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Pour une approche du livre médical en bibliothèque
psychiatrique : élitisme, démocratisation, sociabilité ?
Nathalie Notebaert
To cite this version:
Nathalie Notebaert. Pour une approche du livre médical en bibliothèque psychiatrique : élitisme, démocratisation, sociabilité ?. Sciences de l’information et de la communication. 1997. �dumas-01728754�
NathalieNOTEBAERT
MAITRISE EN
SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LADOCUMENTATION
Rapport de stage
stage effectué du 17.10.1996au21.05.1997
au
Centre
Hospitalier Spécialisé
790, routede Locre
59270 BAILLEUL(Nord)
sous ladirection de :
Madame
Béguin, responsable
universitaire
Monsieur
Demerville,
responsable
professionnel
LILLE 3 Octobre 1997
UNIVERSITE CHARLES DE GAULLE
\ WJr Q3- # ^7
Je tiensàremercierMadameBéguin quiaguidél'ensemble des réflexionsdece
rapport.
Jeremercie également Monsieur Demervillequiaproposéla réflexionpremière qui
sous-tendl'hypothèse principalede ce travail. Lesoutienmanifestéapermisla réalisationdes
différentesétapes durapport.
Lesexplicationsetconseils apportésparMadameMullieretMonsieurDeleboisont
favorisémon intégration auprès despersonnesinterrogées ainsiquel'appréhension du domaine
médical, jeleurensuis reconnaissante.
Jenepeuxomettrederemercierle public de la bibliothèquequitrèsamicalementa
réponduauxquestionnaires ainsique lesaidessoignantesqui sontentrées dans lejeude
Table desmatières.
Pourune approche du livre médicalenbibliothèque psychiatrique :
élitisme, démocratisation, sociabilité ?
Introduction p.1 à p.3
I-Analyse historique :démocratisation ? p.4 àp.10
II-Analyse des pratiqueslectorales :
A-Le questionnaire :élitisme ?
1-présentationethypothèses p.1làp.17
2- étude descatégories socioprofessionnelles p.18 à p.39
3 -étude des modalités depassation p.40 àp.52
B -L'intervieuw : sociabilité ? p.53 àp.70
III -Unexemple de médiatisation p.71 àp.73
Conclusionetpropositions p.74 à p.76
Bibliographie p.77
Unlivre est unebouteillejetée enpleine mer
surlaquelle ilfaut collercette étiquette :
attrapequipeut.
Alfred de Vigny,Journal, 1842.
Querecouvre lanotion de documentation hospitalière ?
Selon Jean-PhilippeAccart (documentalistehospitalier), l'hôpital nedoitpas être considéré
"
comme unmondeclos, maiscomme unlieucomposite, diversifiéetriche,àl'image denotre
société , s'ouvrant deplus enplus surl'extérieur " (1)
Commentsedéfinit dansce cadre le rapportaulivre médical ?
Celui-ci doit actuellementprendreencomptedivers aspects :
- la demande du
public
- l'arrivée des nouvelles
technologies
- la diffusion de l'information
entemps réel
- la constitution deréseaux
locaux, de cataloguescollectifs; ceci afin de faire faceàl'évolution
dupersonnel hospitalier.
L'onpeutdoncse demandercommentévolue le personnelhospitalier. Celui-ciestenpleine
mutation face àla sectorisation croissante des structures : il doits'adapter, remettre enquestionet
réévaluer l'ensemble de sesacquis. En ce senslaformationcontinuejoue unrôle essentiel, elle
permetuneadaptationconstantedu personnel face àl'évolution scientifique.
AuCentreHospitalierSpécialisé de Bailleul (Nord), l'on s'aperçoitque ladirection favorise une
politique plurielle de formation continue; plurielle deparlesmoyens pour samise enaction;
plurielle de parles enjeuxetobjectifs fixés. Quels sont les moyensqui interviennent ?
Labibliothèque médicaleou centrededocumentationestle vecteuressentiel de la
formation continue. Depuis sacréation en 1960, ellenecesse de promouvoirune interaction
constanteentre le personnel de l'établissementetle savoir scientifique. Située dansuneancienne
structurepavillonaire (au D2), elle estsous la dépendance de laDirection de la Stratégie, plus
particulièrement de Monsieur Demerville.
Le fonds documentaireconséquent qu'elle possède lui permetd'êtrereconnue etd'êtreune référence dans le domaine de lasanté mentale, spécialementen psychiatrie.
Elle offre doncun choixbibliographique diversifié aulecteur : 6 000ouvrages, 169 revues,
3 000 tirésàpart, 1 000 thèses médicales.Pour autant,lespossibilités proposées sontlargement
supérieures àcelles décrites ci-dessus.
Eneffet, labibliothèque s'insère dans unréseaubibliographique constitué de 45 bibliothèques
médicalesnationales : leréseauAscodoc Psy. Celui-ci avantage leséchanges entrebibliothèques
par :
-unservice deprêt inter-bibliothèque rapide,undépouillement partagé, des recherches
bibliographiques,
- la création de
cataloguesthématiques (lecollectifdes périodiques, les ouvragesanciens de
psychiatrie, les thèsesetmémoires),
- l'existenced'un thésaurus
commun,
- la constitution
progressive d'une base de donnéeenpsychiatrie surTexto,
-unrenforcement desrapports avecles Associations Professionnelles.
Labibliothèquemédicale parlamise enexergued'unedynamique évidente élargit l'offre
aupublic. Il faut toutefoisnoterquele livre médical qu'elle entretient activementnepeut exister sanspublic.
Comment pouvonsdonc définirsonpublic ?
Unepremière constatation peut-être posée : ilest évident qu'unpublic de bibliothèque
spécialisée enpsychiatrie estdifférent de celui d'unebibliothèque municipale, ladescription des
modes d'appropriation de l'écritparaîtdonc intéressante àanalyser.
Deplus, peud'ouvragesconcernentle lecteur hospitalier, quecelui-ci appartienne audomaine
médicalouparamédical.
Une seconde remarque concernele caractère distinct de labibliothèque. Sa spécificité : la médecinerenvoie dans lesens communàunepartie restreinte de lapopulation qui détientun
certain savoir : celui deguérir. Déterminer leprofil deces usagers et leurrapportausavoirpeutou
nonmettreen évidence despratiques documentaires uniques.
Acette fin,nous avons lapossibilité de poserplusieurs hypothèses
qui
recouvrenttrois notionsessentielles dans l'élaboration de notretravail :
ladémocratisation, l'élitisme, la ou lessociabilités.
"
Etant donnélecaractère restrictifdu livremédical,comment sedéfinitson lecteur ? "
"
L'évolution de lamédecine, la vulgarisation scientifique ont-ellespermis le passage d'une
bibliothèque médicale élitiste à celle d'une bibliothèque plus ouverte? Dans ce casla
démocratisationest-elle partielle, totale, sélective ?"
"
Afin de corroborerou nonl'ensemble deshypothèses, la connaissance du public est
indispensablecomme nous nous en sommes aperçus. Son appréhensionrecouvredifférents points
de vue.
En premier lieu, l'analyse historiqueenglobantl'aspectmatériel (évolutiondu fonds
documentaire,évolution de lasuperficie) ainsi quel'aspect social (chronicité de l'image du livre
médical etson rôle) explicite la notion de démocratisation.
L'onsitue le public inpraesentia.
En secondlieu, l'élaboration d'unquestionnaireautorise l'analyseen profondeur du
public.
Celui-ci permetune double analyse :
- uneréflexionconcernant les différentes
catégoriesprofessionnelles qui exercentauCentre
Hospitalier: Existenl-iluneouplusieurscatégories "phares "parmiles lecteurs ?
- uneobservation
qui différencie le lecteur Familier du lecteur Non Familier, ceci afin de bien comprendre les pratiques du public enfonction desesspécificités : Quellessontles
caractéristiques générales d'une recherche documentaire enbibliothèque médicale ? L'ondéfinit ici la notion d'élitisme.
Ladoubleanalyse posel'existence d'unecatégorie professionnelle quisedémarque par sa
conception du livre médical : lesaides soignantes.
Cinq entretiensnousdélivrent leur vision du monde médical ainsi qu'unedéfinitiondessociabilités qui endécoule. L'interview est ici un instrument efficacepourmettreenévidence les
représentations d'un lecteur particulier.
Enfin, un exemple de médiatisation . propose auxlecteurs de s'impliquerenbibliothèque
médicalepar la transmission de l'information. Celui-cirésulte des constatations du public.
Faisons, àprésent, d'avantage connaissancede labibliothèque médicale
I- ANALYSE HISTORIQUE.
Ceque l'on constateimmédiatement c'estune corrélation évidenteentre l'augmentation du
fonds documentaireetl'augmentation de l'espace.
Labibliothèquevaconnaîtresur unepériode de 80ans cinqlocalisations différentes. De plus, son
histoiresera intimement liée à cellede labibliothèque desmalades comme nousallonsnous en
apercevoir.
• La
première période : avant 1960.
La bibliothèque médicalesesitue dans le bâtimentadministratif. Lefondsdocumentairese composeessentiellement de donsetd'achats qui concernentprincipalement lesouvrages. Le
directeurdirige l'endroit oùsont entreposésles ouvrageset le médecin qui désire consulterun
ouvragedoitobligatoirementquémander lapermissionetobtenir laclefdu local.
Leslivressontclasséspar rayon : rayon 1,rayon2 ,aucune cotation spécifiqueneleurest
attribué.
Il n'existepas de personnel affecté à l'entretien du fonds documentaire.
La bibliothèque des maladesse situe dans lescaves du bâtiment Gl, elleestsousl'égide
totaledesreligieuses. Celles-ci choisissent lesouvragescensés convenirauxmalades. Elles
censurentà leur convenanceenviron troiscents ouvrages. Quel estlemoyende censure utilisé?
Celui-ci estgraphique : unI(interdit) rouge recouvrelasurfacetotale de la première decouverture.
Ce Ivarecouvrir les ouvragesde littérature " à l'eau de Rose onpeutciter à titred'exempleles
ouvragessuivants : Delly, Magali, Max Duvezit
Les collections suivantesparcontrene serontpas censurées : labibliothèqueRose, lebibliothèque Verte.
Lesbibliothèques sontsousplusieurs autoritésdifférentes qui les dirigent : médecin,religieuses;
ces autorités détiennent chacune leurpouvoiret accordentou nonledroit d'emprunt.
Laliberté du lecteur que celui-ci soitsoigné ousoignant serévèledonc être partielle.
• Juin 1960 : arrivée de Monsieur Biéder
La secondepériode marquéepar l'arrivée duDocteurBiéderpermetl'éclatement des valeurspremières, constitutives de la période originaire. Ainsi,l'autorité, le contrôle de l'emprunt tendent àdisparaîtreauprofitd'uneapprochetoute différentedulivrequelque soit sonpublic, Lapriseenconsidération des besoins s'esquisse peuàpeugrâceàl'appropriation denouveaux moyens.
Labibliothèque médicale grâce essentiellementà l'intervention deMonsieurBiédersevoit
attribuer unebibliothécaire : Madame Mullier.
L'espacephysique qui se situe à présentauP5, s'élargit (30 m2), c'estunepièce unique qui assure
différentes fonctions (bureau, table de travail...).
Desinstrumentsdefacilitation d'avantageadaptés sontmisenplace : épis pourlerangement, table
de travail.
Lacréation d'uncentre de formation destiné aux infirmiersetaides soignants donneunobjectif à labibliothèque : prendre en compteces nouveauxpublicset leurparticularité. Pourtant, la
bibliothèqueresteencorepréférentiellementun lieu destinéauxmédecins.
La bibliothèque des maladesse délocalise également : de lacave, elle seretrouve à
l'administration (oùsesituait la biblliothèque médicale auparavant) : l'on constateunroulement dans l'attribtution des locaux.
Ledépart des religieusesaudébut de l'année 1960,estl'un des facteurs qui permet la
démocratisation delabibliothèque.
Lacensuredisparaîtetles livres classés " I" sontmisen circulation,unmode de classification
adaptéàla littératuregénéraleapparaît : laDewey.
Celle-ci autorise la classification des ouvrages"àl'eauderose ", grâceausélecteurthématique
approprié.
Lechoix, de mêmeque les achatssontlibres; ceux-ci seréalisent d'après " lebulletin de la
bibliothèque deFrance ", la bibliothécaire s'inspirantde la lecture des critiques.
L'onremarquedonc, unélargissement des possibilités matérielles; celui-ci s'accompagne
également d'uncontactau lecteur différent : la bibliothèque desmaladesdevient aussi celle du
personnel del'établissement ainsi quecelle desenfantsdecelui-ci (une ouverture estprévue
àcetitre lemercredi).
Les deuxbibliothèquessontdirigées parMadame Mullier qui partage sonemploi dutemps
endemi-journées : lematinest consacré à labibliothèque des maladesoudes loisirs, l'après-midi sedestine à labibliothèque médicale.
La secondepériodeaccentue leprocessusde démocratisation: d'unepart,
les possibilités
matérielles s'élargissent; d'autrepart, l'offre s'adapte à lademande des lecteurs.
• Restriction budgétaire
: 1974
Lesdeuxbibliothèques : médicale, loisirspourdes raisons
économiques
sontunifiées
(rassemblementaumêmeétage); eneffet, la bibliothèque des loisirs rejoint la premièresur son lieu deprédilection (l'administration).
Malgré larestriction budgétaire, l'onconstate quel'espace
physique
attribué
auxdeux
La bibliothèque médicale sevoit doter de 84 m2,son espace se divisant enquatre secteurs
qui possèdentune fonctionnalité précise.
Le premierconcerne le stockage des livres, le secondest unesallede lecture, le troisième secteur exposeles périodiques, le dernierest réservé à labibliothécaire.
La superficierecouverteatteint 114 m2; il fautnoterlamajoration de la salle de stockage : 22,8 m2 qui accompagnecelle dufonds documentaire.
Il semble évidentque labibliothèque médicaletoutenétoffantsonvolume lectoral, se
spécialise enfonction dupubliclecteur. En effet, lacréation ducentre de formation destiné aux
infirmiers etaides soignants conduit à prendre enconsidération les besoins deces deux catégories
etdes'y adapter : la formation continue lui donneunbutprécis, celui defournirun ensemble
d'ouvrages capables d'accompagner l'ensemble descours.
L'amélioration de laqualificationest donc l'un des facteurs propiceauprogrès documentaire dans
sonensemble(achat, surface, prise encompte desbesoins ).
Labibliothèquedes loisirsaugmenteaussi sasurface d'exposition : 54 m2. Elle se compose
d'une salle deconsultation,d'un burau réservé à labibliothécaire.
L'onpeutnoterque la période derestriction budgétaire n'empêche paspourautant,l'élargissement
des possibilitésde labibliothèquedes loisirs. Eneffet, mêmesi lepouvoir d'achat baisse, la
bibliothèque s'adapte etinvestit dans de nombreux livres de poche
jugés moins
onéreux. De plus,ellediversifie considérablement sonoffre, de nombreux thèmes sontpar ce fait abordés :
-l'encyclopédie, l'histoire, le féminisme, la littérature, la région, l'humour
Lesthèmessontsélectionnés parlabibliothécaire Madame Mullier qui s'inspire de l'avis du public ainsi que descritiques exposéesdans lebulletin de la BibliothèqueNationale de France.
Le bon de commandeest ensuite viséparlesecteurde lacomptabilité qui accordeourefuse le droit à l'achat.
Unenouvellebibliothécaire s'occupe entièrement dela bibliothèque desloisirs : Madame Millet.
Surune période dequatorzeannées (1960à 1974), l'évolution
matérielle
estprogressive; de plus,elles'acompagned'unedémocratisation pluriellequi touche à la fois le personnel qui désire se
détendre (bibliothèque des loisirs)etceluiqui se forme (bibliothèque
médicale).
• 1984 : délocalisation etfermeturede labibliothèque des loisirs.
La bibliothèque médicaleest délocalisée. Elle prendplace dans un un
ancien
pavillon de malades(D2) réaménagéetoccupe presque lamoitié de la surfacetotale
du pavillon
L'organisation structurelle actuellese compose comme suit :
- la
bibliothèquemédicale: stockage : 90ml
- la salle de lecture : 30 m2 - lasallede publication : 34 m2 - lebureau de la bibliothécaire : 8 m2 -unbureau d'accueil : 7 m2 -uneréserve : 7 m2 - autres
(sanitaires, dégagement, entrée) : 28 m2.
L'on peutrelever différents changements : la création d'une réserve etd'un second bureau dontla fonctionprincipale estcelle d'accueillir les lecteurs; lasalle de lecture garde la même
proportion, parcontre la salle de publicationou depériodiquesaugmented'environ 10 m2, ceci
pourfaire face à l'augmentation du fonds. Lamajoration la plusimportanteest celleattribuée à la
salle de stockage : 35 m2, cefait s'explique aisémentparlacorrélation de deuxfacteurs : achatde
nouveauxouvrages = emplacementnécessaire.
Il estintéressant de noterle caractèresymétrique delastructurepavillonaire : la surface totale dupavillonestdivisible en soncentre; deplus, l'évolution estlinéaire,s'étalant de la droite
verslagauche :
bureau de la bibliothécaire ->salle de lecture-> salle depublication-> bibliothèquemédicale.
L'historique du pavillonexpliquecette disposition. A l'origine,une fonction médicale était attribuée auxpièces suivantes :
• lebureaude labibliothécaireétait à
l'origineun mouroiretune chambred'isolement
• la salle de lecture était à
l'origine undortoir
• la salle de
publicationetlabibliothèque médicale étaientàl'origineunréfectoire, l'attribution des différentes fonctions de labibliothèque actuelle semble être marquée
symboliquement.
Eneffet, les notions d'activitéetdepassivité s'opposent enpermanence :
Le passé devient le dortoir : p le réfectoire : a la chambre d'isolement : p p : pasivité a : activité Leprésent
lasalle de lecture etde recherche : a
labib. médicale (conservation) : p
lebureau d'acceuil (réception) : a
Labibliothèquemédicale actuelle s'inscrit dans unehistoire, dansunlieu qui
symboliquementest loin d'êtreneutre comme nous nous enaperçevons.
Adopter
de nouvelles valeurs, se réapproprierde nouveaux repères est sourcede vitalitéetde dynamisme.Anouveau,l'onobserveuneévolution spatio-temporelle marquée parl'accès grandissant
des lecteurs auxouvrages, actuellement 700 lecteurs ontundroit d'entrée qu'ilsexercentleur
fonction ou non aucentrehospitalier, lamajorité possède quand même quelques attachesaux secteursmédicauxetparamédicaux ( l'analyse des catégories socioprofessionnellesen seconde
partie decetexposé seraplus explicite ).
L'évolution constante etprogressive du fonds documentaireest l'undes premiers facteurs qui
permetà la démocratisation deseréaliserpleinement.
Leschéma suivant nousexposecette évolution :
Fondsdocumentaire actuel
6 000 ouvrages 169revues :
- 92
enbib. médicale
- 11
auservice médical en prêt permanent : intra-hospitalier
- 25au C.M.Pen
prêtpermanent: extra-hospitalier
- 41 revues
envoyéesausecteuradministratif
1 000 thèses 3 000 tirés àpart
Evolution du fonds documentaire
avant 1960 1423 livres 1960-1970 + 1832 1970-1980 + 1219 1980-1990 + 968
L'onconstate qu'il y a uneévolutionpermanentemême si celle-ci estenbaisseenraison
des restrictionsbudgétaires.
Mêmesi restrictionsbudgétaires ily a, unepolitiquetout autre estmiseen place parla direction de l'établissement : il s'agit de transformer la bibliothèquemédicale enCentre de Documentation
etd'Information.
• Prévision 1997 :
intégration àun nouveaucomplexe
Lapolitique de l'établissement offre à labibliothèque médicale de nouvelles perspectives
d'avenirenla transformanten Centrede documentationetd'information.
Définies parMonsieur Demerville (Directeur du Service de la Stratégie), les caractéristiques
principalessontles suivantes : "
établirdes liens étroitsavec lapolitique de formation continueconçuede façon globale et
diversifiée, ouvrirle centre vers l'extérieur: parlapassation deconventions de réciprocitéavec les
bibliothèques universitairesetmunicipales, respecterlaprimauté del'écritmais introduire
l'utilisation detechnologies banalisées (cf. terminauxdeconsultation)etprovoquer en liaison étroite etconcertée avec les utilisateurs laréflexionen vue del'introduction detechnologiesplus
élaborées", les butsprincipauxdu centre seraient :
"
d'êtreunlieu privilégié reconnu surle planrégionnal voir national d'accèsàuneculture de santé
mentaleconçue sous les différentsaspects desonexercice, depermettreune approche
pluridisciplinaire intégrant les dimensions psychiatrique, somatique, médico-technique, psychologique, soignante, sociale mais ausi de gestionetdemanagement.
L'objectif serait de créerun lieu uniqueetprivilégié de cultureetdegestion de la santé
mentale"
Pratiquement,comment cecipeutse mettreenplace ?
Par unrapportau savoirdifférent qui s'expliquepar uneapprochetoute autre. Leplan
posel'existence des lieux suivants :
-une salle d'archivé
-unesalle deprojection
- la
bibliothèque
-unbureau
-unespaced'exposition etd'affichage,
lasurfacedel'ensemble atteint àprésent, 300 m2.
Ladiffusionetmise àdispositiondu savoirestdifférente : le sensestmis àcontribution.
L'espace d'exposition, la salle de projection doiventcapterle regard du lecteur.Lavisionest donc,
l'un des premiers médiateurs entre lesouscripteuretle livre: elleest initiatrice. L'oeil du lecteur
qu'il soit averti ou non doit être séduitpar unensemble de facteurs : couleur apaisante, diversité de
l'offredisposéesurprésentoiren vision directe. Larelativitéde l'approche doit être flagrante.
Latransmission de l'informationestprimordialeautantque la conservation de celle-ci
(la superficie estpresqueidentique en cequi concernel'espaced'exposition etla
salle d'archivé).
L'ensemble desobjectifsprennentenconsidération, un facteurprincipal :
la formation continue. Eneffet, enannexe ducentreseracréé uninstitut de Formation quiva
permettre aux formateursetauxformés de se dirigertrèsfacilementvers lecentre de
En guise de conclusion,nous constaterons unedémocratisation évidente de la
bibliothèque permiseparl'élargissement de l'offre, par l'adaptationconstante aupublic, parla
mise enplaced'une politique diversifiée.
L'onpeutà présent s'intéresserd'avantageaupublic visé?
Allons nousmettre enévidence des constatations identiques ?
Aqui s'adresseexactementla politique ?
Assure-t-elle unetransmission informativeéquivalente pourchaque lecteur ?
Si oui, commentle lecteur sel'approprie-t-il ?
Pourtenterd'apporter des réponses à l'ensemble decesquestions, une analyse des pratiques
lectorales estnécessaire.
Celle-ci grâce à unquestionnaireva déterminer le rapportdocumentaire de différentes catégories
socioprofessionnelles; ensuite,parl'intermédiaired'entretiens, elleessayerade relever d'éventuelles limitesentreles possibilités documentairesetleurutilisation
n- ANALYSE DES PRATIQUES T FCTORAI FS
A-lequestionnaire
Pourquoi établirunquestionnaire ? Dansquel butparticulier ? Quelles pourraient êtreses
fonctions ?
Lechoixde l'élaboration d'unquestionnaire s'est constitué face à la nécessité deconnaître
l'imagequepouvait donnerla bibliothèque d'unepartaux emprunteurs etd'autrepartaupersonnel
del'hôpital qui n'empruntepasforcément. La mise enévidence de cetteimage devraitpermettre de
comprendre les pratiques lectorales d'un public spécialisé dans le domaine de la psychiatrie.
Commentyparvenir ?
SelonDe Singly François, notrequestionnaire doit avoir : " pourambition première de saisir lesens«objectif» des conduitesenles croisantavecdes indicateurs des déterminants sociaux".
(2).
Afin de resterle plus objectifpossible, il nous fautposerplusieurs hypothèsesqui seront
corroboréesou nonparle traitement des réponses obtenues.
Nousnoteronsdonc les hypothèses suivantes :
"
Si l'on s'attacheprincipalementauxcatégories professionnelles,peut-on mettre enévidence l'existence de catégories " phares " qui sedistingueraientdeparleurapproche documentaire ? "
"
Quelles sontlescaractéristiques générales d'une recherche documentaireeffectuéepar un lecteur
debibliothèque spécialiséeenpsychiatrie "
"
L'analysehistorique(cf. partie 1)amisen exergue uneaugmentationdel'offre documentaire
émiseparla bibliothèque médicale. L'onpeut sedemander si cetteaugmentation s'est
accompagnée d'uneouvertureprogressive de labibliothèque vers unpublicd'avantage diversifié. Il y adémocratisationmaiscelle-ci est-elle totale, partielle, restrictive ? "
"
Commentse définit lalecture hospitalièrepsychiatrique ? "
"
Allons nousremarquerdes divergencesd'appropriation lectorale selon les catégories
socioprofessionnelles ? "
Paradoxalement il fautêtre objectiftoutens'appropriant l'identitéetla " personnalité" de la
"
écouterce quelesacteurs sociaux disent de leurspropres pratiques afinde sefamiliariser avecles
pratiques à analyser. Il fautnon seulementsavoir commentparlerauxindividus, commentles
interroger, mais aussi être sensibleàla manière dont ilsdécrivent leurs activités "(p33)
Le questionnaireaessayé deprendre enconsidération les caractéristiques profondes
dupublicréel etdupublic potentiel;pour cela, cinquantequestionnaires sontrestés enbibliothèque
(mesure dupublic réel), cinquanteautres ontété envoyé à différentespersonneschoisies au
hasard sur une liste depersonnel.
L'échantillonnage suivant les conseils deMonsieur Demerville
(Directeur duservice dela Stratégie) concernantletirage auhasard s'est élaboré ainsi :
- Médecins : 6 -Psychologues : 2 - Surveillant chef : 2 - Surveillant : 8 - Assistantes sociales : 2 - Infirmières : 30
Ilfautnoterque laconsigne de présentationn'étaitpas
la
même selonles
deuxmodesdepassation.
Pour lesréponsessur place (pour lesFamiliers), lesdeux
bibliothécaires Madame Mullier
et Monsieur Deleboisont accepté d'expliqueraux lecteurslorsde
mesabsences le but de l'enquête;
ce qui m'a permisdefaireunrelevé précisetde suivre l'évolution
des
réponses lorsde
monretour enfin de semaine.Pourlesréponsesparcourrier (pour les NonFamiliers), unelettre
de présentation
etuneenveloppe réponseontaccompagnéle questionnaire, ceci afin de présenter
le but de l'enquête.
Monsieur,
voustrouverezci-jointunpetit questionnaire formulé dans le cadred'une étude qui vise
àdéfinir les pratiques lectorales inhérentes à l'établissement.
Il seconstitue de trois pagesrectoetdistille environ une quinzaine dequestions concernant
lerapport entretenud'unepartvis àvis de la bibliothèque médicale, d'autrepartvis à vis
de ladémarche effectuée lors de larecherche documentaire.
Jeme permetsdevous leproposeretvousjoins dece faitune enveloppe-réponse
qu'il serait souhaitable de faire parvenirenbibliothèqueauplus tard le 13 décembre 1996.
Si vous désirez deplusamples renseignements, n'hésitezpas àcontacterla bibliothèque.
Merci pourvotre soutien.
connaissez ?
Le centre de documentation ou bibliothèque médicale vous
Si oui,vous pouvezcontribuer à l'élaboration de monprojet.
Etudianteen maîtrise de sciencesde l'informationetde ladocumentation,je cherche à
caractériser différents aspectsinhérentsau centrede documentation de l'établissement.
Enrépondantaux quelques questions suivantes,vouspourrezm'yaider :
Venez-vous aucentrede documentation ?
Si oui, vousyrendez-vous ?
Vous préférez ?
□
oui I I non I Irarement I |occasionnellement I I souvent I I trèssouventI | emprunterlesouvrages
I I les consultersurplace
I | lesdeux à lafois
• Sivous les
empruntez, pouvez-vous donnerun nombre
approximatif ?
I I 1 ouvrage parmois I | 2 ouvrages par mois
I | 3 ouvrages parmois
I | 4ouvrages parmois
I | d'avantage
Vous empruntezun ouvrage :
I I pourapprofondirvotreculture générale ?
[ I dans le cadre d'une formationcontinue ?
I I les deux à la fois ?
Si vousempruntez dans le cadre d'uneformation continue,pouvez-vous préciser
laquelle?
□
Vous procurez-vousl'ouvrage :
I I parécrit ?
I Ipartéléphone ?
I I envous rendantàlabibliothèque ?
Vous procurez-vousdes phocopies d'articles ?
□
ouiI Inon
Dansvotre recherchedocumentaire, quels critèresvousguident
I I letitre ?
Q
l'auteur ?Q
lethème abordé ?I I larevuedes sommaires ?
Demandez-vous l'aide desbibliothécaires?
□
ouiVotrechoix se porteprincipalement sur :
I I non
I | despériodiques ?
I Ides livres ?
I I desthèses ?
etceci, dans le(s) secteur(s) suivant(s) :
I I médical
EU
para-médicalI I autres
EU
administratif I I technique• Dans votrerecherche d'information lecentre de documentation vous semble ?
I Iessentiel
I Isecondaire
I I complémentaire
Possédez-vous d'autres lieux d'informations ?
EU
ouiEU
nonSi oui, pouvez-vous préciserlesquels ?
• Pourriez-vous me préciser: - votre âge : - votresexe :
O
fémininQ
masculin - votre profession: - exercez-vous auCHS ?EU
ouiEU
non • Désirez-vousajouter quelquesremarques?
Lequestionnaire permetdonc deposerl'existence de deuxéchantillons
• les
répondantsparcourrier (NF) : on ne saits'ils serendenten bibliothèque : NonFamiliers
• lesrépondants
surplace (F) : ceux-ci se rendentenbibliothèque : Familiers
Nous avonsconservéetveillé à avoirundélai temporel identique pourles deux populations :
quatresemainesetc'estparhasardquenous retrouvonslemêmetauxderendement :
17 répondants parécritet surplace, ce qui nous faitun rendement de 34 %dans les deuxcas
(enfait, celava favoriserunecomparaison plus équitablemêmesi les conditions de passationne
sontpasidentiques).
Néanmoins,il faut signalerquele faibletauxderendementnepeutpermettreunebonne fiabilité
statistique, c'estpourcela qu'il serasignaler lors de l'analyseles points qui mettenten exergue le problème de fiabilité.
Lesrésultats relevés autorisent deuxanalyses :
- la
premières'intéresse principalementauxcatégories socioprofessionnelles etàleur
approchedocumentaire.
- lasecondetentedemettre
enévidence les caractéristiquesgénérales d'une recherche
documentaireeffectuée par unlecteur debibliothèque spécialiséeen psychiatrie.
En comparantl'attitude du public réel (lecteurs
Familiers)
etcelle dupublic potentiel
(lecteurs NonFamiliers), nous pourrons sonder lefonctionnement interne de
labibliothèque.
1-Analyse des résultatset interprétation : selon les catégories socioprofessionnelles.
Avanttoute chose, l'on peutcommencernotre analysepar unlégeraperçu de la
fonctionnalité descatégoriesque nous allons rencontrer.
Marie ClaudeGeorge etTourné Yvette dans leurouvragelesecteurpsychiatrique enFrance vont
nousy aider. (3)
Quelle présentationthéorique nous proposent-elles ?
Nousdistinguons : - les médecins psychiatres - les psychologues - les personnels infirmiers - lesaides
soignantsetlesagentsde service hospitalier
- les
personnels socio-éducatifs
Découvrons àprésentnoscatégories respectivement,ce qui nous aiderapar lasuite
àinterpréter les résultats.
Les médecinspsychiatres accèdentautitrede docteurenmédecine autermede lahuitième annéed'étudeaprès lebaccalauréat, laspécialité enpsychiatrie s'obtientquatreans après
l'obtention de cetitre.
Ilsexercent leurs activitésen secteurpsychiatrique selon différents statuts :
- les
praticienshospitalierssontrecrutésparconcours
- les médecins
attachés,contractuels etvacatairesontengénéral pourtâche d'exercer unetechnique
spécifique(psychothérapie, psychodrame,thérapiefamiliale )
- les
assistants,psychiatresougénéralistes etles internesexercent leurs fonctions danslecadre d'un
cursus en formation. Ce pointdoit être prisen considérationence quiconcernelaformation
continuequi semble déterminerengrandepartie l'empruntde l'ouvrage (cf. question 5).
L'on peutajouter qu'auniveau des inscrits enbibliothèque l'onretrouve unpourcentage de 30.5 (cf. annexe 3)
Les psychologues peuvent faire usageprofessionnel du titre de psychologueau termed'un
cursus decinq années d'étudesuniversitaires.
Ledécret du 31janvier 1991 définit leur statutparticulier de la fonction publique hospitalière. Fonctionnaires decatégorieA,ils conçoivent leursméthodesetlesmettent en oeuvre, autravers d'une démarcheprofessionnellepropre,afin de promouvoirl'autonomie de lap rsonnalitédu
Généralement, les psychologues acquièrentuneformation post-universitaire (psychanalyse,
psychodrames, thérapie familiale, etc....).
Ils exercentdes fonctions de psychothérapeute, depsychomotricienetd'animation institutionnelle
et sontmaintenantacteursdes créations de structures(appartementassociatif,placementfamilial, etc ).
Ilssontdirectementplacés sousl'autorité hiérarchique administrative du directeur de l'établissementettechnique duchefde service. Leurindépendance hiérarchique vis-à-vis de la
filièreparamédicale (infirmier général) estclairement précisée.
Effectif de labibliothèque : 8.7 %
Lespersonnels infirmiers desecteurpsychiatrique sontundessupport essentiels de la
psychiatrie publique. Ils étaient 61 000en 1991.
Depuis la mise enplace d'un diplôme uniqueen 1992, la formationetle statutdes infirmiers de
secteurpsychiatriqueontété supprimé,cequi inquiète les
professionnels
de secteur.Cette réforme estun des nombreussignes de lamédicalisation delapsychiatrie.
Après uneformation de trois ans, ilssontrecrutés parconcours.
Lesdécrets du30novembre 1988etdu 3 août 1989 définissent leurstatut.
Le corpsinfirmier comprendquatre grades qui sonthiérarchiquement :
- cadre infirmier
supérieur (catégorie A).
- cadre infirmier.
- infirmier de classe
supérieure.
- infirmier de classe normale.
L'ensemble dececorps estplacésous l'autorité de l'infirmier général.
Quel est leprincipede leur action ?
L'aide relationnellequ'ils apportentdans le quotidiendoitpermettreauxpatients deretrouverleur autonomie.
Les encadrants (chef)ontun rôle de coordination,d'animationetde formation de l'équipe
infirmière, maisaussi degestionadministatrive etd'intendance.
Lesinfirmierssont de moinsen moins nombreuxdans lessecteurs psychiatriques.
Larevalorisation de leur statut,après les mouvements sociaux où ilsont
affirmé
leur volonté d'êtrereconnus, aétépartropinsuffisante.
Effectif de labibliothèque : 29.2 %
Les aidessoignants etles agentsde servicehospitalierontun statut
particulier depuis
ledécret du 18 avril 1989.
Lesaides soignantsontaccès àcetemploi à l'issue d'une formation d'unan.
Quefont-ils ? Ilsassurent, sousla responsabilité desinfirmiersetpar délégation, des
soins
corporels etd'hygiène. Ilsont de ce faitun contact etdes échanges
importants
avesles patients,
surtoutlorsque ceux-ci sont dépendants.
Auprès d'eux, lesagents deservice hospitalier (ASH )ontun rôle
hôtelier
et sontaussi très proches
Effectif de labibliothèque : 3.5 %
Lespersonnels socio-éducatifs.
Depuis lesdécrets du 26 mars 1993,unmême statutparticulieraété reconnu aux assistants sociaux
et auxéducateurs.
Ces deuxgroupesprofessionnels réunis en unseul corps, ontle mêmeniveau de formation
(baccalauréat+ 3) et sontencadrésparlecorpsdes cadres socio-éducatifs.
Lescadres socio-éducatifs (décret93-651), cadre de catégorie Asont responsables de
l'organisation etdufonctionnement duservice social etéducatif.
Ils encadrent les assistants sociauxetles éducateurs,participent àl'élaboration des projets sociaux
etéducatifs.
Ils sontrecrutés parvoie deconcours. Placés sousl'autorité du directeur de l'établissement, leur
indépendancehiérarchique àl'égard de la filière para-médicale (infirmier général)estmaintenant
nettementmarquée.
Lesassistants socio-éducatifs(décret 93-652) ontpourmissiond'aider à l'autonomieetà
l'insertion despersonnes etdes famillesendifficulté sociale.
Les fonctions d'assistantde service social sontdeconseiller, orienteretsoutenir lespersonnesdans leurs démarches pourbénéficier demesures d'action sociale.
Lesassistants sociaux desecteurpsychiatriqueontgagné en spécificitéetprofessionnalitépar
rapportaurôle d'intendance qui leur était dévoluparle passé.
Effectif de labibliothèque : 1.7 %
Ladescriptionci-dessuspose les fondements de chacune des professions,
l'onpeutdoncse demander quelles serontles similitudesoudivergences dans l'approche documentaire.
Commentles catégories vont-elless'approprier l'information ?
Pourrépondreauxquestions soulevées il nous faut faireplus ample connaissance du public
de labibliothèque.
Nous pouvons le définir ainsi (sans différenciationentrehommeet femme;pourplus de détails voir l'annexe 3 ) :
Médicaux Paramédicaux
docteur- interne : 29.9 % aide soignant : 3.5 %
psychiatre : 0.6 % puéricultrice : 0.6 %
Technique Administratif psychomotricien : 1.8 % kinésithérapeute : 0.6 % orthophoniste : 0.9 % assistant social : 1.7 % chef debureau : 0.4 % secrétaire : 1.8 % ergothérapeute : 0.4 % technicien radio : 0.2 %
secteurdesdépenses
et informatique : 0.2 %
Autres : Sans fonctions : 5.7 %
documentaliste -bibliothécaire : 3.5 % stagiaire cadre : 1.2 % étudiants -élèves : 1.1 % éducatrice-enseignante-responsabledeformation : 1.3 % professeur EPS : 0.2 % juge : 0.2 % centres -cliniques : 0.6 % responsable CFDT: 0.2 % CES : 0.2 % Serres-parc-communauté rurale-peintre : 0.7 %
Nous pouvons établir lestaux d'inscriptionparcatégoriesenprenantpourbase le rapportsuivant :
Nousobtenons les tauxsuivants :
- internes-docteurs : 165/78.5=2.10 - infirmiers : 158 / 780.3 =0.20 -psychologues : 47 / 78.5=0.6 - aide soignant : 19 / 780.3 =0.02
Qui parmi cesquatre catégories fréquented'avantage labibliothèque ?
Les internes sedétachent nettement, ensuitenous retrouvonsles psychologues etinfirmiers.
Le schémagénéral posénous donne uneimage
du public de la bibliothèque.
L'analyse denos questionnaires va-t-ellepermettre
de
retrouverle
mêmeschéma général
?nombre d'infirmiers inscrits
exemple :
Ledépouillement des questionnairesnouspermetdeposerle panorama suivant : - infirmier (étudiant) : 38.23 % - infirmiersurveillant (chef) : 20.58 % - interne enpsychiatrie : 17.64 % -psychologue (étudiant) : 11.76 % - assistante sociale : 2.94 % - cadre socio-éducatif : 2.94 % - aide soignante : 2.94 % - non réponse : 2.94 %
Parordre decroissance, nousobtenons le classement suivant:
Infirmier> Docteur-Interne>Psychologue>Aide soignante-Assistante sociale- Cadre
socio-éducatif
Lacomparaison des deux schémas, celui destauxd'inscription enbibliothèque ainsi que celui desrépondeursauquestionnaire metenévidenceunecertaine homogénéité.
Les catégories professionnelles dominantes qui fréquentent le plus labibliothèque semblentdonc être les suivantes :
Infirmier>Interne>Psychologue
L'onpeut sedemander à présentce qui caractérisenosrépondants ?
Quelssontles critères sociologiquesqui lesdéfinissent?
L'on remarqueimmédiatementqued'avantage de femmes nousrépondentparcourrieret
qu'à l'inverse lerapporthomme-femme semble plus équilibré quand les lecteurs répondentsur
placeenbibliothèque.
Uneautre différence estconstatéeentre nosdeuxéchantillons;en effet,nous obtenons un écartde septannéesentre ceux-ci. Leslecteursqui serendent enbibliothèquesont sensiblement
plus jeune (moyenne de 35 ans)que les personnes interrogéesauhasard dans le centrehospitalier (moyenne de 42 ans).
1-VENEZ-VOUS AU CENTREDR DOCUMENTATION 7
Nousobtenons28 réponses positives,ce qui nous donne lespourcentagessuivants :
- infirmier : 28.57 % - interne psychiatrie: 17.85 % - infirmier surveillant: 14.28 % -psychologue : 10.7%
- infirmier surveillant chef: 7.14 %
- aide
soignante: 3.57 %
- assistante sociale : 3.57%
- cadresocio-éducatif
: 3.57 %
Les infirmiersetinternessedétachent de l'ensemble des personnesinterrogées.
Ussemblent constituer les pôles dominants desfréquentations. Lespsychologues sont les
suivants. Il estétonnantdeconstaterque la catégoriedes aides soignantes (qui représente environ
70.5 % desnonmédicaux de l'effectif total del'établissement)ne soitpas plus importante.
Cefaits'explique peut-êtreparla représentation quecelles-ciont de labibliothèque. La
bibliothèque leur convient-elle ? N'est-elle pasdestinée àun public différent, c'està dire celui des
médecins et infirmiers ?
Le clivage interne-aides soignantesejustifie ainsi par unemise à distance du lieux de recherche.
En cequiconcerneles assistantes sociales etcadres socio-éducatifs,l'onconstateque le
tauxde fréquentaionestidentique etque celui-ci estinférieur àcelui des infirmierset internes.
Ceci s'expliqueparla possession de l'information documentairesurlelieumêmede l'exercice
professionnel. En effet, les assistantes sociales perçoiventlesmagazinesdirectement aubureau, ce
qui évite donc les déplacements versla bibliothèque.
L'on peut noterqueles assistantes sociales sontles seules personnes à recevoir directement
2-SI OUI. VOUSYRENDF.Z-VOIJS ?
Lepourcentage estcalculé parrapport àl'ensemble des réponses obtenues.
rarement occasionnellement souvent très souvent
- interne - infirmier
- infirmier surveillant - infirmiersurveillant chef - élèveinfirmier -psychologue - étudiant enpsychologie - aide soignante - assistante sociale - cadre socio-éducatif 3.4 % 3.4 % 3.4 % 3.4 % 3.4% 3.4 % 3.4% 3.4% 13.8 % 20.8 % 10.3 % 3.4 % 6.8 % 6.8 % 10.3 % 10.3 %
Les infirmiersdans l'ensemble (élèveetsurveillant) avouentvenir occasionnellementau
centretandis que les surveillants chefs semblentyvenirsouvent. Lepoids de leur réponse
s'expliquepeut-être parcequ'ellessont minoritaires (deux réponses). L'on peutsupposer quesi l'on
avaitpossédé d'avantagede réponses de lapart decettecatégorie professionnelle, le résultat aurait
étédifférent; d'autantplusquedanslapratique, lefichier des inscritsrévèleunpourcentagetrès
faible de l'ensemble des usagers(0. 9 %).
Néanmoins le faitqueles surveillants chefs viennentsouventpeuts'expliquerparles
responsabilités qui leur incombent : dirigerun service,une équipe administrativementetêtreà
l'affûtdesconnaissancesrécentes danscedomaine.
11 en estdemême pourles cadre socio-éducatifs,venirsouventenbibliothèque, c'est
appréhenderl'aspect social thérapeutiqueabordé parde nombreuxouvragesetpouvoirparla suite
l'appliquerauxpatients.
Lanotion de responsabilitépeutdans ce casêtre lasource d'unefréquentation supérieure.
Lesinternes avouentse rendre occasionnellementet souvent aucentrededocumentation,
ainsi le niveau delafréquentationestlégèrement inférieuràcelui des infirmiers, puis interviennent
les psychologues.
Le schémaque nous obtenonsquant àla fréquencede fréquentationcorrespond auschéma du
public des inscrits :
Infirmier>Interne> Psychologue
L'on peutdonc conclure que labibliothèque semble d'avantagefréquentée parles
3-VOIISPRF.FKRF.7. *>
Emprunter Consulter Les deux
- infirmier
- infirmier surveillant - infirmier surveillant chef -psychologue - interne 18.18 % 15.15 % 6.06 % 6.06 % 12.12 % 3.03 % 3.03 % 3.03 % 6.06 % 3.03 % 9.09 %
Lemoded'appropriation du livreparemprunt estpréféré partoutes lescatégories de lecteurs. Favoriseruneapproche " différée " du livreoudu périodique signifie ici se l'approprier
pour unedurée minimale d'un moisetde ce faitl'avoir àtoutinstantsouslamain.
Cependant; les infirmiers, internesetpsychologuessont les seulsàconsulterl'ouvrage; ilsmettent
ainsi enévidence uneapproche double de l'information: différéeet immédiate.
Différéeparl'empruntetlapossession dulivre chez soi; immédiateparla consulation surplace.
L'on constatedonc quecette doubleappropriationest significative d'une fréquentation plus
importante de la bibliothèque; eneffet, nous retrouvons les trois catégories qui déclarentserendre à
de nombreuses reprisesenbibliothèque (cf. question précédente).
Labibliothèqueestdoncpour ces troiscatégories un lieux oùl'onrecherche, s'informeetguide sa
curiosité, elle remplit donc iciune fonction d'orientation.
L'onpeut doncnoterla corrélation entre deuxfacteurs : la fréquentationetl'approche documentaire.
4-ST VOIJSF.MPRI INTKZ. POT JVF.Z-VOIIS DONNERIIN NOMRRF.
APPROXIMATIF ?
Moyenne obtenue grâce aurapportentre le nombre delivre total etle nombre depersonne.
- infirmier
: 1,5 livre
- élève infirmier: 1 livre
- infirmier surveillant
: 0,4 livre " exceptionnellement "
- infirmier surveillant chef
: 1 livre - aide soignante : 1 livre -psychologue : 1 livre - étudianten psychologie : 1 livre - interne : 1,6 livre - assistante sociale : 3 livres - cadre socio-éducatif :2 livres
Le nombremoyen d'ouvragesempruntésparpersonne estéquivalentpourpresquela
majorité des lecteurs : 1.
Cependant, les infirmiersetinternesse démarquentparl'emprunt d'environ 1,5 livres; ànouveau
nosdeux catégories sontreliéesparleurapproche documentaire.
L'assistante sociale etle cadresocio-éducatifempruntentrespectivementtrois foisetdeux
foisplusque lamoyennedes autres catégories.
Il fautsignaler toutefois qu'une seule assistante socialearépondu, si d'avantagede réponses avaient été obtenu, l'onpeut supposer quele résultatauraitétédifférent.
Nousrelevons le mêmeproblème de fiabilité statistiqueen cequi concernele cadre socio-éducatif;
eneffet,une personne arépondu. Peut-on dans ce castenircomptedu résultat ? Celui-ci est-il
significatif ?
Nous noteronsdoncque la majorité des catégories professionnellesde l'établissement