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Entretiens. Questions sur les archives ferroviaires

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Academic year: 2021

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Entretiens. Questions sur les archives ferroviaires

Arnaud Passalacqua, Agnes Sander

To cite this version:

Arnaud Passalacqua, Agnes Sander. Entretiens. Questions sur les archives ferroviaires. Flux - Cahiers

scientifiques internationaux Réseaux et territoires, Metropolis / Université Paris-Est Marne la Vallée

2011, 3 (85-86), pp.105-109. �hal-01374112�

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Questions sur les archives ferroviaires

Agnès Sander, Arnaud Passalacqua

Métropolis | « Flux »

2011/3 n° 85-86 | pages 105 à 109

ISSN 1154-2721

Article disponible en ligne à l'adresse :

---http://www.cairn.info/revue-flux-2011-3-page-105.htm

---!Pour citer cet article :

---Agnès Sander, Arnaud Passalacqua, « Entretiens. Questions sur les archives ferroviaires », Flux

2011/3 (n° 85-86), p. 105-109.

---Distribution électronique Cairn.info pour Métropolis. © Métropolis. Tous droits réservés pour tous pays.

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Entretiens

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FLUX: Quelle est la politique d’archivage de la SNCF?

Quelssontleschoixetarbitrages,comptetenusansdoutede coûtsimportantspourl’entreprise?

Henri Zuber:Lapolitiqued’archivagedelaSNCFestune

politiqueclassiquedegestiondel’informationopérationnelle. Noussommesdanslefonctionnementd’unserviced’archives intégré, le SARDO (Service des Archives et de la DOcumentation), d’abord responsable de la gestion des dos- sierscourantsouintermédiaires.Lesmoyensmisànotredispo-sitionsontimportants:3centresd’archives,40collaborateurs pourl’archivage.Nousavonsaussideséquipesdedocumenta-tionetdetransfertdesupports(numérisationetmicrofilmage) auseinduSARDO. FLUX:Quelestlebudgetdevotreservice?

Henri Zuber

:Nousbénéficionsd’unbudgetdefonction-nementdel’ordrede500000 euros,horschargesdepersonnel, etavonsobtenudescréditsd’investissementssurlesexercices 2010et2011del’ordrede2,5millionsd’eurospourl’extension ducentred’archivesintermédiairesdeVilleneuve-Prairie,dans leVal-de-Marne. FLUX:Quelleestl’implantationdevotreactivitéauseindu groupeSNCF?

Henri Zuber:Noussommesimplantésdanschacunedes

branchesdugroupe,mêmesil’essentieldenotreactivitéporte

pourl’instantsurlesarchivesdel’EPIC.Notrerattachementhié-Entretiens

Questions sur les archives ferroviaires

Le chemin de fer a récemment offert l’exemple criant d’une actualité des questions historiques, lorsque des liens

ont été tissés entre l’attribution de marchés ferroviaires aux États-Unis et l’établissement d’un discours historique

sur les activités de la SNCF pendant la Seconde Guerre mondiale. Au-delà des arrière-pensées commerciales

déce-lables dans cette affaire, l’épisode est venu rappeler l’importance que peut présenter, pour les acteurs

contempo-rains, la conservation efficace d’archives anciennes. De même qu’elle ne fait pas de doute pour les chercheurs.

En histoire des transports, le monde des chemins de fer est le premier à avoir suscité des travaux de recherche et

constitue aujourd’hui un sujet d’intérêt toujours important. Longtemps, ses archives ont été essentiellement

conser-vées par la SNCF, acteur monopolistique de ce système de mobilité depuis sa création en 1937. Mais, depuis la

réforme ferroviaire de 1997, qui a vu la création de RFF, le monde ferroviaire s’est diversifié. Cette nouvelle

struc-ture, qui porte plusieurs missions dont la propriété du réseau ferré national et l’affectation des faisceaux de

circu-lation aux différents opérateurs, a dû également trouver sa place dans le domaine des archives ferroviaires. Tandis

que d’autres acteurs, privés, mènent désormais une activité ferroviaire, témoignant ainsi d’une diversification de ce

paysage, au centre duquel demeure toutefois la SNCF.

Dans ce nouveau contexte, quels sont les enjeux spécifiques à l’archivistique ferroviaire ? Quelles sont les

condi-tions particulières de ce monde reconfiguré depuis une quinzaine d’années ? Comment deux entreprises aux

carac-téristiques différentes (ancienneté, taille, mission, etc.) trouvent-elles leur place dans cet espace partagé ? Les

ser-vices d’archives de la SNCF et de RFF répondent aux questions de Flux.

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NTRETIEN AVEC

H

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Z

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(SNCF/SARDO)

RÉALISÉ PAR

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rarchiquesesituedanslepérimètredudirecteurgénéraldélé-guégroupeSNCF,DavidAzéma.

FLUX:Cettepolitiqueest-elleancienne?

Henri Zuber: Lancée en 1988, avec le recrutement de

Martine Constant, conservateur d’archives, cette politique a d’abordétél’occasiond’unvasterecensementdesfondsexis-tants.C’estsurcesbasesquetouslesresponsablessuccessifsse sontappuyés.

FLUX:A-t-elleévoluérécemment?

Henri Zuber:Arrivédébut2006,j’aimis

en place depuis mon arrivée un pôle dit « expertisearchives »,composémaintenant de4professionnelsayantreçuuneformation universitaire initiale. Je suis arrivé à déblo-querlaquestiondel’extensionducentrede Villeneuve-Prairie et j’ai obtenu la mise en place d’un système d’information unique pour l’activité des archives. En 2009, nous avonsrécupérédeladirectiondesressources humaines la dématérialisation des dossiers d’agentspartisenretraite,dossiersdontnous assurionsdéjàlaconservation.

FLUX:Quelssontlesprojetsàvenir?

Henri Zuber:Legroschantierquinousattendestceluide

l’archivageélectronique.

FLUX:Quelleestlatailledufondsconservé?

Henri Zuber:Lesarchivesdéfinitives(ouhistoriques)dela

SNCF, ce sont 19 km linéaires d’archives au Mans et 11 à Béziers,oùnousconservonslesdossiersd’agentsetlesdossiers depension.

FLUX:Avez-vousdesfondsparticulièrementoriginaux?

Henri Zuber:Jepensequelefondsd’affiches,lesdossiers

desservicesdel’équipement(ingénieriecommeinfrastructure) ainsiquetouslesdossiersdematérielroulantetdesservices commerciaux sont très riches et correspondent bien à la connaissance des cœurs de métier de l’entreprise, longtemps seulacteurferroviaireenFrance.

FLUX:Certainsélémentsconservésposent-ilsdesdifficultés

particulièresdeconservation?

Henri Zuber

:Lesplaquesdeverreetlesaffichesdeman-dent des traitements et des conditions particulières que nous organisonsaufuretàmesure.

FLUX: Des financements spécifiques sont-ils utilisés dans

cecas?

Henri Zuber:Nousn’avonspaspourl’instantfaitappelà

des financements extérieurs, publics ou privés. Toutefois, par exemple, l’Association pour l’histoire des chemins de fer (AHICF), avec laquelle nous collaborons régulièrement, a

numérisésesenquêtesdetémoignagesorauxgrâceàdessub-ventionsduministèredelaCulture.

FLUX: Utilisez-vous des systèmes de

classementparticuliers?

Henri Zuber:Non,nosversementsdans

les centres d’archives font l’objet de borde-reaux élaborés par les services et sont inté-grés en classement continu dans nos bases dedonnées.

FLUX:Quellesutilisationssontfaitesde

cesarchives?

Henri Zuber:Lespourcentagesentreles

utilisateurs internes et les chercheurs externessontdel’ordrede80%et20%res- pectivement,soit4000communicationsannuellespourlesser-vicesSNCFouassimiléset1000pourlepublic.

FLUX: Les archives donnent-elles lieu à des travaux de

recherche?

Henri Zuber

:Desrecherchessontmenéessurlesproblé-matiquesd’aménagementduterritoireetd’environnement.Les demandessurlematérielroulantsontessentiellementlefaitdes maquettistes.Ànoterrécemmentdespistessurlesapportsdu fret ferroviaire, en particulier en matière de transport de pro-duits d’alimentation. D’une façon générale, les questions de politique ferroviaire, pourtant bien prises en compte par FrançoisCaronetsesélèves,nesemblentpasfairel’objetd’un engouementprécisàl’heureactuelle.D’autrepart,laSeconde Guerremondialenefaitplusquetrèspeul’objetdeconsulta-tion d’archives. Ce qui ne laisse pas d’étonner, mais la recherchedanslesarchivesresteunprocessuscomplexeetil esttellementplussimpledeprocéderparrépétitionnonvéri-fiée.

Le gros chantier qui nous attend est celui de l’archivage électronique. … le fonds d’affiches, les dos-siers des services de l’équipement (ingénierie comme infrastructure) ainsi que tous les dossiers de maté-riel roulant et des services commer-ciaux sont très riches et correspon-dent bien à la connaissance des cœurs de métier de l’entreprise, longtemps seul acteur ferroviaire en France.

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Entretiens

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FLUX:QuelleestlaplacedesarchivesàRFF?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy: Une fonction

archivesdédiéeaétécrééeparRFFen2002(5annéesaprèsla création de l’établissement public). Des activités de gestion documentaireontétéadosséesdansunsecondtempsàcette fonction:miseenplaceàpartirde2004d’unemissiondesécu-risationmatérielledesdocumentsjuridiques

majeursdel’entreprise,mutualisationàpar-tirde2005delafonctionarchivesavecun projet de gestion électronique des docu-mentsvalidésdeRFF,intégrationen2008à une unité documentation et archives de 3 personnescrééeauseind’unserviceorgani-sationetdocumentationd’unedouzainede personnes… En 2010-2011, l’unité docu-mentation et archives a vu ses effectifs se renforcer:ellecomporteàprésent4emplois permanentset1contratdeprofessionnalisa-tion,dontunpeuplusdedeuxéquivalents temps plein dédiés au pilotage central de

l’activité «  archives  » proprement dite. Le choix de RFF est désormaisd’intégrerrésolumentlaquestiondesarchivesdans lesenjeuxopérationnelsdegestiondel’informationetdetrai-terl’ensembleducycledeviedocumentairedanslecadred’un vasteprojetd’entrepriseencoursdemiseenœuvredénommé MIKADO(miseenqualitédesdocuments).Cettestructurereste relativementréduitepourgérerdegrosenjeux:1300employés àRFF,plusde30000personnespourl’entretienetlamainte-nance du réseau et plus de 14000 pour son exploitation tra-vaillantdirectementpourRFFauseindelaSNCF,demultiples demandessurlesenjeuxdefoncier(RFFestl’undesplusgros propriétaires français avec un patrimoine d’environ 110000 ha),etc.

FLUX:Commentlerecueiletlaconservationdesarchives

sont-ilsorganisés?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy: La conservation est

pourl’essentielexternalisée(4,8kmlinéaire)auprèsd’unpres- tataire(AGO).Lafonctioncentraleenchargedesarchivess’ap-puiesurdescampagnespériodiquesdanslesservicesinternes,

afin de recueillir les documents: des prestations spécifiques d’appui technique à ces campagnes peuvent être mises en œuvreentantquedebesoinauprèsdutiers-archiveurdéposi-tairedesarchivesdeRFF.Entermesdeflux,lesvolumesversés au cours des 5 dernières années oscillent entre 500 mètres linéaires et 1000 mètres linéaires par an. Seules les archives considérées comme historiques (quelques dizainesdemètreslinéaires)sontconservées ausiègedeRFF.

FLUX

:Quelleestlaqualitédufondsd’ar-chives?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:Le

systèmederecueilapuproduireunfondsà laqualitéinégale,quiprésentedesdoublons, dont le classement et les instruments de recherche ne sont pas de parfaite qualité. Néanmoins,lecontrôles’amélioreenamont. Leproblèmeestl’absencedecorrespondants prévusdansl’organisationetnommésausein desdifférentsservicesdeRFF.Néanmoins,l’unitédocumenta- tionetarchivesconstituepeuàpeuunréseauinformeld’inter-locuteurs,appeléàs’organiseretàs’officialiserdanslesmois prochains.Lesarchivessontverséesleplussouventàl’occasion d’unévénementparticulier(départenretraite,réorganisationde services, déménagement, etc.). L’une des difficultés est aussi quel’organisationdeRFFévoluetrèsvite.Lechangementrégu-lierdespérimètresposedesproblèmespourstabiliserlagestion dufondsd’archives,bienqu’ilexistedesbordereauxdeverse-mentetdesguides.

FLUX:Quelssontlesprojets?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:Laresponsabilisation

croissante de RFF dans ses activités de gestionnaire d’infra-structure de plein exercice dans un contexte d’ouverture du réseauàlaconcurrencenécessitelamiseenplaced’unsystè-me et d’une fonction documentaire répondant complètement auxenjeuxdeRFFselonlestroisexigencesfondamentalessui-vantes:

– exigence de maîtrise

deladocumentationafférenteàl’ac-E

NTRETIEN AVEC

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(RFF)

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RÉALISÉ PAR

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L’unité documentation et

archives constitue peu à peu un réseau informel d’interlocuteurs, appelé à s’organiser et à s’officiali-ser dans les mois prochains. Les archives sont versées le plus souvent à l’occasion d’un événement parti-culier (départ en retraite, réorgani-sation de services, déménagement, etc.). L’une des difficultés est aussi que l’organisation de RFF évolue très vite.

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tivité(utiliséeouproduitedanscecadre);ellesupposela miseenplacederéférentielsdocumentairesutilesàlapro-duction,auréférencement,àlaconnaissanceetàlagestion desfondsetl’optimisationdesprocessus(flux);

– exigence d’appropriationdecertainsfondsexternalisés, notammentauseindel’opérateurhistoriqueautrefoisentre- priseintégrée(récupérationdefondsdocumentairesnéces-saires à l’activité tels que documentation d’exploitation, documentationdufoncieretdel’immobilier…),defonds produitsdanslecadred’activitésdéléguéesàd’autresentre-prises(organisationdelacapitalisationdecetteinformation documentaire produite «  hors les murs  »), «  proactivité  » dans la recherche et l’organisation du

partage des informations documentaires externes, mise en place d’une veille documentairestratégique;

– exigence de valorisation delaconnais-sanceformaliséedansladocumentation ferroviaire. Celle-ci doit passer par la consolidationdesoutilspermettantd’ac-céderrapidementàladocumentationde référence,parl’organisationd’un« servi-cedocumentaire »susceptibled’apporter auxactivitésopérationnellesuneréponsecomplèteàleurs recherchesdocumentaires(susceptiblesdesetrouverdans des fonds variés), par l’ouverture rationalisée à nos parte- nairesetaupublicdecesressources,cequisupposeladéfi-nitionderèglesdecommunicabilité,voirel’organisationde structures d’accès (centre de documentation virtuel ou matériel,basesdeconnaissances…).

C’estdanscetobjectifqu’untravailderecord management, àl’échelledel’entreprise,estmisenœuvresurcertainsdocu- ments:juridiques,contrats,etc..Maislesduréesdeconserva-tionsontencoreencoursdedéfinition.Uneréflexionsurles cycles de vie de l’ensemble des documents de l’entreprise a égalementétéengagéedanscecadre.Unprojetdesystèmede gestiondecontenusàl’ensembledel’entrepriseestunecibleà moyentermeafind’outillercettedémarche.

Parailleurs,unsystèmedegestionélectroniquedesdocu-ments (GED) patrimoniale est déployé à toute l’entreprise depuis2008pourlesdocumentsderéférences.Sonpérimètre continue d’être étendu à de nouveaux secteurs d’activité. La GED patrimoniale a permis de sécuriser le papier, les docu-mentspouvantfairel’objetd’unetransmissionscannée.Elleest

aussiutiliséecommeuncanaldediffusionsécuriséedecertains fonds documentaires publics en direction de partenaires et clientsdeRFF.

Surlesprocéduresinternes,lepapierrestepourl’heurela clédelaconservation,mêmesiunedématérialisationpartielle est un objectif affiché au titre des mesures de simplification administrativedemandéesparladirectiongénéraleetsiRFFa commencéàsedoterdecertainsoutilspourcefaire(outilde gestiondesfluxcourriersparexemple).

FLUX:Quelleestlanaturedesfonds?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:

Les fonds sont formés de productions internes et dominés par les projets d’infra-structures.Àtitred’exemple,lesfondsissus dela1rephaseduprojetdelaLGVEst,qui a été pris en maîtrise d’ouvrage directe par RFF,représententunvolumede800mètres linéaires.Lefondscomportenotammentles dossiersd’ouvrageexécuté.Enl’occurrence, lesarchivesdelaLGVEstontétébienconsti- tuées,grâceàlacollaborationaveclequali-ticienquitravaillaitdansl’équipeduprojetàl’époque.

FLUX: Rencontrez-vous des problèmes particuliers de

conservation?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:L’undesproblèmes

rencontrésparRFFestlaconservationdesmaquettes,oudes supports de communication produits à l’occasion d’événe- mentsoud’expositions.Lesprestatairesn’offrentpasdesolu-tion en la matière, donc des contacts ont été pris avec des musées. Autre problème, la conservation des documents de concertationsurlesprojets,quiprennentsouventlaformede panneauxdecommunication.

FLUX:Quelestlebudgetdevotreservice?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:Lebudgetconsacré

auxarchivesestsurtoutforméparlecontratavecleprestataire (30000 euros). Il y a aussi un budget de conservation de 10000 euros.Parailleurs,ilexisteunimportantbudgetd’assis-tanceàmaîtrised’ouvragepourlaconduiteduprojetderecord managementde200000 eurospourl’année2011.Au-delàdes questionsbudgétaires,leproblèmerencontréparRFFestaussi celuidesforcesdisponiblespourcesmissions.Cequiexplique

Les fonds sont formés de pro-ductions internes et dominés par les projets d’infrastructures. À titre d’exemple, les fonds issus de la 1re phase du projet de la LGV Est, qui a été pris en maîtrise d’ouvrage direc-te par RFF, représendirec-tent un volume de 800 mètres linéaires.

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Entretiens

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l’importancedurecoursàdesprestataires.L’externalisationne doitpasfaireoublierquedesmoyenshumainsdoiventêtredis-poniblespourpilotercesopérations. FLUX:Quelleestl’utilisationdesarchives?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy: L’utilisation des

archivesestessentiellementinterne.Maiselleestassezfaibleet ponctuelle.Paran,ilyaenviron270unitésdemandéesaupres-tataire, dans le cadre d’environ 50 communications. Les demandesexternessontsurtoutdesquestions

ponctuellessurlefoncier.Cefaiblenombre decommunicationss’expliqueparlefaitque l’entrepriseestjeuneetqu’unegrandepartie del’informationestdisponibleparvoieélec-tronique. Les thèmes principaux des demandessontlesquestionsjuridiquesetde contentieux. Il s’agit notamment de préci-sionssurlescontrats,dequestionsàdesfins d’audit et de communication des bilans LOTI.Iln’yapasdedemandesextérieuresde lapartdechercheursoud’étudiants.

FLUX: Comment s’organise le partage des fonds entre la

SNCFetRFF?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:En1997,s’estposée

laquestiondutransfertdesbiensetdesaccessoiresàcesbiens. Qu’enest-ildesarchives?S’agit-ild’unbienaccessoire?Oule producteur doit-il les conserver? La question est très compli-quée.DanslecadredelaconventiondegestionliantlaSNCF et RFF, la SNCF fait payer la gestion des archives à RFF. L’essentieldesarchivesdéfinitivesestainsiverséauSARDOet laSNCFétanttoujoursintéresséepoursapropregestion,ilya unebonnequalitédecesfonds.MaisRFFn’estdoncpasdépo-sitairedel’ensembledesfondsquirelèvedesesmissions.Le sujetleplusépineuxestceluidel’infrastructure,quin’estpas intégréeauseindelaSNCF.Surlefoncieretl’immobilier,ilya égalementdesdiscussionsanciennesaveclaSNCF.C’estune fonctionstratégiquepourlagestion.Cesfonds–environ10km linéaires–sontaujourd’huigérésparlesservicesdéconcentrés delaSNCF,maisplusieurshypothèsessontétudiéesenvuede favoriserunemeilleurecollaborationentrelaSNCFetRFFàce sujet.L’enjeuestaussiéconomique,puisquecesarchivestou-chentausavoir-fairedelaSNCFsurlesvoies. La question de la neutralité du SARDO se pose également pour la communication de documents sensibles, notamment juridiques ouéconomiques.L’idéed’unenon-discrimi- nationentrelesacteursdoitdemeureressen-tielle.

FLUX: Comment s’organise le travail

aveclesautresacteurs?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy:Les

entreprises ferroviaires peuvent solliciter les archivessurlesdocumentsquirelèventdudécretdesécurité ferroviaire. Les nouveaux mandataires de maîtrise d’ouvrage peuventégalementenvoyerdessollicitations.Ilfautavoiraccès à des référentiels offrant une description du réseau. C’est notammentleproblèmedesdossiersdesouvragesexécutés.

FLUX

:QuellessontvosrelationsaveclesArchivesnatio-nales?

Sébastien Mariani, Stéphanie Fuchy: Il n’y a pas de

conventionaveclesArchivesnationales.RFFrendcompterégu-lièrementàlamissionarchivesduministère,maisiln’yapasà cejourdeversementauxArchivesnationales.

L’essentiel des archives défini-tives est ainsi versé au SARDO et la SNCF étant toujours intéressée pour sa propre gestion, il y a une bonne qualité de ces fonds. Mais RFF n’est donc pas dépositaire de l’ensemble des fonds qui relève de ses missions. Le sujet le plus épineux est celui de l’infrastructure, qui n’est pas inté-grée au sein de la SNCF.

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