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Étude sur la violence et le support social chez les jeunes couples

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Academic year: 2021

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Stéphanie Poulin

cV/

f^-7/

ÉTUDE SUR LA VIOLENCE ET LE SUPPORT SOCIAL CHEZ LES JEUNES COUPLES

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures de V Université Laval

pour l’obtention

du grade de maître en psychologie (M.Ps.)

École de psychologie

FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL

AOÛT 2000

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Peu d’études examinent la relation entre la violence et le support social chez les jeunes couples. Le but de la présente recherche vise à étudier l’usage des conduites violentes et le support social chez les jeunes adultes québécois. Cent quatre-vingt-un étudiants répondent à des questionnaires concernant la fréquence de recours à des conduites violentes au sein de leur couple, la disponibilité perçue et la satisfaction ressentie vis-à-vis leur support social. Les résultats suggèrent qu’il y a une faible corrélation négative et significative entre le nombre de , gens consultés et le nombre de conduites violentes physiques et physiques mineures de la part du

partenaire amoureux. Il n’y a pas de différence sexuelle significative concernant le nombre de gens consultés pour de l’aide et la satisfaction vis-à-vis l’aide reçue. Finalement, il y a trois corrélations négatives et significatives qui appuient faiblement que plus une personne est satisfaite du support qu’elle a, moins il y a des conduites violentes dans son couple.

le an-Marie Boisvert, Ph.D

SlcplvXiuL' ^

1r^U>v-Stéphanie Poulin, B.A.

Directeur de recherche Candidate à la maîtrise

(3)

I

AVANT-PROPOS

La réalisation d’un mémoire demande beaucoup de travail et permet !’acquisition de plusieurs connaissances pertinentes. J’aimerais remercier les personnes qui ont joué un rôle primordial dans la réalisation de ce mémoire.

En premier lieu, je désire remercier mes parents, Denise et Hervé, qui m’ont offert un support essentiel tout au long de mes études. Vous m’avez enseigné l’importance d’être

travaillante, persévérante et perfectionniste. De plus, vos encouragements et votre amour ont été d’une aide bénéfique. Aussi, je remercie Nathalie, ma sœur préférée, pour son amitié et ses encouragements.

Également, je tiens à remercier Jasmin pour son amour, son écoute, sa patience et sa compréhension . Grâce à ton soutien et à ton sens de l’humour, tu m’as permis de vivre des moments de joie malgré les difficultés pouvant survenir lors de la réalisation d’un mémoire.

Je tiens à remercier aussi mon amie, Karine, fidèle partenaire tout au long de mes études universitaires. Merci pour tous les moments de folie que nous avons vécus ensemble.

De plus, je veux remercier Pascale Tremblay pour ses judicieux conseils. Je te remercie du temps que tu m’as consacré. Finalement, je tiens à remercier mon directeur de recherche, M. Jean-Marie Boisvert. J’ai apprécié sa supervision, ses conseils, sa disponibilité et sa confiance en moi.

Stéphanie Poulin Août 2000

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TABLE DES MATIÈRES

Page 1. AVANT-PROPOS... I 2. TABLE DES MATIÈRES... II 3. LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES... IV

4. RÉSUMÉ... 1

5. CONTEXTE THÉORIQUE... 2

5.1 Conduites de violence chez la population étudiante...3

5.2 Le support social, ses effets et les différences entre les femmes et les hommes... 5

5.3 Liens entre la violence et le support social ...7

5.4 Hypothèses ... 10 6. MÉTHODOLOGIE ... 11 6.1 Sujets ...11 6.2 Instruments de mesure... 12 6.3 Procédure ...13 7. RÉSULATS ...14

7.1 Fréquence de recours aux différents types de conduites violentes...14

7.2 Support social...15

7.3 Conduites de violence et nombre de personnes...15

7.4 Nombre de personnes disponibles selon le sexe du répondant ...16

7.5 Conduites de violence et satisfaction du support social ...16

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Ill

8. DISCUSSION ... 17

9. RÉFÉRENCES ...27

10. ANNEXE A: Questionnaire sur les renseignements généraux ...36

11. ANNEXE B: Questionnaire sur la Résolution des Conflits... 38

12. ANNEXE C: Questionnaire sur le Soutien Social ... 41

13. ANNEXE D: Questionnaire sur la Recherche d’Aide... 45

14. ANNEXE E: Consignes de l’étude aux étudiants ... 48

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LISTE DES TABLEAUX

Page Moyennes et écarts-types des conduites de violence au QRC... 52 Nombre de personnes ayant fait et/ou vécu des conduites violentes au cours des

12 derniers mois... 53 Moyennes et écarts-types des variables associées au support social... 54 Nombre de personnes en pourcentage ayant consulté selon les huit sources de support social ... 55 Corrélations entre les scores au QRC et les scores du nombre de personnes

consultées... 57 Corrélations entre les scores au QRC et les scores de satisfaction du support social... 58 TABLEAU 1 TABLEAU TABLEAU TABLEAU TABLEAU 5 TABLEAU

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2 Violence et support social

La violence conjugale constitue un problème très important dans notre société comme dans plusieurs autres. Les conséquences d’une telle violence s’avèrent coûteuses et ce, autant sur le plan économique que sur le plan social et humain. Plusieurs études révèlent que ce problème est plus fréquent chez les couples constitués de jeunes adultes que chez les couples d’adultes plus âgés. Ainsi, selon les résultats des enquêtes de Statistique Canada (1994) et de Santé Québec (1996), il y a un taux de violence à caractère physique 2 à 4 fois plus élevés envers les femmes âgées entre 18 et 24 ans (12 et 16 %) que celles de 35-44 ans (3 et 8 %). Il est à noter que les résultats de ces enquêtes utilisent uniquement les données provenant de répondants de sexe féminin.

Il semble qu’au sein de la population des jeunes adultes, les femmes et les hommes font usage de violence physique et verbale à des fréquences similaires (Sugarman & Hotaling, 1989). L’impact psychologique et physique d’être victime de violence conjugale diffère pour la femme et l’homme. Ainsi, les conduites de violence faites par la femme engendre moins de peur (O’Leary & Curley, 1986) et elles semblent causer moins de torts psychologiques et physiques que les conduites violentes des hommes (Berk, Berk, Loseke & Rauma, 1983; Cascardi, Langhirichsen & Vivian, 1992; Magdol et al., 1997). De même, les résultats de l’enquête de Santé Québec (1996) montrent que la présence d’idées suicidaires et l’indice de détresse psychologique chez la femme sont significativement associés au taux de conduites violentes. Selon certains auteurs (Rinfret-Raynor et al., 1994), il apparaît que l’impact psychologique de la violence conjugale chez les femmes est durable1. Ils constatent que le nombre élevé de '

Étude sur la violence et le support social chez les jeunes couples

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symptômes liés à la détresse psychologique continuent de persister même chez les femmes ayant quitté leur conjoint.

Les conduites de violence chez la population étudiante

Makepeace (1981) est le premier chercheur à faire une étude sur la violence physique à Γintérieur des relations amoureuses des jeunes couples. Son échantillon se compose d’étudiants du collège. Ces derniers doivent répondre à une série de questionnaires portant sur les conduites de violence. Selon les résultats de cette étude, 21,2 % des étudiants rapportent avoir vécu personnellement, en tant que victime et/ou agresseur, au moins une conduite de violence physique. Également, 61,5 % des étudiants mentionnent connaître quelqu’un engagé dans une relation amoureuse où une forme de violence est présente. Suite à cette première étude, plusieurs chercheurs ont commencé à s’intéresser aux conduites violentes chez les jeunes couples. Ainsi, selon certains auteurs, entre 20 et 50 % des collégiens américains disent avoir été victimes d’au moins un épisode de violence physique lors d’une relation amoureuse (Bernard & Bernard, 1983; Makepeace, 1981 ; Riggs & O’Leary, 1996; Sigelman, Berry & Wiles, 1984; White & Koss,

1991). De même, une recension de diverses enquêtes américaines sur la violence physique et verbale mentionne que la prévalence de la violence est en moyenne de 22,3 % chez les élèves du secondaire et de 31,9 % chez les étudiants du collège (Sugarman & Hotaling, 1989). Selon Lane et Gwartney-Gibbs (1985), plusieurs conflits verbaux se produisent chez une grande majorité des jeunes couples et 60 à 80 % des étudiants du collège rapportent avoir fait usage de

comportements de violence verbale envers leur partenaire. Il semble que les conduites de violence verbale précèdent généralement l’usage de conduites de violence physique chez les étudiants du collège (Comins, 1984 cité dans Riggs & O’Leary, 1996).

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4 Violence et support social

Au Canada, Pedersen et Thomas (1992) ont mené une étude sur la prévalence de la violence préconjugale à l’aide d’un échantillon d’étudiants de premier cycle fréquentant une université canadienne. Les résultats de cette recherche suggèrent que 45,8 % des participants indiquent avoir été victimes de la violence physique de la part de leur partenaire, actuel ou précédent. Il semble que dans le cas de ces étudiants ayant signalé des conduites de violence physique, la durée de leur relation est plus longue que ceux des participants n’ayant pas signalé de violence; l’engagement dans leur relation est plus intense et le niveau d’agression verbale est plus élevé. En ce qui a trait aux différences sexuelles, 40,5 % des femmes de !’échantillon rapportent avoir fait usage de conduites violentes physiquement envers leur partenaire. De leur côté, 22 % des hommes répondent avoir utilisé des conduites de violence physique envers leur partenaire. De plus, 23,46 % des hommes comparativement à 29,25 % des femmes rapportent avoir été la cible de violence physique de la part de leur partenaire actuel ou précédent. Les femmes participant à cette étude tendent significativement à rapporter davantage l’usage de conduites de violence mineures et sévères que les hommes.

Parallèlement, DeKeseredy et Kelly (1993) ont effectué la première enquête canadienne sur les fréquentations des étudiants en milieu collégial et universitaire. Dans cette étude, 13,7 % des étudiants déclarent avoir fait usage de conduites physiquement violentes à l’égard de leur partenaire et 22,3 % des étudiantes mentionnent avoir été victimes de mauvais traitements depuis la fin de leurs études secondaires. Au niveau de la violence psychologique, 74,1 % des hommes déclarent avoir utilisé des conduites à caractère violent envers leur partenaire. De leur côté, 79,1 % des femmes déclarent avoir subi ce type de violence dans leur relation amoureuse.

Au Québec, une étude récente (Guay, Monfette, Tremblay & Boisvert, 1997) a été réalisée auprès de jeunes adultes québécois en relation de couple. Cette recherche a pour

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objectifs d’obtenir un estimé de la prevalence des conduites violentes physiques chez les jeunes couples âgés entre 18 et 30 ans et de décrire les principales caractéristiques des couples dans lesquels il y a eu recours à au moins une conduite à caractère violent durant la dernière année. Les résultats démontrent que 58 % des couples interrogés rapportent qu’au moins un geste de violence physique a été posé par un des partenaires pendant la dernière année. Également, dans 63 % des cas, le recours aux conduites violentes est bidirectionnel, c’est-à-dire, les deux

partenaires ont fait !’utilisation de ces conduites.

Le support social, ses effets et les différences entre les femmes et les hommes.

Le support social est un concept pluridimensionnel. Une controverse existe en ce qui concerne la façon dont le support social doit être conceptualisé et mesuré. Il semble exister deux grands courants de pensée à ce sujet (Cutrona, 1996). Certains chercheurs croient que le support social se définit comme étant 1 ’accomplissement des besoins nécessaires au bien-être d’un individu de la part des autres. Pour d’autres auteurs, le support social est la réalisation de besoins plus spécifiques à un moment précis et ces besoins sont le résultat d’événements ou de circonstances négatifs. Toutefois, il semble que toutes les définitions du support social sont basées sur le fait que les gens peuvent compter les uns sur les autres afin de satisfaire leurs besoins fondamentaux (Cutrona, 1996). Certains chercheurs (Cobb, 1976; House & Kahn, 1985; Wills, 1985) tentent de clarifier ce concept en construisant une typologie fonctionnelle du

support social. Ainsi, il se dégage quatre principaux types de support qui sont les suivants : le support émotionnel, le support informel, le support matériel ou financier et le support d’estime. Malgré l’absence de consensus en ce qui a trait à ce concept, il semble que de plus en plus d’auteurs adoptent la distinction entre un support social «réel» (réseau social, intégration sociale et support reçu) et le support social perçu (disponibilité des autres et satisfaction face au support

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6 Violence et support social

reçu ; Rascle et al., 1997). Selon Wethington et Kessler (1986), les mesures du support social reçu corrélent généralement moins avec la santé physique et mentale que les mesures du support social perçu.

De manière générale, la littérature concernant le support social suggère que celui-ci a un effet positif sur la santé physique et/ou mentale des gens (Barrera, Sandler & Ramsay, 1981; Berkman & Syme, 1979; Blythe, 1983; Brown, Bhrolchrain & Harris, 1975; Cobb, 1976; D’Augelli, 1983; Dean & Lin, 1977; Gottlieb, 1983; Hirsch, 1980; Nucholls, Cassel & Kaplan, 1972; Schwarzer & Leppin, 1989; Vanfossen, 1981; Wilcox, 1981; Wills, 1985). Selon Rascle et al. (1997), certains auteurs recherchent une relation directe entre le support social et la santé et d’autres étudient celui-ci comme une variable modératrice, modulant la relation entre le stress et la santé. Ainsi, plusieurs études recensées par Cohen et Wills (1985) ainsi que par Kessler et McLeod (1985) indiquent que les personnes ayant des amis, un conjoint et des membres de leur famille pouvant leur fournir des ressources psychologiques et matérielles sont en meilleure santé que les gens ayant peu de contacts sociaux.

En ce qui a trait aux différences sexuelles concernant le support social, les études

examinant la perception du support ou le support reçu des femmes et des hommes suggèrent que la femme est une très bonne source de tous les types de support social. Elles sont jugées comme ayant plus d’habiletés de support dans les interactions (Sarason, Sarason, Hacker & Basham, 1985). De plus, dans le contexte d’amitié et de mariage, les femmes donnent plus aux membres de leur entourage que les hommes. Selon les résultats de l’étude de Wheeler, Reis et Nezlek (1983), plus les étudiants passent du temps avec une femme, moins ils rapportent vivre de la solitude. Le support des femmes sefnble davantage associé à la promotion du bien-être que celui des hommes.

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Au sein de la population des étudiants du collège, les femmes et les hommes ne diffèrent pas dans le nombre total d’amis qu’ils ont. Cependant, les étudiantes reçoivent plus de support émotionnel de la part de leurs amis que les hommes (Hirsch, 1979; Stokes & Wilson, 1984 ; Vaux, 1985). Elles rapportent également être plus satisfaites du support qu’elles reçoivent et elles tendent davantage à dire que leur famille constitue une grande partie de leur réseau de support social (Feather, 1984; Sarason et al., 1985; Stokes & Wilson, 1984). De même, selon l’étude d’Ostrow, Paul, Dark et Behrman (1986), les étudiants disent que les amis représentent la source de support la plus populaire et la famille vient au second rang, lors d’événements

stressants. Finalement, les femmes de cette étude font plus souvent appel à l’aide des professionnels que les hommes.

Liens entre la violence et le support social.

À la connaissance de Vaut eure de la présente étude, il existe peu d’études examinant la relation entre la violence et le support social à l’intérieur des couples. La grande majorité des recherches sont effectuées auprès de femmes antérieurement hébergées en maison de transition ainsi qu’auprès de femmes ayant bénéficié d’une intervention en service social. Le phénomène d’isolement social semble constituer un des facteurs associés à la violence conjugale (Chénard, Cadrin, Loiselle, 1990; Rinfret-Raynor et al., 1992). De façon plus spécifique, plus le niveau de violence est élevé à l’intérieur d’un couple, plus il y a de l’isolement social ainsi qu’une baisse du support social chez la femme (Mitchell & Hodson, 1986). Il semble que les femmes victimes de violence conjugale se révèlent peu aux individus de leur réseau social et elles font peu appel aux services sociaux disponibles.

Une des rares études examinant uniquement la violence conjugale et le support social est celle de Mahlstedt et Kenny (1993). Les sujets de cette étude sont des femmes ayant vécu une

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8 Violence et support social

relation conjugale où il y avait des conduites de violence. Ainsi, 92 % des participantes ont confié leurs expériences de violence à au moins une personne et dans la majorité des cas, à entre deux et quatre individus. Elles en parlent le plus souvent à leurs amis (80 %), à une sœur (47 %) et à leur mère (43 %). Seulement 9 % ont informé la police. Elles rapportent percevoir plus de satisfaction du support provenant d’un frère, d’un professionnel et des amis de leur réseau social. Le plus bas niveau de satisfaction perçu vis-à-vis le support apporté est celui provenant du père. De plus, les deux principales raisons invoquées pour ne pas en parler à quelqu’un sont la

perception que c’est un incident de nature privée et le sentiment d’embarras vis-à-vis la violence vécue.

Tan, Basta, Sullivan et Davidson II (1995) ont mené une recherche concernant le rôle du support social dans la vie des femmes ayant séjourné dans une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence. Dans leur échantillon, les femmes les plus jeunes tendent à être plus satisfaites vis-à-vis leur support social. Il semble également que celles étant les plus satisfaites de leur support social reçu sont les plus susceptibles d’être satisfaites de la qualité de leur vie et elles apparaissent également moins dépressives. De même, les femmes ayant plus d’amis intimes rapportent une plus grande satisfaction par rapport à la qualité de leur vie. La satisfaction envers leur support social apparaît être indépendante de la grandeur du réseau social. En outre, selon la recension d’études de Sugarman et Hotaling (1989), une majorité de victimes parlent des incidents de violence vécus à leurs amis et entre 20 à 40 % en parlent aux membres de leur famille (Henton, Cate, Koval, Lloyd & Christopher, 1983; Roscoe & Benaske, 1985; Stets & Pirog-Good, 1987). Des résultats similaires ont été observés lors de l’étude de Mooney (1994; citée dans Kelly, 1996).

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D’autre part, selon l’enquête nationale sur l’agression contre la conjointe de Statistique Canada (1994), 24 % des femmes violentées ont recours à des services sociaux, 8 %

communiquent avec une maison de transition et 13 % laissent leur conjoint après avoir séjourné dans une maison de transition. Les appuis sur lesquels elles peuvent compter sont les amis (44 %) et les membres de leur famille (45 %). Toutefois, 22 % n’ont jamais parlé de ces épisodes de violence à quiconque.

Les résultats de l’enquête de Santé Québec (1996) indiquent que l’indice de support social apparaît associé à la violence conjugale. Ainsi, la prévalence des conduites à caractère violent tant physique que verbale/symbolique est plus élevé parmi les femmes dont le support social est faible. Plus la satisfaction quant à leur vie sociale est grande, plus le taux de conduites violentes semble faible. De même, les résultats indiquent que plus le nombre de gens aidants dans l’entourage des femmes est élevé, moins il y a de conduites violentes. Les auteurs de cette enquête remarquent un taux de conduites de violence plus élevé lorsque les femmes déclarent avoir passé plus de la moitié de leur temps libre seules au cours des deux mois précédents l’enquête comparativement à celles étant seules moins souvent.

Par ailleurs, il semble exister très peu d’études examinant le support social chez les jeunes couples où il y a des conduites à caractère violent. Une étude (Burcky, Reuterman, Kopsky, 1988) effectuée auprès d’étudiants aux études secondaires indiquent que parmi les étudiants ayant vécu de la violence à l’intérieur de leur couple, 66 % en ont parlé à un ami, 8 % à un parent, 6 % à un professeur et 20 % n’en ont parlé à personne. Parallèlement, Pirog-Good et Stets (1989) ont étudié les comportements de recherche d’aide suite à un incident d’abus

physique ou sexuel chez des étudiants au collège. Les résultats indiquent que les jeunes femmes ont davantage tendance que les jeunes hommes à rapporter avoir été victimes d’une conduite à

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10 Violence et support social

caractère violent physiquement. Aussi, 47,9 % des femmes et 21,6 % des hommes ont parlé à leurs amis au sujet d’abus physiques subis. Très peu de participants ont consulté des conseillers, des médecins ou un policier. Chez la femme, le fait de percevoir les conduites de violence comme abusives est le facteur le plus important dans la prédiction d’une démarche de recherche d’aide auprès des gens à l’extérieur de son couple. Chez les hommes, la perception de sévérité des incidents est le plus important facteur de prédiction d’une démarche de recherche d’aide auprès de son entourage. Il apparaît donc que la recherche d’aide auprès des gens extérieurs aux jeunes couples vivant des incidents de violence physique semble liée aux perceptions qu’ont les partenaires de ces incidents. À la lumière de ces résultats , les amis et la famille semblent être les deux principales sources de support privilégiées autant par les jeunes couples que par les femmes ayant vécues de la violence conjugale.

Le but de la présente recherche vise à examiner l’usage des conduites violentes et le support social chez les jeunes adultes québécois . A la lumière de la littérature concernant l’usage des conduites violentes, il apparaît qu’une seule étude a été effectuée au sein de cette population. Toutefois, celle-ci n’avait pas pour objet d’étude l’examen de la variable du support social. De plus, la très grande majorité des études concernant la violence et le support social n’examine pas l’usage du support social chez l’homme. La présente étude semble donc être la première

examinant le lien entre les conduites de violence et l’usage du support social chez les jeunes adultes québécois. De plus, les résultats de cette recherche pourraient permettre de recueillir des informations utiles pouvant servir à structurer des interventions auprès de cette population, à risques élevés d’utiliser des conduites de violence au sein de leur couple.

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1־ Plus une personne aura fait appel à son entourage pour de l’aide, moins il y aura de violence dans sa relation de couple.

2- Les femmes plus que les hommes font appel à leur réseau d’aide lorsqu’elles éprouvent un problème ou qu’elles en ressentent le besoin.

3- Plus une personne est satisfaite du support social qu’elle a, moins il risque d’y avoir de la violence dans son couple.

4- Les femmes plus que les hommes sont satisfaites de l’aide reçue de leur réseau social. Méthode

Sujets

Les participants sont des étudiants âgés entre 17 et 30 ans. L’échantillon total comprend 181 sujets (136 femmes et 45 hommes). Ce nombre de sujets est choisi en fonction du niveau de puissance désiré ( ,80) lorsque la taille de l’effet est de ,20 et que le niveau alpha est fixé à ,05. Les participants sont recrutés sur une base volontaire dans des cours de psychologie au Cégep de Sainte-Foy. Les critères d’inclusion sont d’être âgé entre 17 et 30 ans, être en relation de couple hétérosexuelle présentement ou l’avoir été au cours des douze derniers mois. Les participants répondent aux questionnaires selon une relation amoureuse vécue présentement ou selon une relation amoureuse s’étant terminée depuis moins d’un an.

L’âge moyen des femmes participant à cette étude se situe à 18,5 ans (ÉT = 1,5) et celui des hommes à 18,7 ans (ÉT = 1,2). Les femmes et les hommes ont en moyenne une année de scolarité complétée aux études collégiales. De plus, 68,5 % des répondants sont présentement en relation amoureuse et 31,5 % répondent aux questionnaires selon une relation amoureuse vécue s’étant terminée depuis moins d’un an. Les femmes sont en relation amoureuse depuis

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Violence et support social 12

durée moyenne de la relation amoureuse de ceux n’étant pas en couple présentement est de 2,8 mois pour les femmes (ÉT = 6,8) et 1,9 mois pour les hommes (ÉT = 3,7).

instruments de mesure

Les participants doivent remplir quatre questionnaires. Le questionnaire sur les renseignements généraux (annexe A) fournit des informations concernant l’âge, le sexe, la scolarité, l’orientation sexuelle, l’état civil et la durée de la relation amoureuse du répondant.

Le Questionnaire sur la Résolution des Conflits (QRC; Straus, 1979) (annexe B) mesure la fréquence de l’usage de conduites de violence lors de conflits ou de désaccords entre le répondant et son partenaire. Il contient 25 items présentés selon un ordre croissant de violence utilisée. Le QRC est formé de quatre indices de conduites à caractère violent. L’indice de violence verbale/psychologique regroupe les réponses aux questions 4,5,6,7,8,9,10,11,13,14 et

15. Aussi, il y a l’indice de violence physique mineure (questions 12,16,17 et 18) ainsi que l’indice de violence physique sévère (questions 19 à 25 inclusivement). L’indice de violence physique totale regroupe les questions de l’indice de violence mineure ainsi que celles de l’indice de violence sévère. Le répondant doit rapporter les conduites qu’il a manifestées envers son conjoint ainsi que celles manifestées par son conjoint durant les douze derniers mois. La traduction française et la validation ont été faites par Bouchard et Dumont (1989) ainsi que par Laferrière et Bouchard (1996). Le QRC possède de bons indices de validité externe, interne et de convergence (Arias & Beach, 1987; Laferrière & Bouchard, 1996; Straus, 1979,1990). De plus, selon Straus (1990), il est !’instrument le plus utilisé pour mesurer les conduites de violence physique chez les couples.

Le Questionnaire sur le Soutien Social (QSS; Sarason, Levine, Basham & Sarason, 1983) (annexe C) mesure la disponibilité perçue et la satisfaction ressentie vis-à-vis le soutien social

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reçu. Il contient 27 questions à double volet. Pour chaque question, le répondant fait la liste des individus (maximum neuf) sur lesquels il peut compter lors d’une situation donnée. Par la suite, le répondant exprime son degré de satisfaction éprouvé face au soutien social reçu. Le degré de satisfaction est mesuré sur une échelle à six points. Deux scores totaux peuvent être calculés soit le nombre de personnes mentionnés (QSS-N) et le degré de satisfaction éprouvé (QSS-S). La traduction et la validation canadienne-française ont été faites par De Man, Balkou et Iglesias (1986). Pour cette étude, une adaptation française ( Rascle & al., 1997) de ce questionnaire dans une version abrégée à six items est utilisée. Sur le plan des caractéristiques psychométriques, le QSS manifeste de la stabilité à travers le temps ainsi qu’une bonne corrélation item-total

(Sarason et al.,1983 & De Man et al., 1986). De plus, la corrélation entre les scores QSS-N et QSS-S indique qu’un facteur fort sous-tend chacun des deux scores et que ceux-ci représentent des dimensions différentes du concept général du soutien social (Sarason et al.,1983 & De Man et al., 1986).

Le Questionnaire sur la Recherche d’Aide (QRA; Barrera et al., 1981) (annexe D) est composé de quatre questions. Il a pour but de connaître le nombre de gens à qui le répondant s’est confié, la fréquence à laquelle il leur a parlé et le degré de satisfaction ressenti vis-à-vis le support reçu. Les questions 3 et 4 concernent des incidents de violence verbale et physique vécus.

Procédure

Des lettres sont transmises à certains professeurs du Cégep de Sainte-Foy afin de solliciter leur collaboration pour administrer les questionnaires de cette étude aux étudiants de leurs classes. Suite à !’acceptation du professeur, 1 ’expérimentateur se présente à un des cours de ce dernier et explique les consignes de l’étude aux étudiants (annexe E). Par la suite,

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14 Violence et support social

I’expérimentateur distribue à chaque élève le formulaire de consentement (annexe F) et les quatre questionnaires. Les participants ont 20 à 30 minutes pour répondre individuellement aux questionnaires. Lי expérimentateur demeure dans la salle de classe pour répondre aux questions des étudiants. Lorsque les répondants ont terminé de répondre aux questionnaires, ils sont invités à remettre ceux-ci à 1 י expérimentateur. L י expérimentateur rassure les participants de la confidentialité des données recueillies et il les remercie de leur participation. Dans le cadre de certains cours, l’expérimentateur présente aux étudiants un résumé de la revue de littérature et de la méthode de la présente étude. En guise de remerciement, tous les sujets reçoivent un texte sur les principes de la communication dans le couple (Beaudry & Boisvert, 1988).

1 Résultats

Fréquence de recours aux différents types de conduites violentes

L’un des objectifs de cette étude est d’évaluer la fréquence de recours aux conduites /

violentes physiques et verbales chez les collégiens. Les moyennes des scores au QRC selon le sexe du répondant et les fréquences de recours aux différents types de violence sont présentées aux tableaux 1 et 2. Ainsi, 57 % des sujets rapportent n’avoir eu recours à aucune conduite de violence physique envers leur partenaire amoureux et n’avoir été victimes d’aucune conduite de violence physique. Aussi, 13 % des participants rapportent avoir commis plus de deux conduites de violence physique envers leur partenaire et ils affirment avoir été victimes de plus de deux conduites de violence physique. En ce qui a trait aux conduites de violence physique sévère, 83% des participants n’ont reçu aucune conduite de violence de ce type et ils affirment ne pas avoir fait usage de ce type de conduite violente envers leur partenaire. Seulement, 4 % des sujets rapportent avoir commis plus de deux conduites de violence sévère, mais ils affirment n’avoir été victimes d’aucune conduite de ce type. Concernant les conduites de violence physique mineure,

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59 % des étudiants de cette recherche affirment avoir reçu et commis aucune conduite de violence de ce type. Pour les conduites de violence verbale, 72 % des sujets rapportent avoir commis et reçu de la part de leur partenaire plus de deux conduites. Seulement 5 % des participants affirment avoir commis et reçu aucune conduite de violence verbale dans leur relation amoureuse au cours des 12 derniers mois.

Support social

Un second objectif de cette recherche est de calculer les moyennes obtenues aux variables associées au support social. Les moyennes du nombre de personnes consultées et le score de satisfaction obtenues aux quatre questions du QRA et au QSS sont illustrées au tableau 3. Également, des analyses de fréquence pour les huit sources de support social aux quatre questions du QRA, selon le sexe du répondant, sont effectuées (tableau 4).

Conduites de violence et nombre de personnes

Pour tester la première hypothèse de l’étude stipulant que plus un conjoint fait appel à son entourage moins il y a de la violence dans son couple, des corrélations entre les conduites de violence et le support social sont faites. Plus précisément, une matrice de corrélations est effectuée entre les scores à l’échelle de violence physique et verbale du QRC et les scores du nombre de personnes disponibles au QRA et au QSS . Les résultats de cette analyse de corrélations sont présentés au tableau 5. Deux corrélations se révèlent significatives. Une

corrélation négative et significative apparaît entre les conduites de violence physique faites par le partenaire amoureux et le nombre de personnes consultées selon le QSS [r(9) = -0.17, p< ,05]. De plus, une corrélation négative et significative apparaît entre les conduites de violence physique mineure infligées par le partenaire amoureux et le nombre de personnes consultées selon le QSS [r(9) = -0.17, p< ,05]. Ceci semble indiquer que plus une personne est victime de

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16 Violence et support social

conduites violentes physiques et physiques mineures, moins elle fait appel à son entourage. Le tableau 5 indique également que les corrélations entre les scores de conduites de violence au QRC et les scores du nombre de personnes au QRA ne sont pas significatives.

Nombre de personnes disponibles selon le sexe du répondant

Pour la seconde hypothèse qui avance que les femmes plus que les hommes font appel à ׳־ leur réseau d’aide, le test Wilcoxon-Mann-Whitney est effectué. Ce test est un des plus puissants tests non paramétriques et il est une alternative au test t de Student (Siegel & Castellan, 1988). Plus spécifiquement, ce test est fait sur la variable dépendante, nombre de personnes consultées au QRA et au QSS et selon le sexe du répondant, étant la variable indépendante. Les tests Wilcoxon-Mann-Whitney effectués ne révèlent aucune différence significative entre le sexe du répondant et le nombre de personnes consultées dans leur réseau d’aide.

Conduites de violence et satisfaction du support social

La troisième hypothèse concernant la satisfaction vis-à-vis le support social et les conduites de violence est testée statistiquement à l’aide de corrélations. Plus précisément, des corrélations sur les scores à l’échelle de violence physique et de violence verbale au QRC et sur les scores de satisfaction au QRA et au QSS sont faites. Les corrélations entre les conduites de violence et le score de satisfaction sont illustrées dans le tableau 6. Suite à cette analyse, trois corrélations s’avèrent significatives. Une corrélation négative et significative apparaît entre les conduites de violence verbale faite par soi et les scores de satisfaction à la question 2 du QRA [r (9) = -.15,j)< ,05]. Également, une corrélation négative et significative apparaît entre les

conduites de violence physique faites par le partenaire et les scores de satisfaction à la troisième question du QRA [r (9) = -.24,j>< ,06]. Une corrélation négative et significative apparaît entre les conduites de violence physique mineure faites par le partenaire et les scores de satisfaction à

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la question 3 du QRA [r.(9) = -.25,_g< ,06]. Le tableau 6 indique également que les corrélations entre les scores de conduites de violence au QRC et les scores de satisfaction au QSS ne sont pas significatives.

Satisfaction du support social selon le sexe du répondant

La dernière hypothèse stipule que les femmes plus que les hommes sont satisfaites vis-à- vis leur réseau d’aide. Le test Wilcoxon-Mann-Whitney est effectué. Plus spécifiquement, ce test est fait sur la variable dépendante, score de satisfaction au QRA et au QSS et selon la

variable indépendante, le sexe du répondant. Les résultats obtenus suite au test Wilcoxon-Mann- Whitney suggèrent aucune différence significative entre le sexe du répondant et le degré de satisfaction vis-à-vis le réseau social.

Discussion Fréquence de recours aux différents types de conduites violentes

L’examen des scores moyens de conduites de violence obtenues au QRC (voir tableau 1) démontre que les femmes et les hommes de cette étude semblent faire usage de conduites

violentes physiques et verbales à des fréquences similaires. Ce résultat reproduit ceux décrits lors de la recension d’études faite par Sugarman et Hotaling (1989). Toutefois, ces résultats sont différents de ceux obtenus par Pedersen et Thomas (1992) où les femmes participant à cette recherche tendent significativement à rapporter davantage l’usage de conduites de violence mineure et sévère que les hommes. Malgré les fréquences similaires des conduites violentes obtenues par les femmes et les hommes de cette étude, il est probable que l’impact

psychologique et physique d’être victime de violence diffère pour la femme et l’homme. Selon certains auteurs (Dobash, Dobash, Wilson, & Daly, 1992; Schwartz & Dekeseredy, 1993), le QRC ne mesure pas le contexte et les conséquences des conduites de violence ce qui pourrait

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18 Violence et support social

influencer la réciprocité des conduites de violence observée à l’aide de ce questionnaire. Ainsi, il pourrait être pertinent d’ajouter des questions ouvertes et faire une entrevue avec les

participants afin de mesurer le contexte et les conséquences réelles des conduites violentes faites et vécues. De même, selon la recension d’études rédigée par Jackson (1999), l’ajout d’une mesure des conduites de violence sexuelle fait émerger une grande différence au niveau des conduites de violence rapportées selon le sexe du participant. Il pourrait donc être pertinent de faire l’usage d’un questionnaire mesurant ce type de conduite violente en plus de !’utilisation du QRC. De plus, tel que mentionné par Makepeace (1986), il serait important de faire des études permettant la comparaison des perceptiôns des deux membres de la relation amoureuse.

Les analyses de fréquence selon les différents types de violence et selon le nombre de conduites de violence faites ou vécues (voir tableau 2) -démontent que les répondants de cette étude rapportent avoir recours et être victimes davantage de conduites violentes verbalement. Ce résultat corrobore celui de l’étude de Lane et Gwartney-Gibbs (1985) mentionnant que plusieurs conflits verbaux se produisent chez une grande majorité des jeunes couples. En ce qui a trait aux conduites de violence physique, les résultats de cette recherche indiquent que la majorité des étudiants affirment ne pas avoir vécu personnellement, en tant que victime et/ou agresseur, ce type de conduite. Par contre, 13 % des sujets rapportent avoir été victimes et avoir eu recours à deux conduites violentes physiques et plus, à l’intérieur de leur relation amoureuse. Ce résultat semble similaire à celui obtenu lors de l’étude de Sharpe et Taylor (1999) effectuée auprès d’étudiants universitaires canadiens. Ces auteurs affirment que 16 % des étudiants ainsi que 20 % des étudiantes rapportent avoir vécu personnellement, en tant que victime et agresseur, des conduites violentes physiques au sein de leur couple. Toutefois, ce résultat est légèrement inférieur à ceux obtenus dans plusieurs études incluant un échantillon d’étudiants américains au

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collège (Bernard & Bernard, 1983; Makepeace, 1981; Riggs & O’Leary, 1996; Sigelman, et al., 1984; White & Koss, 1991). Il se peut que cette différence observée soit attribuable à une différence culturelle entre les étudiants américains du collège et les collégiens québécois.

Également, il est possible d’émettre l’hypothèse que certains étudiants ayant refusé de participer à cette présente étude ont recours et/ou vivent des conduites de violence à l’intérieur de leur couple. De même, certains étudiants de cette étude ont peut-être été influencés lors de leurs réponses par ce qui est désirable socialement et n’ont pas rapporté les conduites violentes au sein de leur couple. De plus, selon l’étude de Stets et Straus (1989), les sujets cohabitant avec leur partenaire amoureux rapportent un plus grand nombre de conduites violentes durant une année que les couples se fréquentant et ne vivant pas ensemble ainsi que les couples mariés. Des résultats similaires sont rapportés dans l’étude de Lane et Gwartney-Gibbs (1985). Le nombre de conduites violentes physiques rapportées dans cette étude est peut-être moins élevé puisque seulement 9 % des participants affirment cohabiter avec leur partenaire amoureux. Il semble que d’autres études concernant la fréquence de recours aux différents types de conduites violentes doivent être faites auprès de différents échantillons composés d’étudiants canadiens.

Support social

Les moyennes obtenues au QRA (voir tableau 3) semblent indiquer que les sujets reçoivent de l’aide d’au moins une personne à laquelle ils confient des choses intimes et personnelles et parlent des problèmes concernant leur relation de couple. Selon les moyennes obtenues pour le score de satisfaction au QRA, les étudiants affirment être pas mal satisfaits de l’aide reçue pour les choses intimes et personnelles confiées ainsi que pour leurs problèmes de couples. En ce qui concerne les conduites de violence verbale vécues, les participants rapportent en moyenne se confier à au moins une personne et être pas mal satisfait du support

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20 Violence et support social

qui rapportent des conduites violentes physiques au sein de leur couple affirment avoir consulté en moyenne une personne et être un peu ou pas mal satisfait de l’aide reçue. Au QSS, les étudiants répondent en moyenne pouvoir compter sur quatre personnes dans leur réseau social et sont moyennement satisfaits du support reçu. Il semble donc que la moyenne des étudiants de cette étude se confient à au moins une personne et ils rapportent en moyenne être satisfaits du support reçu.

Parallèlement, l’examen des principales sources de support utilisées par les répondants au QRA (voir tableau 4) révèlent que ceux-ci se confient davantage à leurs amis. Leur conjoint ainsi que leur famille semblent également être des sources de support populaires auprès des étudiants de cette étude. Ces résultats reproduisent donc en partie ceux de l’étude dOstrow et al. (1986) dans laquelle les sources de support les plus populaires sont les amis et la famille venant au second rang. Il apparaît probable que le fait que les étudiants passent plus de temps à côtoyer d’autres étudiants explique que ceux-ci privilégient les amis comme principale source de

support. De même, les femmes de cette étude rapportent davantage faire appel à leur famille que les hommes. Ce résultat corrobore celui des études faites par Feather (1984), par Sarason et al., (1985) et par Stokes et Wilson, (1984). Les voisins, le médecin et les autres professionnels sont les sources de support les moins consultées par les étudiants de cette étude. Il est possible de penser que les étudiants de cette recherche sont moins enclins à chercher de l’aide auprès des gens qu’ils fréquentent moins et connaissent peu. Selon plusieurs auteurs, la majorité des gens font appel à des sources de support informelles lorsqu’ils sont confrontés à des événements stressants au lieu de solliciter de l’aide de professionnels de la santé mentale (Gourash, 1978; Veroff, Douvan & Kulka, 1981, cités dans Ostrow et al., 1986). Concernant les situations de conduites violentes verbales et physiques au sein de leur couple, un nombre restreint d’étudiants

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ont répondu à ces deux questions du QRA. Les résultats indiquent que les étudiants se confient davantage à leurs amis concernant une situation de conduites violentes vécues. Ce résultat est similaire à celui observé lors de la recension d’études de Sugarman et Hotaling (1989). Il apparaît que plusieurs étudiants victimes de violence de cette étude se confient aussi aux membres de leur famille. Ces résultats appuient ceux obtenus par Henton et al., (1983), par Mooney (1994; cité dans Kelly, 1996), par Roscoe et Benaske, (1985) et par Stets et Pirog-Good (1987). Toutefois, il serait souhaitable d’administrer ce questionnaire à un plus grand nombre de participants afin d’obtenir des résultats plus représentatifs de la population.

Conduites de violence et nombre de personnes

En ce qui a trait à la première hypothèse postulant que plus un conjoint aura fait appel à son entourage pour de l’aide, moins il y aura de violence dans sa relation de couple, deux corrélations négatives et significatives semblent faiblement confirmer celle-ci. La première corrélation significative obtenue semble indiquer que plus un étudiant consulte des gens, moins il affirme être victime de conduites violentes physiques de la part de son partenaire amoureux. De même, la deuxième corrélation significative semble signifier que plus un participant fait appel à des personnes pouvant l’aider, moins il rapporte être victime de conduites de violence physique mineure de la part de son amoureux. Ces deux corrélations obtenues semblent faiblement appuyer les résultats de l’enquête de Santé Québec (1996) menée auprès de femmes. Il est probable que le phénomène d’isolement social qui semble constituer un des facteurs associés à la violence conjugale (Chénard & al., 1990; Rinfret-Raynor & al., 1992) soit moins présent chez les étudiants de cette étude étant donné l’âge moyen de cet échantillon. En effet, il se peut que leur statut d’étudiant et leur jeune âge augmente le nombre de leurs interactions sociales ainsi que la possibilité de connaître des gens à qui ils peuvent se confier. De plus, il est possible que les

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22 Violence et support social

étudiants de cette étude aient des besoins différents vis-à-vis leur réseau social comparativement aux femmes victimes de violence conjugale. Il se peut que la gravité, la perception et la

fréquence des conduites violentes vécues influencent le nombre de personnes sollicitées pour de l’aide. D’autre part, ces deux corrélations significatives sont en lien avec les conduites de violences faites par le partenaire amoureux. Lors d’une autre étude, il serait intéressant

d’administrer les questionnaires aux deux membres du couple afin de comparer les résultats de ceux-ci.

Nombre de personnes disponibles selon le sexe du répondant

Les résultats de la présente étude ne permettent pas de confirmer l’hypothèse que les femmes plus que les hommes font appel à leur réseau d’aide lorsqu’elles éprouvent un problème ou qu’elles en ressentent le besoin. Ces résultats sont différents de ceux obtenus par Hirsch (1979), par Stokes et Wilson (1984) et par Vaux (1985). Il se peut que cette différence sexuelle ne soit pas observée dans cette étude puisque !’échantillon comporte un moins grand nombre de sujets masculins comparativement au nombre de sujets de sexe féminin. De plus, cette étude inclut des étudiants collégiens au Québec; il se peut qu’il existe des différences culturelles entre cet échantillon et celui des autres études mentionnées plus haut. Il serait pertinent de faire des recherches concernant les différences sexuelles en lien avec le support social incluant un plus grand nombre d’étudiants sélectionnés dans divers cours et comportant un nombre plus élevé de répondants de sexe masculin que la présente étude.

Conduites de violence et satisfaction du support social

En ce qui concerne la troisième hypothèse postulant que plus une personne est satisfaite du support social qu’elle a, moins il risque d’y avoir de la violence à l’intérieur de son couple, trois corrélations négatives et significatives semblent appuyer faiblement celle-ci. La première

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corrélation significative obtenue semble révéler que plus une personne est satisfaite de l’aide obtenue lors de ses problèmes de couple, moins elle a recours à des conduites de violence verbale à l’égard de son partenaire amoureux. De même, la deuxième corrélation significative semble indiquer que plus une personne est satisfaite du support reçu concernant une situation impliquant une(des) conduite(s) de violence verbale, moins elle rapporte être victime de conduites violentes physiques de la part de son conjoint. La troisième corrélation significative semblent signifier que plus une personne est satisfaite de l’aide reçue concernant une situation impliquant une(des) conduite(s) de violence verbale, moins elle rapporte avoir vécu des conduites violentes physiques mineures. Ces corrélations semblent reproduire en partie les résultats de l’enquête de Santé Québec (1996) menée auprès de femmes. Il se peut que les autres corrélations entre les conduites de violence et la satisfaction vis-à-vis le support social reçu ne confirment pas les résultats de l’enquête de Santé Québec (1996) puisque cette étude comporte un échantillon différent de celui de cette enquête. En effet, !’échantillon de l’enquête de Santé Québec (1996) est composée uniquement de femmes et celles-ci ont des caractéristiques

différentes des étudiants de cette étude (âge, statut civil, occupation, etc.). Il serait donc important d’examiner s’il existe des corrélations entre les conduites violentes et la satisfaction vis-à-vis le support social reçu en menant d’autres études auprès de différents échantillons. Satisfaction du support social selon le sexe du répondant

La quatrième hypothèse de cette recherche étant que les femmes plus que les hommes sont satisfaites de l’aide reçue de leur réseau social n’est pas confirmée par les résultats de cette étude. Ces résultats se révèlent différents des études rapportant que les étudiantes sont plus satisfaites du support qu’elles reçoivent (Feather, 1984; Sarason et al., 1985; Stokes & Wilson, 1984). Comme pour la deuxième hypothèse de cette étude, il se peut que cette différence ne soit

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24 Violence et support social

pas observée parce que le nombre de participants de sexe masculin est inférieur à celui des participantes. De même, il est possible qu’il existe des différences culturelles entre cet échantillon et celui des autres études mentionnées plus haut.

Limites de la présente étude

Les conclusions de la présente recherche doivent être considérées avec modération en raison des principales limites qu’elle comporte. La première limite de cette étude est la

représentativité de !’échantillon. En effet, la vaste majorité des études sur les conduites violentes utilisent des étudiants du collège et de l’université, de race blanche et hétérosexuels (Jackson,

1999). Toutefois, ces échantillons ne sont pas représentatifs de la population des jeunes couples. D’autres études devraient être effectuées auprès de gens de différents groupes raciaux et socio- économiques ainsi qu’auprès des couples homosexuels. Egalement, pour éviter le biais potentiel de la sélection des classes d’étudiants en psychologie, il serait pertinent d’effectuer des études à l’aide d’échantillons d’étudiants se trouvant dans des endroits fréquentés par une majorité

d’étudiants. À titre d’exemple, Follingstad, Rutledge, Polek et McNeill-Hawkins (1988) utilisent dans leur étude un échantillon d’étudiants étant à la bibliothèque. De plus, il serait intéressant de reproduire cette étude auprès d’un échantillon incluant les deux membres du couple afin de pouvoir davantage examiner la dynamique des conduites violentes et du support social au sein des jeunes couples. Selon certains auteurs (Lloyd, Koval & Cate, 1989), récolter des

informations des deux membres d’un couple peut permettre de constater s’il y a une réciprocité des conduites de violence rapportées et pourrait permettre d’observer les conséquences vécues par les deux membres de la relation amoureuse. Également, une seconde limite de cette étude est la grandeur de !’échantillon ainsi que le nombre de participants de sexe masculin. Un plus grand

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échantillon composé de répondants de sexe masculin et féminin en proportion égale pourrait augmenter la puissance des analyses statistiques effectuées.

Une autre faiblesse de la présente étude est qu’elle utilise uniquement un questionnaire mesurant les conduites violentes (QRC) et deux questionnaires (QSS et QRA) concernant le support social ce qui restreint !’information recueillie. Afin de mesurer mieux les conduites violentes au sein des jeunes couples, il pourrait être pertinent d’utiliser des mesures multiples tels que des questionnaires incluant des questions ouvertes et des entrevues avec les participants. De même, il serait intéressant d’utiliser des questionnaires mesurant les trois types de conduites violentes (physiques, psychologiques et sexuelles).

La dernière limite concerne le nombre restreint de variables incluses dans cette recherche. Afin de pouvoir mieux saisir l’ampleur des conduites de violence chez les jeunes couples,

d’autres caractéristiques des jeunes couples à risques devraient être étudiées. Par exemple, leur perception et leurs attitudes face aux conduites violentes, leurs habiletés à la communication, leurs stratégies pour résoudre des conflits et les conséquences des conduites violentes. De telles informations pourraient permettre de structurer des interventions préventives auprès des jeunes couples afin de diminuer le risque de développement de conduites violentes.

Parallèlement, cette étude examine, entre autres, le nombre de personnes consultées et la satisfaction vis-à-vis le support social reçu, il serait intéressant d’étudier d’autres variables associées au support social chez les jeunes couples telles que la fréquence des rencontres sociales, l’intégration sociale et la solitude durant les temps libres.

Les résultats de cette étude indiquent la présence de conduites violentes au sein de certains jeunes couples québécois. De plus, les résultats démontrent que les étudiants de cette étude peuvent compter en moyenne sur quatre personnes dans leur réseau social. Ceux-ci

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26 Violence et support social

rapportent en moyenne être satisfaits du support social reçu. Les amis, leur conjoint ainsi que les membres de leur famille semblent être les principales sources de support des étudiants de cette étude. Également, certaines corrélations significatives obtenues semblent faiblement confirmer les corrélations négatives prédites entre les conduites de violence et le nombre de personnes consultées ainsi que la satisfaction vis-à-vis le support social reçu. Aussi, les résultats obtenus semblent démontrer qu’il n’existe pas de différence sexuelle significative en ce qui a trait au nombre de personnes sollicitées et au degré de satisfaction vis-à-vis le support social reçu. Il apparaît donc pertinent de poursuivre les recherches concernant les conduites de violence et le support social afin de pouvoir structurer des programmes de prévention et d’intervention auprès des jeunes couples.

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(41)

Violence et support social

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Questionnaire : Renseignements généraux

1. Votre sexe : féminin_____ masculin_____

ans 2. Votre âge :

3. Nombre d’années de scolarité complétée :___secondaire V ___Cégep 1 ___ Cégep 2 ___Cégep 3 (technique) ___ Baccalauréat 1 ___Baccalauréat 2___ Baccalauréat 3

___autres, précisez________ 4. Présentement, vous êtes :

_____sans partenaire

_____en relation amoureuse avec une personne avec qui vous n’habitez pas _____en relation amoureuse avec une personne avec qui vous cohabitez _____marié(e)

_____autres, précisez______________________________________ ______

5. Mon orientation sexuelle est : ____hétérosexuelle ____homosexuelle

6. Pour répondre aux questionnaires, je me réfère à :

___une relation queje vis actuellement (répondre à la question no. 7)

___une relation que j’ai vécu et qui est terminée depuis moins d’un an (répondre aux questions 8 et 9)

___une relation que j’ai vécu et qui est terminée depuis plus d’un an (répondre aux questions

8 #9)

7. Cette relation dure depuis combien de temps ? :______

8. Depuis combien de temps cette relation est terminée ? :______

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Violence et support social

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