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Les Infrastructures de Données Géographiques (IDG) : développement d'une méthodologie pour l'étude des usages : le cas des acteurs côtiers et de la GIZC en France

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Les Infrastructures de Données Géographiques (IDG) :

développement d’une méthodologie pour l’étude des

usages : le cas des acteurs côtiers et de la GIZC en

France

Jade Georis-Creuseveau

To cite this version:

Jade Georis-Creuseveau. Les Infrastructures de Données Géographiques (IDG) : développement d’une méthodologie pour l’étude des usages : le cas des acteurs côtiers et de la GIZC en France. Géographie. Université de Bretagne occidentale - Brest, 2014. Français. �NNT : 2014BRES0033�. �tel-01092922v2�

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3

Remerciements

A

l’e se le des pe so es ui o t o t i u à ette e he he à t ave s leu s appo ts scientifiques, logistiques et humains :

Françoise GOURMELON et Christophe CLARAMUNT : respectivement directrice et co-directeur de thèse

François GOLAY, Thierry JOLIVEAU, Frédérique CHLOUS, Matthieu NOUCHER, François SALGE : membres du jury

Elise LADURELLE-TIKRY, Yves RIALLANT, Joël TIGNON et les aut es e es de l’AFIGEO Christine ARCHIAS et Romain BUCHAUT : CRIGE-PACA

Fabrice PHUNG et Lydie VINSONNEAU : GéoBretagne

Stéphane PENNANGUER et Julien PAUGAM : Région Bretagne Corinne LOCHET : Région PACA

Le réseau des CRIGES

Les pa ti ipa ts au uestio ai e ai si ue les espo sa les d’IDG, de seau p ofessio els et de média qui ont permis sa diffusion

Les personnes rencontrées dans le cadre des entretiens Les membres et doctorants du laboratoire LETG-Brest Géomer Alexander BÖHM et Cyril MARECHAL : IRENav

François-Gilles CARPENTIER : UBO Matthieu LE TIXERANT : Terra Maris

Les personnels administratifs de l’ESDM, de l’IUEM et de l’UBO

Toutes les autres personnes qui de près ou de loin ont pris part à ce projet en France et au-delà des frontières

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(6)

5

Sommaire

Introduction générale --- 9

Partie 1 Les Infrastructures de Données Géographiques

: u o jet d’étude

complexe et dynamique ---15

1.1 Les Infrastructures de Données Géographiques ... 17

1.1.1 L'information géographique : une nécessité pour la prise de décisions --- 17

1.1.2 Les s st es d’i fo atio g og aphi ue : d fi itio et histo i ue --- 19

1.1.3 Les IDG : définition et objectifs --- 20

1.1.4 P se tatio d’u e IDG t pe--- 23

1.1.5 Déploiement des IDG --- 27

1.1.6 Enjeux liés aux IDG --- 31

1.2 Cadre de référence ... 37

1.2.1 Sociologie des usages --- 37

1.2.2 Modélisation --- 43

Conclusion de la partie 1... 49

Partie 2 Les IDG dans la Gestion Intégrée des Zones Côtières française : un

cadre expérimental pertinent ---51

2.1 La Gestio I tég ée des )o es Côti es et l’i fo atio géog aphi ue e F a e ... 53

2.1.1 Les zones côtières : un système complexe --- 53

2.1.2 Au-delà des approches sectorielles, la Gestion Intégrée des Zones Côtières --- 55

2.1.3 L’i fo atio g og aphi ue : u e essit pou la GI)C --- 60

2.1.4 E jeu li s à l’i fo atio g og aphi ue ôti re --- 65

2.2 Les IDG françaises traitant des zones côtières ... 69

2.2.1 E helo s de ise e œuv e et acteurs des IDG --- 69

2.2.2 Déploiement des IDG traitant des zones côtières--- 73

2.2.3 Enjeux liés aux IDG traitant des zones côtières --- 77

2.3 Questions de recherche et démarche méthodologique ... 81

2.3.1 Questions de recherche --- 81

2.3.2 Méthodologie de la recherche --- 82

Conclusion de la partie 2... 87

Partie 3 Enquête nationale ---89

3.1 Ela o atio de l’outil de e ueil de do ées ... 91

3.1.1 Justification et objectifs --- 91

3.1.2 Population cible --- 91

(7)

6

3.1.4 Conception du questionnaire --- 93

3.1.5 Diffusion du questionnaire --- 96

3.2 Analyse des données ... 99

3.2.1 Codage et mise en forme des données --- 99

3.2.2 Analyse statistique --- 100

3.2.3 Analyse de réseaux sociaux --- 107

3.2.4 Analyse thématique --- 112

3.2.5 Mise e œuv e--- 114

3.3 Résultats : quelle contribution des IDG à la gestion des zones côtières ?... 117

3.3.1 Introduction --- 117

3.3.2 Portrait des participants côtiers --- 118

3.3.3 IDG mobilisées --- 123

3.3.4 Contribution des IDG à la gestion des zones côtières --- 133

3.3.5 Essai de synthèse --- 141

Discussion et conclusion de la partie 3 ... 145

Partie 4 Etude de cas infranationale --- 149

4.1 Co eptio de l’étude de as ... 151

4.1.1 Justification et objectifs --- 151

4.1.2 C it es de s le tio et d’ ha tillo age --- 152

4.1.3 Ela o atio de l’outil de recueil de données --- 156

4.1.4 Déroulement et compte-rendu des entretiens --- 159

4.2 Analyse des données ... 163

4.2.1 Objectifs --- 163

4.2.2 Analyse thématique --- 163

4.2.3 Analyse par diagramme de flux de données--- 164

4.2.4 Mise e œuv e--- 167

4.3 Présentation des contextes régionaux ... 171

4.3.1 Bretagne --- 171

4.3.2 PACA --- 175

4.3.3 Analyse comparée des contextes régionaux --- 179

4.4 Résultats : quelle contribution des IDG au processus de GIZC ? ... 181

4.4.1 Portrait des personnes-ressources enquêtées --- 181

4.4.2 IDG mo ilis es et aut es sou es d’i fo atio s g og aphi ues --- 185

4.4.3 Contribution des IDG à la GIZC --- 188

4.4.4 Essai de synthèse --- 197

Discussion et conclusion de la partie 4 ... 203

Discussion et conclusion générales --- 207

Apports thématiques --- 209

(8)

7

Perspectives --- 219

Bibliographie --- 225

Liste des figures et tableaux --- 245

Table des matières --- 249

(9)
(10)

9

(11)
(12)

11

Depuis les o f e es de Sto khol et de ‘io la ise e œuv e du développement durable repose su la essit de o sid e la p se vatio à l’ helle de la pla te à travers des actions conduites localement. Articuler le global et le local conduit à de nouvelles fo es d’a tio s pu li ues et i pli ue la p ise e o pte des e jeu ulti-acteurs et multi-niveaux liés à la gouvernance, souvent présentée comme le quatrième pilier du développement durable. La gouve a e se d li e e fo tio de sp ifi it s et de do ai es pa ti ulie s d o atie, sa t … . Parmi ceux-ci, la gouvernance territoriale est un « processus qui permet à des acteurs1 (publics et

p iv s de se ett e d’a o d, au sei d’u te itoi e do , su des o je tifs, des a tio s, et des règles de coopération » (Chia et al., 2008).

A t ave s le t avail de diag osti , d’e plo atio , de ise e œuv e des a tio s et d’ valuatio de leu s effets, l’i fo atio g og aphi ue joue u ôle ajeu da s les p ises de d isio s i dividuelles et olle tives essai es à la ise e œuv e de ette gouve a e te ito iale (UNCED, 1992; Onsrud et Rushton, 1995; Longley et al., 2005). Sous l’effet du d veloppe e t de la i o-informatique, de l’i fo ati ue dist i u e et g aphi ue puis d’I te et, l’i fo atio g og aphi ue se numérise, entrainant une explosion informationnelle (Bédard, 1993) et une circulation accélérée sur le Web (Maguire et al., 1991; Masser et Onsrud, 1993; Wright et al., 2011). Dans le domaine de l’e vi o e e t, l’usage de l’i fo atio g og aphi ue se g alise et est à l’o igi e de la ajo it des connaissances et des savoirs environnementaux (Debarbieux et Lardon, 2003; Nebert, 2004; Gourmelon et Robin, 2005; Couderchet et Amelot, 2010). Les Infrastructures de Données G og aphi ues IDG s’i s ive t da s es d a i ues e favo isa t la i ulatio de l’i fo atio géographique « au-delà des f o ti es de leu s o ga isatio s d’o igi e » (Noucher et Gautreau, 2013).

E effet, le esoi e p i au iveau i te atio al de fa ilite l’a s, l’utilisatio et le pa tage des informations géographiques détenues par les producteurs a conduit partout dans le monde et depuis les années 1990, au développement d’IDG nationales (Crompvoets et al., 2004). S’i s iva t da s le ouve e t i te atio al d’ouve tu e des informations publiques, notamment en matière environnementale, les IDG font référence à des solutions fédérées qui rassemblent, sous forme de réseaux, les informations, les systèmes informatiques, les normes et standards, les accords organisationnels et les ressources humaines nécessaires pour faciliter et coordonner le partage, l’a s et la gestio des informations géographiques (Rajabifard et al., 2002; Vandenbroucke et al., 2009). A l’i age des p e i es i itiatives atio ales et de l’i f ast u tu e eu op e e i stitu e pa la directive européenne INSPIRE (EC, 2007c), des IDG so t ises e œuv e à diff e ts helo s territoriaux (international, national, régional, local) (Rajabifard et al., 2003; Masser, 2010).

La oop atio e t e l’e se le des p odu teu s et des utilisateu s d’i fo atio s géographiques est indispensable (Masser, 2005; Nedovic-Budic et al., 2011; Vandenbroucke, 2011) pour atteindre les objectifs affichés des IDG, à savoir le développement économique, la stabilité sociale, la bonne gouvernance et la gestion durable de l'environnement (Williamson et al., 2003; Masser, 2010). Cependant, malgré les progrès techniques réalisés ces dernières années, les barrières organisationnelles et la réticence de nombreuses institutions à partager leurs informations entravent

1

Un acteur peut être défini comme une personne qui joue un rôle important, qui prend une part active (dans une affaire, dans un domaine) (Robert, 2001). Ce terme peut être associé au terme anglais de stakeholder qui fait référence à un i dividu ou g oupe d’i dividus « ayant un intérêt dans le succès » d’u s st e, d’u e o ga isatio , appo ta t u e otio d'i pli atio de l'a teu voi d’app op iatio (Oxford dictionaries, 2014).

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12

encore la ise e œuv e des IDG, ota e t da s ertains domaines (Strain et al., 2006; Canessa et

al., 2007; Gourmelon et al., 2010). Pou ta t des effo ts i po ta ts o ti ue t d’ t e o sa s à la

d fi itio des i fo atio s et des tado es ai si u’au o es et à la te h ologie et peu d'attention est accordée aux usagers et à leurs besoins (Vandenbroucke, 2011).

E te es thodologi ues, plusieu s auteu s soulig e t la diffi ult d’identifier les usagers des IDG et de prendre en compte leurs usages et leurs besoins, o pte te u de l’ouve tu e su le Web de ces dispositifs et de leur déploiement sur de multiples échelons (locaux, régionaux, atio au … (Somers, 1998; Budhathoki et al., ; Nedović-Budić et al., 2008; Hennig et al., 2013; Noucher, 2013). E out e, la olle te et l’a al se des do es relatives aux usages et aux usagers supposent des thodes à la fois igou euses et fle i les ui pe ette t la o i aiso d’a gles et d’ helles d’a al se e vue de o p e d e, e pli ue et g alise les ph o es o se v s (Tremblay, 1957; Yin, 2008; Jauréguiberry et Proulx, 2011; Creswell et Clark, 2014).

Si les IDG fournissent a priori un contexte favorable à la gouvernance territoriale, leur o t i utio effe tive d pe d des po ses u’elles appo te t à leu s usage s. Au vu des d a i ues e ou s elatives à la fois à la p odu tio et à la i ulatio d’i fo atio g og aphi ue e vi o e e tale, ot e uestio e e t s’i s it da s le ad e g al d’u e eilleu e o p he sio des p ati ues de gestio de l’e vi o e e t. Il o e e le d ploie e t d’IDG nationales et infranationales et leu ôle da s la gestio op atio elle de l’e vi o e e t et da s la gouvernance territoriale. Notre étude prend pour cadre expérimental la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) (Cicin-Sain et al., 1998) en France. Gouvernance territoriale acteurs et

multi-iveau , la GI)C est o ple e à ett e e œuv e et essite le e ueil et le pa tage, notamment via les IDG, d’i fo atio s g og aphi ues e t e les o eu a teu s i pli u s EC, 2007a). En France, ces dispositifs ont été identifiés depuis les années 2000 comme des composantes majeures pour fonder la politique de la mer et du littoral (Bersani et al., 2006; Chauvin et al., 2010; Guillard, 2013).

En se focalisant sur les usages et les besoins des acteurs de la GIZC ainsi que sur la nature complexe et dynamique des IDG, notre recherche repose sur une démarche pluri-méthodologique multi-échelons et multi-a teu s. L’a ti ulatio de iveau d’a al se « macro » et « micro » ainsi que d’outils ua titatifs et ualitatifs doit pe ett e de saisi les ph o es o se v s da s leu complexité, de les objectiver et de les modéliser.

Le document est organisé en quatre parties qui reflètent le déroulement chronologique de la recherche (Figure 1).

La première partie dresse, su la ase d’u e s th se i liog aphi ue, u tat de l’a t o e a t les IDG, le co te te da s le uel elles s’i s ive t, leu s p i ipales a a t isti ues, leu d ploie e t actuel ainsi que les enjeux associés. Ce bilan nous permet de proposer un cadre de référence, asso ia t usage et od lisatio , pou l’ tude de es dispositifs d a iques et complexes.

La deuxième partie est réservée à la présentation du cadre expérimental, des questions de recherche ainsi que de la méthodologie adoptée. Elle commence par une présentation des spécificités des zones côtières et de la GIZC en France ava t d’e pose le ôle de l’i fo atio g og aphi ue et l’i po ta e de so pa tage da s e o te te pa ti ulie de gouve a e territoriale. Sont ensuite abordés, les IDG françaises notamment celles traitant des zones côtières, leur déploiement et les enjeu asso i s. La p se tatio d taill e de e o te te d’ tude ous

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13

o duit à e pose d’u e pa t les uestio s de e he he ui vo t guide le d oule e t de la th se su le pla thodologi ue et th ati ue et d’aut e pa t la thodologie adopt e pou pondre, à savoi la o i aiso d’u e e u te atio ale et d’u e tude de as i f a atio ale.

La t oisi e pa tie t aite de l’e u te atio ale app o he « macro ») qui a pour objectif de décrire les usages des IDG et les points de vue des acteurs côtiers, au sujet de la contribution effe tive des IDG à la gestio de la e et du litto al e F a e. Cette pa tie p se te tout d’a o d la conception du questionnaire en ligne qui constitue l’outil de recueil de données. Les approches analytiques identifiées pou t aite les do es e ueillies so t e suite e pos es. Il s’agit d’u e t iple analyse : statistique, par réseaux sociaux (Social Network Analysis) et thématique. Les résultats de cette première phase de la recherche sont ensuite présentés et discutés.

La uat i e pa tie t aite de l’ tude de as i f a atio ale ui, à t ave s deu as i l s, vise à app ofo di les sultats de l’e u te atio ale et ai si à identifier les caractéristiques majeures de la contribution des IDG à la GIZC. Cette partie est stru tu e à l’ide ti ue de la t oisi e pa tie ave , da s u p e ie te ps, u e p se tatio de la o eptio de l’ tude de as et de l’outil de e ueil de do es ui se ase pou ette se o de phase su la alisatio d’e t etie s se i-directifs auprès de personnes-ressources. Ensuite sont abordés successivement, les thodes d’a al ses utilis es basées sur une approche thématique et par diagrammes de flux de données (DFD), et les résultats obtenus.

La conclusion générale expose les principaux apports thématiques et méthodologiques et propose une analyse croisée des résultats des deux phases de la recherche. Elle souligne également les limites et les perspectives de cette étude.

(15)

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Figure 1. Organisation générale du document

Introduction générale

Partie 4. Étude de cas infranationale

Méthode : recueil et analyse des données Résultats

Discussion et conclusion générales

Apports thématiques Apports et limites méthodologiques

Perspectives

Partie 3. Enquête nationale

Méthode : recueil et analyse des données Résultats

Partie 2. La GIZC en France : cadre expérimental

Définition et enjeux de la GIZC IDG traitant des zones côtières Questions de recherche et méthodologie

Pa tie . Les IDG : o jet d’étude

Historique et définition des IDG Déploiement et enjeux

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15

Partie 1

Les Infrastructures de Données

Géographiques :

u o jet d’étude o ple e et d a i ue

Cette p e i e pa tie, a e su l’ tat de l’a t, a pou p i ipal o je tif d’e pose les otio s elatives au IDG et de p opose u ad e de f e e pou l’ tude de leu contribution à la gestion op atio elle de l’e vi o e e t et à la gouve a e te ito iale.

Pour ce faire, elle se décline en deux sections.

La p e i e se tio a pou vo atio d’e pose les otio s, o epts et o je tifs asso i s à l’i fo atio g og aphique et aux IDG. Une perspective historique permet de replacer les IDG dans le o te te d’ volutio de l’i fo ati ue, d’I te et et des SIG. Les p i ipales volutio s a a t a u leu ise e œuv e so t e suite p se t es afi de ett e e vide e les enjeux associés. Il s’agit d’u e pa t des e jeu li s au pa tage de l’i fo atio g og aphi ue et à la pla e u’o upe t les usage s da s la ise e œuv e des IDG et d’aut e pa t, les e jeu li s à la atu e o ple e et dynamique des IDG.

La deuxième section p se te le ad e de f e e ide tifi pou l’ tude des IDG et la p ise e compte des enjeux associés. Ce cadre se fonde sur la sociologie des usages et la modélisation. La combinaison de ces deux approches doit permettre de prendre en considératio l’i po ta e des usagers des IDG et la nature complexe et dynamique de ces dispositifs.

(17)
(18)

17

1.1

Les Infrastructures de Données Géographiques

1.1.1 L'information géographique : une nécessité pour la prise de

décisions

1.1.1.1 Contexte

Face aux effets des activités hu ai es su l’e vi o e e t, des fle io s olle tives o t t entamées dès la fin des années 1960 pour identifier les moyens nécessaires à la protection de l’e vi o e e t. Elles sont formalisées par le concept de « développement durable », fil conducteur de la Co f e e des Natio s U ies su l’e vi o e e t et le d veloppe e t CNUED , te ue à ‘io de Janeiro en 1992 (Handl, 2012).

Pa i les esu es de l’Age da , p og a e d’a tio s d fi i pou attei d e le d veloppe e t durable lors de cette conférence (UNCED, 1992), l’i fo atio e ta t u’ l e t ajeu pou la p ise de d isio s fait l’o jet du ème

chapitre. Ce dernier souligne que « chacun est un utilisateur et un fournisseur d'informations, au sens large. Le besoin d'informations se fait sentir à tous les iveau , du iveau atio al et i te atio al hez les p i ipau d ideu s jus u’au iveau lo al et à celui de l'individu. ».

E ta t ue t pe pa ti ulie d’i fo atio , l’i fo atio g og aphi ue est e o ue o e u élément clé pour la prise de décisions tant dans la sphère publique que privée (Masser et Onsrud, 1993; Clinton, 1994; Gore, 1998; Williamson et al., 2003; Maguire et Longley, 2005; Longhorn et Blakemore, 2008; Vandenbroucke et al., 2009). Il est d’ailleu s souve t ava , sa s éelle v ifi atio , ue % de l’e se le des i fo atio s poss de t u e o posa te g og aphi ue (Klinkenberg, 2003; Longhorn, 2003; Paudyal, 2012; Vockner et al., 2013). Ce chiffre peut cependant s’e pli ue pa le fait ue les a tivit s hu ai es so t g néralement liées à un lieu et que de nombreux enjeux de la société, tant au niveau local que global, ont une composante géographique (UNCED, 1992; Longley et al., 2005; Paudyal, 2012).

Da s le do ai e de l’e vi o e e t et de sa gestio , l’usage de l’i fo mation géographique se généralise pour représenter les territoires à enjeux (Debarbieux et Lardon, 2003) et est à l’o igi e de la majorité des connaissances et des savoirs environnementaux (Gourmelon et Robin, 2005; Couderchet et Amelot, 2010).

1.1.1.2 Définition

L’i fo atio g og aphi ue peut t e d fi ie o e u e se le elia t u e i fo atio relative à un objet ou à un phénomène (attribut) et la localisation de cette information sur la terre

(19)

18

(Longley et al., 2005). Les qualificatifs «spatial» et «géographique» sont souvent utilisés indifféremment pour décrire les caractéristiques géographiques. Strictement parlant, le terme « spatial » fait f e e à tout t pe d’espa e (Goodchild, 2010). Le terme « géographique » fait référence quant à lui uniquement à la surface de la Terre ou proche de celle-ci (Frank, 1988; Longley

et al., 2005). De même, le terme «a-spatial» est souve t utilis o e s o e d’«att i ut »

(Maguire, 1991).

Les termes «donnée» et «information» sont également fréquemment utilisés de manière interchangeable. Cependant, plusieurs auteurs ont proposé des définitions et classifications de ces termes (Ackoff, 1989; Rowley, 2007; Frické, 2009). Parmi ceux-ci et dans le domaine de l’e vi o e e t, Reynolds et Busby (1996) p opose t le od le d’u e pyramide pour illustrer les processus de transformation de «bas en haut», dans lesquels les données brutes sont transformées en informations puis en indicateurs (Figure 2). Le concept de pyramide illustre la dépendance entre niveaux pour progresser dans la hiérarchie. A la base de la pyramide, les données, très nombreuses, so t essai es pou p odui e de p o he e p o he de l’i fo atio , puis des indicateurs de plus en plus évolués, mais beaucoup moins nombreux. Seuls les derniers stades peuvent contribuer à la prise de décision (Canessa et al., 2007). L’a al se statisti ue, la od lisatio , la si ulatio pe ette t le passage d’u iveau à l’aut e à l’aide ota e t de s st es d’a al se et de s st es d’aide à la décision (Salvemini et al., 2012).

Figure 2. P a ide de l’i fo atio (adapté de Reynolds et Busby (1996))

Da s le ad e de ses t avau su l' la o atio d'i di ateu s d’aide à la d isio , Jesinghaus (1999) soulig e l’i po ta e de la phase, souvent coûteuse et fastidieuse, d’a al se des do es utes nécessaire pour produire des indicateurs pertinents pour la prise de décisions (Jesinghaus, 1999; Longley et al., 2005).

En termes de définition, les données correspondent à des nombres, du texte ou des symboles qui sont neutres. Issues de l’o se vatio , elles représentent les propriétés des objets, des événements et de leur environnement (Ackoff, 1989).

Publication Analyse Intégration Collecte Utilisateur Indicateurs Informations Données brutes

(20)

19

Les informations peuvent être définies de manière plus ou moins restrictive. Dans un sens général, l'information peut être considérée comme dépourvue de sens spécifique, et donc essentiellement synonyme de donnée, tel que défini dans le paragraphe précédent. Néanmoins, pour plusieurs auteurs (Maguire et al., 1991; Longley et al., 2005), l'information est d iv e des do es et s’e disti gue e i pli ua t u e tai deg de s le tio , d'o ga isatio et d'interprétation servant un objectif précis. Depuis le développement de la micro-informatique, cette organisation et interprétation impliquent ue l’i fo atio est esse tielle e t représentée sous forme u i ue. Nous adopte o s ette se o de d fi itio de l’i fo atio da s la suite du document.

Les i di ateu s sulte t du t aite e t d’u e se le d’i fo atio s da s le ut d’e d gage des éléments de connaissance synthétiques (OECD, 1993; Prélaz-Droux, 1995). Ils sont esse tielle e t utilis s pou des fo tio s de diag osti , de o u i atio , d’ valuatio des politi ues et d’aide à la d isio B eto , .

1.1.2

Les s st

es d’i fo atio géographique : définition et

historique

1.1.2.1 Définition

Les s st es d’i fo atio g og aphi ue SIG ep se te t des as pa ti ulie s de s st e d’i fo atio 2 ui, e plus d’o ga ise , st u tu e et sto ke l’i fo atio des iptive elative à des

objets, des événements, des activités, permettent de représenter la localisation de ces éléments (De Man, 1988; Carter, 1989; Maguire et al., 1991; Longley et al., 2005).

E visage les SIG o e u s st e d’i fo atio essite de o sid e uat e o posa tes. Une composante outils techniques (matériel et logiciel), une composante compétences humaines (personnel et organisation), une composante information et une composante procédures et

méthodes qui lient et coordonnent les autres (Joliveau, 2004). Les SIG permettent alors de replacer

dans un cadre cohérent les informations géographiques acquises par différentes méthodes, de les analyser et de les cartographier (Pornon, 1992; Burrough et McDonnell, 1998).

1.1.2.2 Historique

Les premières initiatives de SIG sont américaines et a adie es et o t t ises e œuv e dans les années 1960 dans le cadre de recensements de la populatio et d’i ve tai es des ressources foncières (Coppock et Rhind, 1991; Longley et al., 2005). Depuis la fin des années 1970, les SIG se sont progressivement généralisés en bénéficiant des innovations réalisées dans le champ plus général des s st es d’i fo atio du fait de conditions favorables : baisse des prix du matériel i fo ati ue, g alisatio de l’i fo ati ue u eauti ue pou les p ofessio els et les particuliers, oissa e du a h des logi iels, d veloppe e t d’appli atio s, ise e seau de bases de données distribuées (Caron, 2004; Pornon et al., 2004; Longley et al., 2005). E out e l’i po ta e

2 Maguire (1991) distingue deux types de s st es d’i fo atio s (SI) en fonctio des tâ hes u’ils alise t, la première catégorie

correspondant aux systèmes de traitement des transactions. Ces SI s’i t esse t p i ipale e t à l'enregistrement et à la manipulation d’op atio s e : systèmes bancaires, systèmes de gestion des réservations touristiques … . Les systèmes d'aide à la décision représentent la seconde catégorie de SI. Ils intègrent les fonctions de manipulation, d'analyse et de modélisation aux fins de compréhension, de gestion et d’a tio s o e a t des ph o es souve t o ple es. Les SIG appartiennent à cette seconde catégorie.

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20

grandissante des problématiques environnementales accompagne également le développement des SIG qui contribuent à la compréhension des phénomènes observés (Goodchild et al., 1993).

Le d veloppe e t d’I te et da s les a es o duit les p i ipales e t ep ises ui commercialisent les SIG à proposer de nouvelles applications basées sur ce nouveau réseau mondial. Ces nouveaux SIG « distribués » pe ette t d so ais d’a de à dista e au i fo atio s et au logiciels et autorisent l'utilisation du SIG en de multiples endroits (Longley et al., 2005).

Ai si, sous l’effet du d veloppe e t de la i o-i fo ati ue, de l’i fo ati ue dist i u e et g aphi ue puis d’I te et, les SIG o t p og essive e t volu d’u e situatio isol e au sei d’u e organisation à une situation en réseau puis distribuée sur Internet (Maguire et al., 1991; Masser et Onsrud, 1993; Pornon et al., 2004; Wright et al., 2011; Noucher et Gautreau, 2013). Cette diffusion des SIG s’est a o pag e d’u d veloppe e t de ases d’i fo atio s « en silo » puis d’u e circulation accélérée des ressources informationnelles géographiques sur le Net, mettant en évidence la multiplicité des applications, des formats et des produits ainsi que la difficulté croissante dans l'échange et l'utilisation des informations provenant de différents producteurs et organisations.

Les I f ast u tu es de Do es G og aphi ues s’i s ive t da s es d a i ues e favo isa t la circulation des informations géographiques « au-delà des f o ti es de leu s o ga isatio s d’o igi e » (Noucher et Gautreau, 2013).

1.1.3 Les IDG : définition et objectifs

Depuis les années 1990, le développement des Infrastructures de Données Géographiques3 (IDG)

ejoi t le esoi e p i au iveau i te atio al de fa ilite l’a s, l’ ha ge et le pa tage des informations géographiques d te ues pa de o eu p odu teu s da s u ut d’e a i ise l’utilisatio , la gestio et la p odu tio . Le pa tage des i fo atio s e t e o ga isatio s p o is par les IDG est essentiel pour comprendre collectivement la complexité des phénomènes environnementaux et humains. « Aucune organisation, prise isolément, ne possède les informations et le savoir-faire pour atteindre ce but » (Craglia, 2010).

Le te e d’« Infrastructure de Données Géographiques » a été utilisé pour la première fois en 1994 (Crompvoets et al., 2004; Maguire et Longley, 2005). Depuis ette date, les d fi itio s d’IDG sont très nombreuses et d pe de t du o te te de leu ise e œuv e et de leu s o je tifs (Chan et

al., 2001; Williamson et al., 2003; Van Loenen, 2006; Vandenbroucke et al., 2009; Hendriks et al.,

2012). Cependant, des caractéristiques communes peuvent être identifiées et conduisent à deux types de définitions.

3 Le terme d'Infrastructure de Données Géographiques a été choisi en référence au contexte français. Il est synonyme des termes :

i f ast u tu e de do es spatiales issus de l’a glais Spatial Data Infrastructure), plateforme de mutualisation, portail géomatique, centre d'i fo atio g og aphi ue…

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23

1.1.3.3 Objectifs des IDG

E duisa t les oûts et les edo da es ai si u’e a lio a t la gestio et la diffusion des informations entre acteurs (Rix, 2011), les IDG o t pou o je tif d’éliminer progressivement les barrières organisationnelles et techniques. Williamson et al. (2003) précisent que les IDG permettent de créer un environnement où tous les acteurs impliqués peuvent coopérer et interagir pour atteindre leurs objectifs respectifs.

En plus de et o je tif d’a de au i fo atio s, des o je tifs plus généraux atteignables sur le long terme sont également cités (Rodriguez-Pabon, 2005; Vandenbroucke et al., 2009). En effet, la ise e œuv e d’u e IDG e des atte tes aup s des p odu teu s d’i fo atio s o e des utilisateurs (Vandenbroucke et al., 2009). Un accès facilité à des informations de qualité et utilisables dans de nombreux domaines est susceptible de contribuer à une collaboration accrue entre acteurs, une connaissance approfondie du territoire et une compréhension partagée de ses enjeux (Rix, 2011). Ainsi Williamson et al. (2003), Rajabifard et al. (2006) et Masser (2010) soulignent que les IDG ont pour vocation à terme de soutenir le développement économique, la protection environnementale, la stabilité sociale et la modernisation des administrations, ainsi que les objectifs complexes et multi-acteurs du développement durable et des modes de gouvernance associés. Pour atteindre ces objectifs généraux, Rix (2011) précise que des communautés thématiques sont alors

ises e œuv e au sei des IDG pou app o he les a teu s et les i ite à agi olle tive e t.

1.1.4

P ése tatio d’u e IDG t pe

L’IDG se atérialise généralement sous la fo e d’u po tail Web ui pe et l’a s à des informations géographiques issues de différents producteurs et de diverses organisations (Bernard et

al., 2005; Maguire et Longley, 2005). Il donne également accès à une série de ressources utiles pour

les utilisateurs de l’IDG, telles ue des i fo atio s g ales, des tuto iels … (Maguire et Longley, 2005; Hennig et al., 2011).

Le po tail do e a s à diff e ts t pes d’i fo atio s g og aphi ues et est p i ipale e t compos d’u atalogue de tado es et d’u visualiseu a tog aphi ue. Le fo tio e e t g al de l’IDG epose alo s su des se vi es We et su des a o ds pa te a iau et organisationnels.

1.1.4.1 Informations géographiques

Si les objectifs initiaux des IDG étaie t da s u p e ie te ps de fa ilite l’ ha ge et la diffusio des informations géographiques de référence produites sous la espo sa ilit d’u aît e d'ouv age atio al, d’aut es essou es i fo atio elles issues de diff e ts p odu teu s so t galement portées à connaissance et mises à disposition via Internet par les IDG.

T ois t pes d’i fo atio s g og aphi ues sont accessibles : les informations géographiques de référence, les informations géographiques thématiques et les représentations cartographiques (Nebert, 2004; CNIG, 2005; Longley et al., 2005) (Tableau 2).

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24

IG Description

Information géographique de référence (IGR)

Cette catégorie rassemble les référentiels génériques et les référentiels métiers.

Les f e tiels g i ues o espo de t à u e i fo atio ou u e s ie d’i fo atio s transversales qui ne répond à aucun objectif spécifique, mais qui autorise la localisation et la o i aiso d’i fo atio s dive ses ui lui so t supe pos es e : ortho-photographies, limites ad i ist atives, seau outie … .

Les référentiels métiers ep se te t u e o i aiso de f e tiels g i ues et d’i fo atio s de base relatives à un métier ou à une thématique (ex : eau, environnement, littoral, géologie… . E France, on peut citer la BD Carthage par exemple.

Information géographique thématique (IGT)

Ces informations sont produites pour répondre aux besoins quotidiens et aux problématiques spécifiques de la majorité des situations de gestion, de planification, de développement (comptage d’esp es atu elles, esu e de la ualit de l’eau, elev p dologi ue, t a spo t s olai e… . Souve t construites sur la base des référentiels auxquels sont combinés des observations ou des relevés de terrain, ces informations sont très hétérogènes sur le plan de la qualité, de la méthodologie de p odu tio , de la ise à jou …

Représentation cartographique

Il s’agit de do u e ts a tog aphi ues ui asso ie t des i fo atio s ulti-thématiques présentées de manière généralement figée pour représenter un territoire, un phénomène, une activité sp ifi ue. Les i fo atio s ui o pose t la a te e so t pas e ploita les e l’ tat pou d’aut es utilisations.

Tableau 2. Catégo ies d’i fo atio géog aphique mises à disposition par les IDG

1.1.4.2 Catalogue de métadonnées

Pou t e a essi les et utilisa les e ad uatio ave les esoi s de l’utilisateu , les i fo atio s g og aphi ues ises à dispositio pa l IDG doive t t e do u e t es. Les métadonnées so t des i fo atio s d iva t l’i fo atio g og aphi ue (Longley et al., 2005).

Elles se présentent sous forme de fiches normalisées et sont basées sur des rubriques telles que les mots-clés, la situation géographique, la date, la qualité et la validité, la conformité à certaines o es ou di e tives, les o ditio s d’utilisatio , l’o ga is e espo sa le, les est i tio s ve tuelles…

Ces fi hes so t pe to i es au sei d’u atalogue interrogeable par un moteur de recherche (Figure 5. Cha ue fi he do e a s ou d it les o e s d’a s à la s ie d’i fo atio s u’elle présente. Le moteur de recherche est interrogé au moyen de mots- lefs et/ou de la d fi itio d’u e zone géographique.

(26)

25

Figure 5. Illust atio d’u e i te fa e de t pe « catalogue »4

1.1.4.3 Visualiseur cartographique

Le visualiseur est une interface de consultation en ligne qui permet la visualisation de l’i fo atio g og aphi ue a essi le via l’IDG Figure 6). Différentes options de consultation et de a tog aphie so t p opos es pa le visualiseu . Il s’agit, pa e e ple, de supe pose diff e tes ou hes d’i fo atio s, de gle des optio s de visualisatio , de e des a tes pe so alis es e lig e…

4

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26

Figure 6. Illust atio d’u e i te fa e de t pe « visualiseur »5

1.1.4.4 Services Web

Le fo tio e e t de l’IDG repose sur des services Web qui proposent, par l'intermédiaire d'une i te fa e o sulta le e lig e, des fo tio s e ploita les pa d’autres programmes ou services Web (Longley et al., 2005).

Da s le do ai e de l’i fo atio g og aphi ue, il s’agit p i ipale e t de se vi es de e he he pou a de à l’i fo atio g og aphi ue via le catalogue (ex : Catalogue Services for the Web (CSW)), ou de services de consultation par le biais du visualiseur (ex : Web Map Service (WMS)). Des se vi es de t l ha ge e t pe etta t de do e a s à l’i fo atio g og aphi ue depuis le catalogue ou le visualiseur sont également disponibles (ex : Web Feature Service (WFS)). De plus, en e seig a t l’ad esse We U‘L de es se vi es6 di e te e t da s so SIG, l’utilisateu peut affi he ,

e di e t et e o ti u, l’i fo atio g og aphi ue ise à dispositio pa l’IDG su so poste de t avail. L’i fo ation est alors accessible par « flux ».

D’aut es se vi es assu e t gale e t la t a sfo atio de l’i fo atio g og aphi ue pa exemple pour une re-projection à la volée), la gestion des métadonnées, la coordination de ces se vi es e t e eu …

1.1.4.5 Normes et sta

da ds d’i te opé a ilité

Des o es et sta da ds d’i te op a ilit e pa ti ulie eu de l’Ope G ospatial Co so tiu o t t d velopp s d’u e pa t, pou fa ilite la pu li atio et l’ ha ge des i fo atio s g og aphi ues et les tado es et d’aut e part, pour que les services Web puissent opérer de manière ad hoc.

5

http://letg.indigeo.fr/geocms/letg-ijjlfjmg

(28)

27

Ces o es et sta da ds i te atio au pe ette t la o i aiso d’i fo atio s g og aphi ues et l’i te a tio des se vi es, sa s i te ve tio a uelle p titive, e vue d’u résultat cohérent (EC, 2007c).

L’i te op a ilit o e e trois champs spécifiques (Bishr, 1998; Merrien et Leobet, 2011a).  Le champ sémantique définit le sens, le contenu et la structuration des informations

en se basant sur un modèle.

 Le champ géographique fixe le système géodésique et la projection cartographique.  Le champ informatique o e e les ha ges d’i fo atio s e t e s st es

informatiques (protocoles de réseau, matériels et systèmes d'exploitation, systèmes de gestion de base de données).

Avec une mise e appli atio g alis e des p i ipes et des gles d’i te op a ilit , u e information produite et gérée par une IDG est accessible via ’i po te uel atalogue ou visualiseu . A te e, es gles pe ett o t de ett e e œuv e la espo sa ilit distribuée afin que l’i fo atio soit g e et ise à jou pa le p odu teu le plus o p te t (OGC, 2014).

1.1.4.6 Accords partenariaux et organisationnels

L’a s et le pa tage de l’i fo atio g og aphi ue via une IDG nécessitent une forte interaction et une collaboration dynamique entre tous ceux pour qui la mise en place de telles infrastructures présente un intérêt (Williamson et al., 2003; Pornon et al., 2004; Van Loenen et van Rij, 2008; Noucher, 2009; Mäkelä et al., 2010). Ces collaborations ont progressivement joué un rôle plus important (Warnest, 2005) et se sont traduites par des partenariats inter-organisationnels (Pornon et

al., 2004; Noucher, 2012). Ceux-ci sont portés par une communauté de partenaires et un

engagement politique, devenant une composante essentielle des IDG (Craglia et Annoni, 2007). Si ces pa te a iats va ie t e fo tio des o je tifs et des issio s de l’IDG, ils o t p i ipale e t pou but de favoriser la collaboration entre partenaires et de mutualiser les moyens techniques et humains desti s à fa ilite le pa tage de l’i fo atio g og aphi ue.

De es pa te a iats d oule t gale e t des a tivit s d’a i atio , de ise e seau et de fo atio s ue les IDG ette t p og essive e t e œuv e (Craglia et Campagna, 2009; Noucher, 2009; AFIGEO, 2014). E fi l’e se le des a tivit s te h i ues et o ga isatio elles de l’IDG est généralement coordonné par des instances décisionnelles et consultatives ainsi que par une équipe e ha ge du fo tio e e t de l’IDG.

1.1.5 Déploiement des IDG

La premi e IDG a t ise e œuv e en 1994 par le Comité fédéral américain pour les informations géographiques (US FGDC) afin de coordonner les activités des agences fédérales en te es de p odu tio et de utualisatio d’i fo atio s g og aphi ues (Crompvoets et al., 2004; Maguire et Longley, 2005).

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28

Depuis ette date, de o euses IDG atio ales o t t ises e œuv e pa tout da s le o de. U i ve tai e des po tails d’IDG réalisé par Crompvoets et al. (2004) t oig e d’u i po ta t développement entre 1994 et 2002 (Figure 7).

Figure 7. Evolutio du o e d’IDG ises e œuv e -2002 (Crompvoets et al., 2004)

Même si les chiffres ne sont pas disponibles après 2002, plusieurs auteurs mentionnent le développement de nombreuses IDG après cette date à différents échelons territoriaux (international, national, régional, local) (Rajabifard et al., 2003; Masser, 2010). Ces initiatives peuvent être regroupées en deux catégories : les IDG généralistes et les IDG thématiques (Tableau 3).

Catégo ie d’IDG Emprise spatiale Thématique

IDG généraliste Spécifique Multiple

IDG thématique Spécifique ou multiple Spécifique

Tableau 3. Catégo ies d’IDG

Les IDG généralistes portent à connaissance et donnent accès à des informations géographiques elatives au diff e tes o posa tes d’u e e tit te ito iale plus ou oi s g a de gio , d pa te e t, assi ve sa t, ville… . Les IDG th ati ues se o e t e t quant à elles sur un enjeu te ito ial litto al, eau, iodive sit , gestio des is ues… . Bie ue les pa te a iats i te -o ga isati-o els s-oie t à l’-o igi e de la aj-o it des IDG, e tai es i stituti-o s ette t gale e t e œuv e des IDG pou diffuse leu s p op es i fo atio s à pa ti d’u po tail ui leu est spécifique.

Si ces développements sont à mettre en lien avec le développe e t de l’i fo ati ue, puis d’I te et, ils so t gale e t li s à la ise e œuv e d’actions politiques coordonnées. Par exemple en Europe, la directive INSPIRE7 2007/2/CE vise à établir une IDG da s l’U io Eu op e e UE en

s’appu a t su des i f ast u tu es i te op a les ises e pla e pa les États e es. Son objectif

7

(30)

29

est de pallier les problèmes de disponibilité, de ualit , d’o ga isatio , d’a essi ilit et de pa tage de l’i fo atio g og aphi ue, esse tielle à la politi ue o u autai e e vi o e e tale. Elle conduit les autorités publiques se vi es de l’Etat, olle tivit s te ito iales, ta lisse e ts pu lics8)

de tous les pa s de l’U io Européenne, quel que soit leur échelon territorial, à mettre à disposition leurs informations géographiques et leurs métadonnées ayant un caractère environnemental9 (article

4) au moyen de services en réseau (articles 11 à 14) (EC, 2007). La directive INSPIRE contribue ainsi, en complément de la directive / /CE issue de la o ve tio d’Aa hus10 et de la directive

2003/98 fixant le cadre juridique relatif à l'accès et à la diffusion des informations publiques, au mouvement i te atio al visa t à favo ise l’ouve tu e des informations publiques.

Depuis l’appli atio de ette di e tive, ha ue Etat e e s’i vestit da s le d veloppe e t d’u e IDG atio ale. Si la di e tive INSPI‘E p es it des gles et des lig es di e t i es, la mise en œuv e, ui este du esso t de l’Etat e e va ie fo te e t e fo tio des a a t isti ues politiques et administratives du pays (Williamson et al., 2003; Masser, 2010; Vandenbroucke, 2010). En complément de ces développements nationaux, des IDG régionales et locales sont également en cours de développement (Craglia et Campagna, 2009; EUROGI, 2014).

1.1.5.1

P e i e et se o de gé é atio s d’IDG

Au cours de ce déploiement, deu g atio s d’IDG se su de t (Williamson et al., 2003; Masser, 2005). Les p e i es i itiatives d’IDG se situe t ve s (Rajabifard et al., 2002). Les IDG de cette première génération sont appelées « product-oriented » et so t ises e œuv e pa des autorités publiques nationales, principalement celles responsables des informations de référence. Elles se concentrent essentiellement sur la production, la collecte et la centralisation des bases d’i fo atio s nationales (Masser, 2005; Craglia et Annoni, 2007; Hennig et al., 2013). Principalement destinées aux experts en syst es d’i fo atio et e SIG, ces IDG sont envisagées sans la participation des autorités publiques infranationales, du secteur privé et du milieu universitaire (Masser et al., 2008). Comme le soulignent Crompvoets et al. (2004), les informations (product) sont le principal moteu de ise e œuv e de es IDG. A l’ po ue, les i fo atio s de f e e ’e iste t ie souve t ue sous fo e papie et la p io it est de les e d e a essi les sous forme numérique (Masser, 2005; Craglia et Campagna, 2009).

En lien avec les développements technologiques (Masser, 2009), la se o de g atio d’IDG apparait progressivement à partir des années 2000 et en fonction de la maturité de chaque dispositif. Cette se o de g atio soulig e le passage d’u od le as su le produit à un modèle basé sur le processus (process-oriented) (Rajabifard et al., 2006) (Figure 8). Les IDG de cette seconde génération se concentrent sur l'utilisation des informations et des applications, par opposition aux informations elles- es. Ces IDG se a a t ise t pa l’appa itio des se vi es e seau ui fa ilite t le pa tage et l’utilisatio des i fo atio s (Crompvoets et al., 2004; Craglia et Annoni, 2007). Toujours dans une perspective descendante « top-down », ces évolutions techniques sont

8 La di e tive INSPI‘E s’ad esse gale e t à « toute pe so e ph si ue ou o ale fou issa t des se vi es pu li s e appo t ave

l’e vi o e e t » (Merrien et Leobet, 2011b).

9 La di e tive INSPI‘E s’appli ue au informations géographiques numériques dont les thèmes sont listés dans les annexes I et II pour les

informations de f e e et l’a e e III pou les informations e vi o e e tales. L’a e e I o espo da t au th es suiva ts : 1. Référentiels de coordonnées, 2. Systèmes de maillage géographique, 3. Dénominations géographiques, 4. Unités administratives, 5. Ad esses, . Pa elles adast ales, . ‘ seau de t a spo t, . H d og aphie, . Sites p ot g s. L’a e e II encadre les thèmes suivants : 1. Altitude, 2. Occupation des terres, 3. Ortho-imagerie, 4. Géologie (EC, 2007c).

10

(31)

30

d fi ies et alis es pa les auto it s atio ales espo sa les de la ise e œuv e des IDG (Rajabifard et al., 2006).

Cette seconde phase se caractérise par des réalisations technologiques concrètes, mais fait également émerger progressivement de nouvelles tendances organisationnelles et sociétales qui o ou e t à l’o je tif glo al de pa tage de l’i fo atio (Georgiadou et al., 2006; Masser, 2009). Il s’agit ota e t d’appo te u e plus g a de atte tio aux autorités publiques infranationales (Masser, 2009; Rix, 2011). Le rôle de plus en plus important joué par les autorités publiques gio ales et lo ales da s le do ai e de l’i fo atio g og aphi ue (Rajabifard et al., 2006) s’e pli ue ota e t pa le t pe d’i fo atio s u’elles utilise t et do t elles o t la ha ge. Ces autorités sont les principaux producteurs et gestionnaires des informations géographiques à grande échelle. Ces dernières sont essentielles pour la prise de décisions au quotidien dans la gestion des urgences, des ressources naturelles, la gestion et l'élaboration des politiques de la ville et du territoire (Rajabifard et al., 2006; Williamson et al., 2006; Budhathoki et Nedovic-Budic, 2007).

Figure 8. Continuum de développement des IDG : première et seconde générations (Rajabifard et al., 2006) Ces deu g atio s d’IDG sont souvent considérées dans un contexte hiérarchique dans lequel des iveau lev s d’IDG o dial, ulti atio al, atio al s'appuie t su des niveaux inférieurs (régional, municipal) (Rajabifard et al., 2003) (Figure 9). Complémentaires à ces relations verticales, des i te a tio s ho izo tales so t gale e t o se v es au sei d’u e iveau de la hi a hie (Rajabifard et al., 2003). Ces relations à la fois verticales et horizontales impliquent des accords i stitutio els e t e auto it s pu li ues d’u e helo te ito ial et e t e diff e ts helo s (McDougall, 2006).

(32)

31

1.1.6 Enjeux liés aux IDG

1.1.6.1 Enjeux liés au partage des informations

Le partage des informations est un élément clé des IDG et est une condition de base pour l'accès aux informations (Harvey et Tulloch, 2006; Masser, 2010). Selon Azad et Wiggins (1995) «le partage des i fo atio s est plus fa ile à p o ise u’à ett e e pratique ». Compte tenu de la nature complexe des relations impliquées dans le partage des informations intra ou inter-organisationnel, Onsrud et Rushton (1995) soulignent que «le partage de l'information géographique implique plus u'u si ple t a sfe t d’i fo atio s. Pou fa ilite le pa tage, les i dividus doive t fai e fa e au aspects techniques et institutionnels de collecte, de structuration, d'analyse, de présentation, de diffusion, d'intégration et de gestion des informations géographiques ». De nombreux problèmes techniques (ex : a ue d’ha o isatio des i fo atio s, i e iste e de e tai es métadonnées...) et non techniques (ex : ise e œuv e de o ve tio pa te a iale, gestio des d oits d’auteu s… e t ave t le pa tage de l’i fo atio g og aphi ue (Bernard et al., 2005; Vandenbroucke et al., 2009; Masser, 2010).

Néanmoins, même si des difficultés persistent, les évolutions technologiques ont fortement contribué à simplifier le partage des informations (Maguire et Longley, 2005) et à stimuler les partenariats inter-organisationnels (Pornon et al., 2004). Cependant des technologies appropriées sont une condition nécessaire, mais non suffisante. Les problèmes non techniques sont nombreux et sont réputés plus compliqués à traiter que les aspects techniques (Groot et McLaughlin, 2000; Williamson et al., 2003; Bernard et al., 2005; Rajabifard et al., 2005; Vandenbroucke et al., 2009). Nedovic-Budic et Pinto (2001) pa le t d’i te op a ilit dou e soft interoperability) pour décrire les difficultés relatives aux aspects légaux, économiques, sociaux, et organisationnels du partage d’i fo atio s. Ces o t ai tes e t ave t la ise e œuv e des IDG et l’a essi ilit des i fo atio s à l’e se le des a teu s o e s (Maguire et Longley, 2005). Elles ont été constatées dans de nombreuses parties du globe (Georgiadou et al., 2005; Gourmelon et al., 2010).

De o eu auteu s se so t pe h s su la p o l ati ue du pa tage d’i fo atio s g og aphi ues afi d’ide tifie , ta t au iveau i dividuel ue olle tif, les pa a t es ui i flue e t les motivations et les freins (Onsrud et Rushton, 1995; de Montalvo, 2003; Harvey et Tulloch, 2006; Omran et van Etten, 2007; Paudyal et al., 2013). Basée sur u tat de l’a t, l’ tude de Sebake et Coetzee (2013) en propose une synthèse (Tableau 4).

Paramètre Description

Motivations

Economie financière (meilleure gestion des informations et diminution de leur duplication) Meilleures disponibilité et qualité des informations

Amélioration des relations intra et inter-organisationnelles Retour sur investissements

(33)

32

Paramètre Description

Freins

Problèmes liés aux droits d'auteur, à la responsabilité juridique, à la confidentialité des informations Investissement financier important

Objectif non prioritaire pour l'organisation et manque de soutien des instances décisionnelles Participation inégale des organisations impliquées

Absence de cadre commun concernant les définitions, les formats et les modèles des informations géographiques

Manque de personnel et d’ uipe e ts Cultures politiques et institutionnelles variées Divergence de points vue des divers acteurs impliqués Absence de mécanisme de coordination

Problème de qualité des informations géographiques

Tableau 4. Motivations et freins au partage des informations géographiques (adapté de Sebake et Coetzee (2013)) P opose des solutio s pou su o te es diffi ult s ’est pas hose fa ile (Azad et Wiggins, 1995; de Montalvo, 2003; Nedovic-Budic et al., 2004). Des pistes de réflexion sont proposées telles u’ide tifier des personnes-ressources sus epti les d’i flue e positive e t la diffusio des IDG au sei d’u g oupe (Canessa et al., 2007), encourager la confiance entre parties prenantes (Harvey, 2003), coordonner les différentes initiatives et les sources de financement (Craglia, 2010), ou encore pa ve i à p e d e e o pte l’avis et les esoi s des usage s des IDG pou sugg e des solutio s de partage (Paudyal et al., 2012).

Si l’a al se des otivatio s et f ei s asso i s au pa tage de l’i fo atio g og aphi ue ’est pas u e e t ep ise ais e, la ajo it des auteu s s’a o de su l’i po ta e des fa teu s so iau et culturels influençant ce processus (Calkins et Weatherbe, 1995; Omran et van Etten, 2007; Grus et

al., 2010).

1.1.6.2 Enjeux liés aux usagers

Plusieurs auteu s soulig e t l’i po ta e de fai e oop e l’e se le des pa ties p e a tes i pli u es da s la ise e œuv e des IDG (Masser, 2005; Rajabifard et al., 2006; Nedovic-Budic et

al., 2011). Cette oop atio e t e p odu teu s et utilisateu s d’i fo atio s est nécessaire pour

intégrer et rationaliser les activités des IDG (Vandenbroucke, 2011). Parmi les acteurs à impliquer, les utilisateurs occupent une place particulière (Calkins et Weatherbe, 1995; Omran et van Etten, 2007; Grus et al., 2010).

Tel que souligné au paragraphe 1.1.3, les IDG fo t l’o jet de o euses d fi itio s. L’a al se approfondie de d fi itio s d’IDG e e par Hendriks et al. (2012), met en évidence la place i po ta te u’o upe t les utilisateu s da s ces définitions. En effet, la disponibilité des i fo atio s, l’i pl e tatio des te h ologies et l’a s à celles-ci ne suffisent pas à garantir la pertinence et le succès des IDG (Maguire et Longley, 2005; Masó et al., 2011; Hennig et al., 2013).

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L’i fo atio 'a d’i t t et e peut o t i ue à u e p ise de d isio s ue si elle est utilis e Nedović-Budić et al., 2008; Mäkelä et al., 2010; van Loenen et al., 2010). Les utilisateurs et la prise en compte de leurs besoins deviennent alors des facteurs clés pour le développement des IDG à travers une approche « centrée-utilisateur » (Masser, 200 ; Nedović-Budić et al., 2008; Sadeghi-Niaraki et al., 2010; Hennig et al., 2013).

Cette app o he est appa ue da s le do ai e des s ie es de l’i fo atio da s les a es . Elle se décline au niveau individuel et organisationnel (Budhathoki et Nedovic-Budic, 2007). Certains p i ipes fo da e tau l’e ad e t. Il s’agit de o sid e les usage s, leu s usages et leu s esoi s comme le point central du développement du système d'information. Les progrès méthodologiques et technologiques ne doivent être utilisés que pour le bénéfice des utilisateurs, à qui les concepteurs doivent rendre compte de leurs choix et stratégies. Enfin le système doit être évolutif afin de servir plus efficacement les utilisateurs Nedović-Budić et al., 2008).

Pour des systèmes ouverts sur le Web et déployés sur de multiples échelons (locaux, régionaux, atio au … , tels ue les IDG, identifier les utilisateurs et prendre en compte leurs usages et leurs besoins est une tâche complexe (Somers, 1998; Budhathoki et al., 2008; Noucher, 2013).

Malg le passage de la p e i e g atio à la se o de, les IDG o ti ue t d’ t e ises e œuv e da s u e app o he top-down e e pa les auto it s pu li ues atio ales où l’i pli atio de groupes d’usage s este t s li it e (Craglia et Campagna, 2009). Encore en 2011, Vandenbroucke (2011) souligne ue l’i pli atio des o u aut s d’usage s est assez odeste da s la g a de majorité des Etats membres de l’U io Eu op e e et que la connaissance des usagers, de leurs usages et de leurs besoins reste faible. Les efforts sont essentiellement consacrés à la définition des i fo atio s et des tado es ai si u’au o es et à la te h ologie alo s ue peu d'atte tio est accordée à l'utilisation réelle et souhaitée par les usagers pour répondre à leurs besoins.

D’aut es auteu s i sistent également su l’i po ta e de pallie e a ue de o aissa es par un recueil de données ad hoc (Budhathoki et al., ; Nedović-Budić et al., 2008; Van Oort et al., 2010; Vandenbroucke, 2011). Da s et o d e d’id e, la o sultatio su la ise e œuv e de l’IDG européenne dans le cadre de la di e tive INSPI‘E, diffus e le d e e t aduit l’i t t po t au niveau eu op e , à l’e p ie e des utilisateu s des IDG11.

Les efforts à consacrer à la connaissance des usagers, de leurs usages et de leurs besoins sont d’auta t plus i po ta ts ue les d veloppe e ts a l s des te h ologies du We . 12, en

privilégiant à la fois la production et la diffusion de contenus médiatiques (Bruns, 2008) ont conduit à la « d o atisatio de l’i fo atio g og aphi ue » (McDougall, 2010; Mericskay et Roche, 2011; Gautreau et Noucher, 2013). Des systèmes de géolocalisation et des services Web géographiques ont gag e popula it p ovo ua t u e plus g a de utilisatio de l’i fo atio g og aphi ue au-delà de la sphère des experts (Van Oort et al., 2010; Hennig et al., 2013; Noucher et Gautreau, 2013).

Si les flu d’i fo atio s géographiques étaient essentiellement orientés du producteur vers l'utilisateu du a t les p e i es et deu i es g atio s d’IDG (Harvey et Tulloch, 2006; Goodchild, 2007), ette d o atisatio de l’i fo atio g og aphi ue i pose la p ise e o pte de

11 http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=INSPIRE7&lang=fr

12 Le Web 2.0 renvoie à la seconde phase du Web, en termes d'architecture (plus flexible), de contenus (générés par les usagers) et

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ces usagers qui utilisent, produisent et diffusent des informations géographiques (Budhathoki et al., 2008; Hennig et al., 2011; Paudyal et al., 2012). Ces changements conduisent à une

re-o eptualisatire-o de la re-otire-o d’usage . Budhathre-oki et al. (2008) prre-opre-osent alre-ors le terme de « produser » pou d sig e les i dividus à la fois utilisateu d’i fo atio g og aphi ue et producteur de contenu spatialisé, diffusé ensuite via les plateformes Web.

1.1.6.2.1 Vers une 3èmegé é atio d’IDG

Après la transition produit-processus qui a caractérisé le passage de la première à la seconde g atio d’IDG, la t oisi e g atio pla e ua t à elle, l’utilisateu 13 au centre des

p o upatio s o e a t la ise e œuv e des IDG Nedović-Budić et al., 2008; Masser, 2009; McDougall, 2010; Hennig et al., 2011).

Selon Hennig et al. (2011) « les IDG centrées-utilisateurs ont pour objectif de proposer un cadre durable, au sein duquel les utilisateurs collaborent de manière efficiente, efficace et satisfaisante. Les utilisateurs, leurs exigences et leurs besoins sont les éléments fondateurs qui orientent les informations, les métadonnées et les services en réseau ». McDougall (2009) et Paudyal et al. (2013) soulignent que les IDG de 3ème g atio o t i ue t au d veloppe e t d’u sentiment

d’appa te a e à u e o u aut , et favo ise t l'i te a tio sociale et la création de réseaux». Les usagers ui s’i pli ue t da s les IDG de ème génération sont très hétérogènes, aux besoins

et connaissances géomatiques variés (de Kleijn et al., 2013), so t issus d’organisations publiques des différents paliers institutionnels, du secteur privé, des ONG, du o de de l’e seig e e t et de la recherche (Rajabifard et al., 2006). Ils so t i pli u s da s la ise e œuv e et la gestio des IDG en tant que d veloppeu s, fou isseu s, gestio ai es, p odu teu s offi iels d’i fo atio s, usage s professionnels et citoyens (Richter et al., 2010; Hennig et al., 2013). Parmi ce large éventail, les ito e s ep se te t la at go ie la plus e te ui fait l’o jet d’u e atte tio oissa te, en lien avec le phénomène de « Volonteer Geographic Information» (VGI) que Goodchild (2007) assimile à « l'engagement généralisé d'un grand nombre de citoyens, souvent peu formés à la géomatique, dans la création de l'information géographique ; une fonction qui pendant des siècles a été réservée à des organismes officiels ». D'autres auteurs font référence à ce terme pour décrire l'évolution du Web 2.0 et la contribution spontanée des citoyens collectant et diffusant leurs observations et leurs connaissances géographiques (Craglia et Annoni, 2007; Elwood, 2008; Flanagin et Metzger, 2008; Coleman et al., 2009).

L' e ge e des IDG t aduit e soi l’ volutio de la p odu tio dist i u e d’i fo atio géographique, initialement issue des p odu teu s atio au d’i fo atio s g og aphi ues de référence, par un grand nombre d'autres organisations. Cette évolution se poursuit depuis la fin des années 2000, des organisations vers les ito e s afi d’i t g e le ph o e VGI (Budhathoki et al., 2008). Selon les auteurs, « la re-conceptualisation de l'utilisateur en produser conduit à envisager l’IDG o e u e o i aiso de e t es de p odu tio d’i fo atio g og aphi ue fo a t des réseaux complexes de produsers » qui profitent des « connaissances collectives et des savoirs locaux ». Les produsers peuvent alors être impliqués et responsabilisés à travers une approche progressive et évolutive (Figure 10).

13 Le terme « utilisateur », s o e d’usage , est à o sid e pa appo t à l’IDG. Il est epe da t à e visage sous l’a gle du « produser »

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concentrant sur la diversité et l'hétérogénéité des informations et des aspirations des différentes parties prenantes (Masser, 2005; De Man, 2006; Rajabifard et al., 2006).

1.1.6.3 Enjeux liés à la nature complexe des IDG

Les IDG sont donc des dispositifs complexes, dynamiques et multi-facettes (De Man, 2006; Georgiadou et al., 2006; Grus et al., 2010). En effet, les évolutions qui caractérisent leur d veloppe e t ota e t le passage e t e g atio s d’IDG et leur ise e œuv e se a ifeste t pa u e aug e tatio du o e d’appli atio s te h ologi ues et d’a teu s i pli u s à la fois da s la ise e œuv e et da s l’utilisatio , e t ai a t u e e tai e o ple it (Chan et Williamson, 1999). Le développement des IDG se traduit en outre par une dynamique importante qui reflète les particularités du contexte technologique, politique et administratif de mise en œuv e (Williamson et al., 2003; Masser, 2005; Vandenbroucke, 2010). Ces caractéristiques conduisent à décrire les IDG comme des ensembles à la fois sociaux et technologiques (Harvey, 2000; De Man, 2006; Bregt et al., 2009; Grus et al., 2010; Noucher, 2013). Grus et al. (2010) o pa e t d’ailleu s les IDG à des systèmes complexes adaptatifs14 (Barnes et al., 2003). Selon Grus et al. (2010), le nombre et la dive sit des a teu s i pli u s, la ultipli it de leu s esoi s et l’h t og it de leu s relations est la raison majeure de la complexité de ce type de dispositifs.

Cette o ple it e d diffi ile l’app he sio des a is es et des d a i ues ui sous-te de t le fo tio e e t et l’ volutio des IDG. Les i sous-te p tatio s peuve t t e a igües, sources de représentations et de significations diverses, voire de conflits en termes d’i t ts ou de besoins. Ce manque de compréhension partagée rend malaisées la ise e œuv e, la gestio , l’ valuatio de es dispositifs (Budhathoki et Nedovic-Budic, 2007; Crompvoets et al., 2008; Bregt et

al., 2009; Grus et al., 2010). Ce tai s auteu s e o a de t alo s d’a epte les dive ses alit s

« façonnées par des acteurs multiples et hétérogènes » (Hilhorst, 2004) et de ett e e œuv e u e approche « multi-vues » (multiview approach) qui autorise la prise en compte du caractère complexe des IDG (Bregt et al., 2009).

L’ tude des IDG et de leu atu e o ple e sugg e alo s u e app o he pa od lisatio , méthode heuristique pour comprendre et analyser des phénomènes complexes (Haggett, 1965; Brunet, 2000). E out e, o pte te u de la pla e i po ta te u’o upe t les usage s da s la ise e œuv e des IDG se tio 1.1.6.2, page 32 , l’ tude de es dispositifs doit également privilégier une approche par les usages.

14 Plus précisément, les auteurs qualifient les IDG de systèmes complexes adaptatifs (Complex Adaptive Systems), cas particulier de

systèmes décrits par les caractéristiques suivantes : complexité, existence de multiples composantes, auto-organisation, ouverture, imprévisibilité, non-linéarité, adaptabilité, indépendance vis-à-vis des échelles, existence de boucles de rétroaction, sensibilité aux conditions initiales (Barnes et al., 2003). Les caractéristiques des systèmes, pris dans leur globalité, sont présentées à la section 1.2.2.1.2, page 42.

Figure

Figure 1. Organisation générale du document
Figure 2. P a ide de l’i fo atio  (adapté de Reynolds et Busby (1996))
Figure 8. Continuum de développement des IDG : première et seconde générations (Rajabifard et al., 2006)
Figure 12. T ia gle des pôles de défi itio  d’u  o jet (Le Moigne, 1984)
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