canada.

AQ ou RAPQ i Rapport de l'archiviste de la province de Qu4bec. Doc. Col. List. N.Y. j Documents relative to the Colonial history

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(11)

SOURCES» JOURNAUX, MEwlJIRLi

E T C J R R U S P O W D M N G E S

ALEYRAO, JSuiJ-Bax-TiSTE d ' H . !l

BELMONT, ABBE FRANCOIS VAOHON de ( 1 6 4 5 - 1 7 5 2 )

BIiiOT, FRANCOIS ( 1 7 0 5 - 1 7 7 7 )

BOURLAMAQUE, FRAMCOIS-QhARLES de ( 1 7 1 6 - 1 7 6 4 )

BRESSANY, LE PERE FRA*G0IS-JJ^EpH, a . j . ( 1 6 1 2 - 1 6 7 2 )

CnAi.ii'LAlN, SAulo&L DL

(1570-1655)

CHrtRLLVùIX, Lv, PERk PIERRE-FRANCOIb-XAVILR de (1682-1761)

oires", cités dans CharleB Coste, Aventures Militaires au X.Vilie Siècle. Paris, Berger-Levrault, 1955. 1 in-8. 155 pp. D'Aleyrac était officier du régiment de Languedoc.

" H i s t o i r e du Canada", dans l a C o l l e c t i o n de Mémoires e t de R e l a t i o n s s u r l ' H i s t o i r e Ancienne du Canada. Québec, Cowan e t F i l s , 1840. 1 i n - 8 . 56 p p .

" L e t t r e s de Vaudreuil e t de B i g o t " , dans l a C o l l e c t i o n des Manuscrits du iviaréchal de L e v i s , éd. H.-R. Casgra^n. Québec, Demers e t f r è r e , 1895. Vol. 9# 110 p p . " L e t t r e s du marquis de Bourlarnaque", dans l a C o l l e c t i o n des manuscrite du Maréchal de L e v i s , éd. H.-R. Casgrain, Québec, Deniers e t F r è r e , 1891. Vol. 5 . 567 p p . Relation Abrégée de Quelques Missions des Pères de la Compagnie de J é s u s danB l a Nouvelle—France. Montréal, John L o v e l l , 1852. 1 i n - 8 . 557 PP.

Oeuvres de Champlain, p u b l i é e s par l ' a b b é C.-ii. L a v e r d i è r e . Québec, U e s b a r a t s , 1870. 2 i n - 4 . Vol. I , 651 pp.,- v o l . 2, 915 p p . h i s t o i r e e t d e s c r i p t i o n g é n é r a l e de l a NouvelleFrance, avec l e j o u r n a l h i s t o -rique d'un voyage..«dans l'Amé-rique s e p t e n t r i o n a l e . P a r i s , l î i f f a r t , 1744. 5 i n - 4 . Vol. 1, 664 p p . ; v o l . 2 , 582 p p . ; v o l . 5 » 545 p p .

(12)

-COLDEN, CADÏALLADER The history of the Five Indian Nations of Canada. New York, Allerton Book Co., 1922, 2 in-12. Vol. 1, 264 pp.; vol. 2, 587 pp. Colden était contemporain des faits qu'il décrit. COJRVILLL, LOUIS-HENARD AUMONON de Cf. DE C DESANDROUINS, JEAN-NICOLAS (1729-1792)

DOLLI^R DE CARSON, ABBE

FRANCOIÙ ( 1 6 5 6 - 1 7 0 1 )

DÛREIL, M. ( ? )

FRANQUET, LOUIS

FKUNT&NAC, LOUIS DE BU/iDL,

COMTE 'JE. P ^ L L O A U ET DE

(1622-1698) (JESUITES)

"Recueil et Journal" cités dans abbé Gabriel, Le Maréchal de Camp Desandrouina 1729-1792. Verdun, Renvé-Lallemant, 1887. 1 in-8.

420 pp. Desandrouins était lieutenant et ingénieur.

Histoire du Montréal, publiée par la Société Historique de Montréal, 1869. 1 in-8. 272 pp. Le manuscrit date de 1674.

Lettres de Doreil, publiées dans RAPQ(l944-45)1-172. M. Doreil était commissaire du

Roi en Nouvelle-France de 1755-1760.

Voyages et mémoires sur le Canada (1752-55). Québec, Coté et Cie, 1889. 1 in-8. 212 pp. Le manuscrit date de 1752-1755*

Correspondances, publiées dans RAPQ(1927-28).

Relations deB Jésuites, contenant ce qui s'est passé de plus remarquable dans lee Missions des Pères de la Compagnie de Jésus

dans la Nouvelle-France. Québec, Au ,ustin Côté, 1858. 5 -in4. Vol. I, l6ll-l64l; vol. 2, 1642-1655; vol. 5, 1656-1672.

Le Journal des Jésuites, publié par les abbis Laverdière et Casgrain. 2e édition. Montréal, J.-N. Valois, 1892. 1 in-4. 405 pp.

The Jesuit Relations and Allied Documents 1610-1791, éd. Reuben Gold Thwaites. Cleve-land, 1896-1901. 74 in-8. Texte français et veroion anglaise.

(13)

JOHNSTONE, JAMES (1720­1800) Mémoires de M. le Chevalier de Johnstone, publiés par la Société Littéraire et

Historique de Québec, 1915. 9e série de documents historiques. 1 in­8, 200 pp., 2e partie. (La première partie est le Lady Durham's Journal.)

KALM, PIERRE (1716­1779)

ANUX, OAPT. JOHN (m. en 1778)

L A HONTAN, LOUIS­ARMAND DE

LOM D'ARCÛ, baron de

(1666­1715)

Voyage dans l'Amérique du nord. Analysé et traduit par L. Iff. Marchand. 8e édition. Montréal, 1880. 1 in­8 256 pp. Publié pour la première fois en 1755»

An Historical Journal of tho Campaigns in North America, for the years 1757. 1758.

1759 and 1760. Edité par Arthur G. Doughty et publié par The Champlain Society.

Toronto, 1914. 5 in­8.

Nouveaux voyageB dans l'Amérique septen­ trionale. Amsterdam, 1728. 2 in­12. Vol. 1, 580 pp.; vol. 2, 196 pp. Contient d'intéressantes cartes et gravures.

L A PAUSE, CiuiRLES D£ PLANTAViT Mémoires sur la guerre de Sept­Ans, dans RAPQ(1952­55).

LA pûTn&RIE, CLAUDE­CHARLES L^ ROY, DE BACQUEVIL^S de (1668­1758)

LcRY, GASPARD OKAUSSEORQS de (1728­1767)

LùiSCARBOT, MARC (l570­l650)

Histoire de I1Am brique septentrionale.

Paris, 1765. 4 in­18. T. I, 578 pp.; t. II, 275 p.; t. III, 252 pp.; t. IV, 270 pp.

Inventaire des Papiers de Léry, éd. P.­G. Roy. Québec, 1959. 5 in­S. Vol. 1, 291 pp.; vol. 2, 290 pp.; vol, 5, 508 pp. Cette

collection de lettres couvre la période de 1715 à 1765.

History of New France, édité par Grant et Biggar, et publié par Tna Champlain Society.

Toioito, 1914. 5 ■•'in8. Vol. 1, 551 pp.;

vol. 2, 590 pp.; vol. 5, 555 pp. Ces volumes contiennent le texte français et une version anglaise.

(14)

LEVIS, FRANCUIS-GASTON, sei- "Journal de Levis", dans la Collection gneur et duc de (1720-1787) des Manuscrits du Maréchal de Lévie, éd.

H.-R. Casgrain, Montréal, Beauchemin et Fils, 1889. Vol. 1. 555 pp.

"Lettres de Lévie", dans la Collection des Manuscrits du Maréchal de LévJB,éd. H.-R. Casgrain. Montréal, beauchemin et Fils, 1889. Vol. 2. 462 pp.

Journal de Lévis. 1757, publié dans

RAPQ(1952-55)-MALARTIC, ANNE-JOSEPH-RIPPO-LYTS de MAURES, COMTE de

(1750-1800)

Journal des Campagnes au Canada de 1755 à 1760. Dijon, Damidot, 1890. 1 in-8. 571 PP* Le comte de Malartic était officier du régiment de la Sarre. MANTE, THOMAS

MARIE DE L'INCARNAT!JN, Véné-r a b l e MJiRE ( 1 5 9 9 - I 6 7 2 )

MONTCALM, LJUIS-JUSSPH, m a r q u i s de ( 1 7 1 2 - 1 7 5 9 )

MURRAY, GENERAL JAMES ( 1 7 1 9 - 1 7 9 4 ) (NOUVELLE-FRANCK) The H i s t o r y of t h e L a t e War i n N o r t h A m e r i c a . London, S t r a h a n and C a d e l l , 1 7 2 2 . 1 i n - 8 . 5 4 5 p p . C o n t i e n t de b o n n e s c a r t e s . Choix de L e t t r e s H i s t o r i q u e s de l a v é n é r a b l e mère Marie de l ' I n c a r n a t i o n . C l e r m o n t - F e r r a n d , F . T h i b a u d , 1 8 5 7 . 1 i n - 1 2 . 4 8 8 p p . " J o u r n a l d u r a n t s e s campagnes en Canada de 1756-1759"> dans l a C o l l e c t i o n d e s ManuBcritB du M a r é c h a l de L é v i s , é d . H . - R . C a s g r a i n . Québec, ûemers e t F r è r e , 1 8 9 5 . V o l . 7* 626 p p . " L e t t r e s de Montcalm", d a n s l a C o l l e c t i o n d e s M a n u s c r i t s du m a r é c h a l de L é v i s , é d . H . - R . C a s g r a i n . Québec, Deniers e t F r è r e , 1 8 9 4 . V o l . 6 , 240 p p . J o u r n a l of t h e S i e g e of Q u e b e c , 1 7 6 0 , p u b l i a p a r l a S o c i é t é L i t t é r a i r e e t h i s t o r i q u e de Q u é b e c , 1 8 7 1 . (5« s é r i e de documents h i s t o -r i q u e s ) . 1 i n - 8 . 45 p p . C o l l e c t i o n de m é m o i r e s o t de r e l a t i o n s s u r l ' h i s t o i r e a n c i e n n e du C a n a d a , p u b l i é e SOUB l a d i r e c t i o n de l a S o c i é t é L i t t é r a i r e e t H i s t o r i q u e de Q u ' b e c . 1 8 4 0 . ( R é i m p r e s s i o n en 1 9 2 7 ) . 1 i n - 8 . C o n t i e n t " C o n s i d é r a t i o n s s u r l ' E t a t P r é s e n t du C a n a d a " , 52 p p * ;

(15)

(NOUVELLE-FRANCE) (suite) "Mémoire sur le Canada", 14 pp.; "Rela-tion du Siège de Québec en 1759", 24 pp.; "Jugement Impartial sur les opérations militaires de la campagne en Canada en 1759", 8 pp.

Collection de Manuscrits contenant Lettres, Mémoires, et autres Documenta Historiques relatifs à. la Nouvelle-France, éditée par la Législature de Qu'bec, 1884-1885. 4 in-4. T. I, 550 pp.; t. II, 580 pp.; t.III, 521 pp.; t. IV, 545 pp.

Documents Historiques (Nouvelle-France). Correspondance échangée entre les autorités françaises et les Gouverneurs et Intendants, publiés par la Législature de Québec, 1898. Vol. 1, 244 pp.

extraits des Archives des Ministères de la Marine et de la Guerre a Parie (Canada), correspondance générale, éd. H.-R. Cas-grain. Québec, 1890. 1 in-4. 510 pp.

Lettres de la Cour de Versailles, publiées dans la Collection des Manuscrits du Maré-chal de Lévis, éd. H.-R. Casgrain. Québec, Deniers et Frère, 1890. Vol. 5, 250 pp.

Lettres et Pièces Militaires, publiées dans la Collection des Manuscrits du Maréchal de Lévis, éd. Ii.-R. Casgrain. Québec, Demers et Frère, 1891. Vol. 4, 567 pp.

Mémoire sur l'état de la Nouvelle-France en 1757, publié dans RAPQ (1925-24).

Mémoire du Canada, publié dans RA^Q(1924-25). Collection Moreau Saint-Méry, manuscrits

sur les événements au Canada de 1700 à 1745. Rapport de M. Edouard Richard dans RAFC(l899-1900) vol. II, folio 220 (20 octobre 1746). Minutes des lettres de 1742. publiées dans RAPC( 1904)502. Amérique, s.^rie B, vol. 74.

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(NOUÎUiLLB-FRANCE) ( s u i t e ) (NEW-YORE) PERROT, NICOLAS ( 1 6 4 5 - 1 7 1 7 ) PGUCHoT, PIERRE ( 1 7 1 2 - 1 7 6 7 ) R e c u e i l de ce q u i s ' e s t p a s s é e n Canada a u s u j e t de l a g u e r r e , t a n t dee a n g l a i s que d e s I r o q u o i s , d e p u i s l ' a n n é e 1 6 8 2 , p u b l i é p a r l a S o c i é t é L i t t é r a i r e e t H i s t o r i q u e de Q u é b e c , 1 6 7 1 . 1 i n - 8 . 8 2 p p . ( 5 e s é r i e de documents h i s t o r i q u e s ) . R e l a t i o n s e t J o u r n a u x ( 1 7 5 5 - 1 7 6 0 ) , d a n s l a C o l l e c t i o n du M a r é c h a l de L é v i s , é d . H . - R . C a s g r a i n , Q u ' b e c , DemerB e t F r è r e , 1 8 9 5 . V o l . 1 1 - 1 2 . 275 p p . Documents r e l a t i v e t o t h e C o l o n i a l H j B t o r y of t h e S t a t e of New Y o r k , é d . S . B . O ' C a l -l a g h a n , A -l b a n y , 1 8 5 6 - 1 8 8 5 . 14 vo-lumes d ' e n v i r o n m i l l e p a g e s c h a q u e . Les volumes IX, X, XI c o n t i e n n e n t l e s Documents de P a r i s t r a d u i t s en a n g l a i s . Mémoire s u r l e s m o e u r s , c o u s t u m e s e t r e l l i g i o n des s a u v a g e s de l ' A m é r i q u e s e p t e n t r i o n a l e , p u b l i é p a r l e Pèro J . T a i l h a n , s . j . P a r i s , F r a n c k , 1 6 6 4 . 1 i n - 1 2 . 5 4 2 p p . Mémoires s u r l a u e m i è r e J u e r r e de l ' A c i ' r i q u e S e p t e n t r i o n a l e a n t r e l a F r a n c e e t l ' A n g l e t e r r e . Yverdon, 1781. 189 p p . ; t . I l l , 184 pp e n t r e l a F r a n c e e t 1 A n ^ l e t e r : 5 i n - 1 2 . T. I , 176 p p . ; t . I I , 1 . 184 n u .

Memoir upon t h e L a t e IVar i n N o r t h America between t h e F r e n c h and ^ n g i i s h 1 7 5 5 - 6 0 , é d . F . - 3 . Hough. Roxbury, i u a s s . , 1 8 6 6 . 2 i n - Q , V o l . I , 266 p p . ; v o l . 2 , 275 PP*

RISAUD OÙ VAUÛREUIL, FRANOOIS-Marche de Rlgaud da V a u d r e u i l en 1 7 5 7 . dans PILRRE,comte e t m a r q u i s de RAPÔj( 1 9 5 2 - 5 5 ) . liienque i l f u t l e f r è r e du (1705-1779) gouverneur Vaudrouil on 1

de Rigaud. appela Monsieur

ROY, PlERRr.-aî^RG^S Inventaire des Concessions en Fief et Sei-gneurie. Beaucevilie, 1926. 6 in-8. hous avions consulté le Volume IV, pp. 24lss. Cet inventaire est une collection de citâtxone tiréeB des Archives de ^.uébec.

(17)

Sii^IERi.S, hENRi Ui^ CiiASTELARD, Mémoires cités dans Roy et ^ialchelosse, marquis de Le Régiment de Carignan. Montréal,

Ducharme, 1925. 1 in-8. 150 pp. (Les Mémoires sont aux pages 48ss.)

Dlù C ( i d e n t i f i é p a r LCgidius Fau-t e ux,(Cahiie_rs__doB_ûix, V ( l 9 4 0 ) ) , comme é t a n t l e s i e u r L O U I S - L I E N A R D AUMÛ-NON DE CQURVILLE.) TALON, JEAN ( 1 6 2 5 - 1 6 9 4 ) VAUDREUIL,PHILIPPE DE RIGAUD, marquis de (1645-1725)

Mémoires sur le Canada depuis 1749 jusqu'à 1760, publiés BOUS la direction

de la Société Littéraire et Historique de Québec. Québec, 1875. 1 in-S.

207 pp.

Correspondance échangée entre la Cour de France et l'Intendant Talon pendant ses deux administrations dans la Nou-velle-France, publiée dans R A P Q ( 1 9 5 0

-1951)5-185.

Correspondance publiée dans RAPQ(l958-59)10-179; RAPQ(1959-40)555-462; RAPQ

( 1 9 4 2 - 4 5 ) 5 9 9 - 4 4 5 .

VAuDREUIL, PIERRE DE OAVAGNAL, L e t t r e s de Vau d r e u i l e t de B i g o t , dans

m a r q u i s de ( 1 6 9 8 - 1 7 7 8 ) l a C o l l e c t i o n du M a r é c h a l de n é v i s , é d . H . - R . C a s g r a i n . Québec, Demers e t F r è r e , 1 8 9 5 . V o l . 8 . 216 p p . OUVRAGES CONSULTES ACHrtRD, EUGENE ANBUREY, THOMAS BERTRAM, CAILLE Aux Bords du R i c h e l i e u . M o n t r é a l , B e a u -c h e m i n , 1 9 2 5 . 1 i n - 8 . 276 p p . i d s t o i r e romancée d é c r i v a n t l e s moeurs des h a b i t a n t s du R i c h e l i e u . J o u r n a l d ' u n voyage f a i t dans l ' i n t é r i e u r de l ' A m é r i q u e S e p t e n t r i o n a l e . ( T r a d u c t i o n de l ' a n g l a i s ) . P a r i s , La V i l l e t t e , 1795* 2 i n - 8 . T. I , ^ 6 p p . ; t . i l , 455 p p . Ces volumes c o n t i e n n e n t d ' i n t é r e s s a n t e s c a r t e s e t f i g u r a s du l a c Champlain e t s e s e n v i r o n s . h i s t o i r e de M o n t r é a l » M o n t r é a l , Seaucheiain, 1 9 5 5 . 2 - i n ô . Tome I ( 1 5 5 5 - 1 7 6 0 ) , 505

(18)

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Toutes petites choses du régime français, en plusieurs séries. Nous avons consultés

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Vol. 9J Le Fort de Chambly. (par Suite et Gérard Walchelosse). Montréal, Ducharme, 1922. 74 pp.

Vol. 17i Défenses de nos Origines. (Annotées par uérard MaichelotiBe ). Montréal, Carand, 1950. 150 pp.

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"Essai sur Charlevoix", dans les Mémoires de la Société Royale du Ca-jada. 5e série.

(24)
(25)

Elle mérite pourtant une place d'honneur dans notre Histoire» serait-ce à ce seul titre d'avoir été témoin de la résistance supreme engagée pour la défense de notre territoire français." (l)

INTRODUCTION

Lorsqu'on étudie l'histoire, on ne peut guère négliger l'importance des grands cours d'eau d'une nation, surtout de ceux qui ont été fréquentés par les explorateurs, les chefs d'armée et les pionniers. Il est tout à fait logique qu'une nation consacre une partie de sa littérature à l'étude de ses fleuves et de ses ri-vières. Aux Etats-Unis, nombre d'auteurs ont écrit sur le Miseissipi, l'Hudson, l'Ohio, la Wabash, pour ne mentionner que ceux-lè. Au Canada, on a de même conoacré plusieurs ouvrages au Saint-Laurent et à d'autres cours d'eau. (2) Cependant* nous n'avons pas réussi

(1) Brosseau, Saint-Jean-de-Québec, Saint-Jean, Le Richelieu, 1957»

p. 7.

(2) En voici au moine troisi Alphonse Leclaire, Le Saint-Laurent, Ottawa, Ministère de l'Agriculture, 1906; Henry Beston, The St. Lawrence, New York, Farrar & Rinehart, 1942; Arthur iuiea. Le Sa>;uenay, Québec, L. Brous«eau, 1896.

(26)

-a trouver un seul livre publié sur l-a rivière Richelieu, rivière dont le rôle est de premier plan dans l'histoire canadienne. Mgr

Olivier Maurault écrivait tout récemment qu'un tel livre a'impose. (5) Nous avons donc voulu tenter d'écrire ce livre sur le Richelieu.

Certes, le oours du Richelieu n'est pas consi-dérable» il n'a que 75 milles de longueur; mais c'est sa position géographique qui lui donne son importance. D'une part, comme déver-soir du lao Champlain, théâtre d'un grand nombre de combats, le Richelieu servit de route militaire è des milliers de soldats; et d'autre part, puisqu'il conduit au coeur même de ce qu'était jadis la Nouvelle-France, il a servi de route naturelle d'invasion.

Le Richelieu reçoit sea eaux du lac Champlain a. la Pointe-au^-FerS près du village de Rouses Point, dans l'Etat de New-York, sous le 45e degré de latitude. De le, il se dirige directement vers le nord suivant le 75e degré de longitude. A

mesure que nous descendons ce cours d'eau, depuis la Pointe-au^-Fers jusqu'à Sorel, nous pouvons remarquer encore aujourd'hui une

(5) Maurault, Coup d'oeil sur le Richelieu, Montréal, Société Canadienne d'Histoire de l'Eglise Catholique, 19^7, p. 5«

(27)

foule de choses, d'endroits et d'affluents qui ont façonné le caractère historique du Richelieu. Ainsi, juste avant de pénétrer dans le Canada, nous apercevons, sur la rive ouest, les ruines du fort Montgomery. Quatre milles plus loin, dans le territoire canadien, nous abordons Ash Island autrefois connu sous les noms d'Ile-de-Langevin ou d'ile-aux-Têtes. (4) Vis-à-vis cette île, à l'ouest, se déverse la rivière Historique de Lacolle.

Nous acheminant encore plus loin, à quatre milles en aval, nous pouvons arrêter à plusieurs endroits importants dont noue aurons à parler maintes fois au cours de cette thèse. En premier lieu, c'est la Pointe-à-Boileau, pointe de terre qui

s'avance du coté ouest jusqu'aux troiB^quarts dans la rivière. Ensuite, c'est 1'Ile-aux-Noix (5), qui mesure un mille de long par près d'un quart de mille de large. A l'extrémité sud de cette île ee dressent les ruines du fort Lennox construit en 1825 sur l'emplacement même du premier fort que les Français avaient érigé dès 1758. A l'est de 1'Ile-aux-Noix, vient se déverser la fameuse rivière du Sud, tandis qu'à l'ouest, on peut apercevoir un autre affluent, moins important à l'histoire, la rivière Bleury. L'Ile-aux-Noix occupe

(4) On nomma cette île de la sorte "à cause d'un massacre de 14 Agniers par des Français qui exposèrent leurs têtes au bout de piques". (Franquet, Voyu^ea et Mémoires sur le Canada. Québec, Côté et Cie, 1889, p. 65.)

(28)

une position stratégique, car de cette île on peut contrôler toute navigation.

Quittant 1'Ile-aux-Noix, nous descendons la rivière qui poursuit, entre deux rives riches en culture, sa marche paisible jusqu'à Saint-Jean. Cette ville, ou nous pouvons encore disoerner quelques traces des anciens forts, se trouve sur la rive ouest et

n'est qu'à quinze milles de Montréal. Jusqu'ici, les eaux du Richelieu se sont maintenues presque au même niveau que le lac Champlain, ce qui faisait dire aux anciens que cette section supérieure de la rivière faisait partie du lac lui-même. (6)

En laissant la ville de Saint-Jean, qui fait face au village d'Iberville, les eaux du Richelieu passent par une série de rapides qui se succèdent jusqu'au village de Chambly. (7) Il y a dans ce parcoure de douse milles, plusieurs endroits d'intérêt historique. Remarquons d'abord la petite rivière Saint-^ean, qui ee jette dans le Ricnelieu, à l'ouest, juste au-dessous de la ville de St-Jean. Puie, à trois milles en aval, apparaît l'île

Sainte-fhéràee, d'une longueur de deux milles et demi, et, vie-à-vie cette île, sur la rive ouest du Richelieu, l'emplacement du

(6) Franquet, Voyagea et Mémoires, p. 170.

(7) Ces rapidee ont rendu nécessaire la conetruction d'un canal riverain qui va de Saint-Jean au bassin de Chambly. Ce canal comprend neuf écluses car le dénivellement est considérable. Le d«nivellement de Saint—Jean à Sorel est de quatre-vingt-quatre pieds.

(29)

fameux f o r t S a i n t e ­ T h é r è e e c o n e t r u i t en 1665. I l n ' y a p l u e

a u j o u r d ' h u i pour r a p p e l e r ce f o r t q u ' u n e i n s c r i p t i o n commemorative, mais 1 ' i n g é n i e u r Franquet p o u v a i t e n c o r e en examiner l e s r u i n é e en 1752. ( 8 )

Pour p a r c o u r i r l e s s e p t m i l l e e qui s é p a r e n t l ' î l e S a i n t e ­ T h é r è s e de Chambly, nous prenons un a n c i e n chemin q u i longe l a r i v i è r e e t que l ' o n a p p e l a i t a u t r e f o i s l e p o r t a g e de d e a u c o u r . ( 9 ) Eamuel de Champlain, en l 6 0 9 , a v a i t f a i t ce p o r t a g e que l e e Sauvagee c o n n a i s s a i e n t d e p u i s l o n g t e m p s .

Au p i e d des r a p i d e s de Chambly, dominant l e b a s s i n , se d r e s s e n t l e s r u i n e s de l ' a n c i e n f o r t c o n s t r u i t en 1711» Bu r l ' e m ­ placement même du premier f o r t Saint­Louie­de­Chambly c o n s t r u i t en 1665. Le magnifique b a e e i n de Chambly, qui s ' é t a l e comme un l a c p r è s du f o r t , e s t a l i m e n t é p a r l e R i c h e l i e u e t p a r deux a u t r e s r i v i è r e s a s s e z i m p o r t a n t e s en h i s t o i r e i l a r i v i è r e dee Hurone, q u i v i e n t de l ' e s t , e t l a r i v i è r e de l ' A c a d i e q u i va c h e r c h e r s e s eaux l o i n au e u d ­ o u e s t ; c e t t e d e r n i è r e , t r è s s i n u e u s e , é t a i t connue dane l ' h i s t o i r e , sous l e nom de r i v i è r e de M o n t r é a l . ( 8 ) F r a n q u e t , o p . c i t . , p . 8 2 . ( 9 ) I b i d . , p . 8 5 .

(30)

Nous s o r t o n s donc du bassin de Chambly e t nous reprenons l e s ondes p a i s i b l e s du R i c n e l i e u j u s q u ' à S o r e l , à 45 m i l l e s en a v a l , A gauche s ' é l è v e l e mont Saint-Bruno; à d r o i t e , l e massif bleu foncé du M o n t - S a i n t - H i l a i r e , que Franquet a p p e l l e l a montagne de Chambly. (10) Lee v i l l a g e s de McMaeterville e t de Beloeil s o n t s i t u é e

eur l e s r i v e s du R i c h e l i e u près de c e t t e mon.agne.

A s i x m i l l e s en aval de B e l o e i l , deux î l e s o b s t r u e n t l e s eaux du Richelieu» 1 ' I l e - a u x - C e r f s e t l ' H e - d e - J e a n o t t e , v i s - à - v i s d e s q u e l l e s ee déverse l e Grand Ruisseau du c ô t é ouest de l a r i v i è r e . Lee r i v e s deviennent p l u s é l e v é e s , à mesure que nous descendons le Hiohelieu, e t l a v é g é t a t i o n a u s s i ee montre plus abondante.

Passant e n s u i t e l e s v i l l a g e s de Saint-Marc, de S a i n t - C h a r l e s , de Saint-Antoine e t de Saint-Den^s, nous a r r i v o n s à l ' é c l u s e de Saint-Ours qui r e f o u l e l e s eaux du R i c h e l i e u pour eubmerger l e s rocnes des anciens r a p i d e s de S a i n t - O u r s . De l à nous descendons aux v i l l a g e s de S a i n t - O u r • e t de Saint-Roch, e t presque immédiatement, à 1 ' I l e - D e s c h a i l l o n s prèe de l a q u e l l e ee déveree l e r u i s s e a u de l a Prade dont l e s Sauvages, e t beaucoup d ' a u t r e s , se sont s e r v i s pour p a s s e r du R i c h e l i e u au v i l l a g e de Contrecoeur p r è s du fleuve S t - L a u r e n t .

(31)

Sur l e parcoure des dix m i l l e s qui r e s t e n t de l à j u s q u ' à S o r e l , l e Riohelieu ee f a i t einueux, i l forme p l u o i e u r e coudes e t se j e t t e e n f i n dune l e S a i n t - L a u r e n t en face des î l e s du lac S a i n t - P i e r r e .

* » *

Ainsi se p r é s e n t e aux yeux du voyageur l a r i v i è r e , dont noue e n t r - p r e n o n s d ' é c r i r e l ' h i s t o i r e . Cette h i s t o i r e , t o u t e f o i s , s e r a forcément r e s t r e i n t e . Nous pourrione eans doute é t u d i e r l e Riohelieu sous bien dee a s p e c t s , maie dans le p r é s e n t ouvrage nous nous l i m i t o n s au eeul aspect s u i v a n t , Le R i c h e l i e u , r o u t e m i l i t a i r e . I l y e u t c e r t e s d ' a u t r e s cours l'eau qui ont s e r v i de route m i l i t a i r e au Canada, comme l e S a i n t - L a u r e n t lui-même, l ' O u t a o u a i e , l e Saguenay, l a Chaudière e t l e S a i n t - F r a n y o i e , m a i s , à cause de sa p o s i t i o n , l e R i c h e l i e u fut une des plue s t r a t é g i q u e s , e t a i n s i , une des p l u s ueitéeB e t dos mieux f o r t i f i é e s . Sur eon parcoure de s o i x a n t e - q u i n z e m i l l e e , on y a c o n s t r u i t au moine sept f o r t s » l e f o r t de Sainte-Anne e t l e f o r t Montgomery à la t ê t e du Riohelieu; l e f o r t de 1 ' I l e - a u x - N o i x , l e f o r t S a i n t - J e a n , l e f o r t S a i n t e - T h é r è s e , l e f o r t Chambly e t l e f o r t Sorel s u r l e parcours même. C e t t e r i v i è r e f u t , e n e f f e t/s i

importante que l e s o r t même de l a Nouvelle-France dépendit à maintes r e p r i s e s des a c t i v i t é s qui se sont déroulées dans sa ré,,ion.

De p l u e , nous avons cru n é c e s s a i r e de l i m i t e r davantage n o t r e étude» nous remonterons l e plue haut p o s s i b l e dane

(32)

l ' h i s t o i r e connue, c ' e s t - à - d i r e jusqu'à l ' a r r i v é e de Champlain au Canada, mais nous nous arrêterons à la conquête de la Nouvelle-France. Ainsi, deux parties se présentent naturellement à notre e e p r i t , deux longues époques» les guerres indiennes, de l605 à 1685; et lee guerres an^lo-fran^aisee, de 1685 à 1760.

(33)
(34)

G U E R R E S I N D I E N N E S

CHAPITRE I

De 1605 à 1665

A l a l e c t u r e des documents, nous conetatone que l a r i v i è r e R i c h e l i e u à p o r t é p l u e i e u r a notas. On l ' a appelée r i v i è r e dea I r o q u o i e ( l ) ; r i v i è r e R i c h e l i e u ( 2 ) ; r i v i è r e Sorel ( 5 ) ; r i v i è r e Chambly ( 4 ) ; r i v i è r e S a i n t J e a n ( 5 ) ; e t r i v i è r e S a i n t

-Louis ( 6 ) . De cee nome, o ' e s t c e l u i de r i v i è r e des Iroquoie qui e s t l e plus a n c i e n .

( 1 ) Champlain, Oeuvres de Champlain, é d . L a v e r d i è r e , Québec, Dee-b a r a t e , 1870, t . I , p . 9 8 .

( 2 ) Relatione dee J é s u i t e s , Québec, Auguetin Côté, 1858, v o l . 5» 1665, p . 1 2 .

( 5 ) Charlevoix, h i s t o i r e de l e Nouvelle-France, P a r i e , G i f f a r t , 1744, t . I I , p . 6 0 .

( 4 ) P.-G. Roy, I n v e n t a i r e dea ponces s i ons en Fief e t S e l / . n e u r l e , B e a u c e v i l l e , 1928, v o l . 4 , p . 2 4 1 .

( 5 ) L e t t r e s de M. de Bourlarnaque, Caegrain, C o l l e c t i o n du Maréchal de L é v i e . Québec, Demere &, F r è r e , 1891, p p . 54-55» l e t t r e à L é v i e , l e 15 août 1759.

( 6 ) Francis Parkman, Pioneers of France i n the New World, é d . Champlain, v o l . I I , Boston, L i t t l e , Brown and Co., 1697» p« 166, en n o t e .

(35)

-C ' e s t -Champlain q u i , dès l 6 0 5 , nous r e n s e i g n e l e premier eur c e t t e r i v i è r e dee I r o q u o i e , qui é t a i t déjà une route de g u e r r e . I l noue p a r l e dee»

"Etchemine, Algonquins e t Montagnais, au nombre de m i l l e , qui a l l e r n t f a i r e la g u e r r e aux d i t e I r o q u o i e ,

q u ' i l s r e n c o n t r è r e n t à l ' e n t r é e de l a r i v i è r e dee d i t s I r o q u o i s G » 0 " ( 7 )

De f a i t , l a g u e r r e exiet% depuis p l u s i e u r s années e n t r e l e s Algonquins e t l e s I r o q u o i e , lorsque Champlain a r r i v a au Canada en I 6 0 5 . Lee premiers occupaient l a v a l l é e du S a i n t - L a u r e n t e t comptaient p l u s i e u r s t r i b u B , Du côté de l a r i v e sud du fleuve on remarquait l e e Micmace, vers l a Gaspéeie; l e e Ltchemine, vere l a

r i v i è r e S t J e a n ; e t l e s Abénaquie dans l a d i r e c t i o n de l a N o u v e l l e -Angleterre d ' a u j o u r d ' h u i . Du c ô t é nord du f l e u v e , on v o y a i t lee Montagnaie qui h a b i t a i e n t lee e n v i r o n s du Saguenay e t de Québec; l e e OutaouaiB qui p r é f é r a i e n t lee aborde de l a r i v i è r e qui p o r t e l e même nom; e t l e s Algonquins, proprement d i t e , e n t r e l ' O u t a o u a i s e t Québec.

Quant aux I r o q u o i e , l i e v i v a i e n t au c e n t r e de l ' E t a t de New-York, e t en p a r t i e , prèe de l a r i v i è r e Lohawk. Eux a u s s i se s u b d i v i s a i e n t en p l u s i e u r s t r i b u s que l ' o n a p p e l a i t

l e e Cinq Nations» l e e Agniere (ou Mohawks), l e s Onnontaguéa, l e e

(36)

Goyogouins, lee Onneyoute, et les Tsonnontouans. (8) Ile avaient dee traite particulière (9) et portaient le nom d'Agonnonsionni,

"faleeure de cabanes".

Cette dietribution géographique dee Algonquine et dee Iroquoie n'avait pae toujoure été de la aorte. Le célèbre voyageur, Nicolae Perrot, nous affirme (10) que le paye dee Iroquois était

autrefois celui de Montréal et des frois-Rivièree, alora que

lee Algonquine parcouraient la région de l'Outaouaia. Les Iroquoie cultivaient la terre, et les Algonquine, leurs voisine, ne vivaient que de ohasee. Or il arriva que les Algonquins invitèrent lea

Iroquoie à se joindre à eux dane une course au gibier. Ce fut l'occasion de la rupture. Par suite d'assassinats commis par lee Algonquins, qui étaient lee plue puissante, une guerre ee déolara et

(8) Relatione dea Jésuites, éd. 1058, vol. 2, 1655, p. 18.

(9) "Ile avaient le visage plus rond qu'ovale, les pommettes des jouée élevéee et caillantes, le teint cuivré ou bronzé, les yeux noirs ou ohâtains, petite, enfoncée et brillante dane leurs orbites, le front étroit, le nez plat, les lèvreB

épaisses, les cheveux gros et longe (presque toujours noire), le menton et lee joues sans barbe, parce qu'ils en arrachaient soigneusement le poil à mesure qu'il paraissait, suivant

l'usage en Amérique. Tel était l'homme du Nouveau Monde. Il avait la vue, l'ouie et l'odorat d'une finesse extrême". (Garneau, histoire du Canada, 7e éd., Alcan, Paris, 1928, t. I, p. 122.)

(10) lerrot, Mémoire sur lea Sauvages de l'Amérique Septentrionale, publié par le R.P. J.Tailhan, Paris, Franck, 1864, p. 9. Ce récit est accepté par Colden, The ltlatory of the Five Nations of Canada. Now York, Allerton Book Co., 1922, vol. 1, pp. 2-5.

(37)

les Iroquoie durent se retirer, pour le moment, en attendant la revanche»

"11 f u t donc r é s o l u qu'on s ' e n v e n g e r a i t e t peu de tempe aprèe i l s c a s s è r e n t l a t ê t e à quelques Algonquine q u ' i l s t r o u v è r e n t à l ' é c a r t . Mais se t r o u v a n t i n c a p a b l e s de p r é v e n i r l e s s u i t e s que l e u r a t t i r e r a i t c e t t e a c t i o n de l a p a r t dea Algon-q u i n s , i l s s ' é l o i g n è r e n t e t se r é f u g i è r e n t vere l e l a c Erien C - 0 " (11)

Les Iroquoie s e r a i e n t e n s u i t e parvenue au t e r r i t o i r e de l ' E t a t de New-York. (12)

Dans l e coure dee a n n é e s , cee Sauvages deviennent p u i s s a n t s e t d é c i d e n t de e a t i e f a i r e l e u r vengeance dans une g u e r r e acharnée c o n t r e l e e Algonquine. I l e p a s s e n t , sans t r o p d ' i n c o n -v é n i e n t , de l e u r s bourgades, sur l a r i -v i è r e Mohawk, au lac

George e t e n e u i t e au lac Champlain. Ayant t r a v e r s é ce d e r n i e r , l i e descendent l e R i c h e l i e u j u s q u ' a u St-Laurent où se t r o u v e n t l e s Algonquins,

Ce procédé e s t devenu Bi f r é q u e n t , e n l 6 0 5 , que l e s Algonquins doivent é r i g e r des f o r t i f i c a t i o n s à l'embouchure de

( i l ) P e r r o t , op. c i t . , p . 1 1 .

(12) I b i d . , p p . 12, 79» Ce r ^ c i t t o u t e f o i s n ' e s t pas admis de t o u s l e e chercheure en n i e t o i r e . Dans une c o n v e r s a t i o n avec M. Marius Barbeau, qui a f a i t une longue étude dea I r o q u o i e , i l nous a é t é affirmé que l a guerre e x i s t a i t e n t r e Algonquine e t i r o q u o i e à l ' a r r i v é e de Champlain eimplement parce que l e s Iroquoie ont toujoure cherelié l a g u e r r e , e n v a h i s s a n t l e t e r r i t o i r e des a u t r e e .

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l a r i v i è r e ; ce fut l e premier f o r t que l ' o n connaisse eur le R i c h e l i e u . Champlain nous en donne l a d e s c r i p t i o n , l e 50 j u i n 1605»

"Le d e r n i e r de j u i n , nous en p a r t î m e s , (jdes î l e s de S o r e l } , e t vînmes p a s s e r à l ' e n t r é e de l a r i v i è r e dee I r o q u o i e , où é t a i e n t cabannée e t f o r t i f i é s l e s sauvagea qui l e u r a l l a i e n t f a i r e l a g u e r r e . Leur fortereBee e e t f a i t e de q u a n t i t é de bâtons f o r t p r e s s é s l e s uns contre loe a u t r e B , l a q u e l l e v i e n t j o i n d r e d'un côté sur l e bord de l a grande r i v i è r e , e t l ' a u t r e sur l e bord de l a

r i v i è r e des Iroquoie 0 * 0 " (15)

Telle é t a i t l a e i t u a t i o n du R i c h e l i e u au premier voyage de Champlain, en l605î mais l e s choses n ' a l l a i e n t pas en r e e t e r l à . Le 7 j a n v i e r , 1608, M. de Monte, comn.errant f r a n ç a i s , o b t i e n t du r o i Henri IV l e monopole de l a t r a i t e , pour une année, au Canada. ( l 4 ) I l organise donc une e x p é d i t i o n e t nomme Champlain son l i e u t e n a n t p a r t i c u l i e r , donnant à c e l u i - c i l ' o c c a s i o n de r e v e n i r au Canada, le 5 j u i l l e t , 1608. Champlain s ' é t a b l i t à Québec, où i l d e v i e n t en 1612 l e premier gouverneur de l a Nouvelle-France.

(15) Champlain, Oeuvres de Champlain, éd. L a v o r d i è r e , t . I , p o . 97-98. (14) I b i d . , t . I , pp. 284-285.

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Champlain n ' e s t pas venu pour f a i r e l a g u e r r e , mais comme l e c o n f l i t indien se prolonge, i l ne peut r e e t e r à

l ' é c a r t . Au mois de j u i n 1609, i l f a i t un voyage chez lee Algon-quins qui ne manquent pas de l u i r a p p e l e r une promesse q u ' i l

a v a i t f a i t e de " l e s a s s i s t e r contre l e u r s ennemie". (15) Champlain confère donc avec Pont-Gravé, qui l'accompagne, e t aprèe quelquee d é l i b é r a t i o n s , accepte d ' a l l e r en g u e r r e avec l e e Algonquine c o n t r e l e s I r o q u o i e . I l se b a s a i t s u r l e s motife suivante»

"Le d i t s i e u r du Pont e t moi avisâmes q u ' i l é t a i t t r è s n é c e s s a i r e de l e e a s s i s t e r , t a n t pour l e e o b l i g e r davantage à noue aimer, que pour moyenner l a f a c i l i t é de raee e n t r e p r i e e e e t découvertee, qui ne ee pouvaient f a i r e en apparence que par l e u r moyen, e t a u s s i que c e l a l e u r f e r a i t comrae un

acheminement, e t p r é p a r a t i o n , pour v e n i r au C h r i s -t i a n i s m e , en faveur de quoi je me r é s o l u e d'y a l l e r r e c o n n a î t r e l e u r s paye, e t l e s a s s i s t e r en l e u r s g u e r r e e Q . Q " ( l 6 )

La guerre contre lea I r o q u o i s prend donc un

nouvel e s s o r e t l e R i c h e l i e u en e s t b i e n t ô t témoin. De f a i t , dès l e 28 j u i n l 6 0 9 , ( l 7 ) Champlain p a r t en e x p é d i t i o n avec l e s Algonquins, I l remonte l e S t - L a u r e n t j u s q u ' à l'embouchure du R i c h e l i e u , (18) e t deux j o u r s a p r è s , eon e x p é d i t i o n pénètre sur l a " r i v i è r e

(15) Champlain, Oeuvrea de Champlain, éd. L a v n r d i è r e , t . I , p . 176. (16) I b i d . , t . I , pp. 502-505.

(17) I b i d . , t . I , p . 526. (18) I b i d . , t . I , p . 528.

(40)

dee I r o q u o i e " . (19)

Sans t r o p de d i f f l c u l t é e , on a r r i v e au b a s s i n de Chambly, mais Champlain ne peut a l l e r plue l o i n ; i l e e t impoe-s i b l e de p a impoe-s impoe-s e r lea rapidee en c h a l o u p e . I l décide néanmoinimpoe-s de c o n t i n u e r l ' e x p é d i t i o n en canots i n d i e n s , (20) mais c e t t e d é c i s i o n l u i vaut d ' ê t r e preeque abandonné. Deux Kranyais eeulement, e t s o i x a n t e I n d i e n s , ohoisiBeent de l e s u i v r e . (21)

Le 12 j u i l l e t , l a p e t i t e armée p a r t du b a s s i n de Chambly e t f a i t l e portage qu'on nommera plus t a r d p o r t a g e de Beaucours

"Tous l e e sauvages commencèrent à a p p o r t e r leurti c a n o t e , ar es e t bagagee par t e r r e quelque demi l i e u e , pour p a s s e r l ' i m p é t u o s i t é e t l a force du s a u l t , ce qui f u t promptement f a i t " . (22)

L ' e x p é d i t i o n ee met e n s u i t e à naviguer e t

aborde l ' î l e S a i n t e - T h é r è s e où l ' o n se cabane pour l a n u i t à la façon

(19) Voici comment Champlain d é c r i t le R i c h e l i e u , q u ' i l remonte en l609J "Toute c e t t e r i v i è r e depuis eon e n t r é e j u s q u ' a u

premier e a u l t ( s t - O u r s ) , où i l y a 15 l i e u e s , e e t f o r t p l a t e e t environnée de boxe, comne sont tous l e e a u t r e s l i e u x c i - d e s s u e nommée, e t des mêmes e s p è c e s , i l y a 9 ou 10 b e l l e s î l e s j u s q u ' a u premier s a u l t des I r o q u o i e , l e s q u e l l e s t i e n n e n t quelque l i ^ u e , ou l i e u e e t demie, remplies de q u a n t i t é de chênes e t n o y e r s . La r i v i è r e t i e n t en des e n d r o i t s près de demie l i e u e de l a r g e G » . / } " (Champlain, op. c i t . , t . I , pp. 529-550*) (20) Champlain, op. c i t . , t . I , p . 5}1» (21) I b i d . (22) I b i d . , t . I , p . 552.

(41)

dee eauvages. (25) Comme on e s t dans un t e r r i t o i r e dangereux, on envoie t r o i e canote d ' I n d i e n s en reconnaissance, j u s q u ' à neuf m i l l e e de d i s t a n c e . Mais, n ' a y a n t aperçu aucune t r a c e de l'ennemi, l e e eauvageB r e t o u r n e n t à leur camp e t se r e t i r e n t pour l a n u i t , sans même de s e n t i n e l l e . Champlain t o u t e f o i s appointe un Français pour g u e t t e r » l ' e n n e m i . (24)

De bonne heure le lendemain, on s'embarque e t on continue l a r o u t e , é p i a n t l e s rives a la recherche d ' i n d i c e s de l ' e n n e m i . Le voyage continue eane alarme e t , ie 14 j u i l l e t , l a

p e t i t e f l o t t i l l e f i l e sur l e lac Champlain vers l e pays des I r o q u o i e . Champlain e t ses compagnons furent a i n s i l e s premiere f l a n c s à

remonter en e n t i e r le COUTB du R i c h e l i e u .

Rendus à deux ou t r o i s jours de distance de l e u r o b j e c t i f , i l s se mettent à naviguer à l'ombre de l a n u i t , amortissant a u t a n t que p o s s i b l e le b r u i t des rames, e t pendant l e j o u r i l s ee dis simulent dans l e s bois près du r i v a g e , de c r a i n t e

{2}) " I n c o n t i n e n t un chacun d'eux contien^a, l ' u n à couper du b o i s , l e s a u t r e s à prendre des écorces d ' a r b r e pour c o u v r i r l e u r s cabanes, pour se m e t t r e à couvert» l e s a u t r e s à a b a t t r e de gros a r b r e s pour se b a r r i c a d e r sur i e bord de l a r i v i è r e autour de l e u r s cabanes, ce q u ' i l s savent 8i promptement f a i r e , qu'en moins de deux h e u r e s , cinq cents de l e u r s ennemis a u r a i e n t bien de la peine à l e s f o r c e r , sans q u ' i l s en f i s s e n t beaucoup mourir. I l s ne b a r r i c a d e n t point l e oôté de l a r i v i è r e où sont l e u r s canots a r r a n g é s , pour e'embarquer e i l ' o c c a s i o n l e r e q u é r a i t " . (Champlain, op. c i t . , t . I , p . 555-)

(42)

d'être aperçus des IroquoxB qui feraient peut-être la chasse aux environe. (25)

Le moment si attendu arrive le 29 juillet. Il fait nuit et on eet déjà aux environs de la pointe de Carillon (Ticonderoga). (26) Soudain, on discerne des ombres qui filent eur le lac à une courte distance. C'est l'ennemi. Aussitôt, des cris terribles éclatent dee deux groupes et lee Iroquois regagnent immédiatement le rivage et ee barricadent. De leur côt4, lee

wontagnais s'organisent et envoient deux de leurs canote pour inviter l'ennemi au combat, maie lee Iroquois de répondre»

"qu'ils ne désiraient autre chose: mais que pour l'heure, il n'y avait paB beaucoup d'apparence, et

qu'il fallait attendre le jour pour ee connaître Q • 0 " (27) Il n*y eut donc pae d'attaque durant la nuit, mais aux premières lueurs du jour, Champlain et ses doux compagnons,

armée d'arquebuses, jusque là inconnues aux iroquoie, descendent sur le rivage et ee joignent aux Montagnaie qui avancent vers

leurs ennemis. Ceux-ci Boot au nombre de deux centa et s'approchent à petits pas, avec gravité et assurance, ayant trois chefs à leur tête.

(25) Champlain, op. o i t . , t . I , p . 540.

(26) I l n ' y a pae d ' a n c i e n document pour le c o n f i r n e r mais p l u e i e u r s h i s t o r i e n s en sont d'accord» Garneau, h i s t o i r e du Canada, 7« é d . , P a r i s , Alcan, 1928, t . I , p . 77, en n o t e ; F e r l a n d , Coure

d ' n i e u o i r e du Canada, Québec, Hardy, 10CJ2, t . I , p . 155, en n o t e ; Palmer, H i s t o r y of uake Champlain, i l a t t s b u r g , T u t t l e , 1855, p . 2 1 .

(43)

Arrivés à trente pas des Iroquois, les Montagnais laissent Champlain s'avancer seul devant eux et à la vue fie cet étranger en armure lee Iroquois sont stupéfaits. Ils ee r^saisisBent cependant et s'apprêtent à lancer leurs flèches. Champlain lève aussitôt son arquebuse,

chargée de quatre balles, tire, et tue sur le coup deux dee trois chefB, blessant mortellement le troisième. (26) En même tempe, les Français, placés de côté, se mettent aussi à tirer et les Iroquois sont si étonnés»

"qu'ils perdirent courage, et se mirent en fuite, et abandonnèrent le champ, et leur fort, s'enfuyant dedans le profond des bois Q.. .Jt t (29)

Les Montagnais vont alors à la poursuite dea ennemis, en massacrent plusieurs, et ramènent "10 ou 12 prisonniers". (50)

La bataille terminée, Champlain continue son exploration du lac, qui dorénavant portera eon nom. Puie il ordonne le retour. Après un voyage de huit lieues, la petite

armée fait escale et se cabane pour la nuit, s'apprêtant cependant à torturer un des prisonniers en présence de Champlain»

"Leu nôtres allumèrent un feu et comme il fut bien embrasé ils prirent chacun un tizon, et faisaient brûler ce pauvre misérable peu à peu C* • 0 puis lui arrachèrent les onglée, et lui mirent du feu sur les extrémités des doigte et de son membre, après, ils

(28) Champlain, op. cit., t. I, p. 545» (29) Ibid., t. I, p. Jkb.

(44)

l u i é c o r c h è r e n t l e haut de l a t ê t e , e t lu^ f i r e n t d é g o u t t e r deseus c e r t a i n e gomme t o u t e chaude» p u i s l u i p e r c è r e n t l e s bras prèe dee p o i g n e t e , e t avec dee bâtone t i r a i e n t leB nerfB e t l e s a r r a c h a i e n t à force C . . J " (51)

Champlain a t e l l e m e n t h o r r e u r de ce e p e c t a c l e q u ' i l i n e i e t e pour achever d'un coup d'arquebuse cee t o r t u r é e abominablee.

Le lendemain, Champlain ordonne de c o n t i n u e r v e r s l e R i c h e l i e u où l e s Bauvagee se s é p a r è r e n t pour gagner l e u r s bour-gadee. Avant de f a i r e ses a d i e u x , i l l e u r promet de l e s v i s i t e r e t de l e s a B s i e t e r comme dee f r è r e e , (52) e t p o u r s u i t e n s u i t e sa

route j u s q u ' à Québec avec un groupe de iwontagnaie.

Ainsi se termine une e x p é d i t i o n qui p e u t - ê t r e ne fut pas t r è s grande quant au nombre, maie qui e u t d ' i m p o r t a n t e s r é p e r c u s s i o n s . Les I r o q u o l a , a i n s i humiliés par l e e F r a n ç a i s , d e -v i e n n e n t , dèe c e t t e année 1609, l e u r e ennemie acharnée, e t en coneéquence, pendant plus d'un s i è c l e , le Richelieu s e r a témoin de m u l t i p l e s i n c u r s i o n s qui m e t t r o n t en p é r i l l e s a l u t de l a

(51) Champlain, o p . c i t . , t . I , p . 5^5, (52) I b i d . , t . I , p . 5 V .

(45)

Nouvelle-France.

Cette promière expédition fut bientôt suivie d'une autre. Champlain, après un voyage en France, revient au Canada au printemps de 1609 et les Montagnais l'attendent et lui demandent de ee joindre à eux dans une nouvelle expédition contre les Iroquois. Champlain accepte cette nouvelle invitation, moyennant cependant certaines conditions»

"Je fus à t e r r e , pour l e u r a s s u r e r que noue i r i o n s avec eux, s u i v a n t l e s promesses q u ' i l s m'avaient f a i t e s , q u ' a p r è s l e r e t o u r de l e u r g u e r r e , i l s me mènerait d é c o u v r i r l e s t r o i s r i v i è r e s , j u s q u ' à un l i e u où i l y a une s i grande mer q u ' i l s n ' e n voyent p o i n t le

boutO-0 ' (55)

Champlain Be rend a l o r s à Québec où l e s monta-g n a i s sont b i e n t ô t p r ê t s à l a ^uerre ayant ormonta-ganisé un monta-groupe de s o i x a n t e g u e r r i e r s . (5^) L ' e x p é d i t i o n e'achemine donc vera l e R i c h e l i e u l e 18 j u i n 1610, (55) e t on f a i t e s c a l e aux î l e s en face de c e t t e r i v i è r e .

Soudain, un Algonquin accourt annoncer que

(55) Champlain, o p . c i t . , t . I , p . 556< (54) I b i d . , t . I , p . 557.

(46)

cent Iroquois sont retranchée à une petite distance. Tout alora devient confusion. Chacun court à eee armeB et à eon canot, et ee dirige vers l'ennemi avec précipitation et désordre. Champlain, de sa part, B'embarque aueeitôt aveo ses compagnons et euit BOB

alliée, maie ne réussit qu'à s'égarer. Bientôt, cependant, un

Algonquin vient le tirer É'embarras et le oonduit sus à l'ennemi. (56) Lorsque Champlain arrive, la lutte eet déjà

commenoée et lee alliés faiblissent. Les FranyaiB ee mettent

donc a décharger leurs mouequete, maie sanB produire aucun effet, car les balles ne peuvent pénétrer lee abatis derrière lesquels ee oachent les Iroquoie.

Comme le fortin iroquoie continue de tenir bon, Champlain réorganiee eee sauvages et leur ordonne d'abattre de gros arbres qui dans leur chute écraseraient la clôture

circu-laire des retranchemante ennemie. Il ordonne autei à d'autres d'attacher deB cordes aux piliers de bois de cette même clôture et de les attirer à eux.

Pendant ce tempe, comme lee coups de la bataille

(47)

retentissent au loin. Dee Prairies, un des Français demeurée à l'entrée du Richelieu, vient avec plusieurs compagnons au secoure de Champlain. Lee Français alors cernent les retranchements iro-quoie et dirigent un feu si nourri sur eux que les Iroiro-quoie ne savent comment ee protéger?

"Lee Iroquoie s'étonnaient du bruit de nos arquebueee, et principalement de ee que lee bailee perçaient mieux que leurs fléchée G » 0 ile B® jetaient par terre quand

il» entendaient ie bruit Q . Q avions la plus-part du tempe nos arquebuses appuyées eur le bord de leur

barricade". (57)

Bientôt, les sauvages alliés pratiquent une brèche dane la clôture des Iroquoie, après quoi, lee Français et les Algonquins envahissent l'enceinte du fort et massacrent lee ennemis qui veulent résister. Lee autres prennent la fuite en ee jetant à la rivière, où ils ee noient, (58)

La victoire fut donc complète. On fit quinze prisonniers et "le reste Cfut^ tué' à eoups d'arquebuse, de flèches et d'épée". (59) Troie alliés seulement perdirent la vie et une cinquantaine furent blessés, dont Champlain et un compagnon, Champlain avait été blessé par une flèche qui lui "fendit le bout de l'oreille et entra dans le eou". (40)

(57) Champlain, op, cit., t. 1, pp. 562-565* (58) Ibid., t. I, p. 564.

(59) Ibid., t. I, p. 565. (40) Ibid., t. I, p. 562.

(48)

Cette bataille, qui eut lieu au Cap du ilaeeacre, un peu plue haut que l'embouchure du Richelieu sur la rive sud du Saint-Laurent, porta à 250 les perte» qu'avaient faites les Iroquois depuis I605. Ile durent dont tempérer leurs instincte guerriers, et cesser nt leur courses sur le Richelieu pendant plusieurs années. Toutefois cette rivière demeura une région dangereuse, car lee

Iroquois, quoique assagis, pouvaient y revenir,et la colonie nais-sante n'avait guère lee forcée néceesairee pour se garantir.

Néanmoins, de l6l0 à 1655» l'histoire ne noue rapporte aucune aotivité importante sur le Richelieu ou le lac Champlain. Au vrai, une guerre éclate en 1624 entre lee Agniere et lee ir.ohicane, leure voisine, (4l) qui habitaient prèe du lac Champlain aux environB dee établissements hollandais du fort

(41) DesrosierB, Iroquoisie, Institut d'histoire de l'Amérique Fran,aise, 1947, t. I, p. 87.

(49)

Orange (.-ilbany), mais t o u t demeure t r a n q u i l l e du côté du Richelieu» " Q . T j e n conformité d'une p o l i t i q u e p r u d e n t e , l e e Agniers no veulent pae en 1624 combattre deux ennemis à l a fois» l a p u i s s a n t e c o a l i t i o n l a u r e u t i e n n e au nord e t l e e Mohicans à l ' e e t " . (42)

Les Agniers réuHsieeent tiâme à f a i r e un t r a i t é de paix avec Cham-p l a i n . C e l u i - c i d é c l a r e aux iviontagnais en 1625»

"Les Iroquoie doivent ê t r e considérée comre nos amie, t a n t q u ' i l s n ' a u r o n t pae d é t e r r é l a hache de g u e r r e , e t j ' i r a i l e s a s s i s t e r , s ' i l l e f a u t , dane l e u r e combate". (45)

Les Agniers purent donc continuer l e u r g u e r r e , eans i n q u i é t u d e , c o n t r e l e s Mohicans qui s o l l i c i t è r e n t en vain l ' a i d e des Algonquins. ,n 1628, l e s 'igniere furent v i c t o r i e u x e t r e p o u s s è r e n t l e s iinohicans j u s q u ' a u C o n n e c t i c u t . Lee I r o q u o i e devinrent a i n s i m a î t r e e du l a c Champlain e t dee environs du f o r t Orange. I l s se mirent a l o r s à commercer avec lee Hollandais qui l e u r v e n d i r e n t dee armée e t d ' a u t r e e p r o d u i t e européens.

Ce secoure cependant ne f u t pas à l ' a v a n t a g e des F r a n ç a i s . Ayant augmenté l e u r p u i s s a n c e , l e s Agniers, en 1655» t o u r n e n t de nouveau l e u r a t t e n t i o n ver6 l a L'ouvelie-France, o u b l i a n t l e t r a i t é de paix de 1624. I l e descendent le Richelieu pour y

(42) û e e r o s i a r e , op. c i t . , t . I , p p . 89-90.

(45) Cité dans Dionne, Champlain, Québec, A. Côté & C i e , 1906, t . 1 1 , p . 5 1 5 .

(50)

p o r t e r l a g u e r r e ; comme l ' a f f i r m e l ' a u t e u r d'IroquolBie» " C ' e e t l a première f o i s que Champlain note l e u r préeence depuie l e l o i n t a i n combat de l 6 l 0H. (44) Le 2 j u i n , 1655» une t r e n t a i n e d ' I r o q u o i e

e ' é l a n c e n t sur des Français qui remontent le fleuve»

"Une barque e t une chaloupe montaient dans le grand fleuve de S a i n t - L a u r e n t G « 0 t r e n t e à 40 I r o q u o i e qui é t a i e n t en embuecade viennent fondre deseue eux G « 0 i l * t u e n t d'abord l e s deux premiers G • 5 " (45)

Champlain conçoit a l o r s l e plan de remonter l e R i c h e l i e u e t de d é t r u i r e t o u t e l ' I r o q u o i e i e , (46) maie l e plan en r e s t e l à . On fonde p l u t ô t l e s T r o i e - R i v i è r e e , l e 1 j u i l l e t 1654, comme poète de t r a i t e e t pour t e n i r "en échec lee Iroquoie q u i ,

par l e R i c h e l i e u , débouchent sur le S a i n t - L a u r e n t presque en f a c e " . (47)

Deux ane plus t a r d , en 1656, l e e Algonquine prennent l ' i n i t i a t i v e . Au moie d ' a o û t , i l e ee rassemblent à l'embouchure du

R i c h e l i e u e t e n s u i t e remontent l a r i v i è r e juequ'en I r o q u o i s i e où I l e a t t a q u e n t un v i l l a g e ennemi. (48) Après avoir maeBacré 26 I r o q u o i s , i l e ramènent p l u e l e u r s p r i s o n n i e r s , a r r i v a n t à Québec f i e r e de l e u r

(44) DeeroeiarB, op. c i t . , t . I , p . 1 2 1 .

(45) Relations dee J é s u i t e s , éd. 165o, v o l . I , 1655» P» 2 8 . (46) Deeroeiere, op. c i t . , t . I , p . 127*

(47) I b i d . , t . I , p . 154.

(51)

euccèB le 15 août. (49) Lee sauvagee célébrèrent alors leur vic-toire à torturer lee pauvree victimee. (50)

encouragés par leur réussite, lee Algonquine, le 24 avril 1657» partent de nouveau en expédition en Iroquoisie, remon-tant ie Richelieu. Ile voyagent rapidement et ee lancent eur un village agnier. Maie cette foie ils sont cernée par un grand nombre d'Iroquoie, et une bataille furieuee a'ensuit. Au vrai, quelques algonquine réussissent à s'évader, maie la plupart eont masBacrés ou fait*prisonniers. Lee quelques fugitifs arrivent enfin aux Trois-Rivieree tout à fait humiliés et annoncent le désastre, (51) ajoutant que lee Iroquois les poursuivent.

De fait, le 6 août, les iroquoie parais sent sur le fleuve, et le gouverneur, M. de wontmagny, envoie auesitôt deux chaloupes arméee à leur rencontre, -es Agniere toutefoie ne venaient pas attaquer les établiesements de la colonie, mais,

cachée dans les îlee du lac Saint-iierre, s'élancent sur les Hurons qui descendaient le Saint-Laurent avec dee pelleteries. Les Agniere massacrèrent les sauvagee et eneuite s'emparèrent dee fourruree qu'ils vendirent aux Hollandais. (52) Il était beaucoup plue

profi-(49) Desrosiers, op. cit., t. I, p. 157.

(50) Relations dee Jéauxtee, éd. Id58, vol. I, 1656, p. 66% (51) Ibid., 1657, p. 80.

(52)

t a b l e aux I r o q u o i s d ' a r r ê t e r a i n s i eee convois de p e l l e t e r i e que de t e n t e r une a t t a q u e s u r le poète dee T r o i e - R i v i è r e e . (55)

Deux ane plue t a r d , lee Agniers v i s i t e n t de nouveau l e R i c h e l i e u e t , c e t t e f o i s , se c o n s t r u i s e n t un f o r t i n prèe du lac S a i n t - i i e r r e , i n t e r c e p t a n t t o u t canot qui descende^** l e f l e u v e . Lee Algonquins ee l a n c e n t uuat t ô t pour d é t r u i r e ce f o r t , mais i l s sont b a t t u s , l a i s s a n t sur l e champ de b a t a i l l e un grand nombre de morts e t de p r i s o n n i e r s . 11 f a u t donc que l a f l o t t i l l e f r a n ç a i s e remonte encore de Québec pour d i s p e r s e r l ' e n n e m i . (54)

Les iroquoie t o u t e f o i s sont de r e t o u r au coure de l ' h i v e r de 1640-1641. I l e a t t a q u e n t directement l e e h a b i t a t i o n s f r a n ç a i e e e , (55) e t prennent deux colons près des T r o i e - R i v i è r e e , en f é v r i e r 1641. Deux mole plue t a r d i l s sont encore dune l a Nouvelle-France au noc.bre de 500 g u e r r i è r e . I l e se d i v i s e n t en deux groupée» l e premier e ' i n f i l t r e danB l e s î l e s du l a c S a i n t - P i e r r e pour a t t a q u e r l e e Lurons qui descendent le fleuve avec dea p e l l e t e r i e s , e t le deuxième ae rend aux T r o i e - R i v i è r e s . (56)

(55) D e e r o e i e r e , op. c i t . , t . I , p . 185.

(54) R e l a t i o n s des J é s u i t e s , v o l . I , 1659, p . 17« (55) Deeroeiere, o p . c i t . , t . I , p . 212.

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