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possibilité non seulement de référer au corps-mon corps dans le processus et le corps évoqué par la forme ou sa structure-mais aussi de référer aux aspects phénoménologiques et psychiques de ce rapport au corps, et ce, en gardant le sens plus abstrait des formes géométriques. Ce travail d'embodiment (d'expérience incarnée), qui fait en quelque sorte contrepoids à l'imagerie d'un corps féminin surcodé, m'apparaît plus ouvert ou plus approprié à produire une polysémie 14. La dimension métaphorique du corps n'évacue pas la possibilité de référer à l'espace de façon plus générale (architecture, espace mental) pour créer une dialectique intérieur/extérieur.
Comme Eva Hesse, je conçois le travail à la fois comme concept et comme matérialité.15 L'identification corporelle qui selon Lucy Lippard caractérisait son rapport à l' œuvre s'applique très bien au présent projet; je me projette dans les cubes déformés et dans ces fragments d'empreintes de cubes (à l'image du jeune enfant). Cette désobjectivation du cube et de l'espace passe par l'éclatement, la brèche, l'ouverture, la porosité d'une forme élémentaire
habituellement associée à la cohésion et à l'unité et qui chez le sujet trouve son équivalent dans la confirmation du UN Ces brèches ( coutures défaites) dans l'espace dessiné, la déconstruction, ainsi que la prise d'empreinte partielle de l'objet et les trouées du papier traduisent une fragmentation, une incomplétude, une certaine ouverture liées à des états physiques et psychiques du moi-mère et de l'enfant.
6.2.4 Fil et couture
J'utilise la corde et le fil à la fois comme objet qui pend sous l'effet de la gravité et comme élément graphique. Le tracé est souvent