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J.C. Martin (ed.), Scripta de uita Isidori Hispalensis ep

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Academic year: 2021

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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS 3 8 3

Ch. XXV, 1. 12-13: cf. Salluste, Cat. 1 , 2 ? (Cette possible réminiscence est signalée par J. Fontaine, Isidore de Séville et la culture classique dans VEspagne wisigothique, Paris, 21983, p. 678.)

Ch. XXVI, 1. 2-7 : cf. Diff. I, 371 (116). Ch. XXVIII, 1. 28-32: cf. Eccl. off. II, 24, 3.

Ch. XXXIII, 1. 10, operibus : la variante operis semble préférable. Ch. XXXV, 1. 22-25 : cf. Sent. III, 28, 1.

Ch. XXXVIII, 1. 17, uoce g e stu : les mss. se répartissent ainsi: uocem £Xpy / uoce y/, gesta Ì^Xpy + 1 branche de y/ (A) / gestu 2e branche de y/ (PfBF). Voce gesta paraît être le meilleur choix.

Ch. XL, 1. 3-4 : cf. Etym. II, 24, 5 et Lib. num. 5, 23. Ch. XLI, 1. 2-3 : cf. Lib. num. 5, 23.

Ch. XLI, 1. 7, maie usae : passage suspect car attesté seulement par y/ (et par Tt, mais il s’agit probablement d’une contamination : cf. p.

233*).

Néanmoins il est renforcé par le parallèle avec Sent. II, 34, 1, qui comporte les mêmes mots.

Ch. XLI, 1. 21-24: cf. aussi A ile g. 164 et Quaest. in Deut. 16, 3-4. Ch. XLI, 1. 46-47 : cf. Syn. I, 36.

Ch. XLI, 1. 52, penitudine : la tradition ms. penche très nettement en faveur de pleni­ tudine. Il est vrai que Cassien (Inst. 9, 10, non mentionné dans l ’apparat des sources) emploie l ’expression paenitudine delictorum, mais rien n’empêche Isidore d’avoir légè­ rement modifié sa source (il se peut aussi qu’il ait eu un ms. de Cassien comportant la variante plenitudine).

Ch. XLI, 1. 65-67 : cf. Diff. I, 124 (504).

Les lecteurs de ce compte rendu auront compris que si j ’ai choisi d’entrer dans le détail des variantes manuscrites, ce n’est pas par esprit chicanier, mais en raison de l ’énorme intérêt de cette édition critique.

Jacques El f a s s i

Scripta de uita Isidori H ispalensis episcopi : Braulionis Caesaraugustani episcopi Reno- tatio librorum domini Isidori, Redempti clerici Hispalensis Obitus beatissimi Isidori H ispalensis episcopi, Vita sancii Isidori ab auctore anonymo saeculis xi-xii exarata, cura et studio Jose Carlos Martín, Tumhout, Brepols, 2006 (Corpus Christianorum. Series Latina 113B), 454 p.

Ce livre comporte trois textes sur Isidore de Seville : la Renotatio librorum domini Isidori écrite par Braulion de Saragosse, qui en donne la première «bibliographie»; Y Obitus beatissim i Isidori H ispalensis episcopi dû à un clerc de Séville par ailleurs inconnu, nommé Redemptus, qui est le principal et presque le seul témoignage conservé sur les derniers jours d’Isidore; et enfin une Vita sancii Isidori anonyme, composée en Espagne au x ie ou x n e siècle, qui utilise à la fois la Renotatio, Y Obitus et la notice consa­ crée à Isidore par Ildefonse de Tolède dans son De uiris illustribus (c. 8). L’édition de la Renotatio reprend, en y apportant trois légères modifications (indiquées et expliquées p. 189-191), celle de 2002 qui a déjà été recensée dans cette revue (voir ALMA 61, 2003,

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p. 343-345); l’édition de YObitus est la première édition critique de l ’opuscule; enfin, la Vita était auparavant inédite, de sorte qu’il s ’agit ici de l ’édition prin ceps. Chacun des textes présente un grand intérêt historique: la Renotatio est une source extrême­ ment importante sur l ’activité littéraire d’Isidore (source qui pose d’ailleurs de difficiles problèmes d’interprétation: la liste de Braulion est-elle chronologique? que signifie exactement la notice sur les Étymologies et que peut-elle nous apprendre sur la compo­ sition de cette œuvre?); YObitus est un récit authentique, comme le démontre J.C. M. en le comparant notamment à toutes les sources wisigothiques sur le rite de la pénitence in extremis ; enfin, la Vita constitue un jalon, inconnu jusqu’à présent, entre Braulion, Redemptus et Ildefonse, et la Vita ss. Leandri, Isidori Hispalensis, Fulgentii Astigitani et Braulionis Caesaraugustani (BHL 4810), qui date du x m e s. J. C. M. juge (p. 394) que cette Vita s. Isidori manque d’originalité, car elle se contente de juxtaposer trois sources: il a incontestablement raison, néanmoins l ’association d’une bibliographie et d’un récit de mort n’est pas sans intérêt littéraire ; en tout cas, elle correspond davantage à ce qu’on attend d’une Vie au Moyen Âge que les notices relativement sèches de Braulion et Ildefonse.

L’ensemble du volume comporte 454 pages : sur ces 454 pages, la Renotatio en occupe seulement 9 (69 lignes de texte), YObitus 10 (87 lignes) et la Vita 8 (108 lignes). C ’est dire l ’importance des introductions et des notes de J.C. M. : il n’a négligé aucun aspect de ces opuscules, ni historique, ni littéraire, ni philologique. La très longue introduction à la Renotatio constitue la meilleure synthèse actuelle sur Braulion, et les notes à cette même Renotatio sont d’un intérêt majeur pour tous les spécialistes d’Isidore. Les quel­ ques remarques qui suivent ne doivent donc pas être considérées comme des critiques, mais plutôt comme la preuve du caractère extrêmement stimulant de ce livre.

R Cazier pensait que les Homiliae in Euangelia de Grégoire le Grand était une des sources des Sententiae, il y voyait même la preuve irréfutable que la Renotatio de Brau­ lion ne rangeait pas les œuvres d’Isidore selon l ’ordre chronologique (puisque dans le D e uiris illustribus Isidore dit qu’il ne connaît pas encore les Hom iliae in Euangelia, et que les Sententiae sont placées avant le D e uiris illustribus dans la Renotatio). Or cet argument, apparemment très fort, a été remis en question par R. Étaix, car celui-ci a montré qu’à l’exception de trois passages extraits de l ’homélie 34, les parallèles repérés par P. Cazier sont très douteux. J.C. M. n ’ignore pas les critiques de R. Étaix mais curieu­ sement, sans justifier sa position, il donne raison à P. Cazier contre R. Étaix (p. 6 8). Il suffit pourtant de mettre côte à côte les passages des Sententiae et leur prétendues sources citées par P. Cazier pour se rendre compte que, comme l ’a dit R. Étaix, les parallèles sont très limités.

Autre argument de J.C. M. contre le caractère chronologique de la Renotatio : selon lui, il serait impossible qu’en seulement quatre ans (613-616), Isidore ait composé six œuvres, D e natura rerum, Liber numerorum, A llegoriae, D e haeresibus, Sententiae et Chronica. « Ces œuvres sont bien nombreuses pour avoir été écrites dans un laps de temps si réduit. Cette simple réflexion aurait dû susciter depuis longtemps la méfiance des cher­ cheurs à propos du fameux critère chronologique de la R enotatio» (p. 71). Mais si ce problème n’avait jusqu’à présent suscité la méfiance de personne... c ’est peut-être qu’il n’y avait pas de problème. Sans doute la rédaction de six œuvres en quatre ans suppose-t- elle une grande capacité de travail, mais elle n’est pas exceptionnelle : on connaît relative­ ment bien la chronologie des œuvres de Cicéron ou d’Augustin, et l ’on sait qu’il ne leur

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était pas du tout impossible de composer six œuvres (et même plus !) en quatre ans. En tout cas, cet argument n’a pas le caractère probant que semble lui donner J.C. M.

Comme ALMA est avant tout une revue de lexicographie médiolatine, je terminerai ce compte rendu en soulignant l ’intérêt de l ’étude linguistique de YObitus (p. 348-363). Sont à signaler l ’usage (attesté ailleurs) de sinere avec la valeur de desinere (suivi de l ’in­ finitif, « cesser d e»), d'agere avec la valeur intransitive de «rendre un service » (à moins qu’il ne faille, comme le premier éditeur, J. Grial, corriger le texte et suppléer < gratias > agere), et - peut-être - d ’expone re (aliquid ab aliquó) avec l’acception de « demander, solliciter» (mais la tradition manuscrite est divisée: avec prudence, J.C. M. préfère la leçon expo scerei à exponeret). Les particularités de la langue de Redemptus sont relati­ vement banales (confusion entre accusatif et ablatif après la préposition in, indicatif dans la proposition interrogative indirecte, etc.), mais l ’une d’entre elles semble, sinon propre au latin hispanique, du moins particulièrement répandue en Espagne : l ’usage du génitif à la place du datif (aux références signalées par J.C. M. p. 353 n. 17, déjà nombreuses, on peut ajouter B. Löfstedt, « Spanische Glaubensbekenntnisse », Aevum 72, 1998, p. 232).

Jacques Elfassi

Pascale Bourgain, avec la collaboration de Marie-Clotilde Hubert, Le latin médiéval, Tumhout, Brepols, 2005 (L’atelier du médiéviste 10), 578 p.

La parution de ce livre, très attendu, constitue un événement pour tous les médiévistes. Il devrait rapidement changer la perception qu’ont encore trop souvent du latin médiéval certains non spécialistes ; il provoquera certainement des vocations, car la connaissance intime et l ’amour que les deux auteurs ont de la langue médiolatine, ainsi que de la litté­ rature et des textes documentaires qu’elle a produits, impriment à leur livre une sorte de clarté et d’évidence, et une ferveur contagieuse. Pour y pénétrer, nul besoin d’être grand clerc ; il s ’adresse néanmoins à ceux qui ont déjà des connaissances relativement assu­ rées en latin (classique), et qui souhaitent pouvoir passer aux textes médiévaux. Des trois parties qui le composent, les deux premières sont théoriques et la troisième pratique : on est introduit par une «Petite histoire du latin médiéval », qui retrace l ’évolution de la langue depuis le « latin tardif» jusqu’au latin humaniste; après cette entrée en matière diachronique, suit une présentation synchronique du latin médiéval, qui décrit le « fonds commun» linguistique, en insistant sur les traits qui pourraient déconcerter le médié­ viste débutant ; enfin, une anthologie de textes traduits et commentés permet de donner un large éventail de la production écrite médiévale. Chaque partie et chaque sous-partie offrent des compléments bibliographiques souvent brièvement commentés, qui permet­ tent au lecteur de se perfectionner de manière autonome s’il le souhaite. La structure de l ’ouvrage et le choix des textes reposent sur le principe, excellent, selon lequel il ne faut pas séparer les écrits littéraires et documentaires, car ils sont produits par une seule et même société, une seule et même culture. La complicité qui lie les deux auteurs a fait des merveilles : si l ’une est plutôt spécialiste de littérature, l ’autre de l ’écrit documentaire, il reste l ’impression d’une authentique symbiose, et l ’unité de ton est totale. Les lignes qui

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