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Sur des problèmes de viabilité du premier et du second ordre et sélection de Steiner

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Academic year: 2021

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(1)

UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL

FACULTÉ DES SCIENCES

Rabat

Faculté des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc Tel +212 (0) 37 77 18 34/35/38, Fax : +212 (0) 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma

Numéro d’ordre : 2304

THÈSE DE DOCTORAT DE DOCTORAT D’ETAT ES SCIENCES

Présentée par

Radouan MORCHADI

Discipline :

Mathématiques

Spécialité :

Equations Différentielles et Analyse non linéaire

SUR DES PROBLEMES DE VIABILITE DU PREMIER ET DU

SECOND ORDRE ET SELECTION DE STEINER

Soutenue le

29 Avril 2006 devant le jury

Président :

A SAYEH Professeur à la faculté des sciences de Rabat

Examinateurs :

M. El KADIRI Professeur à la faculté des sciences de Rabat A. SOUISSI Professeur à la faculté des sciences de Rabat A. ZINE EL ABIDINE Professeur à la faculté des sciences de Rabat S. SAJID Professeur à la faculté des sciences et techniques de Mohammedia

(2)

UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL

FACULTÉ DES SCIENCES

(3)

Remerciements

Mes remerciements iront tout d’abord à Mr le professeur Mohammed El KADIRI de la faculté Mohammed V de Rabat et Mr le professeur Saïd SAJID de la faculté des sciences et techniques de Mohammedia, pour le soutien et l’intérêt qu’ils ont apporté à cette thèse. Leurs conseils furent toujours précieux aussi bien sur le fond que sur la forme.

Mes vifs remerciements vont également à Mme Awatif SAYAH, pour avoir accepté de présider le jury. Merci.

J’exprime toute ma gratitude à Mr le professeur Gulio PIANIGIANI Professeur de l’Université des Sciences de Florence (Italie), Mr le professeur Serge Gautier professeur de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (France), Mr le professeur Brahim AGHEZZAF de la Faculté des Sciences de Casa, Mr le professeur Saïd SAJID de la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia, qui ont accepté d’être rapporteurs de ce travail. Merci d’avoir donné de votre temps. Vos conseils et vos orientations ont été d’un grand bénéfice. Mes respects.

Je voudrais remercier Mrs le professeur Ali SOUSSI et Zine ELABIDINE Abdelali, professeurs à la faculté Mohammed V de Rabat, pour le temps qu’ils ont consacré à examiner cette thèse, je suis également honoré par leurs présences parmi les membres du jury.

Ma reconnaissance va aussi à Mr Mounir Rhazi et Mr Mounir El Figuigui, pour leur amitié et leur soutien.

Par ce travail, je rends hommage à mon père Mr Haj Mohammed MORCHADI, à ma Mère Haja Saadia ALOUANI, à ma sœur Rachida MORCHADI, à mes frères et sœurs, sans qui tout ceci n’aurait jamais été possible. Un grand merci à tous.

A ma femme, à ma fille, un merci particulier. Merci d’être là.

Je tiens à remercier la famille AKHIYAT, pour leur sympathie. Mes respects.

Enfin, je remercie l’ensemble des collègues du département de mathématiques de la faculté des sciences et techniques de Mohammedia.

(4)

Table des matières

01 02 05 06 16 16 17 18 29 29 30 30 32 34 46 47 52 53 55 58 62 Introduction générale

Un résultat de viabilité pour une inclusion différentielle du premier ordre

Introduction Résultat principal

Preuve du résultat principal

Perturbation de Carathéodory d’une inclusion différentielle cycliquement monotone du second ordre avec contrainte

Introduction Résultat principal

Preuve du résultat principal

Un résultat de viabilité pour une inclusion différentielle non convexe du second ordre

Introduction

Notations, Définitions et résultat principal Résultat principal

Fonctionnelles semi-continues supérieurement Preuve du résultat principal

Sélection de multifonctions à valeurs convexes compactes : sélection de Steiner

Introduction

Notations et rappels

Centre de Steiner et différentiabilité Centre de Steiner et intégrabilité Centre de Steiner et multi-mesures Centre de Steiner et optimisation Remarques sur d’autres centres

(5)

Introduction G´

en´

erale

Cette th`ese est une contribution `a la th´eorie de la viabilit´e et `a l’´etude de s´elections de multifonctions, notamment la s´election de Steiner. Elle comporte deux parties.

La premi`ere partie s’int´eresse `a certains probl`emes relevant du domaine de la th´eorie de la viabilit´e multivoque. Elle porte sur l’existence de solutions avec contrainte sur l’´etat de certaines classes d’inclusions diff´erentielles du premier et du second ordre et dont le second membre n’est pas n´ecessairement convexe.

L’´etude des probl`emes de viabilit´e occupe une place importante grˆace `a leurs applications `a diverses disciplines : l’´economie math´ematique, la th´eorie des jeux et la th´eorie de contrˆole. Dans la plupart des travaux concernant les inclusions diff´erentielles, bien que le champ de vecteurs, soit en g´en´eral, seulement semi-continu sup´erieurement, la convexit´e et la compa-cit´e s’av`erent des conditions incontournables.

Le concept de la viabilit´e a ´et´e introduit par Nagumo [12] et depuis il a connu une tr`es large extension. Il s’agit d’´etablir la condition n´ecessaire et suffisante pour qu’une ´equation diff´erentielle admette une trajectoire viable (i.e. qui demeure localement dans un sous-ensemble donn´e `a priori); cette condition est que la fonction demeure dans le cˆone contingent `a l’espace des ´etats. Ce r´esultat a ´et´e ´etendu au cas multivoque par Haddad en 1981 [9]. Concernant le cas de la viabilit´e multivoque du second ordre, la litt´erature est `a notre connaissance tr`es pauvre. Citons par exemple, les r´esultats de Haddad [4], Auslender et Me-chler [3], Lupulescu [10,11] et Aghazzaf et Sajid [1].

Dans la pr´esente th`ese, on s’int´eresse `a l’existence de solutions viables en l’absence, en g´en´eral, de la convexit´e du second membre.

La deuxi`eme partie traite des propti´et´es de la s´election de Steiner. Lorsque nous consid´erons une multifonction F `a valeurs convexes compactes, l’identification d’un centre pour chaque valeur prise par F nous fournit une s´election. L’existence de s´elections est assur´ee par l’axiome de choix, mais l’existence seule, n’est pas en g´en´erale porteuse de renseignements suffisants. Il est clair qu’il est souhaitable de pouvoir identifier des s´elections qui h´eriteront des propri´et´es de la multifonction originale, notamment, la mesurabilit´e, la continuit´e, la diff´erentiabilit´e...

(6)

Le pr´esent travail regroupe quatre chapitres :

1) Un R´esultat de Viabilit´e pour une Inclusion Diff´erentielle Cycliquement Monotone du Premier ordre.

2) Perturbation de Carath´eodory d’une Inclusion Diff´erentielle Cycliquement Monotone du Second ordre avec Contrainte.

3) Un R´esultat de Viabilit´e pour une Inclusion Diff´erentielle non Convexe du Second ordre. 4) Une S´election Remarquable de Multifonctions `a Valeurs Convexes Compactes: S´election de Steiner.

Le chapitre 1 s’inscrit dans la lign´ee des travaux de Bressan, Cellina et Colombo [4], An-cona et Colombo [2]. Ces derniers ont prouv´e l’existence de solutions pour des inclusions diff´erentielles du premier ordre, de type cycliquement monotone. Le r´esultat principal de cette section, consiste `a ´etendre leurs travaux au domaine de la viabilit´e. Ainsi, on d´emontre l’existence de solutions viables pour une inclusion diff´erentielle de type :

(1.1)    . x∈ f(t,x) + F (x), p.p. t∈ [0,T ]; x(0) = x0 ∈ K; x(t)∈ K ∀t ∈ [0,T ].

O`u le champ F est cycliquement monotone, semi-continu sup´erieurement `a valeurs non n´ecessairement convexes, perturb´e par un champ univoque f mesurable en temps et continu en espace et K est un ferm´e de IRn.

Dans la litt´erature, si F est une multi-application d´efinie de K `a valeurs convexes compactes non vides dans IRn; alors d’une mani`ere abstraite, une solution viable est obtenue en ajoutant

aux conditions entraˆınant l’existence de solutions, une hypoth`ese sur la direction du champ multivoque dite condition tangentielle de type :

F (x)∩ TK(x)6= Ø,

TK(x) d´esigne le cˆone contingent `a K en x. Cependant, cette condition s’est av´er´ee jusqu’`a

pr´esent insuffisante dans le cas non convexe.

Dans le pr´esent travail, la condition de tangence adopt´ee est la suivante : ∀ (t,x) ∈ IR × K, ∃v ∈ F (x) telle que : (CT1) lim h→0+inf 1 hdK(x + hv + Rt+h t f (τ,x)dτ ) = 0.

(7)

Les techniques de d´emonstration reposent sur la m´ethode d’Euler : on construit une suite de solutions approch´ees et, via le th´eor`eme d’Ascoli, on montre qu’on peut en extraire une sous-suite qui converge vers une solution du probl`eme (1.1).

Le chapitre 2 consiste `a ´etablir l’existence de solutions viables pour une classe d’inclusions diff´erentielles du second ordre de type :

(1.2)    .. x(t) ∈ f(t,x(t), ˙x(t)) + F (x(t), ˙x(t)) p.p. t∈ [0,T ]; (x(0); ˙x(0)) = (x0,y0)∈ K × U x(t)∈ K ∀t ∈ [0,T ].

O`u F est une multifonction d´efinie de IR× K × U semi-continue sup´erieurement, cyclique-ment monotone `a valeurs compactes dans IRn. U est un ouvert de IRn, K est un ferm´e de IRn. f est de Carath´eodory. Moyennant la condition de tangence suivante :

∀(t,x,v) ∈ IR × K × U, ∃w ∈ F (x,v) telle que (CT2) lim h→0+inf 1 h2dK(x + hv + h2 2 w + Rt+h t f (τ,x,v)dτ ) = 0.

Le chapitre 3, s’inscrit dans la mˆeme optique que plusieurs travaux de De Blasi, Pianigiani [6,7,8,13] et Sajid [14], dans la mesure o`u le champ multivoque n’est ni convexe ni compact et dont l’enveloppe convexe ferm´ee est d’int´erieur non vide dans un espace de Hilbert s´eparable. On d´emontre l’existence de solutions viables du probl`eme :

(1.3)    .. x ∈ extF (t,x) p.p. t∈ [0,T ]; (x(0); ˙x(0)) = (x0,y0); x(t)∈ K ∀t ∈ [0,T ].

Sous une nouvelle condition de tangence. Plus precis´ement, soient H un espace de Hilbert, K un convexe ferm´e non vide de H et F une multifonction de [0,T ]× K `a valeurs convexes faiblement compactes d’int´erieurs non vides dans H. On suppose que F v´erifie la condition de tangence suivante : Il existe un convexe compact D tel que pour tout (t,x)∈ [0,T ]×K, on ait

(CT3)



intF (t,x)]∩ TK(x)∩ D 6= ∅;

co[(extF (t,x))∩ TK(x)∩ D] = F (t,x) ∩ TK(x)∩ D.

TK(x) d´esigne le cˆone contingent `a K en x, co, int et ext d´esignent r´espectivement

l’enve-loppe convexe ferm´ee, l’int´erieur dans H et l’ensemble des points extremaux.

Notons que dans la litt´erature, pour une multifonction continue, uniform´ement born´ee `a valeurs non convexes, une solution viable est obtenue grˆace `a la condition F (x) ⊂ TK(x).

Cette condition est plus forte que la condition (CT3)

Les techniques de d´emonstrations reposent sur le th´eor`eme de Baire.

(8)

convexes compactes. Etant donn´e un convexe compact K de IRn, il existe plusieurs approches pour d´efinir un point de K que l’on appelle centre. On montre qu’en g´en´eral la s´election cor-respondante au centre de Steiner, h´erite des propri´et´es de mesurabilit´e, de diff´erentiabilit´e et de comportement lipschitzien. Une analyse d´etaill´ee sur le centre de Steiner est donn´ee dans dans l’article de Saint. Pierre [15].

[1] B. Aghezaaf and S. Sajid. On the Second Order Contingent Set and Differential In-clusions, Journal of Convex Analysis, 7:183-195, (2000).

[2] F. Ancona, G. Colombo, Existence of Solutions for a class of Nonconvex Differential Inclusions, Rend. Sem. Mat. Univ. Padova, Vol. 83 (1990)

[3] A. Auslender and J. Mechler, Second Order Viability Problems for Differential In-clusions, Academic Press, Inc.(1994).

[4] A. Bressan, A. Cellina, G. Colombo, Upper Semicontinuous Differential Inclusions Without Convexity, Proc. Am. Math. Soc. 106, 771-775 (1989).

[5] B. Cornet and G. Haddad,Th´eor`eme de Viabilit´e pour les Inclusions Diff´erentielles du Second Ordre, Isr.J.Math. vol.57,2(1989), 225-238 (1989).

[6] F.S. De Blasi and G. Pianigiani, The Baire Category Approach to the Existence of Solutions of Multivalued Differential Inclusions in Banach Spaces, Funkcial. Ekvac. (2)25, 153-162 (1982).

[7] F.S. De Blasi and G. Pianigiani, A Baire Category Method in Existence Problems for a Class of Multivalued Differential Equations with Nonconvex right-hand side, Funkcial. Ekvac. (2) 28, 139-156 (1985).

[8] F.S. De Blasi and G. Pianigiani, Differential Inclusions in Banach Spaces, J. Diff. Eq. 66, 208-229 (1987).

[9] G. Haddad, Monotone Trajectories of Differential Inclusions and Functional Differen-tial Inclusions with Memory, Isr.J. Math., 39 , 83-100 (1981).

[10] V.Lupulescu, Existence of solutions for nonconvex second-order differential inclusions, Applied Mathematics E-notes, 3, 115-123 (2003).

[11]V.Lupulescu, A Viability Result for Second-Order Differential Inclusions, ejde, No. 76 pp1-12 (2002).

[12]M. Nagumo, ¨Uber die Lage der Integralkurven gew¨ohnlicher Differentialgle-iIchungen, Proc. phys. math. soc. Japan 24, 551-559 (1942).

[13] G. Pianigiani, Differential inclusions, the Baire Category Method, in: Method of non-convex analysis, Ed. A. Cellina, Springer-Verlag, Berlin , 1446, 104-136 (1989).

[14] S. Sajid. Solution Viable d’une Inclusion Diff´erentielle non Convexe. C.R. Acad. Sci. Paris,I 143-147 (1997).

[15] J. Saint-Pierre, Point de Steiner et S´election Lipshitzienne, Travaux du S´eminaire d’analyse convexe, Montpellier, Expos´e 7, (1985).

(9)

Chapitre I

Un R´

esultat de Viabilit´

e pour une Inclusion

Diff´

erentielle du Premier ordre

R´esum´e. Dans ce chapitre, on prouve l’existence de solutions viables pour une inclusion diff´erentielle du premier ordre de type :

.

x ∈ f(t,x) + F (x), x(t) ∈ K

o`u K est un ferm´e de IRn, F est une multifonction semi-continue sup´erieurement, cyclique-ment monotone `a valeurs compactes non vides de IRn et f une fonction de Carath´eodory.

1. Introduction

Dans ce travail, on pr´esente un r´esultat d’existence de solutions locales d’une inclusion diff´erentielle du premier ordre avec contrainte sur l’´etat et dont le second membre est une multifonction cycliquement monotone, perturb´ee par une fonction de Carath´eodory.

Plus pr´ecis´ement, soient K une partie non vide, ferm´ee de IRn, F : K → IRn

une multifonc-tion cycliquement monotone, semi-continue sup´erieurement `a valeurs compactes dans IRn et soit f : IR× K → IRn

une fonction de Carath´eodory. On prouve l’existence de solutions du probl`eme :

(1.1)    . x∈ f(t,x) + F (x), p.p t∈ [0,T ]; x(0) = x0 ∈ K; x(t)∈ K ∀t ∈ [0,T ].

Des r´esultats d’existence pour cette classe d’inclusions diff´erentielles ont ´et´e obtenus par Bressan, Cellina, Colombo [1] et Colombo, Ancona [2]. Notre travail consiste `a ´etendre leurs travaux aux probl`emes de la viabilit´e.

Dans la litt´erature, une solution viable pour une ´equation diff´erentielle multivoque du pre-mier ordre, dont le second membre n’est pas convexe, est obtenue en ajoutant aux conditions assurant l’existence de solutions, une condition suppl´ementaire dite, condition de tangence. Dans ce travail, la condition de tangence adopt´ee est donn´ee comme suit :

∀ (t,x) ∈ IR × K, ∃v ∈ F (x), telle que : lim h→0+inf 1 hdK(x + hv + Z t+h t f (τ,x)dτ ) = 0

(10)

2. R´esultat principal

On munit l’espace IRn du produit scalaireh.,.i et la norme k.k. Soient K un ferm´e de IRn

, F une multifonction d´efinie de K `a valeurs compactes non vides dans IRn et f une fonction

d´efinie de IR× K `a valeurs dans IRn.

On suppose que F et f v´erifient les conditions suivantes :

A1 F est semi-continue sup´erieurement, i.e.∀x ∈ IRn et pour tout ε > 0, il existe δ > 0, tel

que F (x0)

⊆ F (x) + εB, d`es que kx − x0

k ≤ δ, B est la boule unit´e de IRn.

A2 Il existe une fonction convexe, propre et semi-continue inf´erieurement V : IRn → IR, telle

que F (x)⊂ ∂V (x), ou ∂V est le sous-diff´erentiel de V , d´efini par : ∂V ={z ∈ IRn

/V (y)− V (x) > hz; y − xi ∀y ∈ IRn

}

A3 f : IR× K → IRn est de Carath´eodory, i.e. pour tout (x)∈ K, t → f(t,x) est mesurable

et pour tout t∈ IR, x → f(t,x) est continue. A4 Il existe m∈ L2(IR), tel que :

kf(t,x)k ≤ m(t) ∀(t,x) ∈ IR × K A5 (condition de tangence) ∀ (t,x) ∈ IR × K, ∃v ∈ F (x), telle que :

lim h→0+inf 1 hdK(x + hv + Z t+h t f (τ,x)dτ ) = 0

Soit x0 ∈ K. Sous ces hypoth`eses , on a le r´esultat principal suivant :

Th´eor`eme 2.1 Il existe T > 0 et x(.) : [0,T ]→ IRn

absolument continue, tel que :    . x(t)∈ f(t,x(t)) + F (x(t)) p.p. sur [0,T ] ; x(0) = x0 ∈ K; x(t)∈ K ∀t ∈ [0,T ] . 3. Preuve du r´esultat principal

Lemme 3.1. Soit V une fonction convexe, propre et semi-continue inf´erieurement telle que pour tout x∈ IRn, F (x)

⊂ ∂V (x). Alors il existe rx, Mx > 0, tel que :

kF (x)k = sup

z∈F(x)kzk ≤ M x

sur B(x,rx) et V soit Mx-Lipschitzienne sur B(x,rx).

(11)

Le r´esultat suivant jouera un rˆole important dans la preuve du th´eor`eme 2.1. Lemme 3.2 On suppose que F et f v´erifient les conditions A1,...,A5. Alors ∀ε > 0

∃η > 0 (η < ε) ∀(t,x) ∈ [0,T ] × K0, ∃u ∈ F (x,v) + ε TB et h∈ [η,ε] , tel que : x + hu + Z t+h t f (s,x) ds∈ K.

Preuve. Soient (t,x) ∈ [0,T ] × K0 et ε > 0. Puisque F est semi-continue sup´erieurement,

alors, il existe δx > 0, tel que :

F (y)⊂ F (x) + εB, ∀y ∈ B(x,δx)

Soit (s,y)∈ [0,T ]×K. En vertu de la condition de tangence, il existe hs,y ∈ ]0,ε] et v ∈ F (y),

tel que : dK(y + hs,yv + Z s+hs,y s f (τ,y) dτ ) < hs,y ε 4T Consid´erons les ensembles d´efinis par :

N (s,y) =  (t,z)∈ IR × IRn / dK  z + hs,yv + Z t+hs,y t f (τ,z)dτ  < hs,y ε 4T  Puisque : kf(s,z)k ≤ m(s) p.p sur [0,T ] , ∀z ∈ IRn ,

alors le th´eor`eme de convergence domin´ee, appliqu´e `a la suite de fonctions (χ[t,t+hτ]f (.,.))t

entraˆıne la continuit´e de la fonction :

(l,z) → z + hs,yv + +

Z l+hs,y

l

f (τ,z) dτ

Par cons´equent, la fonction :

(l,z) → dK  z + hs,yv + Z l+hs,y l f (τ,z)dτ 

est continue. On en d´eduit que l’ensemble N (s,y) est un ouvert.

De plus, puisque (s,y)∈ N(s,y), il existe une boule B((s,y),ητ,y) de rayon η(τ,y) < δx incluse

dans N (s,y). Par cons´equent, on peut recouvrir le compact [0,T ]× K0 par un nombre fini de

boules B((si,yi),ηsi,yi), i = 1,....,q. Pour simplifier, notons hsi,yi = hi, i = 1,...,q. Posons :

η = min

(12)

Soit (t,x) ∈ [0,T ] × K0. Puisque (t,x) ∈ B((si,yi),ηsi,yi) qui est incluse dans N (si,yi), alors

il existe xi ∈ K et ui ∈ F (yi), tel que :

ui− 1 hi (xi− x − Z t+hi t f (s,x) ds) ≤ 1 hi dK  x + hiui+ Z t+hi t f (τ,z)dτ  + ε 4T ≤ ε 2T. Posons : u = 1 hi (xi− x − Z t+hi t f (s,x) ds) donc x + hiu + Z t+hi t f (s,x) ds∈ K et kui− uk ≤ ε 2T Comme kx − yik < η(τ,y) < δx alors F (yi)⊂ F (x) + ε 2TB, par cons´equent u∈ F (x) + ε TB. Ceci compl`ete la preuve du Lemme 3.2.

Notre approche repose sur la m´ethode d’Euler : on construit une suite de solutions ap-proch´ees, via le th´eor`eme d’Ascoli, on montre qu’on peut en extraire une sous-suite qui converge vers une solution du probl`eme (1.1).

Construction de solutions approch´ees

Soient x0 ∈ K0 et ε < T . D’apr`es le Lemme 3.2, il existe η > 0, h0 ∈ [η,ε] et

u0 ∈ F (x0) + ε TB, tel que : x1 = x0+ h0u0+ Z h0 0 f (s,x0) ds∈ K Alors, si h0 ≤ T , on a :

(13)

d’o`u x1 ∈ K0.

Pour (h0,x1), en utilisant le Lemme 3.2, il existe h1 ∈ [η,ε] et u1 ∈ F (x1) +

ε TB, tel que : x2 = x1+ h1u1+ Z h0+h1 h0 f (s,x1) ds∈ K On a : kx2 − x0k = h0u0+ Z h0 0 f (s,x0) ds + h1u1+ Z h0+h1 h0 f (s,x1) ds Alors, si h0+ h1 < T, on obtient : kx2 − x0k ≤ Z T 0 (M + 1 + m(s)) ds ≤ r 2 Donc, x2 ∈ K0.

Posons h−1 = 0, puisque hi ∈[η,ε] , il existe un entier s tel que : s−1 P i=0 hi < T ≤ s P i=0 hi

En vertu du Lemme 3.2, on construit par r´ecurrence les suites finies (hp)p ⊂ [η,ε], (xp)p ⊂ K0, et (up)p, tel que pour tout p = 0,...,s− 1, on a :

xp+1 = xp + hpup + Z hp−1+hp hp−1 f (s,xp) ds∈ K up ∈ F (xp) + ε TB.

V´erifions que pour tout p≥ 2 (xp)p ⊂ K0.

On a : xp = x0+ i=p−1 P i=0 hiui+ i=p−1 P i=1 Z i P j=0 hj i−1 P j=0 hj f (τ,xi) dτ up ∈ F (xp) + ε TB

(14)

Ensuite, on a l’´egalit´e kxp − x0k = i=p−1 P i=0 hiui+ i=p−1 P i=0 Z i P j=0 hj i−1 P j=0 hj f (τ,xi) dτ ≤ (M + 1) i=p−1 P i=1 hi+ Z T 0 m(τ ) dτ Puisque i=p−1 P i=0 hi ≤ T , alors, on a kxp − x0k ≤ r 2. Par cons´equent xp ∈ K0. Pour tout entier k, q = 0,...,s, notons hk

q le r´eel associ´e `a ε =

1

k et x = xq donn´e par le Lemme 3.2. Consid´erons la suite (τkq)k d´efinie par :

 τ0

k = 0 , τks = T

τkq= hk

0 + ... + hkq−1

Puis, on d´efinit sur τkq−1,τ q

k la suite de fonctions (xk(.))k par :

   xk(t) = xq−1+ (t− τkq−1)uq−1+ Z t τkq−1 f (s,xq−1)ds xk(0) = x0

En d´erivant par rapport au temps, on obtient :

˙xk(t) = uq−1+ f (t,xq−1 )

Convergence de solutions approch´ees

Par d´efinition de la suite (xk(.))k, on a les relations :

1)k ˙xk(t)k ≤ kuq−1k + kf(t,xq−1 )k ≤ M + 1 + m(t); 2)kxk(t)k = xk(τkq−1) + Z t τkq−1 ˙xk(τ )dτ ≤ kxq−1k + Z T 0 (M + 1 + m(t))dτ ≤ kx0k + r 2 + r 2 ≤ kx0k + r. Donc

(15)

La suite ( ˙xk(.))k est int´egralement born´ee dans L2([0,T ] ,IRn) et pour tout t ∈ [0,T ],

l’en-semble {xk(t), k ∈ IN} est relativement compact. D’apr`es le th´eor`eme d’Ascoli, il existe

une sous-suite encore not´ee (xk(.))k et une fonction absolument continue x(.): [0,T ] → IRn,

telles que :

i) xk(.) converge uniform´ement vers x(.);

ii)x.k(.) converge faiblement dans L2([0,T ] ,IRn) vers ˙x(.).

On d´emontre que la famille des solutions approch´ees (xk(t))k v´erifie la propri´et´e suivante :

Proposition 3.3 Pour tout t∈ [0,T ], il existe q ∈ {1,...,s} , telle que : lim

k→∞dgrF((xk(t); .

xk(t)− f(t,xk(τkq−1))) = 0

Preuve. Pour t ∈ [0,T ] . Par construction de la suite τkq, il existe q, tel que t∈τ q−1 k ,τ q k et (τkq)k converge vers t. Puisque . xk(t)− f(t,xk(τkq−1)) = uq−1 ∈ F (xk(τkq−1)) + 1 kTB alors lim k→∞dgr(F )((xk(t); . xk(t)− f(t,xk(τkq−1))) ≤ lim k→∞( xk(t)− xk(τkq−1) + 1 kT) Ce qui implique : lim k→∞dgr(F )((xk(t), . xk(t)− f(t,xk(τkq−1))) = 0

Ceci compl`ete la preuve de la proposition 3.3.

Puisque xk(.) converge uniform´ement vers x(.) , ˙xk(.) converge faiblement dans L2([0,T ] , IRn)

vers ˙x(.), ( f (.,xk(.), ˙xk(.) )k et ( f (.,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1) )k convergent vers f (.,x(.), ˙x(.)) dans

L2([0,T ] ; IRn

). Comme F est semi-continue sup´erieurement alors, en appliquant le th´eor`eme 1.4.1 dans [3], x(.) est une solution du probl`eme convexifi´e suivant :

 . x(t)∈ f(t,x(t)) + coF (x(t)) x(0) = x0 Par cons´equent, ∀ t ∈ [0,T ] on a : . x(t)− f(t,x(t)) ∈ ∂V (x(t)) (3.1)

(16)

Preuve. Tout d’abord, on montre que (kx.kk2)k converge vers k .

xk2. Puisque les fonctions

x(.) et V (x(.)) sont absolument continues, de la relation (3.1) et du Lemme 3.3 dans [4], on obtient : d dtV (x(t)) =h . x(t);x(t). − f(t,x(t))i p.p. sur [0,T ] Donc, on a l’´egalit´e : V (x(T ))− V (x0) = Z T 0 k . x(s)k2ds Z T 0 h . x(s), f (s,x(s))i ds (3.2) D’autre part, pour tout q = 1,...,s

. xk(t)− f(t,xk(τkq−1) = . xk(t)− f(t,xq−1)∈ ∂V (xk(τkq−1)) + 1 kTB, il existe bq ∈ B, tel que :

. xk(t)− f(t,xq−1) + 1 kTbq ∈ ∂V (xk(τ q−1 k ))

Par d´efinition du sous-diff´erentiel, on a, pour tout z ∈ ∂V (xk(τkq−1))

V (xk(τkq))− V (xk(τkq−1))≥< xk(τkq)− xk(τkq−1); z > (3.3) en particulier pour z =x.k(t)− f(t,xq−1) + 1 kTbq, donc : V (xk(τ q k))− V (xk(τkq−1)) ≥ < Z τkq τkq−1 . xk(s)ds ; . xk(t)− f(t,xq−1) + 1 kTbq > Par suite V (xk(τ q k))− V (xk(τkq−1)) ≥ Z τkq τkq−1 <x.k(s); . xk(s) > ds + Z τkq τkq−1 <x.k(s); 1 kTbq > ds − Z τkq τkq−1 <x.k(s); f (s,xk(τkq−1)) > ds

(17)

En faisant une sommation sur q, on obtient : V (xk(T ))− V (x0)≥ Z T 0 k . xk(s)k 2 ds s X q=1 Z τkq τkq−1 <x.k(s) , f (s,xk(τkq−1)) > ds + s P q=1 1 kT Z τkq τkq−1 <x.k(s) ; bq> ds (3.4) Proposition 3.5 La suite s P q=1 Z τkq τkq−1 <x.k(s); f (s,xk(τkq−1)) > ds ! k converge vers Z T 0 <x(s) ; f (s,x(s)) > ds..

Preuve. On a les in´egalit´es suivantes :

s P q=1 Z τkq τkq−1 <x.k(s); f (s,xk(τkq−1)) > ds− Z T 0 <x(s); f (s,x(s))) > ds. = s P q=1 Z τkq τkq−1 <x.k(s); f (s,xk(τkq−1)) >− < . x(s); f (s,x(s)) > ds ≤ s P q=1 Z τkq τkq−1 < . xk(s); f (s,xk(τkq−1)) > − < . x(s); f (s,x(s)) > ds ≤ s P q=1 Z τkq τkq−1 <x.k(s); f (s,xk(τkq−1)) >− < . xk(s); f (s,xk(s)) > ds + s P q=1 Z τkq τkq−1 k<x.k(s); f (s,xk(s)) >− < . xk(s); f (s,x(s)) >k ds + s P q=1 Z τkq τkq−1k< . xk(s); f (s,x(s)) >− < . x(s); f (s,x(s)) >k ds = s P q=1 Z τkq τkq−1 <x.k(s); f (s,xk(τkq−1)) > − < . xk(s); f (s,xk(s)) > ds + Z T 0 k< . xk(s); f (s,xk(s)) > − < . xk(s); f (s,x(s)) >k ds + Z T 0 k< . xk(s); f (s,x(s)) >− < . x(s); f (s,x(s)) >k ds

Puisque f est de Carath´eodory, xk(.)→ x(.) uniform´ement, k ˙xk(s)k ≤ M + 1 + m(s),

m(.)∈ L2([0,T ] ,IRn) et ˙x

k(.)→ ˙x(.) faiblement dans L2([0,T ] ,IRn), le dernier terme converge

vers 0. Ceci compl`ete la preuve de la Proposition 3.5. De plus, puisque : lim k→∞ s P q=1 1 kT Z τkq τkq−1 <x.k(s) ; bq > ds = 0

(18)

En passant `a la limite pour k → ∞ dans la relation (3.4) et en utilisant la continuit´e de la fonction V sur la boule B(x0,r), on obtient l’estimation suivante :

V (x(T )− V (x0)≥ lim k→∞sup Z T 0 k . xk(s)k 2 ds Z T 0 <x(s) ; f (s,x(s)) > ds.. L’in´egalit´e (3.2) entraˆıne kx.k22 ≥ limk→∞supk . xkk 2 2

Par ailleurs, compte tenu de la semi-continuit´e inf´erieure de la norme, on obtient la relation :

kx.k22 ≤ limk→∞inf k .

xkk22

On en d´eduit que lim

k→∞k ˙xkk 2

2 =k ˙xk 2

2, i.e. ( ˙xk(.))kconverge fortement vers ˙x(.) dans L2([0,T ] ,IRn).

En cons´equence, il existe une sous-suite ˙xk(.) qui converge, presque partout, vers ˙x(.).

Compte tenu de la proposition 3.3, on conclue que :

dgrF((x(t); .

x(t)− f(t,x(t))) = 0 p.p. sur [0,T ] Vu que le graphe de F est ferm´e, donc :

.

x(t)∈ f(t,x(t)) + F (x(t)) p.p sur [0,T ] . Pour finir, pour tout t∈ [0,T ] , il existe une suite (τkq)k, telle que lim

k→∞ τ q k = t. Puisque lim k→∞kx(t) − xk(τ q

k)k = 0, xk(τkq) ∈ K et K est ferm´e, en passant `a la limite pour

k → ∞, on obtient x(t) ∈ K.

(19)

Bibliographie

[1] A. Bressan, A. Cellina, G. Colombo, Upper Semicontinuous Differential Inclusions Without Convexity, Proc. Am. Math. Soc. 106 (1989) 771-775.

[2] F. Ancona, G. Colombo, Existence of Solutions for a Class of Nonconvex Differential Inclusions, Rend. Sem. Mat. Univ. Padova, Vol. 83 (1990).

[3] J. P. Aubin, A. Cellina,Differential Inclusions, Spring-Verlag, Berlin,1984.

[4] H. Brezis, Op´erateurs Maximaux Monotones et Semi-groupes de Contractions dans les Espaces de Hilbert, North-Holland, Amsterdam,(1973).

[5] P. Rossi, Viability for Upper Semicontinuous Differential Inclusions without convexity. Diff. Int. Eqs. 5 (1992), no. 2, 455-459.

(20)

Chapitre II

Perturbation de Carath´

eodory d’une Inclusion

Diff´

erentielle Cycliquement Monotone

du Second Ordre avec Contrainte

R´esum´e. On montre l’existence de solutions viables pour une inclusion diff´erentielle du second ordre de type :

¨

x(t)∈ f(t,x(t), ˙x(t)) + F (x(t), ˙x(t)), x(t) ∈ K

o`u K est une partie ferm´ee de IRn, F est une multifonction semi-continue sup´erieurement, cycliquement monotone `a valeurs compactes non vides et f une fonction de Carath´eodory.

1. Introduction

Ce travail, pr´esente un r´esultat d’existence de solutions locales d’une inclusion diff´erentielle du second-ordre avec contrainte sur l’´etat et dont le second membre est une multifonction cycliquement monotone perturb´ee par une fonction de Carath´eodory.

Plus pr´ecis´ement, soient K une partie ferm´ee non vide de IRn, U une partie ouverte de

IRn et soit F : K

× U → IRn une multifonction cycliquement monotone semi-continue

sup´erieurement `a valeurs compactes dans IRn et f : IRn

× K × U → IRn une fonction de

Carath´eodory.

On prouve l’existence de solutions du probl`eme (1.1) suivant :

(1.1)    .. x(t)∈ f(t,x(t), ˙x(t)) + F (x(t), ˙x(t)); (x(0), ˙x(0)) = (x0,y0)∈ K × U x(t)∈ K.

Des r´esultats d’existence pour des inclusions diff´erentielles semi-continues sup´erieurement et cycliquement monotones et sans contraintes du premier ordre ont ´et´e prouv´es initialement par Bressan, Cellina et Colombo [7]. Leur approche est bas´ee sur les propri´et´es du sous-diff´erentiel et pour palier `a la difficult´e de la convergence faible, les auteurs ont utilis´e la relation :

d

dt(V (x(t)) = k

.

(21)

D’autre part, pour des inclusions diff´erentielles du second ordre semi-continues sp´erieurement dont le second membre n’est pas convexe, des r´esultats d’existence de solutions viables ont fait l’objet des travaux de Lupulescu [9,10]. Le premier prouve l’existence de solutions du probl`eme (1.1) dans le cas o`u f ≡ 0. Le second ´etudie le probl`eme (1.1) dans le cas sans contraintes, i.e. K = IRn.

Rappelons que le premier r´esultat de viabilit´e pour une inclusion diff´erentielle du second ordre, a ´et´e prouv´e par Cornet et Haddad [8]. Les auteurs se sont int´eress´es au probl`eme (1.1) dans le cas non cycliquement monotone mais convexe. Depuis, des recherches se sont poursuivis par Auslender et Mechler [4] et Aghezzaf et Sajid [1]. Dans la litt´erature, le point crucial pour l’´etude des probl`emes de viabilit´e du second ordre est la condition de tangence. Mˆeme si le champ de vecteurs est `a valeurs convexes, elle fait appel `a des concepts non explicites, tels le cˆone int´erieur introduit par Duboviskij et Muljitin [11] et l’ensemble contingent du second ordre introduit par Ben Tal [5]. Pour plus de pr´ecisions, on se r´ef`ere aux travaux [1,3,4,12] .

En ce qui nous concerne, on suppose la condition de tangence suivante :∀ (t,x,v) ∈ IR×K×U, ∃w ∈ F (x,v), telle que : lim h→0+inf 1 h2dK(x + hv + h2 2 w + Z t+h t f (τ,x,v)dτ ) = 0 2. R´esultat principal

On munit l’espace IRndu produit scalaire

h.,.i et de la norme k.k. Soient K un ferm´e de IRn,

U un ouvert non vide de IRn et Ω = K

× U. F une multifonction d´efinie de Ω `a valeurs compactes non vides dans IRn et f une fonction d´efinie de IRΩ valeurs dans IRn.

On suppose que F et f v´erifient les conditions A1,...,A5 suivantes :

A1 F est semi-continue sup´erieurement, i.e. ∀(x,y) ∈ IRn× IRn et pour tout ε > 0 il existe

δ > 0 tel que on a F (x0,y0) ⊆ F (x,y) + εB, des que k(x,y) − (x0,y0k ≤ δ B ´etant la boule

unit´e de IRn;

A2 Il existe une fonction convexe, propre et semi-continue inf´erieurement V : IRn→ IR tel

que : F (x,y)⊂ ∂V (y), o`u ∂V d´esigne le sous-diff´erentiel de V ;

A3 f : IR× Ω → IRnest de Carath´eodory , i.e. pour tout (x,y)Ω, t → f(t,x,y) est mesurable

et pour tout t∈ IR, (x,y) → f(t,x,y) est continue; A4 Il existe m∈ L2(IR) telle que :

kf(t,x,y)k ≤ m(t) ∀(t,x,y) ∈ IR × Ω; A5 (condition de tangence) ∀ (t,x,v) ∈ IR × Ω, ∃w ∈ F (x,v), telle que :

lim h→0+inf 1 h2dK(x + hv + h2 2 w + Z t+h t f (τ,x,v)dτ ) = 0.

(22)

Soit (x0,y0)∈ Ω. Sous ces hypoth`eses, on a le r´esultat principal suivant :

Th´eor`eme 2.1. Il existe T > 0 et x(.) : [0,T ]→ IRnabsolument continue avec ˙x(.)´egalement

absolument continue, tels que

(1.1)    .. x(t) ∈ f(t,x(t), ˙x(t)) + F (x(t), ˙x(t)); (x(0), ˙x(0)) = (x0,y0)∈ Ω; x(t)∈ K.

3. Preuve du r´esultat principal

Avant de d´emontrer le r´esultat principal, on commence tout d’abord, par donner les Lemmes suivants, qui joueront un rˆole important dans la preuve du Th´eor`eme 2.1.

Lemme 3.1. Soit V une fonction convexe, propre et semi-continue inf´erieurement tel que pour tout (x,y)∈ Ω, F (x,y) ⊂ ∂V (y), alors il existe r(x,y), M(x,y) > 0 telle que

kF (x,y)k = sup

z∈F(x,y)kzk ≤ M (x,y)

sur B((x,y),r(x,y)) et V soit M(x,y) Lipschitzienne sur B(y,r(x,y)).

Pour la d´emonstration de ce lemme, se r´ef´erer `a [7].

Dans la suite de ce chapitre, notons Ω0 le compact (K×B(y0,r))∩B((x0,y0),r), r = r(x0,y0)et

M = M(x0,y0), soient T1 > 0 tel que :

Z T1 0 (m(s)+M +1) ds < r 3, T2 = min  r 3(M + 1), 2r 3 (ky0k + r)  et 0 < T ≤ min (T1,T2).

Lemme 3.2 On suppose que F et f v´erifient les conditions A1,...,A5. Alors ∀ε > 0

∃η > 0 (η < ε) ∀(t,x,v) ∈ [0,T ] × Ω0 ∃w ∈ F (x,v) + ε TB et h∈ [η,ε] tel que x + hv + h 2 2 w + Z t+h t f (s,x,v) ds ∈ K.

Preuve. Soient (t,x,v) ∈ [0,T ] × Ω0, ε > 0. Puisque F est semi-continue sup´erieurement,

alors Il existe δx,v > 0, tel que :

F (y,u) ⊂ F (x,v) + εB, ∀(y,u) ∈ B((x,v),δ(x,v))

Pour tout (s,y,u) ∈ [0,T ] × Ω0, en vertu de la condition de tangence, il existe hs,y,u ∈ ]0,ε]

et α∈ F (y,u), telle que :

dK(y + hs,y,uu + h2 s,y,u 2 α + Z s+hs,y,u s f (τ,y,u) dτ ) < h2s,y,u ε 4T

(23)

On introduit les ensembles d´efinis par : N (s,y,u) =  (l,z,β)∈ IR × IRn × IRn ,dK(z + hs,y,uβ + h2 s,y,u 2 α + Z l+hs,y,u l f (τ,z,β) dτ ) < h2s,y,u ε 4T  . Comme : kf(l,z,β)k ≤ m(l) p.p sur [0,T ] ,∀(z,β) ∈ IRn × IRn,

alors le th´eor`eme de convergence domin´ee, entraˆıne que la fonction :

(l,z,β) → z + hs,y,uβ + h2 s,y,u 2 α + Z l+hs,y,u l f (τ,z,β) dτ

est continue. Il s’en suit que la fonction (t,z,β) → dK  z + hs,y,uβ + h2 s,y,u 2 α + Z l+hs,y,u l f (τ,z,β) dτ 

est continue. Par cons´equent N (τ,y) est un ouvert.

De plus, puisque (s,y,u) est dans N (s,y,u), il existe une boule B((s,y,u),η(s,y,u)) de rayon

η(s,y,u)< ε incluse dans N (s,y,u).

Par cons´equent on peut recouvrir le compact [0,T ] × Ω0 par un nombre fini de boules

B((si,yi,ui),ηsi,yi,ui), i = 1,....,q. Notons hsi,yi,ui = hi, i = 1,...,q. Posons η = min

i=1,...,qhi > 0.

Soit (t,x,v)∈ [0,T ] × Ω0.

Puisque (t,x,v), ∈ B((si,yi,ui),ηsi,yi,ui) et B((si,yi,ui),ηsi,yi,ui) ⊂ N(si,yi,ui) alors, il existe

xi ∈ K et αi ∈ F (yi,ui), telle que : αi− 2 h2 i (xi− x − hiv− Z t+hi t f (s,x,v) ds) ≤ 1 h2 i dK  x + hiv + h2 i 2αi+ Z t+hi t f (τ,x,v) dτ  + ε 4T ≤ ε 2T Posons, w = 2 h2 i (xi− x − hiv− Z t+hi t f (s,x,v) ds) donc x + hiv + h2 t 2 w + Z t+hτ t f (s,z,u)∈ K et i− wk ≤ ε 2T

(24)

Puisque (yi,ui) ∈ B((yi,ui),ηsi,yi,ui) ⊂ B((x,v),δx), on a ; F (yi,ui) ⊂ F (x,v) +

ε

2TB. Par cons´equent w ∈ F (x,v) + ε

TB. Ceci compl`ete la preuve.

Notre approche est bas´ee sur la m´ethode d’Euler : on construit une suite de solutions ap-proch´ees et via le th´eor`eme d’Ascoli, on montre qu’on peut en extraire une sous-suite qui converge vers une solution du probl`eme (1.1).

Construction de solutions approch´ees

Soient (x0,y0)∈ Ω0 et ε < T . D’apr`es le Lemme 3.2, il existe η > 0, h0 ∈ [η,ε] et

w0 ∈ F (x0,y0) + ε TB tels que : x1 = x0+ h0y0+ h2 0 2 w0+ Z h0 0 f (τ,x0,y0) dτ ∈ K, y1 = y0+ h0w0. On a : kx1− x0k = h0y0+ h2 0 2 w0+ Z h0 0 f (τ,x0,y0) dτ ≤ T ky0k + T 2 kw0k + Z h0 0 f (τ,x0,y0) dτ ≤ T ky0k + Z T 0 (M + 1 + m(τ ))dτ ≤ T ky0k + r 3 ≤ r, et ky1− y0k = kh0w0 k ≤ T kw0k < r 3 < r, donc (x1,y1)∈ Ω0. ε

(25)

x2 = x1 + h1y1+ h2 1 2w1+ Z h0+h1 h0 f (τ,x1,y1) dτ ∈ K y2 = y1+ h1w1

Pour ε assez petit, on a h0+ h1 ≤ T et

h2 0 2 + h2 1 2 ≤ T , on obtient : kx2− x0k = h0y0 + h2 0 2 w0+ Z h0 0 f (τ,x0,y0) dτ + h1y1+ h2 1 2 w1+ Z h0+h1 h0 f (τ,x1,y1) dτ ≤ (h0+ h1)(ky0k + r 3) + ( h2 0 2 + h2 1 2 )(M + 1) + Z T 0 m(τ )dτ ≤ T (ky0k + r 3) + Z T 0 (M + 1 + m(τ ))dτ ≤ T (ky0k + r 3) + r 3 ≤ r et ky2− y0k = (h0+ h1)(M + 1) < r 3 < r. Donc, on a (x2,y2)∈ Ω0.

Soit ε > 0. Notons h−1 = 0. En vertu du Lemme 3.2, on construit, par r´ecurrence, les suites

finies suivantes: (hp)p, avec hp ∈ [η ,ε] , (xp,yp)p et (wp)p ⊂ IRn, p = 1,...,s−1 o`u s est l’entier

naturel qui v´erifie

s−1 P i=0 hi < T ≤ s P i=0 hi, tels que xp = xp−1 + hp−1yp−1+ h2 p−1 2 wp−1+ Z hp−2+hp−1 hp−2 f (τ,xp,yp) dτ ∈ K yp = yp−1+ hp−1wp−1 wp ∈ F (xp,yp) + ε TB

Par r´ecurrence, pour tout p≥ 2 on obtient :

xp = x0+ i=p−1 P i=0 hiyi+ i=p−1 P i=0 h2 i 2 wi+ i=p−2 P i=1 Z i P j=0 hj i−1 P j=0 hj f (τ,xi,yi) dτ yp = yp−1+ hp−1wp−1 wp ∈ F (xp,yp) + ε TB

(26)

Les suites (xp)n,(yp)n v´erifient les estimations suivantes : kyp− y0k ≤ i=p−1 X i=0 hiwi ≤ T (M + 1) ≤ r 3 ≤ r et kxp− x0k = i=p−1 P i=0 hiyi + i=p−1 P i=0 h2 i 2 wi+ i=p−2 P i=0 Z i P j=0 hj i−1 P j=0 hj f (τ,xi,yi) dτ ≤ (ky0k + r 3) i=p−1 P i=0 hi+ (M + 1) i=p−1 P i=0 h2 i 2 + Z T 0 m(τ ) dτ Et puisque i=p−1 P i=0 hi ≤ T et i=p−1 P i=0 h2 i 2 ≤ T On a : kxp− x0k ≤ (ky0k + r 3)T + Z T 0 ((M + 1) + m(τ )) dτ ≤ T (ky0k + r 3) + r 3 ≤ r Par cons´equent, pour tout 0≤ p < s, (xp,yp)p ⊂ Ω0

Pour tout entier k et q ∈ {0,...,s}. Soient hk

q le r´eel associ´e ε =

1

k et (x,y) = (xq,yq) donn´e par le Lemme 3.2. Consid´erons la suite (τkq)kd´efinie par :

 τ0

k = 0 , τks= T

τkq = hk

0+ ... + hkq−1.

Consid´erons la suite de fonctions (xk(.))k d´efinie par ∀t ∈τkq−1,τkq

   x k(t) = xq−1+ (t− τkq−1)yq−1+ (t− τkq−1)2 2 wq−1+ Z t τkq−1 (t− τ) f(τ,xq−1 ,yq−1)dτ

(27)

Convergence des solutions approch´ees Par d´efinition de xk(.), on a ∀t ∈ τkq−1,τkq  ˙xk(t) = yq−1+ (t− τkq−1)wq−1+ Z t τkq−1 f (τ,xq−1 ,yq−1)dτ ¨ xk(t) = wq−1+ f (t,xq−1 ,yq−1)

En suite, on obtient les majorations suivantes :

1)k¨xk(τ )k ≤ kwq−1k + kf(t,xq−1 ,yq−1)k ≤ M + 1 + m(t); 2)k ˙xk(t)k = ˙xk(τkq−1) + Z t τkq−1 ¨ xk(τ ))dτ ≤ kyq−1k + Z T 0 (M + 1 + m(τ ))dτ ≤ kyq−1k + r 3 ≤ ky0k + 2r 3 ; 3)kxk(t)k = xk(τkq−1) + Z t τkq−1 ˙xk(τ ))dτ ≤ kxq−1k + Z T 0 (ky0k + 2r 3 )dτ ≤ kx0k + T ky0k + (1 + 2T 3 )r. Par cons´equent, Z T 0 k¨x k(t)k2dt≤ Z T 0 (M + 1 + m(t))2dt.

Les suites (¨xk(.))k et ( ˙xk(.))k sont int´egralement born´ees dans L2([0,T ] ,IRn) et pour tout

t∈ [0,T ] , les ensembles (xk(t))k et ( ˙xk(t))k sont relativement compacts. D’apr`es le th´eor`eme

d’Ascoli, il existe une sous-suite encore not´ee (xk(.))k et une fonction absolument continue

x(.): [0,T ]→ IRn

satisfaisant aux conditions i), ii), iii) suivantes : i) xk(.) converge uniform´ement vers x(.);

ii)x.k(.) converge uniform´ement vers ˙x(.);

(28)

On d´emontre que la famille des solutions approch´ees v´erifie la propri´et´e suivante : Proposition 3.3 Pour tout t∈ [0,T ] , il existe q ∈ {1,...,s}, telle que :

lim k→∞dgrF(xk(t), . xk(t); ¨xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1))) = 0.

Preuve. Par construction de τkq, pour tout t∈ [0,T ], il existe q, tel que t ∈τkq−1,τ q k et (τ q k)k converge vers t. De plus, ¨ xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1)) = wq−1 ∈ F (xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) + 1 kTB Donc lim k→∞dgrF((xk(t), . xk(t)); ¨xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1))) ≤ limk→∞( xk(t)− xkkq−1) + ˙xk(t)− ˙xkkq−1) + 1 kT). Puisque k¨xk(t)k ≤ M + 1 + m(t) , k ˙xk(t)k ≤ ky0k + 2r 3 et (τ q

k)k converge vers t, alors

lim k→∞ xk(t)− xkkq−1) = lim k→∞ ˙xk(t)− ˙xkkq−1) = 0, donc lim k→∞dgrF((xk(t), . xk(t)); ¨xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1))) = 0

Ceci compl`ete la preuve.

Puisque xk(.) converge uniform´ement vers x(.) , ˙xk(.) converge uniform´ement vers ˙x(.) et ¨xk(.)

converge faiblement dans L2([0,T ] , IRn

) vers ¨x(.), ( f (.,xk(.), ˙xk(.) )ket ( f (.,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1) )k

convergent vers f (.,x(.), ˙x(.)) dans L2([0,T ] ; IRn). F est semi-continue sup´erieurement alors,

en appliquant le th´eor`eme 1.4.1 dans [3], x(.) est solution du probl`eme convexifi´e suivant :

 ¨

x(t)∈ f(t,x(t), ˙x(t)) + co(F (x(t), ˙x(t))) x(0) = x0, ˙x(0) = y0

(29)

Proposition 3.4 L’application x(.) est solution du probl`eme (2.1).

Preuve. En vertu de la relation (3.1) et du Lemme 3.3 dans [6] , on obtient :

d dtV ( ˙x(t)) = h¨x(t) ; ¨x(t) − f(t,x(t), ˙x(t))i p.p. sur [0,T ] donc V ( ˙x(T ))− V (y0) = Z T 0 k¨x(τ)k 2 dτ Z T 0 h¨x(τ); f(τ,x(τ), ˙x(τ))i dτ (3.2)

D’autre part, pour tout q ∈ {1,...,s} ¨ xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1))∈ F (xk(τkq−1), . xk(τkq−1) + 1 kTB alors ¨ xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1))∈ ∂V ( . xk(τkq−1) + 1 kTB Il existe bq ∈ B, tel que :

¨ xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1)) + 1 kTbq∈ ∂V ( . xk(τkq−1)

Par d´efinition du sous-diff´erentiel, on a pour z∈ ∂V (x.k(τkq−1)

V (x.k(τ q k))− V ( . xk(τkq−1))≥< . xk(τ q k − . xk(τkq−1); z > (3.3) En particulier pour z = ¨xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1)) + 1 kTbq V (x.k(τkq))− V ( . xk(τkq−1))≥< . xk(τkq) − . xk(τkq−1); ¨xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1)) + 1 kTbq > donc V (x.k(τkq))− V ( . xk(τkq−1))≥ < Z τkq τkq−1 ¨ xk(τ )dτ ; ¨xk(t)− f(t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1)) + 1 kTbq >

(30)

Par cons´equent V (x.k(τ q k))− V ( . xk(τkq−1))≥ Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ),¨xk(τ ) > dτ − Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ),f (t,xk(τkq−1), . xk(τkq−1)) > dτ + Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ), 1 kTbq > dτ on en d´eduit la relation V(k(T ))− V (y0)≥ Z T 0 k¨x k(τ )k2dτ − s X q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) > dτ + s P q=1 1 kT Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); bq > dτ (3.4) Proposition 3.5 La suite ( s P q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) > dτ )k converge vers Z T 0 < ¨x(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) > dτ . Preuve. On a les in´egalit´es suivantes :

s P q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) > dτ − Z T 0 < ¨x(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) > dτ = s P q=1 Z τkq τkq−1 (< ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) >− < ¨x(τ); f(τ,x(τ), ˙x(τ)) >)dτ ≤ s P q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) >− < ¨x(τ); f(τ,x(τ), ˙x(τ)) > dτ ≤ s P q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xkkq−1), ˙xkkq−1)) >− < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τ ), ˙xk(τ )) > dτ + s P q=1 Z τkq τkq−1 k< ¨xk(τ ); f (τ,xk(τ ), ˙xk(τ )) >− < ¨xk(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) >k dτ + s P q=1 Z τkq τkq−1 k< ¨xk(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) >− < ¨x(τ); f(τ,x(τ), ˙x(τ)) >k dτ

(31)

En faisant une sommation sur q, on obtient alors l’∈0 egalit´esuivante : s P q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) > dτ − Z T 0 < ¨x(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) > dτ ≤ s P q=1 Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τkq−1), ˙xk(τkq−1)) >− < ¨xk(τ ); f (τ,xk(τ ), ˙xk(τ )) > dτ + Z T 0 k< ¨x k(τ ); f (τ,xk(τ ), ˙xk(τ )) >− < ¨xk(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) >k dτ + Z T 0 k< ¨x k(τ ); f (τ,x(τ ), ˙x(τ )) >− < ¨x(τ); f(τ,x(τ), ˙x(τ)) >k dτ.

Puisque f est de Carath´eodory, xk(.)→ x(.) et ˙xk(.)→ ˙x(.) uniform´ement,

k¨xk(s)k ≤ M + 1 + m(s), m(.) ∈ L2([0,T ] ,IRn) et ¨xk(.) → ¨x(.) faiblement dans L2([0,T ] ,IRn)

le dernier terme converge vers 0. Ceci compl`ete la preuve. Puisque lim k→∞ s P q=1 1 kT Z τkq τkq−1 < ¨xk(τ ); bq > dτ = 0

Donc, en passant `a la limite pour k → ∞ dans la relation (3.4) et en utilisant la continuit´e de la fonction V sur la boule B(y0,r), on obtient l’estimation suivante :

V ( ˙x(T ))− V (y0)≥ lim k→∞sup Z T 0 k¨x(τ)k 2 dτ − Z T 0 < ¨x(τ ) ; f (τ,x(τ ), ˙x(τ ) > dτ

De plus, l’´egalit´e (3.2) entraˆıne

k¨xk22 ≥ limk→∞supk¨xkk22.

Et compte tenu de la semi-continuit´e inf´erieure de la norme, nous avons la relation :

k¨xk22 ≤ limk→∞inf k¨xkk22

On en d´eduit que lim

k→∞k¨xkk 2

2 =k¨xk 2

2, i.e. (¨xk(.))kconverge fortement vers ¨x(.) dans L2([0,T ] ,IRn).

Par cons´equent, il existe une sous-suite ¨xk(.) qui converge presque partout vers ¨x(.). Compte

tenu de la proposition 3.3, on en conclue que:

(32)

Le graphe de F ´etant ferm´e, donc

¨

x(t)∈ f(t,x( t), ˙x(t)) + F (x(t), ˙x(t)) p.p. sur [0,T ] . Finalement, pour tout t∈ [0,T ] , il existe (τkq)k, tel que lim

k→∞ τ q k = t. Puisque lim k→∞kx(t) − xk(τ q

k)k = 0, xk(τkq) ∈ K et K est ferm´e, en passant `a la limite pour

k → ∞, on obtient x(t) ∈ K. Ceci compl`ete la preuve .

(33)

Bibliographie

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(34)

Chapitre III

Un R´

esultat de Viabilit´

e pour une Inclusion

Diff´

erentielle non convexe du Second-ordre

R´esum´e. Dans ce chapitre, on montre l’existence de solutions locales pour une inclusion diff´erentielle du second-ordre de type :

   ¨ x(t)∈ ext(F (t,x(t)); x(0) = x0, ˙x(0) = v0 ∈ TK(x0); x(t)∈ K.

o`u F est une multifonction Hausdorff continue `a valeurs convexes, faiblement compactes, d’int´erieur non vides dans un espace de Hilbert s´eparable H. K est une partie ferm´ee de H, extF (t,x) d´esigne l’ensemble des points extremaux de F (t,x). Les techniques de d´emonstrations reposent sur le th´eor`eme de Baire.

1. Introduction

Soient H un espace de Hilbert s´eparable, K un convexe, ferm´e, non vide de H et

F : [0,T ]× K → 2H une multifonction Hausdorff continue, `a valeurs convexes, faiblement

compactes, d’int´erieure non vides dans H. Consid´erons le probl`eme de Cauchy :

(1.1)    ¨ x(t)∈ ext(F (t,x(t)); x(0) = x0, ˙x(0) = v0 ∈ TK(x0); x(t)∈ K.

Le but de ce chapitre est de d´emontrer l’existence de solutions du probl`eme (1.1), en suppo-sant la condition de tangence suivante :

(T C)



[intF (t,x)]∩TK(x)∩ D 6= ∅;

co[ext(F (t,x))∩TK(x)∩ D] = F (t,x) ∩ TK(x)∩ D.

O`u D est une partie convexe compacte de H, TK(x) est le cˆone contingent `a K en x,

int(F (t,x)) est l’int´erieur de F (t,x) et co d´esigne l’enveloppe convexe ferm´ee. Deux cas m´erite d’ˆetre montionn´es :

Si H est de dimention finie, F est uniform´ement born´ee et F (t,x)⊂ TK(x). Alors la condition

(35)

Les inclusions diff´erentielles du premier ordre sans contrainte et dont l’enveloppe convexe du second membre est d’int´erieur non vide avec les mˆemes hypoth`eses sur F ont ´et´e ´etudi´es par De Blasi et Pianigiani [1,2,3,4]. Afin de surmonter l’hypoth`ese de la non convexit´e, ces auteurs utilisent le th´eor`eme de Baire. Cette approche sera utilis´ee dans ce chapitre.

Dans la litt´erature, les probl`emes de viabilit´e du second ordre ont ´et´e introduits par Cornet et Haddad [5]. Ces auteurs ont ´etudi´e l’existence de solutions du probl`eme de Cauchy suivant :

(1.3)    ¨ x(t)∈ Q(x(t), ˙x(t)); x(0) = x0, ˙x(0) = v0; x(t)∈ K ˙x(t)∈ TK(x(t))

Pour ´etudier le probl`eme (1.3), Cornet et Haddad ont impos´e des conditions forte sur K et v0, notamment K = LT M , v0 ∈ TL(x0)T T IM(x0) et le graphe de la multifonction TL est

localement compacte, o`u T IM est le cˆone int´erieur tangent `a M introduit par Dubovitskij et

Muljutin [6].

Dans ce travail, on ´etablit l’existence de solutions du probl`eme (1.1) sans restrictions sur v0

et K, mais on suppose que K est convexe et v0 ∈ TK(x0).

2. Notations, D´efinitions et r´esultats principal

Dans la suite de ce chapitre, notons que H est un espace de Hilbert s´eparable, muni du produit scalaire h.,.i, et de la norme k.k. Soit 2H l’ensemble des partie de H. On d´efinit :

B(H) = {X∈2H/ X est convexe faiblement compact d’int´erieur non vide},

C(H) = {X∈2H/ X est convexe, ferm´ee}.

On muni B(H) de la distance de Hausdorff H. Soit S un espace m´etrique non vide, A ⊂ S. On note par ¯A l’adh´erence de A, intA l’interieur de A, χA la fonction caract´eristique de A

et ∂A la fronti`ere de A. Pour x∈ S, on note d(x,A) la distance de x `a A.

Pour X ∈ 2H, notons extA l’ensemble des points extremaux de A et co l’enveloppe convexe

ferm´ee de A. Pour tout x∈ H on note TK(x) le cˆone contingent `a K en x. Si X est un ferm´e

convexe de H, on note πX(x) la projection de x sur X.

Soit J un intervalle de IR, AC2(J,H) d´esigne l’espace des applications absolument continues

dont les d´eriv´ees premi`eres sont ´egalement absolument continues de J dans H, muni de la topologie de la convergence uniforme :

kx(.)k = sup

t∈J kx(t)k

3. R´esultat Principal

Soit Q une multifonction de [0,T ]× K `a valeurs convexes ferm´ees d’int´erieurs non vides dans H. Consid´erons le probl`eme de Cauchy suivant :

(CP)    .. x ∈ Q(t,x); (x(0); ˙x(0)) = (x0,y0); x(t)∈ K.

(36)

On appelle solution de (CP), tout couple (s,x(.))∈]0,T ] × AC([0,s],H) tel que :    .. x ∈ Q(t,x) p.p. sur [0,s]; (x(0); ˙x(0)) = (x0,y0); x(t)∈ K ∀ t ∈[0,s]. Notons SIQ, l’ensemble des solutions de (CP) sur J = [0,s].

Soit I = [0,T ], K ∈ 2H. On consid´ere la multifonction F d´efinie de I× K →2H. On suppose

que pour tout (t,x)∈ I ×K, F (t,x) ∈ B(H) et F est Hausdorff continue. De plus, on suppose v´erifi´ees les hypoth`eses (Ha) ou bien (Hb).

Hypoth`eses Ha

(A1) : K ∈ C(H),

(A2): Il existe un convexe compact D de H tel que, pour tout (t,x)∈ [0,T ] × K, on ait :

(TC)  [intF (t,x)]∩ TK(x)∩ D 6= ∅; co[(extF (t,x))∩ TK(x)∩ D] = F (t,x) ∩ TK(x)∩ D. Hypoth`eses Hb (H1) : K = H, (H2) :H(F (t,x),0) ≤ M, M > 0 pour tout (t,x)∈ I × K

Maintenant, on peut formuler le r´esultat principal :

Soit x0 ∈ K, v0 ∈ TK(x0) et F : I = [0,T ]× K →2H. On va prouver le r´esultat suivant:

Th´eor`eme principal 3.1 On suppose que F v´erifie les conditions Ha respectivement les

conditions Hb alors, le probl`eme (1.1)(respectivement (1.2)) admet une solution

La remarque qui suit, montre un cas particulier o`u la condition (A2) est v´erifi´ee.

Remarque : Si K est un convexe compact non vide de H, non r´eduit `a un singleton. Alors A2 est satisfaite dans le cas suivant :



D ={x − y : (x,y) ∈ K x K}; F (t,x) = πD(x) + d(0,∂riD) ¯B(0,1).

O`u ∂riD est la fronti`ere relative de D.

Il est `a noter que la condition A2, est plus faible que la condition suivante :

 F (t,x)∩ D ⊂ TK(x); [intF (t,x)]∩ D 6= ∅;

(37)

En outre, si H est de dimension finie. Alors A2est satisfaite dans le cas o`u F est uniform´ement

born´ee et F (t,x)⊂ TK(x), ∀(t,x) ∈ [0,T ] x K.

Dans tout ce qui suit et pour des raisons techniques on pose I = [0,T ] et on d´efinit sur I× H la multifonction G(t,x) = F (t,πK(x)). Il est clair que G h´erite de toutes les propri´et´es

de F . Plus pr´ecis´ement G une multifonction Hausdorff continue, d´efinie de I = [0,T ]× H `a valeurs dans B(H). De plus, elle v´erifie la condition de tangence suivante :



[intG(t,x)]∩ TK(x)∩ D 6= ∅;

co[(extG(t,x))∩ TK(x)∩ D] = G(t,x) ∩ TK(x)∩ D.

4. Fonctionnelles semi-continues sup´erieurement

Les techniques de d´emonstrations utilis´ees reposent sur le th´eor`eme de Baire appliqu´e `a des ensembles engendr´es par des fonctions semi-continues sup´erieurement. A cet effet, on introduit la fonction de Choquet [7].

Consid´erons la suite (en)n∈IN telle que kenk = 1, dense dans la sph`ere unit´e de H. On d´efinit

la fonction f par : f (t,x,v) =    ∞ P n=1 [< en,v >]2 2n si v ∈ G(t,x); +∞ si non.

Soit L, l’ensemble des fonctions affines continues d´efinies de H `a valeurs dans [0, +∞[ . On associe `a f , la fonction ˆf d´efinie de I × H × H → [−∞,∞[ par :

ˆ

f (t,x,v) = inf{a(v)/ a ∈ L, a(z) ≥ f(t,x,z) ∀z ∈ G(t,x)} D´efinition 4.1 La fonction de Choquet Φ asssociee `a G, est d´efinie par : Φ : I× H × H → [−∞,∞[ telle que :

Φ(t,x,v) = 

f (t,x,v)− ˆf (t,x,v) si v ∈ G(t,x) ; −∞ sinon.

La proposition suivante pr´esente quelques propri´et´es fondamentales de la fonction de Cho-quet :

Proposition 4.2 la fonction de Choquet v´erifie les propri´et´es suivantes : i) 0 ≤ Φ(t,x,v) ≤ M2,∀v ∈ G(t,x) avec kvk ≤ M, M ≥ 0.

ii) Φ(t,x,v) = 0 si et seulement si v ∈ ext G(t,x).

iii) Φ est semi-continue sup´erieurement sur I × H × H.

iv) Si (xn(.))n∈IN est une suite de SGI qui converge uniform´ement vers x(.), avec{¨xn(t)/ n∈ IN,t ∈ I}

born´e, alors lim n→∞sup R I Φ(t,xn(t),¨xn(t)) dt≤ R I Φ(t,x(t),¨x(t)) dt.

(38)

Pour la preuve, se r´ef´erer `a [2] et [3].

Proposition 4.3 La fonction qui a (x,y)−→ d(y,TK(x)) d´efinie sur K× H est semi-continue

sup´erieurement.

Pour la preuve, se r´ef´erer `a [8, Th.1, p: 220 et Cor. 1, p.52].

Lemme 4.4 Pour toute fonction absolument continue f : I −→ H, on a: d

dt[d(f (t),K)]≤ d( ˙f (t),TK(πK(f (t)))) p.p sur I. Preuve, voir [8, corollaire 1, p.179]

Lemme 4.5Soient C et D des parties de B(H), alors H(C,D)=H(∂C,∂D). Pour la preuve on peut se r´ef´erer `a [10]

Le lemme ci-dessus, permettra d’´etablir le corollaire suivant :

Corollaire 4.6 Soit Q une multi-application continue d´efinie de [0,T ]× H `a valeurs dans B(H). Alors, la fonction (t,x,y) −→ d(y,∂Q(t,x)) est continue

Preuve : Il suffit de remarquer que pour tout (t,v,w) et tout (s,x,y) on a:

d(y,∂Q(s,x))≤ ky − wk + d(w,∂Q(t,v)) + H(∂Q(s,x),∂Q(t,v)) Le lemme suivant, jouera un rˆole important dans la preuve du r´esultat principal.

Lemme 4.7 Soit Q une multi-application continue d´efinie de [0,T ]×H `a valeurs dans B(H). On a pour tout y∈ H l’ensemble

Uy ={(t,x) ∈ I × H / y ∈ intQ(t,x)}

est un ouvert de I× H.

Preuve Soit (t0,x0)∈ Uy. Puisque ∂Q(t0,x0) est ferm´e, il existe ε > 0 tel que :

d(y,∂Q(t0,x0)) > ε

En vertu du Corollaire 4.6, il existe 0 < δ < max{|t − t0| , kx − x0k} tel que pour tout

(t,x)∈ [0,T ] × H on a : d(y,∂Q(t,x)) > ε

Montrons qu’il existe γ < δ tel que, pour tout (t,x)∈ [0,T ] × H on a : max{|t − t0| , kx − x0k} < γ ⇒y∈ intQ(t,x)

A cet effet, supposons le contraire :

(39)

Donc,

d(y,∂Q(t1,x1)) = d(y,Q(t1,x1)) > ε.

Q ´etant continue, donc il existe ξ ≤ γ tel que, pour tout (t,x) ∈ [0,T ] × H v´erifiant, max{|t − t0| , kx − x0k} < ξ, on ait :

H(Q(t,x),Q(t0,x0)) < ε

Comme ξ ≤ γ < δ et y ∈ intQ(t0,x0), alors: d(y,∂Q(t1,x1)) < ε

Ce qui est absurde, d’o`u le r´esultat recherch´e. 5. Preuve du r´esultat principal

Lemme 5.1 Sous les hypoth`eses (Ha) il existe T0 ∈ ]0,T ] , x1(.)∈AC2([0,T0] ,H) tels que :

(i) x..1(.)est constante sur [0,T0] tel que x1(0) = x0, .

x1(0) = v0 ∈ TK(x0)

(ii)∀t ∈ [0,T0] , ..

x1(t)∈ [intG(t,x1(t))]∩ TK(x0)∩ D

Preuve : Soit w0 ∈ [intG(0,x0)] ∩ TK(x0) ∩ D. Posons x1(t) = x0 + tv0+

t2

2w0. En vertu de la proposition 4.7 Il existe T0 ∈ ]0,T ] tels que pour tout t ∈ [0,T0] , w0 ∈ intG(t,x1(t)) ce qui

compl`ete la preuve.

Dans ce qui suit, notons, I0 = [0,T0] , S l’ensemble des solutions sur I0 du probl`eme : ..

x(t) ∈ G(t,x(t)), x(0) = x0, .

x(0) = v0,

et S∗ la partie de S telle que pour tout x(.)

∈ S∗, on a :

(i) x (.) est constante sur chaque intJ.. n o`u {Jn}n∈IN la famille d’intervalles satisfaisant :

I = [

n∈IN

Jn et sup Jn= inf Jn+1 ∀ n ∈ IN.

(ii) x(0) = x0, .

x(0) = v0 , ..

x (t)∈ [intG(t,x(t)) ∩ D] p.p. sur I0.

Il est facile de voir que la solution x1(.) donn´ee par le Lemme 5.1 est dans S∗. Puisque S∗

est une partie ferm´ee de S alors, S∗ est une partie compl`ete de S.

Pour α > 0, on d´efinit les sous-ensembles de S∗ comme suit :

• Sα Φ=  x∈ S∗/ Z I0 Φ(t,x(t),x (t)) dt < α..  ; • Sα d =  x∈ S/ Z I0 d(x(t),T. K(πK(x(t)))) dt < α  ;

(40)

• Sα= Sα Φ∩ Sdα; • Rn= S1 n, ∀ n ∈ IN∗. Notons que : T n∈IN∗ Rn=x ∈ S/ Φ(t,x(t),x (t)) = d(.. x (t),T. K(πK(x(t)))) = 0 p.p. sur I0

En cons´equence, en vertu de la proposition 4.2 et le Lemme 4.4, tout x T

n∈IN∗ Rn verifie :    .. x ∈ extG(t,x) p.p sur I0; (x(0); ˙x(0)) = (x0,y0); x(t)∈ K sur I0. en d’autres termes    .. x ∈ extF (t,x) p.p sur I0; (x(0); ˙x(0)) = (x0,y0); x(t)∈ K sur I0.

Par cons´equent, pour ´etablir le r´esultat principal, Il suffit de prouver que Rn est un ouvert

dense dans S∗.

Lemme 5.2 Pour tout α > 0, Sα est une partie ouverte de S.

Preuve : Montrons que S∗\ Sα est une partie ferm´ee de S. Soit x

n(.) ∈ S∗\ Sα qui converge

vers x(.) dans S∗. Par d´efinition de Sα, on a pour tout n∈ IN

Z I0 Φ(t,xn(t), .. xn(t)) dt ≥ α et Z I0 d(x.n(t) ,TK(πK(xn(t)))) dt≥ α En utilisant la proposition 3.4.2, on a : Z I0 Φ(t,x(t),x(t)) dt.. ≥ lim n→∞sup Z I0 Φ(t,xn(t), .. xn(t)) dt ≥ α Donc, x(.) /∈ Sα

Φ. D’autre part, puisque ..

xn(.) est constante sur chaque intJn, l’ensemble

{x..n(t); t∈ I0, n ∈ IN} est une partie d´enombrable de D. On peut l’ecrire donc, sous la

forme {an

i; (i,n)∈ IN × IN}. D ´etant compact, il existe une suite (ϕ(n))n telle que pour

tout i ∈ IN la suitenaϕ(n)i o

n∈IN converge. On en d´eduit que la suite ( ..

xϕ(n)(.))n∈IN converge

uniform´ement vers x(.). D’o`.. u, en vertu du Lemme 4.3, on obtient :

Z

(41)

En d’autres termes x(.) /∈ Sα

d, ce qui compl`ete la preuve.

Avant prouver la densit´e de Sα dans S, on ´etablit, le Lemme d’approximation suivant :

Lemme 5.3 Soient x(.) ∈ S∗

, α > 0 et J0 =[0, t1] un intervalle tel que ..

x(.) est constante sur intJ0. Alors, il existe deux suites ((yn(.))n∈IN une famille de fonctions dans AC2(J0,H)

et (Pn)n une famille d’intervalles J n

q v´erifiant sup Jqn= inf Jq+1n ∀ n, q ∈ IN, tels que :

(i) yn(0) = x0, .

y(0) = v0 et ..

yn(t)∈ intG(t,yn(t)) ∩ TK(x0) ∩ D sur [0,t1] ;

(ii) y..n(.)est constante sur chaque intJqn, ∀q ∈ IN;

(iii) Z t1 0 Φ(t,yn(t), .. yn(t)) dt ≤ αt1 2T0 ; (iv) Z t1 0 d(y.n(t) ,TK(πK(yn(t)))) dt≤ αt1 2T0 ; (v) lim n→∞supt∈J 0 k yn(t)− x(t)k = 0.

Preuve. En vertu du Lemme 4.3, il existe δ > 0 tel que, pour tout (t,x)∈ I × H : max{kx − x0k , ky − v0k < δ ⇒ d(y ,TK(πK(x))) <

α 2T0

Posons M = sup{kxk , x ∈ D}. Sans perdre de g´en´eralit´e, supposons que : t1 < min  δ 2, δ 2M, δ 2(kv0k + MT0) 

Tout au long de la d´emonstration de ce lemme, on d´esigne par a la constante ¨x(t), pour tout t∈]0, t1[. Soit (en)n une suite croissante d’entiers naturels non nuls. Pour tout n ∈ IN

et i∈ {0,...,en} , posons tni =

it1

en

. Il est clair que J0 = en−1 S i=0 tn i, tni+1 . Puisque a∈ co[(extG(0,x0))∩ TK(x0) ∩ D] = G(0,x0) ∩ TK(x0) ∩ D.

Alors, pour tout n il existe λn

i > 0, bni ∈ (extG(0,x0))∩ TK(x0)∩ D) , i = 1,...mn, mn ∈ IN avec mn P i=1 λn i = 1 tels que : a− mn X i=1 λnib n i < 1 2n (5.1)

(42)

cni(γ)∈ (intG(0,x0))∩ TK(x0)∩ D (5.2)

D’autre part, en vertu de la proposition 4.3, on a :

Φ(0,x0,bni) = 0 ,∀n ∈ IN, ∀i ∈ {1,....,mn} (5.3)

Par cons´equent, d’apr`es la Proposition 4.2, le Lemme 4.3 et la Proposition 4.7 on a, pour tout n il existe ξn∈ [0,δ] , γ0 > 0 tel que, pour tout i∈ {1,....,mn} et (t,x,v) ∈ J0× H × H,

v´erifiant max{t, kx − x0k , kv − v0k} < ξn , on ait :

i) cni(γ0)∈ (intG(t,x)) ∩ TK(x0)∩ D; ii) Φ(t,x,cn i(γ0))≤ α 2T0 ; (5.4) iii) d(cn i(γ0),TK(πK(x)))≤ α 2T0 .

Quitte `a prendre γ0 assez petit, on suppose :

a mn X i=1 λn ic n i(γ0) < 1 2n (5.5)

Pour tout n∈ IN, i ∈ {1,....,en− 1} et j ∈ {1,....,mn} , on d´efinit :

   τn i,0 = tni = it1 en ; τn

i,j = τi,j−1n + λnj(tni+1− tni).

Remarque. Il est clair que la longueur de ∆n

i,j =τi,jn, τi,j+1n  , j ∈ {0,....,mn− 1} est ´egale `a

λn j(tni+1− tni) et tni, tni+1 = mn−1 S j=0 ∆n i,j.

Par r´ecurrence, on d´efinit les fonctions suivantes:

∀t ∈ ∆n 0,0 = [0,λn1tn1] y0,0n (t) = x0+ tv0+ t2 2 c n 1(γ0) et pour tout t∈ ∆n 0,j, j ∈ {1,..,mn}

(43)

Pour i∈ {1,....,en− 1} et t ∈tni, tni+1 , on d´efinit yn i(t) = mn−1 P j=1 χ∆n i,j(t) y n i,j(t), o`u yn

i,j(t) = yni−1,j(τi,jn) + (t− τi,jn) . yni−1,j(τn i,j) + (t− τn i,j)2 2 c n j(γ0).

Finalement, pour tout n, consid´erons le recollement

yn(t) = en−1 P j=1 χ[t n i, tni+1](t) y n i(t).

Notons que, pour tout ∀ n ∈ IN et t ∈ [0, t1] , on a : ..

yn(t)∈c n

j(γn), j = 1,....,mn . (5.6)

De plus, le choix de t1 entraˆıne que, pour tout t∈ [0,t1] , on a :

ky.n(t)− v0k ≤ Z t1 0 .. yn(u) du < δ et kyn(t)− x0k ≤ Z t1 0 . yn(u) du < δ.

D’o`u, en combinant les in´egalit´es (5.4) et (5.6) on a, pour tout t∈ [0, t1]

       - y..n(t)∈ (intG(t,yn(t)))∩ TK(x0)∩ D), - Φ(t,yn(t), .. yn(t))≤ α 2T0 , - d(y.n(t),TK(πK(yn(t))))≤ α 2T0 .

Par cons´equent, on a construit la suite (yn(.))n∈ AC2([0,t1] ,H) tels que pour tout n

- yn(0) = x0, .

y(0) = v0 et ..

yn(.) est constante sur chaque ∆ni,j, i∈ {0,....,en− 1} ,

j ∈ {0,....,mn}; - y..n(t)∈ intG(t,yn(t)) ∩ TK(x0) ∩ D ∀ t ∈ [0,t1]; -Z t1 0 Φ(t,yn(t), .. yn(t)) dt ≤ αt1 2T0 ,

(44)

-Z t1 0 d(y.n(t),TK(πK(yn(t)))) dt≤ αt1 2T0 . - max{kyn(t)− x0k , k . yn(t)− v0k} < δ 2 ∀ t ∈ [0,t1].

D’o`u, pour achever la d´emostration du Lemme 5.3, il suffit de prouver que :

lim

n→∞supt∈J0k yn(t)− x(t)k = 0.

Pour ce faire, notons que pour tout n∈ IN on a : ky.n(tn 1)− . x(tn 1)k = Z tn1 0 (y..n(τ )x..n(τ ))dτ = mn−1 P j=0 Z ∆0,j (a− cn j+1(γn))dt La relation (5.5) implique : ky.n(tn1)− . x(tn 1)k = mn P j=1{a − c n j+1(γn)}λnjtn1 = tn 1 a mn P j=1 λn jcnj(γn) ≤ t n 1 2n

Par r´ecurrence, on montre que :

ky.n(tn i)− . x(tn i)k ≤ tn i 2n ∀ i ∈ {1,....,en− 1} , Donc, ky.n(tni)− . x(tn i)k ≤ T0 2n, ∀i = 0,...,en. (5.8)

Soit t∈ [0,t1] . Pour n posons in l’entier tel que t ∈tnin, t

n

in+1 . Il est clair que:

ky.n(t)− . x(t)k ≤ . yn(t)− . yn(tnin) + . yn(tnin)− . x(tn in) + . x(tn in)− . x(t) d’autre part, On a : max . x(tn in)− . x(t) , . yn(t)y.n(tn in) ≤ M T0 en .

Donc, en utilisant la relation (5.8), on d´eduit que :

ky.n(t)− .

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